Marbrume


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 [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]

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Victoire de Brassey
Victoire de Brassey



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MessageSujet: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyDim 9 Avr 2017 - 17:04
~ Août 1165 ~

Aujourd’hui était un jour comme les autres, l’ennui venait doucement gagner la jeune de Brasey qui cherchait à se trouver une nouvelle occupation. Les rayons de l’astre lumineux venaient réchauffer sa peau à travers la fenêtre de façon si agréable que Victoire avait ressenti l’envie de prendre l’air. Attrapant un livre, la jeune femme avait pris la direction du grand hall, afin de s’échapper de l’ambiance peu conviviale du domaine. Discrète, comme à son habitude seul le bruit des deux portes qui se refermèrent avait pu trahir sa disparition soudaine, bon nombre avait dû penser qu’elle allait au temple. Pas cette fois. Un doux sourire sur les lèvres, la cadette savourait avec plaisir le petit vent qui venait de se lever, faisant virevolter les mèches de sa longue chevelure brune. Son parfum imprégnait l’air sur son passage, ses pas bien décidés à ne pas se faire intercepter avaient pris la direction du jardin du Duc. Quel endroit pouvait être plus agréable que le lieu joliment fleuri pour profiter du beau temps. Le bruit de ses talons résonner dans les quelques ruelles qu’elle traversait, alors que sa course était ponctuée par quelque élégante révérence de salutations. Elle était parfois encore étonnée que des personnes ne lui ayant jamais adressé la parole la reconnaissent, haussant doucement les épaules, elle préférait ne pas en tenir compte, pressé de rejoindre le lieu où elle allait pouvoir se prélasser au soleil.

Son rang lui permettait d’entrer sans se faire stopper et c’est d’une voix fluette qu’elle avait salué les miliciens surveillant la zone. La météo semblait avoir un très bon effet sur la jolie brune qui d’un pas plutôt joyeux sautillait presque de plaisir. Ici, personne ne pouvait la voir, personne ne pouvait la surprendre à sourire, ou à prendre réellement plaisir dans son moment de solitude. Inutile de porter un masque, inutile de jouer les faux semblants, le jardin du Duc était si grand, qu’elle avait peu de chance de faire une mauvaise rencontre. De plus si une personne qu’elle ne souhaitait pas voir se trouver ici, elle pouvait aisément le perdre, autant dire que le lieu était parfait pour se détendre. Avançant de quelque pas jusqu’à se poser proche d’une fontaine, l’invisible s’y installa, prenant plaisir à plonger sa main dans les mouvements de l’eau. Glissant ses doigts dans son chignon parfait qui retenait sa longue chevelure, Victoire l’avait simplement défait d’un geste de la main. Parfaite, il fallait toujours être parfaite, à cette idée, la jeune fille s’était pincé la lèvre. Heureusement que ses chers parents et sa chère sœur ne pouvaient pas en permanence connaître les agissements de la cadette.

Doucement elle se laissa glisser le long des décorations de la fontaine, s’installant sur l’herbe, au pied de celle-ci. Elle ouvrit le livre qu’elle avait pris avec elle, laissant comme unique bruit audible le son des pages qui se tournent. Fermant les yeux à certains instants, relevant légèrement le visage vers le ciel, Victoire profitait pleinement de cet après-midi de repos et de plénitude. Pas de famille, ni de servent, ni de prétendant, personne absolument personne pour faire de l’ombre à cette ambiance si agréable. Se replongeant dans sa lecture, elle s’était surprise à rire ouvertement à une blague de l’auteur. Comme une enfant prise sur le fait en train de faire une bêtise, instinctivement elle avait vérifié que personne ne l’avait vu ou entendu. Par chance, le lieu était complètement vide, du moins, la partie où elle se trouvait. Un peu envieuse, elle se surprenait à penser qu’elle aimerait elle aussi avoir un si beau jardin, mais sans jardinier pour s’en occuper. Les plantes étaient une passion, paraît-il particulièrement agréable et apportant un certain apaisant, chose qui ne ferait certainement pas de mal à la plus jeune des de Brasey.

Quittant son attention du livre, la cadette avait relevé les yeux vers un rosier absolument magnifique, dont une rose dont le rouge particulièrement prononcé semblait hypnotiser la jeune femme. Glissant une herbe à la page où elle était, elle avait refermé son livre pour le déposer sur le sol avant de se relever. S’approchant doucement du lieu de floraison, elle avait glissé une main jusqu’à celle qui lui faisait de l’œil allant jusqu’à la couper du reste du rosier. Dans son élan, elle n’avait pas fait attention aux épines et c’était sans attendre que la petite merveille avait fait perler une jolie petite bille de sang. Portant son doigt à ses lèvres, Victoire avait simplement affiché un sourire, pensant que la plus belle des roses pouvait être aussi la plus redoutable. Alors qu’elle allait glisser la tête de la fleur dans sa chevelure, plus précisément derrière son oreille des bruits de pas la firent sursauter et instinctivement elle s’était retournée. Le vent s’était au même moment légèrement volé emportant avec lui la fleur fraîchement cueilli, celle-ci avait roulé jusqu’au pied de l’inconnu sous le regard gêné de Victoire. La cadette s’était rapprochée à petits pas, abandonnant du regard –à contrecœur- la rose au pied de l’homme, pour s’avancer et faire une révérence parfaitement exécutée. Elle se demandait depuis combien de temps il était là, s’il l’avait vu lire, ou entendu rire ou pire, vu cueillir la fleur.


- « B..Bonjour monsieur… » si le premier mot avait été hésitant, l’assurance et la conduite parfaite de la jeune fille ne tardèrent pas à refaire surface « Je ne pensais pas avoir la chance de rencontrer une personne ici… »

La malchance plutôt, c’est ce qu’avait dû penser la de Brasey, déçu de devoir retrouver son masque de perfection. Elle avait affiché un sourire de façade, souhaitant faire bonne figure devant l’homme qu’elle ne connaissait pas. Son cerveau semblait faire le tour de ses souvenirs, des paroles, cherchant un indice qui pourrait la mettre sur l’identité du charmant inconnu balafré. Ses yeux s’arrêtèrent un long moment vers la cicatrice sur le visage de son interlocuteur. Rapidement, elle avait détourné les yeux pour ne pas paraître indélicate, profitant de l’occasion pour faire une supposition orale :

- « Chevalier… Ou sergent peut-être ? En tout cas je suis certaine que vous êtes un fin combattant… »

Le physique la cicatrise, il ne fallait pas être devin pour comprendre que l’homme devait apprécier le combat, ainsi elle n’avait pas vraiment fait preuve d’une réflexion avancée. Victoire avait voulu faire diversion, occupé l’espace par le dialogue pour éviter d’aborder le sujet de la rose ou peut-être voulait-elle simplement faire connaissance, qui sait. Sa curiosité avait cependant piqué à vif, il était très rare pour elle de faire face à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas.


Dernière édition par Victoire de Brasey le Sam 22 Avr 2017 - 20:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyDim 9 Avr 2017 - 18:11
La quiétude d'une belle journée d'été, d'un soleil brillant haut et fort dans le ciel au bleu éclatant, d'une légère brise venue de la mer qui empêchait la canicule de s'installer véritablement, de l'océan bordant la côte et des murailles protégeant les habitants. Zephyr avait droit à un repos bien mérité après sa mission au Labret et le moins qu'on pouvait dire, c'est que passé plusieurs jours à se sentir en proie à des réminiscences des combats, il avait finalement trouvé un peu de quiétude après une rencontre au Temple où il était allé prier. La belle Blanche d'Engoulevent n'avait pas manqué de le saisir par sa beauté un peu froide et piquante, dissimulant une certaine douceur et une intelligence marquée. Cela n'avait finalement guère aboutit, mais pour autant le Banneret s'était sentit considéré suite aux échanges qu'il avait eu avec la noble veuve. Peut-être la châtelaine était-elle un peu trop particulière, sans doute méritait-elle quelque homme qui puisse lui assurer de ne jamais l'abandonner comme l'avait fait son premier mari face à la Fange. Bien sûr le vassal de Ventfroid était de ceux qui jusqu'à présent avait su survivre, mais le prix était de plus en plus élevé et chaque mission apportait son lot d'incertitude quant à son avenir. Ainsi savourait-il en ce jour le simple fait d'être encore de ce monde, s'éclipsant pour se rendre aux jardins du Duc, là où nombre de nobles se rendaient en temps normal, mais que la chaleur avait sans doute fait se retrancher dans leurs belles demeures de l'Esplanade. Vêtu d'une tunique d'un bleu nuit à la coupe assez humble pour son rang, son épée au côté à force d'habitude, l'homme s'était trouvé un petit endroit isolé entre deux rangées de buissons impeccablement taillés. Une ombre était dispensée par la végétation et il profita de la fraicheur relative pour s'allonger dans l'herbe, bras croisés derrière la tête, fixant au-dessus de lui le ciel d'un bleu parfait que nul nuage ne venait entacher. Des oiseaux gazouillaient à portée d'oreille, le bruit d'une fontaine non loin se faisait entendre dans un faible clapotis produit par les volatiles et la légère brise. Tout était si paisible, si tranquille, que le domaine d'Anür devait ressembler à cela et que le sommeil le happa sans même qu'il ne s'en rende compte, à la faveur de paupières qu'il ferma l'espace de quelques secondes.

- ...

Quelque chose avait éveillé sa conscience, un son qu'il mit quelques secondes à se remémorer, encore embrumé par cette sieste qui l'avait surprit autant que ce qu'il venait d'identifier. N'avait-ce point été un rire ? Et pas un simple rire, quelque chose de léger et de délicat, presque aérien, rafraichissant, cela lui rappelait l'insouciance d'une époque où lui-même riait sans que sa voix ne soit emprunte des accents rauques qu'elle avait depuis adopté. Se redressant, il tendit l'oreille, intrigué, avant de finalement se relever lentement, rajustant sa tenu avant d'arpenter l'allée la plus proche, essayant de se remémorer la provenance du rire. Là ! Il lui semblait avoir perçu du mouvement non loin, de l'autre côté d'un immense rosier qu'il lui fallut contourner, ses bottes faisant bruisser l'herbe sous ses pas alors qu'il apercevait la silhouette d'une jeune dame faisant face au végétal. Sa présence fut hélas immédiatement remarquée et elle eut un sursaut, se retournant vivement en laissant échapper une fleur qui roula jusqu'aux pieds du noble, lequel regarda l'inconnue lui faire une révérence avec un empressement qu'il ne comprit pas. Les mots et le sourire qui suivirent lui semblèrent tout aussi abruptes et il ne répondit pas d'abord, se penchant pour la ramasser d'un mouvement tranquille la rose qu'il scruta avec attention, notant la tige fraichement cassée à la main. Ses yeux gris se relevèrent en direction du visage de celle qui reprenait déjà la parole, cherchant de toute évidence à deviner son identité.

- Banneret en vérité, mais je ne vous en veux point de cette méprise au vu de ma vêture.

Il lui sourit avec bienveillance, comprenant qu'une rencontre impromptue et non désirée en ces lieux n'était pas l'idéal quand on souhaitait un peu de tranquillité.

- Il est dommage de couper une fleur aussi belle, sans sève elle va se flétrir et mourir.

Il se souvenait du nombre de fois où on lui avait répété cette phrase afin qu'il comprenne l'importance de préserver certaines choses, que ça soit une question de botanique que des libertés de certains. S'approchant lentement, il tendit à bout de bras la rose à la jeune femme, gardant une distance protocolaire raisonnable.

- Puisqu'elle n'a plus beaucoup de temps à vivre, autant qu'elle soit utile. Tenez.

Une fois que l'inconnue eut pris la rose, il s'inclina avec déférence et politesse.

- Je suis Zephyr d'Auvray, vassal du Comte de Ventfroid. A qui ais-je l'honneur ?

Autant respecter les convenances et ne point passer outre, des fois qu'un chaperon ne se trouvait pas trop loin et les épieraient, ou pire encore quelques commères en quête de ragots à colporter comme il y en avait tant dans les cours.
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Victoire de Brassey
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyDim 9 Avr 2017 - 20:12
Victoire conservait cette distance, suivant de ses grands yeux bruns chaque mouvement de son nouvel interlocuteur. Ses sourcils s’étaient légèrement froncés alors qu’il ramassé sa fleur, celle qu’elle avait tant désiré qu’elle avait fini par céder à son envie de la posséder. Entre les doigts de l’inconnu elle avait une tout autre valeur, donnait une toute entre envie, celle de venir la récupérer sans attendre. Les règles de bonnes conduites l’empêchèrent cependant d’agir en son âme et conscience. Comme unique réponse, unique contrariété apparente, la jeune femme de sa pinça brièvement la lèvre, sans insister davantage. Banneret, elle n’était pas bien loin finalement, un fin sourire vint reprendre possession de ses lèvres, le tout accentué par un regard pétillant de curiosité. Mentalement la de Brasey faisait déjà la liste des familles nobles, cherchant un nom qui pourrait convenir à celui qui lui face. Les mots que le balafré avait employés avaient fait mouche et c’est un vent de culpabilité qui s’était légèrement emparé de la jeune fille. Cependant, Victoire ne perdit pas la face, se contentant de répondre d’une voix douce :

- « Une fleur n’est là que pour rendre le paysage agréable. » Elle avisa un instant l’homme, se demandant s’il allait comprendre son geste « Je dois avouer avoir été attiré par la perfection de ses pétales, de ses épines. L’envie a eu raison de moi. Je plaide coupable, j’ignorais avoir affaire à un grand connaisseur de la végétation. »

Victoire avait légèrement relevé les mains, comme pour donner l’illusion de se rendre. Ses traits trahissaient sa jeunesse et son inexpérience ce qui contrastait parfaitement avec l’assurance qui se dégageait de son regard. Elle avait fait un petit pas en avant, juste le temps de récupérer sa fleur avec une certaine délicatesse. Retirant les épines une à une, en prenant soin de ne pas se blesser, elle était ensuite venue la glisser derrière son oreille droite, exactement comme elle l’avait prévu au départ. Son attention se reporta ensuite naturellement sur le banneret.

- « Merci » ajoute-t-elle doucement

Loin de comprendre l’intérêt qu’il pouvait y avoir à protéger une simple fleur, elle trouva cependant le raisonnement touchant, presque insouciant. Son sourire ne semblait pas vouloir quitter ses lèvres et c’est naturellement qu’elle était venue s’installer proche de son livre, contre la fontaine. Les gouttelettes de celle-ci venant la rafraîchir. Les deux prunelles brunes de Victoire détaillaient avec un certain intérêt non dissimulé son interlocuteur, comme-ci elle semblait pouvoir tout savoir de lui juste en l’observant.

- « Il paraît qu’en fonction du comportement d’un homme vis-à-vis de son environnement, on peut savoir s’il est bon ou non. » Elle se mordille discrètement la lèvre, pas certaine que sa phrase soit réellement convenable « Je suppose que vous êtes un homme particulièrement bienveillant et doux. Me trompais-je ? »

La jeune femme ne s’était toujours pas présentée, par choix, certaine qu’à l’évocation de son nom elle allait avoir le droit au discours habituel. Comment va votre sœur après l’échec de son mariage, et votre frère se sent-il prêt pour hériter, et votre père et votre mère… Autant d’information qui ne le concernait que de loin et qui chaque fois qu’elle était obligée de formuler les réponses provoquait une certaine frustration chez elle. Loin de vouloir paraître impolie, elle avait finalement décidé de répondre à la demande.

- « Victoire de Brasey, cadette de la famille, enchantée monsieur d’Auvray, vassal du Compte de Ventfroid. Vous êtes bien loin des terres du compte et de sa chère épouse… Avez-vous une demeure sur Marbrume ou n’êtes-vous que de passage ? »

La jolie brune avait fini par se relever, retournant proche des roses que sa main droite venait d’effleurer avec une douceur infinie. Curieuse, elle ne pouvait s’empêcher de poser des questions, sans ne jamais franchir certaines limites, son éducation la rattrapant toujours dans ces faits et gestes. Elle avait fini par se retourner observant de nouveau son interlocuteur. Elle n’avait jamais vraiment entendu parler de la famille d’Auvray, chose qui travaillait légèrement la cadette. La famille ne devait pas être de Marbrume ou alors Victoire avait dû louper une leçon, chose qui serait étonnante quand même.

- « Vous avez eu raison de venir dans les jardins du Duc, il regorge de petite merveille telle que cette rose que vous m’avez vue lamentable arracher à ses consœurs, j’espère que ce petit incident restera entre nous… » elle affiche un nouveau sourire, son regard se déposant de nouveau involontairement sur sa cicatrice « Ne vous méprenez pas ce n’est pas dans mes habitudes, généralement… »
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyDim 9 Avr 2017 - 20:43
Elle avait cette fraicheur et cette jeunesse qui plaisaient à tout homme normalement constitué, mais également une sorte de pétillement dans la façon de parler et d'appréhender la situation, comme si derrière cette façade polie et bien élevée bouillonnait quelque envie sagement dissimulée. Sa voix était douce, ses gestes délicats, mais il y avait malgré tout cette impression qui ressortait de son être, comme si sous cette cascade de cheveux dénoués -chose peu courante hors d'une demeure ou propre à une certaine légèreté- couvait une vivacité d'esprit que la jeune femme s'employait à dissimuler. Qu'à cela ne tienne, au moins savait-elle faire la conversation et c'était là une chose qui n'était pas pour déplaire à celui qui l'avait surprise.

- Une fleur égaye les plus sombres des jours, mais je ne suis pas vraiment un connaisseur, tout au plus quelqu'un qui aime parfois les contempler.

Ce qui au vu de ses activités était une chose qu'il ne faisait que très rarement, il fallait bien le reconnaitre, mais cela il préféra ne pas le mentionner, persuadé que son faciès parlait pour lui. Scrutant avec attention chacun des gestes de l'inconnue, il la vit ôter une à une les épines avant de glisser la rose derrière son oreille en un geste à la fois charmant et délicat, lui rappelant ces bergères de ses terres qui faisaient de même avec les fleurs des champs. La comparaison pouvait paraitre insultante, mais elles possédaient toutes en commun cette beauté naturelle et poignante qui avait le don de ravir votre vision. A sa façon de parler, elle semblait pour le moins cultivée et assez curieuse, faisant naitre chez le Banneret par ses questions un léger sourire, à la fois amusé et indulgent.

- Je crois que chacun montre ce qu'il veut bien dévoiler. Je ne suis point mauvais, tout du moins j'aime à le croire, mais je sais également être rude lorsque la situation l'exige, d'autant plus par les temps qui sont les nôtres.

La présentation vint finalement, le nom ne lui était pas inconnu, mais en vérité il ne s'intéressait que fort peu à la politique de Marbrume et s'il se souvenait effectivement de certaines histoires qui lui étaient parvenues jusqu'aux oreilles, il ne retint qu'une seule chose : il s'agissait de la cadette de la famille de Brasey. Rien de plus. Ainsi s'inclina-t-il avec déférence comme si l'on venait de les présenter durant une soirée officielle, se redressant en lui offrant un sourire plus chaleureux malgré tout le respect dont il faisait preuve à cet instant.

- Je suis enchanté de vous rencontrer, demoiselle de Brasey. Pour vous répondre je dirais que j'occupe une demeure au sein de l'Esplanade avec ma cadette Idalie, cependant je suis souvent en mission hors des murs de la cité. Je reviens d'ailleurs de l'une d'elles, comme vous avez pu le constater.

Oh il avait bien vu qu'elle ne cessait de fixer les balafres à son visage, mais il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Une jeune femme de bonne famille comme elle n'avait pas du voir grand-chose des affres de la guerre et des horreurs qu'elle pouvait apporter. C'était sans doute pour elle une occasion que de constater la puissance d'un Fangeux et les blessures qu'une de ces créatures pouvaient infliger d'un seul coup de griffes. Et encore, Zephyr savait fort bien avoir eu beaucoup de chance, s'il n'avait pas eu le réflexe de bondir en arrière, nul doute que c'était son visage tout entier, si ce n'est même la tête, qu'il aurait perdu.

- Je vous crois sur parole et ne dirait rien, à la condition en ce cas que vous ne révéliez à personne que je dormais un peu plus loin.

Il la rejoignit près du rosier, gardant une distance convenable de quelques pas, avant de lui désigner d'un geste de la main une zone passant derrière les buissons et le rosier.

- Voyez, juste là, vous n'avez évidemment rien vu et nous n'avons jamais eu cette conversation, cela va sans dire.

Plaisanta-t-il avec un faux air de conspirationniste, souriant avec un peu plus d'amusement cette fois, se rappelant brièvement Ambre de Ventfroid et l'échange qu'il avait eu avec la Comtesse quand ils s'étaient gentiment titillés durant leurs présentations. Avisant cependant Victoire, il songea que la noble était encore fort jeune et chercha du regard alentours la présence éventuelle d'une tierce personne.

- Je ne vois nul chaperon auprès de vous, est-il allé faire un tour lui aussi ?

Il reporta son attention sur le livre qu'elle tenait en main et plissa les yeux, indéchiffrable malgré une discrète lueur d'amusement au fond de ses yeux gris.

- A moins que vous ne vous soyez éclipsée pour votre lecture ? Une chance que l'Esplanade soit sans danger.

Car nul doute que si elle s'était aventurée au sein même de la cité, loin de la protection des beaux pavés et des gardes chargés de la protection des nobles, bien des mauvaises rencontres auraient pu se produire avec une issue potentiellement tragique.
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Victoire de Brassey
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyDim 9 Avr 2017 - 22:40
- « La contemplation est une activée d’autant plus agréable quand on est bien accompagné, n’est-ce pas ? » dit-elle en appuya son regard sur sa personne.

Au fond sa question ne méritait pas nécessairement une réponse, elle ne le nécessitait même pas. Victoire avait tourné sa phrase de sorte à ce que cela puisse passer pour un compliment, tout en laissant un léger doute subsister. Ses yeux plutôt foncés s’étaient finalement détachés une première fois de la marque sur le visage de son interlocuteur, préférant observer avec plus d’intérêt l’environnement fort agréable. Toujours aussi curieuse, Victoire écoutait avec beaucoup d’attention les dires du banneret étirant parfois un sourire amusé, ou au contraire prenant une mine beaucoup plus sérieuse.

- « Je ne doute absolument pas des autres facettes de votre personnalité, bien que je suis curieuse de voir comment vous vous comportez en des circonstances plus sombres. » Elle fit une légère pause, consciente d’avoir pu paraître désagréable « Je suis navrée, j’espère ne pas vous avoir offensé, je n’ai point pour habitude de pouvoir… Enfin, je ne côtoie pas souvent des combattants de votre envergure. » Plus sincère cette fois elle ajouta « Je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer votre cadette, si l’ennuie la quête aussi souvent que moi, je serais ravie de passer du temps en sa compagnie. »

Le ton était donné, Victoire avait décidé de s’amuser, personne n’était là pour la juger pour la rappeler à l’ordre, elle avait bien l’intention d’en profiter et surtout d’être honnête. La jeune femme avait accueilli le rapprochement de l’homme de la plus courtoise des manières, inclinant légèrement la tête pour venir déposer son regard là où les gestes du balafré se posaient. Un sourire amusé était finalement venu étirer les traits du visage de la cadette qui ne put s’empêcher de rire doucement, beaucoup plus discrètement que son premier rire de tout à l’heure.

- « Je suis chanceuse de n’avoir entendu aucun ronflement, cela aurait pu perturber ma lecture. Un peu plus et vous me déconcentreriez dans mon histoire des plus fleur bleue. »

Pivotant légèrement, cette fois-ci Victoire se tenait bien en face de l’hériter d’Auvray, abandonnant la contemplation de sa cicatrice pour survoler les traits de son visage, les premières rides naissant sur le haut de son front, signe typique des hommes qui fronce régulièrement les sourcils. La cadette ne s’attarda cependant pas, privilégiant la discussion à l’observation. Conservant néanmoins un sourire courtois, voire légèrement charmeur.

- « Je ne crois point avoir besoin de chaperon, en revanche je vois un homme dont la compagnie est fort agréable, je suis certaine qu’il ne refusera pas de m’accompagner dans le jardin du duc, afin de veiller à ma sécurité, évidemment. »

Victoire avait abandonné sa position pour se diriger vers son livre, le récupérant avant de tendre son bras vers le banneret l’invitant ainsi à l’accompagner pour une petite promenade. La jeune femme savait jouer habilement des paroles, choisissant avec soin les mots qu’elle employait. L’homme avait accepté et c’est dans un nouveau sourire que la cadette avait pris la direction des fontaines, elle aimait les parcourir, ou les faire découvrir. Ses pas étaient plutôt lents, le livre était glissé sous son deuxième bras, profitant d’avoir enfin une personne pour conversé, Victoire ne semblait pas avoir envie de s’arrêter en si bon chemin.

- « Je crains que vous ayez vu juste, concernant votre deuxième supposition, j’espère que vous n’avez pas dans l’intention de me ramener jusqu’à ma demeure ? Au lieu de penser au danger, si vous me racontiez votre dernière mission, je suis certaine que cela doit être passionnant. »
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyDim 16 Avr 2017 - 23:51
Être bien accompagné rendait sans nul doute la moindre contemplation bien plus agréable, sans parler de la qualité de la personne qui pouvait se tenir à vos côtés et qui pouvait ainsi magnifier une journée déjà fort bien entamée. Victoire était d'une fraicheur vivifiante, sa franchise et sa curiosité pouvant certes paraitre indélicates, mais ce n'était pas Zephyr qui les lui reprocheraient, ou en tout cas pas dans les circonstances actuelles. L'esquive d'un sujet potentiellement sensible fut assez abrupte, mais non dénué d'intérêt puisqu'il était question de tenir compagnie à Idalie. Cette attention doublée d'une information glissée subrepticement ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd et le Banneret acquiesça visiblement.

- Soyez sûre que je lui conterais notre rencontre et lui rapporterait votre aimable proposition. Ma sœur n'a guère d'occasions de se divertir je le crains, bien qu'elle ne s'en plaigne jamais, aussi la compagnie d'une jeune dame de votre qualité ne manquera pas d'égayer davantage ses journées.

Car elle semblait bien sous tout rapport, cette sœur de Grâce de Brasey, il ne faisait aucun doute qu'elle avait reçu l'éducation adéquate et pour autant elle possédait l'esprit vif de ces gens qui ne se sont guère laissés enfermés dans des carcans trop étroits ou réducteurs. Le Noble venait de lui indiquer l'endroit où il se tenait endormi quelques instants plus tôt et voilà qu'elle osait le charrier en parlant de ronflements. Une certaine surprise passa brièvement dans le regard gris d'Auvray, qui ne manqua pourtant pas de sourire pour de bon avec bonne humeur, imaginant sans mal la scène que cela aurait pu donner si d'aventure elle l'avait surpris ainsi. Ses yeux noisettes le contemplait sans détour ni gêne, peut-être même avec une légère pointe d'assurance qui lui allait fort bien, répliquant à ses dernières paroles avec la même intelligence que précédemment. Lui offrir le bras semblait inévitable et Zephyr se plia bien volontiers à cette pirouette, laissant Victoire poser sa main sur le tissu de son habit avant de la guider sur un sentier non loin de là qu'il savait serpenter entre les arbustes et autres buissons fleuris en cette saison. L'air était frais, le soleil dardait ses chauds rayons sur leur peau et l'on entendait plusieurs oiseaux qu'on devinait dissimulés dans les feuillages alentours. A n'en point douter, le Duc savait apprécier les beaux cadres voués à la contemplation et à la détente.

- « Je crains que vous ayez vu juste, concernant votre deuxième supposition, j’espère que vous n’avez pas dans l’intention de me ramener jusqu’à ma demeure ? Au lieu de penser au danger, si vous me racontiez votre dernière mission, je suis certaine que cela doit être passionnant. »

Petite futée, songea le Banneret avec un léger sourire au coin des lèvres, à croire que depuis qu'il était de retour au sein de la cité, il se laissait lui-même gagner par une certaine forme de désinvolture qui n'était guère pour lui déplaire, loin s'en fallait. Se promener ainsi dans les jardins du maitre de la cité en compagnie d'une jeune femme de noble famille qu'il venait à peine de rencontrer, voilà bien une chose que sa cadette ne manquerait pas de lui rabâcher pendant un long moment.


- Puisque vous semblez vouloir vous soustraire à quelque devoir ennuyeux auprès d'un précepteur que je devine tout aussi peu passionnant, je veux bien vous conter quelques évènements, cependant je me dois de vous prévenir que je ne suis guère poète et mes connaissances peu étoffées quand il s'agit de concurrencer nos bardes et nos troubadours.

Mieux valait la prévenir à l'avance, d'autant plus que tandis qu'il prononçait ces mots, le Banneret réfléchissait le plus rapidement possible à ce qu'il pourrait bien conter à celle qui, sans être une enfant ingénue, était encore de toute évidence trop innocente pour qu'on lui parla des choses horribles qui faisaient le quotidien des hommes d'armes -et désormais des femmes également- de la populace vivant au Plateau et dans les alentours, de tout ce qui se faisait et des angoisses de ce monde. Non, mieux valait trouver une belle façon de présenter les choses et le Noble laissa ainsi passer de longues secondes de silence, songeur, avant de finalement reprendre la parole sur un ton un peu plus grave, mais non fataliste.

- J'ignore quelles nouvelles l'on a ici à la cour de Marbrume, mais là-bas au Plateau, l'on travaille ardemment pour la survie de tous. Je pourrais vous parler de bien des choses fort techniques qui forment le quotidien de la vie des gens là-bas, mais je préfère vous épargner ce genre de choses et j'espère que vous ne m'en voudrez point.

Il tourna la tête vers elle, cherchant son approbation du regard, espérant bel et bien qu'elle ne s'offusquerait pas qu'il veuille esquiver ce genre de sujet. La faim, la peur qui vous tenait au ventre sitôt que la lumière était occultée par les nuages ou disparaissait à la tombée du jour, les hurlements gutturaux des Fangeux, le raclement de leurs griffes contre les palissades, les ombres qui se mouvaient dans la nuit, l'odeur quand ils approchaient trop près, si près qu'il était bien souvent trop tard... Non, elle n'avait pas besoin de connaitre tout cela, une telle innocence, une telle fraicheur se devaient d'être préservées, s'en était davantage un devoir qu'une simple décision mue par quelque volonté protectrice. Ainsi l'homme offrit-il un léger sourire à celle qu'il accompagnait, reportant son attention sur le chemin qu'ils empruntaient afin de ne pas commettre de faux pas, au propre comme au figuré.

- Plutôt que ma dernière mission, je pense que celle de Mars importe en premier lieu, sans vouloir vous contraindre. Lorsque le Plateau a été repris aux monstres qui rôdent hors des murs de la cité, nos forces avaient été grandement amenuisées et nombre d'entre nous étaient blessés, incapable de tenir sur leurs jambes et en proie à la douleur autant qu'à la fièvre. L'abattement avait gagné les rangs des rescapés et pourtant au milieu de cette obscurité a jaillit la lumière... Une lumière implacable et glaciale, prompte à dompter l'angoisse des hésitants et à raviver l'ardeur des plus in-aguerris, incarnée en la présence d'un homme qui a su guider tous les autres et faire ce qui devait être fait. Malgré la fièvre et de sévères blessures, il a fait front face à la tempête et aux fangeux, a su faire tenir les maigres remparts du Labret et faire renaitre de ses cendres la volonté de survie de tous.

Il y avait une vibrante émotion dans la voix de Zephyr dont le regard se perdait au loin, en direction d'une demeure de l'Esplanade qu'on ne pouvait voir d'ici, mais que l'homme savait se trouver là vers où se portait son regard. Il reporta son attention sur celle qui se tenait à son côté et lui offrit un sourire qui, s'il était emprunt de gravité, était également empli de chaleur, de reconnaissance et d'une pointe de fierté.

- J'ai combattu aux côtés de cet homme en Mars et son courage n'a d'égal que sa vaillance et son maniement de l'épée. Je n'ai pas honte de dire que je lui dois la vie et j'ai choisit de le servir peu de temps après, lorsque je fus moi-même de nouveau en état de me mouvoir. Imaginez, le pauvre fou que je fus n'hésita pas à se précipiter au-devant du danger quand je le vis encerclé par les bêtes, seul avec son fidèle serviteur au milieu de la tourmente, tel une incarnation de Rikni en personne, prêt à tout pour que les gens formant le convoi vers le plateau parviennent à atteindre les fortifications. Assurément, vous auriez été frappée par cette vision autant que je le fus.

Zephyr rit un peu, se souvenant qu'elle inconscience avait été la sienne quand il avait vu le Comte de Ventfroid aux prises avec les fangeux, la frayeur qu'il avait eu pour cet homme vaillant et son fidèle serviteur qui semblait prêt à se tenir à ses côtés jusqu'à la fin. C'était d'ailleurs de tout cela et de son choix de se lier à lui qui avait précipité la suite des évènements.

- C'est ainsi qu'après avoir choisit de le servir, j'ai été amené à retourner au Plateau, où a eu lieu ma dernière mission dont vous souhaitez entendre parler.

Le Noble lui adressa un regard pétillant d'un mélange de complicité et de taquinerie, voilà bien une chose qu'il ne faisait plus jusqu'à il y a peu et cela n'était point désagréable, loin s'en fallait. Être en si bonne compagnie, savourer la quiétude d'un lieu qui semblait faire passer les récents évènements pour de mauvais rêves... pour un peu l'on aurait pu oublier que tout cela était bien réel.

- Le dernier orage a été catastrophique pour le Labret, des tours de guets avaient été abattus par une coulée de boue et de roches, et la route principale elle-même était endommagée, coupant le Plateau de la cité et même de certaines places fortes. Nous avons d'abord du partir en reconnaissance pour retrouver des personnes et des bêtes disparus, mais aussi certaines ressources. Hélas les fangeux étaient déjà sur place et ce fut l'un d'eux qui ne manqua pas de me laisser ce souvenir.

Il désigna du doigt son visage, un sourire en coin partiellement crispé, mais néanmoins sans peur, comme s'il retenait à grand-peine un rictus frémissant de l'envie d'en découdre de nouveau avec celui qui l'avait ainsi arrangé. Ce retour à la cité serait d'ailleurs l'occasion de faire reforger un nouveau heaume, afin de limiter les dégâts pour la prochaine fois.

- A notre retour, le Duc lui-même était arrivé sur place et nous n'avons été prévenus qu'une fois revenus au camp. J'étais sous la tente des Guérisseurs et je dois dire que la surprise fut grande, mais nous avons eu droit à nous reposer sept jours afin de nous préparer à la suite. Il y avait tant à faire, vous vous en doutez.

Il s'interrompit là, se souvenait de l'éprouvante semaine qui avait suivit sa proposition de se rendre sur place avec les équipes en charge des travaux pour reconstruire tours et route, des multiples attaques qu'ils avaient subis, des pertes que cela avait entrainé et, surtout, de sa responsabilité en tant que Banneret en charge des opérations. La perte d'éléments était toujours éprouvante, c'était une chose à laquelle on ne se faisait jamais et pour autant les survivants l'avaient suivit et avaient même accueillit favorablement ses ordres. Dire que de tous, seule une poignée en avait réchappé, quel gâchis, que de vies détruites, d'occasions manquées, de bonheur qu'ils ne connaitront jamais... et lui qui à présent marchait d'un pas tranquille aux côtés d'une belle jeune femme, la couvant d'un regard indéchiffrable passablement coupable. Les Trois avaient décidément un plan bien obscur pour l'homme simple qu'il était, cela lui échappait totalement.
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Victoire de Brassey
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyLun 17 Avr 2017 - 23:15
- « Je l’espère, il est toujours agréable de converser entre dames, qui sait, elle pourra même me raconter des anecdotes amusantes à votre sujet. »

Maligne, taquine, Victoire n’était pas une jeune femme qui se laissait dicter sa conduite, tout en respectant les règles de bonnes conduites, elle n’hésitait pas à frôler avec les limites de ce qu’elles permettaient. Glissant sa main sous le bras du banneret, la jolie brune avançait d’un pas lent vers les fontaines. Son regard brun se perdait sur les feuillages, les fleurs, les buissons parfaitement bien entretenus, le duc avait du goût, personne ne pouvait le nier. Il était difficile de ne pas apprécier le paysage, ou encore la compagnie de celui qui lui faisait la discussion. Victoire n’avait pas pour habitude de marcher au rythme d’un autre, ainsi elle avait eu quelque moment d’hésitation avant de finalement parvenir à se fixer sur la marche de son binôme d’un jour. Bien que la position implique une certaine proximité, elle ne semblait pas s’en plaindre, appréciant même les mouvements, la respiration lente de sire d’Auvrey qu’elle percevait. La cadette était une femme charmante, douce, elle se plaisait même à faire silence pour écouter avec attention son interlocuteur qui semblait avoir beaucoup à dire, à raconter. Son parfum devait flotter dans l’air, alors que son regard jetait de brefs coups d’œil à Zéphyr. Abandonnant cette fois la surprise de la cicatrice, pour se plaire à analyser les traits qu’empruntait son visage.

Légèrement amusée, la brune eut un petit rire qu’elle ne tarda pas à étouffer, s’il pensait sincèrement qu’elle était en mesure d’échapper aux contraintes de sa famille, il se trompait lourdement. C’est ce qui donnait une certaine forme d’insouciance à cet homme qui devait pourtant avoir facilement le double de l’âge de la cadette. Ne devait-il pas connaître encore parfaitement les subtilités des devoirs des femmes de famille noble.

- « Je suis certaine que vous allez formidablement bien vous en sortir. » Affirma la jolie brune, dans un sourire qui se voulait encourageant.

Si Victoire semblait sincèrement ravie que le jeune homme accepte sa compagnie, elle s’appliquait tout de même à conserver une conduite aussi parfaite que ce qu’on lui avait enseigné. Opinant simplement, son visage restait droit, aussi neutre que ce que des traits souriants pouvaient offrir. Son regard avait quitté le Banneret pour se concentrer sur son environnement, laissant un soupir d’aise s’échapper de ses lèvres. La première phrase de Zephyr sonnait aux oreilles de Victoire, comme une légère mise au point, lui, l’homme de terrain ne souhaitait pas aborder en sa compagnie tous les aspects complexes de son métier. Ne la pensait-il pas capable de comprendre ? Fronçant légèrement les sourcils, Victoire conserva le silence s’appliquant à rester neutre. Elle aurait bien d’autres occasions pour lui prouver le contraire.

- « Je vous remercie de m’épargner vos difficultés, sachez que le jour où vous ressentirez le besoin d’exprimer une souffrance… Je sais être une oreille… » elle s’arrêta dans sa phrase secouant légèrement sa chevelure « Enfin, je veux dire qu’il est important de ne point garder pour soi les choses négatives. Elles finissent toujours par nous ronger. »

Victoire en savait quelque chose, bien qu’elle n’ait jamais connu la famine, la douleur d’une perte, la difficulté de maintenir son regard sur un homme mort. Elle côtoyait suffisamment le temple pour savoir qu’il n’était jamais bon de ne pas communiquer son mal-être, ses difficultés. Ainsi, il n’était pas rare, avec beaucoup de discrétion évidemment de la surprendre prêter une oreille à des hommes et des femmes n’ayant rien à envier. Elle nierait toujours ces rumeurs en bloc bien sûr, parce qu’une femme de son rang ne pouvait normalement pas se permettre de telle chose, d’après sa famille. Et puis, Victoire avait aussi énormément souffert de la rivalité entre sa sœur aînée et elle, même si à présent, elle l’avait complètement intégrée, cela n’avait pas toujours été le cas. Affichant un sourire beaucoup plus neutre, beaucoup plus figé, elle avait fini par sortir de ses pensées pour se reconcentrer sur les paroles du Banneret qui se voulait plus profond, plus sincère que ce qu’elle aurait pu imaginer.

Si l’homme lui avait dit au début qu’il n’était pas bon orateur et narrateur et que naïvement Victoire l’avait cru, cette fois il n’en était plus rien. La jeune femme semblait parfaitement imaginer la scène, affichant un visage plein d’intérêt devant le récit que Zephyr était en train de lui tenir. Son interlocuteur semblait passionner et prendre vraiment plaisir à raconter, à exercer son métier, si bien, que cela en était presque contagieux.

- « Si je puis me permettre, cet homme à de la chance de vous avoir à son service. » Elle se pinça la lèvre puis poursuivit « Il est rare de voir quelqu’un d’aussi dévoué et passionné que vous, là où vous devez voir de l’inconscience, je ne vois que du courage et de la force. »

La jeune femme se voulait agréable, mais aussi sincère, là ou certaine mauvaise langue dirait qu’elle devait s’appliquer à formuler de belle parole, Victoire elle était étonnement honnête dans ces paroles. Elle portait une réelle admiration pour ceux allant aux combats, ceux qui défendaient sa vie et celle de beaucoup d’autres. Qui sait, si sans eux, la ville elle-même aurait pu vraiment résister. Ses deux prunelles s’étaient de nouveau fixé sur la cicatrice qui Zephyr venait de lui montrer et elle ne put s’empêcher de grimacer. Non pas qu’elle trouvait cette vision atroce, loin de là, mais elle n’avait pas pu s’empêcher d’imaginer la douleur qu’il avait dû ressentir. Victoire était tout de même parvenue à éviter le pire, elle n’avait pas formulé la phrase spontanée que son esprit avait pourtant eu bien envie de prononcer ‘Oh, vous avez dû avoir mal’. Par les trois, elle avait évité de justesse de passer pour une sotte.

- « Vous avez eu donc l’honneur de rencontrer le duc en personne, c’est une récompense réservée qu’aux combattants dignes de ce nom… Vous ne pouvez qu’en être fière, cela veut dire que vos compétences sont reconnues. »

Victoire ne comprenait évidemment pas tous les tenants et aboutissant, elle n’était pas en mesure d’imaginer avec exactitude l’étendue du travail et la difficulté que représentaient de telles activités. Pourtant, elle ne laissait absolument rien paraître, d’ailleurs à suivre ses paroles, ses sourires, ses hochements de tête, elle avait tout parfaitement saisi et était même en mesure de tout reformuler voir complété. Là était le principal talent de la jeune fille, le paraître. La cadette avait finalement abandonné le bras de son interlocuteur, la marche qu’elle avait menée discrètement venait d’atteindre son objectif. La grande fontaine du jardin. Doucement, elle était venue s’appuyer contre, savourant le contact des gouttelettes sur sa peau, sa longue chevelure s’humidifiant légèrement lui apportait un peu de fraîcheur, amplement mérité.

- « Vous m’avez menti, monsieur d’Auvray. Ce n’est pas digne d’un homme comme vous. » Elle afficha un léger sourire qui se voulait rassurant « Vous êtes un orateur hors pair, vous devriez penser à vous reconvertir » une pointe d’humour et elle se reconcentrait ensuite, plus sérieuse « Je n’ai malheureusement pas de récit à la hauteur de celui que vous venez de me faire le plaisir de partager. »

Se penchant légèrement, le corps tourné mi vers lui, mi vers la fontaine, elle plongea une main dans l’eau, lui lançant un bref regard joueur avant de se ressaisir. ‘Toujours avoir un comportement irréprochable’ s’était-elle répétée en imaginant les mimiques que sa mère avait en formulant cette phrase.

- « Alors, si je me souviens bien, vous m’avez parlé de votre sœur, mais point de votre épouse. Dois-je comprendre qu’un homme comme vous n’a pas encore la joie d’avoir femme en son cœur ? Vous pourriez presque être qualifié de vieux garçon attention. Je suppose que la raison doit se trouver dans votre activité et le risque permanent qui vous entoure… Ou alors, êtes-vous plutôt à tendance comme notre cher comte Rougelac ? »

Si une pointe de méprise avait pu être perceptible dans la voix à l’évocation du comte Rougelac, elle n’avait pas tardé à se ressaisir et à retrouver son charmant sourire. Victoire avait reçu une éducation particulièrement stricte, formatée pour être une future épouse, une femme digne d’être vu et d’aider un homme digne de ce nom. Elle n’avait pas pu en conséquence cacher sa surprise devant un fait qu’elle venait de déduire. Cependant, ne souhaitant pas gêner son interlocuteur et constatant une présence non désirable, elle avait simplement changé de sujet en observant la silhouette s’éloigner.

- « J’espère que vous ne craignez guère les rumeurs. Malheureusement, elles sont relativement fréquentes ici et parfois dénuées de sens. »

Victoire en savait quelque chose, enfin surtout Grâce son aînée. En revanche, cette fois, la cadette n’était pas forcément ravie de cette possible nouvelle rumeur, elle aurait souhaité que cette rencontre non prévue reste entre elle et son interlocuteur. Malheureusement, les trois semblaient en avoir décidé autrement et elle allait devoir rendre des comptes sur le pourquoi du comment de cette discussion privée entre elle et un homme. Secouant doucement sa chevelure, elle invita toujours dans un sourire Zephyr à venir la rejoindre.

- « Alors, dites-moi, vous qui n’avez pas l’habitude de la ville… Qu’avez-vous prévu de faire en dehors de prendre un peu de repos ? » elle fit une légère pause poursuivant « Vous qui êtes toujours en pleine action, vous devez trouver Marbrume bien ennuyante… En tout cas je dois avouer vous envier sur certain point, votre titre ne vous oblige en rien une quelconque tenue ou comportement… En ça, croyez-moi, vous êtes chanceux. »
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyMar 18 Avr 2017 - 7:09
L'idée qu'Idalie puisse confier quelques secrets à Victoire n'avait pas échappé à Zephyr, cependant il savait aussi que sa cadette saurait à quel moment commençait le strictement privé et à quel autre finissait le politiquement correct, aussi ne doutait-il pas qu'elle saurait faire la part des choses et ne pas trop s'étendre sur certains sujets trop délicats. Cela n'empêcherait pas les deux jeunes femmes de s'en donner à cœur joie comme elles en ont le don, assurément, mais l'homme d'arme n'avait pas de raison de s'en inquiéter outre mesure. La fille de Brasey était d'une compagnie que d'aucun qualifierait d'agréable et rafraichissante, calquant tout d'abord son pas sur le sien -encore qu'il eut prit garde de le faire tranquille comparé aux marches rapides effectuées hors de l'abri de la cité- elle prononça toujours des paroles réfléchies teintées de cette sincérité qui ne saurait mentir, ou alors c'est que l'ingénue ne l'était guère et en ce cas elle faisait preuve d'une grande vivacité d'esprit. De son côté le Banneret se laissa porter par cette passion qui était la sienne, cette ferveur qu'il avait autant à défendre Marbrume qu'à être au service d'un homme d'exception qui avait également su s'entourer comme il convenait. La Noble jeune dame ne reçu qu'un hochement de tête lorsqu'elle laissa entendre qu'il pourrait se confier à elle s'il en ressentait le besoin, mais cela ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd et méritait de ce fait réflexion. Confier ce qui vous pèse relevait à son sens d'une intimité qui ne saurait être dévoilée aisément, cependant mieux valait ne pas prononcer de tels mots afin de ne point créer de malaise et continuer de cheminer ensemble. Il fut question selon la brune d'honneur, de force et de courage, autant de mots qui sonnaient toujours étrangement dans la bouche d'autrui, mais qui ne manquèrent pas d'apposer un peu de douceur sur les évènements passés.

- Nous fûmes quelques-uns à le rencontrer à dire vrai, mais chacun s'était illustré dans les combats. Y compris une femme appartenant à la Milice qui a à mon sens bien plus de mérite encore.

Il adressa un sourire à la fois attendri et entendu à Victoire, espérant qu'elle comprendrait ce qu'il voulait dire par là : les femmes ne maniaient pas toutes les armes et celles qui survivaient face aux Fangeux n'étaient pas légions -tout comme les hommes d'ailleurs- et c'était à ses yeux une reconnaissance supplémentaire qu'une personne de ce sexe soit capable de se battre comme l'aurait fait l'un de ses pendants masculins, avec toute la hargne que cela nécessitait. Leurs pas s'arrêtèrent à proximité d'une grande fontaine magnifiquement ouvragée vers laquelle se dirigea immédiatement la fille de Brasey, délaissant un instant celui qui l'avait accompagné jusque-là. Elle le qualifia soudain de menteur et, s'il eut une seconde de flottement avant que la suite n'arrive, il ne manqua pas de rire légèrement, amusé de s'être laissé surprendre par une simple tournure de phrase savamment choisie.

- J'y songerais en ce cas, mais je vous assure que je ne suis point poète et que seule ma ferveur est cause de cet excès de paroles.

Mais si cela ne l'avait pas ennuyée, alors c'était déjà une bonne chose en soi et l'homme ne comptait pas en rajouter davantage. Il lui semblait qu'à sa façon elle l'invitait à s'approcher, à venir plonger sa main dans l'eau comme elle le faisait tout en lui lançant ce regard amusé, presque joueur aurait-il pu dire. Elle était fort belle sous le soleil d'été, avec ses cheveux détachés et son espièglerie dominée par une bienséance certaine que lui imposait l'étiquette et, n'eut été le respect qu'il avait pour elle, son esprit aurait fort bien pu vagabonder à l'imaginer en d'autres lieux, au milieu des fleurs des jardins de son ancien domaine, à rire et se prêter à quelque jeu avec Idalie. Une vision charmante qui eut le mérite de l'absorber un peu, éveillant du même coup ses sens tandis que Victoire lui posait une question en citant un certain Comte de Rougelac. Instinctivement il avait pivoté sur ses jambes en direction d'une silhouette dissimulée entre les feuillages, sa main se portant à la garde de son épée, mû par ce réflexe naturel qu'on les hommes de guerre. Qui que ce soit qui se cacha là, il ou elle se détourna pour s'éloigner et Zephyr fronça les sourcils, bien tentés d'aller lui courir après pour lui demander comment l'on se permettait de les espionner de la sorte.

- « J’espère que vous ne craignez guère les rumeurs. Malheureusement, elles sont relativement fréquentes ici et parfois dénuées de sens. »

Reportant son attention sur la jeune femme, il délaissa la garde de son épée et secoua légèrement la tête, l'air encore passablement contrarié par cette interruption au milieu d'un agréable moment.

- Non pas, je n'ai rien à me reprocher à simplement tenir compagnie à une jeune dame de qualité. Et pour vous répondre, je ne suis point frivole comme celui que vous avez cité, je n'ai simplement jamais prit le temps de songer à prendre épouse, au grand désespoir de ma sœur et de quelques autres personnes.

Il préférait ne pas en dire davantage et, en lieu et place, laissa la fille de Brasey reprendre le fil de leur discussion tandis qu'il venait finalement s'asseoir sur le bord de la fontaine avec elle, gardant un peu moins d'un mètre de distance entre eux afin de ne pas être obligé de trop pivoter pour pouvoir la regarder. L'allusion sur l'ennui de la cité ainsi que de celui qu'on pouvait avoir à être tenu par l'étiquette ne manqua pas de faire légèrement plisser les yeux gris du Banneret, lequel acquiesça doucement.

- Disons que je n'ai guère plus l'habitude de m'accorder du temps et tel que vous me voyez, c'est ma première sortie en catimini.

Il eut un regard amusé et entendu, sourire aux lèvres, visiblement détendu, avant de reprendre avec un rien de gravité en plus.

- Je suppose cependant qu'il n'en est pas de même pour qui ne serait point encore tenu par certaines responsabilités envers un époux ou un domaine et, de ce fait, ne pourrait guère aller et venir à sa guise ou même se vêtir plus librement sans risquer quelques réprimandes. Cela, assurément, doit être le plus ennuyant.

Une façon comme une autre que le Noble avait de compatir à la situation sous-entendue par Victoire, mais il ne pouvait guère se permettre davantage sans outrepasser son rang -la famille de Brasey était une lignée de Barons- ou même tout simplement la bienséance qui voulait que l'on soit d'accord avec toutes ces restrictions destinées, en théorie tout du moins, à préserver les futures épouses des nobles familles.

- Sachez que le jour où vous ressentirez le besoin d’exprimer une souffrance… Je sais être une oreille…

Cita-t-il à son intention, non sans sourire avec une certaine gentillesse, se rappelant fort bien la façon dont il avait convaincu une tête de mule d'épancher un peu du fardeau qui la rongeait, là-bas au Plateau du Labret, alors il n'y avait aucune raison pour qu'il ne rende pas la politesse à celle qui s'était faite bienveillante écoute depuis leur rencontre. Victoire comprendrait, assurément, elle avait l'esprit bien assez vif pour cela.
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Victoire de Brassey
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptyMar 18 Avr 2017 - 12:30
- « Je dois avouer ne pas être en avance sur les changements » avoua Victoire, plutôt honnête pour le coup « J’ai du mal à concevoir une femme sur-le-champ de bataille… Bien que je ne remets pas en question, l’autorisation d’y aller… Mon éducation ne semble pas forcément en accord avec ça.. »

Elle ne critiquait pas vraiment la situation, ne la remettait pas non plus en question, Victoire exprimait simplement le fait que son éducation ne lui permettait pas de comprendre ce choix. La place de la femme était pour elle au bras d’un époux, à lui faire honneur, à porter les héritiers, à l’épauler dans ses occupations, certainement pas une arme à la main. Un peu confuse elle passa une main sur l’arrière de sa nuque la frottant légèrement, n’aurait-elle pas du exprimer autre chose pour être bien vu ? L’étiquette aurait voulu qu’elle s’adapte, oui, elle aurait dû certainement mentir et aller dans le sens de celui avec qui elle discutait. Cependant, la cadette n’en avait pas ressenti ni l’envie ni le besoin, pour une fois elle avait l’impression qu’il n’était pas forcément nécessaire de se fixer sur les règles de bonnes conduites. Puis soudainement, elle avait ri, sincèrement, ouvertement, sans pouvoir retirer l’amusement qui était venu s’emparer ses lèvres. Elle espérait qu’il ne songeait pas réellement à se convertir, cela serait une bien triste nouvelle pour le comte Ventfroids et son épouse.

- « J’espère que vous ne songez pas sincèrement à vous reconvertir, cela serait une bien regrettable nouvelle pour les combattants et le domaine Ventfroids. »

Si l’ennui n’avait absolument pas gagné la jeune femme durant la conversation, la surprise n’avait pu que marquer un long moment ses traits quand elle l’avait vu dégainer, prêt à courir après celui ou celle qui avait dû observer l’étrange duo que le banneret et la baronne formaient. Cette fois-ci, c’est un véritable rire dans la longueur et la force qui s’était échappé de la gorge de la jeune femme, la cadette l’imaginait courir l’arme levée, en hurlant que le bougre allait prendre cher pour cet affront. Qu’elle riait Victoire, qu’elle pouvait être contagieuse dans son rire. Elle ne parvenait plus à s’arrêter, si bien qu’elle s’en donnait mal au ventre, sa main droite s’était glissée sur son abdomen, émettant une légère pression alors que de la gauche elle retirait une larme qui menaçait de s’échapper d’un de ses yeux. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas autant amusée. Loin d’être moqueuse, Victoire avait trouvé ce comportement si surprenant et si drôle à la fois, qu’elle n’osait à peine imaginer la réaction de celui ou celle ayant osé jeter un œil dans leur direction, il/elle n’était pas prêt d’être pris(e) à nouveau sur le fait. Prenant une longue inspiration, elle avait gonflé ses joues telle une enfant pour stopper son rire, avant de laisser échapper le filet d’air, reprenant plus ou moins son sérieux.

- « Vous n’alliez tout de même pas l’embrocher à l’aide de votre épée, il ne serait guère évident de cacher un corps ici. » elle afficha un sourire « Imaginez la déception de cette personne, elle qui devait avoir l’espoir de surprendre deux amants en plein acte charnel »

De nouveau un rire menaçait de s’échapper, mais la cadette s’efforçait de conserver son sérieux, prenant une mine beaucoup plus intense que précédemment. Surtout que sur le principe il était fort probable que l’individu avait réellement l’espoir de faire une telle trouvaille, il n’était pas rare pour les couples souhaitant pimenter un peu leur vie intime de venir se perdre volontaire dans ce grand et vaste jardin pour s’abandonner à des plaisirs beaucoup moins contemplatif. Si Victoire avait encore l’âge de l’insouciance, elle ne l’était plus réellement ou lui avait appris à obtenir ce genre d’information à s’intéresser à la moindre rumeur concernant les autres, c’était ainsi qu’on progressait, ainsi qu’on se faisait respecter. Le banneret allait devoir apprendre à jouer de cet art si il ne voulait pas se faire croquer dans ce monde si particulier.

- « Vous allez devoir vous accoutumer à ce genre de chose, ici le plus fort c’est celui qui en sait le plus sur les autres que les autres n’en savent sur lui » elle étira un sourire « Il ne serait guère étonnant de voir les rumeurs circuler sur une potentielle liaison entre vous et moi.. Imaginez un peu, la cadette des De Brasey, dans un endroit à l’abri des regards avec un banneret en plus. Brbrbr à faire frémir le plus froid des hommes.» Elle fit mine de grelotter et en se frottant les bras.

Victoire était tout de même dotée d’un certain humour dont elle venait de dévoiler l’existence à son interlocuteur, il était rare de la voir dialoguer ainsi, aussi ouvertement, sans trop de barrières. C’était peut-être aussi involontairement sa façon de le mettre en garde sur la facilité que les mondains avaient de voir un ours là où il n’y avait qu’un chat. Déposant ses yeux foncés une nouvelle fois sur son interlocuteur, son regard semblait s’être accommodé à la marque, et la jeune femme ne semblait plus le dévisager ou regarder avec insistance la cicatrice. Elle afficha un nouveau sourire, sourire qui n’avait jamais réellement disparu des traits de son visage.


- « Dois-je comprendre monsieur d’Auvray, que vous aussi vous avez échappé en cette magnifique journée à une quelconque obligation ou contrainte que votre titre vous oblige d’avoir… Ne devrais-je pas alors vous ramener de force à votre domicile ? » elle fit une nouvelle pose reprenant « Je ne suis pas l’héritière de ma fille, j’ai la chance, ou la malchance, en fonction du point de vue d’avoir un frère aîné et une sœur aînée également. Je n’ai ni époux, ni prétendant suffisamment lourd et suicidaire pour venir me faire la cour quand je souhaite être seule. Il y a cependant, en effet toujours beaucoup à faire, les liens sociaux sont, paraît-il, primordial par les temps qui cours.»

Si la proposition de Zephyr n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde, Victoire ne la releva cependant pas, jugeant tout comme l’avait certainement fait Zephyr, que les confidences tenaient de l’ordre de l’intime, d’une certaine proximité. Bien que les deux personnes semblaient s’entendre relativement bien, il n’était encore question d’aucun lien quelconque.

- « Si vous avez d’autres occasions de fuir en catimini vos contraintes, il y a beaucoup d’endroits agréables et calmes dans la cité. Par exemple, parcourir le vieux marché, tôt le matin ou au contraire en pleine matinée quand l’animation bat son plein. » Elle afficha un sourire un brin nostalgique « Évidemment, à présent il est un peu moins animé qu’à l’époque, mais avec la reprise du labret je suis certaine qu’il va reprendre vie de manière éblouissante. » Elle afficha un sourire plus sincère « Le temple aussi, il est important de s’y rendre, de profiter des thermes qu’il offre » elle se garda de dire que toujours quelqu’un avait besoin d’aide là-bas, parce que ce n’était son petit secret à elle. « Avant, j’aimais me rendre au port également, mais vous vous doutez bien que ce n’est plus vraiment possible. En revanche pour vous cela doit l’être, vous ne risquez point grand-chose. »
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptySam 22 Avr 2017 - 10:47
Il ne pouvait lui reprocher son éducation et toutes ces choses qu'on avait du lui enseigner, elle qui était une jeune femme de bonne famille vouée à devenir une épouse modèle selon les critères de leur temps, mais il devait reconnaître que certaines représentantes de son sexe étaient fort douées pour manier l'épée ou l'arc, ce qui s'avérait très utile lorsque l'Humanité était sur le point d'être anéantie par des monstres implacables. Sa petite plaisanterie sur une potentielle reconversion n'avait pas manqué de faire naitre un rire chez Victoire, laquelle possédait un timbre des plus agréables à l'oreille, un léger sourire se dessinant sur les lèvres de Zephyr avant que la perception d'une présence étrangère et non désirée ne manqua lui faire dégainer l'épée. Si la silhouette inconnue s'éloigna rapidement entre les feuillages, faisant s'interroger l'homme sur le pourquoi de sa présence ici à semblait-il espionner le couple, ce fut l'éclat de rire de celle qu'il accompagnait qui le fit se retourner plus vivement encore. Son étonnement fut visible, cependant il la laissa tenter de reprendre contenance tandis qu'il délaissait la garde de son épée, profitant de ce qu'elle était plongée dans ce fou rire pour la couver d'un regard passablement attendri. On aurait dit une enfant tant elle était innocente et fraiche, nulle ombre d'horreurs terribles contemplées ne passait sur ses traits et, rien qu'à être elle-même, Victoire lui faisait le plus grand bien par sa seule présence, chassant la grisaille du paysage pour l'éclairer de sa propre lumière. Il sourit pour de bon avec amusement quand elle reprit enfin la parole, secouant légèrement la tête.

- Certes non, je ne tue pas sans raison, mais avouez qu'être surpris peut faire naitre quelques réflexes chez un homme d'arme.

Il ne pouvait pas lui parler de cette pensée qu'il avait eu qu'on puisse l'avoir suivit, lui, en guise de représailles quelconques au sujet de ce qui était arrivé au Labret ou même concernant la menace qui planait sur les Ventfroid et sur laquelle il avait déjà enquêté. Il ne pouvait confier de telles choses à la cadette de Brasey sous peine de la voir perdre son beau sourire, elle qui avait semble-t-il le don de faire une place aux idées les plus amusantes dans un quotidien devenu bien trop morne. L'idée qu'on puisse les croire entretenir une liaison ne manqua cependant pas de le faire cligner des paupières, comme pour assimiler l'information, avant qu'il ne se rengorge un peu, visiblement gêné.

- Je m'en voudrais qu'on entache votre réputation.

Pourtant ses mimiques firent revenir à la charge un léger sourire sur ses lèvres, elle l'amusait grandement et il réalisait à quel point ce genre de sentiment lui avait manqué, cette façon qu'elle avait de se moquer gentiment était adorable et piquant à la fois.

- Je plaide coupable d'avoir voulu esquiver ma jeune sœur qui avait en tête quelque projet à mon égard, j'avoue que les mondanités ne sont guère mon fort, aussi j'espère que vous serez complice de ma fuite et ne me ramènerez pas chez moi par la peau du cou.

Il plaisantait à son tour, appréciant de pouvoir se lâcher un peu hors d'un cadre officiel, car c'était effectivement les courbettes sans bonne volonté et les paroles creusent qu'il dépréciait le plus, écoutant la brune avec attention quand elle lui parla de son statut actuel. Il se rappelait l'époque où il était le deuxième né et n'avait pas à s'inquiéter de ce que serait l'avenir, au-delà de faire son devoir et de seconder son frère qui était né avec seulement quelques minutes d'avance. Les jours étaient heureux, les deux hommes avaient une entente parfaite et tout s'annonçait radieux pour eux. Il sourit avec compréhension, n'ajoutant cependant rien aux dires de Victoire, appréciant plutôt qu'elle lui cita des endroits où il pourrait s'éclipser sans risquer qu'on ne vienne le chercher.

- J'ai beaucoup apprécié le marché en effet, j'imagine combien cela devait être plus agréable encore avant la Fange et, même s'il est vrai qu'à l'heure actuelle je ne risque pas grand-chose, l'on est jamais à l'abri d'un détrousseur de bourse ou d'une mauvaise rencontre. En revanche...

Une idée folle venait de lui traverser l'esprit, quelque chose d'insensé et d'amusant à la fois, qui frôlait certainement quelque délit en bravant sans vergogne les limites de la bienséance et du qu'en dira-t-on.

- ... si d'aventure vous souhaitiez retourner voir le marché un jour prochain, je me ferais une joie d'être votre chevalier servant et de vous offrir protection et compagnie. Le quartier principal de la Hanse est encore fort bien fréquenté et il n'est pas rare d'y croiser quelques nobles sous couvert d'une bonne cape avec capuche.

La proposition et l'allusion n'étaient pas sans risque, en vérité si jamais l'on apprenait qu'un Banneret avait embarqué la fille d'un Baron dans une expédition au milieu du petit peuple, cela ferait bien plus gravement jaser que de les avoir aperçus dans les jardins du Duc à se conter fleurette ou, à tout le moins, à discuter de choses et d'autres.

- Quoi qu'il en soit je suis certain que mes pas me ramèneront prochainement dans ces jardins, la saison est fort belle et l'on y fait de charmantes rencontres.

Zephyr sourit gentiment à Victoire, certain qu'elle comprendrait qu'à l'occasion il souhaiterait la revoir. Une compagnie aussi agréable, avec une jeune femme aussi rafraichissante, ne pouvait que lui faire du bien.
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Victoire de Brassey
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptySam 22 Avr 2017 - 18:59
- « Je vous le concède sans hésitation aucune, d’ailleurs pour être honnête, cela m’amuse beaucoup. Au moins, celui nous observant à l’instant ne recommencera pas de sitôt, je l’espère en tout cas. »

Bien que l’apparence de Victoire donne souvent une impression d’insouciance et de fragilité, il n’en est hélas rien. La jeune femme savait parfaitement que la vie n’était plus un long fleuve tranquille et que rêver au prince charmant n’était plus aussi utile et primordial qu’avant. Ainsi, elle ne pouvait s’offusquer de voir un homme dont l’expérience au combat n’était plus à prouver, presque dégainer quand il se sent menacer. Elle se plut également à imaginer qu’il s’était peut-être même inquiété pour sa personne. Elle eut en revanche un rire un peu moqueur, quand il lui parla d’entacher sa réputation, bien que son image propre ne soit pas directement menacée, celle de son nom l’était largement, elle pouvait remercier pour ça sa sœur aînée. Cessant ce petit rire, qui pour une oreille non avisée aurait pu paraître provocateur, pour s’expliquer :

- « Ne vous faites point de soucis pour ma réputation, vous ne pourrez heureusement jamais faire pire que ma sœur, elle a déjà fait largement ce qu’il fallait pour mon nom s’accorde avec rumeur. Et, bien que je ne sois pas personnellement visée par les murmures concernant ma famille, cela n’empêche rien. »

Réajustement un sourire rassurant sur ses lèvres, Victoire se contenta de chasser l’air d’une main, évoquant de ce fait l’envie de ne plus aborder le sujet, de passer à autre chose. Si la franchise de la jeune femme pouvait paraître maladroite ou non convenable à ses yeux, il n’en était rien. Jamais elle ne tiendrait ce genre de propos devant n’importe qui d’autre, c’est juste que… Le banneret lui donnait cette sensation agréable de pouvoir tout dire, sans jamais être remis en cause, exister simplement. D’humeur plutôt taquine, elle s’était mise en tête d’embêter davantage l’homme qui lui faisait face et avec qui elle partageait une conversation très agréable. Ses yeux s’illuminèrent d’une étincelle de malice, alors que sa voix venait de nouveau se faire entendre sans attendre :

- « Eh bien, eh bien… Ce n’est pas très correct ça monsieur d’Auvray, délaisser sa chère et tendre sœur pour parcourir le jardin du duc, sans même la convier. Je ne puis tolérer ce genre de comportement, il va falloir me payer cher, très cher pour je conserve le silence, pour que je ferme les yeux sur ce comportement indigne du banneret que vous êtes. » Ses lèvres s’étirent dans un sourire rayonnant de malice « Que m’offrez-vous en échange de mon silence ? »

Si la phrase avait été prononcée sur le chemin de l’humour, elle avait déjà été dite beaucoup plus de sérieux par la jeune femme qui était devenue malgré son jeune âge la reine du chantage. Cependant, elle n’était absolument pas dans cette démarche avec le balafré, pire, elle semblait même apprécier cette compagnie inattendue. Elle avait de nouveau semblé amusée par la situation, lui, bravant les préjugés, les manigances de sa famille pour kidnapper Victoire et la promener dans un quartier qu’elle affectionne.

- « Vous risqueriez bien trop, pour si peu » ou son bonheur lui semblait si insignifiant vis-à-vis de la tempête qu’il risquait de déclencher si la proposition arrivait aux oreilles de sa famille « En revanche, je ne suis pas contre quelque récit sur le marché, avec le timbre de votre voix et votre don pour les descriptions, je suis certaine qu’en fermant les yeux je serais en mesure d’imaginer à la perfection vos propos. »

Cependant, si la demande devait être prononcée une nouvelle fois, Victoire ne la refuserait pas, elle avait tout de même tenu à le mettre en garde, par respect, mais aussi par acquis de consciences. Elle afficha un sourire plus sincère à la proposition, sans pour autant y voir une quelconque proposition.

- « Mes pas ne viennent que trop rarement ici, je pense cependant avoir trouvé une nouvelle motivation. Je dois être en mesure de venir plus souvent. » Elle lève les yeux, avise un instant la position du soleil rajoutant « Eh bien, monsieur le Banneret, je crains que le temps passé entre votre compagnie ne soit décuplé, je vais devoir vous laisser. Mon absence risque de se faire remarquer et croyez mon expérience, c’est quelque chose qu’il vaut mieux éviter. C’était un véritable plaisir. »

Si Victoire ne connaissait pas exactement le lieu que le Banneret fréquentait sur Mabrume, il lui serait aisé de le savoir, ainsi elle ne se faisait absolument pas de soucis sur l’éventualité d’une rencontre au gré du « hasard ». Elle abandonna sa position proche de la fontaine, dépoussiéra sa tenue, avant de finalement et simplement faire une révérence parfaite.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptySam 22 Avr 2017 - 19:21
Zephyr songea qu'il allait lui falloir se renseigner davantage au sujet de la famille de Brasey, ne serait-ce que pour connaitre les détails de ces rumeurs qui pesaient sur leur nom et ce qu'avait bien pu faire l'ainée des deux sœurs pour que tout ne soit pas sans tâche. Le sujet fut cependant écarté et aucun d'entre eux ne désirait y revenir à cet instant, préférant s'amuser de l'esquive du Banneret envers sa cadette et du secret qu'il allait falloir garder. La jeune femme n'était-elle pas en train de lui faire du chantage ? Cela y ressemblait fortement, cependant cette lueur de malice ne trompait nullement le noble qui ne pu s'empêcher de lui adresser un sourire complice.

- Un baiser.

L'audace était grande, s'étonnant lui-même de celle-ci, à tel point que Zephyr lui laissa le temps d'y songer sans plus y revenir, comprenant fort bien qu'elle ne puisse se rendre au marché comme autrefois. Il songea qu'il allait lui falloir y retourner afin de pouvoir lui conter comment cela était, puis lorsque Victoire affirma qu'elle viendrait plus souvent aux jardins, il acquiesça, portant un regard sur les alentours, avant de revenir à son visage.

- Je vous comprends, je crois d'ailleurs pouvoir affirmer que mes propres pas m'y ramèneront prochainement, sans doute dans deux jours, à l'heure où le soleil touche la pointe de la plus haute tour du château ducale.

Son sourire se fit en coin, puis en la voyant lui faire une parfaite révérence, s'inclina en retour avec un sincère respect, se redressant pour mieux la contempler. L'ingénue ne l'était pas tant que cela, malgré une certaine innocence, son intelligence déliée et sa propension à s'amuser de certaines situations pouvaient être à la fois une bonne et une mauvaise chose. Un mystère, voilà qui était Victoire de Brasey, un mystère que Zephyr d'Auvray avait tout à coup, au moment de la quitter, très envie de découvrir.
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Victoire de Brassey
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MessageSujet: Re: [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr]   [Terminé]Sous le soleil d'été une rencontre parait toujours agréable [Zephyr] EmptySam 22 Avr 2017 - 20:47
Victoire était restée un instant silencieuse, un peu déroutée par la proposition que venait de lui faire son interlocuteur. Si elle aurait pu tout à fait s’offusquer, faire comprendre à son interlocuteur l’indécence de sa demande, elle n’en fit absolument rien. Trouvant la situation à la fois distrayante et amusante. Sachant qu’elle devait partir, elle s’était simplement contentée d’étirer un large sourire de s’approcher malicieusement et de tendre sa main vers lui.

- « Allons y pour le baiser, qui sait il me donnera peut-être davantage l’envie de vous revoir »

Si il était évident que Victoire se jouait de lui, il était tout aussi facilement envisageable de comprendre qu’elle le taquinait d’une manière à peine voilée. La brune ne pouvait se résoudre à offrir ses lèvres, pour le simple amusement et sympathie qu’elle ressentait en sa présence. Ainsi elle surmontait ses principes en tendant sa main tout en sachant que l’air de rien, ce geste n’était pas anodin et sous-entendait tout de même quelques éléments. L’homme avait affiché un sourire que la jeune femme n’était pas parvenue à décrypter, il avait pris entre ses doigts la main de la jeune fille avait approché ses lèvres sans pour autant les faire entrer en contact de sa peau, laissant simplement son souffle faire le travail, puis il avait relâché sa prise, un sourire toujours fixé sur ses lèvres. Les joues de la cadette avaient inévitablement changé de couleur, passant d’une teinte blanchâtre à une teinture beaucoup plus rosée. De la gêne, de l’intimidation, certainement un peu des deux. Elle l’avait regardé s’éloigner en douceur, avant de disparaître, avait sagement attendu quelques longues minutes se remémorant le doux moment qu’elle avait passé avant de partir à son tour, rentrant tout comme lui dans sa demeurer respective.

Note ::
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