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 Occulterie Malavisée [Astrid]

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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyMer 4 Oct 2017 - 21:31
Astrid entendit crier au loin mais ne comprit pas de quoi il s'agissait. Même l'énorme bruit du bélier improvisé frappant avec violence la porte ne la fit pas sursauter. Elle était ailleurs. Seule la voix froide, le sifflement de Monseygneur Mederich la ramena un peu à la situation présente.

« Guidez nous. »

Voilà donc la seule chose qui pouvait justifier qu'il accède à sa demande. Il n'avait même pas relevé, même pas répondu, c'était comme si elle ne lui avait rien dit. Normal. Pourquoi prendre gardes aux mots d'une fille comme elle ? Il se montrait plus intéressé quand elle lisait son avenir ! Enfin, au moins il l'avait payée. Si elle avait vraiment été en possession de tous ses esprits, elle aurait eu une pensée pour la bourse qu'elle avait rangée, et pour ses cartes. Elle ne devrait pas les laisser là. Mais elle n'eut pas le temps de revenir à elle, tous ses efforts furent vains. Le comte ne l'aida pas à se relever comme elle s'y attendait, il la hissait avec force sur son épaule.
La tête d'Astrid frappa l'armure dans le dos du guerrier, l'odeur qui lui parvint lui donna des haut-le-cœur, et le grognement qu'il poussa ne fut pas non plus agréable. Mederich n'était définitivement pas un homme agréable. Astrid ferma les yeux. Sous le choc de la surprise quand il l'avait portée, elle avait ouvert la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, et elle avait senti ses poumons se vider sans parvenir à les remplir à nouveau avant quelques longues secondes. Dire que c'était inconfortable aurait été un euphémisme. Néanmoins elle était consciente de la chance qu'elle avait qu'il ne l'abandonne pas là en désertant l'auberge, et elle n'avait pas la force de se répandre en exigences qui ne rencontreraient qu'une oreille sourde. Ou alors bien ouverte, pour se venger plus tard de ces demandes. Autant se taire.

« Calfeutrez ferme ! Nous prenons l'escampette par le haut. »

Elle ne fit pas attention au bruit de crachas, elle ne regarda pas l'homme mort par terre. Il aurait fallu qu'elle redresse la tête, et c'était trop d'efforts inutiles. Quand on voyait ce que ça lui avait apporté la première fois ! Et puis le monde tournait assez, les mouvements de Mederich, loin de se soucier d'elle, augmentaient encore la valse des choses. Rester là. Fermer les yeux mais ne pas partir. Parler, voilà une bonne idée, et au moins ce serait utile.

-La trappe au dessus... Tout droit...
Elle murmurait mais avait l'impression de crier. Elle sentait bien cependant que le son produit n'était pas à la hauteur de ses espérances, elle s'étonnait presque que le comte comprenne quelque chose. Mais heureusement qu'il comprenait ! Sinon il la larguerait dans un coin de couloir et elle n'aurait plus qu'à prier pour que les dieux pardonnent son inutilité. Elle ne parla pas de la clef, pas du tavernier. De toute façon le noble ne s'inquiéta pas du petit cadenas et le fit sauter avec adresse. Elle entendit le bruit sans rien voir.
Ce qu'elle vit, ce fut surtout son crâne se rapprocher un peu trop des murs ou des barreaux de l'échelle à son goût. Rien n'arriva. Peut-être qu'Anür veillait sur elle. Un petit sourire étira ses lèvres, juste une fraction de secondes... Jusqu'à ce que l'odeur acre de Mederich revienne hanter ses narines et que toute trace de joie disparaisse du visage de la prostituée.

« Sigmund est resté à la porte, il occupera ce ramassis de coqueberts le temps qu'il faudra.»

Sigmund. C'était un joli prénom, Sigmund. L'esprit d'Astrid s'arrêta là, ne chercha ni à écouter ni à entendre la suite : il avait relevé la seule information qu'il était capable de traiter pour le moment et elle ne lui en demanda même pas plus.
Le retour sur terre fut moins brusque que la manœuvre inverse. Astrid attrapa tout de même les épaules du comte, les serra entre ses doigts, entre ses mains. Le monde tournait toujours, le mouvement n'avait rien arrangé, pas plus que de garder la tête à l'envers dans sa position précédente aussi longtemps... Ses jambes tremblaient un peu. Mais elle sentit néanmoins le besoin et le devoir de s'écarter de Monseygneur Mederich. Son odeur devenait de plus en plus insupportable à la demoiselle et si elle restait trop près de lui, il allait sans doute finir par la pousser dans une des caisses de bois vides pour la mettre à distance. Elle vacilla un peu mais se tint sur ses deux jambes et c'était déjà bien.

« Jeune femme, nous allons maintenant aux devants d'une bonne ferraille. Sang, merde et tripaille, voila ce qui nous attend. Si l'air poussiéreux et le noir du grenier point ne vous effraie, restez ici. Dans le cas contraire, suivez nous, mais restez derrière. »

Elle avait bien plus peur du combat que du noir ! Elle comptait bien rester là. Mais si les autres franchissaient la porte ? S'ils la trouvaient ? Le comte ne la sauverait pas. Il devait bien se moquer de sa vie, elle ne lui apporterait plus rien maintenant qu'il avait trouvé une issue pour lui. La décision devenait difficile. Mais pouvait-elle vraiment prétendre les suivre ? Elle allait s'effondrer dans un coin et ce ne serait pas bien plus glorieux, et aussi dangereux. Là, elle pourrait se cacher dans le noir, derrière quelques caisses... Ça lui semblait une bonne idée. Elle regretta Percecoeur, la noble dague que Viktor lui avait offerte et qu'elle n'avait pas avec elle.

-Je vais rester là,
dit-elle doucement. Merci...

Que dire ? Qu'ajouter ? Rien. Astrid ne fit pas attention à grand chose, elle se tourna vers un coin sombre un peu caché, marcha d'un pas mal assuré dans cette direction et s'y installa ensuite. Elle se laissa tomber sur le parquet, trop heureuse de trouver un point de chute fixe et prévu, qui la remuerait pas dans tous les sens. Fermer les yeux. Laisser la tempête s'apaiser. Elle passa ses mains sur son crâne. Il n'était pas ouvert mais il était chaud, elle avait l'impression qu'on lui enfonçait avec violence une dague, toujours au même endroit, sans jamais prendre de pause. Elle avait envie de se laisser aller et de dormir. De se réveiller plus tard, dans son lit, sans que rien de tout ça ne soit arrivé. Mais ce ne fut pas vraiment le sommeil, pas tout à fait. Elle se sentit flotter.
Quand elle rouvrit les yeux, elle entendit des bruits de pas et aperçut des bottes derrière les caisses. Chevaliers ? Gueux ? Qui était-ce ? De quel côté se ranger ? Elle aurait aimé observer en silence, comprendre de qui il pouvait bien s'agir. Pourtant, elle ne parvint pas à taire un cri à moitié étranglé qui lui échappa alors qu'une souris trop audacieuse qui approchait de sa jambe la surprit. Peu importe qui se tenait là, il n'allait pas manquer de la trouver. Malgré ses efforts, impossible pour elle de se rappeler des bottes du comte ou de son chevalier. Eux ? Quelqu'un d'autre ? Son cœur battait la chamade. Venaient-ils la chercher ? Parce que c'était fini ? Parce qu'ils avaient besoin d'elle ? Ou alors c'étaient leurs poursuivants ? Il seraient cléments sans doute, tuer une sorcière portait trop malheur pour qu'ils s'y risquent et le visage de la cartomancienne était connu. Voudraient-ils qu'elle trahisse le noble et leur indique où il pourrait fuir ? Astrid supportait mal la violence. Sa détermination serait mise à rude épreuve et ne survivrait probablement pas s'ils décidaient de la … Persuader. Mais tout ce qu'elle fit fut fermer les yeux en priant pour qu'ils ne soient pas en train d'approcher. Impossible.
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Mederich de CorburgComte
Mederich de Corburg



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyJeu 5 Oct 2017 - 18:05


« Allons y. » Tonna le comte à ses hommes.
Il était intérieurement soulagé que la jeune femme ai décliné l'invitation et cela même s'il n'en laissait rien paraître, la situation exigeant bien d'autres préoccupations. Le plancher poussiéreux du grenier serait la un bien meilleur abris que la bâtisse et la venelle à venir. Les Roukiers c'étaient mis en marche et pénétrèrent dans le bâtiment adjacent l'arme au clair. Mederich décida de fermer la marche, ce qui lui laissa le temps de jeter quelques dernières œillades à la Douce. Elle semblait osciller entre conscience et limbe en permanence, sa voix c'était faite plus faible et avec tout perdu de son assurance thaumaturgique. Ainsi, sans fard, elle ne semblait être que ce qu'elle était réellement, une enfant des bas-fonds terrifiée à la beauté certaine. L'aura de mysticisme qui l'avait entouré pendant le tirage des cartes s'en était allé. Possédait t'elle réellement un don après tout ? Ou était ce la un stratagème pour gagner sa vie et s'extirper de la misère ? Mederich ne sut que dire, toujours bien troublé des révélations qu'il put ourdir il y a peut.
Les coups étouffés du bélier le ramenèrent à la réalité aussi brutalement que le sel sur les plaies. Oh Lurio, croit moi vîl faquin, tu entendras de mes nouvelles.
Le noble d'Ebron n'avait sûrement pas grand chose à voir avec la tournure de cette soirée occulte, mais Mederich avait besoin d'un coupable sur qui rejeter son fiel et son compagnon de beuverie était tout désigné pour cela.

Fermant la porte derrière lui, il dévala l'échelle du grenier adjaçent. Les chevaliers qui l'avait précédé c'étaient déjà occupé d'imposer le silence aux habitants des lieux. Il sagissait la d'un veillard à l'air revêche et qui suintait une odeur âcre particulière. Il avait le faciès mangé par la vérole et un nez énorme. Sa femme à l'embonpoint notable porté un bonnet de nuit en lin lui donnant un air de lutin ridicule, elle avait sur les bras les marques des popotières officiant dans les cuisines. Si l'homme semblait passible, la femme elle avait dut être baillionné pour la réduir au silence. L'introduction nocturne avait dut lui causer la bien des sueurs et Mederich put distinguer une flaque humide sous ses mises. Elle c'était littérallement faite dessus.

La compagnie prit un bref moment pour expliquer la situation. Nervo avait lâché quelques pièces de cuivres dans la paume du vieil homme en prétextant qu'ils accomplissaient la un noble devoir. Cela suffit amplement. Ils dévalèrent en suite les marches et se retrouvèrent au rez de chaussée. Dans la rue, les malandrins s’échinaient toujours à tenter de forcer la porte. Mederich pouvait entendre leurs cris. Un coup d’œil dans les lucarnes et ils purent apercevoir les arbalestryers pointer leurs armes des fenêtres du bâtiment faisant face à l'auberge.

« Nervo, Corfan, vous sortirez les premiers et prendrez la direction du bâtiment des tireurs. Ces canailles ont laissés la porte grande ouverte. Soyez rapide dans les escaliers ou vous finirez transpercés. Je patienterai avec Corfan, quand les arbalestres seront retirées, nous nous élancerons sur les loqueteux dans la venelle. Rejoignez nous en hâte en suite par dieux ! Sigmund nous viendra en suite en renfort. Des questions ? »

« Monseygneur...» C'était le chevalier Nervo. « Ils ont passé la porte.»

Mederich se retourna maladroitement. Les bruits du béliers s'étaient effectivement tus et devant l'auberge ne restait plus qu'un seul homme au visage flou. Le comte pesta de plus belle. « Alors hâtez vous messieurs ! » Aboya t'il fermement. Et ses hommes ouvrirent la porte et se faufilèrent avec toute la discrétion possible jusqu'au bâtiment d'en face.




Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 161836Sigmund
Sigmund le Rouge


Pendant ce moment, à l'étage ou reposait Astrid, le Chevalier Sigmund était remonté en hâte. Il avait tranché la main d'un homme qui avait voulut tester la solidité de la porte de l'auberge. Le sang avait éclaboussé son visage angelin et il c'était reput des cris du blessé avec une joie non dissimulée. Mais les craquements des gonds ne l'avait pas trompé, les canailles seraient bientôt dans l'auberge. Ainsi il avait choisit de se rendre au point le plus élevé afin de pouvoir surprendre les malandrins si ceux ci pénétraient en masse dans l'établissement. Se cognant la tête sur une poutre basse, il jura lourdement, se tenant le front. C'était un bel homme au cheveux long et blond et à la barbe fournit grisonnante, il n'avait pas encore totalement la quarantaine et ses yeux bleues dégageaient un je ne sais quoi de sympathie. Pourtant, comme tout les Roukiers, il restait un bretteur de talent à qui le sang ne faisait point peur. Une vie de combat lui avait laissé comme cadeau une longue estafilade sur le coté gauche du visage.

« Dame Astrid, vous sentez vous bien ? » Il c'était approché d'elle après avoir aperçu une de ses jambes saillir de derrière une grosse caisse de bois. Il connaissait son nom et dans le cercle des Roukiers, on avait vanté ses traits. Sigmund n'était point déçu. Dans une main, son épée sanguinolente était toujours tourné vers la trappe. D'ici il lui serait facile de repousser n'importe lesquels des assaillants qui viendraient tenter leurs chances.
« N'ayez crainte, tout cela ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir. Croyez moi.»
Sigmund souriez et cela, malgré le grand « crac » qui venait de résonner dans tout le bâtiment.
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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyDim 8 Oct 2017 - 17:14

« Dame Astrid, vous sentez vous bien ? »

La personne l'avait donc effectivement vue. Mieux que ça, elle l'avait reconnue. Dans l'obscurité du grenier, à moitié cachée par des caisses ? Non, il ne pouvait pas l'avoir reconnue. Il devait savoir qu'elle serait là, ou pas loin, et sa surprise ainsi que sa jambe qui dépassait de la cachette avait dû achever sa déduction. Il ne pouvait donc s'agir que d'un homme du comte. Astrid passa doucement sa tête au dessus des caisses pour voir de qui il s'agissait.

 - Oui, oui, ça va...
Répondit-elle doucement alors qu'elle se relevait. Sa légère "sieste" avait eu un effet plutôt bénéfique, même si elle ressentait plus le besoin et l'envie de continuer à dormir que celui de se lever ou de faire la discussion.  

Elle vit l'air sympathique de l'homme qui se tenait non loin. Ses cheveux étaient clairs, peut-être blonds, et ses yeux semblaient avoir une teinte tout aussi claire, proche de celle du regard de la cartomancienne. À part la tenue et l'épée il n'y avait rien de commun entre lui et Monseygneur Mederich. C'était plutôt rassurant.

 - Et... Vous ?
Se permit-elle de demander en apercevant le sang qui voulait assez abondamment de l'épée qu'il tenait. Apparemment il avait su triompher de son ou de ses ennemis, mais peut-être était-il blessé lui aussi ? La demoiselle détourna les yeux de l'arme. Ça allait. Elle n'allait pas s'évanouir cette fois, elle en avait déjà vu d'autres tout aussi sanguinolentes, et il n'y avait même pas le blessé à qui appartenait tout le liquide qu'elle devinait aussi rouge que... Chaud. L'homme à qui il appartenait était peut-être même encore en vie. Pas de cadavre. Ce serait bien ! Mais elle en doutait. Le comte n'avait pas l'air d'être du genre à donner des consignes de clémence quand un ennemi se déclarait, encore moins quand il se savait dans son bon droit.  

« N'ayez crainte, tout cela ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir. Croyez moi.» 

Il donnait envie de le croire, avec son sourire et son air assuré. Mais Astrid était trop peureuse pour se laisser convaincre ainsi, après le bruit terrifiant dont elle ne pensait pas ignorer la nature. La porte ! Ce ne pouvait être que la porte qui cédait sous les coups des assaillants. Astrid se demandait encore ce que ces gens espéraient gagner à attaquer ainsi un noble. À part la potence, elle ne voyait aucune récompense envisageable à une telle action. Pourtant ils y mettaient du coeur ! Elle, elle était plutôt du genre à s'écraser et à faire profil bas. Prier pour qu'on l'oublie pendant qu'elle s'arrangeait avec quelques miettes dans son coin sans perturber les plans de qui que ce soit. Son existence n'était pas des plus honnêtes elle en convenait, mais elle avait pour elle la fierté de ne nuire à personne. Ce n'était pas le cas de tout le monde.

 - Nous devrions peut-être essayer de leur barrer le chemin avec les caisses ? Elles ne sont pas bien lourdes, mais elles pourraient les gêner et les freiner, vous ne pensez pas ?  


Elle parlait d'une voix timide. Ses idées étaient ridicules, en tout cas elle les jugeait comme telles. Mais que faire ? Se taire et se terrer dans un coin en priant ? C'était bien son genre il fallait l'avouer. Elle n'avait généralement pas de courage et la moindre possibilité de fuir le danger était une aubaine qu'elle n'hésitait jamais à saisir. Mais elle ne le pouvait pas, là. Elle ignorait tout de la situation du comte et ne souhaitait pas arriver dans d'autres problèmes et d'autres combats sans savoir dans quoi elle s'embarquait. Autant essayer de se rendre utile où elle pouvait l'être, tant qu'elle s'en sentait encore capable. Ça ne durerait peut-être pas très longtemps.

 - ... Vous êtes...?
Finit-elle par demander à voix basse. Apparemment il semblait décidé à l'aider, que ce soit volontaire ou non, et elle aimerait savoir envers qui elle aurait une dette si elle sortait indemne de cette aventure.
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Mederich de CorburgComte
Mederich de Corburg



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyLun 9 Oct 2017 - 17:02
Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 161836Sigmund
Sigmund le Rouge


« Sire Sigmund le Rouge, pour vous servir Dame Astrid.» Répondit t'il du tac au tac, l’œil bienveillant, il essuya d'un rêver de la manche le sang qui lui dégoulinait du front, son sourire toujours engoncé entre ses lèvres. « Point de crainte, je me porte bien, le vermeille qui me tâche n'étant pas le mien mais celui d'un de ces vils lurons venus toqués à la porte.»
Le Chevalier tourna un instant la tête, inspectant en détail les lieux. Il y faisait noir comme dans un four, mais son œil perçant tentait de prendre en compte les moindres recoins et détails pouvant potentiellement servir. Le parquet dardait de fin rayon de lumière dispensé par les lampes de suifs qui pendouillaient dans l'auberge, c'était peu, mais suffisant à son goût. Il se releva d'un bond, dépliant les jambes avant d'entreprendre le déménagement d'une grossière caisse. Il dut redoubler d'effort devant le poids mais réussit son oeuvre, la trappe était presque condamné, Sigmund ayant laissé le soin de laisser une meurtrière de lumière, juste assez pour pouvoir y laisser passer une lame et crever un œil ou trancher une main. Il reprit en suite sa place à coté de la jeune femme, suant à grosses gouttes.
« Cette caisse ci faisait le poids d'un mulet mort ! Mais tant mieux, ainsi la canaille devra vendre chèrement sa couenne pour venir toucher à la notre.» Il fouilla dans un plis de son armure et en sortit une flasque de métal qu'il dégoupilla rapidement, lampant un peu de liqueur de noix qui s'y trouvait. Elle lui fit plisser les yeux et il brailla d'aisance en suite avant de la tendre à Astrid. « Tenez, un peu de courage liquide, nous en aurons besoin, ils sont entrains de grimper par l'escalier.»
Point de peur dans la voix du chevalier, au contraire, on pouvait presque y entendre une certaine joie. Combattre l'honneur d'une belle donzelle avait toujours était un de ses péchés mignons. Dans le couloir résonnait les cris étouffés des malandrins.



Dans la venelle en contre bas, l'ambiance était bien différentes. Les Roukiers c'étaient répartis le travail et agissez avec précision. Nervo et Corfan c'était rendu à la hâte dans le bâtiment qui hébergée les tireurs, Mederich patienta pendant de longues secondes qui lui parurent éternel, secondé par le dénommé Morsh. Il entendit les bruits caractéristiques de la feraille et des hurlements de douleurs des hommes.
« Monseygneur, le signal.» Baragouina le colosse qui tenait son arme.
Le comte scruta alors par l’entrebâillement et mira en direction de l'étage. Les arbalestres pointaient sur l'auberge du Lion d'Or n'était plus, remplacé par une longue lame d'acier perlant de sang frais. Les deux hommes avaient réussis à surprendre les planqués lurons, désormais, la voie était libre.
Il fit signe silencieux à son comparse et ensemble, sortir de leur cachette improvisé. Le pas rapide malgré l'armure, le comte tenait sa targue d'une main, son épée de l'autre. Sa cible était le veilleur resté à la porte de l'auberge, ce dernier était de dos, se croyant protégé par les tireurs embusqués. Une erreur qui allait lui coûter la vie.

« Corboie ! Sainte Rikni !» Hurla le comte au dernier instant. Célèbre cri de guerre de sa maisonnet, datant d'une époque révolu, c'était aussi la le cri de ralliement. Morsh le suivait de prêt, Corfan et Nervo devaient déjà être entrain de dévaler le bâtiment pour venir en aide à leur Grand-Mestre.
L'infortuné malandrin eut à peine le temps de se retourner, il mourut les yeux écarquillés par la surprise, l'épée planté dans le ventre avant de s'effondrer sans un bruit.
Dans l'agitation, les canailles de l'auberge n'eurent pas l'ouïe assez fine pour se rendre compte de ce qui se tramait dans la ruelle. Mederich prit le temps d'attendre que son escorte soit complète, puis ensembles, ils pénétrèrent dans le rade.

C'était la une scène de chaos, les meubles retournés s'empilaient sur des chaises et des tables brisés, dans le comptoir on pouvait voir les coups récents des armes qui avaient creusé de profondes cicatrices dans le bois. Point un signe de la demi douzaine d'hommes qui avaient saccagés les lieux.
« Ici Monseygneur.» Siffla le Chevalier Nervo. Mederich le rejoint et découvrit l'aubergiste, le malheureux avait une dague planté dans l'épaule et son visage était fortement tuméfié, on l'avait passé à tabac, mais il était toujours vivant.
« Ou sont t'ils ? » Manda le comte sans douceur. L'homme tenta d'articuler quelques mots mais aucuns sons ne sortit de sa bouche, il se contenta de lever un doigt, désignant l'étage. Amplement suffisant.
« Roukiers, allons donner leurs dernières leçons à cette infâme gueusaille. Gardez en un en vie, j'ai des questions à lui poser. » Un sourire malsain sous entendant moult sombres choses fendit la barbe puante du comte. Personne ne répondit sachant très bien à quel sauce allait être manger le désigné.

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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyLun 9 Oct 2017 - 22:17

« Sire Sigmund le Rouge, pour vous servir Dame Astrid.»
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« Dame Astrid ». Personne ne l'appelait jamais comme ça, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait rien d'une dame. La preuve ? Sigmund connaissait son prénom mais pas son nom de famille. Nom de famille inexistant. Comme son honneur au sens noble du terme. « Dame Astrid ». C'était une flatterie ou une blague assurément. Mais on ne fait pas remarquer à son probable sauveur ce genre de choses, on hoche la tête d'un air poli et surtout on se tait tant qu'on ne trouve pas quelque chose d'intéressant à dire. Ou d'utile. En particulier quand on découvre que son interlocuteur était surnommé « le Rouge ». Ça ne pouvait pas venir de la couleur de sa barbe, elle n'était pas rouge et même pas rousse. A moins de se renverser du vin rouge très régulièrement sur les vêtements, la seule explication qui semblait logique à la cartomancienne était qu'il devait souvent être tâché de sang. Comme celui qui dégoulinait. Voilà un surnom assez impressionnant, quand on était surnommé soi-même « la Douce ».

« Point de crainte, je me porte bien, le vermeille qui me tâche n'étant pas le mien mais celui d'un de ces vils lurons venus toqués à la porte.»

Bon. Elle commençait à se demander si elle ne devrait pas s'inquiéter de sa compagnie mais il semblait plutôt bon combattant et certainement pas peureux. Un de ces hommes qu'il valait mieux avoir avec soi que contre soi. Lorsqu'il se mit en mouvement pour bouger des caisses, comme elle l'avait suggéré, elle se mit à ses côtés. Sa force était néanmoins ridicule, et si l'objet finit par bouger ce fut uniquement grâce aux efforts du guerrier. La cartomancienne faisait ce qu'elle pouvait mais c'était généralement insuffisant. Dommage. Contrairement à lui, qui suait à grosse gouttes juste à côté, elle ne semblait même pas avoir bougé. C'était assez frustrant. Mais au moins, elle était toujours loin de sentir aussi mauvais que Monseygneur Mederich. Il y avait des avantages à tirer de ce genre de choses, finalement...

« Cette caisse ci faisait le poids d'un mulet mort ! Mais tant mieux, ainsi la canaille devra vendre chèrement sa couenne pour venir toucher à la notre.»

Astrid priait pour qu'ils n'aient aucun ennui mais c'était déjà trop tard vu les bruits qui lui parvenaient. Que les Trois leur viennent en aide. Qu'ils ne les abandonnent pas. Pitié. L'aide qu'elle reçut ne fut pas vraiment de nature divine mais c'était toujours ça de pris. Sigmund avait bu un peu le contenu d'un flacon lui appartenant, et maintenant qu'il avait apprécié la boisson il tendait le récipient en direction de la demoiselle. Elle se demandait ce que c'était, mais approcha une main pour le saisir alors qu'il s'expliquait.

 « Tenez, un peu de courage liquide, nous en aurons besoin, ils sont entrains de grimper par l'escalier.»
-Courage liquide ?
Reprit-elle d'un air un peu incertain. Le guerrier n'était peut-être pas effrayé mais elle, si.

Elle observa le flacon entre ses doigts. Elle l'approcha de son nez pour en sentir l'odeur. Ça sentait bon. Ça sentait l'alcool. Les cris étouffés qui s'intensifiaient aux oreilles de la demoiselle la décidèrent et elle but sans réfléchir une longue gorgée de la boisson encore non identifiée. Elle sentit la brûlure de sa gorge. Elle savait que ce n'était pas une bonne idée : elle n'avait rien mangé, elle était épuisée. Tant pis. Peut-être qu'au moins, avec la moitié de verre qu'elle avait bue plus tôt, elle aurait de quoi garder le sourire. Elle referma lentement le récipient pour le rendre à son propriétaire. Peut-être aurait-elle dû en boire encore un peu.
Elle recula pour laisser de la place à Sigmund, elle recula parce qu'elle ne voulait pas être aux premières loges. Les bruits qu'elle entendait avaient quelque chose de terrifiant. Aucun moyen de savoir ce qui se passait en bas mais ça avait tout d'un combat très violent. Bruits de fer, cris, grincements affreux du parquet. Même en fermant les yeux impossible d'y échapper, l'odeur du sang venait vous retrouver.

-Monsieur... ?
Tenta-t-elle doucement à l'attention de Sigmund. Elle ne voulait pas lui manquer de respect et lui donner une occasion de se plaindre au comte. Elle n'avait pas besoin de ça. Que se passe-t-il en bas ? Vous voyez quelque chose ? Il n'avait pas l'air de combattre pour le moment, lui.

Pourquoi autant de bruits de combats si tous les assaillants étaient là, en bas, contre eux ? Se combattaient-ils entre eux ? Astrid ne comprenait déjà pas ce qu'ils étaient venus faire ici, elle aurait encore plus de mal à accepter l'idée qu'ils ne soient même pas tous du même côté. Ces types étaient des mystères, tout comme leurs motivations.
Elle s'assit. Elle ne se sentait pas excessivement bien. Et puis elle n'était pas armée. Si des types montaient, qu'elle soit assise ou debout ne changerait pas grand chose. Ce n'était pas avec ce qu'elle venait de boire qu'elle pourrait fuir. Et il fallait avouer que sa peur n'était plus qu'un fond bien caché, derrière un petit sourire un peu niais. Les joies de l'alcool qui montait tranquillement jusqu'à sa tête.
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Mederich de CorburgComte
Mederich de Corburg



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptySam 14 Oct 2017 - 12:48
Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 161836Sigmund
Sigmund le Rouge


Saints Dieux qu'elle est belle. Même ainsi frappé de pâles lueurs, Sigmund ne pouvait détacher son regard fou des traits de la moiselle. Il appréciait fortement sa présence à ses cotés en cet instant, ne souhaitant échanger sa place avec personne d'autre en ce bas monde. Le Rouge avait toujours aimé mêlé ainsi art de la guerre et art de la séduction, auréolé à chaque fois de nombreux succès. Ne craignant pas la mort, car une voyante lui avait un jour annoncé l'endroit et le lieu de celle ci, il savait avec pertinence que se grenier ne serait pas son tombeau, aussi ferait t'il tout pour qu'il ne devienne pas celui de sa compagne de l'instant. La suivant du regard tandis qu'elle prenait place non loin, il souriait toujours comme le beau démon qui l'était, prenant malin plaisir à laper lentement le goulot qui avait touché ses lèvres quelques secondes avant. « Malheureusement non, l'on pourrait presque les sentir, mais point de faciès en vue.»
Marquant un temps de silence comme s'il tendait l'oreil, Sigmund tenta néanmoins une oeillade plus appuyé en direction de la trape presque condamné. Toujours rien.
« Sûrement sont t'ils entrain de tirer à court-bâtonnet lequel osera le premier grimper à l'échelle ? » Proposa t'il comme s'il s'agissait d'un jeux pour lui. « Ainsi vont les hommes dépourvus de fougue, ils tressaillent tous à la vue d'une fente sombre, craignant trop ce qu'ils pourraient y trouver derrière ! Un peu comme avec les dames. »
Un rire franc s'échappa de sa gorge, bien trop appuyé pour être réel, fin bretteur mais à l'humour trop personnel pour être suivit, ainsi était sa vie.
Décidant que le sort frapperait à point nommé, le Chevalier c'était rapproché d'Astrid, genoux fléchis à ses cotés. Il lui retendit la flasque métallique sans mots, espérant qu'elle goutterait à nouveau à son fameux breuvage. C'était la une de ses armes secrètes, une liqueur dite de noix, préparée par les bons soins d'un sorcier. Si Sigmund n'avait jamais osé demandé sa réel composition, il savait qu'en abuser créer de curieux effets. Euphorie, spasmes et même hallucinations. Tant de bien-fait à ses yeux.
« Nous n'avons qu'à attendre Astrid, ensemble. La Déesse veille aujourd'hui, nous ne la rejoindrons pas de sitôt, peut être pourriez vous m'en dire un peu plus sur vous ? Êtes vous accompagné ? J'entend bien par un homme qui vous retrouve chaque soir ou chaque matin, après la ribambelle qui aura servit à payer votre pitance ? »
Toujours ce sourire figée sur ses traits et tact digne de celui des nobles d'épées sans terre n'ayant rien à perdre dans cette vie.



Mederich et ses hommes avaient pour l'instant d'autres préoccupations. Le Vieux Rab était habité par une colère sourde, une envie d'en découdre qui ne se réglerait que par la dette du sang et de l'acier. Il trouvait outrageusement impromptu qu'on vienne le déranger dans ses affaires nocturnes. Peut être avait t'il sous estimé les attraits que pouvait représenter une bande de nobliau aux bourses saillantes dans ce quartier. La famine faisait des ravages, on disait même que certains ici, se nourrissait de la chaire des morts et parfois pis encore, de celle des vivants ! C'était néanmoins le scénario qu'il préférerait entendre. Dans le cas contraire, cela signifierait que quelqu'un en particulier avait décidé d'attenter à sa personne. Un outrage sans nom pour ce noble de la vieil école, la question était donc : Qui ? Qui avait donc eut l'audace de lancer à sa poursuite une bande de loqueteux sans foi ni loi ? Véritable insulte. Valait t'il si peut chère aux yeux de ces hypothétiques commanditaires ?! Car la menace n'en était pas réellement une, ces hommes étaient bien trop dispersés, bien trop faible, bien trop misérable pour représenter une réel menace.

Les Roukiers avaient remonté la piste qui s'étendait dans l'escalier. Ils avançaient en formation serré, targue en l'air, épée au clair. Mederich se trouvait au centre de cette chenille d'acier. C'était en cet instant le point faible de la procession, car combattre ainsi en équilibre sur ces marches grinçantes représentait un danger certain. Pourtant, aucuns de leurs agresseurs ne vint à leurs rencontres. Non, ceux la étaient bien trop occupés à d'autres affaires.

« J'trouvais d'belles cartes ici ! »
« Y a d'la piquette aussi ! »
« Morfion, qui a prit ma dague ?!»
« C'est moi et j'va t'la coller dans l'derrière si t'avançe pas ! »
« Bordel de baldaquin...»
« Qui a pété ?!»


Vil pillards. Les margoulins étaient entrain de mettre à sac les différentes chambret de l'étage. Le cadavre de leur compagnon trônant toujours comme une statue de chaire allongée dans le couloir. On pouvait entendre des bruits sourds, des craquements, des rires gras et des chapelets de jurons. Ces gens n'avaient aucunes manières.
Les Hardis s'abbatirent alors sur eux, comme la faux du paysan à l'heure des récoltes.

Ils commencèrent par en surprendre trois dans la chambre d'Astrid. Ceux la moururent avant d'avoir put émettre le moindre bruit. Des gerbes de sang tachèrent les draps et les murs, leurs corps lourds heurtant le sol sans vie après avoir était transpercé de long en large. Cela eut pour effet de prévenir les autres, qui, à renfort de grand cris, se jetèrent dans la mêlée.
Nervo reçut un grand coup de fléau dans le torse, son armure absorbant le choque mais on put l'entendre grogner de douleur. Morsh lui se fit planter une dague dans la cuisse tandis qu'il abattait son hachoir. Mederich évita de justesse une lame de fer sombre qui faillit se planter dans sa gorge. Ce fût un combat brutal, sans beauté, mais ou l'expérience et l'équipement prima sur le déchaînement de sauvagerie venu des bas-fonds.
Comme demandé, un des larrons fût maintenu en vie, Corfan ayant méticuleusement explosé une jarre de terre cuite contre son crâne. L'inconnu roupillait et regretterait bientôt de ne pas avoir perdu la vie.

Alors Mederich monta prestement l'échelle qui conduit au grenier. Une lourde caisse barra sa route et il pesta de ne pas trouver son dernier homme entrain de défendre la fente d'obscurité restante. Quoiqu'ainsi, évita t'il sans doutes un vicieux coup de lame. Sigmund le Rouge ne se nommait pas le Rouge pour rien.
« Sigmund ! Coquin brouteur ! Devra t'on aussi faire toute ta besogne alors que tu comptes fleurettes à la ribaude ?! Fait donc place par les Cornes de Serus ! »
Un aboiment autoritaire semblable à celui qu'il dispensait à ses limiers. Le comte patientait maintenant en équilibre dans son harnois, le regard sévère.

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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptySam 14 Oct 2017 - 14:36

« Malheureusement non, l'on pourrait presque les sentir, mais point de faciès en vue.»

Astrid n'arrivait pas à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Si Sigmund ne voyait personne, c'était que l'ennemi, les ennemis, n'approchaient pas trop. Ils étaient donc tout deux hors d'atteinte pour le moment. Mais l'idée d'un ennemi invisible, qu'ils ne verraient pas venir, était particulièrement terrifiante. Surtout pour une demoiselle aussi peureuse.

« Sûrement sont t'ils entrain de tirer à court-bâtonnet lequel osera le premier grimper à l'échelle ? »

Elle rit un peu. La situation n'était pas vraiment drôle, mais elle trouvait que le guerrier faisait agréablement preuve d'esprit. Et puis, elle se sentait étrangement moins effrayée qu'elle ne devrait l'être en y réfléchissant. En temps normal elle se serait probablement roulée en boule dans un coin pour pleurer ou trembler tout à son aise. Là, elle était simplement assise, un peu dans le vague, en retrait. Elle avait bien fait de prendre un peu d'alcool. Sigmund avait eu raison de parler de « courage liquide ». Elle ne l'en remercierait jamais assez, ça lui évitait pour une fois de se ridiculiser.

 « Ainsi vont les hommes dépourvus de fougue, ils tressaillent tous à la vue d'une fente sombre, craignant trop ce qu'ils pourraient y trouver derrière ! Un peu comme avec les dames. »

Le chevalier riait. Astrid non, pas cette fois. Elle ne comprenait pas ce qu'il y avait d'amusant dans cette réplique, et la trouvait moins bien trouvée que la précédente. Cependant il n'était pas dans son habitude de faire des commentaires désobligeants quand elle n'y était pas obligée et qu'on ne lui avait rien fait de mal, aussi elle ne dit rien. Le regard un peu vague, elle aperçut tout de même que Sigmund la rejoignait et s'accroupissait à côté d'elle. C'était rassurant qu'il ne soit pas trop loin. Personne ne lui ferait de mal avec un guerrier comme lui à ses côtés.
Il ne disait rien mais son bras était tendu vers elle, et ses doigts serraient doucement le flacon métallique dont elle avait bu une partie du contenu un peu plus tôt. Astrid hésita. D'après ce qu'elle avait bu, ça lui semblait assez costaud et elle savait qu'elle n'était pas du genre à bien vivre la boisson. Elle ne devenait pas méchante, mais un peu trop joyeuse et détendue, et avec ce qui venait de lui arriver elle n'était pas sûre que ce soit très conseillé pour sa santé en général. Néanmoins, le sentiment de douce quiétude qu'elle ressentait depuis qu'elle avait goûté la liqueur lui plaisait beaucoup. Peut-être qu'en boire encore un peu en prolongerait les effets...
La demoiselle prit entre ses doigts la flasque, l'ouvrit, et une but une autre longue gorgée. Ça brûla à nouveau sa gorge mais tant pis, ce serait sans aucun doute un mal pour un bien. Elle ne trouvait pas ça très bon, en fait. C'était trop fort pour son goût. Mais elle avait presque l'impression de sentir ses muscles se détendre tous seuls, mais ce devait sûrement être une illusion. Elle voulait tellement se sentir mieux qu'elle avait des impressions irréalistes... Non ?

« Nous n'avons qu'à attendre Astrid, ensemble. La Déesse veille aujourd'hui, nous ne la rejoindrons pas de sitôt, peut être pourriez vous m'en dire un peu plus sur vous ? Êtes vous accompagné ? J'entend bien par un homme qui vous retrouve chaque soir ou chaque matin, après la ribambelle qui aura servit à payer votre pitance ? »

Astrid n'aimait pas la manière qu'il avait de tourner sa question. Même en parlant à une prostituée, ce n'était jamais sympathique de lui rappeler le nombre d'homme qu'elle voyait rien que pour se nourrir. La plupart des homme se montraient plus distingués et, sans être dupes, gardaient pour eux ce genre de commentaires. Surtout que demandé ainsi, il n'y avait qu'une seule réponse possible. Non.. Quel homme accepterait ce genre de situation ? Personne. Jamais. On avait vu de plus habiles questions. Il aurait pu s'arrêter à « accompagnée ».

-C'est pas très gentil, de me parler comme ça. Je vous croyais plus...

Elle cligna des yeux. Elle avait perdu le fil de sa pensée, comme si sa réponse était en fait trop compliqué. Mais elle n'avait pas oublié la question. Il y eut quelques instant de flottement, avant qu'elle se rappelle qu'elle avait entamé une phrase qu'elle termina enfin.

-Gentil ! Vous savez très bien que la réponse c'est non, en plus. Vous en connaissez beaucoup, vous, qui aimeraient bien ça ?


Astrid sentit sa main trembler. Elle la leva doucement, la rapprocha de son visage... Et éclata de rire tout d'un coup. C'était amusant, sans qu'elle ne puisse vraiment dire pourquoi. Sa main tremblait pour une raison inconnue, et plus elle la regardait et plus ça la faisait rire. Elle lui semblait presque étrangère à force de la fixer avec tant d'attention. Et, comme si l'effort à fournir pour la garder devant ses yeux devenait trop dur, elle la laissa brusquement tomber sur sa cuisse. Elle s'adossa à la caisse qui était derrière elle, si bien qu'elle glissa même un peu jusqu'à se coincer contre d'autres.
A moitié allongée contre la caisse, elle regardait le plafond.
Elle aurait juré... Non, impossible. Elle aurait juré avoir vu des étoiles ! Pas de ridicules points blancs comme si elle allait encore s'évanouir, non, mais de vrais étoiles. C'était comme si le plafond s'était transformé en ciel. Se rendant tout de même vaguement compte que ce n'était pas vraiment normal, la cartomancienne se redressa brusquement. Elle se tourna vers Sigmund.

-Je crois que suis tombée trop fort tout à l'heure...

Elle rit encore un peu, sans même se demander pourquoi.

-Heureusement, vous êtes là !

Au moins, si elle s'évanouissait à nouveau, elle était certaine qu'il ne l'abandonnerait pas là. Ses questions étaient un peu maladroites et indiscrètes, mais il avait l'air sympathique. Il avait même partagé sa boisson avec elle ! Il ne pouvait qu'être quelqu'un de bien. Il avait dit qu'il la défendrait. Le pas lourd de quelqu'un montant à l'échelle ne la fit même pas sursauter. Elle n'eut même pas peur.

« Sigmund ! Coquin brouteur ! Devra t'on aussi faire toute ta besogne alors que tu comptes fleurettes à la ribaude ?! Fait donc place par les Cornes de Serus ! »

Les étoiles du plafond avaient disparues, mais Astrid tremblait maintenant toute entière. Elle reconnut qu'elle connaissait la voix qui venait de s'exprimer mais elle ne remit pas de nom dessus tout de suite. Elle fronça les sourcils en regardant en direction de la trappe, évidemment sans rien apercevoir. Quand l'image du comte lui revint en mémoire, elle s'empressa de répondre d'une voix un peu bizarre. A l'entendre on devait se douter que tout ne tournait pas rond. Elle n'avait même pas fait attention à ce qu'il avait dit à propos de conter fleurette. Elle n'était pas très... Concentrée.

-Je vais vous aider !

Elle voulait se lever pour lui ouvrir la voie, mais elle n'y parvint pas le moins du monde et resta désespérément assise contre sa caisse. Elle avait l'impression que toute sa force l'avait quittée. Mais ce n'était pas grave ! Sigmund était là.
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Mederich de CorburgComte
Mederich de Corburg



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyDim 15 Oct 2017 - 0:24
Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 161836Sigmund
Sigmund le Rouge


« Pour sûr et certain Dame Astrid. Je vous prendrai pour épouse dans l'instant croyez moi ! Et vous ne le regrettez pas, mais avant cela, peut être devrions nous faire plus ample connaissance. Une vie entière passé à deux ne vaut la peine d'être véçu que si les deux êtres s'accordent sur certains p...»

Il lui répondit du tac au tac, s’apprêtant à se lancer dans une tirade aux beaux verbes et aux rythmes soutenus. Une tempête locutive, ronde et foudroyante avec pour seul but le cœur de la jeune femme. Mais il s'abstient, pis encore, il fût coupé en plein élan par un rire chantant qui le frappa de plein fouet. Dans un premier temps, il en fût outré de surprise, mais cela passa rapidement, balayé par le son mélodieux de sa voix. Saints Dieux, il était amoureux, cela ne faisait la plus aucuns doutes ! Peut être devrait t'il occire moult autres prétendants, mais la n'était point le problème, il lui sacrifierait le monde, une foule d'oiseaux, un océan de poissons, tout pour la beauté de ses yeux. Il la scruta un long instant tandis qu'elle s'allongeait sur les lattes froide du parquet. En plus d'être belle, elle appréciait son breuvage, c'était la chose trop rare pour ne pas être noté.
Sigmund était la sous le charme, tant si bien qu'il en oublia même la présence de la marmaille s'ébattant dans les pièces du bas. Un vacarme de feraille s'était élevé, l'odeur du sang fleurait déjà dans l'air, mais le Rouge avait la bien d'autres envies. Tel un rapace fondant sur sa proie, épée toujours en main, il s'élança, prêt à s'allonger sur la belle.
« Dame Astrid...» Sussura t'il doucereusement, la voix rauque.

Mais ses vices de l'instant furent étouffés dans l’œuf, nettement et promptement. Un ordre, précis, frappant avec la même justesse qu'un coup de poing. Une vie entière passée à suivre l'autorité du même homme vous conditionnez avec justesse. Sigmund se releva, toujours souriant mais dans un grommellement non feint. Elle venait même de lui proposer de l'aide. Il retenterait sa manœuvre de séduction un autre jour, le temps ne lui manquait pas.

«Poussons ma Dame...A la une, à la deux...a la trois ! » De concert, ils poussèrent et arrivèrent à leur but. La sortie était maintenant libre. « Monseygneur.» S'enquit alors Sigmund d'une courte révérence avant de laisser sa place au Grand-Mestre.



Mederich gravit les derniers mètres de l'échelle, le pas lourd. La sueur ruisselait en grosses gouttes de son front aux rides tirées. S'il puirait déjà il y a peu, cette petite escapade dans les venelles avait eut pour effet d'accentuer fortement l'odeur musqué qu'il dégageait. La mine sévère, il scruta tour à tour son chevalier et la cartomancienne. Le premier avait un son classique sourire fou aux lèvres, la seconde quand à elle souriait aussi, niaisement et bien loin de la figure de terreur qu'elle affichait il y quelques minutes.
L'odeur du broue de noix était perceptible dans leurs haleines. Le comte se racla la gorge s'adressant à la jeune gourgandine.

« Vous avez cédé la à bien douce chimère jeune femme. Vous le regretterez demain matin sans douter, mais la nuit vous sera douce.» Un avertissement sur les effets secondaires de la liqueur du Rouge. Une fois seulement avait t'il partagé sa flasque ensembles et Mederich se souviendrait ad vitae de la céphalé vengeresse qui l'avait saisit aux aurores du lendemain. Les Roukiers avaient tous pénétrés dans le grenier, certains s'esclaffant d'un petit rire gras ayant eux aussi comprit la situation. Une torche avait été amené. Mederich pointa du doigt l'homme évanouit qui saignait des tempes.

« Le reconnaissez vous Astrid ? Son faciès de canaille vous revient t'il ?»
Plus aucunes sympathie ne teignait la voix du comte.


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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyDim 15 Oct 2017 - 10:07
«Poussons ma Dame...A la une, à la deux...a la trois ! »

Astrid avait déjà eu bien du mal à se lever, pousser la caisse ne devait pas vraiment dépendre d'elle. Déjà la première fois, ses forces avaient été négligeables dans l'opération. Toute tremblante elle tenait à peine debout, mais elle mit naïvement toute sa bonne volonté dans l'aide qu'elle venait de proposer. Elle poussa la caisse de ses bras maigres pour laisser le comte de Corburg entrer dans le grenier.

« Monseygneur.»

Le guerrier s'inclina pour laisser passer son supérieur tandis qu'Astrid, à moitié affalée sur la caisse comme si l'effort fourni était inhumain, ne bougeait pas d'un iota. Ça n'avait néanmoins pas entamé son étrange sourire béat. Même quand Mederich parvint en haut de l'échelle, accompagné d'une odeur encore moins agréable que plus tôt, le visage de la demoiselle ne changea pas. Elle le laissa la dévisager d'un air sévère sans même détourner les yeux. Il se racla la gorge en la regardant.

« Vous avez cédé la à bien douce chimère jeune femme. Vous le regretterez demain matin sans douter, mais la nuit vous sera douce.»

En entendant chimère elle pensa à l'animal légendaire et poussa un gloussement ridicule en comparant cette pensée avec le visage plutôt avenant de Sigmund. Le comte ne parut pas vraiment y faire attention, la voix de la cartomancienne passait probablement inaperçue entre les rires assez gras des autres guerriers qui venaient de les rejoindre. Si elle n'avait pas bu la liqueur de noix de Sigmund, elle aurait sans doute été assez intimidée par cette étrange assemblée dans l'obscurité du grenier. Là, pas vraiment. De toute façon, quelqu'un apporta une torche. Ça ne rendait pas l'atmosphère beaucoup plus rassurante, mais au moins on y voyait quelque chose.
Le comte montra du doigt un homme évanoui dont Astrid ignorait jusqu'à la présence. Elle passa un moment un peu ridicule à observer le doigt de Mederich avant de tourner la tête dans la direction indiquée. Elle sursauta en tombant sur l'homme qui saignait du crâne. Et son sourire revint tranquillement.

« Le reconnaissez vous Astrid ? Son faciès de canaille vous revient t'il ?»

La cartomancienne était loin. Elle se redressa, s'appuya sur ses jambes maladroites et s'approcha de l'homme. Sa main semblait chasser des insectes inexistants qui s'agiteraient devant ses yeux même s'il n'y avait rien. Même pas de poussière. Mederich avait l'air impatient et froid en même temps. En vérité, Astrid sentait son impatience plus qu'il ne l'avait dévoilée. Elle se pencha au-dessus de l'homme, faillit tomber, se rattrapa à une caisse. Et elle se mit à rire, encore. Comme si trouver cet homme ici était particulièrement comique. Ou comme si elle avait bu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. C'était un peu ce qu'on le comte avait sous-entendu.

-Bah oui je le connais ! Il s'appelle Simon !

Astrid n'avait absolument pas conscience que ce qu'elle allait dire pourrait ou non avoir une influence sur le destin du pauvre Simon, mais elle ne mentait pas. Elle n'avait pas l'esprit assez clair pour penser ne serait-ce qu'à mentir, mais la soirée prenait pour elle une tournure bien plu agréable que ce qu'elle aurait pu espérer grâce à Sigmund.

-Je sais plus son nom. C'est pas grave, c'est pas important les noms,
continua-t-elle un peu comme si elle se parlait à elle-même. Puisqu'elle n'avait pas de nom, elle avait tendance à s'en moquer éperdument. Ce n'était pas le cas de Mederich, sans doute, mais celui de Simon ne devait pas trop lui manquer.

-Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Demanda-t-elle sur le ton de la curiosité candide.

Elle trouvait sa présence amusante et étrange parce qu'elle le connaissait, mais elle ne songea même pas un instant à expliquer au comte qui il était ni d'où ils s'étaient déjà vus. Ça lui semblait trop évident pour devoir être dit. Elle ne comprenait pas qu'il devait sans doute être de son devoir d'éclairer la situation aux yeux des autres puisqu'elle en savait apparemment le plus long sur lui.
Toujours appuyée sur la caisse elle se redressa lentement pour se tourner vers le comte, avec le même sourire niais qui devait sans doute paraître un peu insupportable.
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Mederich de CorburgComte
Mederich de Corburg



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MessageSujet: Re: Occulterie Malavisée [Astrid]   Occulterie Malavisée [Astrid] - Page 2 EmptyLun 23 Oct 2017 - 11:40



Saints Dieux merci. Une once de chance dans se merdier sans nom.

« Si-Mon.» Écorcha volontairement le comte comme si ces deux syllabes lui arrachait proprement et simplement le gosier. Une œillade noirâtre, emplit de toute la haine accumulé jusqu'ici foudroya le dénommé évanouit. Il possédait son prénom, il n'avait pas son nom, mais la Douce avait raison, un nom n'était point utile, sauf quand il était de renommé public. De plus, posséder un nom ne le sauverait en rien, cet homme était un condamné, un mort vivant pas encore totalement décédé, un mort vivant posséder encore quelques secrets que Mederich s'empresserait de lui arracher aux forceps. Il passa une langue rappeuse sur ses lèvres desséchés, repoussant les poils poisseux de sa moustache qui s'engouffraient dans sa bouche.

Il régnait dans le grenier un silence de mort qui contrastait fortement avec l'agitation des minutes passées. Chacun étant plongés dans ses pensées, Mederich pouvait habilement deviner celles de ces hommes. Ils rêvaient d'une bonne houblonnée, blonde ou rousse, ils rêvaient de la compagnie d'une femme, qu'importe la couleur de ses cheveux, ils rêvaient d'un bon lit et d'une nuit entière sans être déranger. Les Roukiers ne disposaient plus de grandes ambitions de la chute de Corburg, ils vivaient aux jours le jours, acceptant les simples cadeaux que l'existence daignait encore leurs offrir. Bien sûr avant tout cela, il faudrait s'occuper des morts, rendre grâce et prévenir les familles. Des bûchers funèbres seraient bientôt dressés en l'honneur des tombés du Labourg.
Pathétique que cette fin la. Songea sombrement le Vieux Rab. Car il n'y avait aucuns honneurs à tomber en ces lieux. Cette endroit malfamé, oublié de tous et frappé de rumeurs de cannibalisme. Un frisson parcourut l'échine du vieil homme avant qu'il ne se concentre enfin sur les morts méritant moins bon traitement. Ceux la gisaient en dessous, une racaille qui n'aurait droit à aucuns honneurs.

« Nervo, va t'en donc tranchoyer la caboche de chacun de ces engeances de puterelles. Nous les harnacherons aux selles de nos moreaux. Sigmund, va t'en donc chercher ces mêmes moreaux, ils ont fuis mais doivent sans douter brouter dans le premier carrée d'herbe que tu trouveras. Morsh, va t'en donc quérir le fossoyeur, qu'il récupère les corps et qu'il s'en occupe. Nous en avons terminé ici.»

Il regarda ses hommes se mettre en action. Le Rouge Sigmund grommelait et lancé des regards appuyés à la jeune Astrid, il était visiblement peu content de la quitter, mais il ne pouvait lutter contre les ordres donnés. Enfin, Mederich se tourna en direction de la thaumaturge, sûrement la seule personne en ces lieux à quenotter encore de tout son soûl. Cela agaçait clairement le comte, de plus, le fait qu'elle connaisse personnellement une de ces racailles la rendait d'instinct suspecte à ces yeux. Peut être avait t'elle un lien avec tout ça ?
Mederich le découvrirait bien, tôt ou tard.

« C'est ici que nos chemins se séparent, Astrid la Douce.» Il fit quelques pas en direction de l'échelle, se préparant à quitter à son tour le grenier. Avant de poser le pied sur la première des marches, il ajouta d'une voix rauque. « Tachez de vous reposer. Nous nous retrouverons bientôt.» Ses mots sonnaient comme une menace, rien de plus, rien de moins.

Avant de quitter l'Auberge du Lion d'Or, il déposa quelques piécettes sur le comptoir de la grande salle. Pour le dérangement. Puis le Grand Mestre et ses hommes quittèrent les lieux sans demander leurs restes.
Chiards de Démon, que cette soirée ma coûtée.




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