[Terminé] Affaire Aalicia - Act II - La colère d'un Comte (PV Aalicia)

Quelle sale journée pour le Comte! Il avait quitter la caserne non sans garder son sang froid. Après avoir été auditionné par un certain Herald Dreit pour une affaire dans laquelle était mouillée son amie et amante en la personne d'Aalicia, il en était ressorti avec un potentiel ennemi et une colère noire!

Aalicia ne perdait rien pour attendre! Il avait délibérément prit sa défense, cherchant les moindres failles dans le dossier à l'encontre de la Veuve Noire. Il s'était clairement affirmer comme son avocat, même s'il n'en avait pas les compétences. Fort heureusement il avait l'influence, la carrure et l'intelligence pour protéger la jeune femme dans la moindre de ses errances judiciaire, ce fut déjà le cas à plusieurs reprises dans le passé et voilà que cela recommençait.

Furibond, il s'empressa à quitter le quartier, ses deux sbirs, un peu étonnés, lui emboitèrent le pas sans réfléchir et sécuriser le périmètre autour d'un employeur au pas déterminé. Serrant la mâchoire, il cherchait déjà quel discours il tiendrait devant Aalicia. Il la maudissait de l'avoir mit dans cette embrassante situation et qui n'était jamais bon pour sa réputation bien que rien de d'inquiétant n'avait accouché de cette interrogatoire. Mais Victor était conscient que le Milicien risquait de fouiner dans la vie des deux associées et cette pensée l'incommodait.

Arrivé au Manoir, il claqua violemment la porte, congediant ses hommes de mains avant de se planter au pied de l'escalier, aboyant alors en levant la tête, persuadé qu'Aalicia devait se trouver dans sa suite privative.

- AALICIAAAAAAAAAAA!!!!!!!!! DESCEND AU SALON IMMÉDIATEMENT !!!!!

Faisant volte face il tomba sur sa gouvernant quelque peu ébettée devant l'attitude colérique de son maître. L'homme l'interpella froidement.

- Qu'on me trouve dame Calderan ! Je l'attend au salon! Allez! Activez vous!

Il se désintéressa de la femme qui s'occupait du Manoir, beuglant une seconde fois.

- AALICIAAAAAAAAAAA!!!!

Il n'était pas bon au personnel de maison de demander une quelconque augmentation aujourd'hui, ni même de traîner dans les parages d'ailleurs. Sur ce, Victor alla rejoindre le salon, lachant son veston à la hâte sur un divan, restant dans son splendide Gambeson au ton obsidienne, surélevé d'un gorget de tissu lui donnant un air des plus hautain. Il faisait les cents pas, mains crispées, jointes dans son dos.

Hahaha s’il y en a un qui ne passe pas une sale journée, c’est Aalicia. Pendant que son amant doit passer un moment déplaisant avec Dreit et Le Pêcheur, elle est au manoir occupé à se coiffer, plus précisément dans la chambre de Victor où elle passe une grande partie de ses nuits. Son interrogatoire n’a pas duré longtemps, le milicien étant allé droit au but dès le départ, s’il continue sur cette logique, celui de Victor ne devrait pas être long, juste suffisant pour qu’elle puisse se préparer et se mettre en valeur pour faire un peu mieux passer la pilule. Elle se doute bien que son amant va être d’une humeur massacrante, mais elle n’est pas inquiétée, elle a déjà préparé tout un speech, comme d’habitude, elle va la lui faire à l’envers, il va pas comprendre ce qui lui arrive que c’est lui qui sera en train de s’excuser.

- Ah... Le voilà de retour...

Le premier cri se fait entendre quand elle met le dernier petit peigne dans son chignon, sonnant le glas du calme qui régnait dans le manoir, vu les hurlements, il est vraiment très remonté contre elle, et elle ne peut s’empêcher de sourire. Le veuve se regarde dans le miroir, lissant sa longue robe noire au décolleté vertigineux et dont la coupe mettait parfaitement en valeur ses formes et elle quitte la chambre du comte, prenant tout son temps pendant que le comte hurle son nom. Elle se fait attendre, et il sait qu’elle fera toujours tout pour qu’il poireaute un peu. Elle quitte la bibliothèque, marchant d’un pas modéré, elle n’est pas folle au point de courir le rejoindre non plus. La voilà devant le salon, restant quelques secondes devant la porte avant de se décider à l’ouvrir et la franchir, prête à affronter son lion.

- L’interrogatoire s’est bien passé, Amour ? Charmant personnage que ce Dreit, n’est-ce pas ?

Elle le regarde avec un petit sourire en coin, là où elle aurait dû faire profil bas, elle le défie clairement alors qu’elle prend place dans un des divans du salon, croisant les jambes pour prendre une position des plus détendue, pas apeurée une seule seconde de la fureur de Victor.

Ah qu'elle l'agaçait ! Il se doutait que madame Calderan prenait tout son temps pour accéder à sa demande, enfin à sa volonté de la voir séance tenante. Ronchonnant, il maudissait la donzelle tout en continuant à faire les cents pas jusqu'à ce qu'enfin, après de longues minutes interminable, la porte du salon s'ouvre.

Là, Aalicia apparut dans toute sa séductrice et tentatrice spendeur. Moulée dans une robe près-au corps, le Comte se figea un instant, se noyant sur ce visage rehaussé d'un parfait chignon qui dégageait cette nuque appétissante avant de descendre au niveau de sa poitrine dont le décolleté en était presque outrancier! Déglutissant discrètement, il garda sa sombre préstance alors qu'elle défia son autorité tour autant dans le timbre de sa voix que dans son attitude physique, prenant place avec toute décontraction et assurance sur le divan du salon.

Il la fusilla du regard, venant alors se tenir devant elle, la tête haute, les mains dans le dos, ses doigts triturant nerveusement ses nombreuses chevalières à l'abris du regard d'Aalicia. Même si son porte était hautain et arrogant, son regard se hasardait sur la plantureuse Veuve Noire, ce qui ne l'empêcha pas de se montrer inquisiteur.

- Il aurait été bon de m'informer de la SITUATION au préalable, mon Araignée !!! Et quel charmant personnage en effet! Je m'en serais bien abstenu vois-tu!

Mâchoire serrée il retira l'une de ses main de son dos et la pointa de son index accusateur.

- Ah mais dans quelle affaire tu t'es encore fourrée! De la discrétion, de la discrétion ! Connais tu le sens de ce mot !? QUE CROIS-TU? Que nous avons taillé une BAVETTE devant une PINTE de BIERE ? Tu m'agasse, tu sais!?

Sa colère semblait plus grande encore en la voyant totalement détendue, pas une once de peur ne transpirant de ce corps enrobé d'un tissu obsidienne moulante.

- L'interrogatoire à été musclé dans les mots, mais rassure toi, j'ai fait en sorte de calmer le jeu de ce milicien bien fougueux ! Tu as eu mon soutien, malgré les faits qu'on TE reproche.

Il la laissa réagir avant de peut être ou plutôt sans doute continuer à lui aboyer dessus car il n'avait pas encore évoqué le fond de l'entretien avec ce fameux Dreit et les possible conséquences qui pourraient en résulter.

Ce qu’elle aime le voir dans cet état, à la limite de l’a crise de nerfs à cause d’elle. Elle le fixe avec un petit sourire narquois quand il la toise du regard avec son air inquisiteur. Elle parait surprise, mais lui sait très bien que ce n’est qu’un de ses nombreux jeux d’actrice. Elle se redresse pour passer ses mains sous le gambeson de son amant sans perdre son sourire.

- Oh ? j’ai omis de te dire que j’avais fait un petit séjour dans les geôles pour avoir castré Antonin, je suis sincèrement navré que tu n’écoutais pas quand je t’en ai parlé… je t’avais dit que je l’avais puni pour avoir remis en cause des coups de reins…

Dit-elle en tirant légèrement sur sa ceinture sans pour autant la défaire. Et quand il pointe le doigt vers elle, elle le happe entre ses lèvres, jouant avec sa langue dessus avant de reprendre sa place initiale, bien confortablement installée dans le divan. Elle l’écoute aboyer comme un roquet, enfin elle ne donne pas vraiment l’impression de l’écouter en fait mais elle le laisse parler sans l’interrompre. Ce n’est seulement quand le silence revient qu’elle prend la parole.

- C’est bon, tu as fini ta diatribe là ? non parce que je te signale juste au passage, Amour, que toute cette situation est entièrement ta faute pour être partie avec l’escorte pile poil le jour où je dois faire ma tournée, tu sais que tous 15 du mois c’est le jour où j’ai absolument besoin de l’escorte pour me rendre au goulot…

Cette fois ci c’est elle qui pointe un doigt accusateur vers lui, appuyant sur son torse avec son index pour espérer le pousser.

- Alors tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même si j’ai dû engager des miliciens et subir les moqueries d’Antonin qui a remis en doute ta virilité parce que les deux ne lui ont pas fait peur… Donc, tes reproches, tu peux te les carrer bien profondément dans le fondement et le tout arrosé de graisse pour que ça rentre mieux…

Ouh, c'est qu'elle aussi elle s’énerve, il sait très bien qu'elle n'aime pas quand il lui crie dessus et qu'a chaque fois ça ne lui donne que plus envie de le défier

Aalicia ne semblait pas prendre au sérieux la colère de son amant. Pire, elle s'en amusait au point de le défier, chercher son contact pour venir jusqu'à lécher le doigt accusateur de ce dernier pointé sur elle. Elle ne manquait pas de toupet ni de culot! Une vile tentatrice qui jouait avec soin à malmener les nerfs du Comte.

Mais non sans en rester en si bon chemin, elle se rassit, l'écoutant a peine pour ensuite retourner la situation et pointer Victor comme seul fautif de cette situation. L'homme n'en croyait pas ses oreilles !

- Comment oses-tu dire que c'est ma faute ?!! Qu'importe l'escorte qui t'amène au Goulot, sait-tu ce que le mot discrétion signifie? Tu ne va pas me faire porter le chapeau pour tes maladresses et écarts!

Le doigt accusateur ne le fit pas bouger, pas d'un millimètre avant que la l'Araignée ne se mette dans une colère noire. Dans le fond, il savait qu'elle avait réagit contre Antonin afin de protéger l'honneur de son amant, mais c'était bien là manière qui dérangeait Victor. Non sans en rester là, Aalicia se fit alors bien plus vulgaire faisant monter crescendo la tension dans le salon.

- Tu mériterais que je te gifle pour ce que tu viens de dire! Non j'ai mieux, tu va voir ce que je vais te fourrer moi même dans ton fondement pour te faire passer l'envi de me parler sur ce ton mon Araignée !

Il l'attrapa alors par l'un de ses poignet pour tenter de l'extraire du divan, rajoutant agacé.

- Mes reproches, si tu continu ainsi, tu ne les entendra plus puisque tu sera banni, idiote! Encore un écart de ce genre, peut être 2 et j'aurais bien du mal à te défendre! Vient la maintenant que je m'occupe de ton insolence!