Nom : Naveaux, qu'elle ne porte plus officiellement, se présentant simplement comme "Cybèle"

Prénom : Cybèle

Âge : née en mai 1141, elle a à présent 24 ans

Sexe : Féminin

Situation : Veuve

Rang : Herboriste cartomancienne

Lieu de vie : Une petite maisonnée étroite qui abrite sa boutique, coincée entre deux grands bâtiments de La Hanse, dans une de ses rues annexes non loin du port

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière de la guérisseuse
Charisme : +2
Agilité : +1
Intelligence : +1

Compétences et objets choisis :

- Fabrication de potions
Son activité première, préparer onguents, pommades, cataplasmes, décoctions et infusions pour soigner ce qu'elle sait soigner.

- Connaissance végétale
La base même de son métier d'herboriste, appris oralement de la bouche de sa mère depuis qu'elle est toute jeune.

- Divination - Tarot
Cybèle tire les cartes depuis son adolescence. Comme sa mère le lui a enseigné, elles sont plus un moyen de guidance, que de voyance ; elle ne cherche pas à découvrir des choses ou des secrets même si cela peut arriver parfois. Elle se contente de guider et de conseiller.

- Pathologie
Pour conseiller et comprendre les plantes il faut pouvoir identifier et comprendre les maux, et elle en a une connaissance superficielle quoi suffisante pour son activité et ses aspirations.

Objets qu'elle porte sur elle :
Un coutelas, un jeu de tarot usé mais de bonne facture, un pendentif et le ruban de son mariage

Pour le reste, le nécessaire à la conservation des plantes et à préparation des onguents, décoctions, infusions présent dans sa modeste boutique : mortiers et pilons, récipients et contenants divers...elle possède aussi des matières premières et des produits finis. Elle a aussi une petite collection de croquis de la flore, d'héritage familial.

Pas si petite pour une femme, elle avoisine le bon mètre soixante quinze. Plus maigre qu'élancée et plus fluette que svelte, elle peine à reprendre ce que les mois de famine lui ont pris. Elle s'habille sobrement parce qu'elle possède assez peu de choses ; quelques robes, usées pour certaines et cintrées de corsets, et deux capes en laine pour les jours froids. Elle porte toujours une fine chaîne d'étain autour du cou, ornée d'un pendentif grossier censé représenter Anür, un legs de son arrière-grand-mère. Elle porte aussi au poignet gauche le ruban de son mariage qu'elle conserve précieusement maintenant qu'elle est veuve.

Malgré son aspect malingre, il y a pourtant un charisme curieux qui se dégage de la donzelle. Il ne vient pas de sa stature, de ses toilettes ou de sa prestance ; il réside plutôt dans son regard qui semble percer les murailles secrètes de ses interlocuteurs. C'est eux qui font qu'on l'écoute généralement quand elle parle, et c'est peut-être eux qui participent au folklore miséreux et ingrat de la cartomancie qu'elle pratique. D'un bleu plus profond que le ciel qu'on découvre parfois au dessus de Marbrume, ils suintent pourtant une forme patente de lassitude. Éternellement cernés à leur fondement, ils semblent aussi couver des orages silencieux de maux trop grands.

Autour des deux saphirs qui seraient alors sa seule richesse, trônent des traits fins et bien dessinés ; Elle aurait presque le port altier si elle était née fille de quelqu'un. Le même nez aquilin que sa mère et sa grand-mère surmonte des lèvres naturellement trop rosées qui contraste avec son teint blafard, formant alors un ensemble aussi harmonieux que détonant. Les gerbes sombres de cheveux fins laissées à l'abandon autour de son visage lui donne un air plus farouche que négligé, et si son attitude dépeint souvent la fatigue résignée, elle a plus l'air intrigante que véritablement mystérieuse.

Enfin, soigneusement dissimulé sous les robes de tissu éliminé, elle porte la cicatrice d'une morsure de fangeux, trois centimètres sous les côtes, sur son flanc droit. Et elle se garde bien d'en divulguer la présence à qui que ce soit.

Cybèle a été élevée avec le culte de la Trinité. Son affinité avec les cartes, la prescience qu'elle pense en avoir, ne l'a pas éloignée de sa foi en des forces supérieures ; au contraire. Elle ne suppose rien et ne fait pas d'hypothèses sur les deux sujets, et se contente de les voir cohabiter dans une harmonie qui la satisfait, elle. Elle admet volontiers ignorer d'où lui vient ce don qui sa mère lui a transmis et que leurs aïeules se partageaient déjà : mais elle parle aussi volontiers de don parce que c'est la façon dont on lui a enseigné, et c'est la façon dont elle le vit à présent. Sans rien présumer de plus pourtant, elle investie une drôle de résilience à ce sujet. Elle se contente de faire ce qu'elle sait faire, de la même manière que le forgeron sait travailler et travaille le métal. Elle a d'ailleurs, au fil des années, pris l'habitude de tirer les cartes pour elle-même, surtout lors de décisions importantes.

Elle était flamboyante autrefois, Cybèle, et enjouée. Radieuse et rassasiée de son quotidien routinier, toujours prête à tendre une main et avoir une pensée pour les autres. Prête à écouter une histoire et à s'émerveiller de son rocambolesque, prête à admirer le soleil qui s'éteint dans l'horizon du royaume d'Anür. Si l'altruisme reste partie intégrante de la belle, le foyer ardent de vie et de gaieté qui brûlait en elle a perdu de sa superbe. Il ne reste que des cendres amères qui la rendent par moment cynique et trop prosaïque. Et si la surface de la braise froide de son cœur semble parfois la montrer farouche et maussade, elle est plutôt réservée et assez indépendante plus en profondeur.

Elle a en revanche conservé la franchise directe qu'on lui connaissait gamine, et le luxe d'une curiosité nourricière : Elle s'intéresse à ce qu'elle ne connait pas, autant qu'elle a de l'intérêt sincère pour ses semblables. Ces derniers représentent souvent des sortes de puzzle que son esprit se plait à déchiffrer. Parfois, souvent, avec une facilité déconcertante sans qu'elle y prenne garde elle-même. Elle est observatrice même si elle l'ignore à force de l'être, et peut-être cela joue-t-il un rôle dans ce supposé don qu'elle pense détenir. Les Trois seuls savent.

A présent, elle aspire à peu de choses autre que simplement survivre ; elle a besoin de retrouver une mission de vie qui fasse du sens dans ce monde en perdition, et elle mène sa quête avec une énergie prudente. Si elle ignore où ce chemin-ci la mènera, elle se rend compte que les épreuves affrontées cette dernière année l'ont amenée sur un à-pic dangereux : Elle flirte plus facilement avec les limites si cela sied à ses valeurs ou ses intérêts. Elle garde le secret de sa morsure pour l'instant et a déjà aidé des clientes à avorter dans le secret de son échoppe, avec des décoctions soigneusement préparées par ses soins.

Avant : L'histoire de l'heureuse banalité
L'histoire aurait pu être banale. Elle aurait pu se résumer à l'heureux ordinaire, celui des petites gens qui se contentaient de faire ce qu'ils savaient faire, fondant une famille avec pour seul luxe le toit au dessus de leurs têtes et pour seule ambition de remplir leurs assiettes. Mais voilà, l'histoire ne se contenta pas de cela. Car la Fange prit tout, jusqu'au soleil de ses sourires et aux étoiles de ses rêves. Il resta seulement les jours gris et les lendemains tristes : mais au moins restait-il quelque chose, n'est-ce pas ?

Cybèle n'était la fille de personne, seulement la fille de sa mère qui ne s'était jamais mariée. Pas d'époux donc pas de père pour la fille qui portait le même nom que son grand-père : Frassin. Cybèle Frassin. Elle grandit dans la petite maisonnée que sa mère louait pour y faire son commerce, comme sa grand mère et son arrière-grand-mère avant elle. Une bicoque étroite engoncée dans une des petites rues de La Hanse. Elle grandit là, au milieu des herbes fraîches, ou séchées, ou celles, encore, réduites en poudre ou en mixture. Elle voyait les clients qui venaient à sa mère pour soigner les maux du corps ou pour demander la guidance des cartes pour soulager les âmes.

La fille Frassin était donc une enfant du quartier marchand, une enfant solaire, insouciante et entière ; si elle ne manqua jamais vraiment de rien, elle ne prétendait pas à grand chose non plus. Elle se destinait au métier d'herboriste et de cartomancienne, et ce fut tellement dans l'ordre des choses qu'elle n'aurait jamais même penser à choisir une autre voie ou critiquer l'ordre établi. Elle n'apprit pas à remettre les choses en question ; Elle s'arrangea volontiers de cet état de fait, apprenant très jeune dans la tradition orale le nom des plantes, leurs propriétés, et la manière de les préparer et de les conserver. C'était un exercice de mémoire rigoureux qui lui plaisait, et qui prendrait des années à se parfaire.

Parce que l'histoire aurait dû être banale, rappelez-vous, une fois faite femme, elle s'amouracha rapidement d'un marin charmant qui lui contait fleurette alors. Un jeune homme un peu plus âgé, travailleur honnête, passionné d'histoires fantasques de combats et de batailles grandioses ! Un rêveur appliqué : Thomas Naveaux. Volontaire et bienveillant, il était en somme un bon parti. Parce qu'ils faisaient partis de ces petites gens aux aspirations simples, ils se marièrent rapidement, alors qu'elle avait dix-neuf ans. Les Dieux seuls savent à quel point elle aimait l'écouter lui raconter l'histoire et les guerres du monde, les quêtes de chevalerie, les légendes des héros mercenaires. Illettrée et de basse extraction, elle était étrangère à ce monde-là conté seulement par les bardes et les voyageurs de passage.

Elle avait commencé à apprendre le langage des cartes du tarot dans le même temps, sa mère soucieuse de lui léguer cet héritage-là autant que l'art d'utiliser les plantes. Cette dernière considérait que toutes les femmes de sa famille possédaient ce même don de clairvoyance et elle l'éduqua en ce sens ; d'ailleurs aucune de leurs aïeules n'avaient jamais donné de fils disait-elle, aussi loin qu'elle s'en souvenait. Seulement des filles. Peut-être n'était-ce là que des fadaises pour enjoliver l'histoire, mais Cybèle se nourrit de ce qu'on lui donna ; et elle accueillit la cartomancie comme un cadeau dont elle fut très vite convaincue, à défaut d'être en mesure d'envisager un autre chemin de vie ou une autre façon de le penser.

Ainsi allait le monde ; elle tenait boutique avec sa mère, passait des contrats avec d'autres marchands pour étoffer leurs ressources, allait cueillir elle-même celles qu'on trouvait dans la région parfois. Elle affinait ses compétences et ses connaissances, et s'exerçait à la guidance avec le tarot que sa mère lui offrit. Ils vivaient tous les trois au dessus de la boutique, le temps de trouver mieux. La vie était simple et aussi belle qu'elle pouvait l'être.


Après : Été 1164
XI. La force | XIX. Le soleil | XIV. Tempérance | VI. Les amoureux

Elle a vingt trois ans quand les rumeurs commencent à être colportées, ici, et là, durant l'été. D'abord des ouïe-dires, des murmures dans les tavernes, au coin des rues, puis des témoignages et des affirmations, et ce qui n'aurait dû qu'être une histoire effrayante pour éduquer les jeunes enfants s'enracine finalement dans une réalité bien plus tangible ; et ça fait peur. Dans un contexte pareil, l'histoire banale prend des airs différents, changeant à jamais la conception qu'on se fait des choses. Alors que parviennent par-là les remparts les cris des malheureux de l'affaire de Sarosse, alors que la situation en ville se complique, que la populace s'affame, Cybèle se rend compte d'une chose imprévue : elle est enceinte. Et si l'histoire s'était contentée d'être simple, si le monde ne s'était pas mis à se marcher sur la tête en envoyant la Fange aux Hommes, alors ce fut certainement une heureuse nouvelle. Mais puisqu'il faut vous dire les choses honnêtement, ce n'en était pas réellement une.

Pourtant, en dépit de la famine qui menaçait chaque jour et qui prenait les gens les plus faibles dans leur sommeil famélique, l'appel de la maternité dominait et Cybèle ne se résolut pas à mettre un terme à cette vie à venir. Parce qu'elle connaissait les plantes, parce que sa mère parfois offrait son aide à quelques malchanceuses, elle aurait eut les ressources de le faire ; mais elle ne le fit pas. Point d'histoire de foi ou de cartes ici, seulement l'instinct de la mère en sursit.

Les mois qui suivirent furent difficiles, parce que s'ils avaient des ressources, elles restaient limitées. Les remèdes ne valaient pas un ballot de grains ou une maigre poule ; à peine un œuf. On se débrouilla comme on pouvait, rendant un service contre repas, partageant le peu ou le rien, troquant les maigres possessions. Chose étonnante, les cartes, elles, continuaient d'épaissir le bouillon dans les quelques bénéfices qu'elles rapportaient ; peut-être parce que le quidam moyen avait d'autant plus besoin d'être guidé en ces temps obscurs, et que tout était bon à prendre.


Hiver 1164-1165
XVI. La tour | X. La roue |XIII. La mort | III. L'impératrice

Lorsque vint l'hiver, le ventre s'était bien arrondi sous les côtes aussi creuses que les joues. On troquait, on s'arrangeait toujours, on jeûnait au pire, et on était en vie, ce qui était une raison suffisante de se réjouir. Et si l'histoire était banale pour une fille de pas grand chose jusque là, elle arrêta définitivement de l'être dans les mois qui suivirent. Lorsque la demi douzaine de Fangeux frappa le quartier marchand cet hiver-là, Cybèle remontait la rue en compagnie de sa mère pour se rendre les Trois savent où ; et la panique fut aussi immédiate que soudaine. Un capharnaüm de cris, de bousculade, l'escalade d'un effroi innommable pour l'homme moyen. Le chaos emporte avec lui la clarté de la mémoire ; aujourd'hui il n'en reste plus que d'étranges échos, quelques brisures à peine lisibles, un scribouilla de sensations et d'odeurs désagréables. Elle chute, ce jour-là, face contre terre, ventre contre terre, quand la Fange enfonce ses dents sur son flanc droit, sous les côtes, et il y a les paroles cryptiques de sa mère qui percent les barrières de la douleur sourde. Elle a oublié, Cybèle, elle a oublié comment sa mère s'interpose, comment alors elle peut se relever et courir, courir aussi loin que possible, jusqu'à la boutique, jusqu'à la barricade risible de la petite chambre de l'étage.

Quand un calme étrange et mortifère revint dans le quartier de La Hanse, un temps plus tard qui parut infini, la tension dans le corps redescend et l'adrénaline aussi. Ce corps là se fait prison dans la douleur qu'il inflige subitement ; elle a mal, mal au ventre. Elle ne remarquera pas tout de suite le sang qui file entre ses cuisses, pas plus que celui qui lui brûle le flanc.

Mars 1165
XI. La force | IX. L'ermite | XIII. La mort | VIII. La justice

Les jours tristes succédèrent aux jours tristes dans une routine ordinaire un peu effrayante. Thomas et elle vivaient mal sa fausse couche, et l'absence de sa mère qui comptait parmi les deux cents et quelques âmes mortes ce jour-là était oppressante. La menace de la Fange prenait une autre dimension. Le souvenir marqué dans la chair autant que dans l'âme lui cuisait, et elle s'activait ent allongeant ses journées de travail, et partageait le peu qu'elle avait avec ceux qui avaient encore moins.

Lorsqu'on demanda des volontaires pour reprendre le Labret, ce fut comme une révélation pour ce mari qui aimait tant les histoires héroïques aux relents d'efforts communs. Il fut parmi les premiers à se porter volontaire, et Cybèle, bien qu'inquiète, ne prit pas ombrage ; elle comprenait la quête de sens après laquelle il courait. Et ainsi il partit, avec la promesse de revenir victorieux et couronné d'honneur et de fierté de s'être battu pour leur ville et pour la vie de ses habitants. Quand finalement on sut que le Labret était repris, quand ses survivants revinrent à Marbrume, elle l'attendit patiemment, confiante de sa promesse. Puis la patience et la confiance s'étiolèrent en silence, pour ne laisser que l'amertume fracassante de l'histoire qui se répète.

Été 1165
XIV. Tempérance | XII. Le pendu | IX. L'ermite | IV. L'empereur

Le deuil est plus lourd qu'un millier de pierres, et écrase le dos pétri de solitude depuis des mois. Elle vécut son veuvage avec une dignité paradoxalement détonante. Les affaires avaient repris doucement, et elle s'accrochait à ce train-train familier pour se maintenir la tête hors-de-l'eau le temps que le deuil se fasse et libère les épaules trop lourdes. Vidée de sa substance, elle se tournait vers les autres, elle priait beaucoup. Parce que lire les cartes ne l'empêchait pas d'avoir la foi et d'avoir été éduquée avec elle. A la vérité, elle se contentait de perdurer en évitant de trop se perdre dans les réflexions qui l'assaillaient surtout une fois la nuit tombée. Parce qu'il y en avait beaucoup des réflexions, dans cette histoire plus si banale ; elle ne saignait plus, depuis sa fausse couche. Était-elle rendue inféconde à cause de ce stigmate impie qui ornait son flanc ? La morsure l'empêchait-elle d'expier son impureté comme les autres femmes ? Allait-elle en mourir ou pire, changer ? Pourtant, elle ne lui faisait plus mal, cette cicatrice là. Elle ne s'était pas infectée et n'était réduite qu'à un petit relief rosé dissimulé sous sa robe. Personne ne l'avait jamais vue. Mais on entendait beaucoup de choses dans les bas quartiers, et il était difficile de démêler le vrai du faux, surtout quand le vrai se résumait à très peu de choses.

Que penser alors de l'histoire du village d'Usson ? Que penser quand ils voulurent recenser tous les mordus ? Elle repensa à son lumineux Thomas qui avait voulu aider sa ville au prix de sa vie, et elle jugea égoïstement que ça n'en valait pas la peine. Elle garda donc le secret sur le morceau de chair que lui avait ôté la créature, quelques mois plus tôt dans la rue ensanglantée de La Hanse. Elle ne mettait personne en danger à l'heure actuelle, parce que des mois plus tard elle était toujours la même - ou presque. Et elle était aussi un peu inquiète des rumeurs qui courraient sur les baraquements de quarantaine. Cet été là, l'enfant solaire qu'elle était autrefois disparut complètement, remplacée par une adulte plus acerbe, qui commençait à nourrir une forme de ressentiment, un peu puérile, à l'égard de ses dirigeants, fort bien lotis à l'abri dans les hauteurs de la ville. Il n'y avait plus d'histoire banale et simple pour asphyxier la pensée critique et rassasier les aspirations prosaïques.

Hiver 1165-1166
XXII. Le fou | XII. Le pendu | VII. Le chariot | V. Le hiérophante

Un an bientôt. Les affaires ne vont pas très bon train même si les choses se sont un peu améliorées en ville, car les gens préfèrent toujours avoir mal au dos le ventre plein plutôt que l'inverse. Et les cartes ne payent pas tant à côté de cela sans le salaire de Thomas pour l'aider. Alors elle peine un peu à joindre les deux bouts, à payer la rente de la boutique et avoir un repas chaud tous les jours. Si la situation appelle à changer, elle ne le fait pas que pour l'aspect pécuniaire ; le deuil est là, mais il est passé, en partie. Et Cybèle, cette femme de plus grand chose alors, cherche le sens qu'il faut donner à tout ceci. Parce qu'il y en a forcément un.

Quand elle entend parler d'une compagnie de mercenaires à la recherche d'un guérisseur, quelque chose s'éclaire ; leur nom ne lui était pas inconnu. Thomas n'en avait-il pas déjà vanté les faits d'armes ? Le hasard était fortuit. Et parce que les cartes lui semblent favorables, parce qu'elle a besoin d'argent et qu'elle a des compétences utiles à offrir, elle décide de suivre ce chemin avec une confiante intuition.

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Vos premières impressions ? Elles datent parce que je vous connais depuis un certain temps. Mais elles sont bonnes et l'accueil chaleureux ♪♫

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Voilou, j'espère que je n'ai pas fait d'écart et que je ne me suis pas emmêlée les pinceaux dans les dates et les événements ;w; Et désolée pour la longue lecture votre univers m'inspire tant ;___;