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 Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyVen 31 Mar 2017 - 12:26
Rumeur, rumeur, s’il y avait bien une chose qui malgré l’arrivée de la fange n’avait pas cessé, il s’agissait bien des rumeurs, pire elles avaient même dû s’amplifier. Si Constance ne portait que rarement une oreille attentive, elle essayait tout de même de ne pas tout ignorer, pour la bonne et simple raison que parfois dans le mélange des derniers ragots du coin il y avait toujours une part de vérité. Depuis quelques jours les potins au sujet du comte de Rougelac ne cessaient d’agrémenter les conversations des fidèles, si Constance en comprenait le fond, elle ne comprenait en revanche guère l’importance que tout ceci prenait. Ainsi, elle s’était retrouvée un peu malgré elle affiliée à un débat sans fin entre deux femmes âgées du peuple.

- « Vous vous rendez compte, vivre ainsi une idylle aux yeux des trois, sans l’officialiser, c’est une honte » avait rétorqué la première.
- « Voyons ma bonne dame, vous savez tout comme moi qu’avec l’arrivée de la fange, les hommes et les femmes ne pensent qu’à l’amusement… » Avait simplement répondu la deuxième, devant une interlocutrice opinant de plus belle.
- « Eh bien, regardez autour de vous, personne ne va lui dire que c’est mal. Cette aventure n’existe pas aux yeux des trois. Si même les prêtresses et prêtres ne réagissent pas… »

Constance était là, à quelque pas d’eux en train de réajuster les différentes offrandes faites aux divinités, elle écoutait un peu malgré elle cette conversation qu’elle jugeait inintéressante, mais surtout peu respectueuse. Inévitablement, les sourcils de la prêtresse avaient fini par se froncer, comment des dames censées être dans la force de l’âge et donc de la maturité pouvaient-elles tenir des propos aussi infondés. Pourtant, la jeune femme n’avait pas semblé vouloir réagir, tout d’abord pour ne pas paraître impoli, ensuite pour ne pas partir dans un débat qui ne connaîtrait certainement aucune femme. Elle allait bien finir par s’y faire. Une rumeur est une rumeur, si il n’y en avait pas, la vie pour les certaines commères serait bien ennuyante. Constance avait fini par se relever, récupérant un seau d’eau, y plongeant un tissu, elle s’apprêtait à venir apporter un peu de réconfort aux malades, quand elle fut interpellée par les deux vieilles femmes, cette fois-ci elle n’y échappera visiblement pas.

- « Ma mère ! » avaient-elles prononcés en cœur en direction de la prêtresse.
- « Mesdames, que puis-je faire pour vous ? » s’était sentie obligé de répondre l’intéressé.
- « Eh bien, nous venons vous parler d’une chose que nous trouvons révoltante.»
- « Révoltante » insista la deuxième avec de gros yeux ronds.

Devant une jeune femme qui ne daigna pas répondre, plus dans l’attente d’une suite que par un réel manque d’éducation, les deux dames âgées se bousculèrent pour s’encourager mutuellement à répondre. Visiblement, elles ne semblaient soudainement plus aussi persuadées du bien-fondé de la démarche.

- « Rendez-vous compte ma mère, nos valeurs ne sont plus respectées, elles sont mêmes bafoués, piétinés ! »
- « Oui, piétiner !! » rajouta encore la seconde, qui ne semblait visiblement pas comprendre qu’il était inutile de répéter deux fois les choses.
- « Je suis navrée, mesdames, je ne suis pas certaine de saisir vos propos… »

Les deux bonnes femmes lancèrent un regard sombre vers Constance, visiblement un peu agacées par ce qu’elles percevaient comme un manque de jugeote, ou d’intérêt. Si bien qu’ensemble elles s’empressèrent d’ajouter, sans vraiment laisser à la pauvre prêtresse le temps de s’exprimer.

- « C’est votre rôle ma mère de faire respecter les valeurs des trois, vous ne pouvez pas laisser faire de telle chose. On vous en conjure, vous devez parler au comte de Rougelac, lui faire comprendre du mauvais chemin qu’il prend depuis quelque temps… »
- « Mais-»
- « Ma mère, s’il vous plaît… »

Un peu pris aux dépourvues et devant le regard très persuasif des deux jeunes femmes Constance avait fini par opiner simplement provoquant l’enthousiasme des deux dames.

- « Oh ! Merci ma mère, merci ! Je savais que nous pouvions compter sur vous, que le trois vous apportent leurs soutiens »

Aussitôt elles étaient reparties, repartant de plus belle dans un nouveau débat, concernant une autre personne… Constance reste un long moment sans bouger, un peu perdue devant ce qui venait de se passer. Un soupir s’échappa de ses lèvres, alors que déjà elle se demandait comme elle allait pouvoir tenir un engagement aussi improbable. Pourtant, elle allait devoir le faire. Abandonnant une nouvelle fois le confort du temple, elle se contenta de remonter les marches jusqu’au dortoir, enfilant une cape à capuche, plaça discrètement sa dague sous sa robe de prêtresse, attrapa son bâton de marche et se mise en route.. * Monsieur le comte, me voilà* avait pensé Constance, visiblement un peu dépitée par la situation.

- « Tu as mauvaise mine ma sœur, est-ce que tout vas bien, quelque chose te tracasse ? »
- « Je viens de m’engager dans une démarche… particulière... Très particulière.. »

Les deux femmes avaient fait un petit morceau de chemin ensemble et la deuxième prêtresse n’avait pas pu s’empêcher de rire aux éclats face à la pauvre Constance qui ne semblait pas réellement savoir comment elle allait se sortir de là. Une fois devant le pont menant au domaine Rougelac, la deuxième abandonna la première, déposant avant de partir une main sur son épaule.

- « Ne t’inquiète pas, tu apprendras à refuser gentiment sans provoquer l’incompréhension en attendant, tu es obligé de tenir ta parole… Bon courage. »

Lâchant un nouveau soupir, Constance avait simplement opiné, cherchant un peu de courage au fond de son être pour rencontrer un comte, Rougelac et essayer d’en savoir un peu plus sur sa relation avec dame sa… maîtresse compagne. De toute façon, elle n’avait plus réellement le choix, elle se devait de tenir parole. Les pas de la jeune femme s’étaient voulus exagérément longs, tâchant tant bien que mal de faire traîner les quelques mètres qui la séparaient de la porte d’entrée… Malheureusement, quelques mètres ne peuvent durer éternellement et c’est après plusieurs minutes tout de même qu’elle avait fini par toquer, ou du moins, se faire entendre pour signaler sa présence. Un homme vint lui ouvrir, un domestique sans doute, qui n’avait pas réellement pu cacher sa surprise devant la présence d’une prêtresse ici.

- « Ma mère, en quoi puis-je vous aider ? »
- « Bonjour… Je suis venue rendre visite à monsieur de Rougelac, je souhaiterais m’entretenir avec lui. »
- « Eh bien vous tombez… » conscient qu’on ne peut désaiment pas refuser quelque chose à une dame représentant les trois, l’homme avait fini par s’écarter pour la faire entrer.
- « Merci… Si monsieur ne peut pas me rencontrer… Je peux repasser. » et cela l’arrangerait bien, mais ça, elle ne pouvait pas le dire.
- « Je vais me renseigner, suivez-moi jusqu’au petit salon, ma mère. »

Constance s’exécuta, prenant en main son bâton sans ne plus le faire toucher le sol. Elle refusa qu’on la débarrasse, préférant conserver ses affaires avec elle, au fond elle n’espérait qu’une chose que tout ceci soit reporté. S’installant dans le petit fauteuil, s’assurant de la bonne image de sa tenue, elle descendit enfin la capuche de sa chevelure, dévoilant un visage aux traits fins et marquée par une vilaine cicatrice. Elle n’avait plus qu’à attendre.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyVen 31 Mar 2017 - 17:53
Les événements du Bal à Sombrebois avaient representés la goutte qui avait fait déborder le vase de la patience du Comte, mettant un terme à son épineux choix quant à des perspectives martiales avec Aalicia Calderan. Elle ne pouvait décemment plus habiter le Manoir de Rougelac, même s'il espérait conserver avec elle différents liens qui les unissaient depuis bien longtemps maintenant.

Mais lorsque le Comte avait annoncé la mauvaise nouvelle à son amante, cette dernière, comme souvent ne prit aucunement la peine de prendre du recul sur la situation qui s'était pourtant détériorée avec le temps mais qui ne brisait pourtant pas certains des fondements qui les liés, réagissant avec une colère rarement si retanticente. Déversant sa haine dans ses appartements du Manoir elle détruisit de puissants et vigoureux coups de hache son propre mobilier avant de fuir les lieux, aidé par son domestique Alfonso chargé de récupérer ses effets.

Le calme s'était réinstallé dans l'après midi, Victor n'étant nullement intervenu face à la furie du marin, conscient qu'elle n'aurait eu aucune présence d'esprit pour être résonné. Alors que le petit personnel vidait la pièce des meubles dévasté, il restait figé à regarder le carnage, approchant sa main de certains meubles qui possédaient pourtant une histoire. Se remémorant les bon moment comme les mauvais, il savait avoir fait le bon choix, un choix difficile mais de raison devant deux femmes qu'ils portaient à présent dans son coeur, les deux seules et uniques, pouvant que donner une place officielle à Grâce de Brasey tandis qu'Aalicia ne pourrait qu'entretenir une relation officieuse.

Un domestique déboula alors à la porte de la chambre dévasté, annonçant la présence d'une prêtresse, faisant grimacer son employeur, grinçant des dents avant de répondre.

- Il ne manquait plus que ca ! Les Trois s'acharnent!

Exaspéré, énervé, il se retourna vers l'un des ouvrage fracassé par de multiple coups de haches, abattant de rage son poing de rage, s'entaillant la main à plusieurs endroit, un cri de colère faisant subitement trembler les murs de la propriété jusqu'au rez de chaussé.

Le domestique chercha à porter assistance au Comte qui refusa d'un brusque mouvement de main pour le chasser de tout possibilité de contact, récupérant un bout de tissu qui devait probablement être l'un des vestige d'une robe noire d'Aalicia pour l'enrouler autour de sa main meutrie.

Ceci fait et conscient que la prêtresse de pouvait avoir homis les bruits, il reprit son souffle, bomba le torse quelques secondes pour reprendre de la constance. Faisant légèrement craquer les os de sa nuque, il répondit finalement au domestique.

- Va me préparer ma pipe à herbe et une coup d'absinthe, j'en aurait besoin. Rapporte de quoi rafraichir la dame du Temple. Si je la congédie, j'ai le sentiments que d'autres problèmes vont me tomber dessus.


Le serviteur s'exécuta, s'inclinant avant de disparaître.

- Bien Maître...

tandis que le Comte de Rougelac descendit le majestueux escalier pour se rendre dans le petit salon où on faisait patienter les visiteurs.

Apparaissant dans une prestance qu'on lui connaissait bien non sans que l'on ressente une certaine noirceur dans cette dernière au vu des évènements survenu le matin au Manoir, il portait une sombre tenue, chemise à col haut surmonté d'un veston léger dont l'arrière plus long tombait presque au sol. Il se présenta alors devant la jeune femme, un garot de tissu au poing gauche.

- Ma mère... je ne m'attendais point à une visite ce jour.


Surtout pas ce jour précis qui puis est! Il s'inclina légèrement, rajoutant.

- Hans, mon majordome, va vous apporter d'un instant a l'autre un rafraîchissement. Veuillez prendre place dans l'un de mes confortable fauteuil et dite moi qu'elle est l'heureux objet de votre présence en mes murs.

Il cherchait à dissimuler sa main meutrie, mais n'avait guère espoir qu'elle ne le remarque pas. Par la fenêtre qui donnait sur la cours extérieure, nul besoin de deviner non plus qu'on rassemblait les vestiges des meubles dévasté pour les brûler plus tard. Dissimulé la vérité serait plus que compliqué il en avait conscience même s'il cherchait à montrer que tout allait bien en apparence.


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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyVen 31 Mar 2017 - 18:49
Constance était venue s’installer sur un fauteuil, attendant sagement qu’on l’informe de la suite des événements. La jeune femme essayait de trouver la façon dont elle allait aborder le sujet, prenant plusieurs inspirations. Un peu désespéré elle ne savait vraiment pas comment elle allait réussir à se sortir de cette situation. Par les trois, pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur elle. La jeune femme, se pinça la lèvre inférieure, consciente que cet entretien n’allait pas être de tout repos, elle allait devoir sortir de sa réserve, s’exprimer, poser les choses et calmement. Prenant une nouvelle et longue inspiration, elle cherchait à se donner du courage, implorant mentalement les trois de l’aider. C’est un hurlement suivi d’un cri qui vint retentir jusqu’à elle, provoquant chez la jeune femme un léger sursaut. *Merci pour le signe* avait pensé Constance avant de secouer doucement la tête. Visiblement, en plus d’aborder un sujet délicat, elle tombait mal. Hésitante, la jolie blonde avait fini par se relever dans un certainement douceur, revenant sur pas, réempruntant le chemin fait avec le domestique avant de revenir en bas des grands escaliers, jetant un regard curieux vers l’étage. Elle fit entendre sa voix, sans pour autant forcer pour se faire attendre :

- « Est-ce que tout va bien ? J’ai des compétences en soin si besoin… »

Aucune réponse n’avait été donnée à la jeune femme qui pourtant avait l’espoir qu’on lui demande de partir. Oui, la prêtresse ne se sentait décidément pas dans son élément, elle sentait qu’elle ne tombait pas au bon moment. Malheureusement pour elle, elle ne pouvait pas disparaître, rentrer dans un trou de souris ou partir ni vu ni connu. Elle s’était donc contentée de retourner dans le petit salon, tournant en rond à la recherche d’une idée lumineuse pour échapper à tout ceci. En vain. S’arrêtant dans ses mouvements, elle se tourna légèrement vers le bruit de pas qui venait vers elle. Observant de ses yeux verts le comte, son regard s’était déposé inévitablement sur la main enroulée dans le tissu noir. Se pinçant la lèvre inférieure, la nouvellement prêtresse ne savait pas vraiment par où commencer. Constance avait commencé par s’incliner poliment, effectuant une révérence parfaitement exécutée pour une non-noble.

- « Monsieur de Rougelac, je suis terriblement navrée de vous déranger ainsi… Surtout dans un moment visiblement…délicat. » Elle se racla légèrement la gorgée, simulant une petite quinte de toux. Hésitante elle avait fini par reprendre la parole « Si vous le souhaitez, je peux repasser… un autre jour ? »

La première impression était toujours la bonne, sauf que Constance rencontrait des difficultés à s’imposer dans son nouveau statut. Elle savait pertinent que ce n’était pas rien d’être prêtresse et qu’avec son titre, elle imposait un certain respect, une certaine présence. Cependant, pour la jeune femme, le respect était un élément qui devait s’obtenir par la confiance et non par une loi quelconque. Opinant simplement à la proposition du comte, elle se déplaça silencieusement jusqu’au fauteuil, s’installant. Son visage était parfaitement neutre, aucun sourire n’ornait ses lèvres, même pour un comte, elle ne changeait pas ses habitudes. Après une certaine réflexion, Constance décida de faire autrement, de réaliser ce pour quoi elle se sentait parfaitement à l’aise. Elle se releva doucement s’approcha du grand homme, annonçant oralement ce qu’elle allait faire pour ne pas le surprendre.

- « Avant toute chose, je suppose que vous devriez me montrer votre main. » Arrivant jusqu’à lui, elle se contenta de venir saisir la main meurtrie de sa main gauche « Je suppose que cela serait déplacé de vous demander la façon dont vous vous êtes blessé » ou plutôt Constance avait déjà une petite idée sur la question. Elle se contenta de retirer le tissu, alternant son regard entre la blessure et le regard du comte « A la place d’une boisson, je préfère avoir du fil et une aiguille, la méthode la plus ancienne est la plus efficace. Un peu d’eau devrait suffire pour nettoyer…Vous avez de la chance ce n’est pas profond. »
Spontanément la jeune femme avait de nouveau appuyé sur la blessure avec le tissu noir. Faisant légèrement bouger les doigts du noble à l’aide de sa main. « Vous pouvez bouger les doigts, bien plier, serrer doucement le poing ? Sans forcer, il ne faut point provoquer davantage de saignement. »

Constance semble avoir beaucoup plus d’assurance quand elle parle de soin, quand elle soigne et apporte son aide. D’ailleurs, elle se sent mieux qu’au début des présentations. Sans pour autant sourire, les traits de son visage s’était légèrement détendu, un peu pensive, elle se sentait davantage prête à aborder le sujet plus complexe, du moins, une fois que la main du comte sera de nouveau dans un état convenable.


- « Si vous le souhaitez, en attendant ce qu’il nous faut, vous pouvez me parler de ce qui semble tirer les traits de votre visage. »

La voix de la prêtresse était particulièrement douce, sans agressivité aucune, sans curiosité déplacée. Elle se contentait de faire ce qu’elle savait faire le mieux, écouter.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyVen 31 Mar 2017 - 23:27
La protégée de la Trinité ne s'était certe pas présenté, elle n'en oublia toutefois pas les bonnes manières, s'inclinant légèrement à l'arrivée de son hôte avant de s'excuser de sa visite impromptu. Evidemment que le sang-bleu n'allait pas la congédier ? Que dirait les Trois s'ils voyaient l'un de ses représentant sur terre se faire ainsi accueillir ? Fausse quinte de toux, attitude gênée la jeune femme ne manquait pas de dextérité dans ce premier contact verbal avec le Comte.

Ce dernier évidemment ne pouvait donc la raccompagner à la porte, forçant son sourire en rassurant la prêtresse tant bien que mal.

- Vous ne me dérangez point, vous êtes ici sous mon toit par la volonté des Divins.


Que pouvait il rajouter de plus pour flatter une religieuse qui n'était pas dupe du faux calme apparent. A son invitation l'inconnue s'installa dans l'un des confortable fauteuil du salon. Son attitude neutre pouvait dérouter, perturber, mais Victor adoptait souvent une mine similaire. D'ailleurs, il l'était le cas présent même s'il se montrait plus avenant qu'a l'accoutumé dû fait du profils qui lui faisait face.

Elle resta toutefois installée que peut de temps, son regard s'étant posé sur la main bandée du Comte de Rougelac, avant qu'elle se permette l'initiarive de se porter à sa hauteur réclamant d'examiner sa main. Sans résistance aucune, Victor obtempera, quelque peut réticent à lui apporter un franc éclaircissement quant à la cause de son mal.

- Un léger coup de sang, ni plus ni moins.


Menti-il, son regard se posant sur les mains de la jeune femme qui posa un premier diagnostique rassurant. Grimaçant au contact de ses plaits, Hans apparut au mème moment plateau d'argent en main, déposant les fraîchissement sur la table basse. Victor en profita pour l'interpeller, réclamant le materiel requis par la femme du Temple.

Elle contrôla en attendant les articulations d'un de Rougelac, silencieux, ce dernier s'excutant sans broncher à quelques manipulations et vérifications d'usage en médecin. Pourquoi Victor de nature prudente ne semblait pas craintif? Nul doute que le comportement doux et apaisant de Constance y aidait par la force des choses.

La vision de la jeune femme était juste, elle lisait les traits du visage de son interlocuteur avec pertinence alors qu'il se trouvait plutôt fermé. Nul doute un don de la Trinité ! Cherchant à connaître les maux du Comte, il s'émanait de son être une sincérité et curiosité désintéressée. Le Comte devait il pour autant lui donner matière sur une affaire privée qui ne l'à regardait pas. S'il n'était pas coopératif, quel risque en courait il et surtout comment gérer l'attente du matériel prévu pour soigner les plaies hélas peu profond, en laissant s'installer un silence malsain.

Au bout de quelques instant d'hésitation, Victor prononça quelque mots, restant toutefois sur la retenue.

- J'ai subit quelques facheux désagréments... un petit chamboulement en ma propriété... qui a été mal prit semble t il. Mais, vous m'avez pas révélé votre nom... ni l'objet de votre visite.


Le domestique réapparu bien vite, sous le regard plissé de Victor.

- Donne lui l'aiguille et le fil et apporte moi mà coupe.

L'absinhte allait lui faire oublier la douleur à n'en pas douter. Victor semblait prudent gage à Constance de le rendre un peu plus causant. Plongeant ses iris noisette dans ceux de la jeune femme il acheva.

- Ma mère, veuillez me pardonner.


Encore une fois il tenait juste à faire bonne figure pendant que son domestique lui apporta sa coupe, en proposant un rafraîchissement à la gérisseuse , gage à Gonstance de de percer la carapace. Après tout elle avait devant elle une bonne partie de la journée afin de faire décider si esprit à mesure du temps.


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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptySam 1 Avr 2017 - 12:02
Constance n’était pas une femme évidente à analyser, elle contrastait tellement des autres prêtresses, jamais un sourire sur les lèvres, un visage excessivement neutre, peu de paroles. Non, Constance n’était pas faite pour le dialogue, mais bien pour le soin et l’écoute. Alors, à chaque fois qu’elle tombait sur une personne qui ne souhaitait pas parler, elle avait l’impression de se retrouver face à un humour infranchissable. Beaucoup des sœurs tentaient de la rassurer, lui expliquant régulièrement que ça viendrait avec le temps. Cependant, le temps avait beau passer, pour Constance cela ne s’améliorait pas. La jeune femme n’avait pas relevé l’explication douteuse du comte, préférant se concentrer sur la main blessée. Le domestique venait de refaire son apparition déposant les boissons, immédiatement la blonde le remercia, toujours sans étirer ses lèvres dans un sourire.

- « Des fâcheux désagréments, de l’ordre de votre vie personnelle ou de votre titre peut-être ? »

La voix de la prêtresse était toujours particulièrement bien posée, douce, calme, elle ne semblait pas être doté de la curiosité mal placée, elle se contentait de reformuler pour insister le comte à en dire davantage. Fronçant légèrement les sourcils devant la question des présentations, Constance s’était légèrement pincé la lèvre. La jeune femme n’avait pas l’habitude de se présenter, premièrement parce qu’elle ne possédait pas de nom et que cela suscitait toujours des interrogations, ensuite parce qu’elle était une prêtresse, une simple prêtresse et que d’après elle son identité s’arrêtait là.

- « Venez vous installer, ce sera plus pratique pour moi. » Demanda t-elle en se dirigeant vers le fauteuil, la jeune femme hésita quelque instant puis ajouta « Je suis Constance, prêtresse du temple de Marbrume… Je suis navrée de ne pas m’être présentée avant, j’ai l’habitude que les présentations s’arrêtent sur mon titre. »

Elle laisse le temps au comte de s’installer puis récupère le fil, l’aiguille, l’eau et le tissu imbibé d’eau que le domestique venait d’apporter, elle lui agrippa un instant l’avant-bras pour attirer son attention. Consciente que Victor ne semblait pas d’humeur, elle s’appliqua à remercier le serviteur, affichant une moue légèrement plus agréable.

- « Merci pour votre service monsieur. Il est rare de nos jours de voir autant de loyauté. »

Elle relâcha son emprise du domestique, retournant auprès du comte, afin d’essayer de lui faire comprendre par le regard qu’un peu considération envers ceux qui s’occupe de lui ne seraient pas trop. Consciente qu’un simple regard ne pouvait pas dire autant, la jeune femme s’installa à côté du comte, récupérant sa main blessée.

- « Vous savez, monsieur de Rougelac » commença la jeune femme en appliquant le tissu humide sur les plaies « Il est important de remercier les trois pour les choses que nos dieux vous permettent d’avoir. » Elle essuya avec délicatesse les contours des ouvertures « Votre richesse, votre réussite, vos serviteurs… Serrez les dents cela risque de piquer un peu. »

La prêtresse attrapa l’aiguille préalablement désinfectée, y passa un simple fil sans grande difficulté, déposa la main du compte sur sa cuisse –nul geste déplacé simplement pour le confort de son action- et commença à recoudre toujours dans une grande délicatesse. La voix de Constance avait de nouveau raisonné dans le lieu, nul reproche, nulle agressivité, elle énonçait simplement des faits.

- « Vous n’êtes point sans savoir que les rumeurs vont bon train à votre sujet » elle s’était voulue honnête. « J’ai été mandaté pour venir dialoguer avec vous au sujet de vos relations » de nouveau la franchise de la prêtresse semblait être à tout épreuve « Loin de moi l’idée de vous juger, par les trois, chacun est libre d’agir selon sa convenance. Cependant, vous n’êtes pas sans savoir que le mariage est un élément important dans nos croyances. »

Elle avait arrêté ces gestes un instant, le temps pour elle de relever ses yeux verts vers le comte de Rougelac, cherchant peut-être à anticiper une réaction. Constance n’avait pas le don de bons nombres d’autres clercs, elle aurait d’ailleurs offert le peu qu’elle avait pour qu’une autre personne qu’elle se trouve à sa place. Cependant, la jeune femme mettait les formes, s’appliquait à dialoguer dans un calme et une compréhension sans faille.

- « Ainsi, si vous me le permettez, je souhaiterais avoir la chance de pouvoir vous écouter, afin de pouvoir mieux appréhender votre point de vue concernant les relations de couples et sur bien d’autre sujet. » Elle fit une pause, se reconcentrant sur le dernier point qu’elle était en train de terminer « Nous n’avons pas le plaisir de vous voir régulièrement au temple, c’est pourquoi aujourd’hui, c’est le temple qui vient à vous. »

Elle fit un dernier mouvement indiquant qu’elle venait de terminer son soin, ses gestes semblaient rodés à la manœuvre, si bien qu’elle avait été plus rapide que prévu. Elle avait retiré l’aiguille, bloquée le fil convenablement et vérifiait avec précision que les fils tiendraient suffisamment longtemps pour permettre la cicatrisation.

- « C’est une question de quelques semaines, vous ne devriez même pas avoir de marques. »
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptySam 1 Avr 2017 - 14:03
De facheux désagréments ? A qui le dite vous! Pensait le Comte intérieurement, s'était le moins que l'on puisse dire! Constance semblait dégageait douceur, calme et sérénité, propice à arracher avec soin des aveux à Victor quant à la situation quelque peu mouvementé au Manoir. Ce n'est que lorsque son domestique prit congé que l'homme amorça un début d'explication, comme poussé par les Trois à quelques confessions.

- ...Privé ma Mère... Bien que mon rang ne soit pas exempte de toute responsabilité, je vous l'accord.

Peu à peu la colère se dissipait chez le sang bleu, laissant alors sa personne, sa blessure à la charge de la femme d'église. A son invitation, il s'installa dans le fauteuil avant de l'écouter religieusement se présenter, l'observant ensuite récupérer le matériel qui servirait à recoudre et soigner ses plaies sommes toutes superficielles.

Sans relâcher son attention de la prêtresse, il digéra de plein fouet les quelques remontrances habilement dissimulées dans la voix de la jeune femme au regard émeraude. En temps normal, il se serait insurgé d'une telle audace mal placée, d'une telle insolence à le critiquer et le rappeler à l'ordre, mais il s'agissait d'une interlocutrice un peu particulière qui n'avait aucune intention mal placée, alors qu'elle s'afférait à nettoyer la plaie.

- Je vous l'accorde volontier... je n'ai point suffisemment fait honneur à la Trinité ses dernières années. Vos paroles sont sagesses, je saurais en tenir compte à l'avenir et me rapprocher des Trois.


Aucune perfidie dans le ton de sa voix, il avait en effet que trop peu fouler le sol du Temple et se devait d'y remédier, se demandant si effectivement ses tracas ne s'étaient pas abattu sur lui par colère des Trois, mécontent de ce fidèle peu pratiquant qu'il était devenu.

Au contact de l'aiguille sur sa peau, l'homme grimaça quelque peu. Oh il n'était pas douillet mais il n'était pas non plus un solide guerrier ayant côtoyer la douleur d'une lame sur un champ de bataille. C'est alors que la prêtresse lui confia l'objet de sa visite qui n'avait rien d'anodine. Le temple semblait s'inquiéter de son fidèle suite aux rumeurs qui allaient bon train à son sujet dans sa sphère intime. Elle etait donc venue dialoguer et lui rappeler à quelques fondements essentiels des relations entre homme et femme.

Restant un instant silencieux, il semblait à présent tout disposé à prolonger ses aveux devant cette sincérité qui lui faisait face et qui lui offrait ses talents de guerrisseuse. Haussant légèrement les épaules, il était un fait que le Comte s'était fourré dans de beaux draps.

- Voyez vous, je crois que les Trois viennent de se charger de me rappeler à quelques une de leurs exigences. Cette blessure est la conséquence d'une lourde décision prise à l'encontre de mon amante, dame Calderan, que j'en suis sûre vous n'êtes pas sans la connaître et connaître notre difficile relations...

Leurs regards se croisèrent, le Comte ne semblait plus s'inquiéter de sa plaie que la jeune femme recousait avec soin et douceur, même si quelques picottements désagréable le rappelait à son act de colère dans la chambre de sa maîtresse quelques minutes plus tôt.

- Béni soit le Temple de m'accorder son temps et de son intérêt. Et pour tout vous dire... Mon mal réside en la présence de deux femmes qui requièrent l'attention de mon coeur... une difficile équation entre... passion... raison et... intérêt.


Il chercha alors dans le regard émeraude de Constance de la compréhension sans aucun jugement de valeur.

Sans même s'en rendre compte, la prêtresse venait d'achever son oeuvre, Victor baissant le regard pour observer la netteté du travail accompli, redressant son visage pour la remercier d'un solonnel hochement de tête avant de reprendre.

- Que pense la Trinité de l'entretien d'une double relation ? Suis je un parjure ? Dois-je choisir ? Oh je sais que devant les Trois je ne peux qu'officialiser une seule union et c'est en cela que les décisions peuvent avoir des conséquences...


Faisant d'un bref mouvement référence à sa plaie à présent recousu.

- Je vous remercie ma Mère pour vos soins.


Ne voulaint nullement paraître faible ou quelque peu affecté émotionnellement, le quadragénaire cherchait rapidement à retrouver une prestance de façade qui ne cachait toutefois pas un certain malaise le ronger, conscient toutefois que ses choix étaient à présent clair dzns son esprit, choix qu'il avait eu le temps de confirmer depuis mois et demi déjà.


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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyDim 2 Avr 2017 - 12:19
La jeune femme venait de se détourner du comte afin de déposer sur la table les éléments qu’elle venait d’utiliser pour le soigner. Se penchant légèrement, elle y abandonna l’aiguille, le restant de fil, le tissu humide et l’eau. Elle récupéra le verre que le domestique avait précédemment déposé, le portant à ses lèvres pour avaler une gorgée tout en se retournant pour faire face au comte de Rougelac. Peu de personnes pouvaient se vanter d’être arrivées jusqu’ici et d’avoir reçu une audience, peu de personnes pouvaient se vanter d’être écoutées et entendues du comte. Ce n’était pas sans une certaine fierté que Constance écoutait les paroles du sang bleu, avec tout autant d’intérêt que si il s’agissait d’une personne du peuple ou des bas quartiers. La jeune femme s’appliquait à ne faire aucune différence. Buvant une seconde gorgée, elle prenait le temps de réfléchir au différent propos, il n’était jamais facile de conseiller ou d’aiguiller vers une direction, chacun devait trouver les réponses de son avenir seul, afin de ne jamais avoir de regret. Sans détourner le regard de celui que lui portait le comte, Constance commença à formuler sa réponse, d’une voix calme et douce :

- « Si je puis me permettre comte de Rougelac. » La première phrase était toujours formulée de façon à attirer l’attention « Les trois ne sanctionnent que rarement, pour ne pas dire jamais leurs enfants. Ce ne sont que les conséquences du fruit de nos actions, de nos choix. »

Pour Constance, il était très important de préciser à chacun que les trois ne sont jamais responsables de nos malheureux. Cela lui permettait ainsi de retirer des esprits la rumeur qui laissait entendre qu’Anür était responsable de la fange. Après tout, chacun agissait toujours en son âme et conscience, chaque action entraînait une conséquence, bonne ou mauvaise. Il était évident pour Constance qu’une personne agissant sans se soucier des règles fondamentales du royaume à terme ne pouvait rencontrer que des problèmes. Peu importe la façon de faire ou d’agir, en connaissance de cause ou non. Après un léger silence, la balafrée poursuivit son raisonnement, afin de reformuler chacun des propos du sang bleu, dans l’objectif de le faire approfondir ses paroles, mais aussi de le faire réfléchir.

- « Si je comprends bien votre sous-entendu, vous avez pris une décision définitive concernant votre couple avec Dame Calderan, souhaitez-vous évoquer avec moi cette décision et les motifs qui ont pu l’entraîner ? »

Constance s’était déplacée lentement dans la grande salle, toujours son verre dans la main droite. Elle avait déposé une fraction de seconde son regard sur son bâton de marche, avant de contourner le canapé pour venir inspecter les différentes babioles qui constituaient la décoration du lieu. Tout ici était dans la démonstration de la richesse, de bien, de la puissance, comme-ci l’homme qu’elle avait en face d’elle ne se contentait pas à lui-même, qu’avait-il besoin de combler à ce point pour ressentir à ce point le besoin d’être dans les extrêmes. Fronçant légèrement les sourcils devant sa réflexion, elle redéposa son regard d’émeraude sur le comte.

- « Vous savez monsieur de Rougelac, la trinité ne reconnaît qu’une seule liaison, celle qui connaîtra l’aboutissement vers un ruban autour de votre poignet. Tant qu’il n’y point d’officialisation, aux yeux des droits, la liaison n’existe pas. »

Pour les trois du moins, pour Constance c’était différent, tout dépendait de l’accord que les amants avaient passé entre eux, son avis personnel ne concernait cependant que la prêtresse et elle ne jugea pas intéressant de la formuler à voix haute. La jeune femme en avait vu passer des couples, des jeunes gens qui choisissaient d’avoir une liaison secrète, d’autre qui préféré ne pas se contenter d’une personne, jamais elle n’avait porté un jugement sur la question, s’appliquant toujours à faire réfléchir sur le bien-fondé des décisions. Chacun était ensuite libre d’agir comme il le souhaitait.

- « Je ne peux malheureusement point répondre à vos questions, c’est à vous de trouver des réponses à vos interrogations, en revanche je peux vous aider dans votre réflexion. » Elle fit une légère pause afin de réajuster les différentes questions qu’elle allait poser. « Pourquoi vous êtes-vous tourné vers une autre femme ? Pensez-vous que si vous étiez épanouis dans votre relation, une autre aurait pu s’immiscer dans votre cœur ? »

Les questions de Constance se voulaient à la fois simples et complexes, elle n’essayait pas de le juger, mais simplement de lui faire prendre conscience qu’au fond, si il avait choisi d’aller vers une autre, c’est qu’il n’était pas complètement bien avec sa conquête actuelle. Il y avait différent type de relation, que Constance s’appliquait à se mémoriser. La relation par habitude, les deux individus sont ensembles plus par acquit de conscience, routine. La relation par intérêt, les amants n’éprouvent aucun amour l’un vers l’autre, en revanche l’union permet de renforcer le pouvoir, les relations, la puissance, souvent le cas chez les nobles. La relation d’amour, celle souvent impossible, la plus belle aux yeux de la prêtresse. Le reste gravitait souvent autour des trois principales.

- « Et vous monsieur de Rougelac, que pensez-vous du fait d’entretenir plusieurs relations en même temps ? »
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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyDim 2 Avr 2017 - 15:08
Les soins prodigués et achevés, le Comte se releva lui aussi pour récupérer sur le plateau la coupe de vin, savant mélange d'Absinthe, d'hysope et d'anis. Les deux êtres, la religieuse et le sang bleu se firent face quelques instants, le temps que la prêtresse ne précise que les Trois n'étaient pas là causes des malheureux du vivant.

A l'acquiescement du Comte, elle se détourna de cette posture trop proche de l'homme de pouvoir pour explorer la pièce, ses pas la menant de ci de là, ses mains et ses yeux flattant des biblots de grandes valeurs. Il n'était guère étonnant qu'un tel homme fasse étalage de sa fortune ! Constance avait opté pour cette distance afin de reprendre le fils de cet entretien qui se faisait à present plus intimiste dans sa teneur.

Ses déductions étaient juste mais qui ne l'aurait pas deviner ? Il avait donc prit de lourdes décisions quand à dame Calderan et la prêtresse voulait se porter comme une oreille attentive et de bon conseils mais par dessus tout, elle souhaitait que le Comte, par ses quelques réflexions et point de vue, puisse par lui même répondre à ses propres doute et interrogations.

En tout cas, il venait d'obtenir l'assurance que la Trinité ne lui tiendrait rigueur de ses tourments de coeur. L'homme se détourna un instant de l'attention qu'il portait à la clerc, ingurgitant le puissant alcool tout en fixant les allés et retours de ses domestiques dans la cours extérieurs où s'entassait le mobilier completement détruit par le courroux d'Aalicia.

- Ah ma Mère... c'est une situation si complexe... l'accumulation d'erreurs, le manque d'investissement... même si votre coeur bat la chamade pour une femme, la raison est toujours là pour vous rappeler à votre rang et à ce que l'on attend de vous et ce que l'on attend de soit même.


Son regard était ailleurs, il semblait bien pensif, avant qu'il ne recroise le regard émeraude de la jeune femme, lui aussi se mettant à réaliser les cents pas dans le salon, gardant soigneusement ses distances.

- L'âge s'installe vous savez et mes exigences sont d'autant plus élevées que le nombre de printemps que mon corps possède à son actif. Alors, lorsque la déception s'installe, le destin, aussi étrange que cela puisse paraître, vous fait rencontrer ou revoir quelqu'un qui... sur qui... vous porter un nouveau regard... des intérêts, un respect certain apparaissent... et puis aussi... les sentiments.

Il vida alors cul sec sa coupe, cherchant dans un meuble sa pipe à herbe et récupéra dans un petit étui de cuir quelques végétaux travaillés et sechés qu'il bourra dans l'instrument avant de l'allumer et reporter à nouveau son attention sur la prêtresse sans se préoccuper nullement de savoir si cela allait l'incommoder.

- Cela n'efface évidemment point ce que je ressent pour cette première mais... il est un fait que je partage à présent mes sentiments entre deux femmes. Mais effectivement, si je m'etais épanoui dans cette relation avec dame Calderan, nul doute qu'aucune autre ne se serait immiscé dans mon coeur... enfin je le crois, mais qui peut se targuer d'avoir des certitudes?

Les questions de la prêtresse ne manquaient pas de profondeur. Elle visait juste, questionnant habilement le noble qui semblait volontier se prêter à ce jeu des questions réponses, lui permettant en un sens et comme évoqué par Constance, de se faire sa propre analyse.

- Qu'est ce que j'en pense ? Ahhhhhhh... difficile de répondre... entretenir une double relation est complexe pour les trois partie... la nature humaine nous a doter d'attitudes et de comportements qui nous sont propres. La jalousie, la possessivité par exemple... il est certain, je ne peut que vous l'accorder, que je joue le beau rôle dans l'histoire si tout se déroulerait sans impair. Mais il en va de fait qu'il est délicat d'entretenir un tel contexte intime. Mais... je suis quelqu'un qui croit que rien n'est impossible si tout le monde mais du coeur à l'ouvrage et s'applique à respecter l'autre. Oh mais biensure... je puis aisément me tromper, c'est une possibilité que je n'écarte pas.

Se détournait il de la question originelle? Peut être, mais il avait laisser ses mots sortir librement de sa bouche sans vraiment les analyser avant, rajoutant.

- Pourtant, il ne fait aucun doute que la situation est ce qu'elle est et que je ne pourrais faire de retour en arrière au sujet de l'etre que ces trois derniers mois m'ont permit de découvrir et d'aimer aussi. Ah je suis dans de beau drap n'est ce pas?


Lança t il en souriant. Un sourire qui n'etait aucunement lié à l'amusement mais plutôt à cette situation cocasse.


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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyDim 2 Avr 2017 - 17:03
- « Si votre cœur bat la chamade pour une femme, alors la raison n’a rien à faire dans cette histoire » rétorqua Constance qui avait l’impression que le comte se mentait à lui-même.

Croisant les mains devant elle, la jeune femme était naturellement revenue s’installer sur le fauteuil, abandonnant les petites babioles dévoilant une certaine richesse du regard. Si elle avait pu paraître curieuse un instant de connaître la valeur de tels objets, cette sensation l’avait rapidement quitté pour revenir sur le sujet principal de cette conversation. L’amour et les relations. Constance n’était pas une femme pleine de connaissance pratique dans le domaine, n’ayant jamais connu que des instants éphémères entre deux individus s’appréciant, instant n’ayant jamais dépassé le seuil de la séduction et des belles paroles. En revanche, l’écoute et l’observation lui avaient bien permise d’apprendre de nombreuses choses, la première, plus méconnue alors qu’elle semble être si évidente, c’est que quand les sentiments sont réellement là, alors rien ne semble pouvoir empêcher le lien.

- « Il existe différents types de sentiments, encore faut-il être en mesure de les identifier. Il y a les sentiments d’affections, d’amour, d’habitude, qui connaissent eux-mêmes différents degrés d’intensité. Il y a l’amour intense, d’une femme à un homme ou d’un homme à une femme, il ne peut y avoir qu’une personne pour cet amour. Elle vous prend généralement le bas ventre, l’esprit, c’est un besoin une nécessité. » Elle fit une pause prenant le temps de prendre une légère inspiration « Il y a l’affection, c’est une forme d’amour moins forte, que l’on apporte généralement à des personnes que l’on côtoie régulièrement, une enfant qu’on a vue grandir une relation régulièrement qu’on a entretenue, mais qu’il est possible de ne plus avoir. »

En précisant les deux éléments, elle espérait que le compte se reconnaisse dans l’une d’entre elles, qu’il parvienne de lui-même à comparer la situation à chacune des femmes. Pour Constance et son regard extérieur, la première relation était déjà en train de se terminer, sans quoi le comte ne se serait jamais intéressé à une autre. Après tout, les rumeurs disaient que dame Calderan et lui se fréquentait depuis un petit moment déjà, pourquoi tout abandonner seulement maintenant ? Après un long moment de silence, elle avait fini par revenir le questionner, afin que lui-même puisse affiner sa pensée, la comprendre.

- « Cette autre femme, n’est-ce qu’une relation d’intérêt, comme vous semblez le laisser entendre au début, ou bien est-elle devenue une véritable nécessité ? J’entends par là, est-ce que vous êtes en mesure de vous passer d’elle à présent ? » après quelque instant de réflexion, la prêtresse avait cru bon d’ajouter : « Il n’y point deux places dans le corps d’un homme, il y a l’amour et le plaisir de la chair à vous de trouver ce qui vous semble être le plus important à vos yeux. »

Si Constance avait pu apprendre une chose avec le temps, c’est que bons nombres de personnes avaient besoin d’un plaisir régulier et qu’il n’hésitait pas à y mettre le prix. Une fois un équilibre de chair trouvé entre deux personnes, il était difficile de s’en passer. Aussi pensait-elle comprendre juste en partant du principe que la relation qu’entretenait ou qu’entretien toujours le compte avec cette dame n’était en premier lieu purement sexuel et que c’est pour quoi il ne l’avait jamais réellement officialisé.

- « Je pense et veuillez m’excuser si mes propos vous offense que vous avez finalement trouvé la solution à votre problème en congédiant dame Calderan. À moins que ce soit elle qui soit partie. L’un comme l’autre, vous devez vous tenir à cette décision. Une fois une relation établie aux yeux des trois, vous ne serez plus en mesure d’alterner entre l’une et l’autre. D’ailleurs, je doute qu’une femme puisse accepter réellement un écart de conduite. » la comparaison lui sembla alors être une bonne solution « Dans le sens inverse, comment réagiriez-vous monsieur Rougelac ? »

Parfois il était plus difficile de se mettre à place de l’autre et même si Victor avait conscience d’avoir finalement le bon rôle dans cette affaire, il en négligeait également le ressenti des deux dames. Constance trouva donc intéressant de le faire essayer de se projeter dans une position bien moins confortable.

- « Si vous étiez à la place de cette nouvelle femme, se projetant visiblement dans votre vie… Comment vivriez-vous l’idée que chaque soir, celui que vous convoité et qui visiblement vous convoite aussi retrouve une autre dans sa couche ? » une nouvelle pause, une nouvelle question « Inversement, comment vivriez-vous si celle avec qui vous partagez votre vie, s’éloignez petit à petit et s’intéressez à un autre, officialisant petit à petit cet éloignement tout en vous gardant à ses côtés pour assouvir des besoins, diront-nous purement égoïste ? »
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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyDim 2 Avr 2017 - 20:05
Aurait-il dû préciser "battait la chamade". Mais finalement il s'abstint de tout complément d'information, laissant Constance reprendre place dans l'un des fauteuil. Là, la prêtresse exposa sa vision ou plutôt la vision du clergé. Pour elle, nulle place au partage, l'amour des sentiments n'avait qu'une seule et unique destination. Biensure l'amour avait sa palette d'interprétation et son degré d'intensité comme elle pouvait l'évoquer.

Victor prenait la mesure de ces propos et avait déjà prit du recul quant à l'énoncé des éléments exposé. S'il se retrouvait dans l'une ou l'autre des situation ? Ce que Constznce ne savait pas, c'est que Victor et Aalicia avaient noués bon nombre de liens, fraternel, complice, sentimenteux, de confidence aussi.

Hochant de la tete, il n'était pourtant pas convaincu que son coeur ne pouvait s'offrir qu'a une seule femme, mais les faits exposé meriaient réponses et réflexions de surcroît.

- Il est vrai... je ne peux me passer de la présence de G... de cette seconde demoiselle.
Sa langue avait failli fourcher, bien que cette "presque" révélation semblait déjà au fait de nombreux habitants.

Les préceptes de la Trinité voulait que l'amour n'appartienne qu'a la femme qui acterait l'union auprès d'un homme et en cela, il n'y avait plus aucun doute à ce sujet sur l'heureuse elue. Mais à mesure que la conversation se prolongeait il ne semblait plus à douter que la femme semblait pousser le Comte à se séparer de la femme qui ne pourrait porter sa descendance officielle, cela semblait douter plus en plus évident dans son discours.

Constance s'immiscait bien plus que de raison ou de façon neutre quand aux choix que devait faire Victor, il aurait pu s'en offusquer, la fustiger, mais cela ne se produisit point, faute à la sagesse de cette dernière.

Oui, hommes et femmes étaient égaux devant les Trois mais ce précepte divergeait avec la société mondaine où la femme n'était l'égale de l'homme. Alors se projeter dans cette façon de voir les choses en prenant la place de l'autre ? Victor était un mondain de pure race, égoïste, arrogant, hautain, daignerait il se plonger dans une telle projection?

Tirant nerveusement sur sa pipe pour en recracher d'epais nuage de fumé, il semblait à nouveau sur la défensive, comme au debut de l'entretien.

- Dois-je réellement m'embarasser à ce simulacre d'échange de vie qui n'est pas la mienne, qui ne le sera jamais, puisque je suis un homme et de bonne lignée de surcroit. Pensez-vous que cela résolurait mes soucis ? Si nous devions nous mettre à la place des femmes, je gage que notre Esplanade se serait muter en une société matriarchale intransigeante !

Il cherchait semble t il a fuir cette proposition de la religieuse qu'il trouvait dénuée de sens et d'intérêt, limite clair entre religion et mondanité. Il allait falloir à la jeune femme plus d'habileté pour à la prochaine tentative. On ne gagnait pas à tous les coups. Serait elle opiniâtre au point d'insister sans le braquer d'avantage en adoptant un autre autre angle d'attaque, ou passerait elle a autre chose? Face à un homme garant des valeurs fondalementales de la bonne société.

Face aux grands de ce monde rien n'était jamais simple ! Mais rien n'était pourtant impossible !! Aurait elle la volonté, l'expérience necessaire? Elle avait déjà réalisé une belle prestation ceci dit.


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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyLun 3 Avr 2017 - 22:11
Constance avait légèrement froncé les sourcils, écoutant soudainement moins attentivement les propos d’un homme qu’elle qualifierait presque d’odieux personnages. Son regard d’un vert profond s’était déposé sur la silhouette de son interlocuteur et cette fois-ci c’est une expression beaucoup plus froide qui pouvait se voir sur les traits de son visage. Si une prêtresse ne pouvait, pas juger ne pouvait pas donner réellement son avis, elle pouvait en revanche faire en sorte de remettre un individu sur le droit chemin. Le compte Rougelac avait bien besoin d’être remis en place, c’est certain. Elle se releva doucement, prise par une émotion qu’elle ne se connaissait pas, au fond elle avait bien besoin de cette énergie nouvelle pour avoir le cran d’affronter les propos qu’elle était sur le point de tenir.

- « Vous pensez vraiment monsieur de Rougelac » elle avait bien insisté sur le Rougelac « que les trois font une différence entre un homme de bonne lignée et un paysan. » Elle fit une pause « votre titre et votre renommée ne font pas de vous d’office une bonne personne. Non, ce rang-ci se gagne et croyez-moi, si vous voulez un jour avoir les faveurs ou du moins vous passer des défaveurs de nos dieux et déesses il est grand temps de vous ressaisir. » Elle fit une pause, prenant le temps d’aviser un long instant le comte « Vous êtes en train de vous adresser à une prêtresse, je tiens à le préciser au cas où votre esprit aurait occulté l’information. »

S’il était rare de voir Constance être plus sévère, il n’était pas rare en revanche de la voir combattre l’injustice. S’il y avait bien une chose que la jeune femme ne pouvait laisser dire, c’était bien ce genre de propos. Ainsi, elle avait cru bon de lui rappeler qu’il ne s’adressait pas à n’importe qui non plus, et quand dans la société être un représentant des trois était très loin d’être un niveau social faible, au contraire. Elle prit une légèrement inspiration sa voix étant toujours particulièrement douce, sans animosité aucune. Elle réinstaura une ambiance beaucoup plus calme, cherchant à dissiper tout malentendu.

- « Je peux entendre que vous ne souhaitiez pas vous projeter monsieur le comte, il faut faire preuve d’une réelle ouverture d’esprit pour le faire… En revanche, je ne peux point accepter le fait qu’une existence puisse avoir plus de valeur qu’une autre. Ainsi, je suis certaine que vous comprendrez qu’à mes yeux, vous agissez comme un enfant ne souhaitant pas perdre son occupation favorite. » elle releva légèrement les yeux vers lui « Je ne peux que vous féliciter cependant d’aller dans la bonne direction et je suis certaine que cette dame G. vous en serra très reconnaissante de lui laisser la place qu’elle semble mériter. »

Les propos de la jeune femme restaient très nuancés, ainsi elle n’évoquait aucune certitude quant à la place de chaque femme dans la vie de son interlocuteur. Bien qu’au vu des propos qu’il tenait et une fois l’étape purement égoïste passée, son choix semblait déjà fait et définitif. Il ne restait plus qu’à aller jusqu’au bout, l’officialisation de ladite relation. Pour Constance, il était toujours difficile d’avoir cette écoute attentive, sans jamais remettre en parole ses propres croyances, ses propres aspirations. La petite remise en place du début de la conversation en était bien la preuve. Cependant, chez Constance, il ne s’agissait jamais de colère ou de jugement, simplement un contexte, des propos qu’il semblait important de formuler. Elle se tourna de nouveau vers le comte qui semblait particulièrement distrait par la propre fumée qu’il dégageait.

- « Comment envisagez-vous votre avenir à présent ? Quels sont les choses dont vous avez envie et celle que vous ne souhaitez pas avoir ? Après tout, il n’y a pas que les femmes dans votre vie. »
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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyMar 4 Avr 2017 - 8:28
Le Comte de Rougelac s'était comporté dans la plus pure et évidente tradition machiste. Et cela avait nettement déplu à la prêtresse, religieuse et femme elle pouvait doublement se montrer consterné par le discours tenu. Victor n'avait pas mâché ses mots. En retour, Constance se redressa de son siège, le toisant sans détour avant de lui passer un sermon sur l'égalité des hommes devant la Trinité, s'interrompant à plusieurs reprise pour que le sang bleu assimile chacune de ses sage paroles.

Nul doute au yeux de Victor, il avait blessé plus la femme que la représentante sur terre des Trois et malgré son désaccord qu'elle lui renouvela, aucune animosité ne transpirait de son être, gardant ce calme extraordinaire pour le prendre à revers et le féliciter d'avoir fait un choix, après avoir été inquisitrice à son encontre, les mots toujours mesurés.

La jugeant, il tira nerveusement sur sa petite risquant de faire suffoquer la prêtresse et lorsque plus aucune herbe ne pu se consumer d'avantage, il s'appuie a légèrement contre le flanc de la chemin qui trônait dans la pièce, croisant les bras sur son torse.

- Je tiens à m'excuser pour cet écart de langage. Mes mots ont dépassés mes pensées.

S'il ne pensait pas ses mots, le mensonge avait pour objectif de ne pas se mettre en porte à faux avec la Trinité. La religion était influente et nul doute qu'il irait au devant de problèmes qui ne pourrait que porter préjudice à sa notoriété public, mieux valait-il donc faire profils bas. Déjà qu'il n'était pas un fidèle des plus pratiquant, froisser la clerc n'allait que le mener dans une impasse. Cette dernière ne voulant s'éterniser sur le sujet, son plaidoyer semblait donc s'accès plus sur les liens officiels que commençait à faire mûrir le noble dans son esprits et ses actes. Mais allait-elle revenir à la charge sur l'aspect officieux qui rongeait le sang-bleu? D'ailleurs, ne cherchait-elle pas à lui faire mener une réflexion qui le mettrait face à ses responsabilités?

- Mon avenir? Je pense qu'il s'éclaircit. Au coté d'une femme aux qualités certaines, à la prestance et à l'esprit qui ne sont plus à remettre en doute. J'ai plus que jamais besoin d'un soutien solide, durable et... sans faille.

Insinuait-il en cela que son amante avait été trop imprudente et versatile.

- L'ambition est sans doute le point d'orgue de ma vie et je vous l'accorde, j'ai besoin d'une certaine stabilité autant que je désir obtenir un héritier. Les années passent et la raison l'emporte sur mes passions et mes pulsions.

Se grattant le menton songeur, il poursuit sa réflexion.

- Ce que je ne souhaite pas? Que l'horizon s’obscurcisse. Que ma situation se dégrade, en ces temps difficile, je crois qu'il est nécessaire de se raccrocher à certains fondamentaux de notre société et... sans doute retrouver la voie de la Trinité. Puissiez-vous m'aider et me conseiller.

L'aveux avait été lâché de manière spontanée. S'il devait relever la tête après ses épreuves de la vie, il accorderait volontiers une nouvelle place dans sa vie à la religion depuis trop longtemps délaissé par sa personne.


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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyMar 4 Avr 2017 - 12:34
La fumée était devenue la maîtresse des lieux, se rependant avec une certaine rapidité dans la salle. Le comte devait être nerveux ou contrarié pour fumer autant, chose qui tira un sourire intérieur à la jeune femme. A en croire le comportement du comte, Constance avait du suffisamment s’imposer pour se faire respecter et écouter un minimum, sincère ou pas, elle en était déjà plus ou moins satisfaite. La blonde était revenue lentement jusqu’au fauteuil, s’appuyant contre l’accoudoir pour aviser avec un peu plus d’intensité son interlocuteur. Il était difficile de comprendre un sang bleu, d’autant plus un sang bleu qui ne semblait avoir qu’une seule obsession sa lignée, sa réussite, son bien-être propre. La jeune femme se demandait si tous les nobles se comportaient ainsi, si tous étaient à ce point égoïste. Elle avait finalement haussé les épaules, unique réponse qu’elle formula à sa propre question. Constance avait fait un léger geste de la main droite, comme pour balayer les excuses, pour passer à autre chose. La prêtresse n’appréciait pas forcément le manque de sincérité, d’ailleurs elle n’était pas vraiment en mesure de savoir si le comte était honnête ou non avec elle. Haussant de nouveau les épaules, elle tenta de se reconcentrer sur son interlocuteur.

- « Et vous, monsieur Rougelac, pensez-vous être un soutien solide, sans faille ? »

La question pouvait être dénuée de sens, mais pas pour la prêtresse, il était important de connaître ses qualités, mais aussi ses défauts. Comment pouvait-il espérer, réclamer un soutien d’une personne sans pouvoir apporter la même chose en retour ? La jeune femme s’étira légèrement de façon discrète, déposant ses yeux verts sur la silhouette de son interlocuteur.

- « Vous parlez de la voix de la raison, mais très peu de vos sentiments, privilégiez-vous cette faculté à faire les choses d’après les règles de bonnes conduites ou vous préférez-vous laisser guidé par votre instinct ? » elle laissa échapper un petit soupir « Je suis certaine que vous allez avoir bon nombre d’héritiers monsieur Rougelac, il n’y a pas d’âge pour ça. » Elle hocha lentement la tête.

La prêtresse avait ensuite pris le temps de réfléchir, le comte semblait avoir envie d’évoluer positivement, elle ne pouvait que l’encourager vers cette décision. Il semblait néanmoins avoir besoin d’aide, du moins d’écoute. Elle n’était pas certaine d’être le genre de personne suffisamment attentive et patiente pour être cette personne, pourtant elle sentait qu’il était de son rôle de se proposer. Après encore un petit instant de réflexion, elle avait fini par reprendre la parole.

- « Je peux être votre référente si vous le souhaitez, vous accompagner dans vos différentes démarches, être une oreille attentive. Cependant, je ne peux point me positionner sur vos problématiques, je peux simplement échanger avec vous, comme nous sommes en train de le faire. » Elle afficha enfin un premier sourire, qui ne tarda pas à vite disparaître « L’accompagnement est un rendez-vous régulier, un moment d’échange qui permet à la personne de se confier sur ses ressentis, les difficultés qu’il ou elle à rencontrer dans la semaine ou dans le mois. Il y a un moment de prière vers chacun des trois, puis d’offrande et enfin un instant de dialogue. » Elle prend une légère inspiration « Cela permet à l’individu d’avoir un référent qu’il connaît et d’installer une certaine confiance. Pour le prêtre ou la prêtresse, cela lui permet d’avoir différents éléments pour pouvoir assister au mieux. »

La jeune femme avait fini par se relever lentement, récupérer son bâton, il lui semblait évident que le comte allait avoir besoin de réfléchir après tout ça, qu’il allait devoir y réfléchir même. Elle se redressa tout en rabattant sa capuche sur sa tête, elle réajusta les plis de sa cape et fit tomber sans le voir un petit sac de plante de soin d'une de ses poches.

- « A présent, je pense que vous avez pas mal d’élément pour votre réflexion, je vais vous abandonner là. Nous devons de toute façon nous retrouver pour retirer les fils de votre main, disons dans quatre semaines au plus tard, au temple. Vous n’aurez cas me donner votre réponse à ce moment-là si cela vous convient. »

Constance pensait avoir fait ce qu’elle devait faire ici. Le reste, le choix de vie qu’il voulait à présent mener, c’était au comte de le choisir.


Dernière édition par Constance le Dim 14 Mai 2017 - 23:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor]   Rumeurs et honnêteté ne font pas toujours bon ménage [Victor] EmptyMar 4 Avr 2017 - 15:01
Quelque soit le jugement que la prêtresse portait au sang bleu, l'un comme l'autre semblait ouvert à plus de confidences, d'échanges et de réflexions. Meme si évidemment, c'était bien le Comte de Rougelac qui était au centre des débats. A mesure que l'entretien se prolongeait Constance et Victor commençait à s'apprivoiser, se tolérer, accepter les manières et le langue de l'autre. S'ils n'étaient pas d'accord sur tout, ils avaient le mérite de s'écouter l'un l'autre et considérer chaque parole prononcé. D'ailleurs, la prêtresse semblait plus que jamais pertinente dans ses interventions, poussant le sang bleu à mûrir une certaine réflexion plus aiguisée. A peine avait-elle excusé brièvement l'écarte de langage du propriétaire des lieux qu'elle le confronta à ses propres déclarations. Un long silence s'installa alors avant qu'il ne daigne répondre avec solennité et détermination.

- Je le penses. Si l'on ne me déçoit pas profondément, je suis déterminé à mettre tout en oeuvre pour soutenir de quelque manière que ce soit les êtres qui me sont cher. Mes affaires sont mes affaires, mais cela ne passera pas en priorité face à ma sphère privé.

Leur regard ne se quittaient guère plus alors qu'ils entamaient une sorte de thérapie de l'esprit. La sagesse de la jeune femme ne semblait que plus forte, intense à mesure que les sujets étaient étalés de vive voix, le Comte se prêtant de plus en plus aisément à l'exercice des questions réponses avec une spontanéité et un sérieux certain.

- Les règles de bonnes conduites... car l'instinct m'a confronté à de lourdes désillusions. Raison et sentiments sont intimement liés, j'en ressent chaque jour un peu plus l'importance. De la raison à découlé certains sentiments... j'aborde cette nouvelle vision des choses pour la première fois depuis ces derniers mois et cela est bien déroutant malgré mon âge et mon expérience de la vie. Comme quoi...

Était ce de l'auto-critique? Peut être un peu. Il sourit alors à la perspective d'obtenir plusieurs héritiers, c'était une chose qu'il voulait à présent et que quelques années voir mois plus tôt, cela n'avait jamais porté importance à son esprit. C'est alors qu'elle lui proposa d'être garante du travail qu'il avait à faire sur soi. Travail de longue haleine qui méritait la naissance de rencontre périodique. Un peu comme des points d'étapes des progrès de sa bonne conscience. Elle avait su capter certaines particularité chez lui et le ramenait inconsciemment vers la voie des Trois. Il acquiesça alors à sa proposition. C'était inédit, mais cette entretien à huit clos avec un représentant de la Trinité ouvrait de nouvelles perspectives sur sa remise en question personnelle.

Les éléments de réflexions étaient là, il était temps pour Constance de prendre congé de son hôte. Elle avait repris son bâton, achevant ainsi son rôle qui l'avait amené à foulé le parquet du manoir. Victor la raccompagna à l'entrée, la remerciant tout en s'inclinant légèrement, lui exprimant un respect certain. Le prétexte d'une future rencontre semblait tout trouvé avec la blessure qui finalement ne pouvait être qu'un signe du destin.

- Je me présenterais au Temple en temps et en heure, jour pour jour. Et je mettrais un point d'honneur à retrouver ma foi quelques peu perdu ces derniers temps. Puisses les Trois vous garder, vous honorez votre rang ma mère.

Ainsi s'acheva leur rencontre, une première qui en réservait beaucoup d'autre à n'en plus douter.
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