Nom : Terrel

Prénom : Anne

Age : 23 ans

Sexe : Féminin

Situation : Mariée, jusqu'à preuve du contraire

Rang : Peuple

Lieu de vie : Goulot, Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
(Ne pas recopier le tableau, donner seulement les points à ajouter)
Voleur :
HAB : 1
CHA : 1
INT : 1
INI : 1


Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- ARME DE PREDILECTION (poignard) - Niveau 1
- BAS FOND - Niveau 1
- BARATIN- Niveau 1
- DEPLACEMENT SILENCIEUX- Niveau 1
- VOL A LA TIRE - Niveau 1

Objets :
-Un poignard
-

Lorsque j'étais petite, ma mère aimait me donner de jolis surnoms. Vous savez, ceux qui, uniquement par leur nom, vous évoquent de belles choses, comme les fleurs printanières ou le soleil couchant. Ma mère avait l'âme d'une grande romantique. Elle aimait le beau, la douceur, la musique et le chant des oiseaux. Je me demande pourquoi, avec de telles affections, c'est un nom aussi fade et banal que le mien qu'elle choisit pour la première de ses filles.

Qu'importe, malgré mon prénom, j'ai tout de même su me distinguer. L'on m'a toujours trouvé belle et ce malgré ma maigreur naturelle et l'absence remarquable de formes féminines. Enfin, c'est ce que mon mari me disait : "Anne, tu es belle, presque divine, dommage que tu ne sois pas plus remplie". Ouais, je sais, mon homme était loin d'être aussi doux et romantique que ma mère. Enfin, je commence à croire que c'est le cas de tous les hommes. Ils peuvent bien vous trouver belle, cela ne les empêchera pas de reluquer les poumons ou le séant des voisines. Après tout, chacun sait que l'herbe est toujours plus verte ailleurs, alors pourquoi ne pas braver les interdits et aller se rouler dedans, hm ?

Personnellement, je ne me plains pas de mon apparence, celle-ci me convient parfaitement. Je sais user de mon charme, aussi modeste soit-il et ce, qu'importe que mes yeux soient marrons, presque terreux. Que mes cheveux soient aussi noirs qu'une nuit sans lune ou que ma peau soit si pâle que l'on me croit facilement malade dés que je manque de sommeil. Mon sourire et mon regard savent aisément faire oublier tout ces petits détails plus ou moins dérangeant. Enfin, j'aurais tout de même su apprécier d'avoir des cheveux un peu plus épais. Sans rire, les miens sont si fins que toute tentative d'attachement se termine par un désastre. Tant pis, l'on ne peut aisément tout avoir, n'est-ce pas.

Question corpulence, je ne me distingue guère de la foule et de sa masse populaire. Ma taille est on ne peut plus banale, tout ce qu'il y a de plus moyen. Cela m'arrange en réalité, il m'est facile de disparaître au milieu des passants et faire comme si je n'avais jamais existé. Mon petit poids m'est également très utile, il me permet d'être assez légère pour grimper sans effort, ou presque … L'on ne peut pas dire que je sois particulièrement musclée non plus. Pour cela, il faudrait que je puisse au moins manger à ma faim et, en ces jours de disette, ce n'est pas vraiment évident.

Hormis cela, je dois bien avouer être bien plus à l'aise en pantalon plutôt qu'en robe. J'alterne les deux, cela dépend de mes envies ou des besoins du jour. Courir en robe n'est pas très agréable… Vous vous en doutez. Mais séduire un soulard dans une taverne pour lui voler sa bourse ne peut se faire sans robe. Les hommes ont une drôle de manière de voir le monde et les femmes…

Anne n'est pas toujours facile à comprendre et encore moins à cerner. Tantôt souriante et enjouée, tantôt renfrognée, l'humeur de la jeune fille change en réalité en fonction des personnes qui l'entourent.

Avec ses proches et plus particulièrement son frère ou sa sœur, la petite voleuse se montre particulièrement douce et prévenante. Elle est loyale envers les siens et sait se montrer honnête, joyeuse. Lorsque l'on se donne la peine d'apprendre à la connaître, l'on découvre une personne pleine d'humour qui respire la joie de vivre, malgré l'environnement déplorable dans lequel elle évolue.

Anne n'est pas vraiment du genre à baisser les bras, bien au contraire. Elle se bat chaque jour afin d'assurer la survie et l'avenir de sa famille sans jamais faillir, même si, parfois, baisser les bras semble plus facile.

Avec les inconnus, l'aînée des Terrel n'est jamais la même. Elle s'adapte toujours à son interlocuteur et ne se montrera intéressée que s'il y a quelque chose à obtenir derrière. Ainsi, tour à tour, elle peut apparaître insouciante et naïve avec l'un, ou bien calculatrice voire séductrice avec l'autre.

Un tel tempérament calculateur pour ne pas simplement parler de manipulation peut bien sembler déplacé ou honteux. La jeune femme a beau en avoir pleinement conscience, il ne lui viendrait pourtant pas à l'idée d'agir autrement. Le monde, tout du moins ce qu'il en reste, est devenu beaucoup trop hostile ou complexe pour se laisser aller aux remords. Pour survivre, Anne est prête à faire n'importe quoi tant que cela ne la touche pas directement. Elle veillera toujours à ne blesser personne ou à préserver sa dignité. Hors de question pour elle de s'adonner au meurtre ou à la prostitution.

Après trois ans passés à vivre dans la rue, Anne a appris à se méfier des autres. Les hommes tout particulièrement, ceux vivant dans les bas-quartiers, tout comme ceux plus proprets arborant l'uniforme de la milice. Ces derniers lui ayant causé plus de torts que de bienfaits, la jeune femme veillera toujours à les éviter. Se voir accorder sa confiance est presque un privilège tant elle la préserve.

À vous qui lirez ces lignes, sachez que ma vie n'est en rien extraordinaire, pas plus que moi d'ailleurs. Je ne suis personne, seulement l'une de ses silhouettes sombres et floues que vous croisez chaque jour sans jamais les voir. Un être qui se veut si insignifiant qu'il en deviendrait invisible. Mais, ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas là d'une plainte de ma part, bien au contraire. C'est justement tout l'effet que je recherche. Être là et évoluer parmi vous sans attirer votre attention afin de pouvoir vous délester de votre bourse et de tout ce que vous montrerez de valeur.

Je suis née il y a de ça vingt-trois ans dans le petit village de Monpazier aujourd'hui oublié. J'y ai passé toute mon enfance auprès de mon père, tanneur de métier et de ma mère, couturière. Nous étions loin d'être riche, mais en ce temps-là, cela n'avait aucune importance. Dans cette famille, nous étions quatre enfants. Albert, l'aîné avait deux ans de plus que moi. C'était un enfant plein de vie, respirant la joie de vivre… Jusqu'à ce que la fièvre l'emporte brutalement lorsque je devais avoir six ou sept ans, peu avant la naissance d'Agnès. Cinq ans plus tard, arriva Antoine… Malheureusement, deux jours après sa naissance, ma mère mourut à son tour des suites d'une fièvre puerpérale comme cela arrivait si souvent.

Malgré tout cela, nous n'étions pas du tout à plaindre, bien au contraire. Notre famille était soudée et heureuse et nous évoluions au sein d'un village qui constituait une réelle communauté.

À dix-huit ans, j'épousais Romain, mon ami d'enfance et mon premier amour. Aux yeux de tous, ce mariage s'annonçait heureux et prospère. Il avait tout pour l'être en réalité, tout du moins au début. Les gens ne voyaient que deux beaux jeunes gens amoureux après tout, au fond, rien ne laissait supposer le contraire.

Afin de ne pas perturber ma famille, nous avions décidé d'emménager avec eux dans la maison de mon enfance. Le village n'était certes pas grand, mais cela restait plus simple pour tout le monde et cela me permit de passer plus de temps avec Agnès et Antoine. Me séparer de ces deux-là me semblait tout bonnement impensable et, c'est toujours le cas.

Les années ont passé et mon mariage est resté stérile. Oh, je n'avais pas de difficulté pour tomber enceinte, au contraire cela m'arrive et même souvent. En revanche, il me semblait difficile voire impossible de garder le fruit de mes entrailles. Chaque grossesse se soldait par une fausse couche et ce, bien avant que mon ventre ne commence à s'arrondir. Lassé de se voir privé d'héritier, ou tout simplement de famille, Romain fit le choix d'aller voir ailleurs. Le pire n'était pas d'être trompée, mais de l'être si ouvertement. Tout le monde savait dans le village et tous me regardaient avec pitié. J'étais déshonorée, couverte de honte et je le serai d'autant plus, plus tard lorsque Romain m'annonça que l'une de ses maîtresses portait son enfant. Je me souviens encore de ma détresse ce jour-là , je me souviens de m'être rendue au temple non pas pour prier, mais pour insulter Anür. Cette traîtresse. Moi qui faisais tout pour être l'épouse idéale, celle que l'on devait admirer pour les soins qu'elle portait à son mariage et à sa famille. Qu'avais-je fait pour mériter tout cela ?

Mais l'on ne brise pas un mariage comme ça. Il ne me répudia pas, ne me quitta pas mais il me délaissa afin de mieux s'occuper de cette femme qui lui donna un fils. J'étais bien misérable en ce temps-là. Mon mari ne me regardait pas, j'avais déjà cessé d'exister à ses yeux. Au fond, c'est probablement la fange qui me libéra auprès de la vie de mon père, ainsi que celle de la plupart des gens de ce village. J'étais avec Agnès et Antoine lorsqu'elle frappa, occupés à façonner des paniers pour renouveler ceux du garde-manger. Nous étions assis devant la maison tous affairés à notre tâche, lorsque des hurlements se firent entendre. Nous avons fui sans réfléchir, abandonnant tout derrière nous sans nous retourner. Nous gagnâmes Marbrume et ses murailles imposantes, nous joignant à un groupe de réfugiés, juste avant que le Duc ne décide de fermer les portes. Je ne sais pas ce qu'il est arrivé à mon père, mais il est bien plus probable qu'il ait survécu. Je n'ai plus jamais revu Romain depuis ce jour-là et je ne m'en porte pas plus mal.

Tous entassés dans la rue dans laquelle nous devions vivre à présent, il ne fallut guère de temps pour que la nourriture commence à manquer. La santé fragile d'Antoine ne lui permettait pas de sauter le moindre repas. Je me refusais de les voir mourir après avoir traversé tout ça, pas comme ça. C'est ainsi que j'ai commencé à voler. Oh, j'aurais pu choisir autre chose, une autre voie. Beaucoup des filles autour de nous préférérent la prostitution mais à mes yeux, c'était hors de question. J'avais peut-être tout perdu, mais pas ma fierté. Et puis voulais un morceau de pain sur un étal et une pomme sur un autre ce n'était pas bien difficile au fond.

Après cela nous avons trouvé refuge au sein d'une vieille maison en ruine, remplie de moisissures et de rats se trouvant au cœur du Goulot. L'endroit n'était pas sûr évidemment, on nous menaçait régulièrement, plus particulièrement ma jeune sœur plus vulnérable. Ainsi décidais-je d'apprendre à me défendre, afin d'assurer un minimum de sécurité à ma famille. Dans une taverne, quand il fut assez tard pour que tous les clients soient totalement ivres, j'ai pu voler le poignard d'un milicien. Un juste retour des choses tant les gens de cette classe nous ont martyrisés. Je suis la première à dire qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier, mais il faut de même avouer que les miliciens de l'intérieur ne sont que rarement honnêtes.

Nous avons rapidement appris à nous méfier d'eux, ainsi que de tout ce qui peuplaient ce quartier misérable et dégoûtant où semblait s'entasser tout ce que l'humanité faisait de pire. Et ce n'était pas l'emplacement du quartier de la milice, pourtant très proche, qui changeait quoi que ce soit en ces lieux.

Quand enfin nous réussîmes à prendre nos marques, le monde changea encore... Chose quelque peu dérangeante mais surtout redondante. Pourtant ce jour de couronnement nous promettait de remplir nos poches, tout en vidant les bourses de tous ces badauds rassemblés là, pour admirer de fiers combattants en armure brillante. Mais évidemment, comme vous le savez tous, les choses ne se sont pas du tout déroulées comme prévu. Encore une fois nous avons dû fuir évitant soigneusement de nous faire piétiner par les gens de la foule qui couraient en tous sens. Encore une fois nous avons perdu notre maison celle-ci se trouvant maintenant à l'entrée du chaudron et de nouveau nous avons dû vivre dans la rue. C'est là que la santé d'Antoine a commencé à réellement décliner. Il toussait, avait la fièvre et refusait de manger. Enfin ce n'est pas tant qu'il refusait, il en était purement incapable.

Heureusement nous avons fini par trouver refuge ailleurs dans une autre maison abandonnée enfin presque. Dans celle-ci s'étaient réunis des dizaines de réfugiés. Tous vivaient du vol ou de la prostitution. Il y avait là des hommes, des femmes et des enfants, tous rassemblés dans une communauté soudée. Ils nous ont recueilli sans rien exiger de notre part. Nous venions de trouver une nouvelle famille, de l'aide, du soutien dont nous avions tous trois cruellement besoin. C'est là que je fis la connaissance de Louis, ancien soldat venant d'on ne sait où, mais qui était marqué par de profondes blessures l'empêchant de pouvoir de battre. C'est lui qui m'a appris à manier le poignard convenablement. Enfin, suffisamment pour défendre réellement mon frère et ma sœur. Ce qui, au fond, n'était déjà pas mal, vous en conviendrez sans doute. J'appris également l'art de la discrétion et du cambriolage. Une activité qui s'avéra bien plus lucrative que celle du vol à la tire. Cela me permet de payer les remèdes d'Antoine et de garantir un repas par jour à l'ensemble des membres de ma communauté. Autant dire que ce n'est pas rien.

Voilà, c'est à peu près tout. Aujourd'hui je vis en suivant le rythme de mes envies sans réellement me poser de question. Je me fiche des dieux ou des lois, je vis uniquement pour moi et pour ma famille. Combien de temps ? Seul l'avenir nous le dira.

(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Hélas ..

Comment avez-vous trouvé le forum ? On m'a traîné ici de force il y a longtemps

Vos premières impressions ? euh... Ça date un peu

Des questions ou des suggestions ? Nop

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Toujours pas