Algues et sable fin [Sep]

Sujet: Algues et sable fin [Sep] Mer 28 Sep 2016 - 22:47

Il y avait un air de déjà vu dans cette lumière légèrement jaunâtre qui filtrait au travers de la fenêtre. La lumière d’un matin, quand il recommençait à faire moins froid. Il y avait une légère pellicule de bué sur la fenêtre crade pleine de traces de doigts. Y'avais des bruits de respiration calme dans la pièce, pas qu’une seule, plusieurs au moins trois voir, quatre, tous entassé sur une même paillasse. C’était calme, paisible, comme ça ne l’était plus que les fangeux se traînaient et trainaient hors des murs de la cité.

Le fracas des vagues qui se faisait de plus en plus présent avait quelque chose de complètement incongru, hors de propos, ce n’était pas proche de la mer …

« Lore t’étais vraiment en train de dormir ?!

Trop pas, j’reposais juste mes yeux… »

Jehan venait de secouer sa sœur, alors qu’elle était adossée à une grosse pierre les yeux fermer un instant. Finalement ce n’était qu’un bout de souvenir remonter alors que dans sa caboche ça divaguait un peu. Fin là, il faisait pas beau, le ciel gris et terne ça avait rien de rassurant, mais bon, marqué comme elle est la plupart des autres était, pas facile de trouver un endroit ou se terrer dans ses sales jours.

La blonde s’était levée et étirer, ça avait craqué dans tous les sens. Toutes les raideurs, finalement, elle y faisait plus attention, ça avait toujours été comme ça en fait. Foutues courbatures. Devant il y avait la mer légèrement agitée, et immense, s’étendant à perde de vue. La fille, Loreline, elle la regarda un instant et fit une moue discrète. Bah, ça aurait été plus simple si l’humanité avait pu respirer sous l’eau. Cette flotte dans laquelle les fangeux ne pouvait pas aller. Elle jeta une œillade circulaire autour d’elle, il manquait un gus dans sa bande, sûrement parti, explorer alentour, faire une sorte de tour de garde au cas où un mordeur serait assez téméraire pour s’aventurer si loin des marais et si près de la grande étendue salés.

« T'sais pas où qu’il est Le Guern ?

S'pas lui là-bas ?

… Bah euh ptètre, je ne sais pas trop. Mais l’est pas un peu massif ? »

Si, s'il était trop grand et trop massif pour être le type qui les accompagnait depuis quelques semaines. Un petit vent de panique souffla un instant dans la bande, qui disait que cette chose qui s’approchait l’eut été pas fangeux ?
C’était encore loin, mais on savait jamais ces saloperies ça arrivait vite, trop vite.

‘Fin là, ça avait pas vraiment l’air de se presser, peut-être que ça les avait pas vus en fait.

« Qu’est –ce que c’est à ton avis ? »

Pas un qui avait envie de se dévouer pour aller voir de quoi il s’agissait. Vivre avec une troupe de ventre à terre pas bien courageux, ça pouvait avoir un certain avantage de pas se sentir seule, mais dès qu’il y avait quelque chose ça devenait bien vite cassé couille.

Elle soupira, la balafrée, blasée. Puis elle s’était mise à marcher dans la direction de l’inconnu, il était tout seul, donc autant essayer tirer les choses au clair de suite. Mais pas folle la donzelle, elle voulait essayer de le contourner de l’observer, fin ça, s’était si elle trouvait un endroit pas trop exposé.

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Sam 1 Oct 2016 - 23:26

L'air rafraichissant, les embruns salvateurs, le sable hautement intruisif, le littoral sous toute sa splendante splendeur. Sepianos n'était point un habitué de la côte et pourtant jaqueterie de rades dans les tripots semblaient toutes s'accorder pour en vanter un point précis : Le Fangemort point supportait l'aqual salée, du genre à lui donner pustules, bombules et panaris à n'en plus finir. Il mettait toujours distance entre lui et elle si bien qu'on n'en voyait que très rarement approcher aussi prêt. Certains allaient même jusqu'à affirmer que Fanfan s'enflammaient comme torche de poix souillé au simple contact d'un relent d'écume à la saline corcée. Des racontards pour cette dernière, mais savait on jamais.
Ceci il l'avait apprit en lisière de forêt sur le sentier de Conques, un groupe de vilains épandeur de lisiés à la voix bien forte. Ils avaient enchainer en suite sur le curieux mélange d'épices que la femme de l'un ajouter aux plats quotidiens afin de les rendres moins rances, un sujet qui ne le pationnait pas réellement, aussi avait t'il tracé route toutes directions nords.

Les Geidis point marins ne possédaient dans leurs maigres rangs, ils étaient des gens de bois et de terre. Aussi quand il tomba nez à nez avec les premiers tourbillions des vagues sur lande sablonneuse, il en resta pantoi, un long moment à observer palettes de couleurs qui s'offraient à lui. Il n'avait pas souvenir de s'être approché un jour aussi prêt, mais cabochard pouvait le tromper, quoi qu'il en soit, c'est les traits semblables à ceux d'un enfants qu'il se jetta à grande enjambée des la premières toise d'eau. Sautant comme cabri, il envoyait de longue giclée autour de lui sans pouvoir réprimer les cris primaux de bonheur qui s'échappait tandis qu'il regardait tomber les goutellettes. Après une bonne dizaine, voir vingtaine, ou cinquantaine, de coup de pieds aléatoirement jetés, la Souche se calma, baissant de la gibole en observant la vie qui grouillait dans l'eau. Quelques coquillages à vues de mirette, un crabe rachitique et pas farouche qui se servit de ses chausses comme de pont improviser avec la surface, mais surtout, des alges, beaucoup d'algues. Il ne connaissait de ses plantes marines que très peu de choses, l'Ancien lui en avait décrit certaines ainsi que leurs effets respectifs, mais lui non plus n'avait jamais était un grand amateur de la chose.
Alors Sepianos se mit en quête d'en récolter plusieurs et de plusieurs types différents si possible. Mais d'abord, décrochant lentement une outre de son ceinturon, il entreprit de la remplir d'eau de mer. L'opération ne fût pas aisé, le cuir de piètre qualité n'était plus tout à fait étanche, il pouvait le sentir au touché, aussi enroula t'il un peu de jute autour afin de diminuer la fuite.
Puis la récolte commença. Il fourra quelques petites algues dans sa gibecière, d'autres, bien plus grande et d'une couleur vertorougâtre mesuraient presque deux toises de long, aussi s'en confectionna t'il un châle de fortune, malgré la forte puisance dégagé par les végétaux.
« Sûr que tote sens pas roseau l'alguante ! » Ricanant alors qu'il se débarbouillait le visage d'un rever de paluche, il se redressa et porta regard au loin.
Du monde.
Quelques silhouettes flouâsse en amont de position. Plisant de la mire, n'arrivant pas à distinguer autres choses qu'ombres mouvantes, son choix fût fait, qu'il irait à rencontre. Prenant le pas, lourdeaux, il ramassa un galet au passage pour le déposer dans le cache froissée de sa fronde de fortune. Ainsi fait on le croirait seulement avec un ruban de lin enfermé dans son poing serré. Prudence, toujours.
Mais, la tension qui habitait Sepianios à chaque nouvelles rencontres depuis quelques temps, s'estompa lentement à mesure qu'il marchait. Les formes devenaient plus net et semblaient bien vivante. De plus, ils ne semblaient pas bien grand. Une forme en particulier avait prit l'ascendant sur les autres, elle était bien plus prêt et Sep put bientôt définir les contours du féminin. Sa marche bien bizarre le faisait douter, pourquoi donc venir à rencontre en se cachant dans tumule de pierre et bois flottés ? Quand il fût presque à sa hauteu il leva une main bien haute et beugla de sa voix sourde.
« OHLA ! MOISELLE ! TOTE VINT AUSSI CEUILLER L'ALGUANTE ? POINT CRAINTES ALLEZ. MOI AUSSI MIRE DONC ! »
Il agita alors les grosses algues qui lui paraient la nuque bien visiblement.
Peut être prendrait t'elle cela pour piège, lui a sa place prendrait cela pour piège. Mais Sepianios n'était pas du genre à faire des rondes pour en venir aux faits.

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Dim 9 Oct 2016 - 17:14

Bah, y’avait des jours, ou jamais rien allait comme on voulait, généralement on pouvait se targuer que ce soit que la minorité des jours, mais depuis un moment même avant son bannissement, Lore avait l’impression que ces foutus jours étaient devenus la norme et que les jours où tout allait bien se comptaient sur les doigts d’une main. Des deux mains les jours où elle voulait être optimiste.

Y'avait pas de couvert, faisait chier, fallait faire avec ce qu’on avait. Elle aurait pu rebrousser chemin, la blonde, et dire à sa clique de se casser, parce que bon, zoner ici en espérant pas crever de faim ou plus loin, finalement ça leur changerait pas tant. Mais bon, elle avait déjà fait une partie des pas qui les séparaient eux et la forme, qui, plus elle s’approchait, moins elle semblait menaçante comme un mordeur. Ça avait plus l’air d’un type, d’un type grand et massif, le genre de type qui pourrait lui casser ses petits bras comme des brindilles, ça, ça lui plaisait moyen, puis surtout ça lui inspirait moyenne confiance. ‘ Fin ce qu’il foutait aussi la laisse parfaitement dubitative. Est-ce qu’il était en train de ramasser les algues ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien en faire ?

Elle s’était rapprochée, encore, la main pas bien loin du manche d’une de ses dagues, qu’elle sache pas vraiment bien s’en servir, c'était un détail en fait, ça servait surtout à la rassurer elle. Quoi que fasse un gars comme ça, le plus viable s’était sûrement de fuir, fuir et espérer distancer ses grandes gambettes qui faisaient sûrement de grandes enjambées.

Putain qu’est-ce qui lui avait pris de vouloir aller voir ce que c’était ce grand formé là-bas. C’était débile bordel, tellement débile.

Puis c’est qu’il avait essayé d'lui cause, d’établir de contact. Elle s’était figée, le balafré, à quelques pas du grand type, le regardant, de bas en haut et de haut en bas, que ça se fasse pas, elle s’en tapait tellement, de toute façon, les rejetons des bas quartiers ce n'était pas connu pour être bien éduqué. Il lui montrait les longues tiges vertes qu’il s’était mises autour du cou. Ça sentait mauvais et pas seulement à cause de l’odeur de varech en décomposition qui se prenait au nez sur toute la plage, non, non, juste parce que les types amicaux juste comme ça, déjà dans Marbrume c’était pas courant, mais hors des murs s’était encore plus une espèce rare. Ça sentait le traquenard.

« Bah … non… non j’ramasse pas l'verdure d'la mer. »

Parce qu’elle savait pas ce qu’elle pourrait en faire qu’elle savait pas les différencier en fait.

« Mais pourquoi qu’vous faites ça ? »

Bah oui, pourquoi ?
Comme pourquoi il se trouvait là aussi, parce qu’on était pas à côté de la ville et pas si près du Labret. ‘Fin là, les réponses étaient un peu évidentes, même si on était pas à l’abri d’une surprise, mais ça, elle se elle demanderait plus tard. Parce que ça servait à rien de lui faire passer un interrogatoire là, de suite.

Attendant qu’il réponde, la blonde, elle la regardait autour d’elle, pas si tranquille que ça, surtout à la recherche des potentiels complices du type à qui elle parlait.

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Lun 10 Oct 2016 - 18:34

« Bah...Que c'est d'la bonne bequetaille la moise. »
Répondit t'il du tac au tac à la jeune femme qui était bien visible maintenant. La réponse coulait de sens pour lui, qu'aurait t'il put faire d'autre avec tout cela autour de la jugule ? Sûrement pas du macramé non. Soulevant broussailleux sourcils tout en observant la femelle, elle avait quelques choses de farouche, mais l'impression venait sûrement des balafres qui la dévisageait. Maigrelette du genre jonc de saule, il se demandait bien comment celle ci allait survivre l'hiver venant avec aussi peu de lard sur la carcasse. Surtout si elle ne se sustentait pas d'algue. Les crabillions et autres crustacés ne servaient à peine que d'amuse bouche, rien d'assez satisfaisant pour quelques soit la taille de votre estomac.
Celle là avait la tête des gens qui traînent la misère au dehors tout comme lui, depuis trop longtemps. Sepianos avait le flaire concernant ces choses, ou l'odorat en fonction des errants qu'il croisait. Certains puiraient tant qu'on ne pouvait point se tromper pour sûr ! Les effluves de la donzelle ne l'atteignait point pour l'instant, aux contraires des siens qui pour le coup, devait être des plus fins.

« Tote prend ça avec bon court bouilliasse, que ça remplit bidâsse comme du bon poireau. Qui faut tenter d'oublier le goût et aimer la boustifaille salée, mais pour sûr que ça tient bien dans l'creuset. Tote en aurais bien besoin la ptiote. Qu'on dirait tote va prendre le large sous coup de bourasque ! »
Un rire gras s'éleva dans sa gorge tandis qu'il mimait d'un petit doigt tendu la largeur représentant la jeune femme. Toute le quart sableux dût être au courant de sa présence après ça, mais point plus, le remous des vaguelettes étouffant le sons. Remit de sa quinte foux rieuse, il essuya une larmichette à l'embouchure de sa mire droite avant d'y aller de la question à son tour.
«Quoi qu'tote fou ici la moise si tote cherche pas d'alguante hein ? Qu'a meilleur temps à passer dans Faubourg ou à la Mare de Brume par temps pareille ! Qu'il y fait moins frisquasse ! Tote de celles qui sont filles de morutier et qu'attendent leur patriarche sur sable fin ? » Il lança alors un regard au large semblant y chercher bateau qui n'y était pas avant de se retourner vers elle. « Que si l'aïeul est sortit avec ce drachon, pas sûr qui rentre à quais ! »
Bien sûr, c'était extrapolant mensonge censé la faire avouer meilleur vérité. Il doutait qu'une fille des côtes ne connaisse point utilité gustative des fucus marin, mais c'était ça manière à lui d'en apprendre plus sur sa vrai nature et ainsi confirmer son pré-sentiment.

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Mar 11 Oct 2016 - 19:11

« Parce qu’t’sais différencier celles qui se bectent d'icelles qui s'bectent pas! »

La question qui venait du cœur. Parce que bon, elle passait du temps à traîner sur les plages et des algues y'en avait souvent, pas toujours. Mais déjà plus que du gibier où des baies ou du grain, pris fatalement sur un convoi attaqué par un autre groupe de bannis, alors si ça, ça pouvait leur rempli un peu le bide juste en faisant gaffe et en se baisant, c’est qu’elle disait pas non. Elle était pas forcément bête la Lore, à avoir vécu dans une ville au bord de la mer toute sa vie, elle savait qu’ces choses plus ou moins ragoûtantes, ça se mangeait, mais quitte à savoir lesquelles étaient effectivement à mettre dans une écuelle et lesquelles risquaient de vous foutre les tripes en vrac, c'était une autre histoire.

Y'avais pas l’air d’avoir du monde, du moins à part lui et ses filaments poisseux autour du cou. Ça lui retomberait dessus sûrement, mais bon, voilà, la possibilité de pouvoir apprendre un truc plus qu’utile l’avait emporté sur la méfiance, la blonde s’était approché, mesurant encore plus d’un coup la stature du type. Il aurait sûrement pu la casser en deux s'il avait voulu, fallait prier les dieux pour qu’il veuille pas. D’ailleurs lui-même il avait remarqué qu’elle était pas bien grasse la balafrée, même avec les vêtements trop grands, dure de faire illusion. Ça lui avait arraché un petit ricanement sarcastique à la jeune fille, plutôt lucide sur son état.

Puisqu'il lui avait posé des questions sur ce qu’elle pouvait bien foutre ici. Comme si c'était pas un peu évident… Après y'avais des fous qui devaient pas se faire à la nouvelle vie dans Marbrume et ses murs.

« À pitié non, s’y’a bien queque’chose d’bien à vivre dehors, c’est que’bah le paternel, on l’croise pu. »

Enfin, si possible qu’un jour elle puisse le recroiser, avec son sens foireux et affaire et de c'équi fallait faire, l'Edmond il allait bien finir un jour avec une marque au bras ou, mieux, la corde au cou. ‘Fin s’était par la question.

« tu m'montrerais lesquelles qui s 'mangent ? »

S'il demandait une contrepartie, elle était marron. Elle avait rien, comme d’hab, puis les autres gars de sa bande avaient rien non plus, ou du moins pas grand-chose.

« Tu’fais quoi ici ? Pas à ramasser des trucs pissouille, mais hors d’Marbrume ? »

Parce qu’il était là, puis il était tout seul, ce qui semblait un peu bizarre en fait, un type sans personne comme ça, qui ramassait des algues. Lui aussi il avait plus de droits de se mettre à l’abri entre les murs de la cité ?

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Ven 21 Oct 2016 - 19:13

« Tote connais beaucoup du genre de lurron qui traîne le sable à telle heures de journée hein ? » Quenottes à l'air, la Souche savait très bien que le message était passé. Il avait eut le temps d'examiner la jeune femme, si elle ne montrait point des tiges, elle ne pouvait masquer le réflexe inhérent à nombres de bannis, celui les cacher discrètement dans le dos ou de les abattre le long du corps. Quelque chose que lui ne faisait pas souvent pourtant bien au courant des dangers. Peut être par fierté, mais plus sûrement par bêtise ou simple oubli, lui qui considérait toujours cette état comme éphémère. « Que j'y fiasse la même que tote la ptiote, tenter la survivansse quand qu'on à plus droit d'y passer le péron à la Mare de Brume. Allez allez, fait point cette trogne, pour sûr qu'on est dans même chaloupe. »

A vrai dire il n'en était pas certains mais presque et sûr que cette confession sur sa condition la pousserait à faire de même. Son collier de varech se délita au même moment dans un bruit de succion sec en choyant au sol. Grommelant la Souche se précipita mais il était trop tard, les algues étaient toutes tachées de sable à nouveau, il venait de les laver à grande eaux. - Quand tote l'a mal, recommence jusqu’à tote va mieux - Simple, précis, libérateur que les paroles de l'Ancien qui lui revinrent en tête à ce moment. Le vieux avait toujours le bon mot, la bonne réplique qui vous ramenez à la réalité. Cela en était troublant, comme si la vieil carne avait prédit qu'un jour il se retrouverait ici, en cette malencontreuse position et qu'il avait jugé bon de lui inculquer la force mental d'y survivre. Sacré Ancien qui devait maintenant vider des cornes dans le royaume d'ou on ne revient pas.
Sans attendre de suite la réponse, sachant qu'elle viendrait à un moment ou à un autre. La Souche décida de repasser à premier sujet.

« Proche donc allez, que j'vais tote dire. Moi c'est Sep, sur Serus que t'y crains rien allez. » Pour sûr qu'il fallait se procher pour voir la différence qui éviterait bonne courante, ou bien pis. « Dans la globale, préfériasse le varech bien verdu ou brûniasse comme ces deux la. Tote vois ? Bon. suite, si sur le vert y a filament blanc, point touche si celui ci tote gobes, tote goberas plus rien en suite. »
Hochant du chef pour appuyer son avertissement, il espérait avoir été clair ou tant pis pour elle. Le golgoth continuant dans l’expliquant. « Aussi, use du renifloir sans tord, si ça puirasse le fonge ou le saumâtre, point tote prend, c'est du passé à peine bon pour poscaille. Et surtout, SURTOUT, point touche au rougiot. Que ça pique le cuir et que j'ai vu y du lurron y perdre de la mirette en s'y frottant ! » Pas joli souvenir que celui ci, mais bon, tel était vie des bannis.
Désignant alors la plage du bois il commençait déjà à s'y rendre.
« Suis la ptioite, suis j'y va tote montr...» Au détour d'un promontoire sableux, il stopa sa route, net. Un groupillion de luron y était à demi sous le couvert. La paluche sans attendre sur coutelas, il se pensait prit dans mauvais traquenard. « Ohla petiote, que c'est point gentillet telle cacherie ! »

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Sam 19 Nov 2016 - 15:20

Il en avait des choses à dire sur les trucs spongieux et glaireux qui traînaient sur la place le grand, là. Finalement il causait beaucoup mais au fond ça faisait sens, ça avait quelque chose de logique. De base, pas bouffer un truc qui puait l’avarier à plein nez … Sauf quand avoir faim en était douloureux, là y avais qu’a prié que ce soit pas trop sale, pas trop nocif pour ne pas crever, heureusement, s’était pas encore arrivé sous souvent, et à chaque fois Anür avait pas jugé bon de l’accueillir à ses côtés.

Les vertes où les brunes, c’était bon, si ça sentait la marée, c’était bon. Si c’était rouge c’était pas bon, par contre, Lore, elle avait pas bien compris pourquoi, il avait parlé des effets, mais fallait dire que bon, elle avait pas tout pigé de ce qui allait lui arrivé si elle essayait. Mais rien que savoir qu’elle allait passer un mauvais quart d’heure ça la dissuadait d’essayer.

Pas bien convaincue quand même la balafrée, elle avait ramassé un truc sur le rivage. Puis avait senti l’amas dans sa main avant de faire une grimace. L’odeur d’iode ça piquait un peu le nez quand même.

« Ça s'bouffe comme ça, ou que ça se cuit ? »

Bah oui, là comme ça, à l’instinct elle aurait un eu peu de mal mettre ça dans sa bouche en fait. Pas vraiment les grains de sable qui la gênerait, mais bon…

Un peu perplexe à regarder son algue, elle avait un peu suivi, de loin, l’autre se posant des questions. Lui il avançait en tout cas, il s’activait il avançait, il parlait avant de s’arrêter net d’un coup. De quoi il bavait ?

Elle avait rien fait, et encore moins préparé de surprise. Peut-être que les autres là, ceux qui l’accompagnaient ces derniers temps. Sans vraiment réfléchir, elle avait regardé dans leur direction. On voyait pas grand-chose de là, mais ils avaient l’air encore là-bas. Ça avait pris quelques secondes, mais du coup, elle se demandait bien ce que ça pouvait être la surprise ?

Arrivée à la hauteur de Sep, elle avait bien vu le groupe de type qui avait pas l’air là juste pour faire une petite balade.

« Lui, là, c'un d'mes couillons, et lui là, il m’en veut parce que je lui ai chouré un sac de grains qu’il avait d'jà volé un jour… Les autres j’imagine que c’est ces types à lui… »

C’était celui qui était partie faire l’éclaireur. Par contre, il avait pas l’air d’être vraiment en position de détresse. Qu’est-ce qu'il pouvait bien foutre ici ?!

« ‘Fin vue où qu’il est, j’pense qu’l’est plus avec moi. »

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Ven 25 Nov 2016 - 23:46

L'arcadière basse, la brousaille loin devant les yeux, le labyrinthe rideux sur le frontard, pour sûr que ce que lui annonçait la sa compagne de grève matinal à la balafre saillante, ne le rassurait en aucun cas. Il avait apprit à se méfier à outrance des groupes de citoyens qui arpentaient l'extérieur, pis encore ci ceux la avaient le cuir tatoué aux forceps ardents. Il lui aurait été facile pourtant de jouer l'homme de main benet, celui qui dans coin se pose et point n'ouvre clape. Cela avait était le rôle de toute une vie. Mais depuis que lui aussi n'avait plus loisir de jouir du confort d'un bon muret de moellons entre son gras et la Fange, c'était avec une conviction toute nouvelle qu'il mettait un point d'honneur à filer le plus droit possible. Aussi, cotoyait t'il aussi peu que faire ce peu les bannis.
« Qu'y t'en veut tote dit...beaucoup ? Et eux la...» Désignant d'un grognement, les individus qui n'étaient ni couillard, ni revanchard de blé volé. « Pourque donc que tote traîniasse avec du genre ? Que j'y vois de la trogne d'ici, pour sûr qu'y a cabot moins laids que genre de gredin ! Qu'y tote cause du mourron ? » Le ton tranchant, paluchard toujours sur son coutelas, Sepianos avait pour sûr l'allure de celui qui doute entre, fuir et rester au risque d'y possiblement laisser quelques orteils ou pis. Néanmoins, la fugace compagnie partagé avec la jeunette éveillait en lui un paternalisme insoupçonné. Endosser à son tour la place de Celui-qui-transmet provoquait en lui foule d'émotion satisfaisante. Il était le temps d'un instant, l'Ancien.

Dégoulinant toujours à grosses gouttes, le varech ceinturé à son torse tombant en longs filaments sur le sable, tandis qu'il sautait nerveusement d'une jambe à l'autre. Ayant pourtant fait son choix, il ne tournerait point de la talonette si jeunette subissait sévice. Aussi pensait t'il déjà à la prochaine marche à suivre, ils étaient nombreux sans douter, mais on ne l'appelait pas la Souche uniquement pour sa taille. En témoignerait pour sûr, la génération de marmot d'Averqon attenante à la sienne, à qui tous manquaient moultes quenottes.

Sujet: Re: Algues et sable fin [Sep] Dim 27 Nov 2016 - 9:34

Les paroles de l’homme n’avaient sûrement pas eu l’effet qu’il aurait voulu. Un grand blanc suivit ses questions où les membres de la troupe découverte se regardèrent entre eux.

« Qu’est –ce qu’y bave lui ?! »

Question fort judicieuse et fort appropriée, même Lore, qui pourtant était à côté l’avait pas eu quelques mots couverts par le remous des vagues, ou le vent, avait pas pigé un broc de ce que venait de déblatérer le grand gars. ‘Fin, elle, ça lui avait pas fait grand-chose, du moins par de suite, elle avait bien vu que c’était pas à sa petite personne que l'autre d’adressaient, mais bien à quelques larrons de la bande d’en face.

« Je crois qu’il a dit que t’étais moche… ou qu’on était laid, je ne sais pas trop, j’pas compris.»

Les voir chercher aurait eu quelque chose de cocasse, surtout quand celui qui venait de raconter sa connerie s’était pris une taloche rien sentie sur la caboche. Mais l’amusement allait pas être bien long, le ton que le barbu avait utilisé semblait pas avoir plus et encore moins à ce qui servait de chef à cette bande de connards dégénérés. Parce qu’ils avaient peut-être pas l’air bien dangereux comme ça, là planquait derrière leur dune, sans armes sorties juste à fomenter quelque chose dont Lore n’avait rien envient de connaître, mais fallait pas oublier que c'était des bandits, des brigands, le genre qu’avait la conscience à sa sauce, assurément plus que la blondinette.

Être interrompu dans leurs petites affaires, par un grand con qu’ils comprenaient même pas, ça les avait un poil agacé. Leurs mains s’étaient toutes glissé proches de chose tranchantes.

« On s’en fout de c’qui cause l’autre là, faites le dégager, c’pas ses oignons. Par contre, toi, j’veux bien qu’tu restes. »

Qu’il avait demandé, le chef, sans que ce soit vraiment une question et surtout en faisant un discret signe de main à ses loustiques. Ils s’étaient pas jeté sur le petit duo d’infortune comme des furies, non, certes non. Plutôt qu’ils s’étaient approché lents menaçants, comme pour intimider l’autre géant à la toison broussailleuse.
Puis fallait dire qu’ils étaient pas tant, une demi-douzaine, mais c’était tout. Enfin, contre deux, s’était toujours trop.

« C'gentil de m’inviter à vos p'tites manigances, mais j’ai à faire hein … »

Ils n’étaient pas tant, mais elle avait aucune envie de savoir pourquoi il voulait qu’elle reste. Même si, c’était pas bien dur de comprendre pourquoi. Une voleuse de butin, ça se laissait pas filer comme ça, pas sans une correction plus ou moins appropriée.

Lore reculait aussi doucement que les autres avançaient essayant de garder une distance salutaire. Si ça se mettait à dégénérer d’un coup, elle détalerait comme un lapin.