Enoch est païen par superstition, il reconnait l'existence de tous les dieux, trinité comme païenne. Il respecte toutes ses religions mais ne pratique aucune car pour lui c'est une perte de temps. Ayant vécu dans les contrées loin de la ville et le plus souvent dans la mine, Enoch a bénéficié des croyance populaires sans vraiment connaître la trinité, qui était plutôt la croyance des gens des villes. Il ne vénère que trois choses dans la vies : Le labeur, l'or et les mines. Son rêve ça serait de découvrir une mine d'or ou de diamant et de l'exploiter pour s'enrichir. Il a développé ce que l'on appelle communément une folie des grandeurs. Il a commencé tout en bas de l'échelle sociale et maintenant, il veut gravir les échelons le plus rapidement possible. C'est quelqu'un de plutôt intelligent qui est prévoyant et qui a le flair pour les bonnes affaires. Tout au long de sa vie, il a essayé de cumuler un maximum de richesse pour se sentir libre et à l'abri du besoin, chose qu'il a connu étant plus jeune.

Comme vous l'aurez deviné, c'est un obsessionnel du travail. S'il revient de la ville en ayant vendu ses minerais et que ses mineurs n'ont pas extrait suffisamment de minerais, il descendra lui aussi dans la mine pour miner avec eux. Il est très paternel par contre avec ses mineurs et si l'un d'eux vient à être malade, il fera en sorte que ce dernier se repose plutôt que de travailler. Par contre, il est très exigeant avec ce qu'il aime appeler "ses enfants", c'est l'incarnation de l'expression une main de fer dans un gant de velours. Depuis qu'il a reprit les rennes de la mine, il fait son maximum pour conserver un niveau de qualité de son minerais et c'est sa plus grande fierté.

En ville, c'est quelqu'un de charmant, attentionné et qui sait se faire apprécier. Après tout, n'est ce pas là le caractère principal des commerçants ? On lui a appris que l'on attrape plus souvent les abeilles avec du miel qu'avec du vinaigre. Et cette leçon il l'a très bien retenue, il connait très bien la plupart des forgerons et les émissaires du Duc qui lui réclament une partie du minerais extrait. Il est toujours à la recherche de bonnes affaires et tant que vous lui parlez affaire, vous aurez toutes son attention.

C'est quelqu'un de fiable et de parole, il ne trahi jamais une parole donnée, c'est le plus important pour se forger une réputation. Lorsque sa parole est donnée, rien ni personne ne peut lui faire changer d'avis, pas même un bon gros sac rempli d'or, c'est vous dire. Il entreprend tout ce qu'il fait avec minutie et préférera toujours faire moins mais de meilleur qualité que faire de la quantité au détriment de la qualité. C'est grâce à cela que la réputation du minerai de Fer-noir est devenu si grande.

Si vous cherchez Enoch, il se trouve soit sur la place du marché en train de vendre son minerais, soit il se trouve à sa mine pour superviser l'extraction de minerais ou y participer, soit il est entre ses deux points. Faites lui confiance, il s'en montrera digne, mettez lui des bâtons dans les roues, il s'en rappellera. Il y a trois choses qui l'insupporte chez les gens : ceux qui n'ont aucune parole, les mauvais payeurs et ceux qui se mettent sur sa route. La vengeance étant un plat qui se mange froid, et en terme de patience et de faire payer les gens, Enoch est particulièrement efficace. Il aime traiter les problèmes au plus efficace afin de ne pas perdre son temps.

Je suis né dans une famille de mineur, l'exploitation minière c'est toute ma vie. Je suis né non loin de la mine de Fer-Noir situé entre Sarrant et Conques, non loin de la petite crique au dessus de Traquemont. Mon père était analphabète tout comme ma mère. A six ans, mon père estimait que j'étais en âge de manier une pioche et qu'il fallait que j'aille à la mine pour l'aider à gagner notre pain. C'était dur pour un enfant de faire un travail très éprouvant physiquement même pour un adulte. N'ayant pas la force pour casser la pierre avec une pioche bien trop lourde pour moi. Mon père s'est arrangé avec le dirigeant de la mine pour me faire faire d'autres menus travaux. Je m'occupais de polir les minerais pour les améliorer et les vendre plus cher. J'étais minutieux déjà à l'époque, et cela ne m'a pas quitté depuis. J'appris beaucoup sur les pierres durant ce temps là, j'appris à les différencier, à connaître leurs particularités.

Le gérant de la mine Monsieur Darno m'appris à lire et à compter, il voulait que j'ai le choix plus tard de ma voie, que je ne me limite pas à la mine. Mais la mine c'est tout ce que j'ai connu. A l'âge de dix ans, je savais lire, et vu que j'ai appris à lire sur des manuels traitant de la mine, j'avais assimilé les spécificités de la mine. C'est à cet âge là que j'ai commencé à creuser, fort de mon expérience théorique, j'en avais oublié le caractère pénible de ce métier. Pas de soleil, uniquement pendant les pauses repas, les mineurs étaient payer une misère et il n'avait pas vraiment le goût de ce qu'il faisait. Je décelais plusieurs failles dans la manière de fonctionner de Monsieur Darno au fur et à mesure que je grandissais. Des choses qui auraient pu être amélioré. J'avais essayé de lui en parler à plusieurs reprises mais il s'obstinait dans son mode de fonctionnement. Les mesures que je lui précaunisais été jugé trop onéreuse pour pas assez de résultat.

Avec le temps, j'étais devenu une référence dans le milieu de la mine. Mon père était fier de mon travail et Monsieur Darno ne cessait de me faire des louanges sur la propreté de mon travail. Cela me plaisait d'extraire de la pierre des entrailles de la terre. Monsieur Darno, sachant que j'étais le seul à savoir lire de tous ses mineurs, m'avait demandé de l'accompagner plusieurs fois sur le marché pour rencontrer nos partenaires économiques. Je notais à chaque fois ce qu'il vendait et il m'initia à la comptabilité afin d'être toujours sûr de la trésorerie. Je remarquais les sommes astronomiques qu'il se faisait et je comprenais la différence entre le propriétaire des mines, et les mineurs. Monsieur Darno faisait un travail de comptabilité et de vente en col blanc et percevait près de quatre vingt dix neuf pourcent des sommes. Laissant un simple pourcent à ses mineurs. Je compris dès lors l'importance de l'or et je pris la décision de me mettre à économiser pour pouvoir trouver une affaire à reprendre par la suite. Je le sentais, c'était fait pour moi le milieu des affaires.

Le temps passa et je pris de l'âge. Je venais d'avoir tout juste vingt-cinq ans. Ma famille et moi étions en train de nous diriger vers la mine de Fer-noir quand nous nous sommes faits attaquer par un Fangeux. Il attaquait mon père avec véhémence et l'avait saigné avant même qu'il n'ait compris ce qui lui arrivait. C'était la première fois que l'on voyait un fangeux, on a d'abord cru à un homme devenu fou. Ma mère a essayé de le raisonner, mais cette bête lui sauta dessus à son tour. Il n'y avait plus que moi et cette bête. Je saisis la première chose qui me passa par la main, ma pioche. La bête bondit vers moi et avec toute la rage que j'avais accumulé en moi, je lui assénait le plus violent coup de pioche que j'ai jamais mis. La pioche se planta sous sa côte dans un glapissement effroyable. Je pris mes jambes à mon cou et j'entendais la bête hurler après moi. Le coup que je lui avais mis ne l'avait pas tuer mais cela l'empêchait de me courir après. J'arrivais essoufflé à la mine où Monsieur Darno m'attendait. Ne voyant pas mes parents arriver, il me demanda ce qui s'était passé.

Les mineurs, munis de leurs pioches accoururent vers le lieu de l'attaque et ce fût la découverte. Il n'y avait plus le cadavre de mes parents, seulement une mare de sang et une trainée de sang appartenant sans doute au fangeux que j'avais touché. Nous suivîmes sa trace jusqu'à le voir allonger vidé de son sang suite à mon coup de pioche. Ce fût à ce moment qu'un mineur énonça le nom de fangeux, une foule de bêtes assoiffées de sang qui aurait déjà sévit dans la région. Notre mine fût dès lors qu'un triste trou à rat. Les mineurs déjà démotivés, ne souhaitait plus venir travailler à cause des fangeux et très vite l'activité de la mine se stoppa net en l'absence de personnel qualifié.

Je vis Monsieur Darno quelques jours plus tard. Il semblait tout attristé et fini par me dire qu'il souhaitait mettre en vente la mine de Fer-noir. Les fangeux approchaient et on allait devoir laisser la mine à l'abandon le temps que les miliciens sécurisent entièrement la zone. Il pensait que la mine allait mourir avec ces invasions. Je m'insurgeais, ce n'était pas possible de vendre la seule chose qu'il me restait après la mort de mes parents. Je décidais de lui acheter avec mes économies. Il me fit un prix qui me permis de ne pas perdre toutes mes économies, en même temps, vu qu'il n'était pas sûr que la mine réouvre un jour, il pût me faire un prix bien en deça de la valeur de cette dernière. Il fallait tout remettre à flot, mais d'abord il fallait évacuer. Nous avons fait le nécessaire pour barricader la mine et empêcher les Fangeux d'entrée le temps que les miliciens "pacifient la zone". De longues semaines sont passés, et je reçu l'approbation du chef des miliciens pour retourner sur mon lieu de travail une fois la zone pacifiée.Place au renouveau ! Je savais exactement comment m'y prendre. De l'assurance peut être allez vous me dire mais j'aime dire que ceux qui ont peur d'échouer n'ose rien faire. J'ai fait les aménagements que je pensais utile. Plus à porter de charges, tout sera porté par des chevaux de traits. Plus de charge à lever de la mine, tout sera fait par un système de poulies.

Maintenant, il ne me restait plus qu'à gérer mes employés, s'il ne venait pas travailler, cela n'aurait servi à rien. Mais contrairement à Monsieur Darno, j'avais ma petite idée de comment les motiver. Je les ai associés à ma cause en basant mon argumentaire sur le fait que je connaisse le caractère précaire de notre situation, d'où les aménagements que j'ai apportés. Ensuite, j'ai créé un autre système de salaire. Au lieu de faire en sorte que si le mineur extrait un minerai ou cent, il ne touche pas le même salaire. Je les ai associé à l'affaire. J'ai fait en sorte que chaque minerai ait une valeur fixe, variable suivant la qualité du minerai. J'ai fait en sorte que ce soit un quart du prix pour lequel je vends le minerai. Voici la valeur de chaque minerai, un quart me revient directement, un quart revient à la mine que j'utiliserai pour entretenir et améliorer le rendement via des installations diverses. Un autre quart vient au mineur, et un autre quart est directement envoyé en impôt au Duc. Ainsi, chacun avait à gagner à faire fonctionner la mine. Plus les mineurs extraient, plus je gagne d'argent, plus ils y gagnent sur leurs salaires et sur leurs conditions de travail et plus je suis bien vu du Duc. De plus, en instaurant un principe de prime sur la qualité du minerai, je m'assure que mes mineurs aient envie de bien bosser. Fini le salaire à 5 pistoles par mois. En effet, s'ils tombent sur une opale commune, que j'arriverai à revendre dans le 50 écus, il toucherait la somme de 12 écus et 5 pistoles, rien que pour ce minerai.

Mon système fit ses preuves, j'avais récupéré une vingtaine de mineurs qui firent fonctionné la mine à plein régime. Les aménagements que j'avais réalisés ont été très lucratif. Plus de perte de temps à transporter sois même les charges, et comme on dit dans le jargon, le temps c'est de l'argent. En un an, les mines de Fer-noir ont tirés leurs épingles du jeu. Ils sont passé du stade de "mine quasi-inconnu" à "mine de bon rendement". En terme de qualité et de quantité bénéficiant d'un avantage de proximité avec Marbrume et de Traquemont,par rapport aux mines du plateau du Labret. De plus, les fangeux s'étant manifester là bas, les mines du plateau ont ralentis leurs exploitations. Cela a permis à ma mine de se développer malgré ses temps de famine. Les mineurs se sentaient plus en sécurité sur ses terres encore relativement proche de Marbrume plutôt que sur un lieu où les fangeux semblaient se trouvaient. C'est sûr, cette phobie du fangeux avait rendu récalcitrant mes mineurs à venir travailler, aussi j'avais dû embaucher un quatuor de mercenaire afin de garder l'entrée de la mine, et j'avais installer une grande porte en fer pour verrouiller l'accès à la mine durant la nuit. J'avais également investi dans des torches que l'on changeait tous les six heures afin de permettre aux mineurs de se sentir plus en sécurité dans ces grottes sombres. J'avais également construit des barricades en pierre et une porte en fer destiné à protéger des attaques de Fangeux. S'ils décidaient d'attaquer durant la nuit, ils se heurteraient à des barricades plutôt grande (trois mètres). Je m'étais également rapproché d'un groupe de mercenaire d'une demi douzaine de personne qui veillait jour comme nuit à ce que l'exploitation de minerai ne soit pas embêter par quiconque, pas même un fangeux. Lorsque nous apprîmes que le sel était une arme puissante contre les fangeux, nous avons même préparer une réserve de sel à proximité des barricades, près à se répandre sur le sol pour empêcher les fangeux d'avancer. Je ne pense pas que d'autres mines en ai fait autant. Je ne suis pas comme les autres exploitants qui laisse leurs mineurs se débrouiller. Je sais que sans eu, mon chiffre d'affaire serait en baisse considérable, je ne peu pas me permettre de laisser mon affaire coulé donc je fais en sorte que mes mineurs puissent travailler sans ressentir la boule au ventre.J'avais conservé les contacts de Monsieur Darno et j'avais réussi à fidéliser davantages la clientèle. Ce qui a de bien quand on a une profusion de marchandises, c'est que l'on peut faire des prix de gros qui intéressent davantage les artisans surtout en cette période de faim où chaque sou est employé pour perdurer.

Ce qui m'a sauvé du problème de la nourriture, c'est l'un de mes accords avec un commerçant du coin. Il m'échange du minerai contre de la nourriture. Certes, je suis obligé de vendre à perte sur ses minerais là, mais le profit réalisé par la vente aux autres marchands me permettent de rester dans le positif. Je ne vais pas vous mentir, l'insécurité et la famine ça a du bon et des mauvais côtés. Je peux me permettre de monter les prix auprès des artisans car j'effectue un trajet plus dangereux, mais par contre, je suis obligé de faire des concessions pour ramener de la nourriture à mes mineurs et moi. De plus, quelques uns de mes acheteurs ont mis la clé sous la porte ce qui m'a forcé à trouver d'autres personnes. Mais encore une fois, l'argent ne disparait jamais, il y a aura toujours quelqu'un qui aura de l'or à foison, et c'est ces gens là que j'ai démarché. Noble,
roturier, bourgeois, tant que leurs poches sont pleines, je m'assurais d'être toujours dans leurs petits papiers. Les temps sont dures mais ne dit on pas qu'après la pluie vient le beau temps ? Mon histoire parmi vous commence maintenant que j'ai stabilisé la mine de Fer-Noir. Mon objectif, construire d'autres mines ou bien en acheter des déjà existantes afin d'augmenter la production et surtout de trouver un moyen de palier à ses problèmes de nourritures. Peut être investirais je dans une ferme où un bâteau de pêche. Nous ne sommes pas loin de la côte, peut être il y a t'il du poisson à attraper ?

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