Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier]

Sujet: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Lun 22 Oct 2018 - 17:41

Voilà déjà un bon moment que tu es dans cette maudite ville. Le ciel est toujours aussi gris, et tu t’attends presque à déjà voir tomber les premiers flocons de l’hiver. Plus tu y restes, moins tu veux y rester. Et le pire c’est que tu n’as pas vraiment le choix, avec les fangeux derrière les murs, sortir sans une équipe adapter c’est juste du suicide. Tu ne voulais pas mourir ici, et surtout moins dans les murs. Mais mourir dehors et se transformer en fangeux était bien pire. Pour le moment, dans ton esprit, mourir n’était pas une option et elle ne l’a jamais été. Tu devais te venger, et une fois que ce sera fait… Quand ça sera fait, tu seras tranquille et ton esprit enfin calme. Le visage de ce monstre souriant à la mort de tes parents finirait par disparaitre de ton esprit. Tu ne pouvais pas encore l’oublier. C’était ta haine pour lui et pour les gens de son genre qui te restait éveiller et te donnait la force de te battre. On pouvait le voir à tes grandes cernes que dormir te ferait le plus grand bien, mais tu ne pouvais pas dormir. Ou plutôt, tu n’y arrivais pas. Chaque fois que tu fermais les yeux, son visage réapparaissait. Tu ne pouvais pas dormir car tu savais que quelque part, il était encore là. Vivant ou pas, tu ne pouvais pas dormir ou mourir tant qu’il ne sera pas mort.

Tu continuais de te balader à travers la ville, ou plus précisément à travers la caserne. Malgré le temps que tu as passé ici, tu cherches encore à faire tes repères dans la ville. Tu cherchais les meilleures forges principalement. Tu ne pouvais pas partir dehors avec une lame qui ne coupe pas. Tu te perdais donc dans la ville à la cherches de ce que tu voulais. Pour le moment, la caserne est le meilleur choix possible, cependant, si tu ne trouvais pas ce que tu souhaitais, tu repartirais vers la ville. Enfin, si tu ne te perdais pas. Tu te perdais difficilement en pleine nature, mais tu n’étais pas du tout encore habitué à la ville.

Vivre dans une ville, tu n’avais jamais eu droit à cela avant. Il y a des avantages évidents. Tu dors au chaud et avec quelque chose au-dessus de ta tête. Ton équipement est prêt plus rapidement. Tu trouves ce que tu cherches la plupart du temps. Mais il y a aussi des désavantages. Des petits désavantages mais vraiment ennuyant. Premièrement, la foule. Il n’y avait pas encore tant de monde dans les casernes mais une fois dans le cœur de la ville, tu devais constamment rester sur tes gardes qu’on ne vienne pas vider tes poches discrètement. Les gens se bousculent, l’odeur n’est pas vraiment supportable. Tu vois des familles souffrirent ce qui ne fait que réveiller des anciennes blessures. Et parfois le manque de nourriture est atroce, mais tu devais avant tout t’occuper de ton problème.

Tu continuas de voyager plus ou moyen à l’aveugle cherchant ce que tu veux. Tu regardais au passage le visage de tous les passants, la plupart étant miliciens. Des visages parfois heureux, triste, déçu, déprimé. Toi, tu avais perdu depuis longtemps de don d’avoir une expression autre que celle que tu as d’habitude. Toujours en colère, toujours le visage vide, une seule émotion. Rien de plus, rien de moins, rien de spécial. Tu passais assez bien inaperçu dans la foule. Et tu étais si occupé que tu ne remarquas pas la femme aux cheveux blonds que tu venais de cogner. Tu fis un simple de la tête pour la saluer en t’excusant. . « Pardon. »

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Sam 27 Oct 2018 - 16:08

Une journée de plus à essayer de vivre tant bien que mal dans cette ville, où Sam ne fait que survivre en essayant de faire abstraction de ce qu’elle commence à ressentir. Cette rage et cette haine qu’elle n’arrive pas à étouffer, ces sentiments qui brulent en elle alors qu’il n’y a encore qu’une année, elle n’était qu’une coquille vide. Il a suffi d’un seul homme pour que tout son univers et ses habitudes s’écroulent comme un château de carte après une petite brise, et maintenant, cet homme n’est plus de ce monde. Ce n’est pas tant sa mort qui a brisé la jeune femme, ils en avaient suffisamment discuté ensemble pour savoir qu’elle pouvait arriver à n’importe quel moment, mais parce qu’il n’avait pas tenu sa promesse envers elle, cette promesse que jamais il ne la trahirait et l’abandonnerais qu’il avait faite à son retour de Labret. Elle devait être son bras armé et pourtant il était parti sans elle pour ne jamais revenir. Comme elle haïssait Dreit pour l’avoir délaissée aussi brutalement, pour l’avoir encore mise de côté.

Elle reste droite comme un I devant le mannequin d’entrainement sur lequel elle vient de finir de se défouler, faisant passer cela pour son entrainement matinal afin de se débarrasser du surplus de rage qu’elle éprouvait et ainsi paraitre plus sereine devant ses collègues et ses supérieurs. Un petit passage chez elle pour se décrasser avant que ce ne soit officiellement l’heure pour elle de retourner à la caserne et la voilà prête à vraiment commencer sa journée. Sur le chemin, elle croise celui qu’on lui a collé en binôme pour les rondes, faisant le trajet avec lui jusqu’à la caserne, allant signaler leur présence avant de partir ensemble faire le tour de la ville. On ne peut pas dire que la grande blonde soit particulièrement bavarde, pas qu’elle soit muette, mais elle n’a simplement rien à dire, préférant éviter de dire des banalités affligeantes ou parler pour ne rien dire. Bien que les nuages gris cachent le soleil, Samara devine que celui-ci doit déjà être bien haut quand les deux miliciens finissent leur ronde, aussi, peut-être est-il temps pour eux d’aller se nourrir un peu. Elle abandonne son collègue et commence à déambuler dans la caserne, sans vraiment de but.

Elle sursaute quand elle sent quelqu’un la percuter, pas brutalement, heureusement, mais quand même. Elle se tourne lentement en entendant l’excuse formulée à son égard, cette voix grave lui paraissant étrangement familière, comme si un fragment d’un lointain passé venait de décider de ressortir de sa mémoire. Elle fixe l’homme qui est en face d’elle à présent, notant chaque trait de son visage avant de se remémorer de qui il s’agit et voilà bien une personne qu’elle ne pensait pas revoir un jour.

« Que vient foutre le rejeton Algoln à Marbrume… et qui plus est dans la milice ? Enfin, mieux vaut ça que d’être mercenaire à l’extérieur au moins je n’aurais pas sauvé tes miches pour rien… »

Si elle est curieuse de savoir la raison de sa présence ici, elle n’en dit et n’en montre aucun signe, gardant juste ce masque d’une totale neutralité.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Sam 27 Oct 2018 - 17:00

Tu la fixais et elle te fixait autant… Rien à dire ? Nan ? Bon, tu pivotas doucement pour partir quand elle se mit enfin à te parler. Une voix familière, mais pourtant … si différente. Tu pivotas à nouveau pour te remettre face à la petite dame. Une peau claire, des cheveux blonds mi-long. Des yeux bleus. Une poitrine bien fournie, mais pourtant malgré ce corps féminin, tu pouvais presque te rappeler e quelqu’un. Ta respiration s’arrêta sèchement quand elle prononça ton nom, mais pas pour parler de toi… Pour parler de ton maudit père. Tes sourcils se froncèrent un peu plus. Ta main droite serra un peu plus la poignée de ton arme… Mais elle continua, si elle savait qui tu étais et surtout tes relations actuelles avec ton père, elle aurait essayé de partir ou de te tuer… Enfin… faire cela dans la caserne aurait été stupide, et au lieu de fuir, elle resta pour parler avec toi. Expliquant qu’elle … t’avait sauvé les miches ? Il n’y a pas beaucoup de personnes qui t’avaient sauvé la vie. Il y en avait bien un lors d’une embuscade il y a bien longtemps quand tu travaillais avec ton père. Des cheveux clairs courts... Une peau claire… Tu secouas doucement la tête. Nan, c’était impossible, tu pouvais parier que c’était un homme qui t’a sauvé, pas une femme, certainement pas la femme en face de toi. Tu lui répondis alors simplement. « Il n’y a qu’une seule personne que je dois la vie, et il n’y a aucune chance que ça soit vous. Donc je peux savoir qui vous êtes et pourquoi vous connaissez mon père ? »

Surtout que … Elle ne veut pas lui avoir sauvé la vie… Cross est assez particulier sur la valeur d’une vie, mais quand quelqu’un lui sauve la vie, généralement, la personne ayant sa vie sauvée doit donner sa vie à son sauveur. Ce qui veut dire lui obéir, le suivre, l’aider, et donner de son temps. Si vraiment cette femme lui avait sauvé la vie… Cross deviendrait son larbin et croyez-moi vous ne voulez pas cela. Il vous suivra, vous collera, s’occupera un peu trop de vous. Cross se fiche pas mal de ce qu’il fait, et donner tout son temps à quelqu’un ne le gênerait pas. La seule chose qu’il pourrait refuser de faire c’est se suicider pour cette personne ou ne pas avoir le droit de tuer son père… Et là, ce petit brin de femme venait de tenir des propos avec une signification énorme pour toi.

En la fixant pour attendre sa réponse, tu fis de ton mieux pour te souvenir du nom de la personne à qui tu dois la vie… Mais quel était son nom encore.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Dim 28 Oct 2018 - 19:59

Elle a un petit rire quand il annonce clairement qu’elle ne pouvait pas être celle qui lui avait sauvé la vie et qu’il se met à poser des questions. D’un geste rapide, elle se faufile derrière lui, prenant une de ses dagues pendant son mouvement pour la placer devant lui.

« Tu dois te souvenir de cette dague, non ? c’est celle qui a servi à égorger l’homme qui allait te tuer… Tu sais très bien qui je suis… Tu refuses juste de l'admettre. »

Elle se recule et range sa dague non sans l’avoir fait tourner dans sa main avant. Elle se replace face à Cross, le fixant simplement, sans qu’une quelconque expression passe sur son visage. Elle aurait dû se douter qu’il ne la reconnaitrait pas, elle qui avait feint être un homme pendant la majeure partie de sa vie. Sa féminité, elle ne l’a embrassée qu’il y a peu, et parfois, elle aurait préféré ne jamais le faire, ne jamais connaitre cet homme qui lui avait fait se sentir être humaine et surtout être une femme.

« Tu as le souvenir d’un adolescent de 13 ans avec des cheveux courts. Plus de 8 ans ont passé, les gens changent morphologiquement parlant tu sais. Maintenant, que tu m’aies prise pour un garçon, c’est normal, c’est fait exprès, il est plus facile de parcourir le monde pour un individu de sexe masculin que pour une femme, puis ce n’est pas comme si on m’avait laissé le choix de toute façon. »
- Hey, Sam, t’as du boulot, va….
« J’ai fini ce que j’ai à faire, je suis en pause là ! »

Elle prend le bras de Cross pour l’emmener ailleurs, cherchant un endroit où ils pourraient être tranquille. De toute façon, c’est l’heure de la bouffe, donc elle l’emmène avec elle dans une auberge pour qu’ils puissent manger, c’est elle qui payera en prime.

« Je n’ai eu aucune nouvelle de ton géniteur depuis que j’ai quitté votre troupe à la fin de mon voyage. Toi, raconte-moi ce qu’il s’est passé pour que le gamin souriant que j’ai connu ai cette tête colérique à présent… »

Elle veut bien croire que la vie n’a pas été facile pour lui, personne n’a eu une vie facile, encore plus depuis l’invasion des fangeux, mais il devait y avoir plus grave que ça pour qu’il perde cet air enjoué qu’elle jalousait il y a des années, quand elle était incapable de ressentir quoi que ce soit.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Dim 28 Oct 2018 - 20:47

Alors que tu te questionnais sur l’identité de cette femme, celle-ci se glissa dans ton dos en présentant une arme. Ton premier réflexe fut de diriger ta main vers ta garde … mais la dague … te rappela effectivement quelque chose. Tu sais que tu l’avais déjà vu il y a bien longtemps, mais pourquoi cette femme l’avait donc ? Dans ton esprit, beaucoup d’idées te traversèrent l’esprit vitesse grand V. Et la meilleure solution sur laquelle tu as pu arriver en imaginant toute fut le simple fait qu’elle avait volé cette dague… Mais si elle avait volé cette dague à l’homme dans tes souvenirs… Pourquoi savait-elle autant sur toi et sur ce qui c’était passé. Tu ne bougeas pas d’un pouce en ne disant rien.

Elle rangea sa dague agilement avant de repasser devant toi. Elle avait le même visage que toi, pas la moindre expression, c’était comme deux statues ratées qui se fixaient l’un l’autre sans relâcher la moindre émotion. Elle reprit finalement, en décrivant la personne que tu avais croisée il y a si longtemps. Elle disait vrai encore une fois … Tu ne pouvais, cependant, pas la croire encore. Surtout qu’elle n’a certainement pas le même prénom que l’homme qui t’as sauvé la vie.

- Hey, Sam, t’as du boulot, va….

- « J’ai fini ce que j’ai à faire, je suis en pause là ! »

- « … Sam ? »

Le prénom… est… le même. Tu avais franchement mal à y croire. Déjà tu recroisais la personne qui t’a sauvé la vie, et maintenant cette personne est une femme magnifique, l’opposé du garçon que tu avais rencontré. C’était juste impossible qu’une telle coïncidence arrive et pourtant cette coïncidence était sous tes yeux, petite, blonde. Elle prit ton bras et t’emporta plus loin. Encore surpris par la nouvelle, tu ne laissas pas la moindre force d’opposition et tu la suivis vers une auberge.

Une fois là-bas. Assit à une table. Elle te posa alors une question très spéciale. Une question qui fit revenir de vieux souvenir, mais qui n’ouvrirent aucune blessure. Ce sont juste des vieilles cicatrices qui tu as soigné avec de l’acier. Un acier qui te coupa de toute émotion. Elle apporta en posant sa question une bonne nouvelle. Elle n’avait aucune nouvelle de ton père, ce qui veut dire que tu n’auras pas besoin de tuer la personne à qui tu dois la vie.

- « Quelques années avant l’invasion de fangeux, mon père m’a forcé à faire le raid sur un village pour qu’il m’avoue enfin qui est ma mère. J’ai obéi, j’ai tué. Et quand tout prenait feu, il m’a avoué que la maison qu’il m’avait spécialement demandé d’aller pour massacrer ceux à l’intérieur était la maison de ma mère. Il a fait de moi le meurtrier volontaire de ma mère. Il m’a fait ressentir de la joie quand je l’ai tué, car j’allais enfin découvrir qui elle était, alors qu’elle venait de mourir par ma lame. » Sans pause, comme si dire cela était aussi simple que de dire que le ciel était encore une fois nuageux. Tu te tournas vers le serveur. . « À boire et à manger pour elle. Et votre alcool le plus fort pour moi. » Tu fixas alors la femme devant toi. « Prends ce que tu veux, je dois payer ma dette. Mon argent comme ma vie t’appartient désormais. Tu connais le sens d’honneur qu’il y avait avec mon père pas vrai ? » Il lâcha à nouveau des mots lourds de sens comme si ce n’était rien, et pourtant… Il pensait chaque mot qu’il venait de dire. « Et toi … Sam… Tu es devenue … Tu étais un homme… Pourquoi un tel changement ? »

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Lun 29 Oct 2018 - 0:57

Elle l’écoute lui raconter les évènements de son passé depuis qu’elle l’avait perdu de vue, faisant signe à l’aubergiste de lui ramener une miche de pain avec du fromage, ainsi qu’un peu de viande séchée, elle aimait bien la viande séchée qu’il font dans cette auberge. Et en plus c’est le petit brun qui paye, donc elle ne va pas dire non. Elle a un petit soupir quand il parle du sens de l’honneur qu’il a et le fait que sa vie soit à présent "propriété" de la jeune milicienne, répondant à ça d’un vague signe de la main pour éviter qu’ils continuent d’en parler. Elle ne peut que comprendre la rage qui anime le jeune homme face à elle, cette rage elle l’avait connue il y a longtemps quand des évènements similaires lui étaient arrivés, mais à la différence de l’autre milicien, elle s’était vengé depuis des années.

« Pourquoi un tel changement ? Parce que je n’ai jamais été un homme pour commencer. Mais je comprends le sens de ta question, pourquoi ai-je cessé de me faire passer pour un homme ? Parce que j’ai aimé un homme et que je ne pouvais pas lui mentir sur ce que j’étais réellement. Puis certains évènements ont fait que notre relation et mon genre ont été découverts, donc faire croire que j’étais un homme n’aurait plus servi à grand-chose, non ? Même après la mort de Dreit, et bien, je ne peux plus revenir en arrière, donc autant continuer à agir en tant que femme, même si des fois certaines habitudes sont difficiles à faire partir. »

Elle marque un temps d’arrêt, regardant l’aubergiste arriver avec leur commande, le remerciant d’un signe de tête. Parler de Dreit était encore un peu difficile pour elle, c’est peut-être la première expression faciale que Cross peut voir, cette tristesse d’avoir perdu l’être aimé.

« Pourquoi t’être engagé dans la milice ? pourquoi ne pas avoir choisi un autre groupe de mercenaire à la place ? »

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Lun 29 Oct 2018 - 1:27

Elle semblait … étonnamment bien prendre le fait que maintenant tu allais la suivre partout et lui obéir au doigt et à l’œil. Soit elle s’en fichait, soit elle ne savait pas à quel point tu es fidèle à ce genre d’engagement. Mais peu importe. Tu savais ce que tu ferais de ton temps libre maintenant. Au moins ça te changera de juste te balader à travers la ville sans raison à la cherche d’indice ou information. Tu avais maintenant un travail à plein temps, ce qui te plaisait bien. Travailler était pour toi nécessaire pour vivre. Tu ne sais pas prendre ton temps et te reposer sauf quand tu dois dormir. C’est bien le seul moment où tu te reposes. Mais faire cela une fois tous les trois jours n’était pas vraiment optimal pour ta santé.

Elle reprit la discussion, expliquant pourquoi il … elle avait subi un tel changement. Elle n’a d’abord jamais été un « il », ce qui te perturbe encore pas mal. Ensuite l’expliqua pourquoi elle a dévoilé qui elle était, et c’était assez étonnant. Elle était tombée amoureuse, tu n’y croyais pas vraiment, le Sam que tu te rappelles était un gamin sans expression et émotion. Tomber amoureux pour lui … pour elle était impossible. Mais tu devais la croire, tu ne voyais pas pourquoi elle te mentirait, surtout qu’il …. Qu’elle ne serait pas du genre à dire qu’elle est tombée amoureuse sans raison. Et elle donna aussi le nom de son ancien amoureux. « Dreit » Tu n’en avais jamais entendu parler. Le seul truc qui te perturbait dans sa phrase c’était les habitudes, pour le coup, tu n’avais pas trop idée de quoi elle parlait. Mais c’était certainement un truc de femme. Un truc qui ne t’intéressait pas vraiment.

Tu ne dis alors rien, la laissant parler et continuer. Surtout car tu étais occupé de boire ta choppe pour te rafraichir la gorge d’une certaine manière. Tu ne la lâchas pas à un seul moment du regard. Son visage semblait s’être déformé… Tu connaissais déjà trop bien la grimace qu’elle faisait, tu te rappelles bien l’avoir vu sur ton visage dans l’eau de pluie qui avait décidé de faire un miroir une fois que tu avais massacré ta famille.

Elle posa alors des questions avec de simples réponses que tu lui donnas sans hésiter.« Je me suis engagé dans la milice pour pouvoir me balader sans trop de problèmes dehors grâce aux missions à l’extérieur. Et j’ai essayé de rejoindre un autre groupe de mercenaires. Mais le nom d’Algoln semble être un peu trop connu chez les mercenaires. Même si ça fait maintenant des années que je n’ai plus entendu quelqu’un prononcer mon nom en parlant de mon père. Jusqu’à maintenant. » Elle avait rencontré ton père, elle savait bien à quoi il ressemblait. Ce monstre à l’apparence humaine, à la taille impossible et le visage balafré déformant ce qui semblait être humain chez lui.

- « Et donc … t’es tombé amoureux… amoureuse… J’ai encore du mal à y croire. Toi, Sam, avoir un faible pour un autre que toi. » Sincèrement, tu avais à la fois du mal à y croire et pourtant tu la croyais.« Mais toi alors… Pourquoi t’as rejoint la milice ? Tu l’as suivi ? Ou tu l’es devenu de toi-même ? »

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Mar 30 Oct 2018 - 1:22

Si elle prend bien le fait qu’il va la suivre comme son ombre, c’est surtout parce qu’elle ne sait pas qu’il va agir ainsi à partir de maintenant, si elle avait su, peut-être aurait-elle fermé sa grande gueule au lieu de lui rappeler cette dette qu’il a envers elle. Mais bon, loin de se douter de ce qu’il se passera plus tard, elle l’écoute lui expliquer son nouveau choix de carrière qui est en fait tout ce qu’il y a de plus logique au vu des compétences qu’il possède, et c’est vrai que chercher un nouveau groupe de mercenaire avec un nom de famille lourd comme le sien n’est pas aisé non plus. Elle a un petit soupir quand il recommence à la questionner, sur le même sujet au final. Il est étonné qu’elle ait pu tomber amoureuse, même elle en est étonnée, mais quand on a pu à brider ses sentiments à cause d’un train de vie, il est presque logique qu’ils finissent par ressortir à un moment ou un autre.

« Si ce n’était pas à moi que c’était arrivé, t’en fais pas, même moi j’aurais eu du mal à y croire, mais les fait sont là… Je suis tombée amoureuse, quand bien même je ne le voulais pas… »

Encore un temps d’arrêt pendant qu’elle regarde la miche de pain devant elle, en coupant un morceau.

« Je suis entrée dans la milice de moi-même, après m’être battue avec Chantebrume… toi qui est dans la milice extérieure tu dois obligatoirement le connaitre ou avoir entendu parler de lui… Enfin, bref, c’est lui qui m’a conseillé de m’engager dans la Milice, et vu que je n’avais pas grand-chose à faire, bah je me suis enrôlée. »

Elle a un léger sourire nostalgique quand elle s’en souvient, puis elle secoue la tête pour chasser ces souvenirs.

« Je n’ai pas été milicienne tout de suite, j’ai d’abord été conscrit pendant quelques mois avant de passer l’initiation. C’est parce qu’il était le milicien chargé de la superviser que j’ai connu Dreit… »

Un autre sourire qui se perd aussitôt, non, elle devrait vraiment arrêter de parler de lui et surtout de penser à lui, elle avait suffisamment pleuré et elle sait que si elle continuait, elle ne pourrait pas s’empêcher de s’effondrer en larme.

« Tu as l’idée de te venger de ton père en tête, je me trompe ? »

Si elle en étant dénuée de sentiment à cette époque avait désespérément envie de se venger, le jeune homme en face d’elle devait y penser encore plus ardemment qu’elle ne l’a fait.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Mar 30 Oct 2018 - 2:17

Cross était surpris … Autant qu’il pouvait l’être. Sam était effectivement tombé amoureuse. C’était assez étrange à se dire, mais au fond ça ne te regardait même pas. C’était ses histoires, pas les tiennes. Et ça n’avait aucun rapport avec ton père. Donc au final … Tu lui accordais quand même ton attention. Tu avais posé une question, il était hors de question de ne pas écouter sa réponse. Certainement une mauvaise habitude que tu as gardée à cause de ton père. Toujours écouter ce que les autres ont à dire, qu’ils parlent à toi ou non. Pourquoi ? Simplement pour mieux marchander et surtout pour mieux comprendre les relations entre les gens, ce qui était difficile pour toi. Tu pouvais dire sans problème que l’un déteste l’autre, ou que l’un est amoureux de l’autre. Mais tu ne sais jamais dire si ce que tu vois est vrai ou faux, pour la simple raison, que … Tu ne sais pas ce que c’est. Les émotions que tu peux ressentir sont la colère et la haine. Tu sais pas qu’est-ce que l’amour, et surtout, tu ne l’as jamais ressenti. Sam était tombée amoureuse et semble être allé de l’avant, toi tu es resté sur place… Mais pour une très bonne raison.

Chantebrume, oui tu avais entendu parler de lui. As-tu retenu la moindre chose ? Nan, il n’a aucun rapport avec ton père alors pourquoi le retenir lui ?

Tu ne lâchais pas la demoiselle. Observant son visage avant attention. Elle souriait, un sourire que tu ne pensais jamais voir avant sur son visage, mais il disparut bien vite quand elle secoua la tête. Certainement un truc qui la démangeait. Tu te penchas un peu plus en avant, un coude posé sur la table avec la main qui tenait ta joue pendant que l’autre tenait ta choppe que tu ne tardas pas à finir. Elle semblait vraiment être liée à cet homme par l’amour.

L’amour, un grand sujet discuté par de grands philosophes. Qu’est-ce que l’amour ? Est-ce que le coup de foudre existe ou n’est-ce qu’une excitation du moment ? D’où vient l’amour ? Toi, tu résumais simplement l’amour à « Oser mettre sa vie en danger pour l’autre. ». Sur le moment, tu te demandas si le fait de servir Sam voulait dire que tu étais amoureux d’elle et que tu risques bien de mettre ta vie en danger pour elle. Mais une réponse à cela te fut très vite offerte. Toi tu étais obligé de la protéger par ton code, alors que Dreit lui … aurait-il donné sa vie pour Sam ? Tu n’en avais encore une fois pas la moindre idée … Est-ce que Sam aurait sacrifié sa vie pour lui ? Certainement, elle n’a pas froid aux yeux et elle sait ce qu’elle veut. Elle aurait bien vite mis sa vie en jeu pour un homme qui a pu lui faire découvrir ce que l’amour était. Mais pourquoi est-ce qu’elle était encore vivante alors ? Encore une question impossible à résoudre pour toi.

Et finalement, le sujet revint sur ton père. Et la réponse à la question qu’elle avait posée était plus qu’évidente.« Oui, je vais le tuer, une mort rapide ou lente. Peu m’importe, je veux juste qu’il meurt et que je sois sûr qu’il soit mort. Seulement après je pourrais dormir … ou mourir en paix. C’est aussi simple que ça. On m’a déjà dit de le pardonner, ou de l’enfermer… Mais ça serait trop beau pour lui, c’est un monstre. » » Ton regard devint meurtrier, tes yeux se remplirent de haine. Ta main qui tenait ta joue frappa la table et ton visage refléta la seule émotion que tu pouvais laisser transparaitre. Une colère noire, monstrueuse, qui s’est déjà incrustée dans la moelle de tes os. Une colère qui ne pourra disparaitre que par la mort d’un homme.« Il doit mourir. Il va mourir, et je veux le voir mourir. Même s’il est déjà mort, je veux m’assurer de cela en lui plantant même une lame dans son crâne… Il mourra avant moi. »

Tu inspiras doucement, laissant ton cœur ralentir. Et une question te vint alors à l’esprit. « Si c’est pas trop te demander. Je me posais une question… C’est quoi … C’est comment l’amour ? » Une question bête, mais elle était la seule personne qui pouvait répondre à cette question en comprenant ton point de vue. Elle était la seule qui pouvait peut-être te donner une réponse.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Mer 31 Oct 2018 - 22:41

Samara regarde Cross quand il lui répond, fronçant les sourcils devant cet éclat meurtrier. Elle a peur, non pas de lui, mais pour lui. Il veut se venger, soit, il pourra avoir sa vengeance, mais après ? c’est en ça qu’elle a peur, elle ne veut pas le voir errer sans but voire aller jusqu’au suicide une fois sa vengeance accomplie.

« D’accord, tu veux te venger, le tuer et tout le tralala qui va avec… mais après ? une fois que tu auras eu ta vengeance, que comptes-tu faire ? »

Elle porte un morceau de viande séchée à ses lèvres mais elle suspend son geste pour cligner des yeux, se demandant si elle avait bien entendu la question qu’il venait de poser. Sur le coup, elle ne sait pas vraiment quoi répondre, comment le pouvait-elle alors qu’elle ne l’avait découvert elle-même qu’il n’y a que peu de temps. Elle prend le temps de réfléchir, posant le morceau de viande.

« L’amour c’est… C’est beau et c’est douloureux à la fois. Comment expliquer ça... Aimer, c’est désirer la personne, pas que physiquement, c’est vouloir être avec elle. Mais ce n’est pas que du désir et de l’attirance, il faut qu’il y a quelque chose de plus, comme de la communication, du partage et du respect aussi. Aimer, c’est pouvoir encaisser les coups durs avec cette personne et en ressortir plus fort… C’est en ça que c’est beau »

Elle ferme les yeux quelques secondes et inspire profondément, refoulant les sanglots qui menaçaient de ressortir.

« Tu vois, l’avantage que j’avais à ne rien ressentir à ne rien ressentir, c’est que rien ne m’atteignait, tout m’indifférait. Mais c’est différent à présent, je ressens des émotions, trop d’émotions. Quand il a été envoyé à Labret, j’ai tenu bon, peu importe les coups que je prenais et que je rendais, je l’attendais parce que je savais qu’il reviendrait. Mais maintenant… maintenant je dois vivre avec le vide qu’il a laissé, avec cette tristesse qui me ronge, parce qu’il ne reviendra plus. Et c’est en ça que c’est douloureux, plus encore que de se faire rejeter pour avoir commis une erreur. »

En parlant, les larmes avaient commencé à dévaler ses joues sans qu’elle ne le remarque. Quand elle s’en rend compte, elle essuie sa peau avec l’extrémité de ses manches, souriant d’un air désolé.

« Il grincerait des dents s’il me voyait pleurer pour lui, surement qu’il râlerait en disant qu’il ne mérite pas que pleure pour un vieux loup comme lui… J’aurais aimé qu’il m’emmène avec lui, mourir à ses côtés, mais il ne l’a pas fait, alors je dois vivre pour continuer ce qu’il a entreprit, d’une manière trop brutale certes, mais je nettoierais la milice de tous les pourris qui y sont »

Cette fois-ci, plus aucune trace de tristesse si ce n’est ses yeux azur encore humides, c’est la détermination qui brille. Comment protéger efficacement le peuple si la milice n’est pas fiable ?

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Jeu 1 Nov 2018 - 0:12

Sam posa alors une question que tu t’étais déjà posé à plusieurs reprises. Il t’a fallu du temps pour l’admettre, mais c’était choix évident. Vivre correctement, remonter la pente, chercher un moyen de se pardonner, faire de son mieux pour donner une autre valeur à son nom que celle d’un tueur. Montrer au monde entier, aux divinités comme aux hommes que tu n’étais pas l’homme que ton père était … C’est ce que n’importe qui à ta place aurait pensé au début.

- « Quand je l’aurais tué, j’attendrais que le destin me donne le même sort que mon père. Comme lui j’ai tué, sourire aux lèvres. J’ai le même sang que la chose que je chasse … et si personne ne vient réclamer ma tête… Je la mettrais moi-même sous le gibet. Mais il faut encore que ça arrive. Je dois d’abord penser à tuer mon père, ma mort est secondaire dans mon plan. »

C’était ton choix, tu étais fixé. Tu étais déjà prêt à te tuer pour être sûr d’emporter ton père avec. Mais … tu mourras après lui. Tu refuses de le laisser plus longtemps que toi. Tu seras la dernière tête de l’hydre et tu te trancheras la tête toi-même. Mais finalement, elle répondit à ta question. Mais voulais tu vraiment savoir ce qu’étais l’amour ? Tu n’étais pas convaincu, c’était un sentiment qui risquerait juste de te ralentir. Elle commença à expliquer doucement… Mais …. Plus tu l’écoutais, moins tu comprenais. Aimer était une sorte de mixe entre de l’admiration, de discussion, et de partage… C’était encore basique … Mais une fois qu’elle reprit la parole tu ne compris plus rien. Elle disait que l’amour apportait autant qu’il prenait, sauf que dans ses yeux en larmes, tu voyais juste que l’amour ne faisait que prendre encore et toujours plus … sans jamais rien rendre.

Tu ne dis pas un mot, la laissant continuer du début jusqu’à la fin. Elle aurait voulu mourir à ses côtés, mais à la place, elle se retrouvait à finir le boulot de son amoureux. Tu la regardas un long moment le temps d’essayer de comprendre le mieux possible ce qu’elle avait à dire avant de dire sèchement.

- « Nan, je ne comprends pas. » Et tu ne comprenais effectivement pas, tu aurais pu un peu mâcher tes mots pour ne pas la blesser, mais ce n’a jamais été ton genre et elle était forte, elle saurait encaisser.« Je ne comprends pas ce que l’amour apporte de bon en contrepartie de tout ce qu’il peut faire de mal. Tu désires quelqu’un, tu veux partager des moments avec lui si j’ai bien compris… Mais au final, tu as souffert plus que tu as reçu. Je reprends encore ce que tu as dit. Il a laissé un vide en toi, emportant ce morceau de toi dans sa tombe. Tu aurais voulu le suivre, mais il a décidé de te protéger en te blessant… Je ne comprends pas ce qu’il a de beau dans l’amour. Mais je comprends bien une chose. »

Tu vidas le fond de ta bière avant d’encore une fois, fixer Sam avec le même regard. « Tu n’as pas que perdu en le perdant lui… T’as beaucoup gagné en le rencontrant. Je ne sais pas ce que ça fait de ressentir les trucs dont tu parles. L’amour, les émotions. Mais cet homme a fait quelque chose que j’aurais cru impossible en te voyant la première fois quand tu as tranché la gorge de cet homme pour me sauver Sam. Sourire. J’imagine que lui, Dreit, si c’est bien son nom, a beau avoir perdu une bataille, il a gagné une guerre. Il t’a changé… Pas pour le mieux… Aucune chance … Mais au moins, maintenant, tu sais sourire. Je sais pas si la vie de cet homme valait ton sourire, mais il doit être fier d’avoir rendu le sourire à une femme comme toi.. Je pense aussi que c’est pour ça qu’il ne veut pas te voir pleuré. Il a réussi à te faire ressentir des choses… Je ne pense pas que ça soit pour que tu pleures à chaque fois que tu penses à lui, à un vieux loup. »

Tu cherchas dans ta poche quelques secondes avant de lui tendre un tissu. « Je ne sais pas ce qu’est l’amour ou ce genre de bêtise, et je vois les choses simplement, mais l’avantage de ça… C’est que je peux voir les choses comme elles le sont. Il n’a pas voulu que tu le suives, car il n’a pas voulu que tu meures. Il agit comme les héros stupides des légendes pour enfants. Il s’est sacrifié pour la bonne cause, sans pensée au mal qu’il allait répandre derrière. Et pourquoi ? … Simplement pour que tu puisses encore sourire comme il t’a fait sourire avant.» Tu pris le temps d’inspirer un bon coup. Tu n’y connaissais rien à ce qu’elle racontait… mais c’est ce que toi tu comprenais. Ce qu’un homme sans émotion, qui n’a jamais compris l’amour, qui voyait le monde toujours avec les mêmes couleurs avait compris de l’histoire d’une femme qui avait appris à sourire.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Mar 13 Nov 2018 - 0:36

Elle soupire, s’étant bien douté de sa réponse, il n’avait rien de prévu après la mort de son père si ce n’est mourir lui-même.

« Tu as interdiction de mourir tant que tu n’as pas remboursé ta dette, tu le sais ça ? Tu as autant de chance de tuer ton père que de t’en acquitter, donc commence déjà à penser à ce que tu pourrais en faire au lieu de la gâcher bêtement… Tu penses être un monstre parce que tu as tué des gens avec le sourire aux lèvres… Il y a franchement pire que toi comme monstre, vraiment bieeeeeen pire que toi… »

Elle en était le parfait exemple, ayant pris la vie de tellement de personne, sans rien ressentir, en s’en moquant totalement. Elle a donné son ordre en pâture aux fangeux, même ceux qui étaient ses élèves et parmi eux, des amis. Elle le fixe ensuite, gravement quand il lui dit ne pas comprendre ce qu’elle dit, il comprend les mots, mais pas le sens.

« Que tu comprennes ou non, retiens juste une chose. L’amour n’est en rien parfait, il y a des bons et des mauvais côtés, comme pour toutes choses en ce monde. J’ai autant gagné que perdu dans cette relation. Je suis plus humaine, c’est bien, mais je me retrouve avec des émotions que je ne comprends pas, que je ne sais pas gérer. Un mal pour un bien surement, mais moi je ne vois pas les choses de la même manière. »

Elle serre les poings quand il parle de Dreit comme d’un héros qui s’est sacrifié et elle en rit, un rire très nerveux qui se calme pourtant bien vite.

« Tu sais, si ce n’était pas les fangeux qui l’avaient tué, je pense que je l’aurais décapité moi-même. C’était un homme droit, avec une telle vision de la justice. Mais il s’est éloigné de la justice qu’il prônait pour agir comme ceux qu’ils chassaient. »

Elle a un petit rire qui se perd vite pendant qu’elle fixe le contenu de son assiette, soupirant doucement.

« Je ne sais pas pourquoi il a commencé à agir ainsi, ni pourquoi il m’a tenu à l’écart, enfin si, ça je le sais pourquoi… non ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il ne m’a rien demandé en fait, j’étais la plus neutre de tous, celle qui suivait ses ordres en faisant tout pour que ça continue dans la vision de la justice qu’il m’a apprise. »

Elle soupire de plus belle et se penche en arrière pour poser son dos contre le dossier de la chaise.

« Tellement de question et personne pour répondre à tout ça… Désolée, je vais m’arrêter là, je dois t’embêter avec tout ça. »

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Mar 13 Nov 2018 - 1:36

Alors que tu affirmais différentes choses, essayant d’en comprendre d’autre et donner ton point de vue sur le tout. Sam t’écouta sagement, sans sourciller. C’était rare de la voir comme cela. Avant, le Sam qui tu connaissais aurait détesté ce genre de discussion, une perte de temps. Et surtout que le sujet était pour lui avant totalement inutile. Elle prit alors le flambeau et exigea alors déjà quelque chose. Quelque chose qui ne te posait pas problème … d’une certaine façon. Tu avais déjà l’idée en tête, mais par politesse et vu son état, tu ne pouvais pas l’arrêter dans sa lancée pour dire ce que tu pensais.

Elle continua, de plus en plus belle. Elle n’avait pas tort, il y avait pire monstre dans le monde. Bien pire, plus horrible et diabolique. Cependant à la fin de sa phrase, tu ne te gênas pas cette fois pour lui dire simplement.« Tu as raison, mais ça ne change rien au fait que j’en suis un aussi maintenant. » Plus buté que toi ça n’existait pas. Surtout pour un truc pareil.
L’amour fut à nouveau le centre de la discussion. Mais malgré ses explications précises, tu ne compris que très peu de chose. Des choses étant : L’amour fait mal, l’amour blesse, mais l’amour donne… Est-ce que pourtant c’était un besoin nécessaire ? Nan, aucunement. Tu n’as pas besoin de ça. Tu te relierais à quelqu’un et ça ne fera que te ralentir, un boulet à attacher à ta cheville. Tu n’étais jamais tombé amoureux, et tu n’en avais pas besoin. Tu regards stagna sur la blonde qui serrait ses poings, mais pas par colère. Par regret, si tu avais bien compris. Elle commença à rire et toi tu finis ta boisson, à non … La boisson était déjà vide, dommage.

Sam partit alors dans une explication pas logique, au début. Elle expliqua que si les fangeux ne l’avait pas tué, elle l’aurait tué …. Mais n’était-elle pas amoureuse de lui ? Pourquoi vouloir le tuer alors qu’elle était amoureuse. La blonde expliqua alors mieux la racine du problème. Dreit chassait un type de personne, mais a fini par devenir comme eux en les chassant. Un chasseur devenant un loup. Son explication tira alors en longueur. Une explication que tu compris assez mal. Elle comprenait pourquoi il la tenait à l’écart, mais ne comprenait pas pourquoi il n’a rien demandé… Pourtant c’est logique. « S’il te tenait à l’écart, il n’avait aucune raison de venir t’en parler. Si tu savais ce qu’il faisait, il n’aurait pas pu te tenir à l’écart, c’est aussi simple que ça. »

Elle commença alors à s’excuser, mais tu n’en avais vraiment rien à faire pour le coup de son excuse… Ce n’était pas à toi qu’elle devait s’excuser. C’était normal de chercher des réponses à ses questions. Tu commenças à lui répondre sans forme d’agressivité ou de colère. Ou de gentillesse. Ou d’amitié, la même voix monotone que tu avais d’habitude.

- « Il est évident que je ne vais pas mourir. Une fois que j’aurais tué mon père, je me permettrais de mourir. Mais il y a une chose que je ne peux pas accepter. Si pour tuer mon père, je dois mourir, et que je sais parfaitement que ça va le tuer. Je n’hésiterais pas à sacrifier ma vie. Que j’ai payé ta dette ou non. Ma vengeance est plus importante que cette dette, si je dois te désobéir pour le bien de ma vengeance, je n’hésiterais pas sache-le. Mais en attendant que ferait en sorte de payer cette dette. »

Tu regardas le vide de la taverne avant de regarder à nouveau la blonde. « Ta pause est encore longue ? Ou tu dois y aller ? »

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Dim 18 Nov 2018 - 22:37

Samara écoute son comparse lui répondre, tout en sachant que ce n’est pas auprès de lui qu’elle doit chercher des réponses à ses questions ? Mais à qui alors ? Elle a un nom en tête pour ça, mais elle n’a aucune envie de voir la sale tronche d’Asselin, peut-être parce qu’elle a peur des réponses, peur de savoir ce que Dreit a pu faire et surtout avec qui. Rien que le fait d’y penser lui fait monter les larmes aux yeux, aussi elle ferme les yeux et inspire profondément. Quand il lui demande si sa pause est encore longue, elle regarde l’angle du soleil par la fenêtre et se mord la lèvre, elle n’était que trop restée assise à cette table. Elle se lève lentement, en soupirant. Ils avaient quand même bien parlé et elle n’avait presque pas vu le temps défiler.

« Ma pause est finie, mais on peut se rejoindre ce soir si tu veux, tu as un endroit où dormir ? J’ai une chambre de libre chez moi si tu veux. »

Le temps qu’il est en ville, elle peut lui prêter une des chambres qu’il y a chez sa mère, au lieu de le laisser dormir à la caserne. Elle se doute bien que la vieille femme ne va pas s’en plaindre puisque ça lui fera de la compagnie. Mais bon, pour le moment elle part au comptoir pour payer son repas et les boissons qu’ils ont pris. Elle sort de la taverne, faisant attention à ce que Cross la suive, parce qu’elle ne le voit pas rester tout seul là à rien faire non plus, et prend la direction de la caserne sans dire un mot, ne revenant même pas sur ce que le jeune homme a dit au sujet de sa vengeance, qui est-elle pour lui dire quoi faire alors qu’elle a eu sa vengeance.

« Si la proposition pour la chambre t’intéresse, je fini d’ici quelques heures, rejoins-moi ici et je t’y mènerais… »

Dit-elle en s’arrêtant devant l’entrée de la caserne, il ne lui reste que quelques minutes avant de recommencer à patrouiller, donc il peut prendre son temps pour lui répondre.

Sujet: Re: Une dette reste une dette [PV Sam Castagnier] Dim 18 Nov 2018 - 23:00

Elle semblait encore une fois toucher par ta réponse. Ou plutôt par les souvenirs que cette réponse lui rappelait. Tu avais l’impression de remuer un couteau dans la plaie mais tu ne faisais, sans peur et sans mal. C’était normal pour toi et surtout, tu n’avais aucune idée que le couteau avec lequel tu jouais faisait aussi mal. Sam se releva alors en te donnant une réponse appropriée. Elle te proposa une chambre si tu n’en avais pas.

- « Je peux dormir dans une taverne ou à la caserne s’il faut, mais d’accord. Ce sera bien plus facile si tu souhaites continuer de discuter. »

En même temps que tu lui répondis, elle repartit vers le comptoir. Peut-être elle n’avait pas écouté ce que tu avais à lui dire. Mais tu n’avais aucune raison de te répéter. Tu n’es absolument pas du genre à courir après les autres, aucun intérêt. Et perte de temps. Elle sortit du bâtiment et tu la suivis sans un mot. À la façon d’une ombre, tu la suivais sans prononcé le moindre mot ou faire le moindre bruit. Une fois à la caserne elle te dit simplement e la rejoindre d’ici quelques heures pour qu’elle l’emmène chez elle. Tu fixas la caserne un moment. Effectivement, tu préférais aller chez elle mais … Pour dormir ? Il y avait un problème pour le coup, un gros problème. Tu te grattas le menton un moment, réfléchissant attentivement.

- « D’accord, je reviendrais dans quelques heures ici comme tu l’as demandé. J’ai des courses à faire. » Tu te tournas alors pour partir vers le marché. Tu avais vu une fois un marchand vendant une poudre aidant à dormir, tu avais déjà testé une fois, mais le résultat n’était pas fameux, tu cauchemardais encore et toujours. Mais au moins … tu arriverais à dormir chez elle sans te bourrer jusqu’à ta mort. Et comme tu l’avais dit, quelques heures plus tard. Tu revins à la caserne, attendant devant qu’elle arrive, portant à ta ceinture un sac contenant la poudre.