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 L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)

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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyLun 23 Jan 2017 - 10:13
Le Coq Enchanté, une maison close sans prétention, qui ne se distinguait des autres bordels de la ville que par les couleurs criardes qui égayaient sa façade. Hector y était assez connu et, pour la fin de son séjour à Marbrume, il décida d'y passer une dernière nuit avant de retourner à Sombrebois. Il connaissait bien le patron et celui-ci fût enchanté de le revoir après une absence plus longue qu'aucune autre auparavant. Il le garda un moment au bar où Hector fit la connaissance d'un bien exubérant chapelier. L'homme avait fait fortune avant la fange grâce à son talent, au dessin de ses chapeaux et à la finesse de ses coutures. Mais là, depuis le cataclysme, les gens achetaient plus de casques que de chapeau et sa fortune avait fondu comme neige au soleil. Il venait au Coq Enchanté prendre le plaisir que son commerce - et sa femme - ne lui offraient plus.

- Je vous offre ce Côte du Rhôme, dit le chapelier.
- Merci Monsieur...
- Turodin.
- Merci Monsieur Turodin mais... je crois que nous avons déjà assez bu.
- Allons messire de Sombrebois, ne nous laissons pas abattre !
- Comme vous voulez.

Et Hector suivit le sieur Turodin dans la descente de ce nouvel elixir rouge.

*

Plus tard, les effets de l'alcool se firent ressentir : Hector qui avait l'alcool joyeux était tout gai, tout sourire... et Turodin, montra sa nature belliqueuse.

- Les nobles, vous êtes tous des nantis, des privilégiés, des fils de putes !
- Doucement Turodin ou j't'en mets une !

Le patron, entendant cela décida d'envoyer ses deux clients auprès de ses filles avant qu'ils ne se mettent - encore plus - en incapacité de "consommer". Le chapelier monta rapidement avec une certaine "Desdemona", une petite brune aux yeux de feu.

- Patron, je crois que je vais y aller, dit quant à lui le baron. Bientôt je n'aurai ni la force de satisfaire tes demoiselles, ni moins encore le courage de retourner à mon auberge !

Le patron eut l'air très embêté. Et pour cause : il avait une nouvelle recrue, une nouvelle fille qui semblait très farouche ; presque indomptable. Il comptait sur son célèbre client, réputé pour sa douceur et son savoir-faire, pour mettre à celle qui s'appelait Fleur le pied à l'étrier. Evidemment les proxénètes philosophes vous diraient qu'il vaut mieux un bon gros viol sans ambage pour mettre une fille dans le rang. Mais, voyez-vous, au Coq Enchanté, le patron était tellement gentil...

- Hector, si tu veux, tu peux dormir ici... je... tiens vraiment à ce que tu vois ma petite nouvelle. Elle est très belle et... très attentionnée, tu verras... et, encore une fois, je te la laisse pour la nuit. Tu peux dormir avec elle si tu es trop... fatigué.

Le baron ne put refuser une telle offre. Il donna quelques pièces supplémentaires au patron pour le remercier de cette offre alléchante et se fit conduire au premier étage, devant la porte de la fille au nom végétal. Depuis la chambre d'à coté, celle de Desdémona, on pouvait entendre des éclats de voix.

- Allez salope, laisse-toi faire où j'te cisaille la croupe !

Le patron leva la voix :

- Turodin, n'abîme pas la marchandise, vieux grigou ! Et toi, Desdémona, ne joue pas les vierges effarouchées !

Hector fit une moue désolée avant d'entrer dans la chambre de Fleur. Il se sentait de moins en moins capable de tenir son rang... surtout si, à côté, continuait cet étrange et malheureux théâtre.

- Bonsoir... fit le baron de sa voix douce et grave, cette fois teintée d'une certaine lassitude...

Spoiler:



Dernière édition par Hector de Sombrebois le Mer 16 Oct 2019 - 22:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyLun 23 Jan 2017 - 14:25
Un cauchemar. Elle vivait simplement un cauchemar.

Ce n'était pas possible que ce soit la réalité. les Dieux ne pouvaient pas être aussi cruels ; elle n'avait rien fait qui justifiait une telle punition. Le déshonneur. La honte. La souillure, à jamais. Comme une marque qu'elle porterait sur la peau, comme cela marquerait son âme. Et il n'était pas question qu'elle se laisse faire, parce qu'elle n'était pas... ça. Une chose qui servait aux besoins des hommes, allongée sur un lit.

Le silence l'entourait. Elle avait tellement hurlé et pleuré qu'elle se sentait vide, désespérée. Terriblement seule. Comment le tavernier avait-il pu l'emmener ici ? Oui, elle l'avait repoussé - elle n'avait pas réfléchi - et oui, il avait été frqppé par sa faute. Et les temps étaient durs, elle le savait aussi. Alors il fallait s'en sortir seule, même si elle n'était qu'une femme.

Blottie sur son lit, la jeune fille sursauta tandis qu'on ouvrait rudement sa porte.
Aussitôt, elle se redressa avec brusquerie, tandis qu'un inconnu s'avançait vers elle, l'agrippait par le poignet sans ménagement, pour la plaquer contre le mur blanchi à la chaud.

- "Tu t'appelles Fleur ici. Un joli nom pour une petite plante fraiche ici. Tu as intérêt à te montrer docile, parce que tu me dois beaucoup. Des pièces d'or. Plus que tu n'auras jamais dans ta petite vie de servante. Alors soit tu obéis, soit je te livrerai à la milice comme voleuse et catin. Et tu verras où tu finiras tes jours, dans un cachot puant. Tu as bien compris, Fleur ?"

Violaine avait acquiescé alors, des larmes dans ses yeux clairs. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire contre lui ? Elle avait à nouveau envie de hurler, mais elle s'est empêcha in extremis. Elle avait tellement peur qu'il mette sa menace à exécution que la musicienne prit même les affaires qu'il lui tendait, sans même regarder, puis qu'elle hocha la tête sans un mot aux ordres qu'il lui intima.

Elle devait s'habiller pour son premier client.
La jeune fille ne respira pas mieux une fois qu'il fût sorti. La réalité lui éclatait en plein visage, et elle se sentait au bord de la crise de panique. Au bord de l'évanouissement. Elle finit par mettre la longue chemise de nuit qu'on lui avait donné avec raideur, et finit par se cacher sous la couverture de plume qui recouvrait sa couche, pour mieux se dissimuler. Il n'était pas question qu'elle mette tous ces affreux bijoux de débauche. Elle allait convaincre le client. rien n'allait se passer... Il ne fallait pas que ça arrive.
Dans la chambre d'à côté, des cris et des bruits indécents se mirent à retentir. Elle se boucha les oreilles, dans l'espoir de ne plus les entendre, les joues très rouges d'embarras.

Les cheveux défaits, elle sursauta alors que la porte s'ouvrait pour la deuxième fois.
Cette fois-ci, la voix de l'aubergiste s'était faite mielleuse, et il était accompagné d'un homme à la mise élégante, chère. Probablement un noble à première vue, ou un bourgeois ; mais cela ne changeait rien. S'il se passait ce qui était censé se passer...
Lentement, sous le regard furibond du maquereau, la jeune femme se redressa. Ses long cheveux blonds un peu décoiffés coulèrent dans son dos, dévoilant la chemise blanche et un peu transparente, qui offrait à la vue de tous ses mollets de manière indécente. Sa poitrine se soulevait de façon désordonnée sous la terreur, et à peine la porte se referma t-elle que Violaine sentit la panique la dépasser, commencer à sentir sa gorge se serrer violemment.

S'il approchait, elle le tuerait !

Instinctivement, elle baissa les yeux devant le noble - elle n'en avait jamais vu auparavant, et elle savait qu'ils avaient tous les droits. Mais jamais elle ne pourrait se laisser déflorer de cette manière. Pas comme cela.

- "Je vous préviens, messire. Si vous approchez, si vous approchez.... Je hurle. Je... Je ne suis pas ce que vous croyez. Je hurle si vous approchez d'un pas, je vous promet que je vous ferai mal !"

Il fit un pas. Et elle hurla à plein poumons, vaincue par la crise de nerfs qui menaçait depuis quelques heures déjà.


Dernière édition par Violaine le Mar 24 Jan 2017 - 6:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyLun 23 Jan 2017 - 20:44
Il n'y avait rien de plus répugnant sur cette terre, lui semblait-il, que les bas-quartiers remplis de miasmes malodorants, aux venelles étouffées par la puanteur du sexe, de la merde, et parfois même de la mort. C'était comme si chaque vent d'été, dont la tiédeur agréée généralement une créature du chaud comme elle, transportait toute la décadence putride d'un monde souterrain. Les lieux étaient insalubres, oui, et il lui était malheureusement inutile de le souligner, même dans l'idée de passer le temps : elle avait mis les pieds dans le Labourg, dans les latrines officieuses de la ville. Un endroit où l'avis d'un agent du Duc n'importait pas ; et encore moins celui d'une femme. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle.

Mais la Jormungar s'était efforcée de porter beau ; en somme, sa broigne en maille recouverte d'une pèlerine aux couleurs de Sa Grâce, elle avait disposé son marteau de guerre de telle sorte à l'exhiber au vu et su de tous, sur son épaule, méfiant par-là les malfrats qui eussent voulu s'emparer d'elle pour la vendre dans un réseau de proxénétisme Marbrumien. Ou toutes sortes d'autres choses morbides. On l'aurait voulue pour son teint de peau, pour sa « beauté », - qui n'était rien d'autre qu'un atout qu'on lui revendiquait constamment, et qu'elle avait fini par dompter, au grand dam de sa dignité guerrière - ou peut-être même pour ses cuisses et ses hanches, et ce qu'elles pouvaient enfanter. Pour cette poitrine qu'elle trouvait dangereusement opulente lors de ses combats, mais dont les mamelons pleins garantiraient la survie d'une portée de marmots assoiffés. À condition que la trique du premier manant qui tente de m'engrosser malgré moi survive à « Marietta ». Le sobriquet de son marteau avait tendance à faire rire les bandits qu'elle avait traqués durant ses premiers mois de milice ; mais, finalement, après s'être étouffé comme des goinfres dans leurs propres cervicales, ils avaient fini par faire montre d'un silence respectueux à son égard. Il n'y avait pas seulement l'outil qui comptait, mais ce que l'on en faisait ; pas seulement l'armada, mais ce qui en résultait ; et pas seulement la condition de femme, mais, et Amy en était persuadée, l'ambition que l'on avait décidé d'embrasser. Selon elle, même dans les pires conditions possibles, une femme pouvait demeurer guerrière si elle en avait envie. Elle était la preuve vivante de cela.

Ah ! à quel point elle se trompait...

Bifurquant dans les ombres, elle finit par atterrir dans une ruelle somme toute... étonnante. Un amas de bâtisses regroupées entre elles, écrasées, comme si les deux mains d'un monstre gigantesque les avaient enserrées les unes contre les autres. Et parmi elles, l'enseigne d'un coq dansant, tanguant au rythme des brises nocturnes et estivales. Un bâtiment coloré, qu'elle avait deviné être un bordel par... Les odeurs... Elle secoua la tête et ne perdit pas davantage de temps ; sa crinière léonine et bien féminine battant sous la capuche de sa pèlerine, elle avait toute la dignité du monde à s'en aller. Cet univers la répugnait ; le sexe métamorphosé en un entonnoir à fric, et même si l'orgie de débauche n'était pas son plus grand ennemi, l'idée même de mettre un pied dans ce réseau de maladies sexuelles ne l'enchantait guère.

Elle s'apprêtait à disparaître au détour d'un mur, quand retentit un cri, à glacer le sang. Immédiatement, elle se redressa, droite comme un I ; ce n'était ni de la joie, ni de l'orgasmique, mais de la détresse - et une détresse épouvantable. Quelque chose qui la fit chavirer de ses idées de femme bien-pensantes, et qui l'emmena à pénétrer le bordel à son corps défendant.

D'un pas lourd, précipité, elle dégagea, jouant de ses couleurs ducales, - et de coups de coude - les gus qui bloquaient l'étage supérieur, rentrant dans la pièce du sus-présumé crime sans nulle autre forme de procès - et refermant derrière elle, sous l'aval bredouillant du patron de bordel. Ça allait barder. La mauvaise tournure, au mauvais moment, car les malfaiteurs allaient tomber sur un gros morceau. Maillet en main, elle tonna :

« HALTE ! Je peux savoir ce qui se passe ici, au juste ? »

Intransigeante, jusqu'au bout ; ses yeux noisettes se portèrent sur un homme bien-portant, non sans embonpoint, puis sur une femme pas plus épaisse qu'un fétu de paille. Un scénario comme un autre ; un viol. Et elle comptait bien lui faire payer au prix de chacune de ses molaires, à celui-là.




Dernière édition par Amy l'Effrontée le Dim 29 Jan 2017 - 1:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyMar 24 Jan 2017 - 11:18
Hector fit un pas dans la chambre de Fleur. Trois ou quatre bougies placées ça et là dans la pièce l'illuminaient d'une lueur romantique. Bien que fatigué, notre baron se dit qu'il serait bien là, que la nuit serait sans doute douce et voluptueuse. Il posa son regard sur la jeune fille qui sortait du lit, ses cheveux blonds détachés étaient une invitation à la rêverie, et sa fine chemise blanche, qui se mouvait au rythme effréné de sa poitrine, une invitation à la débauche. Hector sourit. La nuit serait sensuelle.

Lorsque la porte se referma, laissant les deux êtres seul à seul, le baron posa son regard sur le visage de la prostituée. Elle semblait anxieuse. Ses yeux se baissèrent aussitôt qu'ils croisèrent ceux d'Hector.

- Je vous préviens, messire. Si vous approchez [...] !

Ces mots n'intéressaient guère Hector. Il savait qu'elle était débutante, sans doute un peu sur la défensive. Mais il savait y faire avec les femmes, le baron, il allait lui montrer comme il était doux et patient et, à force de câlins et de caresses, son appréhension passerait et ils vivraient une nuit fabuleuse ! Souriant, il fit un pas vers elle, tendant la main vers la fine et tremblante épaule de Fleur, pour la calmer.

Les oreilles du baron vrillèrent instantanément. Le cri de la fille, son hurlement strident, déchira les tympans du baron assez ivre pour ne pas s'être rendu compte que ce n'était pas de l'anxiété qui habitait la prostituée mais de la terreur ! Il en resta paralysé un petit moment, la main tendue vers celle qu'il souhaitait juste aider. L'écho du cri raisonna dans l'antre du Coq Enchanté. Le regard d'Hector se porta sur la bougie qui était sur la table de nuit. Autour de ce point de lumière, c'était toute la chambre, et la fille avec, qui tournait lentement. Il fit un pas en arrière et s'adossa à la porte.

- Mademoiselle... je... Ne vous en faîtes pas... Je ne vous veux *hips* aucun mal.

Il avait écarté ses mains en signe de paix tandis que le brouhaha de la maison close reprenait tranquillement : les éclats de voix dans la chambre d'a côté, quelques râles et cris de plaisir dans les autres pièces, et, le martèlement de bottes dans l'escalier ! Hector eut un mauvais présentiment. Il s'écarta de la porte avec une lenteur tout alcoolique. Et la porte s'ouvrit aussi brusquement que si c'était un fangeux qui la défonçait.

Hector tourna la tête et vit une seconde jeune femme, bien différente de la première, qui pénétrait dans la petite chambre. A son uniforme, le baron devina qu'il s'agissait d'une milicienne. Seulement celle-ci portait une arme bien différente de celles dont usaient habituellement ces militaires : un imposant marteau de guerre. Hector sourit en voyant l'arme. Lui qui possédait une hache de guerre tout aussi imposante aurait aimé affronter la milicienne... mais à armes égales ! Là, il n'avait que ses deux grosses pognes à lui opposer. Autant dire que la solution pacifique s'imposa tout naturellement à lui.

- Ce qui se passe ici ? Et bien voilà...

Hector jeta un œil à Fleur... Il hésitait à la laisser parler : sa parole aurait sans doute eu plus de poids que la sienne... mais comme elle ne semblait pas vraiment en état d'expliquer les choses, il continua :

- Je suis entré ici. C'est la fille que la patron m'avait proposé. Et... ben... j'crois qu'c'est sa première fois. Elle était pas très à l'aise... alors j'ai voulu la rassurer... mais *hips* ça a pas marché ! Elle a crié... et après, ben j'ai pas *hips* bougé... d'ailleurs z'êtes arrivé tellement vite que j'ai même pas eu l'temps d'retenter ma chance, coquine !

Hector fit un petit clin d’œil à la milicienne, qui, elle non plus, ne manquait pas de charme, puis se retourna vers Fleur. Il hocha la tête et leva les sourcils comme pour lui dire dire : "allez-y, expliquez-lui que je ne vous ai rien fait !"
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyMar 24 Jan 2017 - 19:45
La jeune fille frissonna violemment. Elle se sentait un peu mieux après avoir hurlé, et que l'homme se soit éloigné d'elle. Que ses sales pattes de client l'ait laissé tranquille. S'il se tenait à bonne distance, peut-être réussirait-elle à se calmer ? Il ne lui voulait aucun mal, certes. Mais il voulait quand même la souiller ; n'étais-ce pas lui faire du mal ?

Elle tentait encore de retrouver ses esprits que la porte sembla voler en éclat. Elle se renfonça contre le mur, cherchant désespérément des yeux une arme quelconque, avant de se figer devant l'apparition. une milicienne.
Violaine perdit toute couleur. C'était le tenancier qui l'envoyait, parce qu'elle s'était montré indocile. Elle ne savait qu'il avait pu appeler la milice si vite ! D'accord, elle avait hurlé, mais c'était tout ! C'était tout !
La tête lui tournait un peu, tandis que se souffle se précipitait. Tout dans la milicienne criait à la femme forte, un peu hommasse, visiblement musculeuse et entrainée. L'arme dans son dos fit déglutir la demoiselle, qui n'avait jamais eu qu'un couteau pour se protéger quand elle sortait en ville faire le marché. C'était impressionnant, très intimidant, et elle se demanda comment elle pourrait avoir une chance d'échapper à ça.

Silencieuse, le souffle court, elle les écouta discuter, tout en regardant la fenêtre, puis la porte entrouverte. Des idées étranges tournaient dans sa tête. Des idées de fuite, courir n'importe où dans les ruelles, quitte à se blesser en tombant de la fenêtre. Ils n'étaient qu'au premier étage après tout, et sans doute qu'elle n'en mourrait pas. Viendrait bien sur la question d'une bonne cachette, vu qu'on ne pouvait pas quitter la ville.
Peut importait. Elle ne voulait pas, elle ne voulait pas aller au cachot, finir pendue comme ses brigands de parents !

A tout petits pas qu'elle espéra discrets, blanche comme du papier, elle se rapprocha de la fenêtre, qu'elle estimait plus sûre que la porte, bien trop près de la milicienne en question.

Avant que Violaine ne se fige. L'attention venait se reporter sur elle. Le noble aviné venait de tenter de s'expliquer, exprimer qu'il allait retenter sa chance avec elle. Comment n'avait-elle pas senti l'alcool dont il empestait ?! Elle devait être sacrément secouée ...

- "Je suis ... Je suis pas à ma place, ici ! Je veux pas aller au cachot, je suis pas une voleuse, je suis pas une meurtrière ! Le-le tenancier, il ment ! J'ai rien fait, je veux pas aller au cachot ! J'ai juste crié, je suis pas une catin, je suis pas une catin !"

Un instant, la jeune fille baisse la tête, avant de la relever, le regard déterminé. Elle n'avait plus rien à perdre, de toute manière.

- "J'vous déteste tous. Vous allez me pendre, eh bien, eh bien, j'en ai rien à faire, j'suis innocente, moi, j'le jure devant les Dieux. c'est le tenancier qui ment. J'ai juste dit non à un homme, j'suis une femme honnête. Une pucelle. Je veux pas mourir, alors si vous essayez d'approcher, j'me battrais !"

D'un geste brusque, la jeune fille se saisit du bougeoir, et le brandit avec force, arme dérisoire face à celle de la milicienne. D'un pas, elle se rapprocha encore de la fenêtre. Elle tremblait de tout son corps, mais elle ne voyait aucune autre solution. Si seulement elle avait le temps de se rapprocher encore un peu plus !
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyMer 25 Jan 2017 - 22:26
Amy s'était arrêtée en plein élan, ses godillots se cramponnant contre le plancher miteux jusqu'à l'en faire grincer ; une charge qu'elle avait eu tout le mal du monde à contenir, et pour cause, elle s'était apprêtée à réduire les rotules de l'homme à néant. Mais au lieu de s'effrayer, plutôt que de ramper comme l'eut fait un va-nu-pieds, plutôt que de s'enfuir, les jambes à son cou, à la manière du bon prolétaire, celui-ci... tint bon, et discourra, dans un calme qui désarçonna la milicienne. Elle ignorait s'il savait ce qui lui pendait au nez, mais quoi qu'il en fut, il continua, bien que sa voix chancelait d'allégresse de temps à autre, rendant son pathos suffisamment lamentable. Ainsi donc, il espérait s'en tirer ? Bien... Elle allait l'écouter. Relâchant l'emprise qu'elle avait jusqu'alors sur son arme, elle la tint, nez contre le sol, en vertical, ses deux mains juxtaposées sur le pommeau, à la manière de ces harnois qui pouvaient orner les vestibules des grandes demeures.

Elle comprit la moitié de ces galimatias, ou bien car les hoquets éructés de ses deux lippes bedonnantes interrompaient sa défense, ou bien... car elle ne l'écoutait plus vraiment. En vérité, c'était la prostituée qu'elle regardait ; elle tremblait de tout son « long » - le mot lui fut cocasse, car rien dans la jeune demoiselle n'aspirait à la longueur. Perchée sur à peine moins de cinq pieds de haut, le corps tout en galbes, elle était étonnamment belle pour une femme de sa profession. Lui vint alors l'information de l'homme, entre deux coups d’œil :

« … j'crois qu'c'est sa première fois... »

La Jormungar haussa un sourcil... puis, lentement, le coin de ses lèvres, se prenant d'amusement ; au fond, elle avait un peu de remord pour ce triste sire. Elle l'inspecta, mais le portrait fut autrement moins glorieux. Ah ! il n'était pas vraiment laid, mais pas joliet pour autant. Pas gros, mais sans doute un peu fort, une carcasse emmitouflée dans toutes sortes de tissus qui lui paraissaient coûteux, et d'un chic démodé ; le tout couplé à une gestuelle étonnante, qu'elle n'aurait cru trouver que dans les pièces de sa mère saltimbanque. Un noble, ou un bourgeois. Le deuxième choix fut le plus probant. Quand elle s'apprêtait à le faire taire d'un geste de la main, blasée, elle l'entendit marmonner :

- ... d'ailleurs z'êtes arrivé tellement vite que j'ai même pas eu l'temps d'retenter ma chance, coquine !

C'était plus fort qu'elle, elle avait s'esclaffer. S'excusant d'un geste de la main, l'autre portée contre son bas-ventre gondolé de rire, comme pour en réprimer le souffle et la faire taire, elle avait basculé sa tête en arrière et poursuivit son éclat de plus belle, toutes ses dents rangées en un joli sourire. L'épicurienne qu'elle était reprenait le dessus, et il serait sans doute difficile au sire de la craindre, maintenant, même avec Marietta au poing. Après tout, elle n'était que femme - sans doute plus haute que la plupart de ses congénères masculins, assez costaude, forte de huit années de mercenariat intensifs, mais femme quand-même, et ses sourires ne trahissaient généralement rien d'autre qu'une rare bienveillance, une teinte estivale dansant sur ses lèvres.

- Vous êtes un sacré numéro, vous... J'aime bien, admit-elle.

Elle se permit ce compliment ; elle paraissait encore dangereuse, selon elle, car l'homme était ivre et elle parfaitement capable ; armée et lui désarmé ; et sans doute, jaugea-t-elle, plus vigoureuse qu'il ne le serait jamais. Elle eut une petite approbation et hocha la tête, pour elle-même, sa bonne joie flottant toujours sur son visage.

Le parquet grinça sous le pied nu de la catin. La milicienne eut un court étonnement... avant de se mordiller la lèvre. Paraître dangereuse était une chose ; rassurante, une autre. En cet instant, il lui semblait que la femme avait vu en Amy la dernière chose sur laquelle elle voulait tomber : un bourreau, qui l'aurait séquestrée de nouveau et obligée à vendre son corps pour les besoins de ces messieurs. Une autorité soumise à la dogmatique masculine. Mais ce n'était pas le cas ; en fait, elle espérait pouvoir lui venir en aide.

- Je suis... Je suis pas à ma place, ici ! Je veux pas aller au cachot, je suis pas une voleuse, je suis pas une meurtrière ! Le-le tenancier, il ment ! J'ai rien fait, je veux pas aller au cachot ! J'ai juste crié, je suis pas une catin, je suis pas une catin !

Prise de court, la Jormungar s'arrêta.

- J'vous déteste tous. Vous allez me pendre, eh bien, eh bien, j'en ai rien à faire, j'suis innocente, moi, j'le jure devant les Dieux. c'est le tenancier qui ment. J'ai juste dit non à un homme, j'suis une femme honnête. Une pucelle. Je veux pas mourir, alors si vous essayez d'approcher, j'me battrais ! »

Elle la vit prendre un bougeoir et le pointer vers elle, comme un môme le ferait avec une vieille épée en bois. Elle eut un petit soupir et secoua la tête, reprenant sa marche ; elle se saisit de son poignet et lui subtilisa, doucement, cette arme de fortune d'entre ses doigts boudinés, la jaugeant d'une tristesse affective.

- Et moi qui pensais que nous pouvions toutes être de la même trempe... (Elle dodelina lentement la tête et, maternelle, déposa sa main gantée sur la joue blanche et humide de l'ahurie.) Qu'est-ce que ce monde a fait de toi ?...

Elle eut un petit sourire, sa peau halée, pleine de santé, tranchant avec la pâleur de sa vis-à-vis ; elle frictionna les rondeurs de son visage dans une douceur suggestive, s'en emparant, tâtant ce derme malade d'angoisse avant de se rappeler de son rôle. Là, elle devait congédier le sire, mais au lui de ça, un cri parvint de la pièce adjacente ; et des jurons, soigneusement calibrés pour entartrer tout l'honneur féminin de la façon la plus cuistre qui fut.

- Ce bordel est un vrai foutoir... »

Rajustant son gantelet, elle s'en alla voir.


Dernière édition par Amy l'Effrontée le Jeu 26 Jan 2017 - 18:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyJeu 26 Jan 2017 - 13:08
Fleur était en pleine crise de nerf ! Elle n'écoutait ni Hector, ni la milicienne, se contentant de crier sa peur, sa panique, la haine de son patron - appelons le ainsi même s'il s'agissait sans doute plus d'un tortionnaire - et , même, son envie de sa battre ! La pauvre petite, avec son bougeoir en guise de gourdin, était ridicule. Evidemment, ni la milicienne armée pour la guerre ni le fort baron - même aviné - n'eurent peur de la furieuse petite blonde ! Hector ne put même s'empêcher de rire un instant ! Dans son état, il ne vit pas que la jeune fille se dirigeait vers la fenêtre... Heureusement, la milicienne était plus clairvoyante et se saisit avec vivacité du fin poignet de Fleur pour lui prendre le bougeoir.

A ce moment là, Hector lorgna sur le marteau de guerre que sa propriétaire ne tenait plus que par une main. S'il avait été voleur il le lui aurait sans doute arraché de sa main et aurait filé du Coq Enchanté comme un coursier de Grandplage... Seulement il était baron, il encore à peu près lucide - si, si ! - , et il sentait qu'il avait encore un rôle à jouer dans cet étonnant mélodrame féminin dont les actrices était particulièrement à son goût. D'un côté, il y avait la petite poupée blonde, gracieuse et gracile, celle qu'il voudrait réconforter, cajoler, câliner, celle avec qui l'amour serait tendre et langoureux... et de l'autre côté il y avait la grande et forte et intrépide milicienne brune au regard de braise. Celle là était sans doute de celles qui vous résistent, de celles qui vous toisent du haut de leur courage et de leur incorruptibilité... mais aussi de celles qui, face à un baron déterminé, finissent par céder, offrant leurs charmes sauvages, ouvrant leurs cuisses rondes et musclées sur l'épaisse table d'une auberge désertée ou dans la chaude paille d'une grange endormie...

- Et moi qui pensais que nous pouvions toutes être de la même trempe... Qu'est-ce que ce monde a fait de toi ?...

Le baron aurait presque versé une larme devant cette réplique toute maternelle mais la brune caressa la joue de la blonde et la scène prit aux yeux d'Hector une tournure bien trop fantasmatique...

Hector rêvassait paisiblement, donc, lorsque, depuis la pièce d'à côté, un cri et un "Mais j'te dis qu'ça rentre, salope ! Laisse moi faire !" lui égratignèrent les tympans.

- Ce bordel est un vrai foutoir, dit la milicienne.
- C'est le bordel, oui ! Crut bon de renchérir le baron ; un peu d'humour, après tout...

Puis, son premier mouvement fut d'emboîter le pas de la guerrière qui, maintenant que la situation était ici clarifiée, semblait vouloir régler le compte du chapelier fou. Mais il s'arrêta aussitôt, se disant qu'elle s'en sortirait facilement toute seule et, surtout, qu'il valait mieux rester auprès de la fragile Fleur. Elle était si proche, la petite, de faire une grosse bêtise...

- Ecoutez, commença Hector d'un ton rassurant. Je n'vous... je n'essayerais pas de voler votre vertu... Je suis le baron de Sombrebois - sa réputation en matière de mœurs était basse, certes, mais l'on savait qu'il était bon - et je peux vous aider. Vous quitterez ce bordel, ce soir et vous n'y mettrez plus les pieds, je vous le promets. *Hips* Pardon. Je n'savais pas... que vous aviez été forcée...

Il fut un instant interrompu par les bruits provenant de l'autre chambre. Visiblement, la milicienne avait été contrainte à l'utilisation de la manière forte... et de son formidable marteau de guerre...

J'aurais bien aimé voir ça, tient ! Pensa le grand barbu en entendant les grand BOUM causés par l'impressionnante masse.

Lorsque le calme revint, il continua :

- Je loue un appartement pour ma fille à Bourg-Levant, vous pouvez y dormir cette nuit. J'ai aussi quelques amis à Marbrume... je suis sûr qu'ils auront un travail... décent... à vous proposer.

Il hésita un instant. Lui offrir une place à Sombrebois était une éventualité... mais il avait déjà une domestique et cette "Fleur" n'avait ni la carrure d'un bûcheron ni les mains d'une maraîchère...

- Et, au pire, si vous ne vous sentez pas en sécurité à Marbrume... il y a toujours la possibilité de... de vous réfugier à Sombrebois.

Son domaine, à deux heures de cheval au sud de Marbrume, était connu. Les gens devaient savoir qu'il y vivait seul. Bien sûr, toutes sortes d'histoires circulaient à propos d'Hector. Que sa vie, là-bas, était celle d'un ermite dans une grotte, que son château était hanté, qu'il ne tiendrait pas un mois de plus auprès des fangeux... mais bien sûr, tout cela n'était que des rumeurs...

Il leva les yeux vers le visage de Fleur afin de jauger son état physique et mental.

- Vous avez de quoi vous habiller pour partir d'ici ? Ce n'est pas qu'il fasse froid mais... hum... ce serait un peu risqué de sortir ainsi...
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptySam 28 Jan 2017 - 9:19
Plantée à quelques pas de la fenêtre, Fleur - ou plutôt Violaine de son vrai nom - se sentait confuse, un peu désorientée.

Tout d'abord, la femme qui était censé l'arrêter s'était mise à rire aux propos du bourgeois ou du noble, puis, alors qu'elle s'était tourné vers elle, avait eu un regard étrange, que la jeune pucelle n'avait pas reconnut tout de suite. Doucement, on avait saisit son poignet, pour lui retirer le bougeoir ; et des larmes avaient commencé à affluer dans ses yeux clairs. La bataille était finie avant même d'avoir pu commencer. Pendant une brève seconde, elle regretta même de n'avoir pas su céder à son premier client : son pucelage valait-il vraiment la corde ...?

Mais les dés en étaient jetés. Elle savait d'avance la partie perdue, vu la différence de carrure... Mais... non. La milicienne approcha doucement sa main de sa joue, pour l'effleurer d'une caresse maternelle. Ses propos et son attitude semblaient étranges, décalés dans sa tête. Elle semblait si gentille brusquement, si douce, que Violaine se mit à douter de ses intentions. Il était vrai que la femme d'armes était venue si vite ; le tenancier avait dû à peine avoir le temps de redescendre parmi ses autres filles. Se pouvait-il qu'elle fût venue pour l'aider ?!
Alors elle dévisagea une brève seconde son interlocutrice avec un brin d'espoir, tandis que cette dernière lui tâtait gentiment le visage.

Est-ce que ce monde avait fait d'elle une créature pathétique ? Étais-ce si misérable que de tenter de sauver son honneur, de tenter de se battre contre l'injustice présumée de se retrouver au cachot et pendue sous un faux prétexte, juste pour avoir dit non ? Aurait-elle dû accepter l'ignominie, la mort dignement ?

- "Vous..."

L'apprentie prostituée fut brutalement interrompue par des interjections provenant de la pièce d'à-côté.
A nouveau, la dénommée Desdémona se rebellait, elle aussi, et son client, plus violent que l'homme qui avait été conduit jusqu'à son lit, tentait de forcer... les choses. La blonde porta un ongle à sa bouche, le cœur au bord des lèvres et le rouge aux joues. Cet endroit était vraiment répugnant, mais alors que la milicienne quittait précipitamment la chambre, elle ne put empêcher un tout petit sourire de naitre sur son visage un peu lunaire. Il fallait dire que la réplique de son "agresseur" était drôle, même si elle n'avait pas vraiment le cœur à rire, mais cela eut, du moins, l'avantage de la détendre un peu. Surtout en le voyant esquisser un geste pour se détourner, suivre la robuste guerrière dans la pièce voisine. Elle allait pouvoir s'enfuir en paix - ou pas. Car finalement, il lui fit face, et à nouveau, la jeune fille sentit une onde de terreur la parcourir. Est-ce que tout allait recommencer ?

Mais elle se trompait. Aussi ahurissant, inespéré et merveilleux que cela soit. Les propos du baron (par les Dieux, un BARON) achevèrent de la rassurer. Son coeur se mit à battre très fort. Il allait la sortir d'ici, lui trouver un emploi décent... même lui offrir un refuge...
Sur le moment, elle ne sut que dire. Les mots lui manquaient pour exprimer la reconnaissance qu'elle ressentait, mais elle revint bien vite à la réalité. Bien sûr, cela ne serait pas gratuit, très logiquement, mais qu'est-ce qui l'était dans ce monde, non ?
Tout doucement, elle se passa les mains dans ses cheveux longs et dénoués, avant d'esquisser son plus joli sourire, où une certaine naïveté perçait encore. La jeune fille plongea alors en une révérence passablement maladroite, avant de se redresser, le souffle court.
Elle reprit conscience aussi de la légèreté, de l'indécence de sa mise, et aussitôt, elle croisa les bras sur sa poitrine, dans l'espoir de mieux la dissimuler.

- "On m'a pris ma chainse, seigneur baron. Il y a quelques heures, je crois. Mais quand l'aubergiste m'a vendu, il ne m'a pas laissé le temps de m'habiller. Vous... vous êtes d'un bonté rare, messire. Tout comme cette gente dame. "

Elle parlait de la milicienne, bien sûr. Malgré sa peur des gens d'armes, le simple fait qu'elle ne soit pas venu l'arrêter et qu'elle allait sortir d'ici lui redonnait foi en l'humanité.

- "Je vous suis reconnaissante, extrêmement reconnaissante de votre proposition. Je saurais vous remercier. vous rembourser. de chaque sous, seigneur. Je crois... que je préfère rester à Marbrume, mais je peux venir à votre domaine pour aider vos hommes à renforcer les défenses de votre château. Pour commencer à rembourser ma dette, mon seigneur Baron. Vous savez, je suis dure au travail, je suis robuste. D'ordinaire, je faisais de la musique à l'auberge, mais je peux apprendre à faire plein de choses. Tout, tant que c'est pour une honnête femme. Je suis prête à travailler dur."

Un bruit de porte la fit sursauter, et la silhouette du tenancier fit mourir la suite de ses propos dans sa gorge. D'un pas, elle se rapprocha de la fenêtre, avant de tenter de se calmer. Elle était protégée par un noble et une milicienne ; que pouvait-il lui arriver désormais ... ?
De sa silhouette dégingandée, le propriétaire du bordel se dressa devant elle, un sourire ironique aux lèvres.

- "Alors comme ça, Fleur, t'es prête à travailler dur, et t'es pas encore à poil ? T'attends quoi ? Tu continues à embêter le client ? J'ai vu la milicienne passer... Mets-toi sur le lit, tout de suite."

Puis il se tourna vers le noble aviné, une expression plus mielleuse dessinée sur son visage masculin.

- "Fleur est une coquine qui a décidé d'accroitre votre désir par une fausse résistance, mon cher ami. Je suis bien désolé qu'elle ait pu vous être désagréable, elle est un peu inexpérimentée. Si vous voulez, je peux vous conduire à une autre fille en attendant une autre nuit."

Il n'allait pas perdre sa clientèle pour une stupide morveuse trop vierge pour son propre bien, tout de même !

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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptySam 28 Jan 2017 - 23:53
Ça n'avait pas été son combat le plus intense ; la tête de son arme buvait encore la flaque d'hémoglobine fraîche qu'elle avait répandue sur le sol. Son adversaire gigotait, sa rotule gauche en miettes et la gueule entrouverte, expirant quelques râles douloureux, comme un poisson qui se serait fait surprendre par la marée basse. L'odeur y est... songea la milicienne. Mais ici, il s'est fait surprendre par autre chose... Un sourire victorieux coura sur ses lèvres. Elle n'était venue que pour calmer le jeu, alors que le présumé chapelier saillait outrageusement « sa » belle dans un va-et-vient de taulard ; celle-ci n'eut plus que ses yeux pour pleurer, jusqu'à ce que la dame d'acier ne retire le bel étalon de sa proie et que celui-là proteste. Il avait gesticulé, avait bondi, la queue tendue, ivre de frustration, sur la nouvelle arrivante, et puis...

Ladite Desdémona était recroquevillée en position fœtale, sur le coin du lit, hoquetant de douleur quand sa croupe meurtrie par la brutalité de son amant retombait sur la couche, de façon sporadique. Cela lui avait été insupportable, même pour elle ; et comme il était rare qu'une putain ait gain de cause dans ce genre de situations, elle s'était tue. Elle s'était toujours tue. Même quand son supérieur avait tronqué ses principes et l'avait laissée aux mains de plusieurs hommes, même quand ceux-ci s'acharnaient sur son pauvre corps jusqu'à la laisser plus morte que vive, même quand... dans le pire des cas possibles, elle avait gardé les lèvres closes et les poings serrés. Toujours lovée sur elle-même à la manière d'un gros œuf, elle avait relevé la tête et zieuté sa présumée héroïne, avant de balbutier :

« V-Vous n'auriez jamais dû faire ça... Il va me tuer. Il va croire que c'est moi ! »

Amy fut tirée de ses rêveries ; l'esprit ailleurs, elle s'était mise à comptabiliser, fièrement, le nombre de petits bouts d'os qu'elle avait réussi à faire sortir de son genou, s'étonnant toujours de la densité organique du corps humain. (Et de la puissance d'impact de son maillet.) Bien évidemment, il y en avait un, d'organe, qu'elle avait pris l'habitude de voir durant ses interventions - même en exploration. Le chibre de l'homme s'était ramolli, dégorgé de sang, puisque celui-ci continuait à se contorsionner dans tous les sens, à la manière d'un gros ténia. Elle eut une moue pleine de dégoût, posa son pied botté sur son flanc rebondi et le dégagea sur le côté.

- Tu vas payer ça, gnargh !... essaya-t-il de murmurer, les joues dégoulinantes de larmes et le genou en feu. Payer, payer, payer ! J'ai retenu ton visage... Je te promets que... (il hoqueta un sanglot) … Je vais te bai-

- Par Rikni, tu vas te taire ? On ne menace pas un combattant de le « baiser » mais de le tuer, sombre crétin. Retiens ça. (Puis, comme prise d'un penchant pour l'agonie, elle tambourina les côtes de l'homme de petits coups de pied ; rien qui n'eut pour but de le tuer, mais il y avait la volonté de l'enquiquiner, de le remettre à sa place.) Il n'est pas d'homme sur cette terre qui me fasse peur. J'ai défait, en huit ans de mercenariat, le Parjure des Rouges et des tas d'autres bandits qui réduiraient la prétention que tu as entre les cuisses en ragoût échalotes, poivrons et viande d'agneau. J'ai fracassé un Fangeux en deux à l'aide de ma masse ; et si ce n'était que ça, je ne serais pas ici en train de te battre tel un animal, comme bon me semble. Alors ferme-la, et respecte tes aînés.

Respecte-les, car ils sont plus forts que toi.

Il l'avait poussée à révéler des pans de son histoire qu'elle tenait en haute estime. Des événements qui l'avaient émancipée de la masse rédhibitoire de la Femme sur ce monde. Le chapelier n'avait pas le cul sous n'importe quel talon, mais sous celui d'une combattante d'un nouvel âge, qui n'avait plus vraiment d'accointances avec les pondeuses dociles auquel le bordel était habitué. Il ne pourrait rien y faire, car il était précisément il, et non pas une figure, un monarque. Ce n'était qu'un pion, et le destin avait doté la milicienne de bien trop d'atouts pour qu'elle termine entre ces mains. Il finit par faiblir et rejeter sa tête sur le côté. Il éructa puis vomit, sous l'armoire, manquant de s'étouffer dans ses propres glaviots.

Elle grimaça, jouant de ses deux lèvres pleines avant de se détourner, reportant son attention sur la femme éplorée. Elle s'approcha doucement, l'enjoint à se relever - et, dans un humour particulièrement cruel, l'aider à tenir debout - pour la guider en-dehors de la pièce. Oh, elle survivrait ; elle fleurait le parfum bon marché, portait beau ses vêtements échancrés et Amy en déduisit qu'elle devait être là depuis un certain temps. Elle survivrait à cette querelle comme toutes les autres fois et continuerait ses besognes. De toute façon, elle était irrécupérable.
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Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyLun 30 Jan 2017 - 17:30
Fleur - bien qu'il s'agissait sans doute d'un nom d'emprunt - avait été dépossédée de ses vêtements. Le baron en fût bien ennuyé. Ils n'allaient pas pouvoir quitter cette maison aussi facilement que cela. En attendant de partir, de toute façon, la jeune fille voulut remercier Hector :

- Je vous suis reconnaissante [...] Vous savez, je suis dure au travail, je suis robuste. D'ordinaire, je faisais de la musique à l'auberge, mais je peux apprendre à faire plein de choses. Tout, tant que c'est pour une honnête femme. Je suis prête à travailler dur.
- Ne vous inquiétez pas pour cela. Le château est solide. Les travaux ont été fait. Mais si vous êtes musicienne, je sais où vous pourrez gagner votre vie !

Hector souriait. Il voyait déjà la jeune fille, ses beaux cheveux et son sourire gracile égayer les soirées du Lièvre Ganté - l'un des plus fameux restaurants de l'esplanade. Il y avait mangé la veille au soir et le patron lui avait précisément parlé de la disparition de son harpiste. Bon, Hector ne savait pas de quel instrument jouait la jeune fille mais, son charme suffirait sans doute à lui permettre de faire un essai là haut, dans l'impressionnant restaurant du quartier noble.

Le baron allait expliquer cela à Fleur quand le patron de la maison close reparut, visiblement bien mécontent de la tournure que prenait la soirée.

- Alors comme ça, Fleur, t'es prête à travailler dur, et t'es pas encore à poil ? T'attends quoi ? Tu continues à embêter le client ? J'ai vu la milicienne passer... Mets-toi sur le lit, tout de suite.

Hector sentit monter en lui un agacement certain. S'il aimait le sexe, il n'aimait pas contraindre quiconque à lui offrir ses faveurs.

- Fleur est une coquine qui a décidé d’accroître votre désir par une fausse résistance, mon cher ami. Je suis bien désolé qu'elle ait pu vous être désagréable, elle est un peu inexpérimentée. Si vous voulez, je peux vous conduire à une autre fille en attendant une autre nuit.

Ça y est, il avait gagné ce bougre, Hector avait les abeilles ! Tentant de paraître calme, il s'approcha du patron...

- Ecoutez cher Monsieur, Fleur n'est pas votre propriété et...

Il lui envoya un formidable crochet du droit à la pointe du menton et l'homme tomba comme une crêpe, perdant instantanément connaissance.

- ... et elle quitte votre taudis.

Après les travaux de "démolition" entamés par la milicienne, c'était au tour du patron de se voir légèrement démonter : il était bon pour trouver un guérisseur qui lui remettrait sa mâchoire à l'endroit où elle était sensée se trouver. Bref, le Coq Enchanté était bon pour une fermeture temporaire d'au moins une semaine pour remise en état du patron et cela, à dire vrai, enchantait le baron !

Et, à la place du patron qui venait de tomber, Hector vit la jolie silhouette de la milicienne au marteau qui, le visage aussi frais que si elle revenait des thermes - avait-elle vraiment défoncé l'autre malotru ?! - se tenait sur le seuil de la chambre de Fleur.

- J'avoue que j'aime bien votre style, aussi, lui fit Hector, charmeur.

Il se tourna vers Fleur.

- Veuillez-nous suivre mademoiselle, je crois que nous n'avons plus rien à faire ici !

Après avoir marché sur le dos du patron, il tendit la main à l'ex-prostituée pour l'encourager à franchir cet obstacle comme il venait de le faire.

Une fois dans le couloir, le baron réfléchit tout haut.

- Il doit bien y avoir d'autres vêtements quelque part... Il se gratta la barbe un instant. Je reviens !

Il passa devant la chambre d'à côté. Ses yeux formèrent un cercle parfait - tout comme sa bouche - en voyant l'état dans lequel était le client de Desdémona ! Il lui faudrait bien plus d'une semaine, à lui pour se remettre sur pied ! Au milieu de sa chambre, la fille, debout, toute nue, semblait sous le choc. Hector la trouva fort belle mais s'excusa. Il n'avait pas le temps de la réconforter. Il alla frapper à la porte de la pièce suivante.

- Ouiii... entreeeeez monsieur !

Une voix exagérément sensuelle, légèrement éraillée. Tout ce qu'Hector n'aimait pas. Lorsqu'il entra, il avait vu juste. La femelle n'était pas d'une grande fraîcheur et ses seins tombants - visibles sous sa nuisette transparente - ne firent point balbutier le baron.

- Auriez-vous, mademoiselle, quelques vêtements de ville pour une amie à moi ?

Il sortit une pièce d'argent et la posa sur la coiffeuse de la vieille fille.

Celle-ci se leva et se dirigea jusqu'à sa commode. Elle se pencha jusqu'au plus bas tiroir de celle-ci, prenant une position qui mettait en valeur sa croupe rebondie avant d'en tirer une robe vert sombre, "relativement" sage. Hector la prit (la robe) et remercia la prostituée.

Lorsqu'il revint auprès des deux héroïnes de notre histoire, il tendit la robe à la petite blonde et, souriant, demanda à la milicienne :

- Permettez ?

Du regard il pointait le marteau de guerre de la fière brune. Il avait bien envie de voir la puissance qu'offrait cette arme hors du commun. Pendant que Fleur s'habillait, il pourrait tester la résistance des murs de briquettes, par exemple ! Voilà qui égayerait un peu cette morne soirée pour celui qui, à présent, semblait avoir retrouvé un peu d'énergie. Et c'était tant mieux car quelque chose lui disait que les retrouvailles avec son lit n'étaient pas pour tout de suite !

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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyMer 1 Fév 2017 - 9:54
Décidément, cette soirée était pleine de surprises. C'était même un euphémisme, tellement elle s'était révélée mouvementée.
L'arrivée de son "patron" avait eu au moins l'effet de lui confirmer que la milicienne n'était pas là pour la mettre au cachot, même si elle lui avait redonné les larmes aux yeux. Ce dernier pouvait toujours raconter ce qu'il voulait au noble - et qui ne disait pas que ce dernier n'allait pas le croire, malgré tout ?

Mais non. En fait, il ne lui en laissa pas le temps. D'un coup de crochet du droit, il fit basculer le tenancier à terre, l'assommant du même coup devant la future et déjà ancienne jeune catin, qui poussa un petit cri de surprise et de frayeur. Évidemment, une part d'elle-même était heureuse de le voir réduit à terre, mais Violaine redoutait toujours les conséquences.
M'enfin ! Par la Trinité, elle était protégée par un baron et par une femme d'armes ; alors il n'était plus temps d'avoir peur.
La jeune fille esquissa un petit rire alors que le noble passa sur le tenancier toujours à terre, et qu'il l'invita à faire de même en lui tendant sa main. avec un enthousiasme juvénile, elle saisit sa main un peu rugueuse, posant un pied léger sur le ventre du malheureux assommé avant de passer par-dessus prestement, les joues très rouges.
C'était tellement audacieux, mais aussi cathartique, et elle offrit un sourire enchanté et un peu timide à ses deux sauveurs.

Ils se retrouvèrent bientôt dans le couloir, où la demoiselle se mit à piétiner nerveusement le sol de ses pieds nus. L'idée de sortir dans la rue commençait sérieusement à la tarauder. C'était le genre d'acte à vous faire emmener directement dans une ruelle sombre - et en tout cas, à perdre définitivement sa réputation en marquant les esprits.
Mais encore une fois, avant qu'elle ait pu émettre une idée (elle était bien lente aujourd'hui), le baron de Sombrebois reprit la parole. Une fort bonne idée, qu'elle approuva vivement de la tête, avant de se caler contre le mur, un peu plus détendue en présence de la milicienne.
Elle avait été fort impolie avec elle, et il était temps que Violaine de Marbrume fasse amende honorable.

- "Dame, je vous demande bien pardon de vous avoir si mal accueillie tout à l'heure. Je croyais... enfin, le tenancier avait dit que si j'faisais pas... comme il voulait, il mentirait à la milice. J'ai cru que vous étiez là à cause de lui, à cause de sa dénonciation. Je vous assure, j'ai rien volé. C'est mon protecteur qui m'a vendu. Mais vous savez, maintenant, je vais me débrouiller. Je ne suis pas aussi fragile que vous pouvez le penser, et je trouverai du travail, moi aussi, n'en ayez point de doutes. Je poursuivrai ma vie."

A vrai dire, la jeune fille ne savait pas où elle pourrait aller après cette nuit. Mais elle saurait être courageuse : malgré l'afflux de réfugiés, une musicienne pouvait toujours gagner sa vie en jouant dans la rue s'il le fallait. Les temps prochains seraient difficiles - mais ils l'étaient pour tout le monde, malheureusement.

L'arrivée du noble la fit se redresser un peu, et elle s'empressa de prendre la robe verte qu'on lui tendait, en remerciant d'une voix un peu émotionné. Puis elle s'éloigna de quelques pas, pour l'enfiler rapidement (heureusement que les lacets se nouaient sur le devant) tandis qu'elle observait le noble et la milicienne de loin. Elle les appréciait tous les deux ; et tout à coup, la jeune fille se rapprocha. Il n'était plus question que tout ceci lui arrive. Il n'était plus question qu'elle ait encore peur, qu'on essaie encore de profiter d'elle. Et pour cela... il n'y avait qu'une solution.

La musicienne reprit la parole de sa voix douce, le souffle un peu court. Il fallait s'attendre à un refus...

-"Si vous savez vous battre tous les deux, j'ai une faveur à vous demander. J'aimerai ... savoir me défendre. Si des fangeux reviennent en ville, et si d'autres hommes... vous savez. S'ils s'approchent de trop près, et que je ne suis pas d'accord. Je sais que je vous fais sans doute perdre votre temps, mais ne vous inquiétez pas. Je trouverai de l'argent pour vous payer. Enfin, euh, je n'oserai pas vous demander directement à vous, mon seigneur baron, mais peut-être un de vos hommes..."

Elle retint sa respiration, dans l'attente d'une réponse. Pleine d'espoir à nouveau qu'elle était décente.
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MessageSujet: Re: L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector)   L'offre alléchante du Coq Enchanté (pv Amy, Violaine, Hector) EmptyMar 28 Fév 2017 - 17:45
- Si vous savez vous battre tous les deux, j'ai une faveur à vous demander. J'aimerai ... savoir me défendre. Si des fangeux reviennent en ville, et si d'autres hommes... vous savez. S'ils s'approchent de trop près, et que je ne suis pas d'accord. Je sais que je vous fais sans doute perdre votre temps, mais ne vous inquiétez pas. Je trouverai de l'argent pour vous payer.
- Écoutez mademoiselle, pour l'heure, le plus important n'est pas que vous dépensiez de l'argent mais que vous en gagniez ! Suivez-moi !

Hector descendit les marches et passa devant le comptoir de la maison close. Là, il ouvrit le tiroir et prit une poignée de pièces qu'il tendit à Violaine.

- Voilà, pour vous. Vous les méritez. Maintenant, allons voir au Lièvre Ganté. Le patron est un homme bien, il ne vous fera pas de mal. Au pire, il ne vous embauchera pas... mais, qui ne tente rien n'a rien...

Et c'est ainsi qu'Hector et Violaine montèrent vers l'esplanade, le quartier noble, ce quartier que les pieds nus de Violaine n'avaient sans doute jamais foulé, mais là, sous l'aile du généreux baron, les gardes n'y émirent aucune objection et c'est sans mal que la frêle jeune fille et le baron entrèrent dans le luxueux restaurant. Le baron demanda rapidement à parler au chef qui arriva rapidement auprès d'eux.

- Bonsoir cher Gontran, permets moi de te présenter Fl...
- Violaine, dit la jeune fille de sa voix claire et soyeuse.
- Violaine, disais-je, c'est une grande artiste : chanteuse, danseuse, harpiste et violoniste. Je sais que sur ta petite scène elle éblouira tous tes clients. Regarde ses yeux, sa chevelure, et tu as entendu sa voix... Engage-là, je t'en prie.
- Mmmh, fit Gontran pour la forme, je la prends une semaine à l'essai.

A dire vrai il était déjà conquis, seulement il ne voulait pas paraître trop enthousiaste, il voulait que la petite travaille bien, qu'elle prenne son métier au sérieux. Le talent ne serait rien sans travail. C'est ce qu'il pensait.

En tout état de cause, le travail, celui de baron, s'arrêtait là. Il salua Violaine et Gontran et s'en retourna à son auberge, estimant qu'il avait bien mérité une bonne nuit de sommeil !
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