RuneMilicienne
| Sujet: Rune [Validée] Dim 17 Juil 2022 - 22:52 | | | Rune,Je suis une femme malade... Je suis une femme méchante.◈ Identité ◈ Nom : [.....] Prénom : Rune Age : 25 ans Sexe : Féminin Situation : Célibataire Rang : Native de Marbrume. Miséreuse du bas peuple qui fait partie de ceux qui n'ont jamais vu un couvert en argent. Le destin la conduite dans les rangs de la milice extérieure malgré elle, suite à la morsure d'un fangeux. Lieu de vie : La caserne Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du Milicien. +2 PARADE +1 INITIATIVE +1 ENDURANCE Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)Compétences : - [Coriace] - Niveau 1 - [Coups précis] - Niveau 1 - [Feinte] - Niveau 1 - [Vol à la tire] - Niveau 1 Esquive Objets : - Epée courte, bouclier en acier, cervelière en cuir, jambière en cuir, gants en cuir usé, veste de cuir. ◈ Apparence ◈ J’ai hérité des yeux verts et des cheveux blonds de ma mère, plus jeune, elle était une très belle femme avant que sa beauté ne soit limée par les affres de l’existence. Je ne suis point aussi féminine qu’elle, vous ne trouverez chez moi aucune dose de coquetterie, comme une rose sans pétales et pleines de ses piquants.
Il est vrai que je suis un peu grande, il m’arrive de dépasser ces messieurs d’une tête, pour leur plus grand désarroi, je mesure presque six pieds de hauteurs. Plusieurs cicatrices sur le visage, certaines proviennent des trois mois de bagne lorsque j’étais forçats et les autres sont des souvenirs de la rue. Les dernières, morsure et griffures sont des cadeaux des fangeux.
Je n’inspire pas la naïveté et l’inexpérience de la vingtaine, à bien des égards, je suis différente d’un jeune adulte qui rêve et aspire à embraser son existence. Cela se voit dans mon regard, aux traits de mon visage et à ma manière d’être, tout simplement. J’ai la paranoïa d’avoir vécu sans toit et sans la sécurité d’un père dans la peau, la misère est inscrite jusque dans ma chair.
Alors voilà, je ne suis guère éduquée plus qu’une salope, je ne sais ni lire ni écrire et j’ai la grâce d’une vache. Je suis Rune, fille de tout et de rien à la fois, née à Marbrume avec le beau visage de ma mère et peut-être quelques traits de mon père, lui qui nous as abandonnées, donc je ne le saurai jamais. ◈ Personnalité ◈ Voyez ceci comme l’une des plus belles et trépidantes conversations qu’il est possible d’avoir, car s’il est très difficile de sérieusement discuter avec soi-même, vous en serez pourtant récompensés. Avant de m’endormir, lorsque mes paupières sont fermées, je repense au passé et je me vois toute petite, tendant le creux de mes mains pour un pistole, puis je me demande ce que peut dire la moi actuelle à celle que je vois dans mes songeries ?
Tout d’abord, je lui dirai à quel point la vie peut s’arrêter en une fraction de seconde et à quel point cela est douloureux de vivre avec un pied dans la tombe. Autrefois, je ne faisais pas attention à ces vieilles personnes au dos courbé et à la santé fragile, ô combien vivre vieux fait souffrir. Car je suis jeune de vingt cinq années et pourtant je suis vieille de toute une vie qui peut s’arrêter du jour au lendemain. Si j’avais un grand-père ou une grand-mère en vie, je me dirais de me lever de cette rue pour aller l’accompagner et vivre avec. Je me confierai à quel point il faut prendre soin de cette personne. Aujourd’hui, je constate à quel point vivre vieux n’est guère un cadeau, c’est une malédiction, la pire qui soit.
C’est pourquoi j’insisterai à moi-même, à quel point il est nécessaire de vivre, car lorsque ça s’écroule, il est trop tard. Je préciserai que je ne dois pas vivre à l’excès, mais que chaque jour sur terre, en étant jeune, est une bénédiction, quand bien même la vie est difficile. Voir sa mort venir, c’est une épreuve difficile.
Je me dis que je ne puis plus aimer ni être aimée, que cela n’est plus pour moi étant donné que je suis condamnée et que je ne souhaite pas que l’on souffre de ma mort. Mon existence m’a infligée bien assez de souffrances pour souhaiter la souffrance autour de moi, même si j’ai pu le faire par colère dans le passé. C’est pourquoi je murmurai, coquine, à la petite moi, de se trouver un bel homme pour aimer, danser, chanter et vivre ! Parce que je n’ose plus rêver, car rêver suppose d’avoir un avenir, je lui hurlerai de rêver de toutes ses forces, puisque, c’est vrai, ne plus rêver c’est ne plus vivre.
J’imagine que cette moi du passé serait bien intriguée durant cette discussion, elle me demandera peut-être pourquoi je ne me souhaite pas d’être heureuse, pourquoi je m’interdis de rêver et d’être amoureuse ? On ne le comprend que plus tard, mais c’est difficile de souhaiter d’être heureux, je ne me le souhaite pas. Je veux être heureuse, bien entendu, mais c’est tellement plus facile d’être méchante. Nous sommes tous méchants. Envers nous-mêmes. Et cela, j’en suis persuadée, vous le comprendrez.
Toute mon existence n’a plus aucun sens. Je ne peux plus rien bâtir. L’espoir m’a divorcé depuis longtemps. Sache-le, moi d’autrefois, je n’ai pas renoncé pour autant. Je continue de me battre, pas pour moi, je me sacrifie pour ceux qui ont encore du temps devant eux, pour ceux qui peuvent connaitre le bonheur d’avoir une maison. Etant donné que je ne peux plus me servir, moi égoïstement, il ne me reste plus qu’à vous servir.
Il est vrai que je ne souhaitais pas servir dans la milice. J'imaginais d'autres choses à l'époque, comme élever des des petits chatons et des petits chiots. C'est une chose que j'ai apprise, demain n'est jamais comme on l'imagine, mais il faut faire avec.
Heureusement, à Marbrume, nous ne sommes pas seuls. Que la Trinité nous guide. Anür dans la vie et dans la mort, Seris pour les récoltes et la bénédiction de Rikni pour affronter nos épreuves à venir. Au début, certains ont pu croire que les Dieux nous avaient abandonnés, d'autres ce sont tournés vers des effigies plus sombres, tandis que les plus braves ne se tournèrent jamais vers l'impie. Quant à moi, je continue de prier Rikni. Si mon chemin devait croiser la route d'un Purificateur, je chercherai probablement à le tuer à vue. Les quinze milles morts du Couronnement demeurent un traumatisme pour moi. Mon cœur réclame vengeance. ◈ Histoire ◈ Je me rendais tous les ans au même endroit, sans aucune exception, avec une rigueur militaire et la précision d'un oiseau de proie. Lorsque la nuit ne permettait plus d'y voir au loin et que les cloches de minuit sonnaient, je marchais dans les rues de Marbrume pour rejoindre une toute petite ruelle du port, à la senteur de la mer épicée par l'alcool et la pisse des marins. Les jambes faibles et les épaules comme deux poids trop lourds pour mes frêles épaules, je demeurais longuement muette comme le silence. Que faisais-je ? Mon regard se fixait sur quelques fleurs blanches écrasées par des passants. Quelques années plus tôt, bien avant la Frange, c'était à cet endroit précis que ma mère était morte d'une maladie vénérienne et d'autres maux sur lesquels nous ne savions pas mettre de mots. Ces fleurs, je les plantais et je m'assurais que cet endroit ne restait jamais trop longtemps sans leurs présences. A cette époque, ma mère et moi étions bien trop miséreuses, je ne pu pas lui offrir une tombe et des funérailles décentes, à la place je vis sa chair et ses os brûlés. Ma mère était une prostituée, pas dans un bordel, mais dans la rue. Elle était une ombre fugace dont on ne voyait le visage qu'un instant, lorsque les pantalons se déboutonnaient et tombaient sur le sol.
Jugez donc là ! De pute ou de salope ! De femme sans vergogne et de peu d'honneur ! C'est ce qu'elle était après tout ! Une salope ! Cependant, à mes yeux, elle était tout, même si pour vous elle n'était rien. Vous vous dites qu'elle aurait pu trouver du travail honnête, qu'elle n'aurait pas du avoir une enfant dans sa situation ou qu'elle devait probablement me laisser crever la dalle pendant qu'elle engouffrait de la vieille vinasse ? Vous avez tords. Ma mère ne buvait pas une goute d'alcool et n'avait strictement rien fait pour mériter son sort. Elle avait joué de malchance. Et son honneur, elle en avait plus que n'importe qui d'autre ! Par amour, pour moi, elle continuait de se prostituer et avait vendu jusqu'à ses cheveux et ses dents pour que je puisse goûter à la viande ! Ma mère était une de ces femmes comme on en fait plus et elle était courageuse comme cent hommes.
La misère, je l'ai vécue et je l'ai vue. Dans cette foutue misère, on ne me chassait pas d'un coup de bâton, la société me balayait : avec un balai messieurs, dames, avec un balai, on me jetait comme une crasse. Suite à son décès, tout comme ma mère, j'ai finis dans la rue alors que j'étais une enfant. Mais, je ne me suis jamais prostituée. J'ai trouvé un petit travail dans une auberge où j'astiquais les bols et les gobelets, le sol et les meubles avec un vieux chiffon. Je travaillais durement, néanmoins j'étais mal payée et maltraitée. Car je mourrais de faim, j'ai volé un pain.
Pour ce méfait, j'ai finis en prison, parce que j'avais volé la mauvaise personne qui me pourchassa jusque dans les abimes afin de me voir dans ce trou. C'était toujours avant la progression de la Fange. Enfermée pendant trois mois, j'eu raté mon rendez-vous annuel avec ma mère pour la seule et unique fois.
Qu'aurais-je du faire ? En sortant de prison, j'ai continué les méfaits et je suis devenue une voleuse. Je voulais sortir de cette misère, mais la vie honnête semblait me rejeter aussitôt que je me perdais à la frôler du bout des ongles.
Ensuite, la Fange est apparue. Je crois que je suis une méchante personne, parce que j'étais contente, au fond de moi, de voir que tout se détruisait et que ma profonde misère allait être partagée. C'était comme si, indirectement, je me sentais comprise. Pourtant, rien ne changea et je ne me sentis pas mieux. Que voulez-vous, je ne volais jamais plus que le minimum qu'il me fallait afin de survivre, alors vous pensez bien que j'ai survécu le plus pauvrement au sein de Marbrume.
Quelques temps plus tard, les murs de la ville furent envahis et un fangeux m'attrapa la jambe. Ses dents se resserrèrent, avec une force que je ne soupçonnais pas, autour de ma cuisse. Après le Couronnement, mordue, condamnée, un tison brûlant marqua mon poignet pour que tous puisse me reconnaitre. Regardez-là ! Cette piteuse personne n'est qu'un cafard pour notre cité, un rat qui grignote nos réserves et en plus, elle va mourir de toute façon ! Par le passé, j'ai pu connaitre le mépris et la haine, j'ai pu voir des animaux qui se réclamaient de l'espèce humaine cracher à mon passage, parce que que je fouillais les rues à la recherche de miettes de pain. J'ai fui des jeunes hommes qui écumaient les rues afin de trousser la gueuse ou des encanaillées telles que moi, disaient-ils. Tout ceci était difficilement supportable, mais les regards que j'ai connu devinrent encore plus sombres à mon égard, suite à cette morsure. Pour cette cité, je n'étais personne. Aujourd'hui, je suis celle qui doit dégager, celle qui gêne, qui dérange, celle qui doit faire son sac et mourir dans les marais.
C'est ainsi que j'ai rejoins la milice extérieure, sous le mépris de ma misère et de ce que j'avais ou plutôt n'avait pas entre les jambes. J'étais une femme qui s'entrainait à l'épée et qui apprenait à lire et à écrire. J'étais une milicienne malgré moi. Utile à une société qui me détestait ? Bien peu pour moi, mais c'était comme ça.
Cette année de 1167, je ne manqua pas de rejoindre les fleurs blanches écrasées par les passants. J'y étais et comme tous les ans, je lui racontais ce que je ressentais, afin de vider mon cœur de ses nombreux affects.
- Maman, je suis une femme malade... Je suis une femme méchante. Cela fait plusieurs semaines que mes poumons sont douloureux, que je tousse et que parfois du sang s'écoule de mes lèvres. Maman, je suis très malade.
A ce moment, je ne contenais pas mes larmes. Qu'est-ce que j'avais peur de mourir ! Pourtant, je refusais de me soigner. Non pas que je ne faisais pas confiance aux médecins pour me sauver, mais j'étais méchante. J'étais si méchante que je refusais de me soigner.
- Maman, je suis si désolée. J'avais promis de vivre une belle vie, mais au lieu de cela, je n'ai jamais vécu que comme un rat d'égout. Je suis si désolée d'être ta fille ratée. Tu as donné tout ce que tu possédais pour que je puisse vivre, même tes dents que tu as vendues. Tu as fait tout ça pour rien, parce que je suis condamnée. Je vais bientôt mourir.
Je m'effondrais au sol et je pleurais. A la caserne, je ne montrais pas mes sentiments, mais ici, je pleurais à chaude larmes et je reniflais aussi fort que je le pouvais. Je m'écrasais contre le sol et je pleurais en imaginant les bras de ma défunte mère autour de mon corps. La douleur de sa perte n'était jamais partie.
- Je t'ai menti maman. Je vais bien mourir, mais en réalité, je ne suis pas méchante. Je sais bien que quand j'emmerde les docteurs, ce n'est pas à eux que je fais une crasse. Je sais bien que la seule personne à qui je fais du mal, c'est moi-même. Quand je fais quelque chose de mauvais, ne serait-ce que voler un bout de pain, je me sens si mal à l'intérieur de moi-même. Je suis méchante, j'ai presque l'écume aux lèvres et je saute près des oiseaux pour les effrayer car je suis en colère. C'est vrai que je suis en colère contre tout ! Mais, que l'on me donne une boisson bien chaude et un morceau de sucre, et je serai aussitôt radoucie comme le miel.
Maman, je ne sais plus quoi faire...
Longuement, les larmes coulèrent. Pour terminer la visite, j'ai cueillis l'une de ces fleurs blanches qui poussaient dans la boue et j'ai étreins le végétal comme si j'en étais la semence. Ensuite, je partis du Port pour rejoindre la garnison et accomplir mon devoir envers Marbrume, la cité de la Fange. ◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)
◈ Derrière l'écran ◈
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Dernière édition par Rune le Ven 22 Juil 2022 - 12:17, édité 11 fois |
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
| Sujet: Re: Rune [Validée] Lun 18 Juil 2022 - 20:58 | | | Salut à toi et bienvenue parmi nous!
Alors pour ta modération, on va revoir quelques petites choses mais rien de bien méchant!
Premièrement les épées longues sont en général réservées à la noblesse, la milice privilégie plutôt les épées courtes.
Ensuite tu fais très peu mention de la Trinité, pourtant la religion est omniprésente à Marbrume, alors pas besoin de t'étaler sur trois paragraphes hein, mais qu'on puisse juste avoir sa vision/son rapport aux trois.
Tu parles de lecture et d'écriture aussi, c'est absolument pas quelque chose que la milice enseigne à ses recrues, surtout à des externes qui la plupart du temps se feront bouffer en quelques mois. C'est plus réservé aux gradés, qui en général sont issus de petite noblesse ou de haute bourgeoisie.
Et enfin, si tu t'es fait marquer après ta morsure, ça ne peut qu'être pendant ou après l'invasion du couronnement. Mais quoi qu'il en soit, ça demande aussi un petit passage, surtout pour l'impact que l'événement a pu avoir sur le petit peuple des bas-quartiers.
Après ça on est tout bon, si tu veux bien surligner tes modifications, ça sera plus facile à relire, et je te prépare ta carrière en attendant! |
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