Nom : de Raison

Prénom : Léonice

Age : 23 ans en 1167

Sexe : Féminin
Situation : Veuve

Rang : Baronne non native du duché.

Lieu de vie : Marbrume, dans un (petit) domaine prêté par le duc devenu roi.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Voie du noble mondain
+2 INT
+2 CHA

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :
- Alphabétisation niveau 1
- Diplomatie - Niveau 1
- Entregent (noblesse) - Niveau 1
- Intrigue de cour - Niveau 1
- Commerce - Niveau 1

Objets :

La Baronne est arrivée en Marbrume avec fort peu de possessions ; des titres, preuves de son rang et de son occupation, quelques bijoux, vêtements, de quoi subsister au prix d´une gestion soucieuse et efficace, mais rien de notable.
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Léonice est une beauté étrange ; son corps élancé se permet les rondeurs d´une femme, même si elle a toujours été fine. L´appétit léger et facilement contrarié, il lui fut complexe de prendre du poids, y compris pour le bien de sa progéniture ; en dehors de quoi la noble est une femme aisément en bonne santé, et qui peut se contenter de peu pour subsister.
D´épais cheveux roux, difficiles à dompter, encadrent un visage avec peu d´angles. Son nez est léger, sensiblement retroussé, et surmonté d´épaisses lèvres d´un carmin contrastant avec son teint de lait. Léonice lève souvent un regard d´un bleu épais, brumeux, de la couleur des nuits à peine éclairées par l´astre nocturne.
Léonice est une beauté étrange ; ses cheveux dénotent, peu dociles, son profil intrigue ; sa silhouette alterne entre le remarquable et l´anodin. Il est difficile de déterminer ce qui frappe chez ce corps qui parait si docile ; mais quelque chose gêne, très vite. Un regard trop vif, peut-être, des lèvres qui pourraient faire ou défaire les mondes, et peut-être les hommes. Quand on l´entend parler, quelque chose se créé ou s´effondre ; sa voix est certainement un atout considérable, de même que sa façon de parler. Léonice respire le charme discret d´une personne connaissant ses atouts et dédaignant ses faiblesses ; comme toutes les nobles elle dégage un air hautain, qui peut se renforcer comme s´adoucir selon ses désirs.

La démarche est souple ; en dehors des repas entre nobles ou des instants en public, le pas devient erratique, effrayé ; Léonice a connu les angoisses de la traque et ne se sent plus en sécurité nulpart. Même dans ces cas là, son dos reste le plus droit possible, mais ses yeux… ce sont eux qui la trahissent le plus. Malgré le début d´expertise qu´elle se forge, la baronne reste diablement expressive ; la maîtrise n´atteint que ses mots, ses arguments sans failles, sa façon de convaincre, d´énerver ou d´adoucir. Quand elle a le temps de réfléchir, ses mensonges sont intraitables, trop cohérents ; mais il n´est pas si difficile de deviner quels sentiments la submergent pour peu qu´ils soient trop forts.

Léonice a toujours aimé bien s´habiller, se coiffer, et parfois même se maquiller. Son goût du luxe a été malmené par les récents événements, mais elle se garde le droit de porter du beau tissu, quelques parures, sans pour autant tomber dans l´excès.

Il est facile de se laisser aller à la curiosité en apercevant la noble ; Baronne, veuve, discrète sur ses périples face aux bandits comme aux monstres, douée d´échanges que certains trouveraient aisément distrayants, son aura reste en demi-teinte ; elle vient de l´extérieur et à tout à prouver.

Si un caractère impétueux domina les plus jeunes années de Léonice, son expérience la rendit d´un tempérament bien plus doux et à l´écoute. Épouse dévouée puis régente efficace, Léonice ne se laisse étouffer par aucune ambition. Elle a apprit à se taire et à écouter comme à prendre la parole pour briller ; amatrice de rhétorique et grande curieuse, elle pousse dès que possible ses lectures quand elle en a l´occasion, ou écoute les érudits comme les gens de lettres.
Léonice reste néanmoins marquée par la perte de chacun de ses enfants ; il n´est pas rare de lui trouver un visage moins avenant et plus mélancolique, mais cela ne dure pas et ne se retranscrit que par de douloureux cauchemars, ces derniers tous empreints d'une abjecte claustrophobie.
Émotive, la jeune femme tâche d´en laisser le moins passer tant qu´elle n´est pas seule ; soucieuse des apparences et des réputations, il n´est pas trop de dire qu´elle parvient à manipuler son image comme elle l´entend. Sans se connaître une nature rancunière, une profonde amertume s´empare de la moindre fibre de son corps quand on mentionne les créatures qui ont tout pris au monde ; au moins de quoi alimenter son ambition en tant que noble qui n´a pas mit un point final à son histoire.
Idéaliste, sa jeunesse lui causera peut-être des torts ; sa retenue se voit négligée quand la noble trouve quelque chose qui l´intéresse. Du reste, ses connaissances pourraient la pousser vers bien des sentiers, mais pour l´heure, elle cherche à accomplir son devoir en tant que femme noble, ainsi qu´à aider la ville pour garder l´intérêt qu´aurait le nouveau roi à la laisser dans le quartier noble.

Difficile de dire si la noble est particulièrement appréciée, mais en tout cas, elle aura su calmer la plupart des méfiances à son égard au fil des années. Dévouée à la sécurité de ceux qui l´ont suivies, Léonice pourrait se décrire comme une personnalité loyale, à qui il est facile de faire confiance.
Si on garde en tête ou si l´on apprend qu´elle ne confie sa loyauté à plus personne ; du moins, intimement. Le chevalier Dartigau possède cette loyauté tant par curiosité que parce qu´il lui a sauvé la vie ; ses domestiques ont sa confiance et sa discrétion.

Et Léonice n´avouera jamais en public son goût développé pour les jeux de pouvoirs ; il ne faudrait pas être mal vu, n´est-ce pas ?

Toute frêle créature qu´était cette Léonice, née en plein hiver dans une baronnie au centre du Royaume. Si petite, ses cris firent toutefois trembler les murs afin de témoigner d´une vigueur morale à défaut d´être physique ; celle qui serait l´unique héritière d´un Baron dont la femme peinait à mener des enfants à terme était née.
Léonice grandit dans un espace modeste mais loin des tracas qui ne concernaient autrefois pas ceux élevés, de naissance, en maîtres de la petite noblesse. Léonice épousa chaque conviction qu´on lui présenta ; éduquée principalement par des domestiques et des religieux, les quelques questions posées trouvaient généralement des réponses satisfaisantes ; Léonice ne vit jamais l´intérêt de remettre en question l´ordre des choses.
Mais Léonice était une enfant plus turbulente qu´on ne l´aurait pensé. Bavarde, son manque de contact avec d´autres enfants à cause des psychoses de sa mère qui la pensait «trop fragile pour un monde comme celui-ci», a forcé ses précepteurs à inculquer à la toute jeune fille les limites des choses à faire ou à ne pas faire avec un soupçon de terreur ; il n´était pas rare qu´on l´isole dans une chambre durant des heures pour la punir de ses mauvais comportements. Elle en développa une certaine crainte des espaces clos ; ainsi qu´une docilité appliquée face à toute forme d´autorité ; religieuse et masculine, principalement.

Léonice fut éduquée comme toute femme de bon rang, dans l´optique d´engendrer une descendance et de s´occuper correctement des tâches qui lui incomberaient.
Peu sollicitée en dehors de ces communs enseignements, Léonice parvint à développer une certaine curiosité intellectuelle et sociale. Une fois en âge de penser et de réhabiliter ce qu´elle apprenait à desseins, la jeune fille d´alors s´intéressa à tout ce qui lui était permis ; l´art de la rhétorique, la littérature, mais aussi un peu des sciences, puisqu´on ne la surveillait pas particulièrement quand on lui donnait accès à quelques écrits, ces derniers restants particulièrement rares.
Socialement, Léonice comprit rapidement que sa beauté et sa jeunesse lui facilitait l´accès à certaines conversations ; aussi prit-elle soin d´apprendre à manier les mots, jouant à convaincre les autres ou à user de menus mensonges pour obtenir raison à ses caprices.

A l´aube des seize ans de la jeune fille, le Baron d´Orlays et père de Léonice lui trouva un mari. Le Baron de Raison, récemment veuf, cherchait une nouvelle épouse ; les deux Barons ayant eu de récents échanges courtois négocièrent cette relation avec la rapidité des convenances ; et ainsi Léonice devint de Raison, femme du Baron Enguerrand de Raison, dans un territoire bien plus à l´Ouest du Royaume.

Le Baron avait une trentaine d´années ; intelligent, charmeur, Léonice se trouva bien traitée. Parfois un peu brusquée par des contacts physiques auxquels personne n´avait trouvé intelligent de la préparer, Léonice parvint à passer au travers de l´écoeurement qui la secoua pour ses premières fois, trouvant presque un intérêt curieux à laisser le Baron lui explorer le corps ; et très vite, son ventre s´arrondit, facilitant un peu plus les relations qu´entretenaient les deux époux.

Léonice développa une certaine sympathie pour son époux, malgré ses tendances à découcher un peu trop fréquemment à son goût et à faire lever les cuisses aux domestiques ; au vu du patrimoine et d´une condition plus que favorable, Léonice pouvait bien fermer les yeux quand cela le lui était intimé.

Dame de maison, Léonice surprit certains par son verbe et sa capacité à s´occuper des affaires pour lesquelles on aurait trouvé une jeune épouse bien maladroite ; ce ne fut pas le cas, et Léonice put continuer de surprendre en se fondant à merveilles dans sa vie maritale.
Elle mit au monde deux enfants, un garçon et une fille, sur deux années consécutives, quand son mari hérita des titres d´Orlays ; son père le Baron fut emporté par une maladie commune. La suite ne fut qu´un prolongement logique d´une vie rendue banale mais au moins apaisée ; au moins jusqu´à l´année des dix-neuf ans de Léonice. Elle perdit sa fille d´une maladie infantile et accoucha d´un enfant mort-né. Retombée enceinte dans la foulée, ce fut son mari qui se prit la fantaisie de passer l´arme à gauche au cours d´une partie de chasse ; un mauvais coup de défenses d´un sanglier lui valut une profonde blessure qui l´emporta en quelques semaines.

Ainsi Léonice devint baronne ; puisque ni elle, ni son défunt mari, ne possédait d´hommes même lointains pour héritier du titre ; d´autant plus que son premier fils encore en vie trouva la mort en se noyant dans un lac. Marquée par les désagréments d´une vie qui prenait un tournant fort pénible, Léonice ne se laissa pas abattre. Un enfant reposait encore dans son ventre ; si les Trois le voulaient, les de Raison auraient un héritier mâle en quelques mois.
Elle s´acharna, jour après jour, à s´appliquer en tant que régente. Entourée, Léonice n´hésitait pas à user de toutes les techniques de rhétoriques en sa possession pour s´entourer de personnes capables dans les domaines qu´elle ne connaissait pas, ou très mal.
On trouva à Léonice une certaine intelligence, en tout cas pour une femme ; mais sa capacité d´adaptation et d´apprentissage rendit la période moins trouble qu´elle n´aurait pu l´être. Au bonheur de tous, elle donna naissance à un fils, dernier rescapé d´une fratrie qui portait la mort à même son âme ; ne lui restait plus qu´à être la meilleure régente possible le temps que son fils ne soit en âge de prendre la place qui lui était dû.

Léonice se montra, jusqu´à un certain stade, telle une parfaite image de son défunt époux. Ferme, apte à punir quand cela était nécessaire, elle ne négligeait pas la force que possédait la crainte d´une punition juste. Diplomate, elle maintint les affaires des domaines qu´elle possédait à flots, s´attirant la curieuse sympathie des domestiques, intendants, parfois commerçants et même de certains de ses chevaliers. La plupart restèrent loyaux voire muèrent en bons conseillers pour la noble qui, à son grand dam, ne connaissait strictement rien aux arts de la guerre et du combat.

La tragique année 1164 arriva au milieu de rumeurs auxquelles Léonice ne prêta que peu d´attention, comme beaucoup de nobles préoccupés par d´autres affaires. On finit par lui rapporter des cas de disparitions de plus en plus proches de son domaine, mais il fallut attendre le milieu de l´été pour que les rumeurs ne se transforment en cauchemars. Villes et villages se voyaient dévastés, à quelques dizaines de kilomètres. On finit par nommer le fléau d´un terme incompréhensible, mais que Léonice ne perdit pas de temps à remettre en question. Son territoire se trouva relativement épargné, peut-être dû à un étrange hasard ; mais de plus en plus de monde souhaitait partir vers l´est, dans des terres moins à risques. Léonice accepta d´envoyer ses chevaliers près du Roi en octobre ; nul n´aurait pu prédire pire erreur.

Les jours s´enchaînèrent sans qu´on ne puisse y faire quoique ce soit, et suite au départ des chevaliers, tout dégringola avec une rapidité effrayante ; une poignée de Fangeux s´attaqua au domaine des de Raison, provoquant morts et terreur chez les habitants qui avaient eu la malheur de rester. Léonice, aussi effrayée que les autres, parvint tout de même à barricader une aile entière du domaine, suffisamment grand pour garder en son sein une vingtaine de personnes ; son fils se fit malheureusement dévorer dans la manoeuvre, puisqu´il n´y avait personne de suffisamment courageux pour tenter de l´arracher aux griffes de la créature qui s´était emparée de son bras ; Léonice fut celle qui ferma la porte derrière le groupe de survivants sous les hurlements désespérés des dernières traces de sa progéniture. Il n´y eut plus aucune mort pendant quelques heures, ou jours ; jusqu´à ce que les créatures aient quitté les lieux, sûrement ; personne n´en savait rien, mais une chose était certaine ; ils ne pouvaient pas rester dans la baronnie.
Dans un silence éclaté parfois de sanglots de part et d´autres, Léonice fit rassembler quelques affaires trouvables dans l´aile ; titres de noblesse, bijoux, vêtements, de quoi voyager tout comme de quoi survivre et peut-être se reconstruire, même si tout semblait perdu. De sa voix faussement assurée et de ses compétences en rhétoriques, Léonice parvint à convaincre une bonne partie du groupe que leur survie était possible.
Même si le doute accablait son coeur, et qu´elle ne savait plus ce qu´elle voulait après la mort de son dernier fils.

C´est sur cette même période que débarqua un chevalier qu´elle reconnut sans mal pour être Hector Dartigau, un drôle de personnage ; sans en être proche ou éloignée, la jeune noble l´avait toujours trouvé étrange, sans se l´expliquer. Elle avait bien plus échangé avec l´oncle du chevalier, homme qu´elle trouvait d´esprit et de bons conseils.
Elle n´eut pas le temps de se questionner sur la nature de l´arrivée prodigieuse de l´homme qu´il l´emmenait, presque de force, en dehors de ces terres maudites. Irraisonnable, il fallut précipitamment finir de rassembler les affaires alors que le chevalier n´écoutait rien ni personne, mué par une force dévastée semblable à de l´angoisse, ou une profonde terreur qui eut rapidement fait de gagner tout le monde.

Ils partirent à quinze au lieu de vingt, plusieurs gardes et autres domestiques tombant dans le périple de diverses raisons. Léonice ne put s´empêcher de verser des larmes muettes, désemparée, alors que sa confiance dans tout ce en quoi elle avait cru toute sa vie se brisait. Elle eut du mal à questionner le chevalier dont le geste resta obscure à ses yeux, mais la noble se sentit redevable à mesure qu´ils traversaient les terres bien plus ravagées qu´elle ne l´aurait pensé. De quinze, leur groupe tomba au nombre de cinq lorsqu´ils gagnèrent Marbrume, dans une bien trouble période.

Léonice ne prit pas le temps de contempler sa potentielle fin ; Marbrume tenait, et le duc accepta de les accueillir dans une toute petite demeure, en l´échange de services. Il fallut un certain temps d´adaptation, et la première chose que fit la Baronne… fut d´assurer la réputation du chevalier qui l´avait sauvé.
Elle savait qu´il s´agissait d´un déserteur ; elle s´assura que tous pensent qu´il avait fait partie de la poignée de chevaliers étant resté pour défendre les gens du domaine. Leurs trois accompagnants ne furent pas difficiles à convaincre, trop heureux d´être encore en vie ; et pour le reste, tant que le chevalier ne révélait pas lui-même ses propres travers, l´honneur de toute la baronnie serait sauf.

Léonice passa les années suivants à aider la ville, se penchant d´abord sur les affaires du clergé, à qui elle apporta autant de soutien que possible La période fut marquée de nombreux changements comme le couronnement du duc devenu roi, ou une attaque de fangeux dans un quartier devenu malade. Douée du don de parler aux gens, son visage doux mais marqué par les horreurs aidèrent à calmer une partie de ceux avec qui elle discutait. Ses connaissances en matière de gestion lui permirent d´offrir ses conseils aux nobles de son rang comme de rang inférieurs, et progressivement, Léonice chercha à obtenir des relations. Son influence restait timide, mais on notait sa présence tout comme on se languissait parfois de son absence. Léonice marquait de manière discrète mais sournoise ; et finalement, elle se trouva un intérêt à continuer de vivre.
Elle se sentait vieille ; mais ne dépassait que de peu la vingtaine. Il lui restait encore quelques années pour retrouver un mari, procréer, peut-être même en améliorant sa propre condition de vie devenue particulièrement modeste.

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Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Tout à fait

Comment avez-vous trouvé le forum ? Il apparaissait régulièrement dans mes recherches quand j´étais encore très active sur certains forums, notamment via les top-sites. J´ai finalement sauté le pas en voyant que le contexte plaisait particulièrement à un de mes camarades de jeu.

Vos premières impressions ? Trop hâte de jouer ! Le design est génial même si le choix de la police d´écriture me force à zoomer ; mais en même temps, j´ai les yeux qui fatiguent vite.

Des questions ou des suggestions ? Aucunement !

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