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 La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]

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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyDim 18 Déc 2016 - 19:54




La première règle de l'Arène...



La préparation de l'évènement avait coûté au jeune homme beaucoup de temps, et surtout beaucoup de pièces, mais sa principale idée, était de reprendre ce qu'il avait perdu, par dix. Pour en arriver jusqu'ici, il avait du soudoyer des miliciens, acheter des informations, payer pour le lieu, payer des bras, sortir lui-même de la ville. Tout ça pour créer un endroit de pur bonheur, de combats, de sang, d'alcool et essentiellement, d'argent. Pendant plusieurs semaines, une rumeur avait circulée sur l'ouverture d'un tel endroit, où n'importe qui pouvait devenir le héro d'un soir, où un pauvre pourrait devenir riche à partir d'un seul sous. Un lieu ou tout homme, femme, paysan, noble trouverait de quoi se contenter.

Le lieu était situé en plein goulot, pour des raisons légales, ou plutôt, illégales, afin de se tenir loin de la milice. Il s'agissait d'un large entrepôt, qui avait été complètement vidé pour l'occasion, ne laissant alors qu'un sol de pierre et de paille afin d'être réaménagé entièrement. Après rénovation, l'endroit avait été découpé en quatre parties distinctes, chacune jouait un rôle pour combler l'envie du peuple.

Dans la première partie, proche de l'entrée principale, se trouvait une taverne de fortune, construite avec des planches de bois, des tonneaux, des caisses. Plusieurs étagères avaient été clouées au mur pour y arborer des chopes et différents alcools, derrière le comptoir, plusieurs fûts de bières étaient entreposés, bien plus que nécessaire. Plusieurs tabourets permettaient aux gens de s'accouder au comptoir, et des tables et chaises remplissaient le reste de la pièce. Tout était là pour recréer l'ambiance d'une taverne classique.

Dans la deuxième partie, se trouvant à côté du bar, plus grande, étaient entreposées de grandes barrières de bois, des sacs de sable, pour former un grand cercle de plusieurs toises de longueurs. A l'intérieur se trouvait une épaisseur supplémentaire de paille afin de former un sol moins dur, mais toujours très rude. Et, tout autour, des dizaines de bancs, parfois empilés sur des caisses en bois solides pour y mettre des places surélevées. A un certain endroit proche de la barrière, une caisse était déposée afin de servir d'estrade proche d'un bureau de bois où un homme était assit accompagné de deux soldats. C'était sans aucun doute le lieu le plus grand des quatre, ou des dizaines et dizaines de personnes pouvaient s'y agglutiner sans trop se bousculer. C'était donc l'arène principale, là où se déroulerait l'action que tout le monde était venu voir, là où naîtront des vainqueurs.

La troisième partie était similaire à la deuxième, mais plus petite, des barrières de bois créaient une petite lice qui était liée à une autre pièce, cachée par des draps noirs. Autour, comme dans la deuxième partie se trouvait quelques bancs, beaucoup moins cependant. Mais l'estrade et le bureau était aussi présent. En ce lieu, une seconde arène, comportera les combats et paris sur les animaux, qui comme les hommes, se battront. Ici, une odeur plutôt désagréable d'excréments se dégageait de la partie cachée qui sera sûrement rapidement camouflée par l'odeur du sang et de la bière.

La quatrième et dernière partie quant à elle, était bien plus ordonnée que les précédentes, pour y entrer, il fallait passer par une porte, contrairement aux autres qui étaient ouvertes. Là-bas, se trouvaient plusieurs grandes tables, ornées d'un tissu propre, et tout autour, plusieurs chaises, bien plus confortables que les bancs. Un homme était situé sur l'un des bouts de chaque table, debout, il tenait chacun en main, des dés, des pions. Ici était alors situé l'endroit des jeux de paris, bien plus réputés chez les nobles que la violence des combats, même s'il y avait des paris aussi. Cet endroit, contrairement aux autres, était aussi légèrement décoré, rappelant alors les traits d'une maison de haute classe; des tableaux ici et là, des plantes, des meubles décoratifs, et surtout de l'alcool plus fin. Afin de bien séparer une partie de la population de l'autre, à l'entrée se trouvait deux hommes, réclamant à quiconque voulait entrer, une petite somme afin d'être certain de la nature des participants.





Ce soir là était alors la première ouverture, sans doute il y en aurait d'autres si l'endroit venait à être populaire et avant tout, rapportait à Arniel, mais pour ce premier soir, c'était une source d'angoisse pour le jeune homme, n'ayant jamais créée d'aussi grosse organisation. Il devait préparer les hommes et femmes qui y travaillaient, s'assurer d'être présentable et finir les réglages de dernières minutes. Se trouvant dans une annexe, à part du bâtiment principal, il n'était pas conscient de la foule qui s'était amassé à l'intérieur depuis son absence, de l'extérieur, on entendait déjà une ambiance festive et un brouhaha général.
Alors que les spectateurs et participants arrivaient dans l'enceinte du bâtiment, le jeune homme les rejoignait lui aussi. Tout de suite frappé par le nombre de personnes présentes, il s'essuya le front d'un revers de la main et commença à jouer des coudes pour rejoindre la scène principale située au milieu de la salle. Généralement très confiant, Arniel était bien moins sûr de lui ce soir, même s'il devait faire en sorte de l'être, c'était une sensation très désagréable pour le jeune homme, poussé dans ses retranchements.

Après de longs moments d'attentes et de verres vidés pour les gens rassemblés ici, ils purent voir le début de la soirée commencer par l'apparition d'un jeune homme barbu sur la scène. Arniel était habillé d'une superbe chemise bleue, retroussée au dessus de ses coudes laissant place à plusieurs bijoux au niveau de ses doigts et poignets. Il était aussi habillé d'un pantalon de soie, ample et rouge, très noble pour les connaisseurs. Ses cheveux longs et sombres tombaient sur ses oreilles, alors qu'un sourire enthousiaste traversait son visage. Afin de capter l'attention de tous, il frappa des mains, les bras levés, et peu à peu, chacun se tut pour écouter ce qui allait venir.

—«Bien, bonsoir à tous messieurs, mesdames, vous pouvez m'appeler Bleu, je vous souhaite à tous la bienvenue dans ma demeure, d'argent, d'animation et de boisson.»
Du côté du comptoir, un homme leva sa pinte en direction du jeune homme en criant quelque chose d'inaudible, décrochant alors un sourire plus franc à Arniel.
«Comme vous l'avez sûrement compris, les combats se passeront à ma droite, tandis qu'à ma gauche, vous trouverez le bar déjà bien investit, ainsi que les jeux d'argent.
Pour les spectateurs, vous pourrez miser lorsque la présentation des combattants se fera, au niveau du bureau près de l'arène, ne perdez surtout pas le morceau de papier que l'on vous donne, aucun remboursement ne sera fait. Cela fonctionne de la même façon dans l'arène animale.
Pour les combattants, si ce n'est pas déjà fait, inscrivez-vous rapidement au même endroit, vous serez ensuite conduit dans un autre lieu pour vous préparer.
Si l'envie vous prend de jouer, vous devrez payer une cotisation de cinquante sous à l'entrée, à l'intérieur vous trouverez femmes, meilleures boissons et des jeux évidemment !
Maintenant, si vous avez des questions, vous trouverez un responsable dans chaque zone, je vous souhaite à tous une agréable soirée, amusez-vous bien !»


Le jeune homme finit sa présentation par une révérence de chaque côté de la salle, la scène étant encerclée de monde, sa sortie fut accompagnée de quelques applaudissements et cris. Après ça, il souffla un coup, une fois la pression descendue, descendant de l'estrade afin de se mêler à la foule très hétéroclite. D'un coup d’œil on y voyait des soldats, mercenaires, des paysans, quelques nobles, des hommes et des femmes, même quelques jeunes adolescents. Traversant alors la salle de part en part, il venait rejoindre l'annexe où il était avant l'arrivée de l'attroupement, l'endroit même ou les combattants devaient se rejoindre. A l'intérieur, plusieurs hommes, et une femme se préparaient déjà, certains resserrant leurs bandages au mains, d'autres, bien plus préparés, avaient des gants, des brassards. Il venait tout de suite s'adresser à eux, une fois entrée dans la salle.

—«Une fois que les inscriptions seront closent, j'énoncerais les règles des combats et ensuite, le premier combat pourra commencer.»




Dernière édition par Arniel Bleu le Mar 21 Fév 2017 - 2:06, édité 5 fois
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyLun 19 Déc 2016 - 22:53
Il n’est pas de meilleur endroit que le Goulot pour tout ce qui est interdit, illégal, immoral ou bien simplement répréhensible, la rumeur de combats et paris illégaux courait depuis quelques temps et Séraphin bien peu soucieux des lois en vigueur y voyait là un bon moyen de passer ses nerfs tout en se faisant un peu d’argent au passage.

    L’affaire semblait rodée, du moins l'entrepôt qui ferait office de creuset infernal durant cette soirée était-il bien agencé, signe d’une organisation solide et d’un réel savoir faire quant aux entreprises clandestines. D’un côté de la salle trônait l’inévitable taverne, immédiatement investie par des hordes d’ivrognes en mal de spectacle. De l’autre siégeaient les arènes, humaines et animales, qui verraient bien du sang couler ce soir. Quant à la dernière partie, bien délimitée et gardée par deux colosses à la mine patibulaire, elle abritait les jeux et paris réservés aux plus fortunés, ou à ceux qui se sentiraient en veine.

    Séraphin n’avait cure des jeux d’argent, et la vue d’animaux se donnant mutuellement la mort lui brisait le coeur. Boire et se battre voilà ce qui l’intéressait, au diable les catins et leurs manières grossières, il voulait du sang, se venger de ce destin capricieux qui lui avait tout pris. L’espace de quelques instants au coeur de l’arène il cesserait de penser, de ressasser les drames de son existence, seuls compteraient le frisson du combat et l’ivresse de la victoire. Ou bien l’obscur abîme de l’oubli, de la mort froide et salvatrice.

    Quelqu’un s’avança sur la scène au centre de la pièce et s’adresse à la foule qui commençait à s’agglutiner dans l'entrepôt pourtant vaste.

    “Bien, bonsoir à tous messieurs, mesdames, vous pouvez m'appeler Bleu, je vous souhaite à tous la bienvenue dans ma demeure, d'argent, d'animation et de boisson.”

    Bleu expliqua ensuite le déroulement des opérations et s’en fut, visiblement soulagé que les choses se passent ses souhaits jusqu’ici. Il était temps pour Séraphin d’aller s’inscrire et de se préparer à combattre. Le lieu où on le conduisit était simple et spartiate, quelques bancs et de quoi déposer d’éventuelles possessions, il déposa simplement son épée ainsi que sa chemise dans une caisse prévue à cet effet. Il y avait là quelques combattants qui se préparaient. Séraphin ne connaissait pour l’instant aucun de ces gens mais d’autres feraient certainement leurs apparitions dans peu de temps.

    Bleu entra dans la pièce et se tint devant eux. ”Une fois que les inscriptions seront closes, j'énoncerai les règles des combats et ensuite, le premier combat pourra commencer.” Séraphin alla donc s’asseoir sur un banc, silencieux et calme, et attendit qu’on lui annonce son tour.
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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyDim 19 Fév 2017 - 22:21
Le goulot, un des lieux spécialisé dans l'interdit, un endroit ou Sam ne va que très peu, par manque de temps ou d'envie. Mais ce soir, elle veut être là, les rumeurs sur les combats étaient parvenues jusqu'à ses oreilles et elle voulait y jeter un coup d'oeil, peut être participer si l'envie y est, ce qui n'est pas le cas, pour le moment elle est juste poussée par la curiosité la plus simple. Elle s'arrête devant l’entrepôt qui lui parait d'une taille démesurée et si l'organisateur comptait ne pas attirer l'attention de la Milice, c'est loupé vu qu'elle vient de voir Séraphin y entrer, et qu'elle même y entre.

Les jeux d'argents, elle s'en fout, les putes, elle s'en fout aussi. Elle a beau se faire passer comme un homme et agir ainsi, elle n'est pas attirée par les femmes, pour leur plus grand malheur. Alors qu'elle passe tranquillement la taverne -boire ne l’intéressant pas non plus- s’apprêtant à rejoindre Séraphin, un soulard la prend à partie.


"Hey petit, s'pas pour les gamins ici !"

Sam jette juste un regard dépourvu de toute émotion à l'homme et continue son chemin, sous le rire des autres soulards. Elle ne met pas longtemps à trouver les arènes, et Séraphin par la même occasion. La grande blonde allait le rejoindre, mais un homme attire son attention avec son discours qu'elle écoute attentivement. Se battre ou ne pas se battre.. telle est la question qu'elle se pose. Elle ne va pas nier avoir un grand besoin de se défouler, mais elle se connait, elle ne sait que tuer, pas se battre. Quand le discours se fini elle regarde autour d'elle et elle ne trouve plus l'autre milicien.

- Merde... il a du aller s'inscrire...

Dit elle de sa voix trop grave et éraillée pour être féminine mais pourtant trop aiguë pour être masculine, pas grave, elle pose ses fesses en attendant qu'il y ai moins de monde, ca lui permet de réfléchir à savoir si elle va participer ou pas.
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyLun 20 Fév 2017 - 0:28
L'un des plus grands avantages du Goulot était que les statuts, les titres, les noms, n'avaient aucun poids du moment qu'ils ne représentaient une menace directe à la vie de sa propre personne. Chaque homme, femme ou enfant qui vivait dans ce lieu mal famé en connaissait les "règles" et seule la présence de la milice permettait de garder un semblant de contrôle pour éviter à la population de s'entretuer plus que nécessaire.

Revan faisait partie de la milice ; et en tant que membre des forces de l'ordre, il se devait de remettre les malfrats à leur place ; à savoir : hors des murs de Marbrume. Néanmoins, il restait toujours, au fond de lui, un instinct primaire et bestial qui l'avait guidé bon nombre de fois. Ex-mercenaire, ex-vagabond, la Fange avait rendu le monde hostile, l'obligeant à s'enrôler dans la milice pour continuer à parcourir les terres de cette nation détruite. Malheureusement, la milice comportait elle aussi ses limites. L'ordre et la discipline n'étaient que des outils qu'il utilisait et adoptait pour atteindre ses objectifs : il manquait donc cette sensation de liberté totale qui lui permettait de se sentir vivant.

L'adrénaline.

Etait-ce donc une surprise de le retrouver du côté des "gladiateurs" de l'arène ? Non. La rumeur n'avait pas perdu de temps pour circuler et Revan s'était empressé de venir, non pas par excitation mais par curiosité et avec surtout l'envie d'en découdre. Arrivé sur les lieux, il avait balayé l'entrepôt de son regard d'aigle et s'était aussitôt dirigé vers l'arène principale, pour en estimer l'espace totale et pour s'inscrire sur la liste des combattants.

Finalement, Arniel Bleu, l'organisateur, fit son apparition : un homme relativement charismatique, à peine plus âgé que Revan probablement, aux longs cheveux noirs et à la barbe entretenue pour l'occasion, plus grand que le milicien mais moins robuste en apparence. La première chose que Revan remarqua chez cet homme fut son accoutrement soigné, presque à la perfection semblait-il. Cet homme avait la tête de l'emploi et cela ne pouvait étonner grand monde qu'il soit l'origine de cet établissement.

Suite à son discours, Revan rejoignit les autres duellistes qu'il observa brièvement. Il avait l'impression de reconnaître certains de la milice.

*Hmpf... Rien d'étonnant.*

Revan n'avait pris aucune arme sur lui : après tout, il n'était pas de service. Il avait choisi de rester discret, bien que cela importait peu qu'on le reconnaisse. Toutefois, il avait ses gants en cuir pour protéger ses poings.

Arniel Bleu apparut cette fois-ci auprès d'eux et leur annonça que le premier combat allait faire suite à la description des règles.
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Otto La ChicaneArtisan
Otto La Chicane



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyLun 20 Fév 2017 - 23:14
Ça faisait un petit moment qu’Otto entendait des rumeurs à propos de ce lieu : un jeune homme, opportuniste à souhait, semblait avoir acquis un vaste entrepôt et aménagé ce dernier pour accueillir tous les divertissements dont un roturier du quartier pouvait rêver. Certains bruits parlaient même d’une section réservée aux gens fortunés, qui profiteraient sans doute de la mauvaise réputation du Goulot pour s’adonner à leurs vices les plus honteux sans être inquiétés. Le tanneur n’en avait que faire qu’un ambitieux décide de s’enrichir sur les rêves de gloires ou la soif de sang des plus pauvre, chacun était libre de choisir sa voie en cette dure période, tant que cela se fasse dans le respect de la Trinité. Après avoir longuement hésité, il avait finalement décidé de visiter les lieux, « juste pour voir » comme on disait. Le vieil homme s’était donc enfoncé dans le Goulot, en comptant à la fois sur sa connaissance des lieux et sur l’hypothétique ambiance de sa destination pour arriver à bon port.
Alors qu’il s’engouffrait dans l’entrepôt, Otto comprit immédiatement les deux éléments indispensable à la réussite d’un tel établissement étaient réunis. De la bibine bon marché pour satisfaire tous les ivrognes du coin et un brouhaha général qui prenait les tripes, assommait la raison et ravivait l’esprit primitif qui sommeille dans chacun. Le vieux tanneur parcourra la pièce du regard, essayant de comprendre comment elle était organisée. À côté du comptoir il reconnut une structure qui ne laissait aucun doute quand à sa fonction : ici, des dents allaient être crachée et des vilains minois ratatinés. Malgré l’attraction certaine qu’il éprouvait pour la bagarre, la vision de cette arène ne lui fit ni chaud ni froid à cause de l’autre détail qui avait attiré son attention : l’estrade sur laquelle allait se tenir les paris, d’ailleurs déjà occupée par un homme et des gardes aux regards hostiles. Otto ne portant pas vraiment les jeux d’argent dans son cœur âgé mais solide, il fit la moue à l’idée des sommes qui allaient changer de propriétaires sans que le moindre travail ne soit fourni et reporta son attention sur le bar. D’une claque sur ce dernier, il attira l’attention de la serveuse et lui commanda une choppe. Comme si le bruit l’y avait invité, l’homme qui se trouvait à côté de lui engagea la conversation.

---

Alors que la première pinte rejoignait le comptoir d’un petit bruit mat, qui sonna comme une demande d’un second service, la discussion avait déjà monté d’un ton.

" T’oses dire qu’la Chicane se f’rait coucher d’une mornifle ! "

" Même qu’la vigueur des p’tiots aura raison d’ta vieille peau avant qu’les paris commencent ! "

Même s’il n’était pas du tout venu ici dans l’idée de participer au divertissement, l’atmosphère et les attaques que son interlocuteur avait porté à son égo avaient éveillé une vilaine soif de combat dans le cœur du vieillard. Et maintenant que ses poings réclamaient de la chair à frapper, il ressentait le désir irrépressible de s’engager dans l’arène, galvanisé par les hurlements que la foule ne manquerait pas de pousser.

" C’est c’qu’on va voir " : asséna Otto, en sortant quelques pièces de son veston pour régler sa boisson avant de se diriger vers le bureau des inscriptions, poussant sans ménagement les gens qui se trouvaient sur son chemin. Quelques personnes faisaient déjà la queue devant l’estrade et Otto profita de l’attente pour les jauger ses futurs adversaires. Ils avaient facilement la moitié de son âge pour la plupart et si beaucoup trépignaient sur place, certains faisaient d’un sang froid calculé. Sans doute des militaires comprit le tanneur, tandis qu’une partie de son esprit s’enthousiasmait à l’idée de cogner des membres de cette saloperie de milice. L’homme ne fit aucune remarque quand à l’âge apparent de l’homme qui désirait ajouter son nom à celui des combattants, et sans lever le nez du carnet dans lequel il consignerait bientôt tous les paris, lui demanda ce qu’il devait inscrire dans la nouvelle ligne.

" La Chicane " : rétorqua le tanneur, peu réjouis à l’idée de participer à ce brassage d’argent.

Toujours le visage baissé, le créancier lui désigna une partie de la salle de la main en maugréant :

" ‘Lez là bas "

Après un nouveau bain de foule, Otto parvint à rejoindre l’endroit indiqué, où quelques personnes se préparaient déjà pour la suite des festivités. Sans leur prêter un regard, le vieillard s’assit sur un banc qui craqua légèrement et se plongea dans une contemplation des mains sur lesquels l’issue de la soirée reposait... Une bonne poignée de minute plus tard, un jeune homme aux vêtements de facture étonnamment bonne pénétra dans l’annexe, et après avoir balayé les gladiateurs improvisés du regard, expliqua d'une voix qui se voulait assurée :

" Une fois que les inscriptions seront closent, j'énoncerais les règles des combats et ensuite, le premier combat pourra commencer. "
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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyMar 21 Fév 2017 - 6:09




La première règle de l'arène...


L'annexe dans laquelle se trouvait tout ce petit monde était assez mal éclairée, à l'intérieur s'y trouvait principalement des bancs, des chaises, de quoi s'asseoir. Dans l'un des coins de la salle se trouvait ce qui semblait être une infirmerie improvisée, deux brancards et du matériel médical y était entreposés. L'endroit contrastait énormément avec l'entrepôt où se trouvait l'arène, qui était préparé à l'accueil et qui malgré le nombre de personnes, restait accueillant, aussi chaleureux qu'une taverne. Tandis que cette pièce semblait servir de placard à l'arène, on y voyait mal, l'odeur du Goulot prenait les narines et l'humidité ambiante se faisait encore plus ressentir ici. Le lieu semblait avoir été aménagé à la va-vite, et servait surtout de stockage pour les combattants qui rapidement, de toute façon seraient trop mal en point pour s'en soucier.

L'homme en bleu, lui, discutait avec quelqu'un, un homme aussi jeune que lui, blond et barbu, tout en considérant les participants au fur et à mesure qu'ils arrivaient. Leur discussion semblait parfois insister lorsqu'ils jetaient des regards à certains combattants, sans vraiment être gênés de les pointer du doigt, comme des bêtes de foire. Leur discussion semblait finalement durer plus particulièrement sur le seul vieillard qui était présent ici, avant qu'enfin, quelqu'un vienne les interrompre. Un nouvel homme, typicalement le genre de mercenaire qui s'occupait de la sécurité du lieu, le soldat interpela Bleu, qui venait alors à sa rencontre. Une dernière discussion rapide venait s'échanger, avant que ce dernier ne revienne vers les participants encore une fois. Arniel reprit son sourire vendeur, alors qu'il frappait deux fois des mains pour rassembler l'attention de chacun.

—«Bien, très bien. Tout le monde semble être présent, parfait ! Pour ce qui en est des règles, les combats se disputeront en un contre un, mais ! Je me réserve le droit de faire entrer d'autres combattants si la foule est trop ennuyée. Le vainqueur sera donc le dernier debout et recevra évidemment une prime suite à sa victoire.»

Le jeune barbu continuait de leur sourire alors que quelques combattants se retournait les uns vers les autres, un peu intrigué. La plupart devaient probablement s'attendre à des combats en duel, pourtant, ce qui amusait le plus la foule, c'était l'inattendu. Et c'est bien ce qu'Arniel comptait leur servir, en entrée, en plat et en dessert.

«Aucun coup n'est interdit, vous entrerez dans l'arène seulement armés de vos poings. Le combat ne se termine que lorsque l'un des combattants est évanoui, qu'il abandonne ou qu'il soit mort. Petite précision dans ce dernier cas, avant chaque combat, lorsque vous aurez pris connaissance de votre adversaire, vous devrez accepter ou non la mise à mort. Si chaque participant du combat accepte, alors il sera possible de tuer son adversaire. Si cela arrive, vous empocherez une grosse partie des mises du combattant adverse.»


Une fois de plus, l'agitation venait se faire sentir à l'intérieur du groupe de combattant, une mise à mort dans un combat aux poings n'était pas ce qu'il y avait de plus courant. Pourtant, le fait que chaque joueur doivent approuver cette règle rendait tout cela bien moins choquant pour la plupart. Sans parler du fait qu'il était possible de ramasser énormément d'écus si l'on tuait son adversaire, l'appât du gain était souvent bien trop fort pour certains. Tandis que d'autres fois, ils n'avaient rien à perdre à jouer leur vie, et Arniel n'avait aucun scrupule à en profiter semblerait-il.

«Cela sera tout pour le règlement, nous allons maintenant passer à l'évaluation des combattants pour mettre en place des cotes. Si vous comptez miser sur vous-même avant chaque combat, faites vite, je ne veux aucun retard. Bien, en rang s'il vous prie.»






Arniel frappa des mains une nouvelle fois, pressant le pas à chacun de se mettre en ligne alors qu'il se retournait vers la porte qui s'ouvrait. Un petit homme venait y entrer, il avait l'air assez vieux d'après son visage ridé et ses cheveux gris, des pattes blanches sur les joues ainsi que de petites lunettes devant des yeux globuleux. D'après sa taille son nez pointu et son physique général, il était coutume de le surnommer Gobelin. L'homme était habillé d'une robe grise et d'un petit chapeau de la même couleur, dans la poche de sa robe, au niveau de son torse, se trouvait un petit encrier ainsi qu'une plume. Le grisonnant rejoignait Arniel à ses côtés, un carnet entre les mains, il s'agissait en fait de celui qui s'était occupé des inscriptions, chacun pouvait le reconnaître. Bleu venait alors hocher la tête tout en lançant son regard vers les participants et se retourner vers eux, les bras croisés, laissant faire le nouveau venu.

Aussitôt, l'homme de petite taille allait se placer en face des combattants, devant le premier de la rangé. Poussant de son doigt ses lunettes pour les monter haut sur son nez, il levait la tête vers le premier joueur, l'examinant du regard, puis tournait la tête vers les autres pour les jauger, ils étaient une dizaine. Alors que quelques rires et gloussement venait se faire entendre à la vue du physique du Gobelin. Effectivement, lorsqu'il était perché sur la chaise de son bureau, il avait été difficile de le mesurer à l’œil nu sur sa chaise, tandis que là, sa taille d'enfant pouvait être ridicule. Le vieil homme grimaçait, plein d'arrogance envers les combattants alors qu'il saisissait sa plume tout en ouvrant son carnet. Encore, il relevait les yeux vers le premier homme, l'examinant du regard, faisant un tour complet de lui, il marmonnait de façon inaudible à travers ses lèvres avant de gribouiller sur son carnet.

L'opération recommença alors pour chacune des personnes qui participaient aux combats, c'était toujours la même chose. Il regardait de haut en bas le combattant, puis tournait autour de lui, parfois plus d'une fois, et finalement, il inscrivait quelque chose sur son carnet et passait à la personne suivante. De l'extérieur, on aurait pu croire à une étrange cérémonie ou encore une vente d'esclave, ce qui était plus ou moins le cas, car certains donneraient peut-être leur vie au nom de l'argent. Lorsqu'il eut finit, il venait passer devant chacun de nouveau, s'arrêtant devant eux pour leur cote respectif.

—«Séraphin... un. [...] Chicane, six. [...] Kalheim deux. [...]»

La voix du Gobelin était situé entre celle d'une vieille femme et un grincement de porte, irritant les oreilles de chacun lorsqu'il ouvrait la bouche pour parler. Son travail finit, il s'écartait des combattants en leur faisant signe de s'écarter et se disperser comme s'il s'agissait d'un tas de moustiques. De nouveau aux côtés d'Arniel, il arrachait l'une des pages de son journal pour la tendre au jeune homme qui s'était amusé de la scène passée, la trouvant particulièrement comique. Alors que le vieillard venait ensuite repartir d'où il était venu, dans de petits pas maladroits. Tout de suite après, avant que le rang ne soit complètement dissout, Arniel reprit la parole.

—«Pour ceux qui ne sont pas au courant, la cote représente votre valeur. Plus elle est basse, plus vous êtes considéré comme favori. Pour une mise, le parieur gagnera le nombre de fois sa mise le nombre qui vous a été donné.
Si vous avez des questions, c'est maintenant, le premier combat risque de bientôt commencer.»


Finissant sa phrase dans un claquement de doigt, le regard tourné vers son partenaire discrètement, l'homme blond. Ce dernier venait alors aussitôt s'avancer dans le coin des combattants, tout droit vers l'un d'eux. L'homme était plus petit qu'Arniel, mais plus costaud, il avait le même charme physique, cependant, il lui manquait l'assurance de Bleu. Lui, était habillé de la même façon que certains gardes, une tenue de combat en cuir, une épée dans son fourreau. En s'avançant, sa cible se faisait de plus en plus logique, il s'agissait du vieillard, La Chicane. Le blond arrivant à son niveau, il lui afficha un léger sourire, assez chaleureux, avant de prendre tout de suite la parole.

Spoiler:

—«Bonsoir, La Chicane, c'est ça ? Je m'appelle Gildas. J'aimerais vous proposer un marché si ça vous intéresse, c'est histoire de gagner quelques pistoles, voire des écus.»


L'homme jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche, s'assurant que personne ne les écoutait, son ton prosaïque baissait alors qu'il reprenait la parole, parlant maintenant à voix basse.

«Comme vous avez une cote assez élevée, ce qui peut rapporter gros, j'aimerais vous proposer des gants spéciaux pour le combat, vous serez bien plus cinglants dans vos coups... Et de cette façon, vous pourrez miser sur vous-même, ça va vous rapporter gros !»

Gildas lui souriait tout en parlant, il tendait ses mains de façon discrète le long de son corps pour lui montrer les gants dont il parlait, ceux qu'il avait lui-même aux mains. Des gants de cuir assez banals au premier coup d’œil, pourtant, en y faisant attention, on pouvait remarquer une grosse barre de métal au niveau de phalanges. Dans un combat, il serait donc impossible de les percevoir, et ils seraient bien plus destructeurs qu'un coup de poing classique. L'homme se voulait rassurant, un sourire aux lèvres et les sourcils levés, interrogatifs.

La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] Separa11

De l'autre côté, le gobelin rejoignait l'entrepôt, poussant tous ceux sur son passage, il avait toujours une mine arrogante à l'égard de tout le monde ici. Le vieillard appuyait son carnet contre son torse, le protégeant tandis que de ses mains il se frayait un passage jusqu'à son bureau au milieu de la foule. Le binoclard se posait alors sur son siège, sur lequel se trouvait plusieurs couches de tissu pour le sur-élever à la bonne hauteur de la table. De nouveau, il ouvrait son carnet où il commençait à noter, levant les yeux de temps à autres d'un air légèrement paranoïaque. Finalement, levant les yeux, il repéra un regard posé sur lui, celui d'un jeune milicien assit du côté de la taverne. Son regard était plutôt insistant, voire même dérangeant pour le petit homme nerveux qu'il était.

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Dernière édition par Arniel Bleu le Mer 22 Fév 2017 - 1:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyMar 21 Fév 2017 - 18:37
Sam se tenait bien droite, regardant les hommes aller s'inscrire les uns après les autres, le visage toujours aussi inexpressif, quoi que la seule chose qui montrait qu'elle voulait aller se battre sont ses pupilles qui se dilatent et les tremblements de sa main. Serait-ce trop tard pour elle ? Non, elle voit le gobelin revenir et elle esquisserait presque un sourire en le voyant s'asseoir sur un siège qu'il doit rehausser avec du tissu. Elle hesite encore, fixant le gobelin pendant qu'elle pèse le pour et le contre, puis elle fini par se decider ne tenant plus. Elle rejoint le petit homme dans de grandes enjambées, s’arrêtant devant la table.

- Sam Castagnier, je veux me battre aussi...

Cote de 5 qu'il lui annonce avant de lui montrer l'annexe d'un geste de la main, c'est pas si mal que ça, ça aurait pu être franchement pire, elle aurait pu avoir la même cote que le petite vieux là bas, la chicane a ce qu'elle a compris. Tient il a l'air en grande discussion avec un homme, mais ca ne l'interesse pas, elle se contente de regarder autour d'elle, memorisant chaque visage. Elle pourrait aller se poser à coté des autres miliciens, mais au lieu de ça elle part se mettre contre un mur, croisant les bras en attendant le moment où elle devra se battre. Pas besoin de retirer ses armes, elle n'est pas de service donc elle ne les a meme pas emportées avec elle, pas plus qu'elle n'a son armure, juste une chemise en lin epaisse, son pantalon en cuir et ses bottes, qui habituellement cache des dagues
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyMer 22 Fév 2017 - 1:19
A part un vieillard puant, tous les participants avaient l'air étrangement familiers avec l'environnement qui les entourait et Revan se doutait que chacun de ses combats ne serait une mince affaire : une bonne nouvelle en perspective ; c'était ce qu'il recherchait, tout comme la foule de spectateurs qui s'était assemblée en ce lieu de débauche.

La femme aux cheveux noirs et l'homme rasé de près lui donnaient l'impression de les avoir déjà croisés, de près ou de loin, durant une patrouille ou durant le service ; bref, les miliciens étaient nombreux et il n'endossait ce titre que depuis peu. En ce jour, c'était l'action, l'adrénaline, le goût du fer dans la bouche, les poings endoloris à force de battre la chair et les os et les intenses efforts physiques qu'il recherchait.

Un dernier arrivant fit son apparition, attirant le regard du milicien au capuchon rouge par sa chevelure d'une clarté rare. Au niveau physique, il paraissait plus mince que la moyenne d'entre eux mais cela n'en faisait pas un adversaire à sous-estimer ; et il en était de même pour le vieil homme. Revan respirait profondément et calmement, se préparant mentalement à entrer dans l'arène.

L'option des combats à mort ne l'inspirait guère. Il avait suffisamment à faire avec les Fangeux et ne prévoyait en aucun cas de mourir ici, misérablement ; bien que l'inverse resterait un choix tout à fait compréhensible.

Jetant un oeil sur les dénommés "Phil" et "La Brute", il estima que ces derniers seraient exactement prompts à souhaiter une mise à mort en public. Revan ne donnait pas cher de leur peau, ou de la sienne, s'il venait à tomber contre eux.

*Une côte de deux ? Je dois être surestimé... Peu importe. Je suis juste là pour me battre !*
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyJeu 23 Fév 2017 - 23:38
Une cote de un, voilà qui pourrait s’avérer… Problématique. Séraphin n’aimait pas se retrouver en position de favori, cela attirerait beaucoup trop d’attention, de convoitises aussi, mais peut-être que ça rendrait les combats plus intéressants.

    Le gros, la brute, c’était lui qui symbolisait tout ce que le milicien haïssait. Un banni obèse au regard porcin et vide, le genre de sac à viande qui mérite de se faire attendrir sans ménagement. Avant même le début des combats Séraphin darda ce porc de regards assassins, peut-être que face à lui il consentirait à risquer sa vie, à effacer sa gueule d’ordure de la surface de la terre.

    Un instant obnubilé par ses pensées meurtrières, Séraphin jeta un regard autour de lui. Le vieux avait l’air aussi mauvais et coriace qu’il puait la mort, mais malgré sa cote de six il ne serait pas à prendre à la légère, trop de vice dans son regard et trop de cicatrices sur ses mains rendues aussi épaisses que du bois par toutes les dents qu’elles avaient fracassées.

    Revan et Sam étaient eux de vieilles connaissances contre lesquelles Séraphin n’avait rien et ne souhaitait pas se battre, néanmoin s’il le fallait…

    Tout semblait prêt, ça et là les combattants craquaient leurs phalanges, et leurs nuques. Certains moulinaient dans le vide, ridicules et peu économes de leur énergie, de parfaites petites démonstrations qui trahissaient leur égo démesuré et pointait ainsi ceux qui trop enclins où trop pressés ne verraient probablement pas le jour se lever.

    Le gnome malingre était parti tandis que Gueule d’Amour asticottait La Chicane à propos d’on ne sait quoi, certainement rien de bon cela dit.

    Un dernier regard au gros porc, une dernière promesse d’extermination...
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Otto La ChicaneArtisan
Otto La Chicane



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyLun 27 Fév 2017 - 20:02
Le bruit que faisait l’homme en bleu en frappant ses mains soutira une grimace au visage ridé du tanneur qui, malgré lui, tendit l’oreille pour écouter l’annonce. Des règles barbares autorisant toutes les bassesses et les mêlées : l’idéal pour exciter la foule et gonfler les profits. Un mot le fit tiquer et l’organisateur l’expliqua aussitôt : il était possible de démultiplier ses gains en acceptant de mener le combat jusqu’à la mort de l’adversaire. Otto se permit un haussement de sourcils accompagné d’un grognement dédaigneux. Si ça plaisait aux jeunes de s’entretuer pour un peu de monnaie, ces conneries n’étaient plus de son âge. Autour de lui les combattants s’agitaient et il ne parvenait pas à déterminer s’il s’agissait d’excitation ou d’appréhension.

D’un nouveau claquement de main, l’homme mit fin à l’exposition des règles, obligea toutes les personnes présentes à former une ligne et fit apparaître un vieillard hideux. Tout rattatiné, le visage encombré par un nez pointu et de gros yeux globuleux, Otto le reconnu immédiatement : il s’agissait du nabot qui avait enregistré son inscription. Il passait maintenant en revu les combattants qui pour la plupart se gaussaient en voyant son apparence grossière. Le tanneur, lui, éprouvait un dégoût certain envers ce vilain personnage qui lui retirait toute envie de rire. Il partageait la croyance commune de la correspondance entre le physique et le caractère de chacun, et pour être affublé d’une telle physionomie, le vieillard devait renfermer une quantité effroyable de vices. Une fois la valse de l’odieux personnage autour de chacun des gladiateurs terminée, que beaucoup aurait qualifié de dégradant, il annonça les cotes d’une voix horripilante.

Une cote de six… Le nabot ne donnait donc pas chère de sa vieille peau, malgré ses mains couturées de cicatrices et la réputation qu’il pensait trimballer. Otto n’était cependant pas offusqué de ce résultat ; de cette façon, même en tombant contre un adversaire expérimenté, ce dernier aurait une raison de plus pour sous estimer le tanneur. Et dans le monde du duel, se méprendre sur la valeur d’un combattant rime bien souvent avec défaite cuisante. Sans leur prêter attention, le vieil homme pouvait sentir le regard de ses compagnons d’arène qui associaient les noms au visage, confrontant les cotes officielles à leurs critères personnels. Le rase-motte repartit et l’organisateur reprit la parole pour expliquer la signification du chiffre qu’on venait de leur attribuer avant de se tourner son regard vers un blond en tenu martiale. Ce dernier se dirigea droit sur le tanneur, qui n’était pas certain de la fonction qu’il devait exercer. Brisant la glace d’un sourire qui se voulait chaleureux, il enchaîna :

" Bonsoir, La Chicane, c'est ça ? Je m'appelle Gildas. J'aimerais vous proposer un marché si ça vous intéresse, c'est histoire de gagner quelques pistoles, voire des écus. Comme vous avez une cote assez élevée, ce qui peut rapporter gros, j'aimerais vous proposer des gants spéciaux pour le combat, vous serez bien plus cinglants dans vos coups... Et de cette façon, vous pourrez miser sur vous-même, ça va vous rapporter gros !"

La deuxième partie avait été prononcée à une voix sensiblement plus basse. Après l’avoir affublé d’une cote risible, on lui proposait de truquer ses combats. Ceci expliquant cela, la situation était maintenant limpide dans l’esprit du tanneur. Mais malheureusement pour le dénommé Gildas, Otto n’était pas du genre à s’adonner à ce type de pratique. Inscrit sur un coup de tête pour défendre sa réputation et il était hors de question d’avoir recours à la moindre supercherie. Otto faisait mine de réfléchir à sa réponse lorsque d’un geste discret, son interlocuteur le laissa entrevoir les gants modifiés, les phalanges renforcées d’une mignonne barre de métal. Avec un jouet pareil, même un enfant de quatorze ans aurait été capable de décrocher la mâchoire du premier venu.

" J’dois r’fuser vot’ proposition, j’crains d’blesser mes p’tites mimines avec vot’ joujou. Avec l’âge, c’est qu’elle d’viennent délicates " répondit Otto, en présentant les battoirs qui lui faisaient office de main.

" Mais j’pense que l’monsieur là bas en aurait bin b’soin " ajouta-t-il, en désignant un autre combattant. Il avait prononcé ces mots en arborant un sourire entendu, les yeux plantés dans celui de son interlocuteur.
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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyMar 28 Fév 2017 - 4:56




La première règle de l'Arène...


Une fois que les cotes avaient été mises en place, que tous les joueurs avaient été reçus à l'intérieur et les règles énoncés, les combats pouvaient commencer. Non, finalement, tout le monde avait été retardé par l'arrivé d'un dernier combattant, un homme assez fin venait rejoindre l'assemblée qui apercevait alors le retardataire. Arniel haussait un sourcil à son arrivée, elle n'avait rien dit, l'homme regardait par la porte, cherchant à voir quelconques informations qu'il avait loupé. Personne n'avait rien dit, le mercenaire proche de la porte ne semblait pas en savoir plus, Arniel devait aller perdre encore plus de temps auprès des joueurs. Perdant tout le charme qu'il avait tenté de garder jusqu'ici, il souffla en roulant des yeux, tandis qu'il venait se diriger vers le dernier arrivé. Il avait toujours en main la feuille que le Gobelin lui avait donné, il s'agissait simplement de la liste des combattants avec leur cote. Rejoignant finalement le retardataire, il venait lui expliquer tout ce qu'il avait préalablement énoncé à chacun, les règles, la définition de leur cote. Il prit aussi le nom de la personne, sans l'ajouter à la liste, puisqu'il n'avait rien pour écrire, il se contenta de le garder mentalement en tête.

De son côté, Gildas était repartit bredouille, la proposition qu'il avait fait à La Chicane aussi alléchante soit-elle, avait été refusé. Regagnant ensuite les côtés d'Arniel, il venait discrètement lui annoncer que le vieil homme malodorant avait refusé l'affaire grâce à un simple signe de tête. De la même façon, d'un regard, ils communiquaient, Gildas traversait la pièce pour rejoindre l'autre côté hors des regards, tandis qu'Arniel revenait monopoliser l'attention de tous. Les combattants ne parlaient pas réellement entre eux, ils échangeaient pour la plupart des regards, parfois perdus pour les plus faibles physiquement et menaçants pour les plus imposants. C'est donc avec facilité qu'il revenait prendre l'attention de chacun, toussant contre son poing, les hommes et la femme présents se retournaient encore une fois. L'air affable de Bleu revenait s'afficher sur son visage une fois que les yeux étaient retournés vers lui.

—«Il s'agit du dernier préparatif avant le commencement des combats, nous allons décider des premières rencontres grâce à ce papier Arniel agita légèrement le papier qu'il avait en main qui décidera de l'avenir de votre soirée, ou de votre vie, pour certains.»

Une fois que tout le monde avait aperçu le papier dont il parlait, Arniel le redressait au niveau de son torse pour commencer à le déchirer en de petits morceaux. Chaque pièce de papier qu'il découpait était en fait un nom de combattant qu'il déposait dans l'une de ses poches, jusqu'à ce qu'il ne reste plus grand chose de la page. Lorsque tous les noms avaient été retirés de la feuille pour se retrouver dans sa poche, il redressa les yeux vers les participants dans un sourire naturel. Considérant une dernière fois l’assistance, sa main venait plonger dans sa poche pour tirer un morceau de papier et sa voix revenait briser le silence.

«Premier combat: David contre La Chicane. Deuxième combat : La Brute contre Juste. Troisième combat : Erik contre Phil. Quatrième combat : Séraphin contre Vernan. Cinquième combat : Sam contre Joseph. Sixième et dernier combat : Kalheim contre L'as.»

L'homme à la chemise bleu levait les yeux en prononçant ses derniers mots, il était plutôt curieux de voir les réactions qui allaient s'afficher sur le visage des combattants. Et ça ne manquait pas, la plupart cherchait des yeux leur premier adversaire pour de nouveau les jauger. Ceux qui étaient considérés comme les plus faibles tentaient de se rassurer, le domestique était contre un homme très jeune, qui pourrait même être un adolescent, il souffla, soulagé de commencer doucement. Tandis que le paysan, Vernan, était tombé contre l'un des deux avec la cote la plus élevé, son visage s'était décomposé à cette annonce alors qu'il venait commencer à crier à l'injustice.

—«Hé ! C'pas d'just j'suis tomb' cont' l'plus d'forto hey ! »

—«Je crois qu'il n'y a pas plus juste que le hasard, mais vois le bon côté des choses, si tu gagnes, tu remporteras bien plus.»

Vernan fit une grimace, visiblement pas satisfait de la réponse d'Arniel, il allait pourtant devoir s'en satisfaire. Quant au Bleu, lui, il se voulait rassurant, il aurait très bien lui proposer d'abandonner au début du combat, pourtant, il voulait qu'il ai une attitude de gagnant, de cette façon, les paris couleront bien plus que s'il avait l'abandon en tête. Le paysan rentrait alors dans les rangs en grognant et pestiférant que tout ça était un coup monté pour le faire perdre. Alors que la plupart des autres combattants s'étaient vu affichés un regard moqueur et un rictus aux lèvres à cette protestation.






De l'autre côté des murs, on pouvait entendre les hurlements de la foule présente dans l'entrepôt s'intensifier, les combats arrivaient, ça s'entendait et se sentait. L'adrénaline montait, les cœurs se mettaient à pomper bien plus rapidement, les mains commençaient à trembler sous la pression. En effet, c'était le moment, Arniel venait alors annoncer les noms des deux premiers combattants qui savaient déjà qu'ils allaient y passer depuis l'annonce des combats. Il s'agissait de La Chicane et David, un marin qui s'était arrêté au Goulot par habitude, la nouveauté de l'Arène l'avait attiré jusqu'ici. L'homme était plutôt grand et bien bâti, le nécessaire pour être marin au final, il était habillé de vêtements de cuir assez classiques mais n'avait rien aux mains. Une fois qu'Arniel avait de nouveau prononcé les noms des deux combattants, il leur fit signe de se diriger vers l'entrée de l'entrepôt où Arniel les suivait.
Au niveau de l'Arène, Bleu venait rejoindre l'estrade, là où il avait accueillit tout le monde à l'ouverture du bâtiment alors qu'un mercenaire avait prit le relais pour les guider de chaque côté de l'arène improvisée. Perché sur l'estrade de bois, l'attention venait rapidement être canalisée par Arniel grâce à sa taille, tout le monde pouvait le voir d'ici. Quelques discussions continuaient ici et là, mais la plupart s'étaient tournés vers lui pour l'écouter d'une voix forte et chantante, il venait alors prendre la parole.

—«Nous avons notre premier combat mes amis ! Pour commencer, vous verrez alors d'un côté de l'Arène, La Chicane ! L'homme pointa le côté où le vieillard se trouvait Qui affrontera David ! De nouveau il indiqua le combattant Leur cote respectif est de six et de trois ! Les paris sont lancés, dépêchez vous !»

Immédiatement tout le monde se mit à hurler et à se pousser les uns et les autres pour se diriger vers l'endroit où les paris étaient pris, au même lieu des inscriptions, gérés par le Gobelin qui était maintenant surchargé. Les deux mercenaires qui se trouvaient proche de la table avaient dégainés leur lame pour qu'un minimum de discipline soit instauré, et après quelques instants, une ligne était formé. Peu à peu, les hommes et femmes venaient déposer leurs paris, remplissant les quelques coffres, proche des mercenaires, gardés avec une très grande attention. Pour ce premier combat, malgré l'agitation, il n'y avait pas eu énormément de parieurs, peut-être par peur de la fraude, ou alors les combattants ne les intéressaient pas. Arniel était resté proche du Gobelin, estimant les gains qui pouvaient être fait, il était très facile de voir que la plupart votaient pour le marin, bien plus grand et ayant plus d'assurance. David était même venu miser lui-même sur son combat, évidemment, il misait pour lui, le contraire aurait été considéré comme tricherie, ce qui n'arriverait jamais, ô grand jamais ici.

Pendant que les paris étaient toujours en cours, un des mercenaires qui s'occupaient de la sécurité de l'arène venait voir le plus jeune des deux combattants. Comme Arniel l'avait expliqué, il serait demandé si les combattants proposeraient un combat à mort comme spectacle, ce qui, très rapidement avait été refusé par le marin. Même s'il avait misé sur lui, il était probablement plus sage d'être prudent, ou alors voulait-il simplement épargner le vieillard croulant.
Enfin, après quelques dernières minutes, les combattants avaient été poussés jusqu'à l'intérieur de l'Arène, comme des poules que l'on mettrait en cage. Et aussitôt que les deux joueurs étaient à la vue de tous entre les murs de l'arène, les hurlements venaient reprendre, plus fort, plus sauvagement. Les poings étaient levés, brandit comme des armes pour encourager leur favori, à l'intérieur de l'Arène, les cris encerclaient les hommes ce qui pouvait être déstabilisant et soumettre énormément de pression.
Une fois à l'intérieur, le combat était lancé, il n'y avait plus de règles, le meilleur, le plus fourbe, le plus fort l'emportait sur l'autre jusqu'à l'inconscience ou l'abandon. David s'avançait alors vers La Chicane, les poings relevés au niveau de son propre visage, il se mettait en garde. Ses yeux avaient du mal à se concentrer sur son adversaire, les hurlements étaient visiblement bien trop oppressant pour lui, pourtant, il continuait d'avancer, prêt à attaquer.

—«ALLER L'VIEUX DEFONCE-LE !»

—«QU'ESS' T'ATTEND ECRASE L'ANCÊTRE !»

—«BATTEZ-VOUS ! OUAIS !»


Ici était réunis les plus simples, les plus bas des instincts des hommes, la sauvagerie à l'état pur, des animaux, c'était de la façon la plus simple qu'Arniel pouvait les décrire. Mais des animaux avec des bourses pleines d'écus, c'est ça qui était le plus intéressant après tout, près du Gobelin, il tournait la tête pour observer le combat d'un œil. Le sourire aux lèvres, un sourire bien sincère cette fois, vu la rage que mettait les spectateurs pour ce premier combat, il savait que cette soirée allait être bien lucrative pour lui.

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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyMar 7 Mar 2017 - 22:36
“Premier combat: David contre La Chicane. Deuxième combat : La Brute contre Juste. Troisième combat : Erik contre Phil. Quatrième combat : Séraphin contre Vernan. Cinquième combat : Sam contre Joseph. Sixième et dernier combat : Kalheim contre L'as.”

    Après tout comme le disait justement Bleu, le hasard est peut-être ce qu’il y a de plus juste. Tout est-il que Séraphin n’était pas ravi de son adversaire, un petit paysan sans histoire et visiblement faible et chétif. Au moins ça ne risquait pas de compliquer les choses, il serait toujours frais au moment d’affronter le gros banni. Gros porc qui paradait dans son coin, s’amusant de la terreur qu’il inspirait autour de lui. “Attends juste un peu sac à viande…”

    Séraphin ignora les protestations de son opposant, celui-ci s’offusquait des choix faits pour lui. Tant pis, il ramasserait comme les autres, salement.

    C’était au vieux qui pue d’entrer en lice, sous les vivats des uns et les huées des autres. Le milicien vint se placer autour de l’arène. Les hurlements de la foule gagnaient en intensité à mesure que les combattants s’approchaient du ring. Il ne pariait pas mais espérait secrètement que le vieux rabatte son caquet au marin qui gesticulait au son des acclamations qui lui étaient lancées.

    La soirée s’annonçait bonne, très bonne même. L’organisation semblait sans failles et la promesse de sang et d’or éveillait les plus bas instincts des hommes réunis autour des deux combattants qui se jaugeaient du regard en attendant qu’on les pousse dans les bras l’un de l’autre, peut-être même jusqu’à leur propre mort.
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Otto La ChicaneArtisan
Otto La Chicane



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyMar 7 Mar 2017 - 23:57
La tension dans la pièce monta d’un cran lorsque l’homme en bleu reprit la parole : comme le monde s’y attendait, il s’agissait de l’annonce des matches.

«Premier combat: David contre La Chicane. »

À l’entente de son surnom, Otto cessa de prêter aux paroles de l’homme et se mit à la recherche de son adversaire. Contrairement à ses camarades, il n’avait pas cherché à lier visages et noms lors de l’annonce des cotes et se contentait donc maintenant de croiser le regard appuyé d’un autre combattant. Les deux favoris, un énorme sac de viande et un homme svelte ne lui prêtaient aucune attention, ce qui le rassura, et alors qu’un homme crasseux prenait la parole pour se plaindre de l’adversaire qui venait de lui être attribué, il sentit le regard intense fixer son attention. Il provenait d’un homme robuste à la peau foncé, les bras croisé sur un torse musclé. Son visage n’affichait aucun amusement et le tanneur sentit que son adversaire prenait le combat à venir au sérieux. Dommage, il n’allait pas être possible de jouer sur son âge et se donner à fond dès le début…

Le vacarme assourdissant de la foule dans le hangar ramena le vieillard, qui tourna la tête juste à temps pour voir l’invitation de l’organisateur à s’avancer dans l’arène. Retourner dans cette pièce, en marchant à côté du marin sous les acclamations agressives du public, ça donnait une toute autre impression de l’endroit. Otto ne trouvait pas les mots à mettre sur ce qu’il ressentait : certes il avait une existence de bagarre dans le dos mais les paris et la structure dédiée ajoutaient quelque chose d’indescriptible. En montant sur l’estrade, l’homme focalisa toute l’attention et la prêta à chacun des combattants en les présentant avant de la projeter vers le Gobelin, qui attendait les paris à moitié caché derrière son bureau :

« Leur cote respectif est de six et de trois ! Les paris sont lancés, dépêchez vous !»

La foule lui répondit par un rugissement sauvage et un mouvement pour le moins impressionnant : ça se poussait, se tirait pour aller miser quelques sous sur les deux hommes qui se faisaient face. Otto était incapable d’estimer les sommes misent en jeux mais il remarqua avec surprise que son opposant s’était lui aussi rendu à l’estrade. Un mercenaire s’approcha du marin, qui sembla secouer la tête négativement d’après les yeux vieux mais encore aiguisés du tanneur. Comme le militaire ne vint pas le voir, Otto en conclut que son adversaire avait refusé la proposition, rassuré de constater qu’il ne combattait pas une bête sanguinaire.

Quelques minutes plus tard, il se retrouvait dans l’arène à proprement parler, entouré par une masse d’humains primitifs dont les hurlements se pressaient contre la conscience des combattants, comme pour les retourner à une condition animale. Le claquement de la barrière qu’ils avaient franchis déclara le début du combat, et sans perdre de temps le marin s’avança vers Otto avec une garde rudimentaire mais efficace. Malgré les cris oppressants du public, Otto réfléchissait à toute allure : tenter de porter le premier coup qui lui donnerait un avantage non négligeable ou attendre que son adversaire s’avance et miser sur une riposte bien sentie ?
Se fiant à son instinct, le tanneur fit un pas et lança son poing en direction du visage de son adversaire. En se penchant, le marin évita cette attaque avec une facilité déconcertante et en profita pour asséner un vilain coup dans l’estomac du vieillard encore légèrement en déséquilibre.
Sans prendre le temps de se repositionner, Otto relança une offensive à l’attention du visage qui affichait un sourire rassuré. Et à raison : l’attaque ne fit que frôler l’oreille du gaillard, qui balança un coup puissant à l’attention du visage d’Otto. Le poisson avait mordu à l’hameçon : d’un rictus satisfait, le vieillard para le coup et ébranla le ventre du marin.
Profitant de l’avantage qu’il venait de prendre, le tanneur visa la tempe de l’homme qui s’était légèrement penché. Sans doute encore surpris par le coup qu’il venait de recevoir, ce dernier n’eut pas le temps de placer ses avant-bras sur la trajectoire et encaissa de plein fouet. L’arcade du bonhomme manifesta son mécontentement d’un craquement sinistre et d’une jolie gerbe de sang. Une stratégie classique : en coulant, le liquide encombrait la vision et multipliait les ouvertures. Comme pour illustrer la théorie, David tenta d’atteindre le tanneur, qui se décala sur le côté pour éviter sans difficultés.
Alors qu’il jaugeait la garde de son adversaire, la Chicane ne vit pas le pied de chaise qui avait pris son envol de l’extérieur de l’arène pour atterrir au milieu de l’arène. Malgré la force qu’Otto avait mise dans sa droite, le marin était parvenu à dévier le coup. Tout de même secoué par l’impact, il fit quelques pas en arrière. C’est à ce moment que le tanneur réalisa que l’ambiance dans le public avait changée ; les hurlements avaient été remplacés par des remarques cinglantes :

« HE ! T’FAIS BATTRE PAR L’VIEUX CROUTON ! »

«MARIN D’PACQUOTILLES ! »

« Y’S FAIT EFFLEURE ET L’VOILA QUI S’FFRONDE ! »


Reportant son attention vers le gaillard qui lui faisait face, la partie gauche du visage dégoulinante de sang, Otto lut dans sa posture que les moqueries avaient entamé son moral. Il sentait que son adversaire aurait encore pu encaisser quelques coups mais il n’en avait plus la détermination. Levant la main d’un geste sans équivoque, ce dernier déclara forfait sous les huées de la foule, qui semblait avoir oublié la présence d’un vainqueur dans l’arène.
Sans attendre que l’homme sur l’estrade confirme l’issue du match, la Chicane s’avança vers le marin et lui tendit la main qui le malmenait quelques instants plus tôt. D’une voix qui se voulait compatissante, il lui confia :

" T’es bin battu, ils sav’ pas c’que c’est d’êt’ en bas "
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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptySam 11 Mar 2017 - 3:00




La première règle de l'Arène...


Le combat entre le marin et le vieillard avait plutôt mal commencé pour La Chicane, mais finalement, à la grande surprise du public, tout s'enchaîna très vite et le plus jeune finit au sol. La plupart des spectateurs riaient de la défaite du favori du combat, en tout cas, ceux qui n'avaient pas pariés. Car ceux qui avaient misés gros sur un combat qui semblait venait de tout perdre, tandis que les quelques parieurs chanceux remportaient un bon pactole. Alors que la fin du combat sonnait, le marin se redressait aidé par le vieillard qui lui avait collé une bonne raclée et tous les deux quittaient l'Arène pour rejoindre l'annexe. La pied de chaise fut retiré avant même l'annoncement du prochain combat. Pour ce premier combat, ils avaient déjà laissés plusieurs traces de sang au sol qui commençaient à teindre la paille et le bois d'un rouge sombre. Et bientôt l'odeur du sang viendrait prendre tous les spectateurs et les combattants à la gorge.

Combat David contre La Chicane:

Arniel lui, n'avait pas bougé d'un pouce depuis le début, tout proche du Gobelin, et plus particulièrement de la caisse, il s'assurait que le combat se déroulait bien et que la caisse était en sécurité. Tout particulièrement avec autant de parieurs mécontents, tout pourrait très vite dégénérer. Mais aussitôt le premier combat terminé, il était temps de passer au second, et sans attendre, Bleu remontait sur son estrade tout en frappant violemment des mains, un sourire aux lèvres. Une fois perché et écouté de tous, il tendit la main en direction de l'annexe tout en s'exclamant.

—«Accueillez pour ce second combat, La Brute, l'un des favoris, un combattant de premier choix, et son adversaire, Juste ! La seule femme de ce tournoi, attention aux surprises encore une fois ! La cote de La Brute est d'un, tandis que celle de Juste est de deux ! Les paris sont de nouveaux ouverts, hop !»

Alors qu'Arniel ouvrait de nouveaux les caisses aux parieurs, l'engouement était bien moins fort cette fois-ci, en effet, la victoire de La Chicane sur David rendait les joueurs très prudents. La plupart d'entre eux discutaient avant de parier, échangeant leurs avis sur le combat qui allait suivre tandis que quelques uns pariaient déjà. Les discussions sur le match faisaient rage alors qu'au même moment, les deux combattants entraient. En premier La Brute, un homme dépassant presque tout le monde d'au moins une tête tout en faisant le gabarit de deux à trois hommes en épaisseur. Il était torse nu et laissait bien en vue sa marque de bannissement, tout comme son ventre épais qui débordait franchement de ses braies. Ses coups seraient sans aucun doute dévastateurs si elle venait à en prendre ne serait-ce qu'un seul. Mais derrière lui venait Juste, elle se tenait droite et son regard défieur venait chasser toutes les remarques qui étaient faites sur son sexe. Évidemment, voir une femme ici c'était plutôt rare, mais cela avait son avantage, comparé au banni, elle était fine, plus agile, elle pourrait éviter ses coups lents.

L'homme et la femme traversant la foule faisait alors part du rituel que passait chacun des combattants ici, le jugement de tous les spectateurs, et surtout celui des parieurs. Un simple couloir leur avait été laissé pour qu'il puisse passer, celui-ci se refermait de suite derrière eux, comme de l'eau remplissant un creux. Voir les combattants avant le combat permettait aux parieurs de juger sur le physique des joueurs, ceux qui venaient à parier pour Juste miseraient sur sa souplesse, tandis que ceux qui voteraient pour La Brute miseraient seulement sur sa force.
Après qu'ils aient été passés au crible par les spectateurs, les deux guerriers entraient dans l'Arène, chacun dans leur coin, tandis que les derniers parieurs venaient déposer leur argent au Gobelin. Comme la première fois, la mise à mort avait été proposé à La Brute ainsi que Juste, le premier accepta ce qui vint sans plus tarder animer le public, alors que la milicienne refusa, calmant les échauffements au sein des spectateurs.

Dans son coin, La Brute observait la femme de son regard de crapaud, souriant et rigolant, comme s'il allait dévorer un bon jambon, le gros s'avança, sans attendre le départ du combat. La femme, elle, avait le regard détourné vers Arniel qui, les mains levés lançait enfin le début du combat. Le banni bien avancé déjà, surprit la milicienne en lui fonçant dessus comme un bœuf chargeant sa cible. La femme prit alors son coup en plein visage alors qu'elle s'écroulait au sol dans un gémissement de douleur violent. Du sang plein le nez, elle se redressa pour rouler sur le côté et ne pas se prendre plus de coups.
Mais le gros ne semblait pas vouloir lui laisser de répit et la chargea de nouveau, abaissant son poing sur elle, Juste para de juste en utilisant ses avants-bras. La femme profita alors de l'attaque du bedonnant pour lui asséner un coup de pied bien placé entre les jambes, le faisant aussitôt reculer en hurlant.

La femme cherchant à profiter de cet avantage et de continuer sur sa lancée, elle s'élança vers lui pour le frapper au visage d'un nouveau coup de pied. Cette fois-ci, il réagit assez vite, et de ses mains épaisses il saisit la jambe de la femme pour l'écraser au sol, la faisant perdre connaissance quelques secondes. Sans plus attendre, il venait lui écraser le visage d'un violent coup de coude en tombant sur elle, brisant son nez dans son geste, écoulant alors plus de sang au sol.
Tous les deux au sol, la femme tenta de le frapper en utilisant son poing, mais le banni para, et ne ressentit rien d'autre qu'une piqûre de moustique, il rit alors à pleine bouche.

La femme s'écarta de lui afin de reprendre son souffle, le mastoc prit ensuite un long instant à se relever. La femme en profita alors pour courir jusqu'à lui, prenant son élan elle glissa sur le sol pour faucher son adversaire, ses jambes se firent taclés. Décollant alors légèrement du sol, il chuta encore une fois, et de tout son poids, il écrasa la femme de son corps obèse, qui hurlait sous la graisse. De nouveau, les deux combattants venaient se relever, tandis que quelques spectateurs trouvaient la scène ridicule, ils jetèrent plusieurs pierres, petites et grosses sur le gros lard.

—«ALLEZ GROS PORC C'Q'UNE DONZELLE !»

La femme était très mal en poing, son visage était presque méconnaissable comparé à son entrée dans l'Arène, elle se devait essayer de profiter des jets de pierre pour frapper, ce qu'elle fit. Si elle voulait remporter le combat, elle devait utiliser ce qui venait à elle, profitant alors que l'homme utilisait sa garde pour ne pas que les cailloux lui fasse mal, elle le frappa aux genoux, tentant de le lui briser. Il fit quelques pas en arrière en gémissant de douleur tandis que les pierres continuaient de s'abattre sur lui, Juste tentait ensuite d'attraper l'une des pierres dans une glissade. Mais cette fois-ci, La Brute ignorait les pierres qui frappaient son corps et lança son poing sur la femme qui attrapait son arme. Le coup fut si violent qu'elle fut emporté en arrière dans une giclée de sang, la laissant au tapis.

Le combat était terminé, l'un des mercenaires entrait sur le terrain, armé de son épée afin d'empêcher l'homme aux yeux globuleux de finir son travail. Et une fois la victoire confirmé, le public hurlait de nouveau de joie, la plupart avait vu juste pour ce combat. Un second mercenaire entrait sur le combat, et à deux, ils allaient porter la milicienne qui s'était bien défendue malgré tout, la déplaçant jusqu'à l'annexe, où elle pourrait être soignée. Après les deux soldats, deux hommes habillés de guenilles et pieds nus entraient dans l'Arène pour nettoyer tout ce qui avait été lancé.

Combat La Brute contre Juste:

Dans sa "loge", Arniel pouvait voir les combats mieux que personne, il n'en était pas particulièrement friand, mais tant qu'il n'y participait pas et qu'il gagnait quelque chose, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Les sous qui remplissaient les coffres à ses pieds étaient bien une preuve de la réussite de son idée plus que brillante, sans doute il recommencerait, se disait-il déjà. Haussant les épaules dans un sourire franc cette fois, il jeta un dernier regard plein d'affection à ses recettes afin de rejoindre l'estrade en bois, là où il allait annoncer le troisième combat, un combat bien plus serré cette fois.

—«Je ne vais pas vous faire patienter mes amis, car voici sans plus attendre, les deux prochains combattants, Erik ayant une cote de deux ! Et Phil qui est bien connu de certains ici, avec une cote de deux lui aussi ! D'après vous, qui remportera ce combat ? Faites vos paris maintenant !»

Avec toujours autant de passion et de fougue, Arniel animait les interludes entre chaque combat, présentant de sa voix chantante les nouveaux combattants. Et de nouveau, le même rituel se faisait, chaque parieur inspectait les combattants qui entraient dans l'entrepôt comme s'ils étaient du bétail, avant d'être lancé dans l'Arène. Les deux hommes faisaient la même taille, ils avaient tous les deux la même carrure, pourtant Phil semblait bien plus confiant que l'autre. A peine arrivé à l'intérieur de l'arène, il faisait déjà en sorte que la foule l'apprécie, faisant le beau auprès de tous, tandis qu'Erik, à l'autre bout se concentrait bien plus sur l'enjeu du combat. L'ambiance qu'instaurait Phil n'était pas plus mal après tout, plus les spectateurs l'aimaient, plus ils iraient parier sur lui, ce qui ne manqua pas. Une petite foule s'était installé devant le Gobelin qui grognait à chaque fois que quelqu'un venait trop proche du bureau pour déposer son argent. Beaucoup aurait apprécié un métier aussi calme et aussi bien payé, pourtant, lui semblait être énervé de tout, au point de se demander pourquoi il était encore à travailler.



Mais peu importe, l'attention de tout le monde était rapidement installé sur l'Arène, là où tous les spectateurs étaient regroupés pour hurler sur celui sur lequel ils avaient misés. Et à peine Arniel avait lancé le début du combat que Phil s'envolait à travers l'Arène pour frapper Erik de tout l'élan qu'il avait prit. Le chasseur, surprit par la vitesse de l'homme n'eut même pas le temps de parer le coup, il tenta de répliquer, en vain, l'homme semblait trop rapide pour lui. Phil retenta son attaque, mais Erik n'était pas dupe cette fois et l'esquiva.
La scène suivante en devint d'un comique incroyable, les deux gugusses frappèrent chacun leur tour dans les airs, ratant leur cible, une, deux, trois puis quatre fois. Les rires commençaient à éclater autour d'eux, se moquant du combat, tout cela ressemblait à des bouffonneries, et les exclamations des spectateurs ne faisaient que déstabiliser les combattants un peu plus. Jusqu'à ce qu'une voix vienne briser les rires du public.

—«J'VAIS T'MONTRER C'MENT QU'C'EST QU'ON S'BATTE !»

Surgit alors l'un des spectateur par dessus l'une des barrières, un homme d'un âge avancé, assez petit, mais toujours plus grand que le Gobelin. Il avait une large barbe rousse ainsi que des traits sévères, le visage renfrogné de colère et la barbe complètement enduite d'alcool alors qu'il avait encore sa choppe à la main. Il abandonna son pichet pour filer étonnamment vite jusqu'à Phil pour lui coller un coup mémorable. L'homme semblait complètement ivre, mais malgré cela, il était toujours debout, et l'alcool semblait même renforcer chacun de ses coups même s'il luttait un peu pour ne pas tomber à la renverse. Les yeux de l'homme remuaient même dans tous les sens, comme s'il s'adressait à trois personnes en même temps.

Erik, à côté de Phil, n'avait visiblement pas du tout apprécié qu'on lui vole son adversaire, et sans que le soulard ne le voit, il lui frappa la nuque dans coup de coude. Mais même malgré ce coup qui aurait mit à mal beaucoup d'homme, le nouveau combattant était bâtit comme un roc et avait à peine bougé. Il se contenta de balbutiements avant de s'en reprendre à Phil qu'il semblait viser avec beaucoup de férocité.
De l'autre côté, Arniel avait fait signe aux gardes de ne pas bouger, en effet, depuis l'arrivée du spectateur, les autres semblaient s'être enflammés, un combat en un contre deux promettait d'être incroyable.

Se suivirent alors plusieurs échanges de coups où le nouveau combattant ne frappait que Phil, tandis que les deux se mettaient en ligue contre lui. Mais l'homme semblait bien trop solide et trop fort pour eux, et après seulement de nouveaux coups bien placés, Phil tomba au tapis, inconscient. L'énergie de l'homme était incroyable, il frappait aussi bien qu'il résistait au coups, et après n'avoir reçu qu'un coup, Erik abandonna aussitôt, il avait peur de finir dans le même état que Phil et voyait bien qu'il frappait dans un mur. Le nouveau venu était alors déclaré vainqueur, et l'enflamment de l'entrepôt venait doucement se transformer en interrogation. Et oui, aucun des deux n'avaient emportés la victoire, les paris étaient-ils perdus ? Arniel vint alors rejoindre l'estrade aussitôt qu'il vit que l'incompréhension avait gagner le visage des spectateurs présents.

—«Quel retournement de situation... incroyable ! Je sais bien que vous vous demandez ce qui adviendra de vos mises, mais ne vous inquiétez pas. Vous pouvez reprendre vos mises sans délai, ou alors elles seront aussitôt transmises sur notre nouveau combattant pour son prochain combat ! Évitez seulement de recommencez je vous prie, ça ne sera acceptez qu'une fois. Mais accueillons notre nouveau combattant...» Arniel tendit la main vers l'homme à la barbe au milieu de l'Arène.

—«UH ?! AH ! PÉPÉ JO' !»

Lorsque les présentations du nouveau joueur avaient été faite, trois mercenaires venaient entrer dans l'arène, deux venaient saisir celui qui inconscient au sol, Phil. Et le dernier accompagnait Jo' jusqu'à l'annexe, où il pourrait voir les autres combattants et qu'il soit découvert par les autres. Visiblement, l'Arène dirigé par Arniel était quelque chose de très particulier, tout semblait être autorisé tant que cela pourrait permettre d'amasser plus d'argent. Et l'entrée de l'homme n'en ferait débourser que plus, c'était sûr.
Mais Arniel ne voulait pas plus attendre que cela, la nuit était courte et les combats devaient s'enchaîner, sinon, ils en seraient toujours là au jour levé, et ce n'est pas ce qu'il voulait. Toujours debout sur l'estrade, il reprit sa réplique afin d'aussitôt, annoncer les prochains combattant à l'intérieur de l'entrepôt.

Combat Erik contre Phil contre Spectateur Ivre:

«Après ce numéro, nous pouvons nous attendre à encore beaucoup de choses ce soir ! Faites entrer les deux prochains combattants. Vernan, avec une cote de cinq, et l'un des favoris, Séraphin, une cote d'un ! Tout peut arriver cette nuit !»

Et la voix de Bleu, traversant l'entrepôt de toute part, venait informer le mercenaire à l'intérieur de l'annexe de faire sortir Séraphin ainsi que le paysan. Et peu après, les deux hommes venaient rejoindre la foule de spectateurs qui les examinaient. Le paysan semblait plutôt effrayé, les hurlements dans l'entrepôt le faisait sursauter, et son regard était posé sur le sol, trop lâche pour croiser le regard de quelqu'un d'autre. Comme tous les autres, ils venaient être poussés à l'intérieur des murs de l'Arène, comme s'ils y avaient été forcés alors que ça n'était pas du tout le cas. On pourrait croire que c'était tout simplement pour les énerver un peu avant le combat, les exciter afin d'avoir un bon spectacle.
Après l'arrivée inattendue de Jo' à l'intérieur de l'Arène, deux mercenaires avaient été postés autour des barrières pour assurer que ça ne reproduise plus. Leur présence était surtout là pour empêcher que cela arrive de nouveau, il ne comptait pas s'en prendre à ceux qui lui jetaient de l'argent. Si ça arrivait de nouveau, il laisserait probablement la chose arriver, après tout, c'était plutôt amusant à voir. Arniel, sur l'estrade, les bras levés, frappa des mains afin d'informer aux combattants que le match pouvait commencer.

Pépé Jo':

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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume]   La première règle de l'Arène... [Otto La Chicane|Sam Castagnier|Revan Leowing|Seraphin Chantebrume] EmptyDim 12 Mar 2017 - 16:07
Le dernier combat avait été des plus mémorables, Pépé Jo seul et rond comme une queue de pelle avait réussi à se défaire de deux combattants sous les hurlements de la foule qui ne manquait pas de saluer la prouesse. Si son intrusion n’était pas à priori prévue ni autorisée elle avait eu le mérite de rendre les spectateurs hystériques et d’enflammer les paris.

    “Après ce numéro, nous pouvons nous attendre à encore beaucoup de choses ce soir ! Faites entrer les deux prochains combattants. Vernan, avec une cote de cinq, et l'un des favoris, Séraphin, une cote d'un ! Tout peut arriver cette nuit !”

    Mais ce qui avait marqué Séraphin c’était le combat de La Brute, quelle bête, quelle puissance! À côté de ça le paysan qui tremblait en regardant ses pieds faisait pâle figure, mais il lui permettrait au moins de gravir les échelons sans prendre trop de risques. C’était désormais à leur tour, à la question de savoir s’ils acceptaient la mise à mort Vernan répondit non presque en criant, les yeux écarquillés d’horreur.

    On les reluquait comme on examine du bétail ou une prostituée qu’on s’apprête à consommer. Cela aurait pu être humiliant si tous les regards n’étaient pas braqués sur le paysan qui essuyait désormais une pluie d’injures et de quolibets de la part de la foule rendue acerbe par son évidente couardise.

    “C’jour là ta mère aurait mieux fait d’avaler!”

    Celle là fit hurler de rire une bonne partie de l’assistance et les injures reprirent de plus belle. Vernant lui regardait toujours ses pieds tandis qu’on les poussait vers l’arène, l’un stoïque, l’autre liquide. S’il se laissait bouffer par son stress avant même le coup d’envoi le combat risquait de ne pas faire long feu. Au moins il s’en sortirait vivant.

    Le combat commença au signal de Bleu, Séraphin n’avait pas pris la peine d’observer les parieurs, il s’en foutait éperdument et n’était là que pour se battre. Un coup d’oeil à Vernan qui semblait s’être résigné à combattre malgré tout. Emporté par sa fougue le milicien manqua le premier coup qu’il destinait aux dents du paysan. Des hurlements déçus s’élevèrent de la foule. La poussée d’adrénaline qu’il venait de prendre l’avait réveillé et Séraphin eut juste le temps de parer son poing. Sans attendre il recula pivota sur lui-même et tenta de lui décocher une magnifique droite des familles, avant de se rater encore une fois.

    Il était déjà pris par le frisson du combat mais ses deux échecs successifs eurent pour effet d’attiser sa hargne, une colère sourde et incontrôlable s’emparait de lui. Très bien, à partir de maintenant plus de cadeaux ni de défenses inutiles, à cet instant là Séraphin ne vivait que pour frapper, chaque battement de son coeur et chaque respiration au service de sa fureur. Plus rien d’autre ne comptait. Le poing du paysan frôla son visage comme dans un rêve, au ralenti, les bruits de l'entrepôt et de l’arène sourds et distants. Emporté par son élan Vernan était venu se placer juste devant lui, il eut juste à reculer d’un pas pour le cueillir en pleine tempe d’un coup formidable qui l’envoya rouler sur le sol, sonné.

    Comme si les spectateurs trouvaient le combat trop long, des morceaux de bouteilles commencèrent à tomber dans la paille de l’arène, suivis d’un morceau de bois orné de clous. Séraphin ne prêtait aucune attention à ces pourceaux qui s'époumonaient comme des souris. Il avait vu l’homme qui avait lancé le morceau de bois mais n’avait pas besoin de ces babioles pour gagner, de ces excuses de lâche, ses poings suffisaient amplement, ils avaient toujours suffit.

    Vernant s’était relevé, un peu hagard. S’il vit arriver le poing du milicien sa parade était fébrile et imprécise, il cligna des yeux au dernier moment, juste pour sentir son nez craquer et le sang couler sur son visage. Il recula de quelques pas, étonné et l’air ailleurs, avant qu’une ombre ne traverse son regard.

    “Je….J’abandonne…”

    Ça aura été rapide, Séraphin s’était attendu à encaisser tout de même quelques coups. Le paysan quitta l’arène sous les huées et une nouvelle fois les injures de l’assistance. Séraphin lui avait ramassé le morceau de bois qu’on leur avait envoyé pendant le combat et cherchait son propriétaire du regard. Quand il repéra l’homme qui le regardait partagé entre amusement et appréhension, il lui jeta de toutes ses forces le bâton au visage.

    “La prochaine fois que tu m’insulte de cette manière, je viendrai moi-même te chercher pour te traîner par terre. Compris?”

    Et il quitta l’arène.
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