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 Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs

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Aigrim du RivageBanni révolutionnaire
Aigrim du Rivage



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MessageSujet: Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs   Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs EmptyLun 24 Juil 2017 - 17:18
Jamais rien ne se déroule sans accroc



18 septembre 1165, village des bannis


« Je t’ai dit non. Hors de question que j’aille me balader dans la ville comme tu as l’habitude de le faire. On m’a jeté il y a trois mois, crois-tu seulement que la garde a oublié ma tête ?

- Je t’assure que tu risques rien. Je le fais chaque semaine et regarde, je suis encore tout beau ! La milice est bien trop occupée pour faire attention à ce qu’il se passe dans la fosse puante des bas-quartiers. Chaque fois, je croise un nouveau gars qui se fait agresser, et personne n’intervient !

- C’est censé me rassurer ?

- Écoute, si on y va de nuit et qu’on fait suffisamment attention, il peut rien nous arriver. Tu fais confiance à Louis la Fouine, oui ou non ? »



***



À la nuit tombée, les deux parias faisaient face aux hauts murs de la ville. Celui qu’on surnommait « la Fouine » était parvenu à persuader Aigrim, un des seuls qui ne le rejetait pas totalement, à venir cambrioler une des pauvres maisons du Labourg. Il y avait repéré, il y a quelques temps, un important stock de nourriture en piteux état dans lequel il était possible de trouver quelques mets comestibles, ainsi que des barils remplis d’herbes fumées. Aigrim, dans sa recherche d’ingrédients alchimiques, avait fini par cruellement manquer de plantes, élément basique se retrouvant dans la plupart des préparations. La végétation des marais étant ce qu’elle est, et n’ayant à ce jour jamais trouvé de substituts, l’alchimiste avait finalement accepté la dangereuse offre de son confrère.

Louis, dans sa carrure peu imposante, n’inspirait pas grande confiance auprès des gens du village. La plupart préférant des compagnons aux solides épaules prêts à les couvrir, il fut très vite écarté des missions importantes confiées à la communauté d’exclus. Dans sa quête de reconnaissance, il avait fini par prendre des risques inconsidérés en s’introduisant plusieurs fois dans la ville, et en dérobant de quoi subvenir aux besoins de ses camarades. Néanmoins, s’ils profitent désormais de ses raids fructueux, la majorité des bannis ne prête guère plus d’attention à Louis qu’à un chien errant. Aigrim, peu enclin à participer à la vie communautaire, éprouvait de la pitié envers lui, bien qu’il fût plus souvent agacé qu’attentionné, le débit de parole de cet imbécile frôlant les limites du possible.

Ainsi se tenaient-ils donc là, à observer les gardes nichant sur les remparts, scrutant le moindre mouvement. Approchant d’un pas lent, assuré, ils parvinrent à atteindre l’entrée des canalisations, immense réseau d’égouts parcourant les dessous de la ville. En chemin, nombreuses furent les étrangetés et autres bizarreries qu’ils croisèrent. C’était la première fois qu’Aigrim pénétrait dans ces catacombes. L’humidité ambiante lui décrocha quelques grimaces de dégoût, de même que l’odeur qui, insoutenable, imprégna leurs longs vêtements. En effet, chaque fois qu’il se rendait dans la cité, Louis la Fouine revêtait d’amples habits à manches longues afin que sa marque de banni ne le trahisse pas. Il conseilla à Aigrim de faire de même, les truands des bas-quartiers trouvant en les bannis la possibilité de percevoir une rondelette somme d’argent en échange de leur tête.


« Content de retrouver ta fière cité, l’alchimiste ?

- Si j’avais su que ces égouts étaient dans un si misérable état, je t’aurais laissé crever dedans tout seul. Au moins, je sais désormais pourquoi tu sens la merde.

- Ahah, tu te plains parce que t’es pas habitué. Les gens du coin sont sympas quand on leur offre assez d’or ! Et demande pas d’où il vient. On devrait plus être loin, le Labourg est juste au-dessus de nous. »



***



Une fois la grille refermée, Aigrim fut pris d’un étrange sentiment. Il se trouvait à nouveau dans la ville, celle qui l’avait vu grandir. Il n’y a encore que quelques mois, il travaillait comme apprenti maréchal-ferrant, et le voici maintenant clandestin, inaccepté des citoyens. En enfilant leur capuche, ils avancèrent lentement, d’un pas léger, la boue au sol pouvant trahir la moindre précipitation. Se faufilant derrière les maisonnées, essayant d’éviter la moindre altercation, ils marchèrent, les yeux toujours plus abîmés par l’épaisse fumée provenant du bûcher de la place la plus proche.

Alors que Louis se concentrait, tentant de reconnaître le bâtiment en question, Aigrim observait furtivement l’intérieur des maisons. Dans chacune d’elle, il découvrit des gens entassés, n’ayant à peine la place pour dormir convenablement.


« Rebellez-vous… » murmura-t-il.



Soudain, il entendit un bruit devant lui. C’était Louis qui l’appelait, le prévenant qu’il avait trouvé le stock de nourriture. Il essaya d’ouvrir la fenêtre, en vain. Ils contournèrent alors la maison et remarquèrent un homme, assis sur une chaise à côté de la porte d’entrée. Il était endormi. Ne souhaitant prendre aucun risque, la Fouine lui asséna un coup de matraque en bois et lui déroba les clés. Aigrim, contrarié qu’il ne l’ait pas prévenu, entreprit non sans mal de déplacer le corps derrière la bâtisse, dans l’obscurité. Une fois à l’intérieur, son compagnon parvint à remplir deux sacoches de différentes viandes séchées n’ayant pas semblé, d’après lui, trop avariées pour ne plus être consommables. L’alchimiste, quant à lui, plus attiré par les herbes qu’il convoitait, s’était précipité sur les barils. Il les ouvrit un à un d’un coup de hache et, alors qu’il tenta de reconnaître les plantes à l’odeur, en accumula plusieurs poignées de chaque dans son sac, le remplissant suffisamment pour ne pas avoir à recommencer une telle escapade de sitôt.

Une fois le méfait accompli, ils prirent garde à ne pas être vus et se dirigèrent vers la grille des égouts. Alors que Louis entra le premier, exprimant son soulagement d’en avoir terminé, Aigrim entendit un bruit sourd provenant du coin d’une des maisons proches. L’opaque fumée et l’obscurité l’empêchant de déterminer la cause du bruit, il hésita, observant avec attention l’endroit d’où il provenait. Il ne pouvait s’agir d’un bruit quelconque, puisqu’en réalité, il s’agissait d’un bruit de pas. Des pas qui s’approchaient de plus en plus.


« Qu’est-ce que tu fous ? Viens !

- Attends. Il y a quelque chose… »



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MessageSujet: Re: Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs   Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs EmptyLun 24 Juil 2017 - 19:23
« George. Tu ne peux décemment pas rester avec moi pour la journée. Je dois me reposer et des tâches sont à effectuer dans la maison. Je ne peux pas laisser les autres pensionnaires réaliser le ménage et les lessives. »

« N’en as-tu point marre de te répéter ? J’ai le droit au même discours depuis des semaines déjà. Ne peux-tu prendre une journée de congé pour profiter de ma personne en dehors de ces murs aux mœurs douteuses. » Dit-il en s’esclaffant.

D’un geste doux, il caressa, du revers de la main, la joue de la catin. Il appréciait sa compagnie, peut-être trop aux yeux des autres filles de la maison close et de ses collègues. Néanmoins, il ne souhaitait, pour aucune raison, rompre et abandonner les moments passés à ses côtés. Elle l’apaisait, le conseillait et se montrait, parfois, d’un esprit critique impressionnant. A deux reprises, l’avait-elle averti de crimes en préparation. C’était presque devenue une fidèle alliée. Des yeux et des oreilles discrètes mais d’une efficacité redoutable.

« Je me répéterai autant qu’il le faille. Cela n’est pas de ma faute si tu fais la sourde oreille à chacune de mes paroles. » Répliqua-t-elle en se dégageant de son étreinte.

Ethaïs, malgré ses dires, appréciait la compagnie du milicien, au point de souhaiter la journée en sa compagnie. Cependant, cela était impossible au vue de ses obligations. Néanmoins, elle ne pouvait nier qu’il était un allié utile au sein de la maison. Elle avait ainsi permit à quelques filles de bénéficier d’une bonne sécurité après quelques fâcheux incidents.

« Si tu insistes avec autant de ferveurs, je vais quitter ces lieux avec grands empressements. Après tout, des besognes m’attendent également. Et dans quelques heures, je suis de patrouille. » Soupira-t-il contre son grès.

George avait un mauvais pressentiment. Depuis quelques semaines, des stocks importants de nourritures, mais également de plantes et d’armes avaient été dérobés de nuit. Les autorités avaient mis cela sur le compte d’un groupe de trafiquants et de pauvres gens cherchant à arrondir leur fin de mois. De vulgaires voyous. Cependant, il n’était pas totalement de leur avis. Sa théorie penchait en faveur de groupes de bannis, rodant non loin de Marbrume pour survivre en dérobant les biens des habitants.

« Où vas-tu patrouiller ce soir ? » L’interrogea-t-elle.

Le dos d’Iris se couvrit d’un châle couleur vert d’eau. La fenêtre ouverte, les rayons réchauffaient la peau de la jeune femme.

« Je ne sais encore. Peut-être dans le Bas Quartiers. Il semblerait de nombreuses infractions soient commises. Pourquoi ? »

Le milicien posa son regard sur les courbes offertes à ses yeux. Iris était belle, sensible et parfois naïve. Cette naïveté lui plaisait. Cela complétait le tableau d’une poupée de porcelaine.

« Juste pour me renseigner. » Répliqua-t-elle d’un ton presque sec

George se rapprocha de la créature lui faisant face. Il embrassa sa chevelure avant de s’emparer de son épée et de terminer de se rhabiller pour quitter les lieux.

« Cela veut dire que je ne suis pas là ce soir. Mais tu t’en doutais légèrement. »

Il la contourna pour quitter la pièce et rejoindre ses prérogatives.

« Repose toi bien, et fais attention à toi. »

La porte se referma sur un petit sourire offrit par la catin. Elle était inquiète de la tournure des évènements. Le Bas Quartiers était regorgé certes de bandits et pauvres ivrognes. Néanmoins, la propreté des crimes la laissait perplexe. Par habitude, les maisons n’étaient pas forcément visées. Les quelques commerces, par contre, l’étaient, au plus grand damne de leur propriétaire.

Iris se frotta le menton, songeuse. L’envie de travailler ce soir n’était pas présente. Les clients la lassaient rapidement et son corps n’appelait qu’une personne, George. D’ailleurs, ce dernier la payait grassement pour passer des nuits entières en sa compagnie. Cela lui permettait de s’octroyer quelques instants de pauses…

*
**

Le voile de la nuit recouvrait Marbrume. Cette dernière s’endormait tandis que les personnes aux mœurs douteuses opérées dans l’ombre qu’offrait les étoiles. Les clients affluaient au Plat du Jour. Les filles s’hâtèrent dans l’escalier principal. Certaines descendaient les marches, reconduisant les hommes à la porte d’entrée, tandis que d’autres les gravissaient, quatre par quatre pour les conduire dans des lieux plus intimes. Le manège se répétait inlassablement tous les soirs. Par moment, Iris était las de tout cela. A d’autres, elle appréciait le réconfort qu’offrait le spectacle.

« Madame. Vous êtes ravissante ce soir. » Lança un milicien.

Encore vêtu de sa cape, ce dernier venait juste de faire son entrée en ces lieux. Ethaïs lui offrit un sourire timide. Elle descendit les quelques marches qui les séparaient pour arriver à sa hauteur.

« Cela fait fort longtemps que le bordel ne vous a pas accueilli Monsieur de Linac. Je suis bien aise de vous revoir ici. »

Il lui prit la main avant de la baiser, non sans un regard aguicheur. Iris le connaissait bien. Pour cause, c’était un habitué de la demeure depuis une dizaine d’années. Sa mère avait longtemps réservé son cœur pour lui, avant de se rabattre sur une proie plus riche et plus maniable.

« C’est fort dommage que vous quittez votre demeure. Moi qui pensais pouvoir m’offrir les services d’une dame comme vous. » Dit-il sur un ton charmeur tout en gardant sa main prisonnière.

« Des obligations m’obligent à partir. Mais ne vous inquiétez pas, je serai revenue avant le lever du soleil. Ainsi, peut-être profitera-t-on d’un moment en tête à tête. »

Il lui adressa un franc sourire avant de relâcher son membre.

« Dans ce cas, je vous dis à tout à l’heure. L’homme qui vous paye pour se divertir en sa demeure à bien de la chance… »

La catin ne répliqua pas. Elle lui adressa un franc sourire avant de le contourner pour rejoindre la porte d’entrée. Satine, curieuse de la voir se faufiler ainsi, faillit l’interpeler. Mais trop tard. Iris était déjà perdue dans la nuit sombre qui étouffait Marbrume. Une nuit sans étoile, avec des épais nuages pour recouvrir la lune. D’un pas hâtif, elle se dirigea vers les ruelles menant au cœur du quartier, dans l’espoir d’épier George en pleine action.

*
**

« Il fait froid. » songea la jeune femme. Les rafales de vent s’engouffraient entres les bâtiments. Ne manquant pas à chaque fois de frigorifier la catin, emmitouflée dans sa cape noire, aux liserés bordeaux. Avec une pointe de déception, George n’était pas à l’endroit où elle espérait. Ne souhaitant rentrer pour le moment. Elle déambulait, sans réel but dans les artères, rues et ruelles du quartier. Parfois rasait-elle les murs pour éviter les ivrognes. A d’autre, courrait-elle pour échapper à quelques violeurs arpentant les rues à la recherche de proie.

Ainsi les avait-elle semés à force d’une course au travers du labyrinthe que représentait le Labourg. A court de souffles, elle s’adossa au mur d’une demeure. Epuisée par tout ceci, elle se décida à rentrer quand un bruit attira son attention. Curieuse, elle se pencha pour observer la ruelle. Personne à l’horizon. Une moue dessina son visage tandis qu’elle s’engagea dans celle-ci. Cependant, elle se stoppa presque nette lorsque des voix percutèrent ses tympans. Elle n’était pas seule. Peu rassurée, elle resserra son étreinte sur sa cape et rabattit sa capuche.

D’un pas lent, elle continua son chemin, se rapprochant de l’origine du bruit. Ses mains tremblèrent tandis que ces yeux s’accommodaient à l’obscurité des lieux.

« George. Est-ce toi ? » Demanda-t-elle dans le vide, cherchant à se rassurer.

Elle s’approcha encore, apercevant une silhouette dans l’obscurité, dont l’apparence était forte différence à celle du milicien. Au fond d’elle, tomber nez à nez avec bannis ou bandits l’effrayer grandement. Néanmoins, sa curiosité l’emporta. Elle arriva à la hauteur de la source de son inquiétude. Elle remarque que la grille des égouts était grande ouverte. Ne comprenant guère ce qui se passait, elle posa la main sur la garde de sa dague, cachée dans les plis de sa robe.

« Qui… Qui êtes-vous ? » Demanda-t-elle d’un ton haussé dans l’excès.
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MessageSujet: Re: Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs   Jamais rien ne se déroule sans accroc | Ethaïs EmptyMar 25 Juil 2017 - 17:23
« Qu’est-ce que tu fous ? Viens !

- Attends. Il y a quelque chose…

- Qui… Qui êtes-vous ? »



Aigrim comprit qu’ils avaient été repérés. Un frisson parcourut son dos alors que son compagnon l’interrogeait encore, pressé de refermer la grille qu’ils venaient de traverser. Tel un marteau frappant son crâne, des milliers de questions fusèrent dans son esprit, toutes plus rapides les unes que les autres : la voix hautaine et aigue appartenait-elle à une femme ? À une fille du quartier ? L’avait-elle seulement reconnu ? La milice était-elle proche ? En une seconde, n’ayant pas le temps de réfléchir, il lâcha les barreaux et avança vers celle qui les avait interceptés. Plusieurs pas les séparaient, et alors que l’épaisse fumée affaiblissait ses sens, il s’approcha, détachant sa hache de sa ceinture. Sa capuche, toujours sur sa tête, finit par le gêner et, dans un élan d’énervement, il la retira.

Alors qu’il arrivait maintenant près de la femme, Louis ressortit de la canalisation, inquiet. Il n’avait pas arrêté d’appeler l’alchimiste à voix basse, en le sommant de revenir afin qu’ils puissent s’enfuir sans soucis. Aigrim n’écoutait rien, et, apercevant les jambes de l’individu se tenant devant lui, à travers la fumée, il bondit en avant et tendit la main pour l’attraper.


***



Louis s’approcha lentement, ne percevant plus rien qui pouvait provenir de l’endroit vers lequel il avait aperçu Aigrim s’avancer. Soudain, il entendit des gémissements féminins, comme si une voix lointaine tentait de s’échapper. La main sur sa matraque, prêt à se défendre, il finit par tomber sur le côté de la plus proche maison, où Aigrim était adossé. Il tenait fermement une femme, belle et d’un physique agréable à contempler, bien que l’obscurité de la nuit ne la mît pas pleinement en valeur. Une main sur sa bouche, l’autre bloquant ses bras, l’alchimiste était parvenu à neutraliser la seule personne s’étant trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Il ne douta d’ailleurs pas, quand il l’eût découverte, qu’elle avait dû être confrontée à d’autres problèmes en venant seule dans les bas-quartiers. Il ne fut cependant pris d’aucun remord, et maintint sa prise de toutes ses forces.

Lorsqu’elle fut suffisamment menacée, dans le but qu’elle ne crie pas, Aigrim retira sa main et la força à s’asseoir, adossée au mur de la maison. S’ensuivit un débat comique avec son compagnon, puisque, dans l’obligation de parler à voix basse, les deux compères ne purent se disputer convenablement quant à la manière de procéder concernant la jeune femme. Louis, dans l’optique de continuer à venir voler au sein de la cité, ne souhaitait pas la laisser en vie, inquiet qu’elle n’en parle à la milice et qu’il ne puisse plus s’y introduire aussi facilement. Aigrim, quant à lui, ne pouvait se résoudre à assassiner une marbrumeuse de sang-froid. S’il ne les portait qu’en piètre estime dans son cœur, les gens du peuple n’étaient toutefois pas responsables des vicieuses affaires entreprises par les nobles. Ainsi s’entrechoquèrent insultes et menaces entre les deux parias, l’un comme l’autre irrité qu’un tel incident fut arrivé.

Quand des voix s’élevèrent dans la ruelle, ils stoppèrent leur confrontation et tendirent l’oreille. Deux truands se baladaient là, une torche à la main, parlant des méfaits qu’ils avaient commis la journée, l’un essayant de battre l’autre sur l’importance des crimes effectués. Une fois ceux-ci partis, éloignant au passage la fade lumière émanant de la torche, Aigrim se tourna vers la femme et, d’un ton pressé mais sûr, lui demanda :


« Qu’êtes-vous prête à faire pour rester en vie ? »


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