Froid tropical. [Bôdan / Satine]

Il faisait nuit, comme toujours à vrai dire, Bôdan marchait, c'était rare à vrai dire, le lieu du jour : le bordel de Satine, il n'avait pas prit de ses nouvelles depuis une ou deux semaines, depuis leur première visite à vrai dire. Il devait prendre notes des informations éventuelles que la pute avait récupérée. Tête baissée et voilée il continuait à avancer le pas rapide, il ne voulait pas non plus qu'on le surprenne, la milice rodait de plus en plus souvent dans ces coins de la ville, allons savoir pourquoi mais Bôdan n'était pas très à l'aise, il ne portait aucune armes sur lui pour évité qu'on ne l'inculpe de quelques attaques que ce soit.

Lentement il arriva à la dites destination, observant de prêt la carrure du batiment il préféra monter sur une maison moins haute et de chercher une fenêtre donnant sur un couloir. Il n'en trouva point, déçu il continu alors à contourner depuis une maison jusqu'à voir à une fenêtre éclairée une chevelure d'un roux qu'il connaissait bien. Dans un sourire voilé il prit son élan avant de s'accrocher aux prisés et de grimper lentement mais sûrement. Il jeta un coup d'oeil devant la fenêtre espérant ne trouver personne à part elle. Il laissa son regard dans la pièce et ses yeux brumeux purent observer la jeune femme qui semblait se rhabiller, il le voyait de trois quart sans voir son dos, il se surprit à fixer sa délicieuse poitrine. Bien vite il se reprit en main et ouvrit la fenêtre avec précautions et sans bruits. Il glissa dans la pièce et cibla le siège confortable dans un coin un peu ombragé. Il s'y asssit, là aussi sans bruits avant de s'étirer les bras.

-Pour le dernier client aussi tu as simulé ?

Il laissau une petite pause attendant qu'elle se retourne face à lui. Il avait mit une jambe sur l'autre à la perpendiculaire et ses coudes sur les accoudoirs laissaient ses mains se croiser à la manière d'un méchant mettant en place un plan machavélique. Son regard brumeux se posa dans le sien, il était courroucé se disait-il, il haussa les épaules come une réponse à ce regard noir, que voulait-elle qu'il lui dise ? Qu'il était désolé, implorant son pardon et tout cela. Il soupira un instant et brisa le lien entre ses doigts pour laisser un bras pendre, alors que l'autre venait soutenir sa tête.

-Ne me regarde pas comme ça. Si j'étais de nature impulsive à venir réclamer les ferveurs de ton corps tous les jours je n'aurai aucune crédibilité. C'est pas comme si les récentes activités dans La Hanse avaient manqués de me tuer à mainte reprise. Il fit une légère pause. J'espère que ton dos se porte bien et que tu te rétablis.

Comment était-il au courant ? Il la faisait surveiller depuis les événements de La Hanse, il ne voulait pas qu'il lui arrive plus de malheur, forcément c'était une surveillance partielle, la nuit principalement, lui-même était venir la voire à la fenêtre plusieurs fois.

-Si je viens te voire c'est pour prendre e tes nouvelles, mais aussi savoir si tu as trouver quelques informations intéressantes, j'ai un projet concernant Théodemar Ecuviel, si tu vois qui c'est. Je dois faire plonger ses plus hautes fournisseurs pour l'affaiblir, j'aurai besoin de toi et d'autres membres de la guilde. Si tu as déjà des informations, je pourrai dire que tu bien la meilleure femme de la guilde. Il se réserva un silence. La meilleure femme de Marbrume aussi, ma douce.

Il était tard, Satine avait mal au dos et éprouvait le besoin de dormir. Son dernier client avait été un jeune marchand doux et cultivé mais très long à venir, ce qui lui avait valu de longues heures de frottement incessant de sa peau meurtrie contre les draps. Ceux-ci d'ailleurs avaient été souillés par quelques gouttes de sang.
Quand il fut reparti, elle se lava dans de l'eau claire et appliqua à nouveau de l'onguent avant d'enfiler une robe de nuit. Soudain un bruit la fit sursauter et elle se retourna. Elle croisa Bôdan. Son regard passa de la joie de le voir à la colère de ne pas avoir eu de nouvelles depuis tant de temps. Combien ? Un mois ? Elle ne savait plus. Elle s'était sentie très seule. Il avait débarqué, l'avait recrutée et baisée puis elle était passée sous la coupe de Théodemar. Trop de changements en si peu de temps et son bordel à gérer... Elle avait besoin d'évacuer.

- Non je n'ai pas simulé. Il était lent mais doué.

Elle avait dit ça froidement. Visiblement cela n'avait pas plu au voleur qui lui rappela que lui aussi avait été à la Hanse et qu'il avait aussi risqué sa vie. Elle se radoucit un peu et termina de se brosser les cheveux, confuse.

- Oui. Mais tu aurais pu m'envoyer un message... Enfin, tu m'intègres à la guilde et je ne sais pas quand ni où je dois jouer mon rôle...

Elle tiqua soudain quand il lui parla de son dos. Comment savait-il ? Elle en avait parlé seulement à sa maquerelle...

- Je... euh... Oui, merci, ça va. A peu près.

Elle l'écouta plus calmement en s'asseyant sur son lit. Il voulait de ses nouvelles et qu'elle le renseigne sur Théodemar ? Quelle coincidence... Elle avait presque envie de rire.

Et elle rit.

Puis elle le regarda avec ses yeux de biche en lui souriant, consciente que ce qu'il lui disait était en partie pour lui faire passer le goût amer de ces deux dernières semaines.

- Ne me flatte pas comme ça voyons...

Elle se redressa vers lui, penchée légèrement en avant, mettant en valeur son buste si blanc.

- Théodemar possède mon bordel. Nous sommes tombés sous sa coupe. Il nous protège en échange d'une partie de nos bénéfices. Il a l'air de bien m'aimer... En discutant avec lui je pourrais en apprendre plus bien facilement. Je veux que tu saches qu"il sait que je suis entrée en contact avec toi. Il veut des informations à ton sujet.

Elle s'arrêta et essaya de bouger vers lui mais la douleur la rattrapa et elle se recroquevilla en marmonnant quelques mots peu orthodoxes.

- Il m'a aussi sauvée des griffes d'un fangeux là bas... Mais c'est à toi que j'ai prêté allégeance.

Doucement, elle s'allongea sur son ventre pour ne pas avoir a trop souffrir et le regarda, un peu apaisée mais avec une lueur triste dans le regard.

- Des bruits courent comme quoi une milicienne et un voleur non identifiés se seraient amusés un soir... S'agissait-il de vous ?

Etait-elle jalouse ? Pas vraiment. Elle savait que lui et Bodan ne s'étaient rien promis mais... Elle voulait percer son jeu à jour. Qu'était-elle pour lui ? Un pion ? Ou plus que cela... ?

En même temps, difficile de s'attendre à un accueil chaleureux, il ne tiquait pas, restant assit dans ce fauteuil tout à fait confortable. Heureusement depuis l'incident de La Hanse personne ne lui était encore tombé dessus, il faut dire que sa tête s'affichait un peu partout dans la ville. Bôdan Mercuro, personnage dangereux et nuisible pour la ville.Que c'était drôle, il était le sauveur des pauvres, celui qui permettrait à la ville de grandir économiquement, quelle ironie. Les nobles étaient bien des pauvres sous-merdes aigris. Il observa la jeune femme le regard neutre.

Effectivement sa visite impromptue semblait un peu l'embêter, il la couva néanmoins du regard en observant ses réactions cela le rassurait un peu de la voir s'adoucir au fil de ses mots. Il ne se levait pas, rester ainsi assit dans l'ombre lui donnait une certaine... position, il ne saurait dire laquelle, mais au moins.

Elle en vint à Théodemar, Bôdan se redressa légèrement d'intérêt. Il prêta l'oreille, ainsi il avait acquit son bordel, décidément il se jetait dans la gueule du loup. Son plan pourrait alors progressivement se mettre en place. Il voyait déjà une certaine situation naître oui. C'était parfait. Lorsqu'elle lui révéla qu'elle avait à Théodemar être entré en contact avec lui il ne broncha pas, cela l'arrangé au plus haut point. Quant-à ce sauvetage cela l'arrangé aussi, sûrement le commerçant allait se complaire dans l'illusion où Satine lui vouerait adoration. Il contempla son corps si délicat et ne notifia pas ses injures, il comprenait parfaitement la douleur.

La remarque sur le voleur et la milicienne fit tiquer le voleur. Alix ? De toute évidence il n'avait pas couché avec elle, c'était donc un autre individu, là où il avait traîné la milicienne, difficile de savoir que c'était lui car il s'était installé dans une planque difficile à trouver. Il soupira un instant et se redressa pour venir s’asseoir sur le lit.

-Pour Théodemar c'est parfait, fait lui croire que tu gagnes ma confiance petit à petit. Qu'il est con, acheter un bordel où se trouve la taupe de la guilde des voleurs et espérer qu'elle accepte le double jeu. Pitoyable. Il maugréa. Mon champs d'action s'est considérablement réduit depuis que je suis hautement recherché. Pour l'instant la guilde n'est pas percée à jour. Je vais devoir très rapidement trouver un voleur capable de porter sur ses épaules le rôle de représentant publique. Une personne qui, elle aussi devra se faire inscrire sur les fiches de recherche, ainsi je passerai pour un voleur isolé. Il fit une pause. J'ai quelques projet pour Ecuviel, rien de bien extraordinaire, je vais faire couler ses fournisseurs les plus importants. Il me faut autant d'informations que possible sur lui, tu en aurais ?

Il fit une pause en haussant les épaules.

-J'en ai aussi entendu parlé, mais tu sais que la milice me course, depuis peu c'est toute la milice qui me course, mais déjà avant un type, qui me ressemble expressement comme deux gouttes d'eau, un milicien, souhaite aussi me mettre la main-dessus, alors j'évite autant que possible la milice.

Il soupira et baissa le voile présent sur sa bouche laissant ses fines lèvres à découvert, il passa sa langue dessus car elles étaient sèches. Ses yeux se posèrent sur la prostituée. Était-elle jalouse ? Si c'était le cas cela le dérangeait un peu, la séduction devait faire parti des atouts du voleurs, savoir endormir les soupçons.

-Tu m'as manqué Satine.

Il retira ses gants qu'il logea dans une de ses nombreuses poches avant de passer ses doigts fins et légers sur les courbes de ses mollets alors que lentement il commençait à remonter vers les cuisses, il la griffa légèrement en dessinant quelques formes abstraites avec ses ongles. Son doigt remonta jusqu'à son fessier sans le toucher, il en dessinait les pourtours lentement.

Satine écoutait Bôdan, lentement. Oui, il allait avoir du fil à retordre avec l'organisation depuis son avis de recherche... Bien qu'elle ne pouvait pas trop l'aider, elle se dit qu'à son échelle, elle pourrait toujours ralentir la Milice.

- Tu connais mon talent pour lancer les rumeurs... Je mènerai aisément la Milice sur une fausse piste si le besoin s'en fait ressentir... Quant à ton futur représentant, j'ai tout à fait confiance en toi pour trouver le bon...

Elle rit doucement quand il lui parla de Théodemar. En effet, cet homme était tout bonnement stupide.

- Ne t'en fait pas, je m'arrangerai pour obtenir des informations sur ses fournisseurs... Donne moi une semaine et envoie moi un émissaire pour te transmettre ce que j'aurais réussi à glaner.

Il répondit ensuite à sa question non empreinte d'une certaine jalousie. Apparemment il avait des problèmes avec la milice... Elle était très peu étonnée de l'apprendre. Ce qui l'étonnait plutôt c'était qu'un de ces soldats ne lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Sans le quitter du regard, elle soupira :

- J'ai régulièrement des clients miliciens qui viennent me voir... Je pourrais peut-être essayer d'enquêter en parallèle... Je te contacterai si j'obtiens quelque chose.

Elle le regarda alors que celui-ci découvrait son visage, qu'elle trouvait irrésistiblement attirant. Elle frémit lorsqu'il passa ses doigts et ses ongles sur elle, blanche, douce et frémissante. Un sourire en coin s'étiola le long de sa bouche faite pour embrasser alors qu'elle murmurait.

- Toi aussi tu m'as manqué...

Doucement elle se redressa en le regardant puis changea de position, un peu trop brusquement sans doute puisque son dos lui arracha un certain cri de douleur.

- Ah saloperie...

Elle soupira et termina de se rapprocher de lui, plus doucement. Elle était belle, féline, prédatrice. Elle l'intriguait et il le lui rendait bien. Tout doucement, elle approcha ses lèvres des siennes et lui déposa un léger baiser avant de murmurer.

- Ma peau ne sera plus jamais la même tu sais...

Doucement, elle se hasarda à défaire le haut de la tenue du voleur, sans précipitation. Après tout, ils avaient toute la nuit.

- Tu peux rester ce soir ou le devoir t'appelle... ?

Il la couva doucement du regard, cette belle prostituée qui se trouvait devant ses yeux grisâtres. Les rumeurs, il en fallait, pas qu'un peut, il observa lentement la rouquine et prit à nouveau place dans ce fauteuil si confortable, il fallait s'avouer que le bordel avait un goût particulier pour y loger quelques meubles de bonne facture, malgré la fange il semblerait que l'enseigne sache garder un certain charme, pas étonnant alors qu'il est suscité l'intérêt de l'Ecu rouge. Celui-ci posé problème, plus aux autres commerçants qu'à lui, il savait bien que tôt où tard Théodemar ferait brûler quelque chose qui appartient à Bôdan, mais pour l'instant il n'avait rien, il faudrait qu'il se penche sur cette question. Il fallait une planque aux voleurs pour trouver les butins déjà. Satine s'occuperait de prendre des informations sur lui, rien de mieux dira-t-on, cette ribaude était parfaite, Bôdan ne regrettait absolument pas de l'avoir mise dans sa poche.

Il la laissa se redresser alors qu'il admirait les courbes visibles de son corps, sa blessure mettrait beaucoup de temps à guérir et à s'estomper sur sa peau. Jamais elle ne partirait, cette blessure était un peu comme cette trace grisâtre sur une toile blanche, on peut y mettre tant de peinture que l'on veut, on verra toujours un peu la tache. Néanmoins le petit cri de douleur le fit légèrement douter de son état de santé, rien d'inquiétant puisqu'elle ne semblait pas saigner ou autre affaire, il se rassura alors. Il l'écouta d'une oreille attentive et un sourire s'étira sur son visage, il allait répondre quand on toqua d'un coup à la porte avant d'entrer quelques seconde après. Deux autres putes entrèrent, mais Bôdan avait déjà disparu, Satine n'avait peut-être pas eut le temps de le voir se cacher sous le lit à vitesse éclair et ralentir très lentement sa respiration pour calmer son rythme cardiaque et écouter.

-Tout va bien Satine ? On t'as entendu crier et parler ? Tu... ta blessure guéris bien au moins ?

-Il faut que tu consultes si jamais tu as encore mal tu sais...

Elle s'en allèrent après s'être assurée que Satine allait bien, lentement Bôdan ressorti avec un certain sourire et lentement s'approcha de la jeune femme en la collant au mur où il y avait la porte menant sur le couloir, il laissa ses doigts caresser ses hanches alors qu'il allait mordiller son cou délicatement. Ses doigts revenaient lentement griffer l'intérieur de ses cuisses pour jouer avec ses nerfs lentement. Ses lèvres venaient lentement contre les siennes l'embrasser délicatement d'un petit souffle suave masculin.

-Tu me fais rester ?

Il rit et abaisse son capuchon pour laisser ses cheveux de jais plonger vers le sol. Il retirait lentement la petite tunique de soie de sa partenaire laissant un index curieux venir caresser son clitoris avant de remonter vers sa poitrine subtilement.

Le cri de douleur de Satine avait alerté ses camarades. Heureusement, Bôdan avait eu le temps de se cacher bien avant leur entrée. Devant leurs préoccupations bien légitimes, la jeune prostituée essaya de les rassurer en se levant et marchant vers elles comme si de rien n'était alors que dans les faits, elle souffrait le martyr.

- Ne vous en faites pas, le client de ce soir m'a un peu malmenée, un peu d'onguent et il n'y paraîtra plus ! Je retournerai chez le barbier en fin de semaine, on verra bien ce qu'il pourra faire pour moi...

Elle leur sourit et leur souhaita une bonne nuit avant de faire lentement glisser le verrou de la porte de sa chambre. Bôdan était sorti de sa cachette et déjà, il la plaquait contre le bois doux tout en la griffant sensuellement. La jeune prostituée lâcha un soupir de plaisir alors que ses mains remontaient sur ses bras. A nouveau, ses lèvres rencontrèrent les siennes, partageant son souffle glacé, son haleine douce.
Elle sourit quand il lui demanda de rester. Allaient-ils passer toute une nuit ensemble ?

- Bien sûr... Tu es ici chez toi tu sais.

Elle sourit et frémit quand il la dénuda totalement alors qu'elle se laissait absorber par le spectacle de ses cheveux de jais éclairés par la lune. En gémissant sous les actions de son doigt instigateur, elle lui sussura.

- Tu es si beau...

Ses mains, fébriles, commençaient à le deshabiller. Sa bouche chaude et sensuelle parcourut de baisers tendres ses cicatrices alors que ses mains se dirigeaient vers la source gonflée de son plaisir, qu'elle ne tarda pas à exposer à la lueur complice de la lune. Avec douceur et ardeur dans le même temps, elle commença à jouer de ses mains expertes sur ce pieu plus dur que la pierre alors que sa bouche n'en finissait plus de rencontrer la sienne. Puis, doucement, elle se dirigea vers des zones plus sensibles à embrasser, avant de se concentrer sur le dard aigü du voleur.

Elle joua avec une précision et une sensualité rarement égalée. Le ballet de sa langue sur la scène de chair, plus endiablé que jamais, traduisait une véritable passion de cette femme pour ce jeune homme mystérieux et charmeur, à l'odeur doucement boisée. Ce soir il serait à elle et à elle seule.

La voix douce et claire de la jeune femme aux cheveux rouges remplissait toujours le cœur du voleur d'une envie particulière, une envie qui devait se traduire par une certaine douceur mêlée à une sensualité presque brutale, une sorte de paradoxe émotionnel qui transperçait Bôdan à ce moment précis. Il faisait attention à ne pas lui faire mal lorsqu'il la mit contre le mur, son corps laiteux éveillait en lui un désir progressif.

A son compliment il rougit très légèrement, du bout des doigts il jouer sur elle, mais rapidement il la laissa reprendre le contrôle, les lèvres avides de Satine venait jouer contre les siennes, s'enlaçant avec force. Rapidement lui aussi se retrouva nu laissant ses cheveux se refléter dans la lune. Il la regarda faire, gémissant faiblement de plaisir quand elle vint aiguiser sa lame. Ses doigts ne restaient pas sans rien faire, une main vient jouer sur la poitrine de sa partenaire, il empoignait sa poitrine délicatement en faisant passer son téton entre son index et on majeur, lorsqu'il resserrait ses doigts il sentait ce bouton de chair frotter contre ses doigts délicatement. Son autre main restait à sa fleur, la gâtant de l'engrais du plaisir en la caressant habilement. Le cou de Satine étaient le terrain de terrain de jeu favoris de Bôdan qui apposait de puissants suçon derrière son oreille, une zone très discrète facile à masquer.

Il ne dit rien, ce silence était sûrement le meilleur compliment qu'il puisse lui faire.

Quand il vit son visage descendre il leva les yeux au ciel quelques instants, même s'il appréciait ainsi sentir son membre aiguiser entretenu de la sorte, la vue le gênait quelque peu. Il passa une main dans ses cheveux venant griffer le haut de sa nuque alors qu'il gémissait sensuellement son prénom. Il la laissa faire autant qu'elle voulu, puis il la remonta pour l'allonger sur le lit, poitrine contre la couverture, il passa au-dessus d'elle l’enjambant. Son visage vient embrasser sa joue alors qu'il pénétrait lentement le fourreau sur mesure à sa lame dans une posture étroite. Il laissa un soupire de plaisir glisser de ses lèvres et lentement il se mit à onduler du bassin, son visage restait près du sien pour continuer à mordiller ses joues blanche et capturer ses lèvres rouges.

Peut-être resterait-il toute la nuit, après tout il n'avait rien de prévus, peut-être même qu'elle ne lui laisserait jamais le temps de dormir.

Satine savait que Bodan ne répondrait pas à son compliment mais ses yeux en disaient déjà beaucoup sur ce qu'il pensait d'elle. Satine savait qu'elle n'était pas la seule qu'il prendrait, elle se doutait que Bodan avait régulièrement recours à ses charmes pour soutirer des informations aux jeunes filles en fleurs qui croisaient sa route... Néanmoins, elle se hasardais à espérer qu'elle valait mieux que ces jeunes donzelles auprès de ses yeux. A la sensation de ses doigts sur sa nuque, elle put mesurer tout le bien qu'elle lui faisait et, elle ne pouvait le nier, ça l'excitait encore plus.

Quand elle l'eut satisfait, les bras agiles du voleur la saisirent pour la porter et l'allonger délicatement sur le ventre. Satine savait ce qui allait suivre et sa bouche se fendit d'un délicat sourire. Elle soupira à l'unisson quand il la pénétra lentement et sentit tout son corps s'adapter à la forme du sien. Le voleur approcha son visage si près qu'ils continuaient à s'embrasser langoureusement, étouffant ses gémissements alors que leurs deux corps bougeaient avec fuidité.

Satine ne pouvait décrire les bienfaits de cette sensation. Pour une fois, elle faisait vraiment l'amour, avec quelqu'un qui lui rendait le plaisir qu'ils prenaient. Ils s'accordaient en parfaite symbiose, comme deux pièces complémentaire d'un puzzle complexe et, il fallait l'admettre, un peu abîmé. L'union de ces deux âmes allait durer longtemps, il fallait profiter de chaque seconde de vie en ces temps troublés.

Quand ils furent las de cette position, Satine sourit et repassa maîtresse de leur danse, ondulante et vigoureuse, sirène mortelle et pourtant irrésistible. Elle adorait ces contacts qui lui laminaient doucereusement l'intérieur... Et puis son regard... Son regard d'homme affamé, avide de son corps, avide de sa personne. Elle était comblée. C'était quand ils faisaient l'amour que Satine avait la sensation d'en apprendre un peu plus sur Bôdan et le mystère de sa drôle d'existence.
Le rythme montait en puissance, c'étaient les chocs de leurs chairs, les râles de plaisir, les gouttes de sueur et les embrassades effrénées au rythme de leurs ébats. Ils étaient avides l'un comme l'autre d'une jouissance silencieuse qui ne tarda pas à les atteindre.

Avec un sourire, Satine s'allongea à côté de lui et caressa son torse de ses doigts fins.

- Et ce n'est que le début....

Cependant, la retombée de leur tension pendant cette petite mort et le manque de chaleur dans cette chambre mal isolée fit frissonner la jeune femme qui se colla un peu plus contre son corps en rabattant la couette sur eux.
Elle commença à repenser à leur rencontre, à ce monde qui basculait. Pourraient-ils l'en empêcher ?

- Drôle de vie....

Ses chuchotements caressaient l'air et la peau du voleur aussi discrètement que des ailes de papillon.

- Merci de m'avoir rendu visite.

Les sensations qu'elle lui procurait étaient impossibles à décrire tant elles étaient nombreuses et différentes. Le souffle chaud et suave qui coulait sur sa peau le faisait frémir froidement tout son corps contrastant une bouffée de chaleur juste après à cause de son corps brûlant. La sensation de son être en elle était comme une caresses étroite et poignante entourée de douceur. Les lèvres tantôt humides tantôt sèches de Satine donnaient aux baisers une saveur toujours différentes.

Le temps passant il changèrent, son dos rencontra le lit alors qu la contre-plongée sur le corps de la jeune femme donnait une tout autre vision de Satine, elle n'en était que plus excitante, les fines mains du voleur passaient sur son fessier rebondit le gratifiant de quelques griffures horizontales bien marquées sur sa peau. Ses yeux observaient son corps de sirène onduler au rythme des vagues conjointes de plaisir, elle était tel Anür baignant dans ce qu'elle savait faire de mieux : procurer du plaisir à l'autre. Elle avait quelque chose que les autres n'avaient pas, un sentiment puissant, elle était à la fois distance et si proche, douée de talents qu'aucunes autres n'avaient, Bôdan ne pourrait jamais se lasser d'une femme telle qu'elle. Progressivement il accompagna ses mouvements en remontant ses jambes, ses mains empoignaient avec force son bassin pour l'accompagner un peu plus dans ses mouvements.
Le moment culminant finit par arriver, cet instant de plaisir intense et violent qu'était l'orgasme. Le souffle court et fort du voleur remplissait la chambre alors qu'il couvait du regard sa belle, fort heureusement pour éviter quelques ennuis il avait prit soin de se retirer avant en couvrant le ventre de sa belle. Il passa sous la couette bienvenue et laissa Satine se loger contre lui.

Ses doigts passaient lentement dans ses cheveux y dessinant quelques motifs, alors qu'elle se rapprochait et sentait le contact de sa poitrine il ne pouvait s'empêcher de rougir, s'empêcher de sentir une pointe revenir à la charge petit à petit. Elle avait un don, celui de l'exciter aux limites du possible. Ses yeux croisaient les siens, il eut un petit sourire à sa remarque.

-Drôle de vie oui... Mais il n'y a là rien de choquant... ce n'est qu'une maladie, elles finissent toutes par s'éteindre, comment, je ne sais pas, à vrai dire je ne m'y connais absolument pas en médecine... Contrairement à toi.

Il y avait là un sous entendu bien présent. La médecine du plaisir, Satine en était la reine des guérisseuses dans ce domaine. Le voleur lui souriait, sa remarqua embaumait son cœur d'une douce chaleur, il ne savait pas vraiment quoi répondre sans que cela ne paraisse trop lourd. Il se contenta d'hausser un peu les épaules et murmurer.

-Si c'est pour te voir... il fit une pause je ferais beaucoup de choses.

Il la couva du regard, se tournant vers elle pour bien l'observer, son doigt un peu sec passa sur sa balafre pour fermer un premier œil, puis il passa sur sa bouche pour qu'elle ne dise mot. Elle avait raison, ce n'était que le début, avec ses plans contre Ecuviel, chaque nouvelle nuit était une bénédiction car il savait qu'il risquait beaucoup. Son doigt vint fermer l'autre œil et il l'embrassa langoureusement avant de mordre sa lèvres.

Lentement il glissa sous la couette en la laissant allongée sur le côté, il vint jouer de sa langue sur sa poitrine laissant sa langue couvrir sa peau laiteuse et ferme alors qu'il voyait un bourgeon éclore sous le plaisir, il gâta ce dernier de traitement humides l'arrosant jusqu'à pleinement le faire éclore. Il répéta l’opération pour chaque sein avant de mordiller son ventre plan et d'écarter ses cuisses sans la tourner pour venir lentement mordiller ses pétales extérieurs quelques instant avant de gâter le bougeons intime de quelques engrais pour le faire éclore jusqu'aux premiers gémissements de Satine, quoi de plus normal que de la couvrir d'attentions comme elle le faisait, à vrai dire il se doutait qu'elle n'était pas aussi « réservée » que ce qu'elle le laissait voir, il la savait au fond plus vorace, brutale, sauvage, dominante, il voulait révéler cette Satine pleine de brutalité, peut-être qu'en mordillant ce bourgeons très doucement elle céderait définitivement ? Sans attendre ce que fit le voleur, prenant entre ses lèvres le clitoris pour le sucer en l'aspirant passant avec force sa langue contre sa chaire et tendre fleur.

Bôdan semblait penser qu'un jour où l'autre, la fange se dissiperai, comme une mauvaise épidémie. Satine ne demandait qu'à le croire... mais en vérité, elle paraissait beaucoup moins confiante que lui. Qui sait combien de temps cela durerait, combien de morts ils auraient encore sur la conscience... Mais pour le moment, et plus que jamais, elle voulait apprécier le moment présent. Elle soupira dans les bras du voleur, profitant de son étreinte, de sa chaleur douce et musquée.

Elle rougit lorsqu'il lui confia qu'il ferait beaucoup pour la voir. Elle ne s'attendait pas à une telle démonstration d'affection. Et pourquoi cela la perturbait-elle tant ? Pourquoi s'attachait-elle à ce point à ce jeune homme ? Ce n'était pas bon... Mais elle avait beau en avoir conscience, rien ne pourrait la faire aller à l'encontre de son coeur.

Alors qu'elle lui souriait, Bôdan fit une incursion sous sa couverture, commençant à jouer de sa langue sur son corps. Elle se sentit frémir et se cambra de nombreuses fois, surtout quand ses lèvres se posèrent sur sa fleur si sensible. Ses mains se tordirent sur les draps alors qu'elle sentait une fougue nouvelle l'envahir en même temps que l'excitation. Elle savait à quoi il jouait. il voulait réveiller la bête sauvage qui dormait en elle... Il ne serait pas déçu. Oh que non.

Quand il revint l'embrasser, elle lui saisit les lèvres avec une violence rude et ses mains commencèrent à griffer son corps de voleur précipitemment. Elle était avide, avide de son étreinte, de son corps, de cette sensation de plénitude qui l'envahissait à chaque fois qu'il entrait dans les tréfonds de son corps. Elle mordit son cou sans ménagement, y plaquant le plus beau suçon qu'elle avait pu faire à ce jour alors que ses mains s'agitaient fermement à des endroits bien nommés. Elle le fixait avec ses yeux de lionne réveillée et affamée. Bôdan repartirait épuisé demain...

Cette fois, il se redressa et elle le fit se mettre debout avant de venir contre lui. Elle se serra à son corps robuste et lorsqu'il comprit où placer ses mains pour la mettre en équilibre, elle s'empala une nouvelle fois sans aucun problème. Ce soir elle comptait se rendre sauvage, toxique, sensuelle et surtout, irremplaçable...

- Alors on cherche à réveiller la bête... ?

Son corps ondulait à une vitesse folle, déjà, elle transpirait alors qu'elle retenait avec peine les cris du plaisir qu'elle prenait. Elle voulait le voir aller toujours plus loin, la douleur donnant du plaisir à son corps pourtant meurtris par les amants indélicats qu'elle avait dû accueillir. Mais ce voleur... On aurait dit qu'il avait été taillé pour elle. A chaque clé sa serrure, sans doute...

La complexité de leur posture les força à changer. Satine opta pour la simplicité, invitant l'homme à prendre possession de sa croupe délicate et néanmoins charnue qu'elle lui exposait dans une cambrure exquise.

- Je t'attends Bôdan...

Elle le défiait. Elle voulait le pousser dans ses retranchements, le forcer à dévoiler à quel point il la désirait, à quel point il tenait à elle. Elle aimait jouer avec ses sens et le rendre fou d'elle comme ce soir là...