Marbrume


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 Gamin[Validée]

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GaminVagabond
Gamin



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MessageSujet: Gamin[Validée]   Gamin[Validée] EmptyVen 20 Mai 2022 - 23:41



Inconnu "Avant tout, sois loyal envers toi-même, et aussi infailliblement que la nuit suit le jour, tu ne pourras être déloyal envers personne."



Identité



Nom : Inconnu

Prénom : Inconnu

Age : Entre quinze et dix-sept ans... sans doutes.

Sexe : Masculin

Situation : Tout seul

Rang : Réfugié tâchant de survivre

Lieu de vie : Là ou il peut fermer un oeil de façon plus ou moins sécurisée.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
+2 END, +1 Char, +1 Ini.

Carrière : Orphelin (Casse-cou en herbe)

Compétences et objets choisis :

Compétences :

- BAGARRE - Niveau 1
- CORIACE - Niveau 1
- COUVERTURE - Niveau 1
- CUISINE - Niveau 1
- RESISTANCE ACCRUE - niveau 1

Objets :

Une seule et simple veste de cuir.

Apparence



Apparence :

Il n’est ni trop grand, ni particulièrement hors normes. En réalité, ce gamin n’est rien de plus qu’un gamin parmi d’autres. Une carrure peut être un poil plus solide que ce qu’on peut attendre de sa taille et une tignasse virant au roux. Il est de ces enfants qui ont vécu des choses qu’un enfant normal, vivant à l’abri d’une ville, et profitant de l’amour de parents aimants, n’osent qu’à peine imaginer. Sa figure et son corps en gardent d’ailleurs les traces. Les griffures sur son visage n’ont après tout rien à envier aux marques de son corps et si ses trais, souvent tirés, comme pour souligner un manque de sommeil récurrent pourraient vous pousser à ne pas trop le craindre… Ils sont au contraire la marque de ses convictions. Vous pourrez le trouver tantôt à une table, en train de jouer quelques aliments aux jeux, tantôt en train de jouer les petites escortes aux petites vieilles ou autres minots qui pourraient avoir besoin d’aide. Tout est bon pour gagner sa croûte, cependant, il dégage cette assurance brute qu’on ceux qui savent ce qu’ils valent. Que ce soit par le nombre de coups qu’ils ont encaissés dans leur vie ou encore dans leur assurance à tenir la vie en joute. Parfois une véritable pile d’énergie insatiable, capable de traverser le quartier en long, en large et en travers… tantôt beau parleur du coin, assurant le spectacle pour faire diversion ou encore permettre à un autre p’tit gars de se tirer d’un mauvais pas… Il joue sous ses airs de gros bras sa véritable psyché qu’il ne présente en réalité qu’à très peu de monde. En même temps… qui se soucie d’un simple Gamin, hein ? Pour survivre dans ce monde, il faut savoir se faire apprécier des bonnes personnes. Et à ce jeu… il maintient un équilibre fragile.

Si vous le croisez dans la rue, votre envie première sera sans doutes de vérifier vos poches, faute à l’air espiègle qu’il aime à laisser traîner sur ses lippes, comme s’il provoquait la vie même à essayer de le mettre à genoux. Il n’en sera cependant rien du tout. Toutes vos affaires seront bien en place. Et encore là, il serait capable face à votre désarroi de vous demander avec une véritable gueule d’ange de lui offrir de quoi se payer un bon repas chaud pour la soirée ! Doué d’un instinct salutaire et de facilité sociales évidentes, il demeura capable de lire quelques phrases simple, comme s’il avait subi lors d’un autre temps, un début d’éducation. D’ailleurs, il ne cause pas si mal non plus. Sans en arriver aux courbettes, il sait comment s’adresser à quelqu’un de supérieur sans bouffer ses mots. Qualités facilement déniées par un sang chaud évident en plus d’une faculté à prendre beaucoup trop les choses à coeur, le rendant pour le moins têtu et entêté. Pour peu que vous fassiez quelque chose de condamnable à ses yeux, il sera le premier à vous sauter au cou pour vous arrêtez dans votre tentative. Quitte à finir rossé dans un coin. Il est autant capable de gentillesse que de cruauté. Tout dépends des circonstances et des situations. Mais il ne semble pas enclin à le devenir sans raisons. Même si ses raisons semblent souvent lui être parfaitement propre.

Pour le reste, il ressemble typiquement à ce genre de gars qu’on à sans doutes pas trop envie d’approcher. Si l’esprit d’un enfant peut être mystérieux, alors que dire de celui-ci qui sait jouer de ses facettes, habillés de tenues souvent simples et rapiécées et ce malgré la veste de cuir qu’il à réussi à trouver on ne sait-ou ? Un vaurien. Un vandale… On peut lui prêter toutes sortes d’images et il est certain qu’il sait en jouer. Je vous parlais de son sourire, plus tôt. Son regard, lui, sait se montrer perçant, sans doutes aidé par son teint clair qui semble prêt à vous analyser, comme cherchant ce qu’il pourrait gagner à vous faire du rentre-dedans...


Personnalité


Capricieux est un terme qui lui correspond assez. En tout cas, c’est un terme qu’on pourrait avoir tendance à lui donner aisément. Cela dit, ce n’est pas à prendre au sens « Enfant turbulent tapant du pied au milieu de la rue » non… Plus dans le sens qu’il sait ce qu’il veut et qu’il n’a aucune honte à mettre toutes les cartes dans sa poche pour atteindre son objectif. Cela dit, il tâchera toujours si c’est possible de n’écraser personne qui ne le mérite pas dans son cheminement. S’il doit humilier et blesser des gens qu’il ne respecte pas, il n’aura vraisemblablement aucun scrupule à l’accomplir. Si toutefois ça peut lui rapporter quelque chose. Il n’ira que très rarement jusqu’à salir autrui gratuitement. Cependant… Son histoire vous démontrera qu’il n’à pas froid aux yeux quant à se salir les mains pour ce qu’il estime être juste. La justice est d’ailleurs un terme qui l’accompagne souvent, même si un juge ne tomberait sans doutes que rarement d’accord avec sa vision de celle-ci. Ou en tout cas, à tout ce qu’il est prêt à accomplir pour faire en sorte que les choses restent juste. Si chaque être possède une part d’ombre et de lumière, les siennes, quand on commence à bien le connaître, sont facile à suivre, tant il peut se montrer candide, dans son honnêteté, s’il vous apprécie. Sans doutes car il n’a que très peu connu ce sentiment et qu’il ne sait pas réellement comment le jauger. Ce qu’il pense des gens ? Et bien, à ses yeux, tous ne sont que des tremplins destinés à accompagner le héros de chaque histoire et s’il à connu son lot de défaites comme de victoires, il semble garder conscience que s’il est le héros de la sienne, d’autres peuvent aussi se montrer digne de cette arrogance. Malin sans jouer les intelligents, adroit sans jouer les experts, robuste sans jouer les grands mercenaires… il à eu le loisir d’apprendre à ses dépends malgré son jeune âge qu’on trouve toujours plus fort en ce bas monde, et plus intelligent, aussi. Cela ne le présente pas cependant comme un être exempt d’erreurs. Que ce soit pas sa jeune et naïve vision du monde ou encore sa faculté à perdre son sang froid en certaines situations… il est encore capable de se laisser emporter plus souvent que de raison et de gaffer de bien plus d’une façon !

Si l’on passe outre tout ceci, cependant, un œil avisé pourra assez vite se rendre compte qu’il est typiquement ce genre de gamins qui, pris sous une bonne aile, pourrait accomplir de grandes choses. Ou tomber dans l’oubli de ses ruelles. Tout dépendra de l’avenir qui l’attends en ces lieux et des rencontres qui joncheront son existence. Il à des bases solides, surtout dans le domaine de la bastonnade, certes, mais qui pourront évoluer. Il sait causer, n’est pas idiot et son absence de souvenirs notables sur son enfance et sa famille le rendent assez malléable pour être utile. Et s’il sait jouer de sa bouille et de son esprit pour amener les choses là ou il souhaite qu’elles sont, il ne possède pas non plus l’étoffe d’un leader né. Mais même là, ne pas en posséder l’étoffe n’en ferme pas la possibilité, selon son vécu. Lui même, si on l’interroge sur la question, se verrait bien en seconde place. Assez haut pour pouvoir faire respecter sa vision du monde, mais pas assez haut pour avoir à gérer toute la paperasse et les autres conneries pro-aristo’.

Pour ce qui est de ses habitudes ou ses croyances… les deux sont sans doutes assez proportionnelles dans le sens ou il à tendance à ne croire qu’en ce qui peut lui remplir l’estomac. Donc le plus souvent ses propres compétences. S’il à déjà essayé de prier, il s’est vite rendu compte que ce n’était pas ça qui lui remplirait l’assiette. Il n’a cependant aucun scrupule à faire amende honorable face à des personnes particulièrement croyantes, étant allé jusqu’à apprendre les usages pour augmenter ses chances de gagner quelque chose de sa journée. Dans le fond, il s’en défendra, mais une part de lui souhaites sans doutes pouvoir croire. Comme l’on peut espérer croire en la bonté des gens. Mais là encore… Les marques sur son corps ne sont sans doutes pas apparues toutes seules, pas vrai ?


Histoire


Mon plus vieux souvenir se trouve en dehors de la ville. Un homme était en train de courir avec moi sous son bras, me tenant si fort contre lui que c’est là sans doutes ce qui m’a tiré de mon « sommeil ». ça… ou la douleur atroce qui m’élançait le crâne. Mes premières interrogations furent évidentes : Qu’est-ce que je fous là ? Et qui est ce type ? Pourquoi il court comme ça, sans vouloir me lâcher ? Ce qui est certain.. c’est que j’étais bien trop faible pour pouvoir faire quoi que ce soit, et que la douleur qui me lancinait manquait à chaque mouvement de me refaire perdre connaissance. De fait, il m’a fallu plusieurs minutes pour prendre conscience de ce qui m’entourait. Plusieurs bruits de course. Je pouvais entendre plusieurs personnes soupirer sous l’effort autour de moi et je compris assez vite en observant le visage des êtres que je pouvais distinguer qu’ils fuyaient tous quelque chose. Qu’on fuyait quelque chose. Malgré moi, sans savoir quoi.. J’avais été amené dans cette spirale de terreur. Je pouvais la sentir commencer à cogner contre mes tempes, cette terreur. Comme naturellement transmise. L’un des hommes attira particulièrement mon attention. Un détail que je n’aurais sans doutes pas remarqué si j’étais moi même en train de me dandiner sur mes deux petites guibolles : L’un des types était vraiment grand et massif. Des épaules à en faire rougir un buffle. Largement de quoi vous pousser à remettre en cause votre virilité. Et pourtant, ce type faisait partie de ceux qui couraient le plus vite, avec le plus de ferveur à la tâche. Une lame émoussée entre ses doigts coulait de ce qui devait être du sang, un liquide visqueux et poisseux, trop difficile à distinguer dans les reflets de cet endroit sombre. Allez savoir pourquoi j’ai été si marqué par cette image. Sans doutes car c’est le genre de types qui pourrait facilement me pousser à fuir, si je devais le croiser dans une ruelle. Alors le voir détaler à si grandes jambes, clairement comme si sa vie en dépendait… ça m’a laissé tout chose. Une vision tant d’horreur que d’amusement, quelque part. Bien que la terreur dominait largement cette équation. Car oui, s’il en était arrivé à fuir, je ne pouvais que gager de mes faibles compétences quant au problème nous poursuivant. J’avais beau essayer de me contorsionner, je ne distinguais rien. Surtout que lorsque j’ai essayé de me « tourner » un peu, l’homme qui me tenait contre lui m’a sévèrement rabroué.

« Arrête de gesticuler, petit, ou je te jette en pâture ! »

Son ton était clair, comme s’il essayait malgré tout de se contenir. Mais je pouvais sentir à cette légère vibration l’accompagnant qu’il ne déconnait en rien. Si je gigotais… j’étais mort. C’est ainsi que je ne pus que le comprendre. Et cette idée m’arracha un frisson de dégoût. Le danger était assez grand pour pousser un homme adulte à abandonner un enfant dans son sillage pour sa propre survie. A sa façon de me causer, je déduisit qu’il me connaissait autant que je le connaissait. On à pas tendance à vouloir sacrifier un enfant qui nous est cher. Tiens… en parlant de personnes chères… Pourquoi je suis ici, moi ? Ou plutôt… pourquoi est-ce qu’essayer de penser à des êtres chers ne fait que renforcer ma migraine ? Aurais-je perdu toute raison avec cette douleur ?! Bon… C’est pas le moment. J’aurais tout le temps d’y penser… si je survis. Si le fait de ne pas avoir à trop bouger était reposant, le fait d’être secoué dans tous les sens n’améliora pas mes douleurs et par chance sur ce point, ça ne dura pas si longtemps. Une petite poignée de minutes à peine s’était écroulé jusqu’à ce que des hurlements de douleur se fassent entendre, en arrière et petit à petit, le groupe diminuait. Les coureurs étaient disparates et l’homme qui me portait faisait partie des premiers de cette « masse ». Au loin, une petite masure devenait discernable et je ne sais si c’était l’énergie de l’espoir ou du désespoir, mais l’homme me portant semblait enchaîner de plus grandes foulées encore. Du coin de l’oeil, je vis le grand baraqué tirer une moue dépitée, avant de freiner sa course… Il sortit donc de mon champ de vision tandis qu’un hurlement de défi se fit entendre. Suivi de très près par un autre, de douleur. Je ne sut dire s’il était de lui mais si c’était le cas… L’ennemi était près. Très près. Trop absorbé par ma propre imagination, je ne constata pas du temps qu’il nous fallu pour atteindre la porte de cette masure et avant même que je puisse m’en rendre réellement compte, je m’affalais, lancé au sol comme un sac, dans une pièce sombre, la porte devant moi se refermant sur un homme au visage pâle, aussi pâle que son sourire qui semblait me demander de survivre. Un gros bruit se fit alors entendre, comme si quelqu’un avait balancé quelque chose devant la porte pour la barricader et ce fut pour moi un signal clair qui me poussa à rouler sur le côté pour me réfugier sous… quelque chose. Table… literie… n’importe, tant qu’un abri me recouvrait. Résultat sans doutes d’une grande chance, je trouvai de quoi m’abriter dans la pénombre profonde de cette pièce. Un mur contre mon flanc, je ne bougeai et respirait qu’à peine… Comment savoir si cet endroit était sur, après tout ? Je ne sais combien de temps je suis resté ici, lové contre mon mur en tremblant de froid… Mais je finis par m’y endormir, plusieurs minutes après que tous cris aient fini par cesser. L’épuisement… sans doutes. Ou ma blessure… peut être.

Un grand bruit me réveilla. Quelqu’un venait d’ouvrir la porte dans un grand geste. Ou quelque chose… ? Un rapide coup d’oeil m’assura qu’il s’agissait d’un humain. Le seul bémol étant sans doutes qu’il m’assura aussi que celui-ci m’avait remarqué. Avant même de pouvoir réellement réagir, l’homme était aux pieds du meuble qui me servit d’abri et il ne lui fallut qu’un peu de sa force, je pus le sentir -à moins que ce ne soit encore qu’une certitude apportée par mon imagination… mais je ne penses pas- pour m’extirper de mon abri et me jauger, les pieds bien au dessus du sol, comme il aurait sans doutes jaugé un cheval qu’il hésitait à acheter. Après un grognement appréhensif, il me posa au sol et continua son examen des lieux… après quelques secondes, ou il prit soin de tapoter contre le sol, entre autre, il souffla et se dirigea vers le pallier pour faire signe. Peu de temps après, plusieurs personnes arrivèrent et entrèrent. La porte se refermai donc tandis qu’une fine lueur éclairait la pièce. Ironiquement, celle-ci n’était pas si poussiéreuse, signe que visitée assez régulièrement. Je compris cependant pourquoi je ne distinguais rien depuis mon arrivée : Tout était si barricadé que la lumière elle même ne pouvait pénétrer. Une odeur rance de transpiration et de pieds flottait dans l’air. Petit à petit… j’avais commencé à me rediriger vers mon meuble mais je fus interrompu avant de pouvoir y parvenir. Un type me pointa du menton, et l’homme, qui ressemblait fort à un guerrier, haussa, avant d’expliquer qu’il m’avait trouvé dessous. On essaya alors de m’appâter avec un peu de viande séchée et… L’équation réussit. Il ne me fallut pas longtemps pour prendre conscience de l’ampleur de ma propre faim. Toutes les questions qu’on vint à me poser finirent sans réponses. Non pas car je ne souhaitais pas répondre mais pour la simple et bonne raison que je n’en connaissais pas les réponses. Même lorsqu’on se contenta de me demander mon nom, une pointe de migraine fut la seule réponse que je parvins à obtenir. Ils continuèrent alors à m’appeler « Gamin ». Vint alors une question simple… Une question qui avait sur moi un pouvoir que je savais crucial.

« Alors, « Gamin », qu’est-ce que t’es prêt à nous payer pour qu’on te laisse nous accompagner en ville. Là dehors… on peut pas se permettre d’emporter un boulet avec nous ».

Immédiatement, je ne pus que repenser à cet homme qui m’avait jeté ici à l’origine. Et à son sourire. Je ne pouvais pas mourir ici. Encore moins après avoir causé sa mort. Et peut être aussi celle du gros barbare. Mon premier réflexe fut de fouiller mes maigres poches avant de tirer une moue honnête. Face à mon air dépité, le guerrier tire un gros couteau qu’il me tends. La première seconde, le poids de l’objet me fait vasciller, mais après quelques instants, je parvins à me tenir droit malgré celui-ci. Je trouve rapidement le système d’ouverture du petit fourreau et en tirer la lame. Objet incongru dans des mains infantiles. Une nouvelle moue traverse mes lippes, comme si je venais de prendre l’entièreté du poids de l’objet que je tenais entre mes mains. Et pas seulement physiques. Je le range alors, avant de le lui tendre.

-C’est trop lourd pour moi… Mais je cours vite. Je pourrais peut être faire diversion.

C’est le guerrier que je regarde dans les yeux, à ce moment là… de toute la franchise dont je peux être capable, et après un instant… Il éclate d’un rire gras mais honnête. Il se tourne alors vers le marchand.

« Les p’tits gars qu’on ont assez pour vouloir faire face à cet enfer courent pas l’rues, t’le sais. Laisse moi le. T’as qu’à l’soustraire à m’paie. J’pourrais p’tet en tirer un truc. »

Un coup d’œil échangé entre lui et celui qui semblait d’humeur à marchander, un hochement de tête bref et les choses semblent se goupiller. Il semble que je sois accepté dans le groupe. Tant mieux. Pour l’instant. Je sais pas vraiment de quoi cet avenir sera fait mais une chose est certaine : je vais peut être pouvoir m’en tirer vivant. Je ne leur pose pas la question quant à mes précédents accompagnateurs. S’ils avaient été vivants… Ils seraient peut être là, maintenant. Autant éviter de me polluer l’esprit avec des questions qui ne feraient que me miner le cœur. Je leur doit la vie.. Hors de question de la brader ! J’hoche, comme si ce geste pourrait accentuer le marchandage de ma vie, comme s’il pouvait démontrer tout ce que je suis prêt à accomplir pour la remplir.

La nuit passée, le guerrier ouvrit une petite fenêtre sur l’extérieur avant de tirer une moue. On était bloqués là pour le moment. Il s’avère qu’on est restés bloqués pour cause de mauvais temps pendant deux jours entiers. Deux jours ou je n’ai ni pu manger à ma faim, ni pu démontrer mon utilité de quelconque façon. Face à ce genre d’Aléas, l’humain à tendance à ôter ses masques. Si Guerrier n’avait pas été là… on aurait sans doutes pretexté une quelconque mission suicide demandant un petit gabarit pour m’envoyer à l’extérieur. Mon instinct me le hurlait. J’ai donc tout fait pour m’éviter ce sort, quitte à sacrifier à certains une partie de ma portion. Qui n’était alors déjà qu’une petite partie de la portion de Guerrier. Une fois libérés de ce calvaire, et conscient que cet état de quasi jeun serait sans doutes l’un des aléas principaux de ma « nouvelle vie ». Enfin… n’ayant aucun souvenir de ce qui précède cette histoire… je ne peux pas dire que cela n’a pas été l’un de ceux de ma précédente non plus. C’est con, sans doutes.

Nous avons alors pris la route. Les types qui m’accompagnaient (ou sans doutes devrais-je dire l’inverse) étaient visiblement rodés à leur œuvre. Leur formation était parfaite, même un microbe dans mon genre pouvait m’en rendre compte. Aucun mot de trop, quelques sons classiques pour communiquer, de façon à ce qu’on puisse les confondre avec de simples bêtes. Ils avançaient vite malgré tout et cette situation fut rapidement atroce pour mes petites jambes et mon ventre vide. Pourtant… je fis tout pour tenir bon. Il semble que nous n’étions plus très loin de la ville. Une journée, avais-je entendu. Si on allait vite, on pourrait arriver avant le coucher du soleil. Avant le couvre-feu. Un couvre-feu… Ou dormirais-je ce soir ?

Globalement, cette journée, par la chance des dieux, comme l’aurait souligné le marchand, s’est passée sans grand encombre. Parfois, Guerrier et ses comparses s’écartaient un peu, avant de revenir salis. Mais personne ne les questionnaient. Tant qu’ils revenaient, c’était sans doutes le principal. On m’avait placé près du marchand, en « sécurité ». Si bien que je fus en bonne part « épargné » par la plupart des visions horrifiques que j’aurais pu avoir. En tout cas jusqu’à un certain point. A un moment, nous avons été retardés plus longtemps que prévu. On à du restés baissés, dissimulés derrière quelques arbres, après s’être placé d’une certaine façon, j’ai rapidement compris que c’était pour ne pas se positionner n’importe comment par rapport au vent. On à perdu assez de temps dans cette histoire pour qu’en reprenant notre marche, on ne soit pas si sur d’arriver avant la pénombre. On à tout fait pour éviter les courant d’eaux, ceux-ci étant particulièrement dangereux et nous avons marché le plus discrètement possible, en profitant du plus d’abris possibles. Ce qui en dit à mes yeux assez long sur ce qui nous fait face. Et tout aurait pu finir parfaitement si… après avoir entendu un bruit au loin, je n’avais pas joué le curieux en me redressant un peu par dessus des fourrés. La chose ne m’a pas vue, à ce moment là. Et cela n’a duré qu’un instant pour moi. Nous n’étions pas trop loin de la ville.. et une silhouette vaguement humaine, petite… a obnubilé mon esprit. Vous savez, lorsqu’on est jeune.. on manque encore d’une certaine logique et ce n’est souvent qu’au prix de nombreuses erreurs, surtout lorsqu’on est voués à nous même, que l’on peut apprendre à gérer et à comprendre cette logique. Je ne me cherches aucune excuse, je sais très bien que c’était stupide de ma part. Et je m’en veux encore chaque jour qui passe. Mais je me suis auto-persuadé que cette forme qui marchait en semblant tituber au loin n’était rien de plus qu’une enfant en danger, blessée, et dans le besoin. Et c’est pour cette « stupide » raison que je me suis jeté sans réfléchir de ma position, courant dans sa direction, pris d’une fièvre de bonté que j’aurais mieux fait de garder pour moi. Quand l’ai-je compris ? Au moment ou une main m’a retenue, m’insultant en grondant tandis que l’être en face relevait la tête, dévoilant un visage horrible et flasque. D’un coup… cet être de malheur s’est jeté sur moi et ce n’est que grâce à la poigne de guerrier que j’ai pu l’éviter -et encore, elle m’a laissée deux belles balafres sous l’œil-. Il m’a alors enjoint de courir sans me retourner vers la ville, me pointant grossièrement une direction, et d’embarquer le marchand avec moi… Et j’ai obéï. Non sans résister au début. C’était ma faute ! J’ai d’ailleurs tellement tiré sur la manche de sa veste de cuir pour l’enjoindre à venir avec moi, lui qui m’avais déjà permis de vivre quelques jours de plus… que celle-ci me resta entre les mains. Il avait choisi de l’ôter pour me faire comprendre que c’était peine perdue et… Je ne pus que le comprendre, la serrant contre moi sans réfléchir avant de partir en courant, les larmes aux yeux, tant de terreur que de peine… Priant presque pour leur survie. C’est la dernière fois que je l’ai revu, lui ou encore les deux hommes qui l’ont rejoint. Et ce n’est pas faute d’avoir attendu son retour presqu’une semaine entière lorsque je suis enfin arrivé aux abris de la ville… accueilli comme un réfugié d’un duché voisin. Étais-ce vrai ? Je ne sais pas. J’ai vu d’autres devant moi être accueilli à ce titre et j’ai simplement repris leur idée. Ayant oublié le marchand, sous la peur… je ne pouvais pas non plus bénéficier de sa protection. Encore aurait-il fallu qu’il souhaites me protéger après mon erreur. Mes nuits ont d’ailleurs été plus qu’agitées, emmitouflé dans cette veste trop grande… Mais quelque part, sans doutes m’a t-elle aidé à survivre, moralement. Je ne dois pas brader cette vie que ma faiblesse et ma bêtise ont sauvé au prix d’autant d’autres ! C’est alors que j’ai tenté de faire tout ce qui était en ma faveur pour survivre et permettre à d’autres de survivre avec moi. Combien de coups ai-je pris pour protéger un enfant plus faible ? Combien de fois me suis-je fait raccommoder par quiconque en était capable, même maladroitement, ce qui ne fera que me laisser des marques et cicatrices supplémentaires ? Mais au final… qu’importe. Tout ça pour mes idées. Tout ça pour survivre. Tout ça pour la justice. Pour la rendre à d’autres et leur éviter de commettre par leur faiblesse des injustices comme celles que j’ai moi même causées. A défaut de mieux… je me battrais pour ça, et expierai mes fautes !

En outre, vous semblez vous demander comment je peux bien accomplir ma pitance… C’est en réalité très varié. Tantôt je me retrouve à vendre mes services à qui peut en avoir besoin. On à tendance à sous estimer tout ce qu’un gamin débrouillard peut accomplir, contre une bonne poignée de pièces. Tantôt je me contente de rendre service à des gens qui semblent avoir les poches tintantes… C’est pas toujours particulièrement reluisant. Parfois, j’orchestre même les choses. Je demande à un p’tit gars qui en veux de faire mine de voler un marchand à l’étalage, j’interviens et le chasse, empoche la récompense et la partage avec lui, par exemple. En même temps, c’est de leur faute à ces gros bêtas, s’ils nous laissaient pas crever de faim, on serait pas forcés de venir les prendre pour des cons. Enfin, je dis « les prendre », mais ça marche… alors au final. Il arrive aussi que quelqu’un avec un peu d’argent m’achète de mon temps. N’ayant jamais hésité à passer à tabac -ou me faire passer à tabac- pour ce que j’estime juste… Je pense que je commence à avoir ma petite réputation dans le coin. Parfois, par exemple, des bars font venir des artistes pour divertir le client… Bah il arrive qu’on m’embauche pour rester dans un coin de la salle et sauter sur le premier couillon qui voudra détrousser l’artiste sans son consentement. Ou même avec, à dire vrai. Les mécènes ont rarement que des bonnes intentions, surtout dans ce monde de merde. Le plus souvent, je finis mes journées dans les méandres des bas fond, avec mes maigres prises, histoire d’essayer de cuisiner un p’tit plat à ceux qui peuvent pas se le permettre. Y’a aussi quelques rares gens qui donnent des choses, quand ils peuvent se le permettre. J’imagine que dans le fond, on doit me voir comme un petit « gars à tout faire ». Dès que je capte une conversation pouvant me permettre d’arrondir la journée… je le fais. Ce qui me laisse assez peu de plaisirs personnels, mais bon… il faut bien ça, pas vrai ? Je ne dois pas en mériter beaucoup plus de toute façon. Et puis… voir le sourire sur le visage de ces gamins quand ils croquent ma bouffe… Ouais. Ça vaut bien ça, au moins. Si je leur demande plus d’aide que ça ? Non… je préfère bosser seul. Je sais jusqu’ou je suis prêt à aller… Et je ne veux imposer mes maigres limites à personne. Personne ne mérite une telle vie. Mon but est de les alléger, pas de leur infliger plus de difficultés. Pour ceux qui sont capable de s’en tirer par eux même… disons que je m’arrange avec qui je peux pour leur permettre d’obtenir un apprentissage...ou quelque chose. Je me suis déjà tourné vers pas mal de personnes pour obtenir ce genre d’aide. Allant des marchands que j’aide parfois à l’église, même. C’est rarement fructueux mais bon… Si je fais en sorte que pas mal de gens m’en doivent une… Je finirais bien par ouvrir plus de portes !

Pour le reste… C’est sûr qu’il y à eu pas mal de bordel entre temps. L’attaque du couronnement, par exemple. J’ai eu mon lot d’aventures aussi… ce jour là. C’est d’ailleurs de là que je tiens ma cicatrice à la lèvre. Mais … M’enfin, je préfère garder ça pour une autre histoire. On à laissé que très peu de marge de manœuvre à un gamin comme moi. Et je n’ai que très peu d’informations sur ce qui s’est réellement passé. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai encore vu des gens y mourir. Trop de gens. J’ai aussi perdu beaucoup de mes amis lorsqu’on à perdu La Hanse. Je dois bien admettre avoir mis un moment avant de m’y remettre. J’ai songé un moment à m’engager, histoire de pouvoir participer à sa reconquête mais…. Non. Je sais très bien comment les choses tourneront si on me donne un ordre injuste et je préfère encore faire en sorte de pouvoir me battre dans la fange, au niveau de nos adversaires. Peut être que ça motivera et aidera quelqu’un à se rendre compte qu’on à pas besoin d’avoir une putain de cuiller en argent dans le cul pour pouvoir faire des choses bien. Et qu’on peut même, potentiellement… mieux les accomplir que qu’eux. Et ce même si je dois me salir les mains. Même si je dois me salir à nouveau les mains. Mieux vaut moi que tous ces pauvres petits gars qu’on pas encore le sang de gens bien sur la conscience. Eux… autant qu’ils vivent au mieux leur existence. Chacun sa merde et son pâté… pas vrai ?

Enfin, je dis ça mais entre le manque de sommeil et les quelques ennemis que je dois bien me faire depuis mon arrivée… si ça se trouve, on finira par retrouver mon cadavre au coin d’une ruelle sans que je n’aie pu rien accomplir. Si ça se trouve… Mais inutile d’y songer. Mon rôle est d’accomplir ce que je peux… a mon échelle. Comme chaque être en ce bas monde, pas vrai ? Qui sait, peut être qu’un jour moi aussi je trouverais une sorte de mécène. Et ça peut bien être le diable en personne, si ça peut me permettre de faire avancer les choses. Que je sois damné pour chaque gamin qui mérite pas d’être battu pour avoir à manger un putain de morceau de pain ! Moi… j’peux encaisser.


Résumé de la progression du personnage :



(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)


Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? je les ai passés depuis un temps, maintenant x)

Comment avez-vous trouvé le forum ? TOP.

Vos premières impressions ? Et bien... je suis là, non ?

Des questions ou des suggestions ? On verra sur la durée !

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Je joue peut être un marmot, mais je ne suis pas frileux, let's rock !

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Dame CorbeauMaître du jeu
Dame Corbeau



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MessageSujet: Re: Gamin[Validée]   Gamin[Validée] EmptyLun 23 Mai 2022 - 20:58
Et salut Gamin !

Vu qu'on a vu et corrigé tout ça sur discord, je te valide donc ce sympathique personnage. Tu as donc une jolie couleur Jaune. Tu peux trouver ta carrière ici. Demander un rp et te faire un journal dans ce coin.

Bienvenue !
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Gamin[Validée]
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