Louen de Derval, le fils qu'on préférait cacher

Sujet: Louen de Derval, le fils qu'on préférait cacher Ven 30 Oct 2015 - 22:20

Louen de Derval

Identité

Nom : De Derval
Prénom : Louen
Âge : Vingt ans
Sexe : Homme
Rang : Fils du Baron de Derval (Noble)

Physique

Depuis ma naissance, Père m’a toujours considéré comme une tare pour l’honneur de la famille de Derval. Ce sentiment à mon égard n’était pas encore trop prononcé lorsque j’étais encore enfant, mais je n’avais pas encore dix ans que je l’entendais déjà se plaindre à qui voulait l’entendre que son fils unique n’était qu’une piètre progéniture, et une souillure entachant le nom de notre maison. Il parlait de moi aux différents invités qu’il recevait comme d’une anomalie, une créature faiblarde, un rejeton maudit par la Trinité. Tout cela sachant pertinemment que je l’entendais, les murs du manoir ne pouvant complètement occulter les rires amusés de ses invités alors qu’il dénigrait son fils unique. En revanche, ni mes pleurs, ni ma détresse n’atteignirent ses oreilles : j’ai grandi comme un animal blessé, moqué, oublié.

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. J’ai vingt ans. Je suis toujours le jeune homme grand et malingre, cette créature blonde à la peau pâle causant le mécontentement de Père depuis deux décennies. Je ne suis pas particulièrement musclé, ni endurant, ni courageux : à entendre mon père, je suis un raté. Pour une raison qui m’échappe, je n’ai jamais été capable de suivre le rigoureux entraînement des fils de familles nobles désirant devenir écuyer d’un seigneur voisin, puis chevalier : en dépit de mes efforts, je suis tout simplement en situation de délabrement de ma condition physique, d’où mon découragement. Je m’essouffle trop vite, et de fait je suis incapable de soutenir un entraînement au maniement de l’épée jusqu’au bout, pour le plus grand désarroi de Père. Mais, pire que tout à ses yeux, je suis trop faible d’esprit : les larmes montent bien vite à mes yeux bleu clair, il suffit de peu de chose pour me faire flancher. Mon père clame qu’il s’agit à l’évidence d’un défaut de mon âme, et que je n’aurais pas dû naître en ces temps troublés.

Quant à moi, je ne sais trop que penser : lorsque tout le monde semble hostile à votre existence même, il est tellement plus facile de rester dans son coin, à rêver ou pleurer.

Personnalité

Je ne sors pas. Je ne me suis jamais rendu à l’extérieur du vaste manoir familial. Non pas que Père me l’interdise, mais j’ai bien trop peur du regard des autres, dehors. Toute la noblesse de Marbrume doit probablement me voir comme le mystérieux fils du baron […], celui dont on dit qu’il est marqué du sceau des damnés et d’une quelconque malédiction divine. Mais encore. Pensez-vous, quinze ans de rumeurs, au sein desquelles Père a joué un rôle actif, comme pour se venger des dieux qui ont fait de moi son fils unique. Je ne pense pas oser un jour sortir d’ici : ce n’est pas l’envie qui me manque de voir le monde, et de visiter la ville dans laquelle je suis né, mais je ne peux pas affronter le regard des autres. De ma fenêtre, je peux voir la façon dont ils regardent le manoir lorsqu’ils passent à proximité, et je ne voudrais devenir la cible plus précise de leur mépris pour rien au monde.

Je ne dors pas. Peut-être les dieux m’ont-ils maudit en fin de compte. Il est vrai que depuis l’âge de cinq ans, je souffre de troubles du sommeil, au point de ne pas pouvoir fermer l’œil pendant la majeure partie de mes nuits. Je pense que ce phénomène s’est installé lorsque Père a commencé à me dénigrer publiquement, sans jamais s’adresser directement à moi. J’étais profondément blessé qu’il ne s’adresse à moi que par l’intermédiaire de ses discussions avec autrui, comptant sur le fait que j’épierais. Quitte à me mépriser à ce point, il aurait au moins pu me le dire en face. J’en perdais le sommeil. Comment s’étonner, ensuite, que ma forme physique soit déplorable ? Mes traits sont tirés, mes yeux soulignés de cernes si persistants qu’elles font pour ainsi dire partie de moi.

Je rêve. Il ne me reste bien que cela. Au fil de mes lectures, enfermé dans le manoir familial, je me suis pris à rêver du monde extérieur, ce même monde qui semble ne pas avoir besoin de moi. J’ai souvent souhaité être quelqu’un d’autre, ou être né différent. Je ne connais du monde que ce que j’en ai lu dans les livres, mais certaines descriptions me laissent sur ma faim. Je suis curieux : tous les sujets m’intéressent, tant le monde m’est étranger. Ces-derniers temps, je me suis pris à rêver de disposer d’un interlocuteur, un confident même, pourquoi pas, à qui confier mes chagrins, et qui me conterait le monde.

J’ai rêvé d’un ami, aussi, mais c’est probablement trop demander.

Histoire

Je m’appelle Louen. Pour mon plus grand désespoir, je suis l’unique héritier mâle du baron de Derval, vassal du Duc Sigfroi de Sylvrur, seigneur de Marbrume. Ma vie aurait été tellement plus simple si je n’étais pas la seule progéniture de mon père. Je n’ai pas vraiment l’habitude de parler de moi… je n’ai pas souvent l’occasion de parler à qui que ce soit. Je ne suis pas sûr par ailleurs que mon histoire personnelle soit très intéressante. Mais puisque vous insistez, écoutez plutôt.

La famille de Derval est une très ancienne famille de vassaux du Duc Sigfroi. Notre lignée est à ce point prestigieuse que le Duc lui-même avait pour habitude de consulter régulièrement Père pour différentes questions, et son conseil était même souvent réclamé par notre suzerain. Toutefois, depuis les évènements du Fléau, et l’arrivée de nombreuses familles nobles réfugiées à Marbrume, la population de la Terrasse nobiliaire a fortement augmenté, et avec elle le nombre de barons et de comtes dans l’entourage du Duc. De nos jours, Père est comme effacé par ces nobles de plus haut rangs, tous étrangers à Marbrume, venus se réfugier auprès de leur allié le Duc Sigfroi.

Mère est morte alors qu’elle me mettait au monde, et je fus pris en charge par une nourrice, que Père congédia lorsqu’il n’eut plus besoin d’elle, lui reprochant par ailleurs que son lait ne soit pas assez nourrissant, et statuant déjà que je faisais triste mine.
Comme je grandissais, et que je décevais ses espoirs, Père songea à prendre femme une nouvelle fois, mais on dit qu’un Haut-Prêtre d’Anur lui fit honte, et il renonça à son projet. C’était il y a dix ans. Je sais qu’il considère de nouveau cette possibilité depuis quelques mois maintenant, même si l’arrivée du Fléau semble lui avoir porté un coup au moral.

Cela fait quelques mois également que Père ne vit plus au manoir : les dates coïncident avec les premières nouvelles du fléau des Fangeux. Je soupçonne Père de résider chez quelque maîtresse qu’il aurait au sein de la noblesse. Mais en quoi cela me concerne-t-il : il ne s’intéresse pas à moi, je peux bien lui rendre la pareille. Père revient parfois au manoir à l’improviste, mais il pourrait tout aussi bien ne jamais être là. J’ai commencé à l’ignorer, m’enfermant dans mon monde de solitude. Les précepteurs que Père avait engagés quand j’étais plus jeune ne viennent plus au manoir depuis bien longtemps, et j’ai lu et relu chaque ouvrage de la vaste bibliothèque familiale. Mon quotidien est d’un ennui mortel, mais je ne souhaite toujours pas sortir. Je me sens terriblement seul.
Le manoir n’est plus entretenu que par une poignée de domestiques permanents à la solde de Père. Je n’ai réellement de contact qu’avec Juhel, l’intendant responsable du manoir, un homme d’une trentaine d’années. Je ne sais pas réellement à quoi m’en tenir avec lui : à vrai dire, il s’est toujours montré assez distant à mon égard, sauf lorsque je le sollicite, auquel cas il devient subitement très attentionné. Je pense qu’il doit être la seule personne à ne pas être complètement indifférente à mon sort.

J’ai récemment achevé la lecture d’un ouvrage issu de la bibliothèque de Père. Il y était question des différents divertissements de la vie d’un seigneur, et j’en suis venu à réaliser que je n’ai accès qu’à quelques-uns d’entre eux ici à Marbrume, par les temps qui courent. L’un de ceux-ci est l’amuseur, que l’auteur présente comme une sorte de confident. Peut-être s’agit-il du type de divertissement qu’il me faut. Pourtant, lorsque j’ai demandé à Juhel de me faire quérir un confident du même acabit que celui présenté dans l’ouvrage, le rouge lui est monté aux joues, et il a eu l’air gêné. Je ne comprends pas pourquoi : chacun devrait avoir au moins une personne à qui se confier.

Juhel m’a répondu que quelqu’un serait convoqué d’ici ce soir. J’ai hâte de rencontrer cet amuseur. Je n’en reviens pas de ne jamais avoir eu l’idée moi-même. Aussitôt cet amuseur, ce troubadour arrivé, mon quotidien changera du tout au tout : il me dépeindra les réalités du monde extérieur, si différent de ce que l’on peut lire dans les manuscrits…

Soi réel

Louen de Derval est un double compte d'Abel le Barbier (penser à mettre à jour ce topic ). Promis, c'est le dernier. Je le crée pour répondre aux besoins de William Ward, comme un prédéfini avant l'heure, en somme.

J'utiliserais probablement dans une certaine mesure le PNJ de l'intendant, Juhel, chargé de veiller sur le manoir et sur le fils du Baron.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Tout à fait.
Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) Invité par un fondateur, il y a quelques semaines.
Vos premières impressions ? Je suis épris de l'univers, et j'aime les gens ici

Des questions ou des suggestions ? Nope.

Marbrume soutient la création; cette fiche a été codée par Orange de CSSActif

Eh bien, bienvenue pour la troisième fois, Louen ! Cela fait plaisir de voir que Marbrume t'inspire pour autant de personnages. Celui-ci est franchement original, je pense que peu de joueurs ont un jour lancé un personnage de la sorte, qui reste enfermé chez lui, sans jamais sortir, qui ne connait rien ou presque du dehors et des gens extérieurs. C'est un concept vraiment intéressant, je pense que je suivrai ça en rp, le personnage promet. Et sa naïveté est touchante à propos de "l'amuseur", huhu.

Je te validerai sans aucun problème dès que tu auras trouvé un avatar, je t'aiderai à en chercher un si tu as besoin !

Merci pour le compliment, la validation rapide, l'avatar, et la retouche de ce-dernier, Ambre, tu es géniale

A chaque fois que je lis la fiche de Louen, je me sens trop triste pour lui! Pauvre pioupiou!

Espérons qu'il ait un peu plus de chance par la suite!^^