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 Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac]

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Aliénor Montfort de BrieuComtesse
Aliénor Montfort de Brieu



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MessageSujet: Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac]   Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac] EmptyMer 14 Fév 2024 - 10:04
« — Tu vas bien ?
Aliénor quitta ses pensées, ramenée de force par les mots chuchotés de Clothilde à son oreille. Elle s’était penchée discrètement, alors que l’agitation autour d’elle l’envahissait à nouveau. Combien de temps avait-elle échappé à la cacophonie infâme ? Elle jeta un regard à la ronde. Tout le monde semblait vaquer à ses occupations, parlant gaiment, agitant de grands bras dans des rires gras arrosés d’alcool. Elle cligna des yeux une ou deux fois, pour s’assurer d’avoir repris le cours des événements.
Oui-da, ne t’en fais pas. C’est juste…
Je le sais bien, mais nous ne pouvons nous substituer à toutes les mondanités. Cela fait des lustres que tu n’avais pas pris part à…
Assez. Je ne suis pas venue ici pour subir à la fois la populace et les remontrances de mon amie. Tu n’as qu’à aller t’amuser, si tu y tiens temps.
Vexée, la brunette, à peine plus grande que la Comtesse, serra les dents, lui jetant un regard plus noir que ses prunelles. Elle s’en voulu l’espace d’un instant, mais se ravisa vite de revenir sur ses paroles ; après tout, c’était peut-être là l’occasion pour sa dame de compagnie de réellement profiter, sans ses jérémiades et son air maussade. Voyant qu’elle n’ajouterait rien de plus, la suivante se décala d’un pas et s’inclina sèchement, la voix plus tranchante que l’épée qui pendait aux côtés d’Armand, garde silencieux veillant sur elles.
Votre Excellence.

Puis sa silhouette s’éclipsa dans la foule animée, deux gens d’arme sur ses talons. Aliénor était à nouveau seule, et comptait bien le rester ; même si l’univers semblait se liguer contre elle à ce moment-là. Plusieurs messieurs et mesdames l’accostèrent, et elle leur répondit poliment, n’alimentant la conversation que par quelques mots creux, tentant par sa mesure de les ennuyer assez pour qu’ils se lassent de sa compagnie. Cela marcha à deux reprises ; il fallait bien avouer qu’elle n’était pas du tout au diapason avec sa mine neutre et son verre désespérément vide. A dire vrai, elle n’attendait que la bonne occasion pour s’éclipser de la fête et retourner à ses pénates. Après tout, elle avait fait acte de présence et cela était déjà bien. Ce genre de rassemblement l’agaçait, autant qu’elle trouvait cela particulièrement déplacé. Mais les bonnes gens de la cité avaient besoin de se sentir exister, du moins pour une journée de plus.

La fête des semis était populaire dans le duché de Morguestanc. Célébrant les récoltes de l'été, elle était issue d’une vieille légende qui avait cours sur l’ensemble du territoire. Même chez elle, à Montfort, elle se souvenait de ces fétus de paille que l’on brûlait au soir venu. Censé apporter abondance et prospérité pour le reste de l'année, cette croyance païenne était surtout une excuse pour tout un chacun de se réunir après la rudesse de l’hiver et le labeur du printemps, et partager le temps d’une journée la liesse. Il demeurait certaines variantes selon les comtés et les baronnies ; elle se souvenait vaguement des paroles de sa préceptrice à ce propos mais elle aurait été bien incapable aujourd’hui de les lister. Toujours était-il que le Duc-Roi avait autorisé la tenue de cette petite consécration, massant à châtel-duc la noblesse et la bourgeoisie, tandis que le reste des festivités s’étendait dans chaque recoin de Marbrume.

Là ! Qu’ils s’amusaient tous ! La gueusaille oubliait alors sa faim et sa soif pour chanter et rire aux éclats, et la noblesse buvait tout son soûl et profitait d’un banquet gargantuesque pour annihiler la peur ; car une chose était certaine : les pauvres hères n’avaient plus peur, puisqu’ils n’avaient plus rien à perdre. La Montfort s’était persuadée qu’un jour prochain, les murs deviendraient trop étroit et que les plus vifs arrêteraient de regarder par-delà la muraille pour lever le nez vers l’ennemi plus insidieux et plus proche qui surplombait la ville. Alors ce serait sans doute aucun la fin d’un monde ; de leur monde et de ses privilèges, qui leur permettait céans de se goinfrer de viande juteuse, graissant les doigts avides et les esprits. Ainsi tenue en laisse, il ne restait de cette masse de dirigeants plus que des ombres. Ils avaient tous oubliés leur devoir envers le peuple, pour ne se contenter que de la douceur de leur statuts.

Elle les exécrait, les abhorrait tous, elle sur qui le poids de l’héritage pesait lourdement. Aliénor n’avait jamais été préparé à ça, et bien qu’elle sut gérer son affaire, elle se sentait démunie, affaiblie et usée par la charge des responsabilités. Lorsqu’elle n’en puit plus de regarder les pourceaux béats dans leur marre de boue, elle quitta la grande salle pour les jardins, plus calmes à cette heure-ci. Il y demeurait quelques groupes babillant, mais l’air frais et la distance respectable entre chacun rendait le lieu moins oppressant. Lentement, elle inspira profondément puis expira un petit nuage de condensation alors que ses nerfs s’apaisaient enfin. Jean et Armand n’avait pas même osé lui adresser la parole, se tenant à distance respectable, alors qu’elle prenait place sur un petit banc de pierre, les yeux rivés vers les hautes tours. Là, quelque part, se trouvait l’avenir du royaume. Là, au cœur des pierres, là où personne ne pouvait le voir était cloitré l’Espoir.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac]   Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac] EmptyLun 19 Fév 2024 - 13:07
◈◈◈◈

Les réceptions, pour quelque occasion que ce soit, étaient une aubaine pour le Comte de Rougelac dans l'entretien, la conservation et le développement de sa toile d'intriguant. Ce n'était en rien les victuailles ni quelques bon crus qui l'attirail mais jne tout autre gourmandise, celle des gens. Non pas qu'il les dévorent à proprement parler, le cannibalisme n'était point dans ces préceptes, non, il profitait plutôt de leur présence, leur absence et même leur état de santé mental ou physique pour en tirer parti. On connaissait sa réputation et son passé. L'homme avait beaucoup évolué ces dernières années, un moment chéri par ses paires, le lendemain banni, le boulanger aujourd'hui respecté mais toujours aussi craint malgré ses titres et ce dernier en date qui lui valait des regards et des murmures, comme Gouverneur du Sud et percepteur royal.

L'homme brillait de son absence ces dernières semaines si ce n'est mois et ainsi, gagna-t-il naturellement en sollicitation durant ces festivités dans un cadre de la haute. S'il se pliait volontiers à l'exercice il n'en restait pas moins fixé sur ces objectifs. Ainsi, dans ce vaste enclos de moutons, Victor était le loup et s'il évitait soigneusement les quelques autres loups qui croisaient son chemin, il était sans qu'on puisse s'en douter, en chasse. Trouver un objet à la fois de divertissement et d'intérêt. Ce que le mondain quadragénaire raffolait par dessus tout c'était ces hommes et femmes qui ne rentraient pas dans le moule pour quelques raisons que ce soit, souvent ces gens étaient gages d'une certaine forme de plus-value dans l'exercice de ces obligations.

L'homme papillonnait donc de groupe en groupe, coupe de vin à la main, sourire forcé et faux-semblant en excès. Une rixe, aussi courte et discrète soit-elle attira son attention. L'héritière de la Maison Monfort et sa dame de compagnie, un simple divertissement ou une situation à creuser ? Le sang-bleu épia sournoisement la scène jusqu'à habilement traquer la noble jusque dans les jardins. Hmmm... pourquoi se trouvait-elle tant absente des festivités ? Quelque chose devait accaparer son esprit. Elle s'isola, preuve de son désintérêt pour les mondanités puis fixa les tours du château de la capitale alors que les rayons du soleil commençaient à se faire plus rare, laissant petit à petit la fraîcheur envahir les jardins et recouvrir ces derniers d'une voile légèrement sombre. L'heure était venu pour le loup d'approcher de sa proie, prudent encore car ne sachant si il ferait face à du gibier ou à l'un de ces congénère.

Soucieux de ne pas mettre la garde rapprochée de la Comtesse en alerte, il s'approcha du lieu de villégiature de la noble en montrant patte vlanche au deux individus, dans sa légendaire tenue composée d'une tunique obsidienne à col haut. Dos à la jeune femme dont l'attention semblait toujours porter vers l'édifice plus haut, ses pas assurés laissèrent bientôt la place à sa voix qui avait ce goût si particulier du mystère.

- Mademoiselle Monfort... je ne crois point m'être jamais présenté à vous. Et je ne sais d'ailleurs point si l'heure et le lieu y sont propice tant je vous sent comme absent de cette... sauterie. Je ne peux croire que votre retraite ici est le simple fait de l'attitude de votre dame de compagnie ? Mais, j'en oublie les manières mademoiselle, bien que vous n'aurez point de difficultés mettre un nom sur mon visage et sur ma voix...

◈◈◈◈
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Aliénor Montfort de BrieuComtesse
Aliénor Montfort de Brieu



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MessageSujet: Re: Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac]   Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac] EmptyLun 19 Fév 2024 - 18:55
Aliénor avait bien entendu les pas bruisser jusqu’à elle, mais elle avait espéré que l’inconnu renonce, ou bien trace sa route par-delà sa compagnie. Aussi, le léger frisson qui la parcourut lorsque la voix masculine chantonna derrière elle n’était guère du à une quelconque surprise, mais plutôt à un agacement qu’elle réprima bien vite, et qu’elle se garderait d’avouer même sous la contrainte. Sa douce mère avait assez veillé à ses manières pour ne pas l’offenser de trop dans la mort ; sans quoi les Trois étaient assez cruels pour lui faire regretter un jour. Alors, elle se détourna de son observation silencieuse des vieilles pierres, préférant donner un semblant d’intérêt à l’homme qui restait dans son ombre en tournant vers lui un visage neutre. Elle n’avait pas l’habitude de sourire par complaisance, son père lui ayant toujours affirmé que c’était ce qui avait causé les rides de sa propre mère. Et aussi passablement irritée était-elle, elle n’ouvrit la bouche qu’une fois certaine qu’aucune sottise qu’elle puisse regretter n’en sorte.

La comtesse pris donc le temps de détailler l’intriguant qui s’amenait. Il n’avait rien des derniers prétendants qui l’avaient courtisé, et qu’elle avait éconduit. Pour un peu soulagée de ne pas avoir à subir d’énièmes jérémiades sur la nécessité à trouver un époux pour une femme de son rang, elle se détendit assez pour laisser ses prunelles d’azur finir de mesurer ses traits. Son visage lui disait clairement quelque chose, mais il était clair qu’ils n’avaient jamais échangé un seul mot, ni même fait affaire ensemble. Rikni lui en soit témoin, qu’elle détestait ce genre de devinettes ! Elle avait déjà bien eu du mal à retenir le moindre blason de chaque maison de l’ancien royaume. Vraiment, elle détestait les mondanités.

La vérité était peut-être un peu plus compliqué cependant. Elle adorait ça, du temps où elle résidait à Brieu, avec ses proches. Lorsque son seul rêve était encore d’épouser un beau parti et de se mêler à la noblesse, comme on venait de tout le comté dans le château de son père. Aliénor Montfort de Brieu n’avait pas toujours été si acariâtre et froide ; aucun de ses amis d’antan ne sauraient plus la reconnaitre à présent tant elle avait changé. Oui-da, avant elle était joyeuse, riait et s’amusait comme tout un chacun avec une insolence propre à la jeunesse et son rang. Mais de ce passé, il ne lui restait plus que l’épaisse chevalière sertie de l’aigle bicéphale, qui pesait lourdement sur son doigt. Elle avait hérité des biens, mais surtout ses devoirs de son titre. Avec la fange, l’innocence s’était envolée, avec ses rêves d’enfant, pour ne plus que laisser l’amertume et le regret. Mais surtout l’abnégation, car contre toute attente, elle avait pris les choses à bras le corps, sans se retourner. Elle s’était laissé le droit de pleurer une semaine entière ; elle avait son deuil. Maintenant, elle ne pouvait plus qu’avancer pour le mieux, pour le bien, pour les choses qu’elle croyait et surtout, pour les siens qu’elle protégeait du mieux qu’elle le pouvait. C’était sa force, et sans doute aucun ce qui l’avait conduit à être parmi les élus à vivre confortablement quand tout autour d’eux s’écroulait.

Victor de Rougelac. Cela lui revenait enfin, après une longue minute de silence qu’elle n’avait pas encore osé briser. Elle haussa le sourcil, soudainement plus intriguée de cette visite impromptue, et bien plus disposée à engager la conversation. Il y avait nombres de rumeur sur le Gouverneur du Sud, et la plupart remontait déjà d’avant la fange. Ils étaient du même duché, elle avait forcément entendu parlé de ses penchants vicieux, et de sa propension à faire d’infructueux mariages. Il n’était plus qu’une vipère parmi d’autres dans un bocal devenu trop petit, faisant des pieds et des mains pour se voir récompensé d’une caresse royale de temps à autres. Elle n’aurait su dire s’il aimait vraiment ça ; sa position, son titre qui n’avait aucun sens et le sentiment étrange que l’on a lorsqu’on risque tout à chaque instant. Elle éprouva un fugace sentiment de pitié pour lui. Après tout, il n’était qu’un pion, comme tous les autres. Puisse la Toute Mère les pardonner un jour, et leur offrir la miséricorde.

« — Il est difficile d’avoir le cœur à la fête ces derniers temps, Monsieur. Ces réunions sont aussi dispendieuses qu’elles sont longues et je n’aime guère perdre mon temps. Mais là ! Je ne saurais vous ennuyer plus avant avec mes humeurs. Ma solitude vous inquiétait-elle au point de venir vous assurer de ma bonne santé, Monsieur ? Auquel cas, je vous prie d’accepter de rester ; vous me semblez être un remède plus agréable que ma seule garde.
Elle lui offrit le premier sourire de la conversation, froid et parfaitement indifférent, mais qui avait le mérite d’exister. Encore une fois, elle n’avait jamais l’habitude de sourire pour rien.

On vous disait partit pour affaire. Je suis étonnée de vous voir ici, surtout après ces terribles événements, mais néanmoins ravie de vous trouver en pleine santé. Sa Majesté devait être aussi contente que nos commensaux de vous retrouver ».

Le ton était badin, faussement naïf. Elle engageait la conversation comme des dizaines avait dû le faire dans la soirée avant elle. C’était là le jeu auquel elle appréciait le plus s’adonner ; mais il n’était pas encore question d’aller plus loin. Aliénor préférait toujours jauger elle-même de ses rencontres, tentant parfois mieux que d’autres de faire abstraction à la réputation, qu’elle fut bonne ou mauvaise. Ainsi, elle parlait sans aucun a priori, et laisser la conversation se faire au fil de l’eau.
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MessageSujet: Re: Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac]   Raviver l'Espoir [Victor de Rougelac] EmptyMer 21 Fév 2024 - 9:23
◈◈◈◈


Durant toute sa vie, Victor avait essuyé un nombre de regard, de sourire et de mots aussi faux que courtois qu'il ne se formalisa aucunement sur l'insaisissable attention que la Comtesse pouvait lui porter. Elle pouvait le mépriser, le prendre en pitié ou même l'aduler qu'il s'était rendu insensible à l'attitude d'autrui à son égare. Seul comptait la finalité d'un échange. Les poissons qu'il avait pu ferrer durant sa vie se retrouvait soit mort, soit dans sa couche ou devenir des partenaires, mais rare étaient les fois où il pouvait s'avancer sur le dénouement d'une rencontre. Aliénor ne dérogeait pas à la règle tant elle transpirait d'une forme de froideur. C'était-elle forger une carapace ? Pour se protéger de quelque chose ou quelqu'un ? L'heure n'était pas encore à quelques analyses et force est de constater que la Monfort de Brieu ne semblait nullement incommoder par sa présence, en soit, avait-il eut l'audace de se démarquer des autres convives.

Le seul sourire qu'il gratifia à l'endroit de la sang-bleu se formait très légèrement à la commissure de ses lèvres et il avait cette saveur mystérieuse que beaucoup connaissait chez l'homme aux réputations qui allaient et venaient. En guise de remerciement après les premiers mots encourageant de la Comtesse, le Gouverneur du Sud inclina légèrement la tête avant de rouler des yeux vers le ciel sombre lorsque la jeune femme lui servit une pique tout à fait appropriée.

- On me dit ici, on me dit là. Je ne fais que papillonner pour certains, virevolter pour d'autres. Je ne fais grand cas de l'avis de sa Majesté et pour nos commensaux, au moins savent-ils que je garde un œil attentif à ce qui se passe à la capitale. Il est de nécessité de rester alerte sur tous les fronts, même à mon âge. mais je dois vous concéder que les voyages au cœur des marais peuvent être éprouvants à la longue et semés d'imprévus...

La conversation s'engageait et le mondain s'exprimait avec bienséance non sans apporter de quoi éveiller l'intérêt possible de la jeune femme qui semblait bel et bien lasse des jeux de la Haute en général.

- M'inquiéter de votre santé serait vous faire offense. Il m'est déjà arrivé d'être au chevet de quelques veuves, certaines à l'articles de la mort et mes bourses les en remercient encore, mais dans votre cas, loin de moi l'idée de me joindre à votre solitude pour tenter quelques mauvaises intensions, du moins pas dans un avenir proche.

Finit-il avec une pointe d'ironie prononcée avant de jeter un œil par dessus son épaule pour jauger les deux hommes de main de la Comtesse.

- Ni votre Dame de Compagnie ni même vos gardes ne sont en capacité de vous divertir, voilà qui me navre pour vous. Je puis les inviter à se rendre hors de chez notre hôte, mes hommes s'y plaisent bien plus que de devoir me coller aux basques.

Il se désintéressa de l'escorte d'Aliénor pour reporter son regard azur sur la jeune femme avant de lisser d'une de ses main ganté sa courte barbe poivre et sel.

- Vous doutez de la nécessité de ces réunions dispendieuses ? Oh je vous accorde qu'elles sont bien trop longue et couteuses mais elles restent nécessaire à bien des égares, seulement, faut-il être maître dans l'art des intrigues pour en apprécier leurs saveurs...

Ce n'était évidemment pas un tel discours qui allait donner quelques grâces et intérêts aux yeux de l'héritier de la Maison Monfort de Brieu, mais autant jouer carte sur table au sujet de ce contexte divergent.

- Vous n'en avez certainement cure et vous avez bien raison. Mais... je m'interroge alors sur votre présence ? Rien ne vous oblige à vous afficher. En ces temps, pensez-vous que l'étiquette compte encore à ce point ? Nul n'est sans ignorer que la bourgeoise dévorer à feu lent la noblesse et que le petit peuple n'est point tenu que par quelques mensonges...

Dit-il ces derniers mots dans un murmure faussement complotiste avant d'inviter du regard Aliénor à lui offrir une place à ses cotés où à contrario l'inciter à se relever pour lui offrir son bras dans l'optique de quelques pas dans les jardins, à la guise de cette dernière.

- Peut-être repartirais-je demain... je ne saurais dire... mes affaires sont tiraillées entre la capitale et Sombrebois. Lorsque je me lasse d'un endroit, je rejoins l'autre et vis versa. Telle est la manière dont je procède ces derniers temps. Mais assez parler de moi, parlons plutôt de vous et du remède qui serait le plus efficace pour vos maux... Si tant est que ma présence vous ai toujours agréable.

◈◈◈◈
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