Marbrume


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 L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates]

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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates]   L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates] EmptySam 22 Juil 2017 - 18:11
En entrant dans la caserne, j’avais cette impression que la journée allait se dérouler à l’envers.

Les lueurs orangées du crépuscule légèrement terni par quelques nuages accompagnaient l’entrée de la milicienne, le son de ses pas noyé dans la multitude. Quelque part sur la gauche le bruit de métal s’entrechoquant, de coup, de choc, les entraînements semblaient ne jamais cesse. Parfois le reflet des derniers rayons du soleil sur la lame des armes attirait son attention, seulement un instant, pas assez pour la faire dévier de sa route dans cet environnement devenant de plus en plus familier.

Pour venir elle s’était retrouvée peu à peu seule, les habitants se pressant pour rentrer dans leurs pénates, contraints par le couvre-feu. Le climat était à la suspicion, tendu se ressentait partout dans la cité mais encore plus dans les forces ducales. Tous pouvaient être suspects, tous devaient être interrogés, tester. Barrowmer numéro deux y était passé aussi ce tôt dans le mois d’aout. Rien n’avait été trouvé, seulement l’accusation de son sexe, une femme qui portait une arme c’était encore décrier, dénigrer, suspect. Les regards insistants, les petits ricanements, les petites remarques.

Un groupe de quatre hommes enfilant leur équipement regarda l’archère passée longuement, sans la lâcher, suivant la fine silhouette du regard. Elle les regarda pas, elle avait encore quelques traces de coups, de griffures après plus d’un mois dans les forces armées le rythme se faisait plus dur à tenir. Seulement elle était plus solide que ça, elle voulait être plus solide que ça, alors se terrait quelques instants son penchant à l’ouvrir, à chercher la merde.

Serrant légèrement les dents, elle passa la porte pour se retrouver dans une salle légèrement grande. Sur une table la carte de la ville était tendu une vingtaine de personnes étaient déjà là. La jeune fille se glissa jusqu’à un blond avec et un vieux, deux hommes de sa coutellerie quelque peu éclatée depuis quelques jours. Avec la paranoïa, et cette traque au félons, il y avait besoin de plus de bras, de plus de monde pour quadriller les rue vide de Marbrume. Des effectifs de l’extérieur étaient pris pour assurer le roulement avec ceux de l’intérieur.

« Hey Thibaut. Ghis... »

L’un bailla alors que l’autre souffla simplement. Après tout, ça faisait le troisième jour qu’ils faisaient ces rondes nocturne à se lever le soit. En fond trois coutiliers se concertaient pour assigner des secteurs de la ville des groupes de trois ou quatre hommes. Celui d’Ilhanne semblait tout trouvé. La pièce se vidait petit à petit, ne restaient presque plus que ceux qu’on trouvait trop casse couilles, lorsqu'un type plus gradé au vu de la manière dont les hommes autour de la table l’avaient salué. Le nouvel arrivant était accompagné d’un gars, un jeune homme d’un blond trop blond, un air à pas rigoler tous les jours. Le sergent s’était penché pour annoncer quelques mots à ses subalternes puis étaient parti laissant le blond sur place.
Les coutiliers regardèrent la petite demi-douzaine de miliciens restants.

« Ghislain, avec Antoine et Florian. »

Ce qui voulait dire que l’inconnu serait avec nous. Je le regardais ce gars en me demandant qui s’était pour se faire imposer comme ça. Il avait la tête d’un noble, fin je disais seulement ça à l’épée parfaitement entretenue qui pendait à sa ceinture.

« Messire de Bois-Pénates, vous patrouillerez au Goulot avec ces deux miliciens. »

Le petit sourire de pute vicieuse en coin, ça s’apprenait pas. Puis les coutiliers étaient sortis parlant entre eux. Les gars de Ghis avaient eu un coin de la Hanse comme quoi …
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MessageSujet: Re: L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates]   L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates] EmptyMer 26 Juil 2017 - 0:39
Aout 1165 - Marbrume


Voilà presque un an que Magnus était arrivé dans la capitale du duché, et le jeune homme n'en était encore qu'à effectuer de maigres travaux. Bien sûr, le baron avait effectué ses différentes missions avec zèle : défense de la Hanse, reprise du Labret, protection de la suite du Duc lors de la mutinerie... Autant de missions où les armoiries des Bois-Pénates furent présentes, mais aucunes où le jeune garçon n'ai pu se faire un nom parmi les plus puissants ou les plus modestes.

Et c'est pourtant bien de gloire dont rêvait Magnus. Pas la gloire que les légendes racontent, non, mais celle qui lui permettrait de s'élever un jour au sein de cette ville assiégée, celle qui lui permettrait, un jour, de récupérer son héritage au sein d'une région putride et maudite des trois Dieux.

Pour accomplir ce destin, le jeune homme avait lors de son arrivée envisagé de travailler pour la milice, mais les différents événements ne lui ont pas permis de s'accorder le moindre répit. Pourtant, en cette fin d'après-midi, il était temps pour lui de prendre son destin en main. Le couvre-feu était imposé dans toutes la ville, les interrogatoires étaient légions, et la milice était à cran. La rumeur courait que cette dernière recherché des renforts pour permettre à ses hommes de se reposer un minimum. Il faut croire que dans ce climat tendu, la moindre bavure n'était pas admise.

A travers les fenêtres de son manoir, l'astre solaire commençait sa longue descente vers l'horizon. Il était temps de se rendre à la caserne.

Magnus commença par adresser une prière à Anür et enfila le pendentif de la déesse autour de son cou. Il endossa ensuite son harnois de cuir épais, aux armoiries des Bois-Pénates, et enfin, resserra le ceinturon de son épée autour de sa taille. Pas d'équipement lourd pour ce soir, le baron voulait patrouiller léger dans les rues de Marbrume.
Récitant une dernière prière à Rikni, Magnus sortit du manoir et descendit vers la caserne d'un pas sûr, la main sur la garde de son épée.

Même un aveugle aurait remarqué le climat pesant qui s'était abattu sur Marbrume. Telle une chape de plomb, cette atmosphère hantait la ville depuis plusieurs semaines, depuis la tentative d'assassinat du Duc. Le peuple était méfiant. Envers les nobles bien sûr, mais aussi envers lui-même. Le doute rongeait la ville et l'ambiance générale, qui était loin d'être au beau fixe depuis l'attaque de la Hanse, n'avait fait qu'empirer.

En arrivant dans la ville-basse, le baron voyait déjà certain habitants se rendre chez eux, en prévision du couvre-feu. La lumière caressait les toits des bâtisses les plus basses indiquant qu'il ne restait plus que quelques heures avant que plus aucunes âmes ne soient autorisées à arpenter les pavés.

C'est après quelques minutes de marche que Magnus arriva devant les portes de la caserne. Les cordes de la place des pendus venaient d'être remplacées. C'était bien les seuls instruments du Duc qui avaient droit à un repos quotidien...

le baron alla vers le coutilier le plus proche.

" Je viens pour ce soir " indiqua t'il au milicien en tapotant la garde de son épée.

Le milicien lui indiqua une porte, au fond de la cour centrale. Son sourire en coin ne laissait aucun doute quant à son estime du baron mais Magnus ne lui en voulait pas. Nombreux étaient les nobles qui voulaient "s’encanailler" dans la milice et qui voulaient connaitre l'adrénaline des combats. Ce n'était plus son cas. Son service dans les différentes batailles de ces derniers mois l'avaient assagies. C'est donc sans broncher qu'il traversa la grande cours pavée.

Le cliquetis des armes d'entrainement retentissait violemment. Les bâtiments alentours répercutés l'échos, donnant ainsi un bourdonnement constant sur la place. Tout en marchant vers la porte, Magnus observait les échanges. Si certain étaient de toutes évidences des novices dans le maniement des armes, d'autres étaient en revanche de véritables vétérans. Ainsi, certaines passes d'armes étaient impressionnantes de précision et l'acier virevoltait dans une danse macabre pour les adversaires du Duc.

Magnus poussa la porte et se retrouva dans une petite pièce qui était vraisemblablement un bureau. Il déclina simplement son identité.

" Baron Magnus de Bois-Pénates, vassal du Duc. Je viens prêter main-forte à la milice dans sa tache quotidienne. "

Le baron s'en tenait là au protocole. Il était impensable qu'un noble salue de manière trop officiel un membre de la milice, fut-il gradé. L'homme, qui se trouvait de l'autre cotés du bureau en bois massif se leva.

" Bonjour Messire. Votre aide sera la bienvenu en ces temps troubles " Il s'inclina légèrement " Si vous voulez bien me suivre "

Magnus traversa de nouveau la cours en compagnie du gradé. Ceci ne fut l'affaire que de quelques pas, le temps de se rendre dans une grande salle qui disposait, en son centre, d'une carte de la ville.
Il n'y avait qu'une petite dizaine de personne à l'intérieur dont quelques-un qui, manifestement, ne partaient pas en patrouille ce soir.

Le baron se positionna dans un coin de la salle, attendant que le gradé transmette ses ordres à ses officiers. Magnus en profitait pour observer les visages marqués des miliciens. La fatigue se ressentait dans les effectifs et son aide, bien que modeste, ne serait pas de trop ce soir. Étrangement, une femme était présente.

Le gradé quitta la salle, gratifiant le baron d'un bref signe de tête, et l'attribution des missions continua.

« Messire de Bois-Pénates, vous patrouillerez au Goulot avec ces deux miliciens. »

Magnus observa le gradé et réprima un rictus. L'antipathie entre noblesse et milice venait encore de frapper. Le milicien venait de lui attribuer le quartier le plus infâme de Marbrume. A n'en pas douter, la présence d'un noble et d'une femme allait faire de ce groupe une cible de choix pour les vautours du quartier.

Le baron ne se laissa toutefois pas submerger, il acquiesça en ajoutant :

" Parfait. Je m’acquitterais de ma tâche avec mes deux camarades de ce soir "

Il sortit en premier de la caserne, s'en piper mot. La nuit venait d'emporter les derniers rayons de soleil... le couvre-feu commençait dès maintenant et sa mission également.

Lorsque ces compagnons le rejoignirent, le baron ne put s’empêcher de préciser.

" Je suis malheureusement la cause de cette affectation. Sachez que je suis désolé de vous avoir entraîné contre mon gré dans cette situation " Le baron resserra son ceinturon. " Tachons de passer la nuit vivant... et pour ce faire, je m'en remet à votre expérience. "

Il esquissa un sourire vers la femme du groupe.

" A qui ai-je l'honneur ? "

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MessageSujet: Re: L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates]   L'art de la chasse en milieu urbain [Magnus de Bois-Pénates] EmptyJeu 27 Juil 2017 - 13:41
Ils étaient sortis, sans rien dire, sans rien se dire, il n’y avait que Thibault et Ilhanne qui avaient échangé quelques regards qu’ils soient interrogateurs ou désabusés.

Finalement le sentiment que la journée se déroulait à rebours s’estompait.

Leur service finirait bien au matin, mais entretemps il y aurait la nuit, d’ailleurs elle se faisait déjà plus présente, Rikni étendait sa main sur le monde et la cité, les teintes bleutées de la nuit se faisant plus présentes à mesure que les ombres orangées du crépuscule se faisaient plus fades plus éteintes, plus discrète. Il faisait encore assez jour pour y voir seul, seulement, cela n’allait pas durer.

Pourquoi il me parlait en premier ? D’habitude on parlait à tout le monde avant de me parler, à moins que ce soit pour me faire une sale remarque, souvent salaces ou a pour dire que forcément j’étais un avorton qui servait à rien.

« Moi c’est Barrowmer et lui c’est Thibault. »

Rien de plus, j’avais aucune notion de protocole, donc je préférais me planter par omission plutôt que faire pire que mieux en essayant de sortir une formule à la mords-moi le nœud. Puis je me demandais bien ce qu’un noble pouvait bien faire là, j’en savais rien, mais quand on avait des privilèges me semblait que patrouiller avec les recrues ça passait en dernier dans la liste des choses à faire.

« Faut qu’on s'bouge, faudrait arriver au goulot avant qu’on ait b'soin d’allumer la torche. »

Torche que j’avais refilée en même temps à l’autre mâle de l’épique. On était que trois, ça allait pas être une partie de plaisir. Sûrement qu'y'avais déjà une autre patouille sur place, on allait peut-être les croiser à un moment à force d’errer.

« Pourquoi c’est moi qui dois la porter ? Il en avait presque l’air offusqué, m’arrachant une légère risette de coin.

Parce que tu peux encore dégainer avec une main, moi il m'faut les deux pour bander.

Bah en même temps … tu peux pas bander, t’as pas c’qu’il faut, mais tu sais, moi ça m’va. »

Une petite croche patte pour le faire trébucher et lui montrer que j’étais pas vraiment d’accord avec ce qu’il venait de dire. Y'a des enragée, aigrie par des mois et des mois à côtoyer la masse des soudards qui auraient dit qu’il fallait lui mettre une raclée digne de ce nom, lui montrer qui c’était la patronne et pas juste un physique, mais moi ça me disait rien, surtout pas Thibault, il l’ouvrait bien grand mais il était pas chiant et ça m’amusait de me chamailler avec lui.
Dommage quand même qu’il se soit pas vautré bien comme il fallait…

À croire que ça lui avait quand même assez secoué la caboche pour qu’il se rende compte que s’était peut-être pas une attitude à avoir devant un sang-bleu.


« Pardon … Messire. »

C’était qu’il avait presque l’air embêté, un poil honteux, enfin vraiment pas beaucoup.

Les rues étaient maintenant désertes, complètement, à l'exception de quelques bruits de pas prestes au loin n’étant que ceux des retardataires se précipitant pour ne pas être pris. Le soir se faisait toujours plus sombre, plus opaque tandis que les rues se faisaient plus délabrées plus sales. Ils s’approchaient du quartier de toutes les perditions. Ça sentait la pisse, la crasse et toutes sortes de relents d’égouts mêler de fort embruns marins.

« Sauf votre respect, Messire, qu’est-ce que vous faites là ? »

Le blond avait presque murmuré sa question, désireux de ne pas attirer l’attention sachant pas trop si c’était un avantage ou un inconvénient d’avoir quelqu’un comme Messire de Bois-Pénates, autant ne pas laisser des oreilles indiscrètes se rendre compte de sa présence prématurément.
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