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 Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick]

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Fenrir Leblanc
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MessageSujet: Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick]   Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick] EmptySam 29 Avr 2017 - 16:21
1 Octobre 1165


A la suite de la visite du Compte de Rougelac l’humeur du tenancier du Plat du Jour était au beau fixe. Un fantôme de sourire trônait systématiquement sur ses lèvres, arrachant aux employées des regards mi réjouies mi inquiets. Ce genre de manifestation était tellement rare que même les clients furent surpris. On murmurait de çà et là en émettant des hypothèses plus abracadabrantes les unes que les autres. Iris était la seule au courant et elle se gardait bien de révéler le pourquoi du comment. En cela elle se sentait privilégiée mais elle savait également que si cela s’ébruitait elle risquait de finir à la rue … Loin de lui.
La journée s’annonçant claire et sèche, Fenrir avait décidé d’aller faire un tour au marché. Cela faisait un bout de temps qu’il n’avait pas mis le nez dehors et sa peau laiteuse en était la preuve. De grosses cernes noires soulignaient ses yeux qui contrairement à leur habitude avaient un petit air rieur. L’argent ne fait pas le bonheur mais on n’avait jamais vu un Noble pleurer sur son siège de velours.

Marchant à pas lent dans les rues bondées, les mains dans ce qui lui servait de poche, Fen regardait autour de lui. Les gens avaient l’air soucieux, pressés, malheureux. Pour lui tout allait pour le mieux.
La session de recrutement devrait débuter sous peu et les travaux qu’il envisageait seraient bientôt à l’ordre de jour. De son pas félin, il évitait sans soucis les collisions inopportunes, méthode privilégiée par les tire-laines pour vous défaire de votre bourse. Il déboucha enfin sur une petite place, en son centre une vielle fontaine cassée faisait grise mine. Le jeune homme se contenta de s’asseoir sur son rebord et de profiter du soleil.

Il resta ainsi, dans la ville même en tout cas, de longues heures et ne souhaitait être déranger. Cependant cela arriva.
Clervie déboucha sur la place au pas de course, elle connaissait les endroits qu’il appréciait et savait donc où chercher.
Elle arriva près de lui et hésita quelque instant avant de balbutier quelques mots. Fenrir ouvrit un œil et la regarda d’un air sombre. La jeune fille se raidit mais répéta ses mots. Un claquement de langue lui fit pousser un petit cri. Lentement le jeune homme se leva et suivit la jeune fille à travers la foule.

Ils mirent moins d’un quart d’heure à rentrer au Plat du Jour, l’expression heureuse du propriétaire avait complètement disparu pour laisser place à un masque de colère et de promesses douloureuses. Voyant cet homme les badauds avait déserté son chemin.
Les portes de l’établissement étaient ouvertes et un bruit monstre s’en échappait. A peine eût-il franchi le seuil que le bruit s’arrêta net. Sa réputation n’était plus à faire. Il n’était violent que lorsque qu’on le poussait à bout hors l’événement qui se produisait sous ses yeux était capable de le faire. Les tables et les chaises étaient à terre éparpillées à travers la pièce, les canapés avaient étaient déplacés ou renversés.
Un attroupement d’hommes se trouvait près du bar.
Il aperçut alors Satine essayant de relever Iris tant bien que mal. Celle-ci semblait avoir du mal à tenir debout.

A pas lents et mesurés, Fenrir s’approcha du groupe. Après un simple regard sur son visage ils s’écartèrent tous, laissant un homme seul face au deux femmes. Iris avait une ecchymose sur la joue et les lèvres fendues. Du sang perlait doucement sur sa robe écrue. La fureur monta d’un cran à l’intérieur du tenancier. Ses muscles se raidirent mais son visage ne changeât pas. Un visage effrayant ne pourrait pas l’être d’avantage.
Il regarda Satine qui supporta son regard quelques instant avant de désigner du menton l’homme au centre du cercle. D’un signe de tête il lui indiqua de quitter la pièce avec sa compagne.
Fenrir se tourna vers l’homme devenu blanc. Il était bien bâti et dépassait Fenrir de quelques centimètres mais tout le monde savait que le tenancier savait jouer du couteau et que peu de ses opposants en étaient sorti indemnes. Le client donc, commença à bafouiller.

Il avait surpris une petite fille en train de voler quelques fruits dans la corbeille. Il avait voulu lui donner une leçon en la frappant mais Iris s’était interposée et avait reçu le coup et enlaçant la petite.

Fenrir regarda autour de lui et ne vit nul enfant. Clervie désigna alors les escaliers. La gamine avait été enfermée dans une des chambres en attendant son retour.
Nullement satisfait par cette explication le jeune homme resta immobile quelques minutes à dévisager le bourreau de son employée. Sans crier gare son point vint s’écraser sur la pommette de son interlocuteur et sa voix retenti dans la pièce en faisant sursauter bon nombre de témoins.

- Le Plat du Jour est fermé pour aujourd’hui. Seuls les habitués que j’aurais autorisé à entrer pourront profiter de la cave. Les autres dehors ou je vous taille un nouveau sourire.

Sans demander leur reste les hommes détalèrent. Seuls trois ou quatre habitués restèrent aidant la petite Clervie à remettre la pièce en état. Il y avait dû y avoir une bagarre bien plus importante après le coup qu’avait reçu Iris.
Fenrir se dirigeât alors à l’étage, allant vérifier que sa protégée allait bien. Il la trouva dans sa chambre en compagnie de Satine. Ils discutèrent tous les trois, lui économisant ses mots comme à son habitude. Lorsque qu’Iris se coucha, sa compagne referma la porte doucement derrière elle. Fenrir lui indiqua de le suivre afin d’aller voir la source de toute cette pagaille.

La jeune femme se dirigeât vers la chambre verte et ouvrir doucement la porte en appelant la petite d’une voix douce. Lui resta en arrière, les bras croisés et un masque impassible sur le visage.

[correction des fautes ...]
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MessageSujet: Re: Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick]   Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick] EmptyMer 3 Mai 2017 - 14:15
Les quatre bambins se tenaient non loin de la taverne, “le plat du Jour”. Après que Paki eut défié Petite Poussière de pénétrer à l’intérieur pour s’amuser et voler au passage, la gamine n’avait pas hésitée une seule seconde, toujours prête à faire des bêtises. Cachés derrière une petite charrette défoncée, Petite Poussière, Paki, Sathya et Arantia attendaient le moment où le chef de l’établissement sortirait. Les enfants avaient entendu des histoires pas très drôles de cet homme vilain. En tout cas, préféraient-ils rester vigilants. Sathya, l’aveugle au regard opaque et vert tourna son visage vers Petite Poussière. Ses lèvres étaient pincées dans une moue inquiète :

-Ne fait pas ça Petite poussière, tu ne te rend pas compte des risques ? demanda-t-elle d’une voix extrêmement douce.

Sathya était dotée d’une sensibilité et d’une maturité qui lui faisait rarement défaut. Son visage en coeur montrait la douceur de l’enfant. Comme Petite Poussière, Sathya ne faisait pas son âge mentalement. La gamine était sincèrement inquiète mais elle savait aussi que rien ne changerait l’avis de Petite Poussière, lorsque celle-ci prenait une décision. Dans tous les cas, Paki ne l’aidait pas :

-Tais-toi Sathya, c’est un gage et Petite Poussière doit le faire… Au fait ils sont passés où Hohni-Ho-Kaiyohos et Kalija ? demanda-t-il en cherchant du regard les deux chats noirs.

Paki en avait oublié de chuchoter et sa voix claire et fluette raisonna entre les murs des maisons. Des “chut” lui intima le silence. Arantia le fusilla du regard tandis que les yeux trop bleus du bambin se figèrent sur le bout de ses orteils.

-Si tu ne sais pas chuchoter, alors ne parle pas ! fulmina la plus grande d’entre eux.
-C’est bon, tu n’es pas obligé de l’agresser, c’est encore un petit, le défendit Sathya au coeur tendre.

Petite poussière ne prêtait désormais plus vraiment attention aux trois autres, qui commençait à se disputer. En tout cas, Petite Poussière préférait attendre que Fenrir, le tavernier au coeur de pierre sorte avant qu’elle ne pénètre cet endroit malfamé. Rien ne garantissait qu’il sortirait de son trou, mais la chance était toujours avec elle. Enfin presque. La gamine avait entendu bien des histoires sur la sévérité du tavernier et même son petit canif et son lance-pierre, attachés par une cordelette de cuire autour de sa taille, ne pourront rien contre lui. Le Tavernier avait une tête de méchant, et Petite Poussière n’aimait pas les méchants. Alors que son regard restait rivé vers la porte d’entrée du bordel, un homme de taille moyenne y sortit, un vague sourire aux lèvres, la tignasse rousse au soleil. La chance lui souriait.

-Taisez-vous, il est là, avertit-elle les trois autres.

Le silence se fit et tous, sauf Sathya, l’aveugle, observèrent Fenrir dit Le Blanc sortir d’un pas mesuré et s’avancer dans les ruelles bondées. Dans un chuchotis, elle demanda :

-À quoi il ressemble ?
-Il a l’air désagréable et mal fagoté… et un peu content aussi , lui apprit Petite Poussière.Pas étonnant que les gens aient peur de lui… Il est sombre.
-Alors vas-y celle qui se croit maligne. Va donc voler, la provoqua Arantia.
-Petite Poussière, je t’en conjure, ne fait rien… supplia Sathya.

Trop tard, la pauvre aveugle n’entendit pas sa compagne s’en aller discrètement et aussi silencieusement qu’un chat vers la porte entrouverte. Le coeur battant, la gamine fit quelques pas sur le sol crasseux et se faufila à l’intérieur. Il faisait sombre comparé aux rayons du soleil, dehors. Les tables étaient disposées d’une manière à rendre la pièce circulable, les...putains s’adressaient aux clients avec de grands sourires. Elles étaient toutes belles… et ce n’était pas le cas de ses fornicateurs qui arborait tous, pour Petite Poussière, une sale gueule. La gamine ne s’attarda pas sur la décoration du lieu et s’avança entre les tables, sous les tables et chaises pour arriver au comptoir de victuailles. Discrète, elle chipa deux ou trois raisins, une pièce d’or traînante qu’elle glissa dans sa bourse vide. Plusieurs choses alors se passèrent simultanément : A son grand damn, elle vint bousculer l’un des jupons d’une de ces catins qui la propulsa doucement et inconsciemment vers les jambes d’un client pas commode. Mais la gamine n’en avait cure, elle chipa un autre fruit et ce fut à ce moment-là qu’une main puissante et géante s’abattit sur son petit poignet d’enfant. L’homme trapu darda sur elle, un regard assassin. Il baissa les yeux vers la source de ce qui l’avait bousculé, et impuissante, Petite Poussière vit sa main immense se lever, destiner à la battre. Elle cria d’un cri sur-aigue de peur et d’angoisse, lorsque soudainement, des bras fins et longs l’emprisonaient dans un étaut protecteur. Le coup ne vint pas, mais le bruit sourd d’une puissante claque retentit dans la pièce soudainement silencieuse.

Une odeur de savon vint chatouiller ses narines et des cheveux doux autre que les siens, lui glissèrent sur la joue. Petite poussière osa enfin ouvrir les yeux et comprit enfin qu’une femme l'enlaçait, accroupie près d’elle. La tete enfoui dans le cou de sa protectrice et sauveuse, elle ne comprit pas ce qui se passa dès lors. Des mains avec tout autant de douceur, la tiraient en arrière et la soulevaient en direction des escaliers. Contre son dos, Coeur du Cristal sentit la poitrine d’une femme qui ouvrit de sa main libre, la porte d’une pièce. Suivit des bruits de tables grinçantes renversées, d’éclats de voix et des bruits sourds des coups d’une bagarre.

-Ne bouge pas ! chuchota une voix pressée à son oreille.

Une chambre ! Petite Poussière se trouvait dans une chambre, mais avant qu’elle ne fit un mouvement, la bonne femme la posa sur le sol avec délicatesse et referma la porte derrière elle. “Oulala, je vais me faire fouetter à cause de toute cette histoire”, songea la gamine en pensant à Fenrir, le propriétaire des lieux. Les bruits continuèrent quelques minutes avant de s’éteindre et pendant ce temps, Petite Poussière essaya d’ouvrir, la porte, la fenêtre à guillotine, mais peine perdue, elles restèrent fermées. “Et comment Paki, Sathya et Arantia -si cette dernière le souhaite- me feront sortir de là ? Et si ont les avaient aussi capturé. Olalala, je vais me faire fouetter”, songea encore la gamine en tournant en rond dans la pièce, dans l’espoir de trouver une sortie. Les minutes s’écoulèrent sans aucune son, à part, une voix qu’elle entendit à peine qui retentit en bas. Les marches de l’escalier grincèrent et le coeur de Melon Sucré fit un raté. “Olalala, s’en est finit de moi. J’espère que Hohni-Ho-Kaiyohos et Kalijas’en sortiront sans moi

La porte s’ouvrit et la gamine resta à bonne distance (car on ne sait jamais avec les adultes, mieux vos rester loin d’eux, si l’on veut éviter des gifles qu’ils distribuent sans aucune logique) de la porte.

-Petite ? l’appela une voix douce de femme.
-Petite ? Petite moi ?! Appel moi Petite Poussière madame… rechigna Petite Poussière. Bon, je peux m’en aller d’ici ? Je n'ai rien fait, enfin presque hein, mais ce n'est pas du vol, j’avais un peu faim, et puis ce n'est pas comme si, ici, vous mourrez de faim... Vous allez pas me frapper ? Sinon, attention, j’ai un couteau !

Sous la pression, Pet de Lapin se mélangeait les pinceaux et ne savait plus comment prendre la situation et quelle attitude adoptée. Sa voix se brisa vers la fin. La gamine ravala ses larmes et dignement, elle partit affronter son destin, s’avança vers la porte entre ouverte et sortie sous le regard de… Fenrir ! La gamine ravala sa salive dans un bruit sonore, mais ne détacha pas ses yeux de ceux de son… futur bourreau . Que faire ? Où aller ? Petite Poussière pria tous les Dieux existants qui protègent les voleurs pour ne pas subir un sort atroce. Instinctivement, elle s’approcha de la seule présence féminine et maternelle à ses côtés et serra fortement, de son petit poing, la jupe de la femme. Désormais, elle ne faisait plus la fière et avait perdu de son zèle. Petite Poussière se cachait pratiquement derrière la robe de celle qui, elle en était sûr, l’avait enfermée dans la chambre.

-Si tu veux me tuer, Fenrir au coeur dur comme la pierre, alors fait le tout de suite, ne perd pas ton temps à effrayer une pauvre gamine comme moi. Allons, je n’en vaux pas la peine… annonça-t-elle, en espérant reprendre contenance sous le regard impassible de l’homme.





-Enfants (Sathya - Paki - Arantia) : Orange
-Petite Poussière : Violet
-Ceux de Fenrir : Rouge
-Fenrir : Blanc
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MessageSujet: Re: Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick]   Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick] EmptyMer 10 Mai 2017 - 17:30
Fenrir leva les yeux au ciel face à la tentative peu convaincante de se donner du courage de la gamine. Il soupira doucement pour que personne ne l’entende. Cet entretien allait être long si l’objet de toute cette agitation se comportait ainsi. Lorsqu’elle sortit, Fenrir fut surpris de trouver une fille aussi jeune. Elle devait avoir moins de dix ans et était crasseuse, typiquement une fille des rues. Les sourcils de Fenrir se froncent, comment des parents pouvaient-ils laisser leur progéniture errer ainsi ? Même quand les temps sont durs le plus important reste la famille … ou du moins celle qu’on s’est choisi.
La gamine donc s’accrocha à Satine comme un chaton apeuré, exaspérant encore plus le tenancier. Quand il faisait des bêtises il faisait face au conséquences sans jérémiades et de face. Une petite voix mal assurée presque tremblante brisa le silence qui s’était instauré. Une sorte de rictus carnassier apparut sur les lèvre du jeune homme. Elle avait au moins la décence de reconnaître sa valeur. De plus le fait que les enfants du voisinage ai peur de lui le fit rire intérieurement. Plus jeune c'était lui que tous martyrisaient à cause de son mutisme.
De plus pour connaître son nom, la petite devait être du Labourg. A moins que sa réputation n’ai dépassé le quartier.
Iris sorti de sa chambre a ce moment précis. Sa tête la faisait encore souffrir mais elle insista pour accompagner la petite dans le bureau du tenancier.
Fenrir fit un signe de tête à Satine afin qu’elle aille aider Clervie et surveiller les poivrots au comptoir.
Une fois que le bruit de ses pas se fût éteint, Fenrir dévisagea la petite voleuse avec un regard sombre. De sa voix caverneuse il lui dit.

- Je ne prendrais pas le risque de finir sous les verrous à cause de toi, c’est une évidence. Il va cependant falloir que tu me rembourse les pertes qu’ont engendrés tes méfaits. Monte.


Il fit Iris lui tendre la main et la mener vers le bureau. Cette pièce avait vu maintes et maintes querelles mais celle-ci risquait d’être fort compliquée pour le tenancier. Au vu du comportement des filles avec la petite, elles ne la laisseraient pas partir comme ça toute seule dans la rue. Iris allait surement essayer de le faire plier à ce sujet.
En soit, ce ne serait pas un problème. Fenrir avait juste peur.
Il reconnaissait en cette fillette son enfance meurtrie, avait peur que son cœur flanche et qu’il n’accepte tout pour qu’elle n’ai pas à vivre ce que lui avait vécu et que son règne de terreur ne prenne fin...
Fen attendit encore quelques secondes, le temps que les battements de son cœur ne se fasse plus si bruyants.
Le jeune homme inspira à fond et soupira.
Il devrait être ferme.

Des pas lourds montèrent les escaliers. Une fois devant la porte fermée de sa chambre, Fenrir attendit encore quelques secondes, la main sur la poignée. Il reprit son masque de méchant, le Fenrir au coeur de pierre comme le lui avait dit la petite. Puis il entra.
Les sourcils froncés, il s’assit devant son bureau et dévisagea les deux “plaignantes”.
Iris commença une phrase, d’un geste de la main il l’interrompue. Vexée, la jeune femme fit la moue ce qui tira un sourire au tenancier. Il s’adressa ensuite à la jeune fille.

- Tu as une langue à ce que j’ai pu entendre. Tu vas donc l’utiliser et me dire pourquoi je ne devrais pas te punir.




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MessageSujet: Re: Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick]   Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick] EmptyVen 12 Mai 2017 - 11:01
Dans la rue, souvent, les orphelins s’amusaient à imiter les grands dans une caricature forcée, mais jamais, ils n’avaient réussi à imiter la dureté du regard de Fenrir. C’était comme si lui-même avait le secret pour transmettre à la personne face à lui, toute la dangerosité qu’il représentait si l’on risquait de flancher devant son regard intense. Par contre, rien ne les empêchait de critiquer Fenrir dit Le Blanc, tant que celui-ci ne se trouvait pas à porter d’oreille et d'autres connus dans Le Labourg. Petite Poussière avait peur oui, elle connaissait tout du moins, les risques de sa bêtise lorsqu’elle s’était faufilée dans la taverne, Sathya l’avait même prié de ne pas y aller. Malgré la réputation du Tavernier, et les mises en garde de son amie, Petite Poussière n’en avait eu cure. Elle n’allait pas flancher devant l’homme au coeur de pierre, ni devant son froncement de sourcil révélateur -pour Petite Poussière- d’une punition qui allait bientôt tomber. La gamine rassembla le peu de courage qui lui rester, car il n’y avait aucune sortie où elle pourrait se faufiler sans qu’on la rattrape aisément et fronça elle aussitôt les sourcils devant le regard impassible mais dangereux de l’homme.

Malheureusement, avant que Fenrir ne puisse voir de quel bois elle se chauffe, une porte sur la gauche s’ouvrit dans un grincement. “C’est la fille qui m’avait enlaçait pour recevoir le coup à ma place” pensa immédiatement Petite Poussière en voyant sa lèvre blessée et son visage crispé par une douleur. Elle était vraiment belle et courageuse pour l’avoir protégée et insistait pour rester, que désormais Petite Poussière l’admira d’office. À elle, elle lui faisait confiance. Pas à Fenrir. Malgré le fait que Petite Poussière se trouvait à hauteur de cuisses des adultes, elle put aisément voir le petit signe de tête qu’il fit à celle qui l’avait porté dans la chambre, en direction du rez-de-chaussée. Aussitôt, Petite Poussière lâcha sa robe froissée par son poing et regarda la femme tout aussi belle descendre. Lentement, très lentement, elle tourna les yeux vers la Tavernier et retint une exclamation de peur lorsqu’elle s’aperçut qu’elle se trouvait seule devant lui. Coeur du Cristal avait l’impression de se retrouver à nu, fragile et pauvre chose innocente devant le regard dur de Fenrir. “Le faisait-il expert ? Ou faisait-il toujours la gueule ?” pensa furtivement Petite Poussière pour se donner du courage.

-Je ne prendrais pas le risque de finir sous les verrous à cause de toi, c’est une évidence. Il va cependant falloir que tu me rembourses les pertes qu’ont engendrées tes méfaits. Monte.

-Mais…, voulut protester la gamine en regardant Iris dans l’espoir de trouver du soutien.

Ce n’est pas moi qui me suis bagarré” fulmina-t-elle intérieurement. “C’est t’est porcs à qui tu devrais demander remboursement” pensa-t-elle en regardant d’un oeil mauvais le Tavernier. La jeune femme s’approcha d’elle et lui tendit une main qu’elle prit sans prendre la peine de réfléchir alors que Petite poussière faisait toujours des fixations sur la manière de se montrer aux regards des gens. Mais c’était comme si elle retrouvait sa fausse mère, Tara, après des années de séparation… Mais Tara était morte. Comme Oden, son faux père. Ce contacte de peau contre peau calma immédiatement Petite Poussière, qui laissa échapper un soupir de tristesse et suivit Fenrir à l’étage.

Au bout de quelques marches, le Tavernier s'arrêta une petite seconde, la main posée sur la poignée de la porte, et Petite Poussière se demanda s’il n’allait pas se retourner subitement pour lui en foutre une. Apparemment, la jeune femme ne s’en inquiéta pas et attendit. Petite Poussière l’imita sagement. Enfin il entra et s’assit derrière son bureau dans un froncement de sourcil. “Bon”, pensa Petite Poussière “S'il ne sait pas se dérider, je vais le faire rire un peu” s'amusa-t-elle en prenant place sur une chaise en bois, trop haute pour elle. Elle ne découragea pas et sauta dessus avec une souplesse et une agilité extraordinaire qui montrait qu’elle était le genre d’orpheline à monter aux toits. La dame lui jeta un petit regard que Pet de Lapin ne sut exprimer, et commença avant de se faire couper par Fenrir. Petite Poussière jeta des coups d’oeil répétitifs à la fenêtre sur sa gauche, car de là où elle était, elle put voir aisément la charrette défoncée, mais sans les petits corps cachés de ses amis. Encore était-elle dans sa contemplation de la charrette, que la voix de Fenrir la fit se retourner immédiatement vers lui :

-Tu as une langue à ce que j’ai pu entendre. Tu vas donc l’utiliser et me dire pourquoi je ne devrais pas te punir.

Petite Poussière déglutit difficilement au mot “punir” et tortilla ses mains moites qu’elle sécha contre sa robe courte et autrefois blanche. “Comment exposer la situation sans mêler Sathya, Paki et Arantia ?” se demanda Pet de Lapin. Alors qu’elle réfléchissait à un mensonge, sous le regard brûlant de Fenrir et tous ceux qui ont déjà menti, savent qu’inventer une histoire sous la pression est chose ardue, elle vit du coin de l’oeil Hohni-Ho-Kaiyohos sauter agilement sur le rebord de la fenêtre. Petite Poussière rapporta immédiatement son attention sur Fenrir pour ne pas trahir la présence apaisante du chat. Qui sait ? Peut-être que l’homme au coeur de pierre mange les chatons ?

-Eh bien, vous savez dans la rue, on a faim puisqu’on mangent pas énormément, et puis c’est pas comme si c’est expret. On a pas de parents et puis, moi non plus j’en ai pas. Ou enfin j’en avais. Mais ont se débrouillent. Et puis ajouter un peu de piment à la vie c’est pas méchant. A part le vieux balourd qui voulait me frapper, lui par contre c’est un méchant. Et du coup, j’ai des amis animals qui ont faim eux tu vois ? Entre les fées des jardins qui volent notre nourriture, et les tigres qui s’amusent à nous courser parce qu'on vole par ci par là, et bien au final on crève de faim. Vos singes en bas, sont bêtes et le gorille qui l’a frappé -elle fait un mouvement de tete vers la femme à coté- voulait me frapper parce que je me nourrissais comme je pouvais. C’est pas moi qui ai tout cassé en bas, c’est eux parce qu’ils sont trop bete pour parler.

Elle essayait clairement de gagner du temps, et les bras croisées, elle fit des petits signes de mains à Hohni-Ho-Kaiyohos pour qu’il s’en aille sans alerter le Tavernier. Petite Poussière fit une grimace comme si elle avait mordu dans un citron horriblement acide qui fit retrousser son nez d’une manière à fonder n'importe quels coeurs, en direction de Fenrir.

-Voilà, j’ai faim, j’ai volée, il voulait me frapper et il a frappé ta copine, finit-elle.
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MessageSujet: Re: Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick]   Petite Poussière et gros ennuis [Pw: Ariana Cornick] EmptyMer 17 Mai 2017 - 16:41
Rien n’énervait plus Fenrir que les discours décousus et les attitudes fuyantes … Les gestes que la gamine faisait vers la fenêtre ne lui avait pas échapper. Il irait voir après sa tirade.
En réalité, tous ces propos étaient vrais, le seul soucis était la façon de le dire. Elle faisait la fière mais n'assumait pas ses actes.
Le bout des ses doigts commençait à le titiller, on aurait dû lui apprendre les bonnes manières à cette gamine. Ses traits se durcirent encore, autant que cela soit possible en tout cas.
Iris attrapa le bras de l’enfant pour lui indiquer de se tenir tranquille. Elle savait que Fenrir ne lèverait pas la main sur elle, pour le moment, mais un mot de travers et elle se retrouverait à la rue avec une marque rouge sur la joue. Iris ne supportait pas l’idée qu’une enfant meurt de faim et de froid. Cependant elle ne dit rien, attendant que le jeune homme se calme.

Agacé par sa dernière phrase, Fenrir se dirigea vers la fenêtre si rapidement que le chat n’eut pas le temps de s’éloigner. Il attrapa la bête par la peau du cou et le fit entrer dans la pièce sans ménagement. Fen regarda la gamine et lui souffla :

Maintenant tu seras concentrée sur ce que je te dit.

Une expression réprobatrice passa sur le visage de la jeune femme mais s'effaça immédiatement quand le jeune homme lâcha le félin qui parti se réfugier sous le lit.
Sa grimace le laissa de marbre. Avait-elle oublié qu’il n’avait pas de coeur ?
Sans dire un mot, il sorti un tas de papier de son tiroir. Il en étudia plusieurs avant d’en choisir un et de lui présenter.

- Je suppose que tu ne sais pas lire mais voilà ce que tu me dois. 75 sous.

Il était gentil, cela avait été son salaire le même jour de la semaine précédente. Il ne lui demandait pas de payer les frais et le salaires des filles. Sachant que celles-ci s’y seraient opposées de toute façon. Cela l’arrangeait également que le bordel soit fermé aujourd'hui, il devait préparer la session de recrutement du lendemain et il pourrait ainsi finir les préparatifs beaucoup plus tôt et être beaucoup plus productif. Chose qu’il ne lui avouerai jamais bien évidement. Se regard resta ainsi vrillé sur la jeune fille afin de lui montrer qu’il ne plaisantait pas.
Iris, elle ne disait rien. Elle savait qu’il avait été clément et que cette punition garderait l’enfant au chaud le temps qu’elle rembourse la somme en aidant Clervie.
Ainsi, elle et Satiné pourraient jouer en sa faveur tout du long afin de faire fléchir Fenrir et de garder la petite.
Elle avait gardé la main de la jeune fille dans la sienne et lui caressait distraitement le dos de son pouce. Geste rassurant pour elle et maternelle.
Fenrir s’était enfoncé dans son siège et attendait la réaction de la petite voleuse. Il savait qu’Iris avait comprit son intention et espérait que le petite ne le prenne comme une punition.
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