Réunion de famille [Brenna & Hector]

Récapitulons. Hector était rentré à Sombrebois. Il y avait vécu seul trois semaines, puis Lily était venue frapper à sa porte pour lui demander un emploi. Il avait accepté et n'en avait point été déçu. Il aurait certainement pu vivre longtemps avec elle mais voilà, un jour, alors qu'ils étaient partis à Marbrume, elle avait disparu. Hector avait du rentrer seul et croyait bien qu'il allait devoir de nouveau se débrouiller seul - chose qui ne l'avait pas dérangé au départ... mais qui, après avoir profité de l'aide de la petite Lily, ne l'enthousiasmait plus vraiment !

Par chance, le jour de son retour à Sombrebois, Brenna était apparue. C'était une pauvre petite vagabonde apeurée qui avait réussi - les Dieux seuls savent comment - à survivre dans la nature entre l'arrivée des fangeux et son sauvetage à Sombrebois. Hector l'avait soignée puis prise avec lui. Elle était guérisseuse et pouvait aider aux différentes tâches que nécessitait la vie au château.

Peu de temps après arrivèrent d'autres gens à Sombrebois. Il y eut tout d'abord Florian Baldric, un lointain cousin d'Hector trouvé à Marbrume pendant la chasse au trésor et qui, manquant d'argent, avait quémandé une place de domestique auprès du baron. Hector avait accepté en lui faisant promettre de s'occuper également du potager. Le marché fut conclu et le garçon arriva quelques jours plus tard. Hector recruta ensuite une femme. Pour faire le ménage ? Non. Pour faire la cuisine ? Non plus. Il la recruta en tant que bûcheronne et garde ! Et oui, si cette femme - Hilde - avait les seins d'une nourrice, elle avait également les pognes d'un boucher ! Hector avait été séduit par les premiers mais frappé - au sens propre comme au sens figuré - par les seconds. C'est donc tout naturellement, qu'après avoir soigné son œil au beurre noir, le baron recruta cette femme si spéciale pour reprendre en main l'exploitation de la forêt de Sombrebois et pour en protéger son fort. Enfin, Brenna fit venir un dernier personnage dans l'imposante bâtisse de pierre : un homme assez mystérieux, discret mais travailleur, au sang-froid et au grand cœur. Rodron Lancier, ancien milicien de Marbrume, aidait Hilde à la garde du château et Florian à la culture des légumes de Sombrebois.

C'est ainsi que Sombrebois reprenait doucement vie après une année de sommeil forcé. La petite population du château, relativement disparate, apprenait tout juste à vivre ensemble. Chacun prenait encore garde à ne point se montrer sous un mauvais jour et ne pas pointer chez l'autre, ce qui lui déplaisait. Hector avait gardé l'habitude qu'il avait prise avec Lily - les beaux jours aidant - de manger dehors, devant le château, le midi. Simplement, comme ils étaient maintenant cinq à table, il avait sorti une table un peu plus grande.

Et l'histoire que nous allons vous conter aujourd'hui commence précisément à cette table, entre la poire et le dessert. Tout le monde avait bien mangé, bien bu, et avec ce soleil qui tapait au dessus, les esprits commençaient à s'échauffer ! Le cousin d'Hector, notamment, ne semblait pas content de devoir quitter la table. Il était bien, là, affalé sur sa chaise, fumant négligemment son étrange calebasse aux odeurs envoûtantes...

- Oh ça va ! "Lily par ci, Lily par là" J'commence à en avoir marre de cette foutue Lily ! Elle est partie alors lâche moi la grappe avec elle !

Hector tapa du poing sur la table

- Ne me parle pas sur ce ton, Florian Baldric ! C'est ton travail de débarrasser la table et c'est ton travail d'apporter la tarte, alors arrête de râler ! Lève-toi et fais ce pour quoi tu es payé !

Florian marmonna quelque chose mais finit par se lever. Il rassembla les assiettes et rentra, l'air sombre, au château. Hector regarda Hilde d'un air de dire "Vois comme je suis un bon chef". Il tentait toujours un peu d'amadouer celle qui l'avait si rudement rabrouer lors de leur première rencontre... mais celle-ci semblait plus froide que les glaces.

- Et alors ? Fit-elle en fronçant les sourcils.

- Je n'ai rien dit, chère Hilde, ce n'est pas la peine de faire cette tête ! Votre charme s'en trouve bien amoindri, croyez-moi.

- Si on pouvait parler d'autre chose que d'mon charme, ce serait pas plus mal...

Hector hocha la tête.

- Pourquoi pas oui...

Il se tourna vers Brenna et Rodron.

- Vous êtes bien silencieux, vous deux... Qu'est-ce que vous manigancez ?

Hector souriait. Evidemment il plaisantait. Enfin... il ne connaissait pas vraiment la nature des relations entre Brenna et celui qu'elle avait recueilli. Tous deux étaient relativement discret. Peut-être que cette conversation éclaircirait leurs rapports aux yeux du baron. Il n'y croyait guère mais qui sait, l'alcool avait peut-être amoindri les capacités de réserve des deux plus énigmatiques personnages de Sombrebois...

L'été à Sombrebois était délicieux et semblait à lui seul pouvoir guérir les blessures qui parcourrait le corps et l'esprit de la jeune Brenna, qui semblait avoir retrouver une partie des flammes qui l'habitaient jadis, bien qu'elles demeurèrent assombries par les terribles choses qu'elle avait vues et endurées. À ce jour encore, il lui arrivait de rester assise dans sa chambre et de verser maintes larmes en pensant à sa mère et son époux, et à tous les autres qui avaient perdu la vie autour d'elle. Mais la vie avait repris son cours, malgré tout, et ce début de renaissance qui touchait le petit bourg avait raviver ses espoirs. Il y avait un avenir derrière ces murs. Elle le savait.

Les jours passait et la petite communauté de Sombrebois avait pour coutume de se réunir autour de la grande table disposée en face du château et de déguster de bons repas tout en profitant du vin et du soleil. Hector parlait sans cesse de Lily, l'ancienne bonne disparue à Marbrume, et se disputait avec son cousin Florian à la moindre occasion, lorsqu'il n'essayait pas, en vain, de charmer Hilde la bûcheronne. Brenna et Hilde, seules femmes au château, s'entendaient fort bien. Hilde accompagnait souvent Brenna lors de ses expéditions de cueillette, quand Rodron était retenu par son potager. La femme du nord avait même commencer à lui enseigner sa langue maternelle et elles ne manquaient jamais une occasion de se passer des messes basses ou de commenter une situation sans que le reste des habitants ne comprenne quoi que ce soit. De Florian elle ne savait trop quoi dire. Il lui donner de nombreuses herbes précieuses à ses recettes et lui lançait des œillades "discrètes" dès qu'une opportunité se présentait. Un bon gaillard, sans aucun doute, mais bon... un gaillard quoi. Quoi qu'il en soit, elle se sentait mieux en compagnie de Rodron, silencieux, mais aussi respectueux et attentif aux autres. Elle sentait qu'en lui également la Fange avait brisé quelque chose et cette blessure commune lui faisait se sentir à l'aise. Elle l'avait soigné à de nombreuses reprises après l'avoir trouvé, le flanc ensanglanté sur la rive d'un cour d'eau - changé ses bandages, désinfecté ses chair, pensé ses plaie.

Du baron elle se sentait proche, malgré la méfiance naturelle dont elle faisait preuve à l'égard de tout homme. Il l'avait sauvée et recueillie, et n'avait pas profité de son état comme beaucoup en ces temps troublés l'auraient fait. Elle ne se sentait pas en danger en sa présence. Il était devenu un ami à ses yeux. Parfois, lorsqu'elle s'asseyait dans la bibliothèque et admirait la beauté des gravures qui peuplaient ses ouvrages, le baron la rejoignait pour lire. Elle n'avait pas encore osé lui avouer qu'elle ne savait point lire et ne comprenait guère ce que disaient les mots inscrits sur les pages colorées des livres du château. Elle faisait semblant de lire, s'attardant inutilement sur chaque pages, y compris celles qui n'étaient pas décorée d'enluminures. Quelle sottise!

Le Baron se tourna vivement vers Rodron et Brenna, tranquillement assis à table à observer les autres habitants se crêper le chignon.

- Vous êtes bien silencieux, vous deux... Qu'est-ce que vous manigancez?

Rodron et Brenna se lancèrent mutuellement un regard interloqué puis se tournèrent de nouveau vers le baron qui les observait avec une insistance dont on n'aurait su dire si elle était feinte ou réelle. Rodron ravala bruyamment sa salive. Il faisait tout le temps ça lorsque Brenna lui posait des questions trop personnelles sur son passé, avant de se murer dans un silence gêné. Brenna afficha son plus beau sourire, ses yeux d'or plissés pour se protéger des forts rayons du soleil.

- Nous... ne manigançons rien monseigneur. Nous vous écoutions seulement... et profitions du sublime été dont les dieux nous font grâce.

La réponse ne sembla pas vraiment satisfaire la curiosité du Baron, à en juger par la déception que le vin lui empêchait de ne pas afficher.

- Peut-être pourriez-vous nous poser une question à laquelle il nous serait plus aisé de répondre?

Ces yeux d'or étaient une bénédiction. Le soleil d'été, même, semblait presque pâle à coté d'eux. Brenna s'était révélée, au fil des jours passés à Sombrebois, d'une grande humanité, d'une grande bonté. Et pourtant, tout n'avait pas si bien commencé entre Hector et elle. Le baron se souvenait du jour d'été où il était revenu de Marbrume, où il s'était allongé sous un arbre près du château et où il s'était fait réveillée par une furie à l'apparence fangesque ! Et bien cette furie, c'était elle, Brenna, la guérisseuse ; et elle se révéla peu à peu quelqu'un de calme et posé, quelqu'un sur qui il pouvait compter, quelqu'un de reconnaissant, et quelqu'un qui voulait rester là, à Sombrebois, pour l'aider à redonner un peu d'éclat et de vie à son château et à ses terres.

Et là, grâce à elle, ils étaient cinq et "l'éco-système" de Sombrebois semblait fonctionner tranquillement. Ils s'autosuffisaient presque et parvenaient à produire suffisamment de nourriture et de bois pour en vendre et gagner de l'argent pour acheter ce qui leur manquait. Chacun avait son rôle, ses attributions et, malgré quelques anicroches bien compréhensibles, l'on s'entendait plutôt bien. La question qu'Hector avait posé à Brenna et Rodron était plus une façon de les taquiner qu'une réelle suspicion !

- Nous... ne manigançons rien monseigneur. Nous vous écoutions seulement... et profitions du sublime été dont les dieux nous font grâce.
- C'est bien vrai - il tourna son visage vers le ciel bleu - je ne suis pas pressé de revoir l'automne, la pluie et le froid...

Ces mots n'évoquaient pas les fangeux mais c'était bien eux qu'il craignait à travers les attributs de l'automne. En effet, l'été, les monstres des marais n'attaquaient qu'à la nuit tombée et, derrière les hauts et larges murs de pierre du château, les habitants pouvaient dormir tranquilles.

- Peut-être pourriez-vous nous poser une question à laquelle il nous serait plus aisé de répondre ? Demanda la jeune brune.
- Bonne idée, Brenna. Mmmh... Il réfléchit un instant. Alors voilà la question que je vous pose à chacun ! Je ne sais pas s'il sera plus aisé d'y répondre. En tout cas, n'y voyez aucune mauvaise intention, aucune indiscrétion mais... Afin que nous nous connaissions tous un peu mieux, je me disais : racontons chacun un bon souvenir personnel !

Souriant, il se tourna vers chacun de ses nouveaux sujets. Hilde sembla rougir légèrement. Elle n'était ni habituée à parler devant tout le monde, et encore moins pour raconter sa vie ! Le baron lui offrit un regard bienveillant et reprit la parole.

- Pour vous mettre à l'aise, je vais moi-même commencer : Voilà, je devais avoir 12 ou 13 ans et c'était le printemps. Comme tous les ans, le comté de Posseville organisait sa célèbre course de chevaux. Mon père, un soir, au dîner, me proposa d'être le représentant de Sombrebois. Evidemment, j'explosai de joie à l'annonce de cette nouvelle. Evidemment, je du m’entraîner durement pendant de longues journées afin de pouvoir maîtriser le grand pur-sang qui me fût prêté. Je faisais plusieurs fois par jour le tour du bourg - qui correspondait, d'après mon père, à la distance de la course de Posseville. L'entente, la symbiose, entre mon cheval et moi devenait chaque jour meilleur. J'aimais sentir l'odeur de sa crinière mélangée à celle des sapins, lorsque lancé à plein galop, je longeais la forêt derrière le château. J'aimais le bruit sourd de ses sabots sur la terre meuble.

Florian revint du château à ce moment là. Il portait une belle tarte aux pommes dont l'odeur flattait les naseaux du conteur. Il sourit à son cousin. Et son cousin, lui-même semblait de bien meilleur humeur. Il avait les yeux rouge et un sourire légèrement béat... Il posa la tarte sur la table, s'assit à la place qu'il avait quitté et écouta tranquillement la fin de l'histoire du baron.

- Un jour, ma course fût stoppée par la présence d'un grand cerf à la robe sombre. Mon cheval se cabra et je fus désarçonné. Ma chute me foula le coude et je fus contraint d'arrêter l'entrainement pendant quelques jours. Pendant ce repos, je me promenai un peu dans le bourg et je fis une étonnante rencontre : une bohémienne de passage m'arrêta dans la rue et m'invita à la suivre dans sa tente pour lire les lignes de ma main. Je n'étais pas inquiet et la suivis dans sa sombre demeure. Là, elle me dit trois choses : la première : que mon coude serait rétabli pour la course, la deuxième : que quelque chose se passerait au détour d'un grand rocher et la dernière : que je devais suivre le soleil...

Hector prit une gorgée de vin avant de reprendre son histoire :

- La veille de la course, seulement, je pus remonter à cheval. Ma mère me dit alors que je ferais mieux de rester au repos et je refusai. Mon père me dit que je ne devais pas prendre de risque et je lui dis que je n'en prendrais pas. Mais le jour de la course, je pris tous les risques ! Dès le départ, je lançai mon cheval au galop afin de suivre les meilleurs. Il faisait chaud et Posseville était en fête, les gens criaient des encouragements à leurs favoris et la liesse populaire - autant que mon esprit de compétition - m'avait mis en émoi ! Quelques dizaines de mètres après le départ, je décidai de calmer mon cheval et d'adopter une allure plus modérée. Je fus doublé par quelques concurrents mais, ne connaissant pas la géographie de Posseville, j'en profitais pour les suivre sans prendre trop de risque. Il y eut bientôt une côte, une longue montée et, à sa faveur, je revins sur pas mal de cavaliers. A l'époque j'étais moins lourd qu'aujourd'hui - vous imaginez bien ! - et mon cheval filait comme le vent. Dans la descente qui suivit, je doublai encore trois ou quatre concurrents et me retrouvai seul. Je ne le savais pas mais j'étais alors en première position. Nous abordions un petit bosquet et comme je ne le connaissais pas, je ne pris pas le meilleur chemin entre les arbres et fus doublé par un homme au cheval noir et au regard mauvais. Lorsque nous sortîmes du bois, je pus, heureusement, le rattraper. Les petits panneaux plantés ça et là pour nous indiquer le chemin ne valaient pas la connaissance du terrain. Je me décidais à suivre l'homme coûte que coûte. Celui-ci s'en rendit compte et sembla vouloir me distancer. Le clocher de Posseville était visible au loin et je sentais que je pouvais demander à mon cheval de suivre celui qui nous devançait sans qu'il brûle toute son énergie. Bizarrement, l'homme fit ralentir son cheval et m'obligea à passer devant. Nous arrivâmes alors dans une zone caillouteuse. Je repensais à la diseuse de bonne aventure et fis très attention. Un virage se présenta et mon poursuivant se présenta à ma droite. Je l'observa et ses yeux étaient alors pleins de rage. Lorsque mon regard se porta de nouveau sur le chemin je compris. Un rocher était en travers de notre route et nous empêchait de passer à deux de front. Mon adversaire tenta de me serrer sur le coté gauche de la route afin que je me trouve face à face avec le rocher. Je tirai sur les rennes de mon cheval qui ralentit l'allure. Nous nous replaçâmes alors derrière le cheval noir qui avait accéléré et nous devançait alors d'une bonne trentaine de mètres ! Je me fis alors un devoir de rattraper et de doubler celui qui avait ainsi voulu me piéger ! A bride abattu et face au soleil couchant, j'envoyai Gris-Poil - mon destrier - à la poursuite du cheval noir. Les yeux plissés, les portes de la ville qui faisaient office de ligne d'arrivée étaient à peine visibles au loin. Le soleil était légèrement sur la droite du village et, lorsque je fus assez près de mon adversaire, je déboîtai par la droite, faisant face au soleil comme me l'avait conseillé la voyante et je donnais un bon coup d'éperons à Gris-Poil qui passa à coté du cheval noir. Et là, alors que l'arrivée n'était plus qu'à une quarantaine de mètre de nous, un tonneau se renversa sur la gauche du chemin et le cheval noir sauta pour l'éviter. Il perdit du temps dans la manœuvre et Gris-Poil et moi entrâmes les premiers dans la ville, sous les acclamations des habitants spectateurs !

Hector sourit à la tablée.

- Je compris seulement là que j'avais gagné. Je ne vous raconterai pas la fête et le bonheur que je ressentis ce soir là... Mais sachez que je priai longtemps pour la voyante qui m'avait tant aidé et que je ne revis jamais... Mais, depuis, je suis toujours attentif aux dires des médiums.

Le baron ne connaissait pas encore les dons de voyance de Brenna mais il croyait que celle-ci n'était pas insensible aux choses mystiques. Plusieurs indices dans ce qu'elle avait dit le lui avait laissé croire. C'est pourquoi il avait tourné son regard vers elle pour la fin de son histoire.

- Alors, à qui le tour ? Demanda-t-il gaiement.

Et comme personne ne semblait vouloir se lancer, Hector servit la tarte et l'on commença tranquillement à la manger.

- Brenna, c'est vous qui m'aviez demandé...

La jeune femme fit une moue légèrement ennuyée. Elle n'avait clairement pas envie de raconter sa vie ici et maintenant. Elle ne se gêna pas, d'ailleurs, pour l'indiquer au baron. Malgré ça, cependant, le repas se passa bien. Hector parlait beaucoup, Florian également. Les autres étaient plus discret mais souriaient de bon cœurs aux blagues et anecdote des deux cousins. Le repas terminé, chacun retrouva ses occupations habituelles. Le baron, quant à lui, se rendit dans sa chambre et s'occupa de quelques affaires importantes. En rangeant ses papiers, il tomba sur l'acte d'adoption de Mérédith et se dit qu'il pourrait utiliser cette date comme date d'anniversaire de la petite. Il se dit également qu'il l'avait un peu délaissé ces derniers temps alors il se rendit dans la bibliothèque pour chercher un livre de contes qu'il pourrait lui lire... Il n'en trouva pas beaucoup. Suffisamment pour une lecture, ce soir, avant d'aller se coucher, mais pas suffisamment pour ces prochains jours. Aussi décida-t-il que lors de son prochain voyage à Marbrume, il lui achèterait un recueil de contes pour enfants, s'il en trouvait !