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 Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]

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MessageSujet: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyMar 17 Jan 2017 - 21:34
C'est sous une pluie battante que la silhouette se mouvait habilement, entre deux individus, puis trois, puis tout une foule. Emmitouflée dans une large pèlerine à capuche, Amy lançait de temps à autre une œillade incertaine derrière son épaule - l'averse rejetait des smogs d'air iodée ici et là, et il était difficile d'y voir. En somme, un paradis pour les vides-goussets.

Mais elle était coutumière de la ville ; cela se voyait. Son pas était sûr, aguerri, peut-être même un rien prétentieux. Il chaloupait, tel celui d'un duelliste qui inviterait quiconque à oser le défier sur son terrain. Mais le duelliste, cette fois-ci, avait un marteau de guerre sur l'épaule, en guise d'ultime dissuasion pour ceux qui voudraient s'en prendre à lui.

Elle bouscule de parfaits inconnus ; elle entend des jurons mais se retourne seulement pour vérifier, sporadiquement, la présence d'un fouineur qui n'existe pas.

Son pied botté s'enfonce dans une marre de boue ; elle maudit ce temps, à mesure que le talon court imprime sa marque sur l'eau croupie. Elle l'essuie sur un trottoir puis reprend sa route ; ses narines s'ouvrent comme des petites écoutilles, humant cette odeur d'iode, de roche mouillée. Les fragrances d'une nature à nu, malgré la légère purulence qui survole les lieux. Celle d'innombrables corps pendus. Hauts et courts, se prit-elle à piper dans sa tête, un sourire dansant sur ses lèvres brunes.

Puis, elle arrive à destination. Son nouveau coutilier a été clair sur le nom de l'auberge : Fleur de Malt. Ses doigts pianotent machinalement sur le pommeau de son arme. Fleur de Malt... se répète-t-elle incessamment, relevant sa vigilance. Fleur de Malt... Hm... Fleur de Malt... Une odeur de... parfum bon marché. C'est ce que ça m'évoque. Ou de détergeant pour latrines ; dans tous les cas, ça pique.

À défaut d'y voir clair, la milicienne se fiait à son second sens le plus précieux : l'odorat. En bonne appréciatrice de nourriture qu'elle était, son acuité olfactive avait fini par se sur-développer. Du moins, c'est ce qu'elle croyait ; en vérité, elle attribuait chaque lieu, chaque personne et chaque objet à une odeur. Ni plus, ni moins. Un atout parfaitement inutile, mais qui l'amusait.

Elle rentre, sa stature se dérobant entre les tissus de sa longue cape. La chaleur d'un âtre garni, l'odeur - bien réelle cette fois-ci - d'un mets fumant, une stéréo de brouhahas légers mais omniprésents... « Fleur de Malt » n'avait décidément de coquet que son prénom ; tout lui paraissait foutrement rustique.

Elle ne perd pas de temps ; elle sait qui elle cherche.

« Xandra. », souffle-t-elle à mi-voix.


Dernière édition par Amy l'Effrontée le Ven 27 Jan 2017 - 23:13, édité 4 fois
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyMer 18 Jan 2017 - 11:17
Les longs fils d’eau transparents terminaient leurs courses en se fracassant avec force contre les vitres, comme s’ils cherchaient à attirer l’attention des hommes et des femmes réunis dans la taverne, mais aucun d’entre eux n’entendaient la pluie violente pour la simple et bonne raison qu’ils braillaient trop pour ça. Ils étaient bien, ils venaient tous et toutes à la même heure chaque semaine pour s’oublier dans l’alcool et le jeu et la nouvelle vedette c’était la rouquine. La rumeur s'était répandue comme une traînée de poudre, au rythme de sa popularité croissante, qu’en fait c’était une milicienne. On s’en doutait un peu mais ça répondait à cette demi question du pourquoi elle ne portait des pantalons, pourquoi elle n’avait pas de mari ni de gosses à torcher à cette heure là. Une femme qui ne porte pas de robe et qui jure comme un charretier, ça ne vaut pas grand chose, ils étaient tous d’accord là dessus, mais elle jouait terriblement bien, pis c’était la protégée du vieux Albert, alors en vrai, même si on le lui montrait un peu maladroitement on l’aimait bien ici.

Les Fleurs de Malt c’était pas la taverne de luxe mais c’était pas un bouge non plus, la plupart des gens qui venaient là, habitués ou non, n’avaient pas grand chose à se reprocher du moins pas plus que les autres alors s’entasser autour d’une milicienne, pourquoi pas ?

Le vieux Albert, assis à coté de Xandra, ses mains un peu tremblante, était partit d’un grand rire satisfait.

- Ahahaha, bravo gamine !

Xandra avait levé les yeux de son jeu - et quel jeu ! - pour sourire à son ami. L'âge creusait des sillons de plus en plus profond dans le visage du vieux et depuis quelques semaines son regard s’était voilé et il commençait à parler tout seul. La jeune femme n’était pas dupe, Albert était sur la fin, alors elle venait encore plus souvent ici et elle lui donnait presque tout ce qu’elle gagnait, qu’il s’empressait de dépenser pour son fils, ou dans la bouteille.

En face d’elle se tenait le second perdant de la soirée, il venait de jeter ses cartes sur la table d’un air boudeur.

- Un jour je t’aurais !

- Peut être, mais pas ce soir Arnaud !

La rousse lui avait fait son plus beau sourire accompagné d’un clin d’oeil en règle qui avait fait rougir le rejeton d’Albert et rager Arnaud. Il n’avait pas l’habitude de perdre, du moins avant de la connaître. Ils avaient tous eu des doutes au début, ils l’avaient même insulté et menacé, vexé comme ils l’étaient, mais non, Xandra ne trichait jamais, c’était bien là le plus frustrant mais aussi ce qui faisait qu’on la respectait ici.

- Quelqu’un pour une dernière ?


Dans le tas grouillant qui l’entourait y en avait bien un qui hésitait, mais il n’eut pas le temps de se décider parce qu’un élément extérieur attira l’attention de tout le monde. Une autre femme, une autre milicienne qui portait fièrement les couleurs du Duc. Le brouhaha persistant avait baissé d’un ton et le tavernier qui servait à manger à une table proche avait relever le nez pour saluer d’un signe de tête la jeune et belle femme qui venait de faire son entrée. Une amie à la rousse surement, tans mieux, des jolis minois comme ça, c’était bon pour ses affaires.

Alerté par le calme soudain et une main sur son épaule, la fameuse Xandra avait relevé le nez de son jeu qu’elle mélangeait soigneusement pour voir, à son tour, la nouvelle arrivante. Une collègue, de mémoire elle ne l’avait jamais vu. Elle transpirait l’assurance, un peu comme Ilhanne même si cette dernière s’exprimait différemment dans les gestes et la voix de...

- Xandra

- On se connait ?

Il n’y avait pas d’animosité dans sa voix, juste de la curiosité. Mais pas assez grande pour qu’elle attende une réponse avant de poursuivre.

-J’ai finis ma journée. J'avais prévue de boire et surtout de jouer.

Là c’était un moins sympa dans l’intonation avec une petite touche de regret. Elle se doutait qu’on l’envoyait pour quelque chose. Mais ça a se voyait non, que c’était pas le moment de la déranger ? Xandra, elle, avait troqué sa tenue de boulot contre celle habituelle, du moins habituelle depuis peu, son décolleté avait disparu sous une chemise de lin, elle même soigneusement rangé sous son corset de cuir. C’était depuis Angelo, depuis la scierie, depuis que la jeune femme avait un peu plus peur, ou qu’elle était devenu plus raisonnable, mais au fond ça ne changeait rien, les hommes continuaient de la regarder et de la vouloir comme un met de choix qu’ils ne pouvaient pas se payer. Putain d’infériorité numérique. Quoiqu’il en soit, Xandra était Xandra et elle s’en voulait déjà de s’être montré sèche avec une collègue et puis il fallait bien l’avouer, la milice c’était plus qu’un travail pour elle alors d’une voix radoucit elle avait demandé :

- Qui t’envoie ? Rien de grave ?
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MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyJeu 19 Jan 2017 - 0:33
Quelle sinistre bonne femme ! La voici qu'elle la toise, sa main en cuir posée sur son épaule ; et sur ce cuir, quelque chose d'étonnant... une...

« … dent ! s'égosilla un adolescent, ses joues minces gazonnées de duvet.

Une gencive, plus exactement, enfoncée à-travers le cuir bouilli ; un vestige d'une bagarre passée que la milicienne avait eu toute la flemme du monde d'enlever. Seul le prépubère l'avait remarquée, de toute manière ; un bon nombre de regards se porta sur elle. Sur cette haute silhouette dévorée de tissus émaciés, aux couleurs du Duc.

« On se connaît ? »

La Jormungar haussa un sourcil ; elle l'avait entendue prononcer son prénom ! Circonspect, un des hommes de l'auberge se redressa brusquement, chope à la main. Par crainte ; ou plutôt par stupeur, s'enquit intérieurement Amy. Ils doivent croire que...

En effet, elle zieuta les alentours, et constata avec affliction qu'on la dévisageait comme si elle venait jouer les troubles-fêtes. Comme si j'avais une tête de Fangeux... Merde ! Elle secoue la tête, à la manière d'un grand félin, et sa capuche bascule en arrière. Non pas pour rassurer sa cible, (il lui semblait que celle-ci n'avait pas bougé d'un iota, même lorsque Amy s'était saisie maladroitement de son épaule) mais bien la foule. Ses traits apparaissent au rai de l'âtre ; et quels traits, oui !

On voit ses lèvres pleines se fendre d'un grand sourire, on entend de légers tintements s'échapper de sa crinière brune et, aussitôt, les regards s'adoucissent. La milicienne portait beau, elle le savait, même avec sa vieille gambaison en cuir moisi. Pis encore, les breloques suspendues à sa chevelure encadraient son visage de sorte à lui donner un air plus féminin ; elle le savait et, en cet instant, elle décida d'en jouer, tirant son plus beau sourire, toutes dents dehors.

« Eh bien, mes petits gars ! Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez aperçu le cul blanc d'un Fangeux ? »

Puis, contre toute attente, elle joignit ses bras sous sa poitrine, bascula sa tête en arrière... et s'esclaffa dans un rire terriblement sonore, tonitruant. Non pas celui de la belle jeune femme que les trentenaires assoiffés de chair semblaient voir en elle, mais d'un bestiau, rugissant. Son buste, secoué par ce ricanement convulsif, ne manquait pas d'attirer l’œillade du chaland. Mais à présent, ils ne se méfiaient plus d'elle : c'était tout ce qui lui importait.

Quand les activités reprirent, plus d'un bruit masqua ce que lui dit la rousse à ses côtés ; mais en tendant l'oreille, elle crut entendre :

« Qui t'envoie ? Rien de grave ?

Une voix qu'elle avait trouvée étonnamment douce, avec une consonance cristalline - mais par-dessus tout : elle fleurait bon le miel. Oui, parfaitement ; c'était encore son odorat qui lui jouait des tours. Elle avait faim, maintenant, et n'avait foutredieu rien à se mettre sous la dent.

Vive comme une fouine, elle se glissa sur la chaise d'en face, prenant place dans un sourire sibyllin, se défaussant de sa cape et de son marteau de guerre. La gestuelle prompte comme celle d'un comédien, elle coinça son coude sur la table et son poing sous sa mâchoire, marmonnant de son grain de voix légèrement enroué :

- Rien de tout ça. C'est le coutilier qui m'a envoyé pour faire connaissance ; je suis nouvelle et...

Rien à se mettre sous la dent ? Vraiment... ? songea-t-elle en lorgnant la femme face à elle... avant de réprimer un gloussement. Elle n'était certes pas vilaine du tout, mais elle avait, dans l'immédiat, d'autres Fangeux à dépecer.

- … Avec le peu d'effectifs féminins qu'il y a des les rangs, j'imagine qu'il a jugé bon de nous mettre en-... Oh ! Tu cherchais un adversaire, peut-être ?

Son sourire s'affûta en quelque chose de féroce ; en l'espace d'une minute à peine, la milicienne était passée de trouble-fête aux allures menaçantes à joli bout de femme au teint cuivré, puis, désormais, à joueuse de cartes. Il paraissait évident aux hommes présents ce soir qu'elle avait du sang saltimbanque en elle ; ou bien qu'elle fut hyperactive, ou droguée. Ou peut-être les trois à la fois. Mais elle débordait d'une énergie neuve, puissante, faisant même saillir ses muscles lorsqu'elle s'empara du jeu laissé par ce pauvre Arnaud, sur la table.

- Ça tombe bien, je ne perds jamais à ça. Tu peux me croire sur parole. »

Son émulation manquait de faire exploser chacun de ses mots ; était-il vraiment possible que la milicienne joue un rôle ? Pour mieux s'intégrer, ou pour attirer l'attention sur elles deux ? (Ce qui se produisit, immanquablement ; les soûlards se rassemblaient tout autour de la table.) Ou bien peut-être était-elle vraiment ainsi ? Difficile à dire. Mais il fallait un certain cran pour s'engager dans l'armée avec un minou entre les cuisses ; plus encore pour porter le marteau de guerre comme un véritable maître d'armes ; et un chouïa plus pour s'opposer à Xandra Erkal sur son propre terrain de jeu, au poker. Mais cette demoiselle n'avait pas froid aux yeux. Elle était parfaitement effrontée.



Dernière édition par Amy l'Effrontée le Sam 21 Jan 2017 - 21:03, édité 2 fois
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyVen 20 Jan 2017 - 11:47
« Eh bien, mes petits gars ! Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez aperçu le cul blanc d'un Fangeux ? »

Juste un cul et un sourire charmeur avait pensé la rouquine mais elle s’était bien gardé de l’ouvrir, continuant d'effleurer ses cartes de ses doigts, feignant un certain désintérêt inversement proportionnel à celui des hommes qui se montraient fascinés. Fascinés et inquiets. Erkal c'était une chose, une chose en pantalon un peu difficile à accepter dans ce bar à couillu, alors une seconde qui affichait elle aussi son assurance comme un défi à leurs virilités c’était un peu trop. Surtout qu’elle, avait un bout de quelqu’un sur ses vétements, ça la rouquine, elle l'a leurs avait encore jamais fait !

Quand la nouvelle arrivante était partit d’un rire sonore, pénible un peu aussi, ils s’étaient tous regardé mal à l’aise avant de se tourner vers Xandra comme si elle était la responsable de...d’elle. De cette élément perturbateur dont ils ne savaient pas quoi penser. La rousse avait haussé les épaules en leurs jetant à tous un regard noir. Le vieux, lui, souriait. Alors s’il souriait, il n’y avait pas lieu de s’en faire et tout le monde fut rassuré, reprenant sa petite vie.

Dans un geste vif et agile qui fit naître une petite fossette sur la joue de Xandra, la fauve était là, face à elle. La rouquine se demandait si elle essayait de faire bonne impression, de l’impressionner mais au fond peu importait, si elle prenait son temps c’est qu’il n’y avait pas lieu de s’en faire.

- Rien de tout ça. C'est le coutilier qui m'a envoyé pour faire connaissance ; je suis nouvelle et...Avec le peu d'effectifs féminins qu'il y a des les rangs, j'imagine qu'il a jugé bon de nous mettre en-... Oh ! Tu cherchais un adversaire, peut-être ?

- Laisse moi deviner...tu es sous les ordres de Kerran ?

Il n’y avait que lui pour savoir qu’elle serait là à cet heure, que lui pour voir que derrière son air renfrogné et ses insultes crachés avec véhémence se cachait une adulte écorchée au coeur trop tendre absolument parfaite pour prendre sous son ailes cette recrue qui se protégeait d’une autre manière. La renarde cessa de triturer ses cartes et fixa la fouine avec sérieux répondant à son sourire carnassier par un regard de prédateur. Elle avait gagné des points la nouvelle. La bête était satisfaite à présent.

- Ça tombe bien, je ne perds jamais à ça. Tu peux me croire sur le parole.


Autour ça c’était mit à ricaner et comme un seul homme la petite troupe avait reprit place autour des deux femmes, arborant leurs choppes de mousses comme des trésors. C’était comme s’ils n’étaient jamais partis, l’inconnu était des leurs maintenant et on s'approchait sans la moindre hésitation. Comme si elle n’avait pas écouté, Xandra répondit à nouveau à coté.

- Ton nom, c’est quoi ?

Puis elle avait sourit Xandra, prit le jeu des mains de sa vis à vis avec douceur pour battre les cartes.

- Je ne crois que ce que je vois, Amy.

Enfin elle s’était penché, écrasant sa généreuse poitrine sur la table pour le plaisir des spéctateurs, une partie ne valait rien sans mise en scène, n’est ce pas ? Dans un murmure à peine audible, les yeux dévorant les siens elle avait prononcé ses quelques mots :

- Tu es sûre de vouloir prendre le risque d’une humiliation publique ? Je te laisse une chance de faire marche arrière, collègue.
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MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyDim 22 Jan 2017 - 16:48
« Tu es sûre de vouloir prendre le risque d’une humiliation publique ? Je te laisse une chance de faire marche arrière, collègue. »

Le tout en s'épanchant comme une matrone aux seins pleins de lait, ou une courtisane de lupanar, sur la table. Amy ne put réprimer le rire qui lui vint ; ni l'idée que cette femme ait pu s'imposer dans le milieu masculin en jouant de charmes. C'était normal, après tout : par Anür nous apparaissions sur ce monde, par Rikni nous y survivions. Et tous ne pouvaient pas bénéficier d'une santé irréprochable, de muscles justement travaillés et d'un héritage familial à la réputation guerrière. Ceux-là utilisaient d'autres atouts - et cette Xandra devait en faire partie. Du moins, jaugea-t-elle, pour le plus grand bonheur de ses yeux. Il n'en avait pas fallu davantage pour que les rustauds de l'auberge se taisent ; certains louchaient, dévisageaient carrément les nibards de la belle, d'autres se contentaient de feindre l'ignorance, bien qu'à leur tête, Amy ne douta pas un seul instant que leur manche devait être dur comme du diamant. Ce qui eut pour effet d'élargir son propre sourire, exhibant sa belle rangée de dents blanches.

« Tu as cran pour me parler comme ça, vraiment, jacassa-t-elle. Je pensais que tu aurais préféré te désister ; c'est vrai, après tout... Une femme qui joue les durs, ce n'est pas tous les jours que l'on voit ça.

Que d'ironie, pour celle qui s'était intégrée à ce monde tribal par la force de ses poings. Mais elle avait d'autres atouts dans son sac, elle aussi ; son adversaire ne faisait certainement pas ombrage à tous les marauds qu'elle avait écrasés jusque-là, mais elle était nettement plus extravertie, retorse. Un morceau qui risque de me rester coincé entre les dents, fit-elle en son for, laissant la demoiselle mélanger son jeu. Mais que j'avalerai toute crue. Elle ne doutait pas un seul instant de sa victoire ; le poker reposait essentiellement sur deux choses : la chance, et le bluff. Amy n'avait affronté jusque-là que des hommes, des adversaires téméraires, obtus, qui, généralement, tombaient dans ses pièges les plus évidents. C'est que, être une femme a toujours eu ses avantages. Couplez cela à du sang de Jormungar, et vous obtiendrez le parfait filtre de succès. Oh oui, elle allait l'écraser devant tout le monde ; mais, magnanime, elle allait ensuite lui proposer ses idées, ses conseils, et peut-être lui faire l'amour en bonne et due forme.

Elle s'ébroua à cette dernière pensée. Concentrée. Rester concentrée. L'épicurienne se mordilla l'intérieur de la joue, puis repris contenance, alors que l'on lui tendait son jeu.

- À nous deux, joli cœur. »

- - - -

« Quoi !?

Un As, un Roi, une Reine, un Valet et... Un dix ? Elle n'en revenait pas. Son adversaire lui avait sorti la plus forte combinaison de cartes du poker. Ses yeux restèrent grands écarquillés ; pétrifiée, c'était peut-être l'une des rares fois dans sa vie que l'on pouvait voir Amy Jormungar... blanche. Sa main tremblotante d'agacement, elle se coucha... et jeta son propre jeu sur la table ; rien de bien fameux. Un Dix, un Neuf... un Trois et un Deux... Certains hommes dans la foule se mirent à rire de bon cœur ; d'autres restaient tout simplement éberlués. Une telle main ne sortait qu'une fois toutes les cent parties, si ce n'est plus. Un individu, plus bourru que les autres, tapota l'épaule d'Amy en signe de condoléance ; d'autres acclamèrent la rousse.

BAM !

Son poing atterrit comme une comète sur la table, faisant s'envoler toutes les cartes, et même les pièces. Bien qu'elle se garda d'afficher toute sa fureur au jour, son regard portait mal, et ses yeux mordorés semblaient lancer des éclairs à la demoiselle face à elle.

- Toi... Une telle main ne peut pas exister... Avec qui tu as couché pour me sortir un jeu pareil ? »
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyLun 23 Jan 2017 - 22:16
Xandra jubilait, mais juste un peu, juste ce qu’il fallait pour être chiante, mais rester attachante, il en était toujours ainsi. Mais là, parce qu’elle avait une grande gueule la petite nouvelle, parce qu’elle avait osé mettre la patte dans sa tanière et la défier c’était son devoir de la ramener et de lui botter le cul comme il se doit. Un petit rire cristallin et doux s’éleva dans la taverne qui contrastait avec le regard carnassier et le sourire du renard. Voir des crocs dépasser de ses fines lèvres n’aurait rien eu d’étonnant.

La jeune femme attendit que la milicienne déconfite relève le nez des cartes pour lui faire un petit clin d’oeil satisfait et ajouter dans un murmure à son attention.

- Si seulement tu m’avais écouté...

La rouquine se saisit prestement des cartes de son adversaire pour les regarder avec un intérêt excessif totalement feint avant de les lever bien haut pour que ceux qui ne les avaient pas vu puisse le faire.

- Joli Xandra, joli. Il y a bien longtemps que je n’avais pas vu ça !

Il était content le vieux, ce vieil ami au regard éteint et l’espace d’un instant Xandra oublia Amy et les autres, cette victoire avait une petite saveur en plus. Son visage retrouva toutefois ce voile de tristesse qu’elle se traînait en mission, mais elle se reprit aussitôt. Ce n’était ni le moment ni l’endroit pour ruminer. Ce n’était pas fini.

Xandra aimait ça, cette ambiance, ces rires, ces coups qu’elle prenait dans l’excitation générale, ses gouttes d’alcools qui s’échappaient des choppes qu’on entrechoquent, ses paluches qui la flattaient et ses félicitations qui lui faisait oublier la milice, les collègues, l’irrespect, la fange même. Ici le dominant c’était elle et elle venait de le prouver, une fois de plus. On était content, le tavernier avait recommencé à remplir les choppes sans attendre qu’on le lui demande, il savait qu’on allait fêter ça. D’ailleurs deux bières furent poser devant les deux donzelles au moment ou un poing colérique s'abattait sur la table, faisant sursauter le pauvre Arnaud dont les mains se retrouvèrent couvertes de mousses.

- Toi... Une telle main ne peut pas exister... Avec qui tu as couché pour me sortir un jeu pareil ?

Autour on avait des doutes mais le vieux les avait balayé d'un signe de main. Tout le monde savait qu'il surveillait les parties, on avait tous confiance en lui alors la mini révolte des adeptes de la jolie jeune femme avait vite été maté.

La moutarde montait au nez de Xandra par contre, c’est qu’elle avait bien bu avant l’arrivé de cette fouine mais la rouquine se disait qu’elle l’énerverait plus en gardant son calme alors elle avait prit une profonde inspiration, s’était lové confortablement sur sa chaise, pour ne pas dire s’affalant avec nonchalance.

- Calme toi mon coeur, tu gâches ma victoire et tu rends ta défaite aussi ridicule que ton jeu.
Bluff, patience et talent, c’est tout ce qu’il m'a fallut pour t’écraser. D’ailleurs, puisque coucher est l’argument qui te viens en premier, tu as surement l’habitude de te servir de ton corps pour arriver à tes fins, c’est probablement ton seul atout, mais un bel atout je le reconnais…


Autour on était bien d’accord et entre acquissement et sifflement on avait trouvé le moment pour rappeler qu’on était là alors que la rouquine parcourait la nouvelle avec des yeux interessés.
Elle sourit à nouveau la rousse; croisant les jambes sur la table, là ou il n’y avait plus de cartes et bien peu de pièces à présent :

-T’as ouvert les cuisses devant qui pour entrer dans la milice ?
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MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyMar 24 Jan 2017 - 1:06
La Jormungar avait tout le mal du monde à se calmer ; en fait, c'était comme si le monde entier, autour d'elle, s'embrasait. Le sang cognait contre ses tempes brunes, et il fallut croire que sa réputation de « créature du chaud » ne désignait pas seulement ses jolis sourires estivaux. Elle bouillonnait. Elle avait perdu ; pis encore, contre une fille ! Elle qui avait toujours eu la joyeuse habitude d'écraser les quolibets - et les entrejambes - de ses détracteurs masculins du bout de ses godillots, la voici réduite en victime par une de ses propres sœurs d'armes. Celle-ci en jouait, manifestement ; elle souriait, ne se doutant pas que ce qu'elle jaugeait être une « fouine » se transformait progressivement en un véritable ouragan. C'était-là leur plus grande différence : Amy ne s'imposait pas par la ruse ou par le logos. Amy n'était pas une Ulysse, mais une Achille.

« Calme toi mon cœur, tu gâches ma victoire et tu rends ta défaite aussi ridicule que ton jeu. Bluff, patience et talent, c’est tout ce qu’il m'a fallut pour t’écraser. D’ailleurs, puisque coucher est l’argument qui te vient en premier, tu as sûrement l’habitude de te servir de ton corps pour arriver à tes fins, c’est probablement ton seul atout, mais un bel atout je le reconnais…

Sa colère s'interrompit, un court instant, lorsqu'elle entendit les galimatias proférés par Xandra, son poing toujours fermement serré contre la table de jeu. Mais elle reprit tantôt, à mesure que les rires envahirent la taverne. Des rires, et des sifflements. Ainsi donc, cette femme n'hésitait pas à vendre une des siennes pour le bon plaisir des spectateurs - et pour sa sécurité militaire, n'en doutait-elle pas. Elle vit rouge, et la teinte cuivrée de ses jolis yeux prit une allure cramoisie. (Ni plus ni moins que les effets d'une chandelle, en vérité ; mais métaphoriquement, on y était.) Jusqu'à ce que résonne :

- T’as ouvert les cuisses devant qui pour entrer dans la milice ?

Il y eut cette pause, quand les ricanements s'interrompirent, plus par lassitude que par pitié ou crainte de la pauvre brune. Certains reprirent leur souffle, d'autres continuaient de se rincer l’œil dans toute l'outrecuidance de ce pauvre univers. Elle le sentait, désormais, ce nœud de veines qui bourdonnait contre sa tempe ; derechef, elle banda toute sa panoplie de muscles, ses biceps roulant le long de ses bras noueux, avant de basculer la tête en arrière... et de rugir de rire. Littéralement. Une explosion soudaine, sonore, qui balaya toutes les autres. Les tintements de verre s'interrompirent, tant cette manifestation rocailleuse était puissante. Celle d'une lionne.

Son visage marqué d'une affreuse ironie, le sourire torve, toutes canines dehors, l'esclaffement finit par s'épuiser. C'est alors qu'elle se leva ; doucement, cérémonieusement, de telle sorte à ce qu'il ne fut possible de l'identifier pleinement que lorsque cette fameuse croupe se révéla aux yeux de ses prétendants. De nouveau, ces sifflements - plus timides néanmoins ; le rire de la demoiselle eut glacé toute envie de s'en mêler davantage. Alors, du haut de son surplomb de cent-quatre-vingt centimètres, elle pipa :

- On reprend mes propres techniques pour me prendre à-revers. Hm, c'est habile... reconnaissait-elle, en bonne perdante ; elle avait échoué sur la rhétorique, mais comptait bien l'écraser là où elle excellait. Ses prunelles pleines de vie, d'où sourdait une rage folle, harponnèrent celles de la belle. De sa belle. Mais ta poitrine tombante et ta bouche en cœur ne me trompent pas, tu dois raffoler des petits comités masculins, je me trompe ? Quelques défrocages dans une ruelle, une fellation bien goulue entre les cuisses d'un coutillier...

Un joyeux luron, dans la masse compacte qui les entourait, se décida à rire, de bon cœur - mais ses intonations vocales avaient quelque chose de détestable pour Amy. Quelque chose de particulièrement détestable ; mais elle allait poursuivre.

- Nous sommes nées femmes, comment pourrai-je t'en vouloir ? Tu te faufiles comme un crotale entre les bras d'un ennemi et lui enfonce ta dague dans la plus fine de ses interstices ; c'est astucieux. J'aime ça.

Elle marqua une pause, pour l'aviser, longuement ; elle laissait clairement entendre que la prise de parole n'était pas possible, tant chez la rousse - qui, de toute manière, devait préparer riposte à ses longues litanies démoralisatrices - que chez les hommes. Sauf un. L'imbécile heureux, qui continuait de se gausser le plus grassement possible, dans le dos d'Amy, et nul doute que c'en fut le plus malheureux à avoir posé sa main sur son épaule. Ce goret bouffi d'orgueil, bouffi d'hormones ; cette sombre merde, boursouflé par les pires maux d'un patriarcat malade. Parfaitement malade...

- Mais ce n'est pas suffisant.

Il s'en était fallu d'un battement de cil, quand l'homme perçut du mouvement chez la Jormungar, avant de voir trente-six chandelles. Vive comme un espadon, elle avait pivoté avant de lui envoyer une véritable comète dans sa tempe droite ; l'ursidé, tout en chair et ballottant un bon ventre à bière à sa bedaine, tituba, jusqu'à ce que la milicienne attrapa son bock en acier et l'écrasa sur son crâne. « C'est dingue tout le sang qu'il peut y avoir dans une tête », s'était-elle dit un jour, lors de son premier meurtre ; et elle avait diablement eu raison. Un craquement sinistre, et le sang s'était mis à jaillir de sa plaie ouverte, dans les éructations du poivrot ; celui s'écroula au sol.

- C'est comme ça que je suis entrée dans la milice. »


En deux coups...
s'enorgueillie-t-elle en son for. Son triomphe prit la forme d'un sourire, avant qu'un homme, malade de rage, ne se jette sur elle. Et qu'un autre, plein de fulgurance, l'en empêche. Un coup d'épaule ; un coup de poing ; et même une verticale d'un surin en fer, fit gicler la lèvre fendue d'un ouvrier. En quelques secondes, une bagarre générale éclata, à la manière des bons films spaghettis. Amy ne prit pas même la peine de vérifier le pouls de l'homme à ses pieds : il était sans doute déjà mort, écrasé sous la masse porcine des autres soûlards. Elle prit Marietta, son bijou, en main, et s'éloigna judicieusement de la mêlée ; avant que sa main tapageuse, encroûtée de sang frais, ne se pose sur l'épaule de Xandra, la tirant, à son tour, hors de cette cohue.


Dernière édition par Amy l'Effrontée le Dim 29 Jan 2017 - 14:28, édité 2 fois
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] Empty
MessageSujet: Re: Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra]   Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver ? [PV Xandra] EmptyVen 27 Jan 2017 - 2:30
La rouquine ne sembla pas s’émouvoir du rire un peu trop sonore de sa vis à vis. Non pas qu’elle soit insensible à ce qui pouvait s’apparenter à de la moquerie, bien au contraire, seulement le montrer, dans de telles circonstances, n’aurait servit à rien, voir l’aurait desservi. Elle avait gagné, elle avait vu son adversaire fulminer, sans doute fulminait-elle encore d’ailleurs et c'était suffisant pour satisfaire Xandra. Assez pour qu’elle conserve son calme, ses yeux pâles parcourant son visage, s'arrêtant occasionnellement sur ses mains. Elle était belle la fauve, elle dégageait une force que Xandra ne possédait pas. Elle était petite, agile, difficilement touchable mais la robustesse lui ferait toujours défaut.

- On reprend mes propres techniques pour me prendre à-revers. Hm, c'est habile... Mais ta poitrine tombante et ta bouche en cœur ne me trompent pas, tu dois raffoler des petits comités masculins, je me trompe ? Quelques défrocages dans une ruelle, une fellation bien goulue entre les cuisses d'un coutillier...


Si la première partie des propos de la milicienne eurent pour effet de la faire sourire, amusée, parce que sa poitrine généreuse, profitant de la magie de la jeunesse, se trouvait là ou il fallait, non pas sur son estomac, elle avait déchanté sur la seconde, son regard vrillant au mot fellation, un grondement sourd naissant dans sa gorge. Amy avait appuyé ou ça faisait mal, avait marqué des dizaines de points sans le savoir et c’était encore plus irritant. Ses doigts se rétractèrent doucement sur la table, raclant crasses et alcool.

Xandra délaissé le visage d’Amy pour s'intéresser à l’homme qui osait interrompre ce charmant monologue mais ne pipa toujours pas mot, mélangeant mécaniquement ses cartes. Sur sa cuisse s’était posé la main ridé de son vieil ami, une petite tape amical qu’il aurait très bien pu administrer à son chien accompagné d’un “tout douuux ma vieille”.

- Nous sommes nées femmes, comment pourrai-je t'en vouloir ? Tu te faufiles comme un crotale entre les bras d'un ennemi et lui enfonce ta dague dans la plus fine de ses interstices ; c'est astucieux. J'aime ça.

La rouquine ne savait que penser, entre agacement profond, amusement et intérêt. Elle n’était pas adepte des longs monologues, sauf avec son collègue Barral et avait en horreur les arrogants et les suffisants, mais il y avait une nuance ici, une grosse nuance et un petit quelque chose qui l'empêchait d’aboyer à son tour et de songer, justement, à lui enfoncer quelque chose, quelque part. Le renard, le museau caché dans ses poils, écoutait patiemment. Tout ça menait à quelque chose, restait à savoir quoi. Le réponse ne tarda pas, un mouvement, des yeux écarquillés que Xandra se tournait vers ses deux amis.

- Emmènes ton fils, montez à l’étage ou partez par la porte de derrière.

Elle n’était pas certaine qu’un empaffé ne vienne pas percuter celle de devant sous peu. Chaque bagarre commençait de cette manière. De l’excitation, quel qu'en soit la raison, un geste ou une parole ma perçu, le premier vrais coup et on se retrouvait à esquiver des pintes et des chaises. Si Xandra était assez friande de tout ça d’ordinaire, le fait que ça se déroule ici l’emmerdait franchement, le fait qu’un homme ait l’air plus mort que vif plus encore plus, parce que si c’était le cas, elle risquait de se retrouver dans une situation difficilement justifiable aux yeux de la hiérarchie et le problème, surtout, c’est que certains des membres de son club d’adorateurs la considérait responsable de tout ça, c’était facile après tout de raisonner ainsi, assez pour venir essayer de lui apprendre la vie. Et pendant que la rouquine se livrait à son petit manège habituelle, à savoir virevolter avec agilité entre les types éméchés pour donner plus de coups qu’elle en recevait, faisant voleter sa flamboyante chevelure, elle se décida enfin à répondre avec ironie à sa “rivale”, la cherchant du regard, un sourire en coin.

-En tapant des soûlards ? Ouhlala, quelle prouesse, je suis impressionnée !

Et de faire tomber son adversaire d’un crochet bien bien placé alors qu’il prenait tout son élan pour tenter d'écraser son poing sur sa mâchoire. C’était le fruit du hasard, d’ailleurs ils étaient nombreux et alors que Xandra commençait à fatiguer à force de beugler à tout vas de se calmer, elle sentit une main forte presser son épaule et son poing resta en suspens voyant à qui elle avait affaire.

Bientôt elle furent dehors à reprendre leurs souffles, en tout cas en ce qui concernait la rouquine.

-Je comprend que tu es besoin de prouver ce que tu vaut, dans un autre domaine que les cartes, ou tu as des progrès à faire, c’est rassurant si on doit bosser ensemble, j’ai apprécié la démonstration mais...Si tu laisses des types dans cet état derrière toi, ta carrière va être vite vue. Marbrume c’est grand, mais les gradés ont des oreilles partout. Fais ce que tu veux, mais si j’étais toi, j’écouterais le crotale.

Xandra massa son épaule endolorie d’une main distraite, elle avait prit un mauvais coup mais rien qu’une ou deux nuits de sommeil ne pourrait réparer, la collègue l’avait sortit de là assez tôt pour lui éviter le coup de trop. Aussi, la rousse, égale à elle même se radoucit, retrouvant le regard doux qui était le sien.

-Je peux te demander ou t’as appris à te battre et à manier un engin pareil, c’pas commun chez nous, encore moins chez une femme ?
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