Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.

Depuis que j’étais rentré au service de dame Morrigane d’Ascalon, ma vie s’était bien plus simplifiée. Dans ma nouvelle tenue de femme de chambre, je me sentais bien plus en sécurité. Les gardes et l populace ne me regardaient plus comme une putain. J’allais et venais librement dans la cité sans craindre qui que ce soit. Le temps des nuits à même les marches du temple tait finit.

Perdu dans mes pensées, je descendais la rue marchande à la recherche de fleur odorante pour la chambre de Madame et quelques autres courses. Elle m’avait surprise à déchiffrer un nom sur un message lui étant destiné. Depuis elle n’hésitais pas à me laisser des consignes écrites quand elle s’absentait. J’aurais probablement continué mon chemin si je n’avais pas remarqué une silhouette familière avec sa chevelure de feu.

Je décidais de tourner les talons, espérant qu’elle ne m’avait pas remarqué. Je n’avais plus pensé à mon fiancé depuis que j’étais arrivé à Marbrume. La revoir ici et dans la milice qui plus est, était vraiment le signe que les Trois m’en voulait toujours d’avoir lâchement fui ce mariage.

Si elle mettait la main sur moi, elle aurait tous les droits de me reconduire directement au Labret. Je ne m’étais pas donné tout ce mal, échappé à des brigands qui retenait prisonnière une fillette et son frère, rencontrer un futur chevalier qui me rendait nerveuse et trouver un travail honnête pour être amené à l’hôtel comme un veau à l’abattoir.

Je me rapprochais d’un étal d’étoffe pour me noyer dans la foule. Mademoiselle et Mondemoiseau d’Ascalon m’avaient certifié qu’ils ne laisseraient pas une pareille chose de se produire, mais face à un milicien leurs paroles valaient t’elle quelque chose. Je jetais des regards inquiets à la dérobée plutôt que sur les étoffes soigneusement pliées devant moi. L’œil maussade du commerçant dévisageait la mauvaise cliente que j’étais.

Hildlegarde et ses confrères étaient maintenant à mon niveau. Le marchand eut la mauvaise idée de s’indigner à cet instant : bon, vous achetez quelque chose ou pas ? J’étais piégé, elle allait reconnaître ma voix si je lui répondais. Dans le cas contraire, c’est mon attitude étrange qui risquait d’attirer l’attention sur moi. Faisant semblant de consulter ma liste que je connaissais par cœur, je répondis d’une voix à peine audible : non, c’est bon. Sur un ton encore moins amène que précédemment : alors dégagez ! Rougissante, je m’écartais alors que tous les yeux s’étaient rivés sur moi.

Cela faisait quelques jours qu'Hildegarde était à la Milice maintenant. On l'avait prévenue au sujet du traitement des femmes à la Milice, ça ne l'a pas empêcher d'y aller mais elle ne pensait pas se prendre des remarques et pique tous les jours par n'importe qui. C'était pas particulièrement offensant, à vrai dire le contenu des phrases dîtes par ces brutes ne l'intéressait à peine, c'était juste fatiguant d'entendre les mêmes choses en boucle, n'avaient-ils que ça en bouche ? Des insultes et des mots rabaissant ? Elle ne l'espérait pas. Parce qu'elle allait bien finir par couper la langue à deux ou trois malotrus un peu trop bavard à son sujet. Elle n'était pas très patiente.

Aujourd'hui, elle était de ronde à Bourg-Levant pour voir un quelconque individu recherché et pour voir ceux qui avait leur place sur les personnes les plus recherchées avec des attitudes étranges. Alors que les soldats se parlèrent entre eux, Hildegarde ne faisait qu'écouter d'une oreille leur ennuyante conversation.

Alors qu'elle était maintenant à la hauteur d'un marchant, elle entendit d'ailleurs ce dernier s'exclamer assez violemment sur une personne, apparemment une femme vu sa figure, qui s'empressa de partir plus loin. En la regardant partir, elle senti ses sourcils se froncer, elle lui rappelait quelqu'un. Quelqu'un de tellement effacée qu'elle en était oubliable au bout de quelques jours, qu'elle pouvait se fondre plus que facilement dans la masse pour ne faire plus qu'un avec elle... Mais elle l'a déjà vue, elle en est certaine. Pour vérifier ses doutes, elle avait besoin de voir son visage, elle ne l'a vu que de dos durant toute la scène. Alors qu'elle s'apprêtait à la suivre, un des miliciens l'interpella.

- Eh la rousse ! On rentre au quartier, t'viens pas ?

Hildegarde se tourna rapidement vers lui en regardant auparavant précisément vers où était parti la jeune dame et lui répondit à la hâte.

- Je vous rejoins plus tard, je dois faire quelque chose avant.

Son interlocuteur haussa les épaules et lâche un "Fais comme bon t'semble." avant de partir avec le groupe de miliciens. Hildegarde remit toute son attention sur la personne qui avait mit le marchant de mauvais poil, elle remercia intérieurement les Trois, elle pouvait la rattraper rapidement, elle ne marchait pas très vite. Elle posa une main sur son épaule et la tourna vers elle sans son accord, pressée de savoir si son intuition était bonne et au vu de ses yeux ronds comme deux billes, elle semblait avoir reconnu la personne qu'elle venait d'aborder.

- Ca alors, Josielle ! Ca pour une surprise !

En effet, elle avait tout à fait le droit d'être surprise puisqu'elle avait apprit quelques mois plus tôt l'intéressée s'était enfuit du Labret pour ne pas à avoir à se marier. Malheureusement ou pas pour elle, toute sa famille était à Marbrume maintenant, dont son fiancé qu'elle n'a juste pas eu l'occasion de croiser.

- Comment tu vas ? On était inquiets à ton sujet, on pensait que tu étais morte !

Hildegarde semblait légèrement contrariée, pas parce qu'elle s'est enfuie pour son mariage, mais parce que c'était tellement dangereux et inconscient comme acte, il l'aurait pu lu arriver n'importe quoi ici.

Alors que je m’écartais prestement du marchant afin de me fondre dans la foule au plus vite, je finis par ralentir le pas pour ne pas attirer l’attention sur moi et retourner dans mon rôle de domestique. Je finis même par me détendre pensant que la menace était passé. Les miliciens venaient de passer devant moi sans même me regarder.

La surprise fut d’autant plus grande quand une main me força à me retourner. Hildegarde se tenait devant moi. Après un moment de stupeur, je lui demandais : Hilde ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? N’avait t’il pas repris leur ferme familiale ? Connaissant mon père, la parcelle ne serait pas laissée à l’abandon.

Je la rassurais non, je vais bien. J’avais maintenant un toit, un travail et un repas chaud midi et soir. Bon, je ne devais pas lui dire que je m’étais fait agresser dans une ruelle. Fort heureusement que mon jeune chevalier était venu me sauver j’étais à la fois heureuse de retrouver une tête familière dans cette grande ville, mais je craignais tout autant de devoir reprendre mon ancienne vie.

Je m’offusquais : inquiet !? Inquiet !? Et qui s’inquiétait de ce que je voulais moi ? Tu connais mon père, il m’aurait battu à mort si j’avais refusé les fiançailles. Je ne me remémorais pas une fois où il m’ai prise sur les genoux pour une autre raison que de me mettre des fessées. Il avait brisé toutes mes joies, tous mes désirs, tous mes espoirs et tous mes rêves, mais je ne lui laisserait pas mon mariage. Seul chose qui me restait encore.

Désolé Hilde, je ne voulais pas faire de mal à ton frère. M’excusais-je. S’il te plaît, ne lui dis rien. D’ici quelques mois, on ne sera même plus fiancée.En tant que femme, tu devrais comprendre, je ne suis pas un meuble que l'on peut donner au moins demandant. Continuais-je en l’implorant les larmes aux yeux. Pingre qu'était mon père, j'étais certaine que c'était le cas. Qu’avais je donc fait au Trois pour qu’il me mette à l’épreuve en permanence. Celle qui aurait dû m’accueillir comme une sœur, avait toutes les raisons de me haïr, mais elle devait comprendre. Vu son tabard, j’étais certaine qu’elle ne s’était pas engagée dans la milice pour suivre un mari. J’étais certaine qu’elle aussi ne souhaitait pas non plus être marier au premier venu. J’espérais pouvoir compter sur l’entraide féminine.

Elle l'écouta attentivement et soupira de soulagement en la sachant bien, en sécurité elle l'espérait. Elle enleva sa main de son épaule, elle ne voulait pas se montrer imposante ou la mettre mal à l'aise. En la voyant la supplier, elle l'arrêta rapidement en prenant la parole.

- Ne t'inquiète pas pour lui, il voulait même pas se marier de toute manière, on a finit par venir ici parce qu'on trouvait plus de travail dans l'autre trou paumé, pas pour te retrouver.

Elle avait toujours cet air nonchalant collé au visage, elle semblait comprendre pourquoi elle ne voulait pas se marier, pas avec n'importe qui en tout cas. Hildegarde la comprenait parce qu'elle voulait même pas se marier tout court, devoir être "la boniche" d'un homme et de son gosse ? Très peu pour elle. Rejoindre la milice à dans un sens aider à pouvoir pousser l'échéance du mariage, heureusement pour elle.

- Evidemment qu'on t'en veut pas, moi je te comprends, j'aurais sûrement fais la même chose, surtout si c'est pour éviter de me marier à mon abruti de frère. Je ne dirais rien à personne, je ne t'ai pas vu, ni entendu.

Elle offrit un faible sourire pour la rassurer, elle semblait aimer sa vie actuelle, qu'il en soit ainsi.

Étrange qu’il ne souhaite pas se marier, c’était pourtant lui qui était venu frapper à ma porte pour demander ma main à père. Peut-être avait-il été forcé par l’aîné afin de s’accaparer ma dot. Quoi qu’il en soit, j’étais soulagé d’entendre que lui aussi ne souhaitait nullement se marier. Je craignais qu’il soit réellement tombé amoureux et qu’il me cherche inlassablement.

Soulagée, je pris mon ancienne voisine dans les bras alors qu’elle retirait la main de mon épaule. Soulagée, je lui avouais avec un grand sourire redevenant momentanément la petite fille qu’elle avait connu avant que mon père ne me brise : merci Hilde, tu as toujours été comme une sœur pour moi. Je lui en étais sincèrement reconnaissante. J'étais heureuse de retrouver une amie que je croyais avoir perdue quelques années plutôt après que l'on ce soit réfugié à Marbrume et plus encore qu'elle ne m'en veuille pas. Elle enlevait un poids de mes épaules.

Mon sourire n'était que passager, je redevins rapidement cette jeune femme que père avait façonner. Même ma mère s’effaçait devant mon père, me refusant quelconque soutien et main tendue. Combien de fois, Hilde, m’avait t’elle réconfortée, après des punitions plus violente que la normale ? Très certainement que le fait d’être fille unique dans une famille de garçon nous avait rapproché.

Maintenant, que je la dévisageais de près, je remarquais à quel point elle avait changé ces dernières années. Et toi, tu vas bien ? Qu’est-ce qui t’es arrivé au visage ? Lui demandais-je inquiète. Où était la jeune femme que j’avais connue, celle qui servile avait du prendre sur elle toutes les tâches ménagères à la place de sa défunte mère ? Je m’étais toujours considéré chanceuse que mes parents soient en vie, même si mon père me battait régulièrement.

Je m’écartais pour la regarder d’un œil nouveau. Elle semblait plus forte, plus sûre d’elle, mais aussi moins chaleureuse. Cette tenue lui allait bien, elle qui avait toujours un bon sens de la justice. Voulant toutefois savoir le mot de la fin, je la questionnais avec un léger sourire aussi lascif que curieux : t’as rejoint la garde pour fuir un prétendant ou pour le rejoindre ?

Juste après avoir enlever sa main de sa frêle épaule, la jeune fille la prenait dans ses bras. Hildegarde ne prit peu de temps à répondre, ce genre de geste, elle ne le faisait que très rarement, ça l'avait manqué et puis elle remarque à présent que Josie avait bien grandi, elle était presque une femme normalement, si elle se souvient bien à quel l'âge elle l'avait vu pour la dernière fois. Elle répondit à sa première phrase qu'avec un petit sourire attendrit, elle aussi avait toujours vu Josie comme la petite sœur qu'elle n'avait jamais eu et qu'elle rêvait d'avoir plus jeune voire même encore maintenant car grandir dans une fratrie composé d'uniquement d'hommes à part elle ne fut pas facile, surtout sans mère. Elle a souvent eu l'impression de ne pas être comprise par ses frères et ils n'étaient pas très tendre avec elle, bien que pas moins protecteurs. Josie, bien que 7 ans plus jeune qu'elle, a toujours fait de son mieux pour la comprendre et lui redonner le sourire, ce qu'Hildegarde a essayé de lui rendre le plus possible, sachant pertinemment sa situation familial plus que conflictuelle. Elle fu sortie de ses pensées quand la petite en question la questionna sur son état actuel et la cicatrice qu'elle avait à l'arcade et sur sa joue gauche. Elle garda son petit sourire confiant, pour la rassurer et prit la parole.

- Je vais bien, enfin, je me débrouille. Ah ça ?

Elle leva les yeux vers ses cicatrices avant de reposer ses yeux émeraudes sur son interlocutrice.

- Oh, un petit malentendu avec quelqu'un, rien spécial, ne t'inquiète pas.

Puis elle ricana à la dernière question de Josie et ne tarda à lui répondre.

- Aucun des deux. Si je dois me retrouver avec homme ça serait uniquement parce qu'il m'a rejoint et pas l'inverse ma p'tite, je vaux mieux que de poursuivre quelqu'un et encore plus le fuir ! Dis moi t'en a pris du répondant, t'as bien grandis aussi, ça me rend pas jeune tout ça..

Dit-elle pour la refaire sourire. Elle avait un beau sourire et à cause du, excusez la du terme, connard de père, elle était devenue petit à petit cette personne effacée sans but ni rêves. Elle espérait sincèrement que la petite Josie n'allait pas encore s'évaporer une nouvelle fois. Hildegarde ne lui voulait aucun mal, bien au contraire et ses frères ne se souviennent sûrement plus de son existence ou la crois morte alors, elle n'avait rien à craindre d'elle. Et puis il suffisait d'un coup d'œil pour voir que Hildegarde était mieux constituée qu'une femme moyenne, largement plus. Elle est amplement capable de protéger Josielle en cas de problème.

Elle avait bien changé depuis les fangeux, depuis notre fuite vers Marbrume. Notre famille avait été une des dernières à partir. Il a fallu atteindre la mort d’un voisin pour que Père se décide à partir. J’avais cherché à la retrouver dans cette ville immense, mais il y avait tellement de monde et de rues que je m’étais simplement perdue. Heureusement pour moi, un petit voleur au cœur d’or, m’avait finalement raccompagnée. Malheureusement, un de mes frères m’avait surpris à déposer un innocent baiser sur la joue de mon nouvel ami et la punition que père m’infligeât fut t’elle que j’abandonnais tout espoir de retrouver mon amie, ma sœur de cœur.

Elle qui était avant ce triste événement une jeune femme effacée et servile, semblait avoir brisé ses chaînes. J’avais été certaine de la retrouver avec un ou deux marmots dans les bras. J’étais contente pour elle qu’elle est finie par trouver sa voie. Elle ne semblait pas malheureuse dans ce qu’elle faisait et elle avait l’habitude de manipuler les hommes pour avoir grandi avec que des frères. J’étais certaine qu’elle ne tarderait pas à les mener par le bout du nez à défaut de les faire courir à la baguette.

Tu lui as fait payer, j’espère pensais je à voix haute. En cet instant, j’aurais dû me détester dès que je pris conscience de ce que je venais de dire. Je haïssais la violence pour ne l’avoir que trop subit pendant des années durant. Mais les événements récents m’avaient fait ouvrir les yeux. Certaines personnes méritaient clairement de mourir. Le temps était effectivement passé sur nous deux. Y penser ne me rendit que plus mélancolique de ces années d’insouciance que j’avais perdu.

C’est pour ça que tu as rejoint la milice ? Pour la liberté ? Pour apprendre à te battre? Demandais-je curieuse. Je n’avais aucune intention de lui demander de me faire intégrer les rangs de la milice. J’étais bien trop frêle pour ça et je ne souhaitais nullement apprendre à me battre, mais si elle était entraînée à manier une épée peut être pourrait elle m’aider à libérer Margaux. Enfin, si son agresseur n’avait pas éteint toute empathie pour l’humain en elle. Elle me semblait plus chaleureuse que ça dans mes souvenirs.

Je peux te demander quelque chose ? Lançais-je la boule au ventre. Tu ne me gronderas pas ? continuais je implorante. La dernière fois que je lui avais posé cette question, c’était quand elle m’avait demandé d’où je tenais la petite pièce en or que Père cachait pour ma dot. À l’époque, j’avais simplement voulu les aider à passer l’hiver en leur permettant de s’acheter à manger. Mais c’était sous son ordre, la mort dans l’âme, que je retournais chez moi rendre la pièce et me prendre une énième punition.

Hilde se contenta de sourire légèrement, en sachant le sort qu'elle avait fait éprouver à son agresseur, cela rendait le tout assez morbide. C'est pas quel aimait se battre mais il y a des gens qui méritent de se faire battre à mort et selon elle, ce type faisait parti de ces personnes, il faisait parti de ceux qui avait tuer un de ses frères.
En parlant de ça, Josie lui posa une énième question à laquelle elle répondit sans hésiter ni sourcilier.

- Hmm... Je dirais pour la liberté et l'espoir que je pourrais faire quelque chose pour les fangeux et la situation actuelle à Marbrume, le nombre de personne qui subissent des injustices me révolte. J'espère juste rendre l'avenir des gens comme moi ou toi meilleur. Et quitte à ne pas savoir cuisiner correctement, il faut au moins que je mette
profil mes talents de épéiste et de combattante pour me défendre et défendre les autres, tu crois pas ?

Demande-t-elle avant sourire de toute ses dents, contente et surtout fière de ses convictions, Hilde était du genre à montrer ses émotions assez facilement, surtout en dehors des combats et de toute la violence. Elle était juste contente d'avoir retrouver une amie d'enfance dans cette grande ville et ça se voyait. Mais son sourire s'effaça doucement et laissa place à des sourcils légèrement, elle semblait avoir repris son sérieux, qui sait, ça pourrait être grave ?

- Oui bien sûr que je ne te gronderais pas, tu n'as plus l'âge pour ce genre de chose. Alors dis moi, je t'écoute.

Et puis elle s'en voulait terriblement de l'avoir grondé auparavant, elle était elle même trop jeune pour comprendre les répercussions que Josie se prenait à cause d'elle.