Nom : de Wende

Prénom : Walburge

Age : 27 ans

Sexe : Compliqué

Situation : Marié

Rang :

Lieu de vie : L'Esplanade

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
(Ne pas recopier le tableau, donner seulement les points à ajouter)

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- [...] - Niveau 1
- [...] - Niveau 1
- [...] - Niveau 1
- [...] - Niveau 1

Objets :

-

Assez ironiquement, c’est à cause de mon apparence féminine que je suis encore vivant aujourd’hui. Oh, vous vous êtes laissé tromper ? Il n’y a pas de mal, je ne vous en veux pas, tout du contraire à vrai dire. Je me suis donné beaucoup de mal pour gommer le moindre trait masculin qui pourrait faire peser un doute. Mes cheveux châtains sont longs, sombres et soyeux, j’épile mes sourcils afin qu’ils ne paraissent pas trop broussailleux. Quand je me farde, j’y vais avec élégance pour éviter de ressembler à ces puterelles de basse extraction qui se tartinent la tronche pour en gommer la disgrâce. Après tout, le maquillage n’est-il pas là pour souligner une beauté déjà existante ? Oui, je suis beau. Beau en homme autant qu’en femme, ce qui, je dois l’avouer, est bizarre à écrire.

Comme je suis relativement grand et élancé, je n’ai eu aucun mal à revêtir l’habit de la grande dame. Un peu de rembourrage discret pour la poitrine, et me voilà soudain devenu l’héritière de l’un des plus anciens noms de tout Hendoire. La transition se passe chaque matinée, comme un enchantement de conte de fée. Lorsque je me réveille le matin, je ne suis qu’un va-nu-pieds mythomane entouré de richesses qui ne lui appartiennent pas. Puis, dès mes artifices déployés, dès mon grand manteau à col enfilé, je retrouve soudain l’aplomb et l’élégance d’une dame de la noblesse dont l’attitude altière mais secrète renforce la crédibilité.

Pourtant, chaque jour, quand je mire mon reflet dans le miroir, c’est la même question. Seuls mes yeux ne changent. Et au fond de ces deux puits noirs sommeille une interrogation…

Suis-je toujours qui je suis ?

Depuis tout jeune j’aime fanfaronner, pérorer, faire mon intéressant. Cela m’a causé pas mal de soucis par le passé, mais en définitive je suis devenu ce que j’ai toujours rêvé d’être : acteur à temps plein. Bon, je n’imaginais peut-être pas devoir interpréter une noble dame toute ma chienne de vie pour survivre, mais qui suis-je pour cracher sur le destin et la chance qu’Etiol m’a donnée de vivre de ce que je sais faire de mieux ? J’aime à penser que les Quatre tiennent mes talents en grande estime, mais la nasse dans laquelle ils m’ont fourré semble une bien vilaine farce au mauvais goût cosmique. Et pour cause : pour un motif de survie, pour pouvoir continuer à exister, je ne peux plus être moi-même.

J’ai relativement négligé les conséquences que mon mensonge pouvait avoir sur ma santé mentale. Certaines nuits je ne dors pas, ou très peu, hanté par le même cauchemar. J’observe un homme se noyer, pris dans les flots noirs au large du Morguestanc. Chaque fois je vais le voir, chaque fois je lui tends la main. Et chaque fois, c’est le même visage qui me lance le même regard apeuré. Et ce visage me glace, et ce regard me trouble, parce que ce sont mes propres yeux qui me dévisagent. Alors je lâche, et je me regarde m’enfoncer dans la noirceur des abysses. C’est horrible, horrible de contempler sa propre noyade. Mais là encore, le doute demeure : était-ce vraiment moi qui me regardait en train de me noyer ? Ou était-ce elle…

Oui, elle. Walburge. La grande salope qui prend possession de mon corps au lever du soleil, et ne me le rend que pour mieux cauchemarder et vivre des nuits sans sommeil. Je ne me suis jamais autant attaché à un rôle qu’à celui-ci, et la nécessité a fait qu’elle est devenue une part entière de moi-même. Ce qui n’était qu’un simple personnage destiné à tromper mon monde est devenu ma geôlière, la garantie de ma pérennité au sein de la haute caste. Et pourtant, même si je me tourmente de cette Walburge, de ses faux seins et de son contrôle sur ma vie…

Dieux, qu’est-ce que j’aime l’incarner. Quand je rentre dans une pièce, les hommes se lèvent. Quand je vais à la rencontre de nouvelles têtes, je n’ai guère besoin de gagner leur respect, car mon statut me l’octroie déjà. Quel bonheur de se savoir apprécié, chéri, honoré. Après une vie entière à me faire rabrouer, je m’évade parfois dans les douceurs de cette élite oisive perchée au sommet de Marbrume. Encore une fois, la grande catin me rappelle que ces délices me sont interdits à moi. Car c’est au travers d’elle que je peux y goûter. Sans elle, je ne suis rien. Sans elle, juste un gibier de potence.

Je la hais, Dieux que je la hais. Mais Dieux que je l’aime aussi.

(Qu'a vécu votre personnage jusqu'à présent ? Comment a-t-il grandi, comment a-t-il été éduqué, quelles sont les périodes marquantes de sa vie ?)

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