Grimaud
◈ Identité ◈
Nom : Aucun.
Prénom : Il apparaît sous les registres en tant que Eules, mais puisque ses géniteurs n’ont pas jugé bon de lui léguer leur patronyme, il préfère ne pas non plus faire usage du prénom qu’ils ont choisi pour lui : il sera Grimaud, ou ne sera pas.
Age : 23 ans
Sexe : Masculin.
Situation : Orphelin, célibataire.
Rang : Prêtre ; il se dévoue aux recherches scientifiques.
Lieu de vie : Grand Temple de Marbrume
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Prêtre
+ 2 INT
+2 HAB
Compétences et objets choisis : Compétences :
- Doctrine du culte - Niveau 1
- Indifférence - Niveau 1
- Chirurgie - Niveau 1
- Fuite - Niveau 1
- Sang Froid – Niveau 1
Objets :
- un couteau simple (= dague)
- un carnet et un morceau de charbon.
◈ Apparence ◈
Il est loin, le temps où les seules imperfections sur son visage dont il pouvait se soucier était d’éventuelles ecchymoses, des joues mangées par les cicatrices qu’avait laissé son acné d’adolescence, quelques chicots de travers. Grimaud n’a jamais bénéficié d’un physique d’éphèbe ; au contraire sa figure était banale, ses membres noueux et maigres, ses cheveux mal peignés et en bataille, mais ce devait être préférable en comparaison avec le profil que lui ont forgé les flammes et qu’il arbore aujourd’hui.
Pourtant, il s’accommode vite de ce physique disgracieux, et si sa petite taille et sa silhouette de gringalet n’ont par le passé jamais pu imposer le respect, son nouveau visage semble l’aider à inspirer au pire le dégout, parfois même une fascination morbide, et au mieux la crainte, et lire cette dernière dans les yeux de certains n’est pas pour lui déplaire. Il n’a plus à se battre avec les autres jeunes gens de son âge pour savoir lequel des deux querelleurs détournera le regard en premier, à ce jeu-là, il est devenu imbattable. Il faut dire que ses yeux dépareillés, l’un mutilé, inutile, dardant un globe vide et clair dans le vide, l’autre gris, métallique, froid, au regard d’illuminé, n’ont pas leur pareils pour déstabiliser les interlocuteurs mal habitués, ou les gamins trop curieux ou trop impertinents.
Sa voix est elle aussi particulière : grave, coassante à la manière de celle d’un corbeau, rauque et râpeuse comme si sa gorge était constamment déshydratée. On l’entend souvent venir à cause de sa respiration sifflante, et de la toux occasionnelle qui le secoue, effets secondaires de ses blessures.
◈ Personnalité ◈
Grimaud est un jeune homme taciturne, renfermé, qui parle peu de lui-même et qui semble parfaitement s’accoutumer de l’étiquette de crétin un peu dérangé que la plupart des gens lui ont collé. Les gens lui fichent la paix, et il sait très bien jouer le rôle du simplet aux habitudes malsaines mais au demeurant inoffensif… du moment qu’on ne vient pas le chatouiller là où il ne faudrait pas.
Quels éléments de sa personnalité d’autrefois auraient pu laisser entrevoir la bascule qu’à opéré son esprit il y a quelques temps ? C’était un enfant ordinaire, qui pouvait certes être prompt à la colère ou à la violence, mais pas bien plus que la plupart des jeunes garçons de son âge. Il se démarquait surtout par son intelligence froide, son rapport terre-à-terre, utilitaire au monde et à autrui. Il était surtout bizarre, parfois inquiétant, mais semblait plus asocial que cruel. Ses marques de gentillesses ou de délicatesse semblent encore aujourd’hui n’être témoignées que par pur intérêt, plus que par réelle sollicitude… ou peut-être pas, comment en être sûr ?
Il a toujours été un garçon profondément fasciné par le morbide, les effets de la maladie ou de certains poisons sur le corps, la mort, la décomposition. Il se bornait, à l’époque, à observer les pigeons pourrissants et les rats crevés qui empestaient les rues de Marbrume, à scruter les cages thoraciques grouillantes de vers et de fourmis, ou tout simplement à fixer les bouchers dépiauter les porcs et autres bovins. C’est d’ailleurs un miracle qu’il n’ai pas chopé une saloperie de maladie mortelle quelconque comme il en existe tant, étant donné le temps qu’il passait le nez fourré avec les carcasses avariées. On a bien entendu fini par lui taper sur les doigts pour le rappeler à l’ordre et plus jamais personne n’a été témoin de ces étranges activités.
Dès les premières années de son noviciat, il montre un intérêt tout particulier pour les arts des soins pratiqués par ses pairs. C’est un domaine dans lequel il se montre d’ailleurs doué, et les rares moments où on peut le voir faire preuve de douceur ou d’attention sont d’ailleurs ceux pendant lesquels il s’occupe de patient. Il y a quelque chose de profondément gratifiant à voir une blessure cicatriser, un os cassé se résoudre, une fièvre disparaître, tout cela grâce aux soins que l’on prodigue, et parfois, on retrouve un sentiment de toute puissance à tenir au creux de nos mains la vie d’un patient qui remet toute sa confiance en nous.
Depuis le triste couronnement du roi, cependant, une folie furieuse s’est emparée de lui, et une nouvelle obsession pour les fangeux a fait son apparition chez lui. Désormais, toutes son intelligence et sa ruse sont consacrées à percer le mystère de la fange. Son attitude calme dissimule une grande agitation intérieure, profonde, troublante, et son œil valide peine à dissimuler la psychose morbide qui lui ronge la cervelle. Il est désormais agressif, présente plusieurs tics, ses yeux se perdent parfois dans le vague pendant quelques instants… ses pensées sont folles, désorganisées. Il semblerait que les évènements du premier mai 1166 ont réveillé en lui quelque chose qui, depuis, peine à retrouver le sommeil.
La raison pour laquelle il consacre tant d’énergie dans les recherches sur les fangeux est obscure. Le fait-il par humanisme ? par amour pour la fange ? pour la science ? par ambition ? ou poussé par intérêt purement personnel ? Difficile à dire… Ou peut-être tout simplement comme nouveau passe-temps ? Il tend à avoir plus de temps libre dernièrement peu de patients acceptent de bénéficier de ses soins à cause de son faciès inquiétant. C’est un problème auquel il remédie en dissimulant son visage sous des bandages étroits.
Depuis l’apparition de la fange et le lot d’horreur qu’elle apporta, il n’entretien plus tout à fait le même rapport à sa foi. Même s’il semble redoubler de ferveur dans ses prières et les rituels religieux qu’il officie, en réalité Grimaud n’accorde plus autant d’importance à la volonté des Trois. Ses réflexions l’ont mené à la conclusion que des entités omnipotentes ne sauraient se soucier du sort d’être aussi insignifiants, à leurs yeux, que des humains. La fange est, si elle a été voulue par eux, un simple moyen de se divertir, comme un enfant observe des fourmis se battre contre plusieurs insectes bien plus gros qu’elles, sans jamais prendre part dans l’un des deux camps. Cependant, il comprend l’importance que revêt la religion aux yeux de certains, et les risques qu’il encoure en tenant des propos blasphématoires (tant vis-à-vis des dieux que vis-à-vis du clergé), alors il s’abstient de tout commentaire et mène à bien les tâches qui incombent à son rôle de prêtre sans rechigner, et il se garde bien de conjecturer sur la volonté des Trois.
◈ Histoire ◈
Quelle ne fut pas la surprise des résidents du Temple de Marbrume de voir un beau matin un mioche amaigri et contusionné, qui devait avoir autour de 6 ans, se présenter aux portes de la demeure des Trois et insister pour entrer dans les ordres. Il était inhabituel pour les orphelins de se présenter d’eux même, ils étaient en général déposés par des adultes las de s’occuper d’eux ou simplement amenés là par une âme bienveillante qui culpabilisait de les voir errer dans les rues le ventre vide. Mais comme la situation n’était pas sans précédent, on l’accepta. Il ne se montra jamais très proche des autres orphelins, et une consultation des registres plusieurs années plus tard semblera indiquer qu’il n’en était peut-être pas un, et qu’il était même le benjamin de sa fratrie… Sans que personne ne s’en émeuve outre mesure, personne n’était venu réclamer l’enfant, personne ne le connaissait, tout le monde se fichait bien de savoir si oui ou non il était bel et bien sans parents.
Son adolescence et son entrée dans l’âge adulte furent ordinaires, celles d’un jeune homme peu sociable, qui toutefois trouvait l’occasion de s’illustrer aux côtés de ses quelques camarades par nombreuses bêtises, bagarres, et autres défis insensés, entrecoupées de quelques amourettes sans importances de ci de là. Malgré ces quelques frasques qui lui valurent plusieurs rappels à l’ordre, il était, en tant qu’apprenti, attentif et sérieux, et fut naturellement ordonné prêtre une fois son apprentissage fini. Ses compétences en médecine et en science le désignèrent par la suite comme un candidat de choix pour assister puis mener les expériences scientifiques du Temple.
Les premières rumeurs sur la fange piquent immédiatement son attention, et l’horreur de découvrir ces créatures n’eut d’égal que sa fascination émerveillée qu’il éprouva, tout en se gardant bien de ne trahir aucune de ces émotions incongrues. Il ne rêve que de mener des expériences hors des cadres étriqués proposés par la religion, sur des cadavres, des mordus, ou mieux encore, des fangeux. Cela nécessiterait une grande organisation, beaucoup de secrets, et probablement plusieurs confrères et consœurs de confiance… une guilde secrète, en sommes, pourquoi pas…
Il disparaît lors du couronnement du roi, et plusieurs le crurent mort lors du tragique évènement : certains soutiennent l’avoir aperçu, une trace sanglante de morsure au visage, avant de ne plus donner signe de vie… Mais sa description physique pouvait correspondre à celle de tant d’autres jeunes hommes, personne ne pouvait en être sûr. Toujours est-il qu’il reparaît finalement quelques jours plus tard, paraissant sous le visage qui est désormais le sien. Personne ne se rappelle du triste accident qui causa ces cicatrices, chacun y allant de son propre avis : une expérience qui aurait mal tourné, une chute malencontreuse dans un bûcher funéraire, un accès de folie qui l’y aurait poussé ? Grimaud est très taiseux sur le sujet et rares sont ceux qui osent le questionner à ce propos.
Il est devenu encore plus secret qu’à l’ordinaire, et ses pairs les plus bienveillants pointent les effets psychologiques de son traumatisme comme cause, tandis que les plus médisants (ou simplement les plus méfiants) pensent qu’il mijote quelque chose… Il paraît qu’il aurait abordé Sœur Angélique, avec qui il n’a pourtant jamais eu d’affinité particulière, et ils ont été aperçus devisant à voix basse. Personne n’a réussi à connaître la teneur de ces conversations, et une fois encore, les rumeurs circulent, des plus innocentes au plus sombres… Grimaud, de son côté, fait référence à leur curieux duo comme « les éveillés »… ce qui ne présage rien de bon.
◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
◈ Derrière l'écran ◈
Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? oui
Comment avez-vous trouvé le forum ? sur un site qui recensait plusieurs forum de jdr français il me semble
Vos premières impressions ? j’aime beaucoup l’idée de lier les genres médiévaux et post-apo, donc très bonne !
Des questions ou des suggestions ? pas pour le moment. j'espère ne rien avoir oublié.
Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? pas pour le moment, non merci