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 Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]

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MessageSujet: Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]    Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]  EmptySam 23 Avr 2016 - 2:11
Il avait du culot ce petit gamin de vouloir le dénoncer, c'est pas comme si la moitié de la ville voulait se faire Bôdan, le voleur qui a bravé la milice et qui l'a entravée dans ses actions de sauvetage lors de l'invasion de la Hanse. Le voleur soupirait en s'équipant, il avait donné rendez-vous devant le cimetière, c'est là que la planque était installée, il avait trouvé un immense caveau disposant d'un sous sol, il avait commencé à nettoyé celui-ci et l’aménageait la nuit quand il ne volait pas. L'avantage du lieu c'est qu'il n'était plus trop visité et puis par réputation, un cimetière ça fait peur, tous les cadavres ont étés brûlés à cause de la Fange. Le cimetière est donc le lieu le plus sûr de la ville. Le caveau était immense, plusieurs mètres de haut et en longueur, de quoi héberger des dizaines de personnes. Le lieu était encore sale, délabré, il faudra plusieurs mois pouvoir nettoyer ce lieu.

Il faisait nuit. Le voleur était en place, il attendait l'arrivée du garnement, il était tombé sur lui alors qu'il volait une maison, celle d'un Comte un peu étrange, il avait eut le temps de voir son visage, peut de temps après il avait reçu une missive lui étant destinée, de mains en mains la lettre était déjà lue et relue quand il arriva dans les mains du voleur. Bôdan soupirait, il était visiblement agacé. Comment allait-il se sortir de cette histoire, il n'était vraiment pas chanceux en ce moment.

En février le soleil tombait rapidement, il faisait nuit noire depuis un long moment quand le ptit arriva enfin. Seul, il devait avoir quoi.. entre treize et dix-sept ans ? Ils n'avaient peurs de rien ces gosses pensait le voleur, à son âge il n'aurait jamais osé, de peur de mourir, de peur qu'on le vole encore plus et ruine sa vie déjà miséreuse à l'époque. Il descendit de son perchoir, posté sur le même mur qu'à son habitude quand il observe les environs du cimetière. Il se redressa et fit fasse au gamin.

-Suis moi.

Ses mains écartèrent les grilles du cimetière puis il entra, il marcha en silence jusqu'au caveau, il entra en premier lieu dans une petite salle avant de descendre par un escalier qui se révéla à l'aide d'un mécanisme bien caché dans un angle inférieur de la pièce. Lentement il descendit les escaliers pour entrer dans l'immense caveau qu'il était entrain de nettoyer. Il jeta un coup d'oeil au gamin avant de s'asseoir sur un cercueil vide.

-Que me vaut l'honneur de sa gracieuseté le religieux ? Il fit une pause dans un soupire. Je ne sais pas ce qui t'amène à vouloir me faire du chantage, mais en soit, ce n'est pas très futile, cela me fait si peur que je t'amènes directement dans mon repaire. Il prit un morceau de pierre et joua avec, le faisant glisser entre ses doigts. Concrètement, que me veux-tu ? Quel est l'intérêt ? Les garçons à ton âge et de ta conditions ont autre chose à faire que venir réclamer les quelques objets que les voleurs prennent. Dit toi que ce que j'ai volé servira à réduire bon nombre de maux dans cette ville.

Il se releva et fit quelques pas dans les décombres, il montra du dois un cercueil.

-Prends place, il n'y a plus personne à l'intérieur, ils ont brûlé le cadavre qui y était car il s'était transformé en fangeux, comme tous les autres cadavres d'ailleurs.

Il eut un petit rire en observa le gamin de ses yeux brumeux. Il avait le voile sur le visage, cachant ses fines lèvres rosâtres, ses cicatrices et ses cheveux de jais. Dans quelle merde s'était-il encore fourgué?
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MessageSujet: Re: Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]    Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]  EmptySam 23 Avr 2016 - 10:26

Bôdan & Perceval Հ Gracieuseté et misère.
Les petits petons clapotent sur le marbre de l'autel. Seule, la flamme d'un cierge illumine d'une faible lueur le chemin de Perceval. L'on semblait assister au spectacle de la Mort conduisant une âme en son royaume tant la pénombre choisissait non sans une pointe de sadisme d'envelopper la scène d'une étrangeté certaine. En ces temps le ciel s’obscurcissait plus vite que la face de sieur Tillemont quand quelques curieux avides de rumeurs grotesques venaient le déranger dans ses affaires. En parlant du pauvre bougre, une fâcheuse affaire le concernant directement occupait admirablement bien le trop plein de temps libre de ses connaissances ; il se faisait la victime d'un récent cambriolage en une de ses demeures. Pour dire vrai le butin ne rassemblait que des babioles sans importances brillants plus qu'elles ne coûtaient, mais le mal étant fait et devant l'impuissance de la garde personnelle du comte, il avait interdit à Perceval de coucher une nuit de plus en ces murs aussi poreux que la fidélité d'un mondain. Alors l'enfant élit domicile contre son gré chez un ami des plus redevable envers son père adoptif, cela elle ne pouvait le pardonner au malfrat responsable. Quelle que soit son identité il venait de contrarier son quotidien d'une désagréable manière. En effet cet ami de la famille emplissait chacun de ses plus petits mouvements ou paroles d'une bouffonnerie exemplaire qui rebutait au plus haut point la jeune fille. Elle voulait vomir rien qu'en voyant ses pitreries régulières et ses traits étirés en un rictus effroyable quand il la saluait.

Une brise légèrement plus froide que les normales de saison vînt la faire violemment émerger de ses songes rêvés debout. Relevant la capuche de sa cape elle pressa le pas en un rien de temps, esquivant toujours plus in extremis les passants. De jour comme de nuit la ville grouillait d'une masse informe de nuisibles. Elle ne désirait penser à rien pour accélérer au mieux son pas, mais cela lui sembla bien impossible, de par ses actions entreprises très récemment elle ne pouvait que se questionner sur leurs intérêts propres. Les menaces à l'encontre de l'indésirable, la missive envoyée toute de suite après, le mensonge proféré à son tuteur pour sortir à cette heure-ci. Un imperceptible sourire s'esquissa alors sur son visage : que la tournure des événements devenait drôle. Sans sans rendre compte elle arriva enfin au lieux du rendez-vous. Le cimetière, pouvions-nous faire plus cliché ? Assurément non se dit-elle en son fort intérieur, mais cela lui plaisait, grandement. Le capuchon évidemment trop grand l'empêcha de retenir un petit cri de surprise quand il tomba du ciel. Il ne parut pas l'entendre fort heureusement pour la demoiselle qui souhaitait ardemment garder son calme, malgré son cœur qui martelait littéralement sa poitrine. Sans relever la tête elle se garda de prononcer mot et se contenta de marcher dans ses pas sans le quitter d'un pouce. Elle l'écouta d'une oreille distraite mais pas moins attentive, elle s'octroyait un peu de temps pour formuler une réponse convenable. Elle prit place sur le couvercle du cercueil qu'on lui indiqua pour se mettre à son aise.

- « Pourquoi ? »

Un ton monocorde, une réponse concise, pas un mouvement envers son interlocuteur, un tutoiement dû à leur différence de niveau au sein de la société. Elle ne releva pas la tête, de cette manière sans s'accroupir il ne pourrait pas même percevoir qu'un peu de son faciès, simple précaution. Cette question bien que simple dans sa construction et son énonciation releva d'une importance capitale pour Perceval ; si la réponse fournit par suite ne lui convenait pas elle se retirait prétextant sûrement si il venait à opposer de la résistance avoir prévenu la garde qui attendait en dehors. Elle fondait un espoir qu'elle n'arrivait point à contenir envers cet inconnu, il devait lui offrir une perspective d'avenir plus radieuse que celle qui se profilait à l'horizon. Les garçons à ton âge et de ta conditions, cela ne signifiait rien, absolument rien, il ne savait rien d'elle, à part ce qu'elle voulait bien lui montrer ; un religieux de la classe aisée venu pour satisfaire une curiosité malsaine. Cela devait rester ainsi, tant qu'elle n'obtiendrait pas la réponse attendue. Elle espérait que de lui-même il parviendrait à développer une argumentation à même de nourrir ses espoirs. Elle en demandait beaucoup trop, mais seul le fou exigerait d'un enfant ne serais-ce qu'une once de raison.

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MessageSujet: Re: Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]    Gracieuseté et misère [Bôdan /Perceval]  EmptyMar 26 Avr 2016 - 13:07
Ce mot pouvait paraître provocateur, insultant, misérable, irrespectueux et tout un autre tas d'autres choses. Pourtant il n'en était rien. Cette interrogation sonna aux oreilles de Bôdan comme un appel à l'aide. On ne répondait pas à une question par un simple mot interrogatif, sauf s'il y avait une subtile raison derrière tout ça. Bôdan ne pouvait pas voir son visage, qu'à cela ne tienne, il s'en fichait, il le verra, tôt ou tard, ce visage ingénu de jeune garçon. Il n'était même pas en âge de porter les armes. Bôdan était amusé, oui c'est bien le mot, il avait un rictus au coin des lèvres, alors qu'il faisait lentement il cent pas il prit la peine de s’asseoir, à même le sol, se positionnant symboliquement de façon inférieure à son interlocuteur. Il ne prenait pas ce garçon de haut, malgré le ton froid et ces questions, il voulait simplement comprendre. Mais quelque chose lui disait qu'il devait se faire comprendre avant d'avoir ses réponses.

-Et bien... Commença-t-il avant de laisser un petit blanc pour laisser la situation haletante. La question est bien posée. On pourrait la comprendre comme « pourquoi me demandes-tu tout cela », je pourrais te répondre que je cherche à comprendre tes intentions, mais là n'est pas l'intérêt. Ce que tu veux, ces des réponses sur « nous » ? Je me trompe ?

Le nous ne faisait pas référence à une personnalité multiple, mais bel et bien à la guilde. Bôdan leva la tête en l'air, laissant son crâne contre le mur.

-Pourquoi je fais ça ? La réponse est si vaste. Il rit un instant. Car cette ville mérite mieux que l'asservissement des populations. Je pense, et je suis convaincu que le salut de cette ville, de ces populations, ne viendra que de ceux qu'on nomme « pauvres » au final ce sont eux qui font vivre toute la ville, qui fournissent nourriture, travail, population, argent, croyance. Mais également crime, violence, viols, incestes, blasphème, torture. Ce que je veux, c'est voler aux riches nobles et bourgeois et redonner aux autres pauvres, pour, qu'à leur tours ils investissent dans les commerces, que ces commerces se développent et puissent à leur tour investir dans les populations les plus démunies en fournissant un travail plus approprié et une formation et à long terme, certes, cette ville deviendrait riche, aussi riche que les cités antiques dont les livres parlent.

Il y avait une forme de joie dans ces paroles, porteuses d'espoir et d'avenir, Bôdan croyait sincèrement en ce projet, sûrement ce projet prendrai plusieurs générations de voleurs à mettre en place, mais si personne ne prend la peine de continuer alors ils vivraient toujours dans la misère.

-Le fléau n'arrange rien à vrai dire, les populations qui ont fuit ici ralentissent beaucoup les démarches de la famille de voleur que je guide. Dans cette guilde, chacun est libre, mais il y a quelques règles de base, tous les membres potentiels doivent m'être présenter, ils sont aussi testés, la violence est prohibée sauf si elle sert à sauver sa propre vie ou celle d'un autre. On ne tue que si l'on y est contraint pour sauver notre propre vie ou celle d'un autre membre. Il n'aimait pas vraiment le titre de « chef » tous étaient indépendant dans leurs choix mais solidaires les uns des autres et solidaires dans le règlement. L'endroit où tu te trouves est.. mon futur repaire, à vrai dire la milice ne perçoit d'un très bon œil que je fasse ma justice, ce qui fait que ma tête et placardée sur beaucoup de murs. Mais je trouve un autre obstacle très difficile à contourner... Théodemar Ecuviel, l'Ecu Rouge comme il se fait appeler.

Sa voix s'était assombrie, il devait absolument éliminer la menance, il devait redevenir un simple marchand, pas un homme voulant prendre le contrôle de tout le commerce Marbrume. Finalement il reprit.

-Ce type, veut prendre le contrôle entier du commerce de la ville, j'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion de m'entretenir avec lui ou sa garde, quoi que sa garde est parfois plus intelligente, mais cet homme est une menace à faire tomber, s'il contrôle tout le commerce de la ville il pourra exercer les prix qu'il veut, les prix seront élevés et les populations ne pourront pas acheter ce qui plongera la ville dans la pauvreté. Ainsi en faisant tomber cet homme, la ville gardera des prix bas, car beaucoup de commerçants se partageront le commerce et devront ajuster des prix équitables pour favoriser les ventes et les populations achèteront beaucoup plus ! Voilà qui devrait répondre à ce « pourquoi » non ?
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