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  L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )

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MessageSujet: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 16 Juil 2017 - 18:32
Début Octobre 1165...


Je disposais de ma soirée, c'était la première fois depuis mon entrée au service de Madame de Restellis. Les horaires étaient rudes, mais les conditions de vie plutôt bonnes pour les gens de mon espèce. Le temps était de mon côté. Je regardais le ciel en me souvenant du déluge d'il y a peu alors que j'étais avec Iris. Un instant de nostalgie me guettait, nous nous étions bien amusés, pensais-je. Toutefois, elle n'avait point pu répondre à la déclaration que j'avais soufflé à son oreille.
Au fond, si, je savais !
C'était une évidence... Son regard me l'avait dit, sa mise en garde également. Seulement, elle avait cette pudeur si touchante qui refusait la vérité.
Vêtu sobrement d'un habit sombre totalement dénué de dessins montrant mon appartenance à la demeure de la vicomtesse. Je quittai le domaine, sans omettre le fait de le signaler, et de recevoir l'avertissement que demain je devais me lever tôt et être présent.

Un sourire sur le visage j'acceptai, bizarrement, peut-être par candeur, je remarquai que l'étreinte autour de moi, des regards défiants étaient maintenant moins flagrants et me permettaient d'être mieux.
Je n'avais plus qu'à poursuivre ainsi, et j'étais certain que le verdict de ma Maîtresse serait positif quant à savoir si je serai engager définitivement.
L'espoir était permis.
Bref je traversais le jardin, puis le portail, ce bref instant de repos bien mérité je ne pouvais point le passer sans rendre à Iris. L'heure me dictait d'ailleurs l'endroit où elle se trouvait. Au plat du jour.
En chemin, je repensai à ce qu'elle m'avait dit.

Comment ne pas lui donner raison ? Serais-je capable d'assumer son métier, que dirait-on de moi, alors que j'essayais de me construire la réputation d'honnête homme ? Pour elle, j'étais capable de cracher dessus et de la piétiner à mort ! Au fond, la réponse je ne pourrai la connaître que lorsque je me retrouverais devant ce précipice.
Serais-je capable de me consoler en pensant que l'affection qu'elle me porte, jamais elle pourrait le porter pour les hommes qu'elle rencontre durant son travail ?
Il le faudrait bien, même si je semblais porter en moi ce terrible mal que pouvait être la jalousie. Pensif, je traversai l'esplanade, et la séparation entre le monde mondain, et le peuple. Il y avait là des couples, de jeunes gens s'embrassant, se tenant par la main, marchant en se regardant simplement.

Les mains dans les poches je me renseignais pour connaître l'adresse de l'établissement où je pourrai trouver Ethaïs. Certains les joues rouges de honte refusaient de me répondre, feignant de ne pas connaître. Heureusement je tombais sur un habitué qui m'indiqua le chemin, je le remerciai et continuai ma route en pensant à elle. Qu'allait-elle me dire ?
Etait-elle capable de gifler sa passion ? Une question qui agitait la crainte dans mon coeur. Un vertige soudain m'obligea à m'asseoir sur un banc. Cette pensée m'angoissa à ce point là. Comme si un bref instant je doutais moi-même de mes sentiments, comme si j'imaginais qu'il ne s'agissait que d'une passion passagère qui brûlerait vite avant de tomber en ruine et de perdre sa magie.
Non, ce ne serait pas le cas ! Je n'y croyais pas, l'étincelle était là, brillante, tournant autour de ma cervelle en me chantant que c'était elle ! Mais je craignais cette chimère, bien que pour l'instant j'ai accédé à la volonté de mon coeur les bras ouverts.
J'étais heureux de la voir, maintenant, je devais amadouer les contraintes de son métier. Une chose qui n'était point aisée, une bataille que j'étais prêt à mener... Il n'y aurait rien sans souffrance, et je préférais cette peine, au chagrin qu'elle voulait me causer pour me protéger.

Devant la porte de l'établissement, il y avait des gens, qui buvaient, riaient de bon coeur. J'entrais, et à l'intérieur, cette même ambiance qu'à l'effeuill'âge avec moins de luxe et des individus plus ordinaires et non des nobles en quête de plaisir.
La salle était déjà bien rempli. Soudain, une dame d'entre deux âges avec une silhouette légèrement enveloppé se présenta à moi. Satine disait-elle se nommer.
Puis elle me récita les services de la maison avec un air qui m'amusait, et qui, si je n'avais pas une idée en tête, aurait certainement pu me faire succomber à faire un choix.
-"Pouvez m'indiquer où se trouve Iris... De la part d'Alfonso." Me contentais-je de lui réclamer d'une voix forte pour qu'elle puisse être entendu au milieu des murmures de la salle.
Mes yeux balayèrent la salle avec le profond dégoût que m'inspirait ce genre d'endroit.


Dernière édition par Alfonso Oncero le Mar 22 Aoû 2017 - 17:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 16 Juil 2017 - 20:24
Luxure, paresse, et mensonges. Ces trois mots définissaient le monde auquel avait touché Iris, il y a de deçà quelques jours. Un sourire béat sur les lèvres, la catin se prélassait dans son lit, moelleux, et dans les draps propres, lavés avec soin par les nouvelles arrivantes. Elle n’était plus qu’une simple prostituée, mais avait acquis des compétences pour appréhender la Haute Société. Des manières ridicules qui caractérisaient à merveille cette sphère politico-économique. Rien qu’à cette pensée, un rire strident raisonna dans la pièce, haute de plafond.

Elle se remémora les danses offertes à ce bourgeois, fortuné, mais ayant mis à mal à sa quête ainsi que sa couverture. La danse, un art dont la jeune femme n’avait aucune compétence jusqu’à cette soirée-là. La première mélodie avait été une catastrophe, des pieds piétinés, un rythme non respecté, des bras trop rigides et un corps enlacé dans un corset trop serré. Heureusement, que les meubles furent sauvés à la deuxième. Ayant repris ses esprits et son souffle, elle se concentra de manière intense pour lui offrir le plus beau spectacle possible. Ainsi ne fut-elle pas surprise du rapprochement avant que la mélodie ne cesse. Son visage et corps plaisaient, et elle en abusait.

Ses songes furent interrompus par l’arrivée d’Héloïse, une femme arborant la trentaine. Loin d’être vilaine, ses bourrelets d’amour n’étaient pas au gout de tous les clients. Cependant, Iris lui trouvait un charme certains et son caractère était un atout majeur. Aimait-elle discutailler de bon matin avec la catin, d’un geste de la main, elle l’invita à prendre place sur la couche.

« Raconte-moi tout. » La questionna-t-elle avec un enthousiasme enfantin.

Iris l’observa du coin de l’œil, et esquissa un léger sourire. Elle se redressa sur ses coudes. Sa longue chevelure, tournant vers le fauve, emmêlée, cachait sa nudité.

« Vas-tu venir tous les soirs me questionner avant de prendre le service ? » Répondit-elle par une autre question en rigolant.

Le son cristallin se répercuta, offrant un écho aux deux demoiselles. Héloïse, non surprise par la réponse de sa nouvelle amie, la poussa légèrement. Iris vacilla et s’écroula dans les oreillers. Les deux amies rigolèrent, avant de prendre réellement conscience de l’heure.

« Il se fait déjà tard, préparons-nous. Nous sommes déjà en retard pour le début de la soirée. » Dit Iris d’une voix à la fois autoritaire mais également joueuse. Depuis quelque temps déjà, les relations avec les horaires n’étaient plus aux rendez-vous.

« Le début… Rien de palpitant à part les premiers poivrots. Attendons un peu pour ramasser les meilleurs tandis que les filles seront occupées avec les pires. » Répondit Héloïse, lui adressant un clin d’œil.

Les filles rigolèrent à nouveau avant de quitter le lit. L’un se dirigea vers l’armoire, l’autre vers la bassine en cuivre qui trônait derrière un paravent. La marmite, posée sur le feu depuis une quinze de minutes, fut saisi par Héloïse, son contenu, bouillant, versé dans la baignoire improvisée. Les deux catins se lavèrent à tout de rôle, s’entraidant du mieux qu’elles le pouvaient…

*
**

Les clients affluèrent comme des mouches attirées par la lumière. Statine, tout de rouge vêtue, les accueillait, prenant les capes, vestes, armes et argents pour les passes. Elle appréciait grandement, les hommes ramenant avec eux des bouteilles. La plupart du temps s’agissait-il de miliciens ou d’hommes plus fortunés que les poivrots. Pour chaque individu, elle l’accompagnait dans le grand salon, juxtaposé au hall d’entrée. Chacun, à leur guise, était libre d’aborder les demoiselles ou de se joindre aux discussions. Certains s’éclipsaient à l’étage, d’autres recherchaient une simple présence féminine et ne bougeaient de la soirée du grand salon où les divans et tables trônaient à droite à gauche.

L’efflux s’épuisait. Satine, assise sur un grand fauteuil attendait les prochains arrivants. Ne fut-elle pas surprise de découvrir le minois d’Alfonso, un très jeune homme qu’elle faillit recaler à la rue. Elle s’approcha d’un pas lent, un léger sourire sur ses lèvres pulpeuses. Malgré son âge, elle était relativement bien conservée. Bien sûr, les ravages du temps étaient lisibles : rides éparses sur le visage, prise de poids.

Pour chaque nouvel individu, elle récitait tel un robot les divers services de la maison, ainsi que les consignes à respecter, sous peine de bannissement. Ne fut-elle pas surprise d’entendre sa requête.

« Iris est dans la salon, avec les autres, je vous invite à la rejoindre par là-bas. » Dit-elle en lui indiquant une pièce où la musique et les cris se faisaient entendre. « Néanmoins, faites attention à vous, elle ne supporte pas le harcèlement de la part de ses clients. Et je dois avouer que vous êtes inconnu à la maison. Par conséquent, nous serons intransigeants. » Reprit-elle avant de lui adresser un franc sourire.

*
**

Ethaïs, assise dans un divan, scrutait la pièce. Un homme vint à sa rencontre, et entama la discussion. A plusieurs reprises, la jeune femme s’esclaffa, les gestes plus affectueux furent également de rigueur. Ce n’était pas un client habituel, néanmoins, il était milicien et respectueux des femmes.

D’un coin de l’œil, la catin observait le reste de la pièce. Ses yeux croisèrent ceux d’Alfonso. Gênée, elle détourna le regard et se concentra sur les discussions avec son interlocuteur. Elle aurait préféré rêver à cette vision, plutôt que de le voir ce soir. Le moment était mal venu, et sa décision était prise depuis le début. « Que veut-il à la fin ? » S’énerva-t-elle inéterieurement.
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 16 Juil 2017 - 21:36
La dame me répondit machinalement. J'aurais sans doute préféré qu'elle me réponde autre chose, mieux qu'elle me congédie en me racontant un mensonge. J'avais peur de ce qui m'attendait. Je connaissais ce genre d'endroit, je les fuyais depuis peu, et la tête que je pensais hors de l'eau fut plongé une nouvelle fois par l'affection que portait mon coeur.
Je restais un instant sans rien dire, je devais sans doute paraître aux yeux de mon interlocutrice comme un naïf, un apprenti en ce genre de folie. Si elle savait ! Peut-être aurait-elle vu en moi un être immonde, dont la jeunesse de son coeur se consumait sans cesse.
Je lui souriais.
-" Merci pour le renseignement, et n'ayez crainte... Je n'ai pour intention que de l'admirer." Soufflais-je en inclinant mon buste avant de prendre le chemin de la pièce qu'elle venait de m'indiquer aimablement.

Je ne sais ce qui me traversa l'esprit, je pensais que mes pas seraient rapides, vifs, impatient d'offrir à mes pupilles la vision de cette silhouette que je chérissais. Ce fut tout le contraire, mon pas était lent, je retardais l'instant en scrutant l'entrée, sans réellement y porter de l'intérêt. Une bouffée de chaleur souleva ma poitrine lorsque je parvins dans la pièce indiquée. La musique flottait dans l'air, des murmures, des gémissements, des gestes galants, d'autres s'éviter les artifices faisant claquer les pièces sur les tables.
Un monde de badinage que je portais en horreur. Et pourtant, ma vie semblait ne pouvoir s'en passer.
J'avais passé trop de temps à l'effeuill'âge pour être surpris, les divans, l'air léger... Il y avait du monde. Mon coeur sous ma poitrine s'emballait, comme s'il m'annonçait que sa toute puissante impératrice se trouvait là.

Je chancelais, et trouvais un appui sur un fauteuil libre. Ma main passa dans mes cheveux, puis je la vis; assise sur un divan avec un cavalier. Ils riaient, elle lui faisait des gestes tendre; elle le regardait avec des yeux lumineux et qui mentaient à la fois. Ô comme je souffrais en cet instant. Mais j'étais heureux, j'étais là, témoin de sa beauté.
Je haïssais ce milicien, c'était comme s'il était en train de s'emparer d'un diamant que j'avais trouvé et que je portais en haute estime.
Je voulais partir, ou du moins détourner mon regard. Toutefois cela m'était impossible, j'étais fatalement condamné à rester là.
Je commandais un verre de main que l'on m'apportait rapidement, et les propositions des autres catins reçurent de ma part que des refus.

Je devais résister, ne pas succomber, je n'ignorais pas, elle m'avait averti de la boue que jetterai sur mon bonheur son métier. Je m'étais moquer de sa mise en garde, mais face à ce danger, j'étais faible. J'aurai voulu me lever, attraper ce soldat par le col, et le frapper à mort ! Mais c'était peine perdue, puis je n'osais pas faire une scène devant elle. Qu'aurait-elle pensé de moi ? Que j'étais cruel, violent, incapable de la respecter. Alors, je la contemplais, me disant que cela pouvait me suffire, comme il m'aurait suffit qu'elle m'autorise seulement de me céder un instant pour que je me jette à ses genoux, juste pour baiser ses mains et m'émerveiller devant son visage et son corps.

Mais son métier brûlait vif mon idéal. Je priais pour n'être simplement que le pantin d'une passion éphémère. Je me sentais incapable de lutter sur la longueur, pourtant pour elle j'avais l'impression d'être capable de braver les dangers.
Ce fut alors que son regard croisa le mien. Mon âme bondit. Ce regard échangé fut bref, j'avais compris sa gêne, j'en souris.
Je bus quelques gorgées de mon verre de vin. Je me levai ensuite, d'un geste vif. Je m'approchai du duo.
Lorsque je fus tout près je m'adressai au milicien.
-" Laissez-moi vous féliciter Monsieur, sa compagnie est sans nul doute la plus exquise qui soit. " Je prononçai cette phrase en ne cessant de regarder Iris, d'un regard à la fois tendre, sévère, jaloux, et profond.
-" J'espère de grâce que vous me céderez votre place pour que je puisse en profiter... " Dis-je toujours en plantant mon regard dans le bleu de ceux de la catin.

Ma main flirta avec l'épaule de la demoiselle, glissant avant de se retirer pour reprendre place sur mon fauteuil, une prostituée s'approcha, un sourire sur les lèvres je la laissai prendre place sur l'un des accoudoirs du fauteuil...
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyMer 19 Juil 2017 - 14:09
Ethaïs, furieuse de cette situation, se retourna vers le milicien et continua la discussion, comme si de rien était. Ce dernier n’avait d’ailleurs pas remarqué, l’instant d’absence de la prostituée, trop occupé à observer ses formes et à boire le vin ramené par ses soins. Aussi Iris ne souhaitait qu’une chose, monter à l’étage pour ne plus avoir son image en tête. « Ne comprenait-il pas qu’ainsi, je fuis davantage, que mon cœur n’est pas à prendre, et encore moins par un domestique. Combien de fois devrai-je lui rappeler ? Dois-je aussi interdire à Satine de le faire entrer ici ? » S’inquiéta-t-elle sans quitter du regard son interlocuteur. De temps à autre, elle lui lançait des œillades.

Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’Alfonso osa les déranger. Hors d’elle, si elle n’avait pas été retenue par le milicien par le bras, Iris n’aurait pas manqué de le flanquer à la porte du bordel ou de prévenir Satine plus tôt que prévu. Elle prit une grande inspiration avant de le toiser, un regard de braise était posé dans ces prunelles. Néanmoins, ce fut le milicien qui répondit à sa place, sentant la tension de sa partenaire.

« Mon cher monsieur. Si cela vous arrive d’en d’autres endroits d’interrompre ainsi des discussions pour sous-entendre que, la place occupée, vous sied, sachez qu’ici ce n’est point le cas. Merci de préserver notre intimité, et de même, je ne compte pas céder ainsi la place, ayant payé pour la nuit avec Iris. Je suis un client régulier. » Dit-il d’un ton calme.

Le milicien se rassit alors, et observa du coin de l’œil Alfonso tout en s’enquillant de l’état de catin, blême et blanche comme un linge. Il lui passa alors son verre, à moitié plein et prit le sien, vide. D’une traite la jeune femme le but, avant de poser sa tête sur les épaules de George.

*
**

Héloïse s’avança dans la salle. Somptueuse, elle observa cette dernière avec attention afin d’observer d’éventuels clients seuls. C’est ainsi qu’elle repéra le domestique. D’un pas lent, elle arriva à sa hauteur et s’assit, sans demander quelconque permission, sur l’accoudoir du fauteuil qu’il occupait. Sa main, douce, effleura la nuque du jeune homme.

« Puis-je vous être utile ? D’une quelconque façon ? » S’enquit-elle

Le duo se leva en harmonie. Ils se dirigèrent vers le hall pour rejoindre l’escalier menant aux chambres. Iris n’émit aucun regard envers Alfonso, et sourit légèrement à Héloïse qui lui adressa un clin d’œil complice.
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyMer 19 Juil 2017 - 16:17
Installé sur le fauteuil, je pensais aux paroles de ce milicien. Pour qui se prenait-il avec ces grands airs ? Me disais-je en le haïssant profondément. Même si je faisais mine de l'ignorer, mon coeur recevait un coup de poignard à chaque geste tendre qu'il offrait à Iris, ou qu'elle lui offrait. Je savais qu'elle travestissait la passion. Mais lui ! Lui ne mentait pas, ou à moitié.

Le comportement de la catin ne m'avait pas plus que ça blessé, après tout, elle faisait son travail, et je devais bien savoir qu'elle ne pouvait pas me regarder alors qu'elle partageait un moment avec un homme.
L'échange de regard tout à l'heure m'avait plu, cette colère en elle, cette rage magnifique... C'était là, en cet instant, le chant lyrique de sa flamme pour moi. L'indifférence m'aurait certainement tué ! Mais là, c'était tout le contraire. J'étais ravi, et je supportais la scène devant moi en pensant à cela.

De ses yeux avaient jaillie la vérité de ce qu'elle ressentait. Le verre à la main, je restais silencieux, je contemplais Iris en souffrant, je devais m'habituer à cela, même si je me promettais de ne plus venir ici... Ou du moins, plus volontairement comme cette fois. Non, c'était trop de larme. J'avais conscience que la réponse à l'avertissement lancé par Iris à l'auberge ne se dévoilerait que devant la scène. J'y étais. Et c'était insupportable !

La vue de ce milicien m'agaçait, et je me disais qu'hélas, il devais y avoir de nombreux clients qui venaient offrir des douceurs à la reine de mon coeur.
Devais-je passer par ce chemin de ronces avant de trouver le bonheur ? Me demandais-je en balayant rapidement ce doute, car la réponse était évidente.

Je posais le verre sur la table quand une catin vint me proposer ses services. Sa main flirta avec ma nuque me causant un étrange frisson. Mais ensuite, mon coeur se souleva d'une manière si vive que je crus un instant qu'il allait remonter jusqu'à ma bouche lorsque Ethaïs se releva en compagnie du milicien.
Poussé par je ne sais quel sentiment, un mélange de jalousie et d'envie de me réconforter où au moins de faire mal à Iris j'attrapais la catin à côté de moi pour qu'elle se pose sur mes genoux avant qu'ils ne passent devant moi.

Iris ne m'avait pas regardé, mais avait lancé un coup d'oeil à sa collègue de travail. Ce fut à ce moment précis que j'embrassai le cou d'Héloïse avec effervescence. Comme si je voulais marquer la rétine d'Iris avec cette image...
Vas, vas donc avec ce milicien ! Pensais-je... Il ne te fera pas souffrir comme je peux le faire, et il ne t'aimeras même pas comme tu le mérites, et tes yeux ne brilleront pas comme ils le font pour moi. Poursuivis-je en la haïssant tout en l'adorant toujours.

Je serrais alors dans mes bras Héloïse, mimant des gestes tendres... Je devais résister à l'envie naissante de me lancer dans une bagarre avec le milicien. Cette idée me titillait mais causerait du tord à Iris. Bref, au milieu de cette ambiance enclin au libertinage je m'adressai à Héloïse.
-" L'homme qui vient de partir avec Iris, c'est un habitué ? " Demandais-je en flattant de la main le bas du cou de la prostituée.
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 23 Juil 2017 - 10:28
Le visage de la rousse n’avait exprimé aucune émotion face aux faits et gestes d’Alfonso sur Héloïse. Plus exaspérée qu’autre chose, elle gravit les marches quatre par quatre, accompagné du beau milicien. Elle était contente de revoir ce personnage atypique. La plupart du temps, leur soirée se résumait à boire, à chanter et à parler. Rares ont été les fois où le sexe était au cœur de l’action. Cela n’était pas pour déplaire à la catin. Elle envisageait son métier comme une aide, une confidente et non comme un objet de désir.

Une fois dans la chambre, les deux compères rigolèrent sans pouvoir s’arrêter. La tête d’Alfonso avait marqué leurs deux mémoires et le milicien mima les paroles de ce dernier. Iris s’agenouilla, pliée en deux. Des larmes roulèrent sur ses joues pour s’écraser lourdement sur le sol. George se pencha vers elle et la souleva dans les airs pour la poser sur le lit. D’un geste délicat, il lui apporta une coupe de vin et quelques fruits. Ils grignotèrent avec un appétit féroce. L’heure des confidences avait sonné…

*
**

Héloïse joua le jeu, enviant sa collègue. Elle connaissait bien George. Ce dernier était un habitué de longues dates. Il venait régulièrement, au moins deux à trois fois par semaine. Soit sous prétexte d’une fouille et d’une vérification des filles, soit pour le pur plaisir que lui procurer l’endroit. Depuis le recrutement, il était ravi de tester les nouvelles femmes avec ou sans Ethaïs. Parfois, cette dernière les épiait ou interrogeait le milicien pour avoir des impressions et des retours. Cela permettait d’améliorer le service rendu par l’établissement.

La jeune femme se passa quelques doigts dans sa chevelure blonde. Elle ne savait que lui répondre et s’ennuyait déjà de sa présence. « Comment lui faire comprendre qu’il exaspère Iris ? » S’interrogea-t-elle en souriant à un nouvel arrivant.

« En as-tu donc d’autres questions comme celle-ci ? » Demanda-t-elle sur un ton un peu sec.
Elle se redressa et quitta les genoux d’Alfonso.

« Oui c’est un habitué. Ils sont très proches et travaillent régulièrement ensemble. Je pense qu’Iris est très attachée à lui sur le plan sentimentale comme sexuel. » Reprit-elle avant de récupérer une pomme. Elle mordit dans cette dernière à pleines dents. Mastiquant longuement, son regard était rivé sur le domestique.

« Que fais-tu réellement ici ? Car venir à son travail est la plus mauvais idée qu’y soit… »
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 23 Juil 2017 - 11:37
Mon regard ne lâchait pas le visage d'Héloïse. Ma question l'avait semblait-il révoltée. Pourquoi ? De toute façon, par expérience je savais qu'elles devaient se faire des confidences, et que certainement, elle était une alliée d'Iris.
D'un geste vif elle quitta mes genoux et répondit sèchement. Une réponse qui avait le don de m'exaspérait encore plus, et il fallut que je regroupe toute mon énergie pour conserver mon sang froid et éviter un scandale qui m'aurait plus desservi qu'autre chose.

La douleur qui frappa vivement mon coeur était indescriptible. J'avais l'impression qu'il allait soit m'arracher la poitrine, soit être recracher par mes lèvres. Une bouffée de chaleur intense s'installa dans ma cervelle.
J'attrapai alors la main d'Héloïse, celle qu'elle avait de libre lorsqu'elle me posa une question en critiquant l'objet de ma venue dans cet endroit qu'elle devinait juste et qu'il était temps à présent d'oublier.

Iris cherchait par tous les moyens à freiner son désir ! En agissant ainsi, elle ne fit que rompre l'équilibre que j'avais mis tant de mal à construire pour me donner une allure respectable. N'était-ce pas pour cela que j'étais entré au service de Madame de Restellis, pour fuir le travail à l'effeuill'âge ? J'étais à la fois en colère, jaloux, et soulagé de trouver du réconfort dans ce passé que je cherchais à faire tomber en ruine mais dont la fumée me disait qu'il ne l'était pas entièrement et qui m'attirait encore.

Elle peut bien souffrir maintenant celle que convoitait que mon coeur, coeur qui s'était même jeté à ses pieds dans toute sa splendeur, si son choix était de le piétiner où de cracher dessus pour résister à son réel désir, qu'il en soit ainsi ! Souffre à présent et laisse moi te noyer dans les bras d'Héloïse. Me dis-je, je donnais alors le pouvoir à ma raison, à l'ivresse de la débauche qui se tenait devant moi. Même si au fond de mon esprit je savais que la passion prendrait le dessus lorsque les déguisements tomberont.

Mes pupilles obscures brillaient d'un air badin, j'embrassai la main de la prostituée en me levant à mon tour pour ensuite prendre son autre main, et croquer à mon tour dans la pomme qu'elle tenait.
-" Ne parlons plus d'Iris, ni de ce...George." Lui-dis-je à voix basse en la poussant avec délicatesse vers un divan qui se trouvait juste en face.
Nous basculâmes sur le divan. Nos jambes s'entremêlaient, je caressai son visage avec une tendresse folle, me laissant chavirer sous son charme.
-" Tu sais, j'ai travaillé un temps dans un établissement comme celui-là tenu par un noble... Je sais qu'il est impossible ou bien qu'il faut être fou pour chercher à se lier avec une catin." Soufflais-en attrapant la pomme pour la mener moi-même devant la bouche de la fille de joie
-" Je me nomme Alfonso...Tu as du temps pour moi ? Mais je ne souhaite pas monter à l'étage tout de suite...Contentons-nous de quelques douceurs. " Demandais-je comme si je chercher à reculer la sentence et qu'inconsciemment je ne cherchais qu'à gagner du temps.

Autour, traînait dans la salle d'autres clients, et d'autres filles, mais je n'y prêtais point d'attention, ou juste vaguement. Toutefois l'ambiance enivré mes sens...
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 23 Juil 2017 - 12:55
Héloïse toisa son interlocuteur. Elle le trouvait étrange, quelque peu dérangé mentalement. « Je comprends mieux les réticences d’Iris à présent. » Se dit-elle avant d’arracher un nouveau morceau à la pomme, sans quitter des yeux Alfonso. « Il est vraiment étrange. Je ne comprends pas qu’elle est son obsession pour la belle rousse du Plat Du Jour. Tout le monde est au courant que Dain ou d’autres miliciens l’intéressent bien plus qu’un jeune enfant. Il a quoi dix-neuf, vingt ans grand maximum… » Continua-t-elle, son visage exprimant un air de défiance.

Une de ses mains se fit happer. Elle ne tiqua pas, croquant à nouveau dans la pomme. Ses envies étaient multiples, mais à la fois elle n’était pas très excitée à la présence du domestique, ayant une nette préférence pour le gente masculine plus vieille. Il la rejoignit. Elle se prêta aux jeux, prenant le rôle d’une femme docile.

« Pourtant tu as engagé toi-même la conversation sur eux deux. Je ne comprends guère les hommes de nos jours. Vous êtes si puérils… » Répliqua-t-elle à voix basse également en scrutant la pièce pour trouver un échappatoire.

A peine eut-elle reposé ses prunelles dans celle de son client, qu’elle se retrouva sur le divan, allongée, jambe légèrement écartées. Gênée, son visage le démontrait parfaitement. Ici, le salon n’était pas l’endroit favori pour les actes sexuels ou même les préliminaires. « Ne connait-il même pas les règles de la demeure ? » Songea-t-elle.

« Oui j’ai du temps pour toi. » Répondit-elle en croquant dans la pomme dérobée quelques minutes plus tôt. « Néanmoins, si tu souhaites autre chose que de la discussion, seules les chambres sont disposées à nous l’offrir. Sans quoi je risque une forte réprimande et toi d’être mis à la porte du Plat du Jour…. » Continua-t-elle u léger rictus aux lèvres.

Elle le poussa alors pour se dégager de son étreinte et prendre place correctement sur le divan. Elle s’assit, les jambes croisées et le buste droit.

« Tu as du travailler à L’Effeuil’Age. Quelle abrutie cette Aalicia. Je n’ai guère sa façon de gérer les filles. Il parait qu’elle en a fait assassiner deux, tout cela car elles avaient offert leurs charmes au Comte. Quelle histoire sordide. Je ne sais pas comment tu as fait pour travailler dans une telle ambiance. » Dit-elle d’un ton sec en se souvenant de la soirée qu’elle avait passé en compagnie de quelques catins du luxueux bordel de l’Esplanade. « Par ailleurs, à ce que je sache le bordel n’est plus tenu par un noble puisque le Comte s’est retiré de l’affaire. Et la gérante est une noble déchue de ses titres. » Reprit-elle.

Elle attrapa sa pomme des mains d’Alfonso et la termina avant de poser le trognon dans une corbeille prévue à cet effet.

« Si tu sais si bien que t’enticher d’une catin est une si mauvaise idées. Pourquoi t’obstines-tu avec Iris ? Surtout que son cœur n’est pas libre et ne le sera jamais pour un homme de ton envergure. Tout au plus elle t’accordera un peu d’importance et de l’affection sensuelle, tout au moins si tu continues ainsi, elle risque de te jeter de sa vie comme on jette nos eaux usées dans les ruelles. »
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 23 Juil 2017 - 14:37
-" Heureusement, il n'y a rien à comprendre..." Dis-je brièvement. Je la laissai reprendre une position un peu plus convenable, le sourire aux lèvres. Je ne savais pas si elle m'amusait, me faisait pitié, ou simplement si je la voyais comme une simple partie de plaisir que j'oublierais rapidement.


En attendant, je profitai de l'instant. Essayant d'ôter de mon esprit l'image d'Iris. Je me contentai de la regarder avec langueur, mes yeux décrivaient les courbes de la charmante catin avec minutie, et je l'écoutais parler de l'effeuill'âge, d'Aalicia, je l'aurai giflé, mais le faire m'aurait démasqué tant je respectais encore Madame Caldéran et que je haïssais le comte.
Alors je préférais me taire, répondant de la tête.
-" En effet j'ai travaillé là-bas, et tu connais par conséquent les raisons de mon départ. Je n'étais plus à l'aise, et puis le sort m'a trouvé une place prestigieuse. Et je ne m'en porte pas si mal. " Soulignais-je en flattant l'épaule d'Héloïse avec le revers de quelques doigts.
-" Jusqu'à ce que je rencontre les lignes périlleuses de la silhouette d'Iris...Depuis j'essaye de ne pas écouter la détresse de mon coeur, en vain..." Confessais-je sans détour pour répondre à mon interlocutrice qui ne méritait pas un mensonge.

Héloïse, involontairement, ou volontairement je n'en savais rien venaient de poser des stigmates sur mon coeur et sur mon être. Des coups de poignards qu'elle balançait à l'aveugle qui heurtaient ma sensibilité et qui dégonflait la bulle de courage qui me faisait encore croire à la conquête du coeur d'Ethaïs.
J'attrapai la main de la catin en soupirant.
-" Tu as l'art de détruire les rêves et les illusions... C'est un beau talent que celui-ci, car il apporte un remède à mon mal malgré qu'il me cause une douleur vive." Clamais-je en me contentant de caresser la main entre les miennes, jouant parfois avec les bagues qu'elle portait.
-" Cette douleur me protégera sans doute d'une encore plus violente." Dis-je d'un air mélancolique qui se mêlait à mes mots comme si je transmettais un mal de vivre.
Avec orgueil je redressai mon visage, tenant toujours la main d'Héloïse.
-" Je n'aurai jamais du y croire, tu as certainement raison, je fus victime d'une espèce d'exaltation passagère. Comment aurais-je pu croire que le destin puisse se montrer clément. Elle mérite bien mieux qu'un vulgaire domestique ! " Soufflais-je le regard plongé dans celui de la fille de joie.
-" Tu dois la connaître, et ce que tu me racontes confirme que j'ai encore à apprendre pour savoir lire dans un regard. Je préfère encore l'oublier plutôt que d'être jeté. "Dis-je dans un mélange de colère et de résignation comme si dans mon coeur une blessure venait de s'ouvrir et laissait couler dans mes veines une profonde tristesse.
-" Je suppose que tu serais contre m'apporter l'aide nécessaire pour oublier ?" Demandais-je subtilement un sourire sur les lèvres, et une voix ouverte au marivaudage.


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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 23 Juil 2017 - 23:40
Héloïse n’était pas étonnée quant au départ d’Alfonso du luxueux bordel. Encore heureux qu’il soit en vie d’ailleurs au vue des différentes rumeurs circulantes sur la propriétaire et sa façon de gérer l’établissement. Elle sourit vaguement quant à l’allusion sur le corps de sa collègue. « C’est vrai qu’elle est belle. » Songea-t-elle, s’adossant dans le divan, ses pieds se promenant sur les cuisses de son interlocuteur.

« Iris est une femme magnifique, on ne peut contredire tout cela. » Dit-elle d’un ton maussade.

Sa main fut à nouveau happer par les doigts, presque rêches du domestique. Elle aurait souhaité rompre le contact et rejoindre la rousse pour participer aux ébats avec le milicien. Ou juste se mêler à leur conversation surement plus passionnantes que celle subie. Elle l’écouta donc d’une oreille distraite, se focalisant davantage sur les discussions alentours. Parfois son visage exprimait une idée, une émotion avant de reternir.

« T’aider à l’oublier… Je suis une amie d’Iris et m’offrir à toi ne fera rien que d’attiser une flamme au fond de ton être. C’est elle que tu souhaites dans ton lit, non moi et je refuse quelques services provenant de ta personne. Encore plus pour tenter de l’oublier… » Dit-elle d’un ton froid n’appréciant guère être prise pour un pantin et soulager les humeurs de certains.

Elle se leva d’un bond, presque furieuse par la proposition d’Alfonso. Elle contourna le divan avant de se baisser et de lui souffler dans l’oreille.

« Je vais la rejoindre, histoire de profiter de la queue de ce cher milicien. Si jamais l’idée vous tente de vous joindre à nous et de l’admirer dans son travail, vous n’avez qu’à me le dire… Ils seront ravis d’avoir de la compagnie. »

Elle se redressa totalement, et posa une main sur son épaule. Malgré sa froideur à son égard, cet homme lui faisait de la peine. Cela ne devait être guère évident de s’enticher d’une catin qui réservait son cœur à d’autres.

« Profitez des moments dont la vie nous réserve au lieu de vous apitoyer sur votre sort. Iris ne peut pas être votre, mais son corps si, l'espace de quelques soirs ainsi que son oreille attentive et son amitié pour votre personne. Sachez le prendre et vous en contentez. »
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyLun 24 Juil 2017 - 11:56
Je l'écoutais confirmer mes palabres sur Iris en ne réagissant pas lorsqu'elle vint glisser ses pieds sur mes cuisses. Je la regardais simplement en essayant de contenir cette envie affreuse de retrouver ce milicien et de lui fracasser le crâne contre le mur. Et ce, même si je savais qu'il ne le méritait pas, qu'il était là comme tant d'autres, et qu'Iris ne faisait qu'accomplir son devoir.

Le ton de sa voix trahissait une certaine frustration, comme une pointe de jalousie même. Je m'en voulais un peu de l'avoir sans doute blessé. Je glissai une main dans mes cheveux, sans savoir quoi dire, de peur de commettre une maladresse qui me serait insupportable. Alors je préférai me taire...
Elle m'écoutait que d'une oreille, mais je m'en moquais, cela suffisait à adoucir ma peine. Vint alors ma proposition qui reçue une belle claque. La maladresse à laquelle je me refusais, je lui avais merveilleusement ouvert la porte. Et il était sans doute trop tard.

Son air, son ton froid ne me touchait même pas, c'était comme si mon chagrin intérieur avait bâti autour de mes sentiments une muraille qui les tenait fermement emprisonné sans qu'ils puissent se refléter dans ma cervelle. Cervelle qui déposa sur toutes les paroles d'Héloïse une goutte d'indifférence.

Elle s'était levée d'un bond vif pour marquer sa colère. Je me contentai de l'observer de toute sa grandeur. C'était une bien jolie femme, me dis-je, et qui fera sans nul doute le bonheur autour d'elle.
La catin se mit à me vouvoyer pour me révéler son projet. Je restais immobile sur le divan, mon regard l'ayant lâché du fait qu'elle venait de contourner le divan pour se glisser derrière moi.
Cette fois ce fût elle qui lança dans l'air une proposition. J'esquissai un petit sourire en coin, amusé.
Quand elle acheva, je décrocha le bouton le plus haut de ma veste comme pour soulager mon cou.
-" Autant j'ai vanté tes compétences, autant cette fois, je trouve que ton projet serait synonyme d'une souffrance intenable. Vas-y si tu le souhaites, vas perdre ton temps..." Murmurais-je en imaginant déjà ma réaction si j'avais accepté. Comment aurais-je pu supporter une telle vision ? Non, c'était impossible.

Je me levais à mon tour, et je fis face à Héloïse qui vint alors me donner une leçon de moral.
-" Je n'ai qu'un destin, et il est en compagnie d'Iris... Je savais les douleurs qu'elle me causerait, peut-être même il y aura plus de souffrances que de joies, mais qui puis-je ? " Dis-je en contournant à mon tour le divan pour m'approcher de la catin
-" Tu comprendras le jour où un homme cherchera à conquérir ce qu'il y a sous ta poitrine. Ou quand tu voudras dérober celui d'un homme." Poursuivis-je en posa ma main sur la robe d'Héloïse au niveau de son coeur que je pouvais sentir battre.

-" Ce que tu dis encore une fois ne ferait que me blesser encore plus... Comment crois-tu qu'un coeur passionné puisse vivre de voir sa reine dans un lit avec un autre homme ?" Soufflais-je d'un air sévère en serrant les dent comme si je reprochais à la catin son idée.
-" Je vais boire quelques verres, libre à toi de m'accompagner, ou de t'amuser avec ce George ! Adieu." Lâchais-je en me rendant au bar, pour accomplir mon dessein avec l'espérance de revoir Iris.
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptySam 12 Aoû 2017 - 13:46
Héloïse, gracile créature aux yeux de flammes, venait de toucher sa cible en plein cœur. Elle éprouvait une forte répugnance pour les hommes tels qu’Alfonso. Aussi grande que celle pour la nourriture. Les apparences sont fort trompeuses, malgré les quelques fruits engloutis devant les clients du Plat du Jour, la jeune femme avait une forte répugnance pour le reste. Rares étaient les fois où sa compagnie se faisait sentir à table, ou près d’une marmite. Cela expliquait en autre sa maigreur qu’elle camouflait aussi bien que possible. En effet, c’était l’unique fille à être vêtue d’une robe couvrant son buste ainsi que ses jambes. La plupart étaient en corset avec les lassaux pour donner du volume aux jupons, d’autres s’affichaient juste avec un corset et en chemise blanche, couvrant légèrement les parties intimes.

Elle se dégagea de leur entrevue, ne manquant pas d’emporter avec elle sa coupe, ne contenant pas du vin, mais un jus de raisin, ou de pommes quand la saison le permettait. Elle souhaitait le faire réagir sur toute cette situation. Mais cela était impossible, un mur bloquait son passage. Ainsi avait-elle failli à la mission confiée par Iris. Rien qu’à cette pensée, elle se mordit la langue, manquant de lâcher un juron. Un autre client l’aborda. Tout sourire, elle l’accueillit à bras ouvert. Elle savait pertinemment que croiser Ethais ce soir ne serait pas une bonne idée. D’autant plus si cette dernière s’apercevait de la présence de son courtisan au salon….

*
**

Les heures défilèrent. La grande horloge, trônant au haut de l’escalier principal menant à l’étage, tinta. Les minuits sonnaient dans un écho étouffant les quelques discussions qui se déroulaient encore dans le salon. En effet, à cette heure, les portes de l’établissement n’étaient plus ouvertes pour de nouveaux visiteurs. Satine ne le permettait pas, pour éviter une surpopulation du bordel. Elle attendait, assise sur un divan non loin de la porte de sortie, les premiers invités qui leur faussaient compagnie. Toujours avec le sourire, elle les raccompagnait jusqu’à la porte, les aidait à se vêtir, et leur donner des torches pour s’éclairer dans les nuits les plus sombres.

Ce soir-là, elle trouvait curieux de ne point revoir Ethais et Georges. Par habitude, ce dernier partait avant les douze coups de minuit. Pour une raison simple : ne pas manquer sa garde. Elle débutait à une heure précise, à l’autre bout de la ville. Elle haussa ses sourcils et grimpa les marches dans une élégante démarche. Elle ne savait pas réellement comment les déranger. « Peut-être même n’était-il plus là et a-t-il quitté les lieux par la porte de derrière. » Songea-t-elle devant le pas de la porte de la chambre de la catin. Elle se retourna alors, indécise avant de croiser le minois d’Alfonso.

« Puis-je vous aider ? » Demanda-t-elle avec un grand sourire.
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptySam 12 Aoû 2017 - 17:21
Je buvais, encore, et encore, pas toujours de l'alcool, je faisais une folie, je le savais, mais Iris faisait partie de cette catégorie là, des femmes pour qui l'on pouvait faire des folies surtout quand l'ivresse de la passion amoureuse s'emparait de nous. Bientôt j'aurais épuisé le gain d'une semaine en une soirée.

J'attendais assis sur un fauteuil discret, avec la certitude qu'elle viendrait, que ce George n'était qu'un écran de fumée servant à me protéger comme elle disait. Je m'en moquais bien, je souffrais, elle souffrait, je l'adorais, et haïssait cette manière de nier l'évidence.
Heureusement je tenais bien l'alcool, même si parfois je demandais un simple verre de jus de pomme. Mon regard vide regardait des fois la salle, Heloïse n'était plus là, voilà une drôle de femme.
Un jour elle comprendrait, du moins je l'espérais pour elle.
J'attendais, le verre à la main, la mine affreuse, je dénouais le col de ma chemise à cause d'une bouffée de chaleur.
Puis je voulais partir, et finalement je m'y refusais. Je devais insister, au moins une fois, au moins, cette fois, je sentais que ce soir, elle m'embrasserait, non, je souriais en pensant le contraire qu'elle me giflerait, ou pire qu'elle demanderait à George de venir à ma rencontre pour me donner un coup de poignard en plein coeur.

Des fois, une fille venait me parler, je la toisais juste, en lui disant de me laisser, je n'avais plus la tête à cela. J'étais fou, inconscient, moi qui m'était promis que depuis ma mésaventure avec Gisèle je ne me laisserais plus jamais emporter par la ferveur de mes sentiments, voilà qu'ils m'offraient le plus beau des artefacts.
Dans mon verre je voyais le reflet d'Iris, et juste après la souffrance. Ah tu es là toi ! Me dis-je en soupirant, tu ne me laisseras donc jamais souffler.
Je serrais le poing et je bus pour que le reflet disparaisse.

Je voulais tout faire pour l'oublier, je savais que cette folie me causerait du tord, mais j'étais incapable de m'en défaire, bien au contraire, je savais que le plaisir et la joie surpasseraient bien cette peine. Mieux encore, que cette douleur, cette attente, glorifierait la conquête, et la réussite d'apporter à mon coeur ce qu'il souhaitait, et que je souhaitais plus que tout à l'heure actuel.
Puis la raison revint à moi en me disant que cette relation n'était point compatible avec le métier de domestique dans une maison prestigieuse comme était celle de la Vicomtesse de Restellis

Je secouais la tête, minuit sonnait ! Qu'elle reste avec son George ! Son coeur de bien chialer comme un enfant en voyant sa maîtresse être sourde devant ses appels. Clamais-je intérieurement en pivotant après avoir déposé le verre.
Ce fut alors que la dame qui m'avait accueilli, se présenta à moi, du moins, elle passait devant moi.
Elle me proposa son aide d'un grand sourire.
Un instant je voulais lui dire que je partais, et par conséquent que tout allait bien.
-" Votre établissement est remarquable ! " Soufflais-je les joues légèrement rouges et les yeux brillants.
-" J'attends la belle Iris, je souhaiterai lui faire mes adieux ! Cela fait quelques temps qu'elle est montée avec un certain George. L'évocation de ce nom crispa mon visage et exprimait une jalousie certaine. Je suppose qu'elle ne devrait pas tarder à descendre. " Dis-je en me relevant en quittant mon siège, en souriant à Satine.
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 13 Aoû 2017 - 15:12
Satine, tout sourire aux lèvres, posa une main presque amicale sur l’épaule du jeune homme. Elle s’était doutée des sentiments de ce dernier à l’égard de la belle rousse. Ce n’était pas le premier a tombé sous son charme, ni même le dernier. Elle était ainsi. Sa mère avait été ainsi. La gouvernante eut une pointe de mélancolie en repensant à l’arrivée de sa chère et tendre. Depuis son départ, les nouvelles étaient rares. Pour cause, elle ne souhaitait pas que son passé ressurgisse. A présent, elle était mariée à un riche commerçant. Satine soupira avant de se détourner d’Alfonso. « Il est bien silencieux quand même. » Songea-t-elle en tendant la cape à un milicien.

Elle reposa son regard dans celui du domestique. « Qu’attend-il ? » Se demanda-t-elle. Elle essayait de se souvenir si le jeune homme était venu vêtu ou non. Cela n’était pas le cas, d’après ses souvenirs. Cependant, avec le manque de sommeil ces derniers lui faisaient défaut.

« Attends-tu quelque chose ou quelqu’un ? Puis-je t’aiguiller ? L’établissement était-il à ta convenance ? » L’interrogea-t-elle un grand sourire aux lèvres.

Pour seule réponse, Alfonso quémanda une fois de plus Ethais. Malheureusement, cette dernière était surement partie. D’après Héloïse, la chambre était vide et l’âtre éteint depuis une bonne heure. Cela ne l’étonnait guère. Le milicien avait en effet des rondes à réaliser. « Peut-être était-il en charmante compagnie… » Pensa-t-elle, les yeux rivés sur le sol, comme gênée de lui répondre.

« Elle n’est plus là. Surement une affaire urgente pour quitter ainsi la maison sans même me prévenir. Pourtant c’est la règle, et elle le sait. En ce moment, bon nombre de prostituées travaillant dehors se font agresser. Peut-être est-ce que cela s’est produit encore ce soir ? Iris tente de les ramener vers des maisons closes pour garantir leur sécurité. Mais bon, cela n’est pas chose aisée. » Dit-elle.

Elle prit place dans sa chaise, fatiguée.

« Je lui dirai que tu lui passes le bonsoir. Et merci pour le compliment concernant l’établissement, je passerai le mot à notre cher tenancier. »
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MessageSujet: Re: L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé )    L'aube d'une somptueuse souffrance [ Iris ] ( Terminé ) EmptyDim 13 Aoû 2017 - 19:03
Rapidement, elle vint mettre à mal mes espérances. A travers Heloïse, elle m'informa qu'elle n'était plus là-haut. Apparemment, elle n'avait pas respecté le règlement. Mais l'inquiétude qu'elle me montrait en parlant des agressions que subissaient les filles me fit un instant trembler. Puis je me disais que George devait être avec elle.
D'un coup, une sorte de dépression me fit baisser les épaules. Je devais me rendre à l'évidence, je n'étais pas un expert dans la lecture des sentiments, et ce que je croyais réciproque ne l'était pas. J'aurai du croire Héloïse, au lieu de me voiler la face avec des mensonges pour croire à une relation possible.

Pourtant, mon coeur lui, ne me mentait pas. Je voulais encore lui faire croire que je faisais cela pour me divertir, qu'au fond, il ne ressentait rien pour elle. Il me remettait sur le droit chemin en battant fort de plus en plus.
Je devais avoir avoir une mine livide. Un regard doucereux et triste, le souffle haletant. Je me relevais en refermant ma veste.
Je posais ensuite mon regard sur Satine. Un sourie de circonstance sur les lèvres, je m'efforçai de ne plus penser à Iris, et j'oubliais même la pensée qu'elle puisse être en danger. Après tout, au bras d'un milicien elle ne risquait pas grand chose. Son bonheur avec lui me faisait mal, mais je m'y adapterais, en me disant que son bonheur est le plus important.

Glissant ma main dans mes cheveux, je regardais la dame dans les yeux. Je me doutais que son expérience ne m'aidait pas pour lui mentir, et qu'elle devait bien y lire mon chagrin et le mal être qui m'envahissait lorsqu'elle me déclara la disparition d'Iris.
-" Non, ne lui dites rien, cela vaudra mieux ! Je cesserai de l'importuné désormais, j'étais juste fou de croire qu'on pouvait décider des sentiments des autres. Je n'ai finalement fait que croire aux masques qu'elle porte en travaillant. Toutefois, le compliment est sincère et d'ici peu votre établissement fera pâlir les plus grands de Marbrume. " Soufflais-je en prenant la direction de la sortie qu'elle m'indiqua fort aimablement.

En chemin, pendant que je me faufilai parmi les quelques clients encore présent je croisai Heloïse. Je lui devais bien quelques excuses. Je m'approchais d'elle, l'air un peu confus, et la mine toujours sous le choc de ma résignation douloureuse, j'étais d'ailleurs prêt à pleurer, je l'aurais sans doute fait en sortant de là, hélas la pluie ne m'avait pas sourie.
Portant le malheur au fond de mon esprit, j'essayais de sourire devant la catin, je voulais la regarder droit dans les yeux, mais je ne pouvais pas, j'étais comme un enfant qui venait confesser une bêtise à sa mère.
-" Tu avais raison sur tout, j'espère que tu me pardonneras l'horrible moment que tu as passé avec moi. Voilà." Lui dis-je à l'oreille avec sincérité.
-" Je ne reviendrai plus par ici... Et je ne chercherai plus à la revoir, je me soumets à son choix."

Puis je m'éloignai, et en quittant l'établissement je m'adossai à un mur juste à côté de la porte, et je soufflai un grand coup. C'était fait ! J'avais mes réponses. Il fallait un perdant, c'était moi, heureusement l'amante que représentait la débauche m'attendait, mais je n'osais pas faire appel à ses charmes. Pas encore, plus tard, pour l'instant je devais juste vivre avec ce violent temps maussade dans ma cervelle.
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