Antoine, La rage dans les yeux
◈ Identité ◈
Nom : Aucun
Prénom : Antoine
Age : 19 ans (né en 1148)
Sexe : Masculin
Situation : Célibataire
Rang : Cuisinier officiant pour la Comtesse Montfort de Brieu
Lieu de vie : Domaine de la Comtesse à l'Esplanade
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)Carrière de domestique
CHA +2 HAB +1 INT +1
Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)Compétences :
- Bagarre - Niveau 1
- Connaissance végétale - Niveau 1
- Cuisine - Niveau 1
- Indifférence - Niveau 1
- Violence forcenée - Niveau 1
Objets :
-Couteau de cuisine hérité de sa grand-mère
◈ Apparence ◈
Comme tout Marbrumien moyen, le jeune cuisinier n'avait pas les moyens d'avoir de réserves. Son corps était assez fin. Mais finement musclé et nerveux pour qui pourrait avoir l'occasion de l'observer sans sa tenue de cuisine. Les rares fois où il ne la portait pas, c'est les quelques frusques qu'il possédait qui venaient l'habiller. Même si avec son air inaccessible, la qualité de son tissus n'importait pas vraiment.
L’on pouvait parfois l’apercevoir transpirant, sale, à force d’enchaîner les divers travaux dans le domaine. Mais c’était assez rare, car la saleté le répugnait, lui rappelant trop le bouge où il avait grandit. Antoine s’efforçait donc de se présenter chaque jour avec une tenue et un corps propre, quitte à sacrifier le peu de repos qu’il s’accorder à aller aux thermes. Sa toilette se passait toujours dans des moments où il avait peu de chances de croiser d’autres âme. D’un côté, on lui avait interdit de se trouver dans des lieu bondés, de peur qu’il ne se maîtrise pas. Et d’un autre, il n’avait pas envie que l’on voit les stigmates de son enfance.
Il restait surtout des cicatrices dans son dos, sur son torse, sur ses cuisses. La ceinture paternelle, tout autant que n’importe quel bout de corde ou de bois qui traînait avaient fait leur offices, marquant sa chair mal guérie et son âme au même titre. Heureusement pour lui, ses os avaient toujours pu se ressouder, ne leur laissant aucun stigmate de cette époque maudite.
De ses bagarres, bien trop nombreuses, il n’avait eu que peu de marques durables. Vainqueur dans la plupart des cas, il avait tout de même hérité d’une balafre de sa tempe à sa mâchoire sur son profil droit. Sur sa peau, elle ne se voyait presque pas. Mais sa barbe n’y poussait pas, aussi préférait-il souvent se raser pour ne pas la laisser être visible.
◈ Personnalité ◈
D'un premier abords, Antoine avait toujours paru calme, avec une petit quelque chose qui se situait entre la mélancolie et la nostalgie. Ses yeux sombres regardaient au loin, hors de l'humanité. Car qui les croisait, sombrait dans une abysse furieuse.
La rage s'était installée en lui au fur et à mesure qu'il se trouvait soumis à la domination du patriarche. Faible face à son géniteur, il ne supportait pas qu’une quelconque autre personne se pense supérieur à lui. Il reportait sur elle sa frustration d'être si faible sous les poings du patriarche et si blessé de l'indifférence de sa belle-mère.
Lorsque le calme revint dans sa vie, que le climat paisible du manoir et de ses employés l'entouraient, la rage s'apaisait et il retrouvait ce semblant de sérénité qu'il avait connu bambin. Même si certains pensaient que son côté ronchon était ce pour quoi on l'avait exilé et qu'il ne restait que pour ses talents culinaires, d'autres y trouvaient un côté mignon.
Mais le garçon préférait le calme et la solitude. Les relations humaines étaient bien trop compliquées dans sa vie. Au moins, lorsqu’il se réfugiait dans la solitude, il ne se posait aucune question sur les intentions des autres, ni si il risquait de perdre le contrôle et leur faire du mal. Car elle était toujours présente au fond de lui, cette ire qui ne demandait qu’une étincelle pour s’embraser. Cadenassée, par la peur que le garçon s’inspirait à lui-même, elle n’en restait pas moins toujours présente. Sans qu’il ne sache comment s’en débarrasser. Ni qu’il en est réellement envie. Bien que dangereuse, sa haine était aussi sa dernière ligne de défense.
◈ Histoire ◈
Où étaient les Dieux lorsque sa mère mourru après avoir donné naissance à Antoine, le deuxième enfant ? Le garçon avait suffisamment entendu que c'est lui qui avait aspiré la vie de sa génitrice. Et ce fut l'erreur la plus terrible de sa vie, bien qu'elle ne soit pas de son fait. Ce fut celle qui déclencha l'aversion du patriarche pour sa seule progéniture mâle, puis son remariage quelques mois plus tard. La seconde épouse avait était mise au diapason et ne donnait à Antoine qu'une indifférence dédaigneuse.
Où étaient les Dieux la première fois que le patriarche abattu sa grosse paluche sur la frêle silhouette du jeune Antoine ? Au début, seul le petit garçon voyait les bleus fleurir sur son corps. Pas le visage, jamais le visage. Puis, lorsque ce ne fut plus suffisant pour éponger la frustration du patriarche, ce furent ses deux filles qui en firent aussi les frais. L'insolence avait permis à Antoine de leur éviter plusieurs corrections, sans que la seconde épouse ne fasse quoi que ce soit pour changer la situation
Où étaient les Dieux quand ses sœurs périrent sous la violence de leur daron alcoolique ? Il venait de perdre son travail. C'était la faute des morveux qu'il devait nourrir bien entendu. Jamais le patriarche n'aurait remis en question son tempérament colérique et ses faiblesses. Personne ne remis en cause l'hypothèse du terrible accident que ses deux filles solaires avaient eut. Pas même la mère de la benjamine.
Où étaient les Dieux lorsque, fou de colère dans son deuil, conscient de sa faiblesse, Antoine avait presque tué un garçon ? Sous les yeux de son précieux ami, Gautier, à qui il était prêt à réserver le même sort si deux adultes ne l'avaient pas stoppés avant qu'il ne se relève de sa première victime ? Les poings en sang, il avait quitté la scène sans que ses sentiments n'en soient moins fort.
Où étaient les Dieux quand on l’expédia à l'Esplanade, sous la garde de sa grand-mère maternelle ? « Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Tu l'as pas compris encore ? » avait-il dû dire à Gautier pour l'éloigner et le protéger des ténèbres qui étaient en lui.
Où étaient les Dieux quand la cité dû accueillir ces étrangers qui les avaient envahis ? Ils fuyaient soi-disant un fléau inconnu. La nourriture s’était faite rare, au point qu’il devenait difficile de préparer quelque chose de convenable. Au point que sa grand-mère avait attrapé une des maladies qui sévissaient dans les bas-quartier, et qu’elle s’éteignit, épuisée de lutter pour respirer. Quelques étincelles d’humanité d’Antoine disparurent en même temps que ce dernier bastion d’amour.
Où étaient les Dieux, lorsque ce baronnet abusa de son corps après l'avoir menacé. Cet enfoiré avait bien eut conscience de sa supériorité quand il l'avait coincé dans un débarras de la demeure, qu'il avait meurtrie sa chair et son âme et qu'en même temps il lui avait promis de lui faire tout perdre si il ouvrait « sa jolie petite gueule de va-nu-pieds »
Jamais Anür, Serus ou Rikni n'avaient daigné se préoccuper de ce garçon.
Seul Etiol avait apaisé ses souffrances lorsque ses disciples avaient relâchés la Fange lors du couronnement. Le patriarche et sa seconde femme y assistaient, en bon citoyens de Marbrume.
Antoine, le pauvre garçon perdu, trop violent et trop instable pour se retrouver au milieu de la foule, avait été interdit de sortir du domaine. Son seul regret était de ne pas avoir été lui-même a l'origine de sa propre vengeance. Quelle avait été l'expression du tyran quand sa fin se trouva face à lui ? L’imaginer était un baume pour les blessures du garçon, même si son esprit s’enferrait dans ses mauvais penchants.
Car jamais Antoine n'avait eut de créature face à lui. Mais depuis qu'elles l'avaient débarrassé de son pire cauchemar, elles évoquaient pour lui une curiosité morbide. Le regard vide des familles qui avaient trouvé refuge au domaine ne modifiait en rien ces sentiments déviants. Le garçon comprenait que la perte des siens pouvait être douloureuse. C’est pourquoi il avait partagé son espace de calme, dans le petit jardin où il cultivait jalousement les plantes comestibles. C'est pourquoi il avait volontiers exécuté l'ordre de Madame la Comtesse et partagé la nourriture. Pour autant, les créatures avaient abattu la justice sur leur passage, et il ne pouvait que s'en féliciter.
Le garçon oubliait pourtant que les Dieux lui avaient parfois tendu la main.
Lorsque ses sœurs venaient se blottir avec lui, le remerciant de se sacrifier pour elles. Antoine était leur seul repère, la seule personne qui se souciait d’elles. Ils étaient tous les trois dans la même barque brinquebalante.
Lorsqu'il rencontra Gautier, au détour d'un couloir. Sa belle-mère et le père de celui qui allait devenir son seul ami faisaient affaire. Cet enfant apaisait ce qui grouillait en lui. Il y avait quelque chose de juste à l'avoir à ses côtés. Ces moments volés à ses côtés, la gentillesse que son ami lui témoignait, elles avaient certainement sauvé son âme de sombrer définitivement.
Lorsque sa grand-mère maternelle le baigna dans l'environnement sûr et chaleureux des cuisines où elle travaillait. Les autres femmes des lieux l'avaient aidé a voir de nouveau ce qu'il y avait de bon dans l'être humain. Que son paternel était une enflure, comme il en existait d’autres, mais qu’il y avait des gens qui ne pensaient pas que seule la domination importait.
Lorsque la Comtesse le garda dans le domaine après la mort de la grand-mère du garçon, sa cuisinière attitrée. Et ce, malgré les rumeurs sur l’instabilité de son nouveau cuisinier en titre. Bien lui en avait prit, car les accidents n’avaient été que rare et les talents du garçon étaient réels. Il avait su rendre les miettes appétissantes, même si elles n’étaient pas toujours suffisamment nourrissantes.
Ces quelques heureux souvenirs se noyaient dans la mer de son mal-être.
Aimé du seul Dieu qu'il ne fallait pas et oublié de ceux qu'il était sensé adorer, Antoine comprit. Il ne devait se lier a aucun humain. Si la présence de ses soeurs et de Gautier dans sa vie lui avait autrefois fait miroiter l'espoir d'une vie meilleure, il savait désormais que les humains ne faisaient que passer autour de lui. Les plus bienveillants parvenaient à s'approcher. Les plus malveillants gouttaient ses poings. Car bien que moins utilisés depuis qu'il avait trouvé une certaine paix au domaine, ils étaient toujours aussi redoutables.
◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
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◈ Derrière l'écran ◈
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