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 Izyldée de Jouzéat [Terminée]

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IzyldéePrêtresse de Serus
Izyldée



Izyldée de Jouzéat [Terminée] Empty
MessageSujet: Izyldée de Jouzéat [Terminée]   Izyldée de Jouzéat [Terminée] EmptyDim 21 Aoû 2022 - 0:52



Izyildée, La Marionnette



Identité



Nom : de Jouzéat

Prénom : Izyldée

Age : 21 ans

Sexe : féminin

Situation : célibataire

Rang : Prêtresse de Sérus

Lieu de vie : Temple des Trois, Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du Prêtre
+1 CHA
+1 HAB
+ 2 INT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Doctrine du culte - Niveau 1
- Alphabétisation - Niveau 1
- Identification des plantes - Niveau 1
- Préparation de poisons - Niveau 1
- Chirurgie - Niveau 1

Objets :
- Une dague de sa mère


Apparence



On remarque aisément les yeux gris, presque chaleureux, de la jeune prêtresse. Ses paupières sont tombantes, lui donnant parfois un air de petit chiot. Un visage mesuré, presque millimétré et comme dessiné par un artiste est encadré par de longs cheveux noirs ondulés. Izyildée aime généralement les coiffer en tresses, ou totalement relâchés avec simplement quelques bandeaux pour venir faire ressortir les reflets de ses cheveux. Son teint nacré rougit facilement sous le soleil, un peu moins sous le coup des émotions. Un léger sourire indique l’état naturellement maîtrisé de la jeune femme qui sait être faussement expressive ; souvent le coin de ses yeux se plie, se déplie, un sourire s’étend ou s’éclaire comme si cela venait d’un élan des plus naturels ; beaucoup tombent dans le piège, sauf peut-être les nobles, plus habitués à voir ce genre de jeux de dupes sur les visages de leurs confrères.

Izyldée baigne dans les petits tocs. Un froncement de sourcil atteste parfois de son mécontentement ; quand elle noue et dénoue plusieurs fois une mèche de cheveux autour de son doigt, peut-être faudrait-il s’inquiéter de ne pas l’ennuyer. Izyldée n’y fait pas toujours attention mais se laisse aller ; bien que prêtresse, il lui est parfois plus difficile de rester la jolie petite marionnette qu’on aimerait qu’elle soit.
Izyldée a toujours le dos droit et le visage avenant ; pourtant, il lui est difficile d’accepter le contact physique ou d’ouvrir grand les bras pour enlacer ceux qui ont besoin d’elle. On dirait toujours qu’elle tienne quelque chose au bout de ses doigts ; et elle ne s’agite que trop rarement, comme par peur de se blesser par un mouvement brusque.

La prêtresse a la gestuelle de quelqu’un qui connait l’emplacement de son corps dans l’espace, comme une danseuse. Peu maladroite, elle ne tombe jamais, ou presque, et sait se rattraper ; prudente, elle veut toujours savoir où elle met les pieds ou les mains. De même, jamais elle n’acceptera de manger ou de boire quelque chose qu’on n’a pas préparé devant ses yeux.


Personnalité


D’un naturel jovial, Izyldée se démarque par une prudence parfois exacerbée. Suspicieuse de tout et de tout le monde, si cela ne s’affiche pas sur son visage, certains gestes ne trompent jamais ; ce petit écart lorsque quelqu’un est trop près, le refus délicat qu’elle peut avoir lorsqu’on lui tend un aliment dont elle ne connait pas la provenance, sa peur démesurée d’être empoisonnée ou retrouvée par des gens qui lui voudraient du mal. Déjà avant la Fange, Izyldée se savait en insécurité permanente, mais depuis que la présence des Fangeux est attestée, la jeune femme s’emmure inévitablement dans le confort de ses idées et de ses craintes.

Il est facile de communiquer avec la jeune prêtresse qui, bien que suspicieuse, ne semble pas craindre grand-chose ; c’est plutôt que beaucoup d’éléments lui sont détestables. Les aliments et boissons inconnus, les bruits trop importants, les contacts physiques non sollicités ; seules les personnes en qui Izyldée a une confiance absolue peuvent se permettre des gestes de tendresse ; et encore. Toute la difficulté réside en le fait d’accéder à sa confiance. Mais là encore, son comportement extraverti peut donner de mauvais signaux ; combien de fois certains hommes pensaient qu’un sourire les charmait eux, particulièrement ? Combien de fois une femme jalouse cherchait à gifler Izyldée en l’accusant de garder son mari au Temple ?

Izyldée n’avait que faire de genre de considérations ; elle qui n’était même pas si jolie que ça pour ses propres standards, ne voyaient que le potentiel d’embêtement que ces situations pouvaient provoquer. Mais peut-être possédait-elle un peu de ce tempérament familial qui la poussait à ne pas se soucier de l’avis des autres ; ou du moins, pas toujours, voire à continuer des comportements quand elle savait qu’ils dérangeaient.
Allait-elle s’arrêter de sourire même si cela devait fâcher les jalouses ou les cupides ?
Non.

Et dans le pire des cas, Izyldée était toujours préparée avec une aiguille, ou un petit laxatif dans le thé…


Histoire


Famille de Maudits


Le comte Philippe de Jouzéat, l’arrière-grand-père d’Izyldée, n’avait pas toujours porté ce nom ; frère cadet du feu Comte de Malemort, une forte dissension éclata au sein de la fratrie lorsque l’aîné décida d’épouser une barbare ; Philippe ne tarda pas à épouser une autre Comtesse issu du duché et de s’en approprier le titre ; de ce qu’Izyldée en apprit après coup, il ne s’agissait pas réellement d’un mariage d’amour mais le couple profita pleinement de leur vie ensemble, donnant naissance à quatre beaux enfants, dont trois garçons.

Peut-être que le début des intrigues commença à ce moment-là ; ou peut-être que les Jouzéat, au même titre que leurs cousins, avaient un sang propice aux événements désastreux. Peu de choses arrivèrent aux oreilles d’Izyldée, qui n’était pas née à l’époque des Grands Fratricides. Un nom peut-être trop glorieux pour de sombres histoires d’héritages et d’empoisonnements. Les Jouzéat possédaient pour la plupart des terres dans le duché, non loin de Marbrume, mais suffisamment éloignés de leurs cousins pour ne pas empiéter sur les mêmes terrains ; certains se revendiquaient pourtant d’un amour pour la mer et ses secrets, cherchant nécessairement à revenir dans les bonnes grâces des Malemort ; malgré l’inégalable haine que possédait Philippe envers son frère et sa compagne.

La dernière fille de Philippe fut celle qui entama les tragiques habitudes de cette famille en empoisonnant son époux ; elle fut ensuite assassinée par son frère aîné, qui craignit qu’elle ne cherche ainsi à éliminer tous les hommes de sa génération afin de s’assurer le titre de Comtesse. Philippe fut emporté par une maladie pulmonaire en même temps que sa femme à la même année, ne laissant plus que deux frères pour porter le titre des Jouzéat. L’aîné, qui portait le sang de sa sœur sur les mains, partait pour offrir son titre à son petit frère, mais ce dernier vivait une vie de décadence qui le noya dans des litres d’alcool.

L’aîné, autrement dit le grand-père d’Izyldée, qui portait le nom d’Olide, prit les charges familiales à contre cœur. Il épousa une jeune noble elle aussi du duché ; Pénélope, qui pour une raison étrange se faisait appeler Epine. Il s’agissait d’une mère épouvantable, qui n’éleva pas moins de six enfants, parmi lesquels se trouva le père d’Izyldée. La fratrie fut elle aussi frappée de tragédies qui relevaient peut-être plus de l’accident, ou de la punition divine, que de la maladie de ses membres. L’aîné, un garçon beau, fort, mourut noyé en cherchant à sauver la plus jeune, qui n’avait alors que trois ans. Des quatre survivants, l’un disparut dans la nature, sans que l’on sache s’il était devenu serviteur chez les Malemort, pirate comme il le sous-entendait, ou autre degré de brigand.

Octave


Le père d’Izyldée se trouva être le plus vieux de ceux qui restaient, son nom était Octave. Petit garçon, il était sensible et doué en musique ; il écrivait de somptueux poèmes et était connu dans toute la sphère intellectuelle de Marbrume et de ses alentours, mais sa mère ne supportait pas sa faiblesse physique. Peu tourné sur les armes, homme qui aimait accompagner les marchandises au port voire aimait monter sur les bateaux qui ne lui appartenaient pas, sa génitrice l’accusait continuellement de trainer aux bordels et de procréer malgré lui des héritiers illégitimes qui viendraient le tuer.

Etait-ce par fantaisie, irrespect ou lassitude, qu’il ramena alors une jeune femme sans origine pour l’épouser ? Recréant par erreur ou machiavélisme ce qui avait poussé son grand-père à renier ses origines ainsi qu’une grande partie de sa famille ?

Férémine de Jouzéat fut une femme adorable, mais dont personne ne comprenait l’attachement de son époux envers elle. Evidemment, jamais Pénélope ne fut en accord avec ce mariage, et chercha par tous les moyens à nuire à ce couple, à cet homme qui n’était plus réellement son fils, et à cette sorcière aux cheveux bruns qui avaient tout du trop parfait pour ne pas cacher de sombre passé.

L’année 1145 prévint peut-être la plupart des intrigues et des problèmes, puisqu’en plein printemps, la petite Izyldée venait au monde. Peut-être un peu prématurée, mais toutefois en bonne santé, le tout petit bébé annonça comme un drapeau blanc entre ses parents et sa grand-mère ; la plupart de ses cousins étant portés disparus ou ayant simplement déménagés en dehors de Marbrume. Pénélope était folle de sa petite fille ; une joie poupée aux yeux gris comme son défunt époux, et aux cheveux si beaux et bouclés qu’on les croirait construits de toute pièce par un peintre-magicien. Les quelques années de répit ne durèrent que trop peu de temps, pourtant ; Octave devait quitter Marbrume de temps à autre pour gérer les affaires marchandes laissées à d’autres endroits du duché. Férémine et Pénélope durent passer du temps ensemble, du moins, au moins jusqu’à ce que la jeune mère ne chasse sa belle-mère aux alentours de 1150. Izyldée avait alors cinq ans ; c’était une jeune fille calme, assez sage, mais qui avait toutefois des crises de colère indomptables, et étranges. Elle reprenait son calme très vite en présence de sa mère, qui lui parlait sans jamais hausser le ton ; difficile de se souvenir de ce qui était dit dans ces moments-là, mais il était plus simple de se rappeler à quel point Pénélope traitait sa belle-fille de sorcière.

Férémine et Izyldée


Férémine traita sa fille non pas comme une jolie poupée, mais comme un gentil petit garçon. Sur les premières années de sa vie, la femme qui tenait tête à sa belle-mère fit en sorte de trouver discrètement un homme capable d’enseigner l’escrime et les arts masculins à Izyldée ; cette dernière était trop docile, et restait trop souvent enfermée chez elle pour dire non. Mais il était bien plus difficile de convaincre ces précepteurs de pacotilles d’enseigner les armes à une fille, quand bien même la maîtresse de maison était capable de payer grassement.
Alors Férémine enseigna elle-même non pas l’escrime, mais tout ce qu’elle savait des poisons et des couteaux à sa petite durant de longues années. Tout se faisait en secret, et Férémine faisait promettre à sa fille de garder pour elle ce qu’elles faisaient ensemble. Izyldée était docile, mais pas suffisamment pour ne jamais poser de questions. Férémine rechignait à parler d’elle, de son passé, elle tenta d’enseigner l’histoire tragique des Jouzéat dont elle portait maintenant le nom, ou de leurs cousins les Malemorts, ou encore des grandes familles qui gravitaient autour ou contre le Duc. Férémine enseigna à sa fille le besoin inaliénable qu’elles avaient de savoir se défendre, et mieux, de savoir attaquer quand cela était nécessaire. Izyldée n’était pas douée avec les armes ; elle se coupait trop facilement, et la douleur lui était désagréable, même si elle suivait les directives de sa mère sans jamais se plaindre, car ce n’était pas comme ça qu’elle devait se comporter. Elle se trouva un certain don pour retenir les noms des plantes et comment les préparer, ce qui enjoua grandement Férémine, et puis, c’était un savoir dont elles pouvaient toutes les deux parler à Octave, lorsqu’il rentrait de ses voyages qui gagnaient en longueur à mesure que le temps passait.

Izyldée finit par suffisamment amadouer sa mère afin d’en apprendre plus sur elle ; mais qu’il était complexe de parler à une enfant de choses qui devaient lui échapper ! Et pourtant, Izyldée comprit. Elle comprit que sa mère avait vécu sur les mers, et y était née. Elle comprit que mère n’avait rien de noble, mais qu’elle était pourtant la plus noble des femmes qu’elle connaissait. Férémine était probablement née d’une mère prostituée et d’un père marin, comme tant d’autres enfants avant elle ; mais différente, Férémine sut se faire une place dans un groupuscule de personnes qu’elle ne nomma jamais devant sa fille ; au moins jusqu’à ce qu’elle ne tombe amoureuse d’Octave.

Mère et fille passaient beaucoup de temps ensemble, jusqu’à ce que Férémine ne tombe une nouvelle fois enceinte. La joie d’Izyldée se mua progressivement en jalousie à mesure que sa mère lui consacrait moins et moins de temps ; Pénélope profita de la fatigue généralisée de sa belle-fille pour se rapprocher d’Izyldée, qui n’était pas encore capable d’appréhender les mauvaises attentions de sa propre famille.
Et pourtant, elle aurait du savoir. Elle aurait dû se méfier.

Une dernière tragédie familiale


Férémine donna naissance à un petit garçon qu’elle nomma comme son époux, Octave, afin d’avoir un petit bout du père dans chaque instant de sa vie, même lors de son absence. Mais l’accouchement se déroula moins facilement que pour Izyldée, et Férémine en fut grandement affaiblit.

Quelques semaines plus tard, le nourrisson mourrait, de l’écume au bord des lèvres et le teint bleuit. Férémine perdit presque la raison. Elle accusa Pénélope d’avoir empoisonné le biberon de son jeune fils, mais fit tout de même arrêter la plupart de ses serviteurs. Izyldée se sentit terrifiée par les cris, les pleurs, par la figure maternelle et adorée qui s’effondrait sous ses yeux.

« Tu vas mourir, Izyldée. »

Chaque syllabe s’était gravée dans la mémoire de l’enfant, ainsi que l’extrême terreur qui découlait de ce que tout cela pouvait dire ; Izyldée n’avait que dix ans quand sa mère lui expliqua son serment, qu’il s’agissait de leur seule garantie de survivre à toutes les deux. Izyldée allait mourir, non pas pour de vrai, mais aux yeux du monde ; sa mère prépara tout ce qui était possible de préparer pour faire passer sa fille pour morte, jusqu’à trouver le corps d’une autre petite fille qui lui ressemblait vaguement ; une petite fille défigurée par la chute d’un des balcons de leur manoir.

Izyldée de Jouzéat mourût en 1150, dans un tragique accident où elle tomba du haut d’un grand balcon de l’esplanade.
Quelques semaines plus tard, une enfant sale qui garda simplement le prénom d'Izyldée et rien d'autre demanda refuge au Temple de la Trinité ; elle voulait devenir disciple, et consacrer sa vie aux Trois. Si le prêtre qui s’occupa d’elle soupçonna un lien de causalité avec la défunte Izyldée de Jouzéat, jamais il n’en parla à quiconque.

Le clergé


Izyldée eut du mal à s’adapter à sa nouvelle vie. Sa mère lui manquait terriblement, son père aussi, mais elle était prête à suivre son engagement et à devenir une ravissante et utile prêtresse. Elle grandit en tant que clerc, suivant les préceptes et les théories avec une grande assiduité. Son amour pour les plantes fut remarqué et apprécié ; il était de plus en plus facile de confier l’aide aux préparations d’herbes ou aux soins à cette jeune fille sortie des rues. Elle pleurait beaucoup le soir, et priait très fort toute la journée ; peu à peu, les nuages de son cœur finirent par se dissiper pour laisser place à d’autres choses. Elle se concentra à apprendre les préceptes religieux mais également les techniques de soin, afin de savoir rétablir les blessures ouvertes, choses que peu de prêtresses acceptaient de faire. Ses connaissances médicales s’affirmèrent et se développèrent avec le temps ; chose qui prit une part importante de sa vie dès les premières années où cela fut possible.

Izyldée grandit pour devenir une adolescente ravissante, qui aimait sourire et qui était joviale ; mais parfois, elle tombait dans de sombres colères. Plus le temps passait, et moins les colères étaient rendues vocales, au contraire. Izyldée se savait disciplinée et jouait de son visage très doux, qui lui donnait quelques années de moins qu’elle n’avait réellement. Alors quand vraiment quelque chose la contrariée, elle s’échappait du temple, les Trois seuls savaient pourquoi. Cela lui arrivait de détruire une caisse, de jeter des cailloux sur les chats errants, ou de simplement hurler dans le marais. Si on la surprenait, Izyldée racontait qu’elle expérimentait de nouvelles manières de prier. Cela dura un temps, puis elle comprit qu’elle ne pouvait vraiment plus rendre vocal ses cris d’enfants.
Izyldée se mit à plaire. Si elle ne craignait pas les hommes, ni même les femmes, elle n’oubliait pas les consignes de sa mère, et se rappeler les tragédies de sa famille de sang chaque fois que quelqu’un avait un geste déplacé envers elle. Izyldée restait docile, jolie et gentille marionnette. Mais elle savait que personne, pas même les Trois, ne sauraient la protéger ; personne sauf elle-même.

Izyldée ne pouvait pas garder le couteau offert par sa mère sur elle, alors elle se mit à toujours avoir de petites plantes, des épines, ou des aiguilles. Quand on la frôlait de trop près et qu’elle n’aimait pas ça, elle faisait glisser entre ses doigts, près de ses jupons, un élément coupant ou irritant. Souvent, l’inconfort contre la peau de ses agresseurs suffisaient à les déstabiliser et à les faire quitter le temple.

La jeune femme perdit l’innocence de l’enfance plus vite que d’autres, surtout quand elle apprit, dans un trop grand élan de curiosité, que les Jouzéat n’avait cessé de subir les tragédies. Son père ne revint jamais de son dernier voyage, et mourût dans des circonstances étranges. Sa mère fut retrouvée poignardée dans une ruelle alors qu’elle revenait du marché, vraisemblablement. Et Pénélope mourût d’une bronchite mal soignée. Les Jouzéat s’étaient éteints pour leurs propres maux ; Izyldée s’en trouvait attristée, mais pas tant dévastée que cela.
Alors secrètement, quand elle en avait l’occasion, elle épiait et se renseignait sur ses cousins. Mais son apprentissage et sa vie au Temple lui prenait trop de temps, faisant qu’elle ne put suivre les diverses intrigues des nobles et de ce milieu dont elle ne faisait plus partie.

Quand les premières rumeurs de la Fange arrivèrent en 1164, Izyldée y crut immédiatement. Elle se prépara au pire, malgré de bien maigres moyens ; elle fut longuement réprimandée par ses supérieurs, trouvant qu’elle était trop alarmiste, et qu’elle devait cesser d’effrayer ceux qui venaient au Temple. Izyldée s’exécuta, passant parfois pour une jeune écervelée qui disait tout et son contraire ; alors c’est ce qu’elle fut, une jeune écervelée.
Les réfugiés commencèrent à affluer, et Izyldée voyait bien la terreur dans les yeux de tous ces gens qui venaient d’ailleurs. Aux heures de l’affaire de Sarosse, Izyldée se sentit évidemment touchée ; parmi ceux laissés dehors, certains membres de la famille qu’elle épiait y avaient été laissés. Ecœurée par les affres des hommes, Izyldée se contenta d’être la gentille marionnette du Temple ; pour l’heure, nulle ambition n’agitait son cœur si ce n’était de servir les Trois ; et particulièrement Serus. L’époque donna plus d’importance aux naissances que jamais, d’après Izyldée, qui se découvrit une toute nouvelle flamme pour le seul dieu masculin de leur Trinité.

L’invasion de Fangeux dans la Hanse ne fit que confirmer, quelques mois plus tard, toute la dangerosité de ce monde aux yeux d’Izyldée. La peur ne primait plus depuis longtemps dans le cœur de la prêtresse ; à croire que peu de choses arrivaient désormais à la terrifier. Cela changea lorsqu’elle participa à la reprise du labret ; persuadée d’y voir une mission divine, la jeune femme accompagna les hommes du duc pour reprendre les terres de Marbrume au travers de soin et d’un apport religieux.
L’année 1166 lui laissa un plus grand goût d’amertume entre les lèvres ; ainsi, le duc devenait Roi ; cela semblait indécent à la jeune prêtresse qui se garda de faire le moindre commentaire à haute voix. Pour elle, qu’une attaque de la Fange se déclare à Marbrume le jour du couronnement était un signe des Dieux ; ces derniers ne respectaient pas ce gain de pouvoir.

Mais qu’y pouvait-elle, de toute façon ?

Izyldée avait une promesse, un serment fait à sa mère à tenir. Elle remettait peu de choses en question, et ceci n’en faisait pas partie ; la Marionnette n’était encore que ça, docile, prête à aider. Elle aimait les Trois, elle aimait le Temple et les gens qui y venaient. Mais une étrange sensation de vide l’assaillait régulièrement ; comme s’il lui manquait un but à elle.

Mais Izyldée, à l’aube de 1167, n’en n’était pas encore au point de reconnaître un besoin d’indépendance et d’ambition.




Résumé de la progression du personnage :



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Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Yup !

Comment avez-vous trouvé le forum ? Top site, mais il y a quelques mois déjà ~

Vos premières impressions ? Vous savez les premières, les deuxièmes, les troisièmes…

Des questions ou des suggestions ? //

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Yess




Dernière édition par Izyldée le Mer 24 Aoû 2022 - 23:39, édité 1 fois
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Aliénor Montfort de BrieuComtesse
Aliénor Montfort de Brieu



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MessageSujet: Re: Izyldée de Jouzéat [Terminée]   Izyldée de Jouzéat [Terminée] EmptyMer 24 Aoû 2022 - 21:39
Bonjour/bonsoir/dinosaure !

En l'absence de nos admirables administrateurs, c'est moi qui vais te découper menu-menu.
Dans l'ensemble, la lecture est toujours agréable. Pas une grande surprise, avec déjà deux personnages on a eu le temps d'apprécier la plume et la qualité des récits proposés !

Concernant le personnage d'Izyldée, je n'ai pas grand chose à redire. C'est bien mené, les éléments importants sont là. Je suis curieuse de savoir plus en profondeur ce qui a décidé la jeune prêtresse à choisir Serus plus particulièrement, mais j'imagine que l'on sera fixé avec les rps.

Le seul point qui reste pour moi à éclaircir c'est puisqu'elle se faire passer pour morte, quelle identité choisit-elle pour se présenter (à date de création de la fiche bien entendu, tu pourras toujours reprendre ton nom si jamais elle décide de révéler la supercherie) ? Et si jamais à la disparition des derniers Jouzéat avec l'affaire Sarosse elle a décidé de reprendre son identité, je souhaiterai quelques lignes pour les conséquences que cela a dû engendrer. Prouver son identité lorsqu'on l'a renié pendant 14 ans n'est pas chose aisée, et si tous les témoins sont décédés, il a bien fallut trouver un moyen pour qu'elle ne soit pas accusée de mensonge (ou pire).

Voilà, juste ce petit point à éclaircir et ce sera bon pour moi !

Denver sur ton coeur,
Aliénor le Brachiosaure.
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Léonice de RaisonBaronne
Léonice de Raison



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MessageSujet: Re: Izyldée de Jouzéat [Terminée]   Izyldée de Jouzéat [Terminée] EmptyMer 24 Aoû 2022 - 21:52
Coucou, il n'y a pas vraiment de soucis d'identité ; elle s'appelle juste Izyldee, elle n'a pas de nom de famille puisqu'elle a été accueillit au temple par un prêtre. Je ne comprends pas de quoi tu as besoin de plus ?
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Aliénor Montfort de BrieuComtesse
Aliénor Montfort de Brieu



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MessageSujet: Re: Izyldée de Jouzéat [Terminée]   Izyldée de Jouzéat [Terminée] EmptyMer 24 Aoû 2022 - 22:36
Je voulais juste que tu précises quelque part qu'elle abandonne son patronyme mais pas son prénom, et qu'elle se fait donc toujours appelé Izyldée. En simulant sa mort elle aurait pu prendre un prénom usuel pour étoffer sa couverture - ce qui n'aurait rien d'étonnant au vu du caractère méfiant de la petite ! Pour l'heure, rien n'indique dans ton histoire ni qu'elle ait gardé son prénom, ni pris un prénom d'emprunt.
C'est donc simplement une petite phrase à rajouter et c'est tout bon pour moi ! Wink
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Maître de JeuAdministrateur
Maître de Jeu



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MessageSujet: Re: Izyldée de Jouzéat [Terminée]   Izyldée de Jouzéat [Terminée] EmptyJeu 25 Aoû 2022 - 0:01
Après le petit ajout, c'est tout bon pour moi ! Te voilà validationnée !
Tu connais déjà le chemin mais au cas où tu n'as pas pris ta boussole :

Tu trouveras ici ta carrière. Tu peux dès maintenant trouver des compagnons de RP en faisant une demande là, et même créer un joli journal de bord.

Au plaisir de te lire bientôt I love you
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MessageSujet: Re: Izyldée de Jouzéat [Terminée]   Izyldée de Jouzéat [Terminée] Empty
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