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 Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée]

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Elise Lodrok



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MessageSujet: Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée]   Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée] EmptyMer 12 Déc 2018 - 2:04





Elise, gardienne du feu.




Identité



Nom : Lodrok

Prénom : Elise

Age : 26

Sexe : Féminin

Situation : Veuve

Rang : Prêtresse

Lieu de vie : Le temple

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière du prêtre : +2 CHAR ; +2 INT

Compétences et objets choisis :

Compétences:
- Alchimie;
- Chant;
- Connaissance des éléments: Feu;
- Narration;

Objets choisis:
- Une dague;
- Épée de cérémonie de la Trinité; (Utilisée uniquement lors des rites, sa lame émoussée est en acier bleuté tandis que la garde et le pommeau sont en bois de cerf. Une petite cavité se trouve dans la garde et permet le placement d'une bougie. Les motifs parcourant le manche de l'arme sont semblables à des écailles. Une fine corde est placée généralement sur le manche juste avant une cérémonie et se trouve imbibée d'eau salée et de produits permettant une légère combustion, illuminant le manche sans danger.)
- Paire de longs gants en cuir;
- Robe sombre de bonne facture et bottes cuissardes confortables;
- Différentes "capes d'épaule" aux couleurs des divinités;
- Collier en argent d'Alvin;
- Couronne d'aveuglement; (Bandeau en tissu argenté recouvrant les yeux d'Elise. Peu épais, cette dernière peut voir plus ou moins au travers selon la luminosité et permet surtout de cacher une partie des cicatrices sur son visage. Elle n'est cependant pas aveugle mais mal-voyante, et peine par exemple à détailler les visages, mais n'a pas de soucis pour se déplacer.)



Apparence


Plutôt petite et menue, Elise possède néanmoins des formes marquées. Ses cheveux sont d'un blond très clair, presque platine, et ses yeux d'un bleu glacé. Ses lèvres sont fines et peu colorées, son nez quand à lui est fin et légèrement retroussé. Si le bandeau qui orne le haut de son visage est la première chose que l'on remarque chez elle, ce dernier recouvre en vérité de nombreuses marques de brûlures qui parsèment le bas du front et la zone des yeux de la jeune femme. Mise à nue, on peut discerner une large cicatrice qui parcourt le bas de son ventre ainsi que trois grain de beauté formant un "triangle" sous son sein gauche. Au creux de ses reins, on peut discerner des fossettes sacro-iliaque particulièrement marquées.

Globalement, Elise revêt sa longue robe sombre et une cape aux couleurs de la divinité qu'elle vénérera dans la journée. Le bandeau sur son visage, s'il inspire quelques moqueries ou questionnement, donne également à la blonde un air mystérieux et charismatique. Plusieurs fidèles se plaisent à parler avec "la prêtresse aveugle", car trop peu sont au fait de sa capacité à voir. Sa démarche est également souvent agile et peu bruyante, et ses mouvements toujours félins, doux. Un calme profond semble se dégager d'elle, et pour une personne l'observant pour la première fois, on pourrait facilement la décrire comme une poupée marchant parmi les hommes. Sa voix enfin, bien que n'étant pas reliée directement à son apparence, est douce et mielleuse, donnant encore plus envie à un chevalier pieux de la protéger.


Personnalité


Au niveau de son caractère, Elise est une personne assez apathique. Si elle exécute à la perfection les nombreux rites religieux de sa profession, il lui a souvent été reproché de faire manque d'empathie. Cependant, les remarques se sont souvent stoppées rapidement, car bon nombre de prêtres la connaissaient autrefois comme une personne souriante et aimante, jusqu'à son malheur. Profondément croyante envers la Trinité, la prêtresse est cependant bien plus sensible aux rites funéraires qu'aux autres coutumes religieuses. Si certains ont été choqués lorsque les rites mortuaires changèrent, elle en revanche a accepté la chose sans aucune offuscation. Pour elle, un rite même alternatif vaut mieux qu'une éternité de damnation parmi les créatures rôdant au dehors. Cette apathie, bien qu'étant un défaut, s'avère également être une grande qualité pour la prêtresse lorsqu'elle effectue ses devoirs de confession et entend les personnes lui raconter leurs songes ou inquiétudes. Son détachement lui permet alors d'aviser ses brebis de manière plus raisonnée et aucun sujet ne s’avérera pour elle trop tabou ou sombre. Adultère, meurtre, viols, etc... Elle considère les Hommes comme imparfaits, et estime que ce n'est pas à elle de les juger, mais aux dieux.

Si elle considère toujours ses pairs avec un profond respect, il lui arrive parfois de faire quelques remarques à ceux qui tentent de s'en prendre à de nouvelles recrues via différentes moqueries ou autres. Cependant, elle n'agira jamais si les dites moqueries sont à son égard. Lorsqu'elle ne pratique pas ses rites religieux ou n'officie pas de manière générale, il lui arrive de chantonner dans ses quartiers des mélodies étonnamment douces, ou bien d'explorer certains quartiers de la ville afin d'observer la population. De son point de vue, les survivants évoluant autour d'elle ne sont plus ses semblables. Elle se considère comme un réceptacle vide, plus proche des dieux que ne le seront aucun mortel, et pourtant tout aussi incomplète et imparfaite qu'eux. Dans ses moments les plus sombres, il lui est même arrivé de se flageller et de s'infliger diverses punitions par "manque de foi" ou "péché", bien qu'elle ne pratique aujourd'hui plus ce genre de pratiques.

De manière globale, et malgré son apathie, il s'agit d'une personne dévouée à la tâche qui lui a été donné. Désireuse de perfectionner toujours un peu plus ses connaissances envers les dieux et les doctrines du temple, elle semble néanmoins avoir conservé en elle un ego relativement fort et avoue parfois entre deux chuchotements le frisson qu'elle ressent lorsqu'une foule ou des fidèles la saluent ou expriment leur dévotion à son égard et celui de la Trinité. La faiblesse de la chaire semble également toujours être présente chez elle, bien que particulièrement enfouie sous des couches d'apathie et de dépression.


Histoire


/!\ L'histoire contient des scènes pouvant déranger les âmes les plus sensibles /!\

Née en tant que cadette dans une famille de basse noblesse de Marbrume, l'enfance d'Elise fut relativement agréable. Ses parents, bien que distants, étaient aimants et son grand frère jouait souvent avec elle. A l'âge de dix ans, la décision fut prise de l'envoyer au temple pour la faire devenir clerc, son aîné s'étant marié et assurant l'avenir de la lignée. Si elle aurait pu émettre la moindre réticence, Elise accepta son sort, faisant preuve d'un amour sincère envers les dieux et son avenir parmi leurs représentants. Son éducation spirituelle commença alors.

Grandissant parmi les prêtres, elle apprit avec une foi étonnante les différentes doctrines du temple et semblait être empli d'un désir profond d'en apprendre plus sur la sainte Trinité. Elle se spécialisa dans l'apprentissage de l'alchimie et la préparation de différents remèdes pour soigner. A ses premières règles, elle passa le rite de passage à l'âge adulte avec un engouement stupéfiant, comme impatiente d'entrer dans sa vie d'adulte. Au fils des ans, elle devint l'une des "apprenties" les plus dévouées et pieuses. A ses seize ans au cours d'un entrainement à la bénédiction sur les gens du peuple, elle fit la connaissance d'Alvin Lodrok, un jeune bourgeois issu d'une famille de médecins relativement aisée. Le coup de foudre fut presque instantané pour les deux jeunes gens qui se courtisèrent longuement, le jeune homme cherchant à la voir autant que possible, mais la jeune femme souhaitant attendre la fin de sa formation de prêtresse. Amoureuse et suivant une formation que les dieux lui avaient accordé, Elise s'épanouissait et rayonnait dans le temple et parmi ses pairs. Ses traits attirants et son sourire plein de bonté en faisait une jeune femme appréciable, et il était agréable de se trouver à ses côtés. De temps à autres, elle pouvait également voir sa famille, ce qui la rassurait sur la vie de son frère aîné et de ses parents.

A l'aube de ses dix huit ans, sa formation prit fin et elle fut enfin reconnue comme prêtresse à part entière. Refusant de se dédier à une seule des trois divinités, la blonde fit le choix de faire régner la volonté de la Trinité entière sur sa propre vie et sur son entourage. Quelques mois après la fin de sa formation, Alvin la demanda finalement en mariage. La cérémonie fut grandiose, payée par la famille de son futur mari. Le cadeau que lui offrit Alvin était une merveille d'artisanat. Une épée de cérémonie, qu'elle pourrait utiliser lors de ses offices. S'il pouvait paraître étrange qu'un homme offre cela à son épouse, le travail effectué sur l'arme émoussée et la volonté que le jeune homme avait de satisfaire son aimée fit taire toutes les moqueries. Plus encore lorsqu'elle commença à utiliser ce cadeau lors de différentes cérémonies, s'en servant plus comme d'un sceptre rituel qu'autre chose. Même si elle ne vivait pas une vie de grandes aventures, Elise était une femme comblée, capable de partager l'amour des dieux à son prochain, et capable de vivre avec celui qu'elle aimait. Trois années s'écoulèrent alors. Trois années de bonheur où se mêlaient travail au temple et amour charnel avec Alvin une fois rentrée. Pourtant, le couple peinait à avoir un enfant, malgré les nombreuses prières des deux jeunes gens à Serus. Finalement, à l'aube de leur quatrième année de vie commune, le dieu de la fertilité sembla enfin accorder ses faveurs au couple. Prise de malaise un matin, ce fut les parents d'Alvin eux mêmes qui examinèrent la jeune femme, et annoncèrent la nouvelle. Elle était enceinte. Le bonheur du couple venait d'atteindre un nouvel échelon. Clairement, Elise se pensait bénie des dieux, et croyait alors que son bonheur serait éternel. Elle avait tord.

Un soir, quelques semaines après cette merveilleuse nouvelle, un bruit réveilla le couple. Plusieurs hommes se tenaient dans la pénombre, devant eux. Ils n'eurent pas le temps de réagir qu'on les tira hors du lit conjugal, alignant de force le couple l'un à côté de l'autre. Elise était confuse, tout se passait tellement vite, et de manière tellement violente qu'elle ne comprenait pas vraiment ce qui leur arrivait. Étaient-ils en train d'être volés? Alors pourquoi être aussi brutal? Pourquoi ne pas simplement voler leurs biens et partir? Des mots furent échangés, des mots qu'elle ne compris pas. Puis un violent coup fut donné à son mari. Elle hurla. Un homme, au visage marqué de plusieurs cicatrices et à l’œil crevé la dévisagea tandis qu'elle suppliait qu'on les laisse tranquille. Il ricana, il s'agissait probablement de leur chef. Il la frappa au visage. Le coup fut si violent qu'elle manqua de défaillir. Cette fois, c'était Alvin qui hurlait, tout en tentant de se lever. Il reçut un nouveau coup au thorax et retomba sur ses genoux, grognant. On tira alors sur ses cheveux pour la relever. On la plaqua contre le lit tandis qu'elle se débattait mollement, essayant de se débattre alors qu'elle se doutait de ce que le bandit face à elle voulait. On déchira sa robe de chambre comme un fin papier. On attrapa sa jambe droite, puis la gauche, cherchant à les écarter. Elle voyait leurs regards pervers. La faim qui les habitaient. Alvin tentait de se débattre, de venir l'aider, mais quatre hommes le retenaient. L'homme à l’œil balafré ricana de nouveau, alors qu'elle cédait, sa force ne faisant pas le poids face aux hommes autour d'elle. Un cri s'échappa de sa gorge, plus fort et plus violent que les autres, tandis qu'on se forçait en elle. Des larmes coulèrent sur ses joues, et ses forces semblèrent l'abandonner. Alvin, de son côté, grognait tel un animal alors qu'un autre homme venait le retenir en frappant son visage pour qu'il cesse de lutter. Chaque mouvement du bandit qui la violentait lui arrachait un sanglot et un nouveau cri. Elle semblait se déchirer de l'intérieur. Ses larmes étaient acides, et tout en elle semblait brûler. Elle tourna la tête, essayant de trouver le regard de son amant. Elle ne vit qu'un visage boursouflé par les coups dont les larmes se mêlaient au sang et à la haine. Elle sentit le bandit partir. Son calvaire touchait-il à sa fin? Non, il ne faisait que commencer, elle en était certaine. On lui frappa le visage, sans aucune raison, puis on la retourna pour la plaquer sur le ventre. Elle grogna et sanglota de nouveau en tendant une main tremblante vers son mari qui la regardait, impuissant. On se força de nouveau en elle. La scène se répéta ainsi. Trois bandits enchaînèrent leur volonté perverse. Elle n'avait plus de force. Elle se trouvait engourdie, tremblante et suffocante dans ses propres larmes. Son corps entier hurlait de douleur tandis qu'elle se débattait à peine, plus pour ramper sur le lit vers Alvin qu'autre chose. On l'empêcha. Le balafré devant Alvin alluma une lanterne, et la passa au dessus du corps d'Elise, visiblement satisfait des fluides qui recouvraient son corps. Puis il se tourna de nouveau vers le mari de la jeune femme tandis qu'elle murmurait dans sa bave et ses larmes de nombreuses prières aux dieux, ou plutôt des malédictions à l'encontre de ses violeurs.

C'est alors qu'Alvin laissa un cri plus fort encore quitter ses lèvres mordues jusqu'au sang. Il parvint à se défaire d'une prise d'un des bandits, et lui subtilisa sa dague. La lame fila dans l'air et se planta dans le ventre du malfrat le plus proche. Se relevant soudainement alors qu'il poignardait un des autres bandits, il fut stoppé dans son geste. D'un mouvement brusque une lame venait de s'enfoncer dans sa cuisse, le faisant retomber au sol. On tira alors sur la tignasse d'Elise, la forçant à se relever du lit maintenant souillé où elle dormait autrefois. On la projeta contre l'armoire, comme une poupée de chiffon. Le Balafré déclara quelque chose, un son qu'elle peina à entendre mais devina être une menace de sanction. Puis une vive douleur s'empara d'elle. Ayant utilisé la lanterne qu'il avait allumé comme un fléau d'arme, le balafré éclata littéralement cette dernière contre le visage d'Elise. Les débris de verres, mêlés au feu du moyen d'éclairage déchirèrent sa peau tandis qu'un cri strident s'échappait de sa gorge. Ses mains allèrent directement vers sa nouvelle blessure alors qu'elle tremblait, écroulée sur le sol sous la violence du coup. Tentant d'ouvrir vainement les yeux, sa vision était troublée par le sang et la douleur. Seules des formes fantomatiques évoluaient devant elle. Elle reconnut la position d'Alvin, son mari, qui se relevait péniblement sûrement sous une rage innommée. Il fut "en contact" avec deux malfrats, et leurs corps tombant sur le planché laissait présager qu'il les avait eu. Fermant les yeux sous la douleur, la blonde tentait de rassembler ses idées en vains. Lorsque ses paupières meurtries se rouvrirent, elle ne vit que le balafré contre son homme, et la lame qui traversait le torse de celui-ci. Le temps sembla ralentir pour se figer sur cette image. Une image qui allait s'imprimer dans son esprit à jamais. Un nouveau cri quitta sa gorge alors qu'elle retrouvait une force insoupçonnée. Elle se releva, profitant de l'inattention des deux bandits entre elle et le balafré. Personne n'allait faire attention à elle, vu son état. Elle attrapa la dague qui pendait à la ceinture qu'un des bandits avait oublié sur le sol après l'avoir violée. Elle sortit la lame du fourreau, et la planta de toutes ses forces dans la nuque du balafré. Un gargarisme sourd s'échappa de sa bouche alors qu'il s'effondrait lamentablement sur le sol, s'étouffant dans son sang. Elle attrapa Alvin qui tombait sur elle, mais ne pu le retenir. On la tira de nouveau par les cheveux, puis une vive douleur la figea sur place. Baissant la tête, elle ne vit que le pommeau de la lame qui venait de s'enfoncer dans son ventre. Son sang se glaça en même temps que la douleur s'emparait d'elle. Son bébé. Leur bébé. Elle s'écroula à son tour au sol, son mari devant elle sur le corps du balafré. Les quelques bandits autour d'eux semblèrent se disputer. Certains paniquaient face à la mort de leur chef. D'autres auraient voulu garder Elise en vie. En parlant d'elle, sa vision déjà trouble par sa blessure semblait virer peu à peu au noir. Elle ne pu qu'assister au départ des quelques bandits restants. Sa main gauche se posa instinctivement sur le pommeau de la lame qui était en elle, tandis que l'autre tirait pitoyablement son mari vers elle. Il était mort. Son regard était livide et emplit de tristesse. Comme s'il s'excusait auprès d'elle. Comme s'il regrettait d'avoir été trop faible pour la protéger. La protéger contre quoi au juste? La folie des hommes? Elle grogna en tentant de ramper un peu plus vers lui. Le monde autour d'elle devenait noir. Plus loin, alors que la porte de leur maison était ouverte, elle entendait la milice arriver. Elle mit toutes ses forces dans un dernier mouvement, tendant le visage pour déposer ses lèvres fendues sur celles de son aimé. Une seule pensée traversa son esprit alors qu'elle retombait mollement sur le sol. "Je t'aime, Alvin."

Lorsqu'elle rouvrit enfin les yeux, Elise ne pu même pas espérer avoir vécu un simple cauchemar. Sa vision était toujours trouble, flou, et l'homme à ses côtés n'était que contours et formes plus ou moins distinctes. A sa voix, elle reconnut son frère. La douleur au niveau de son ventre était toujours là. Des larmes roulèrent sur ses joues inconsciemment, alors qu'elle revoyait cette image encore et encore. Un cri quitta sa gorge de nouveau, puis elle retomba dans l'inconscience. A son deuxième réveil, son frère était toujours là. Cette fois seulement, la colère, la tristesse, tout se mua en un vide qui s'engouffra dans son cœur. Elle avait perdu l'homme qu'elle aimait plus que tout et le fruit de leur union. Si les dieux étaient si bons, pourquoi lui avaient-ils imposer cela? Elle sentit le manque de foi monter en elle et le ravala comme un mauvais plat. Son frère prit sa main et à l'intonation de sa voix, elle savait qu'il pleurait. Sa vision était devenue une parodie grotesque de sens, mais son ouïe, quand à elle, était toujours là. Il remerciait les dieux de l'avoir épargnée. D'ailleurs, pourquoi l'avoir épargnée elle? De nouveau, le ver de l'hérésie tenta de s'insinuer en elle. Elle le chassa d'un sanglot étouffé. D'après son frère, c'était un miracle qu'elle soit toujours en vie, que la garde ait put la retrouver avant qu'Anür ne la réclame. Un miracle, ou une malédiction? Elle grogna, tentant de se relever. La Douleur chassait ses mauvaises pensées. Son frère tenta de l'arrêter. Il y parvint sans mal. Retombant sur sa couche, elle sentait encore leur présence en elle. Et ses jambes en tremblaient encore. Son aîné lui avoua alors deux choses. Il allait traquer les bandits qui avaient fait ça jusqu'aux derniers, et qu'il avait pris soin de donner à Alvin les plus belles obsèques possibles. De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues. Elle n'avait même pas pu lui dire au revoir. De nouveau, le spectre du doute s'insinua en elle, mais au lieu de le chasser, elle le laissa dévorer un peu son esprit, alors qu'elle s'abandonnait à l'obscurité de l'inconscience.

Plusieurs mois avait finalement passé, et la vie avait repris plus ou moins son cours. A vrai dire, Elise n'était retourné "chez elle" que pour récupérer quelques affaires et le collier que son mari lui avait offert à l'annonce du fait qu'elle eut été enceinte. Son cadeau de mariage, quand à lui, demeurait au temple et n'aurait pu être volé. Pour le reste, la prêtresse était retournée au temple et avait décidé d'y rester. De renouer avec ses anciennes habitudes. Pour tenter d'oublier? Non. Pour tenter de trouver une raison de rester en vie. Elle ne voyait presque plus, les marques et cicatrices sur son corps étaient plus ou moins masquées. Elle ne pouvait oublier, car chaque fois que l'obscurité revenait, elle revoyait cette image. Cependant, la foi la maintenait à flot. Peut-être que, finalement, les dieux l'avaient vraiment testé? Qu'elle était choisie. Choisie pour devenir leur prophétesse, leur porte-parole sur terre? En ce cas, seule la foi lui restait, et elle ne pouvait s'en détourner. Cependant, plus rien autour d'elle ne semblait avoir de gout. Elle mangeait plus pour survivre que par appétit. Les rires, comme les pleures, ne déclenchaient plus rien en elle. Seule la dévotion de ses ouailles semblaient la satisfaire, car les dieux en avaient décidé ainsi. En revanche, bien des rites lui semblaient à présent étrangers, non pas qu'elle en ignorait la teneur, mais plus par conviction pure. Seule les rites funéraires semblaient l'apaiser. Peut-être était-ce car en voyant la peine des autres, elle pouvait retrouver le peu d'humanité qui lui restait? Ou bien était-ce parce qu'à chaque fois qu'elle officiait lors de funérailles, elle avait l'impression de faire elle même ses adieux au monde, et à son amour passé? Pour être tout à fait honnête, elle l'ignorait elle même. Elle devint cependant étonnamment douée dans ce domaine, et dans celui de l'écoute. Et c'est dans une vie en demi-teinte, seulement guidée par la fois, qu'elle continuait à respirer et marcher parmi les mortels. Quelques années passèrent alors, puis la menace des fangeux fit son apparition.

Tout d'abord, Elise refusa d'y croire. Déjà tiraillée entre ses pulsions hérétiques et sa foi, elle se refusait de croire à l'existence de ces créatures. Les Hommes étaient déjà bien suffisants. Puis, lorsque la vérité vint frapper à la porte de la ville, elle dut de nouveau se résoudre à accepter l'inévitable. Ces monstres existaient bel et bien. Les dieux ne l'avaient pas abandonné juste elle, ils avaient abandonné l'humanité. Non, ils ne les avaient pas abandonné. Ça arrivait, voila tout. Le fatalisme s'était emparé d'elle, comme un parasite la rongeant de l'intérieur. Et le pire, c'est qu'elle avait elle même ouvert la porte à ce parasite. La suite des événements fut tout aussi tragique qu'évidente. La famine, un hiver rude, de nombreux morts. Le début de la fin? Non, là encore, les choses s’aggravèrent un peu plus quelques temps plus tard. Lorsque les fangeux pénétrèrent dans la cité lors de leur invasion par les égouts, elle perdit le peu de famille qui lui restait. Son frère, qui l'avait vengé auprès des bandits depuis longtemps, avait trouvé la mort en tentant de repousser les créatures dans un acte héroïque. Elle n'avait aucune nouvelle de ses parents partis quelques mois plus tôt dans les terres de l'ouest. Et elle ignorait tout du sort des parents d'Alvin. Elle était seule à présent. Seule avec ses doutes. C'est alors qu'elle s'enferma dans des pratiques extrêmes sur ses temps libres. Chassant les pensées hérétiques au martinet et à la cravache. La douleur que lui procurait son expiation, cette douleur se muait peu à peu en un plaisir sadique. Lorsqu'elle comprit que finalement, elle devenait plus accroc à la douleur qu'à l'expiation même de ses mauvaises pensées, elle cessa ses pratiques afin de se re-focaliser sur ce qui importait vraiment: son office. De temps à autres, il lui arrive encore de penser à ce qu'il s'était passé bien des années plus tôt. Que, peut-être, si les dieux l'avaient réclamée plus tôt elle n'aurait pas eu à subir de ses propres yeux la fin de toutes choses? Mais assez vite, ses doutes sont de nouveau chassé et elle reprend inlassablement son devoir envers la sainte Trinité. Si elle n'a sut être sauvée, ou se sauver elle même, alors elle ne méritait pas de pouvoir contester la volonté divine. Les pratiques funéraires évoluant avec la nouvelle menace qui frappait l'humanité, elle se retrouva de plus en plus face aux feux des bûchers. La chaleur qu'elle ressentait à chacun de ces derniers, la cérémonie et les paroles qu'elle psalmodiait dès lors que les premières flammes jaillissaient... Cela la réconfortait. Lui donnait un profond sentiment d'accomplissement, malgré l'apathie qui régissait à présent sa vie.

Chaque rituel mortuaire était semblable pour elle. Il ne s'agissait pas simplement de permettre à une âme de rejoindre Anür, non, c'était à la fois pour elle un moyen de revivre, de manière presque prophétique. L'eau salée parcourant les corps imbibés et la lame bleutée de son épée. Le bois de cerf sur la garde et le pommeau. Les écailles. Et le feu pour réunir ces trois saintetés. Le même feu qui représentait sa foi, et brûlait en elle. A chaque funérailles, elle n'honorait pas juste Anür, mais les trois. Et le feu, encore une fois métaphore et synonyme de ses croyances, semblait brûler de plus en plus. Elle en comprenait à présent la raison alors qu'elle en étudiait sur son temps libre les capacités. Son savoir grandissait à l'égard de cet élément, au même titre qu'elle regagnait une foi plus grande encore. Elle se fit alors un serment, quelque chose qu'elle grava au plus profond de son être à l'instar de l'image d'horreur qui la hanterait à vie. Ce feu, elle allait en être la gardienne. Et elle s'en servirait pour guider le peuple aux travers de l'obscurité qui s'abattait à présent sur le monde des Hommes.


Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? J'en ai 25. Donc, oui.

Comment avez-vous trouvé le forum ? On dit merci à google et top site.

Vos premières impressions ? C'est sombre, j'ai vu du sang, j'aime.

Des questions ou des suggestions ? Une remarque juste, c'est sûrement bourré de fautes dans cette fiche. Faut pas faire attention, il est tard et j'avoue n'avoir rien relu.

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Oui, on ne sait jamais où nos rps peuvent nous entraîner.


Modèle de fiche codé par Aure et Séraphin Chantebrume

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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée]   Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée] EmptyMer 12 Déc 2018 - 7:42
Je te souhaite la bienvenue parmi nous! Et je te laisse entre les mains de ma collègue pour cette fiche qui, je suppose, est terminée?
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Elise LodrokPrêtresse
Elise Lodrok



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MessageSujet: Re: Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée]   Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée] EmptyMer 12 Déc 2018 - 9:27
Bonjour! Et merci!

Oui en effet, ma fiche est finie! :)
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée]   Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée] EmptyMer 12 Déc 2018 - 12:06
Bien le bonjour Élise, Tirer son chapeau

Je ne vais pas te mentir, j'ai adoré ta fiche, vraiment. Un plaisir pour les yeux, un plaisir de découvrir peu à peu un personnage aussi tourmenté, mais oh combien intéressant. Pour des raisons de préventions vis à vis de nos petites âmes sensibles du forum, je me suis juste permise de mettre une petite alerte au début de ta fiche vis à vis de la violence, et de la scène de viol que tu nous décris. On ne sait jamais, nos fiches étant accessibles à tous et toutes (y compris nos petits invités.)

Comme tu dois, sans doute l'avoir compris, je n'ai rien à reprocher à ta fiche, tous les détails me semblent parfaitement convenir à notre univers. Félicitations. Offrir des fleurs

De ce fait *roulement de tambour*, je vais rapidement t'offrir ta couleur.

Pour le petit tour de la maison, tu peux commencer par faire une demande de RP en passant cette porte ou aussi répondre à une demande évidemment. En continuant la visite, tu peux si tu le souhaites créer un journal d'aventure à ton personnage, ou consulter celui de tes futurs partenaires. Par la suite, une fois plus à l'aise dans ton nouvel environnement de jeu tu peux faire un tour dans les quêtes et les missions. Si jamais tu souhaites participer a la mission de classe des prêtres/prêtresses de ce mois-ci tu peux rejoindre sans problème l'ensemble. Les prêtres étant rareq, je suis convaincue que cela fera plaisir à deux participants, cela n'est point obligatoire cependant.

Enfin, ce qui doit, j'en suis convaincue t’intéresser le plus, tu peux retrouver ta jolie carrière comprenant ta réputation, ton tableau de HF et la répartition de tes compétences et points de compétences. C'est ici que tu pourras faire tes achats avec l'XP durement gagné.

N'oubli pas que toutes tes compétences débutent au niveau 1 et peuvent être augmenter jusqu'au niveau 3.

Pense également à mettre tes liens importants dans ton profil (Fiche, journal et carrière)

J'ai fais le tour, je te laisse découvrir l'ensemble tranquillement, si tu as des questions il ne faut pas hésiter à passer sur la CB ou à MP Seraphin ou moi même.

Bon jeu parmi nous et puisses ta prêtresses retrouver la paix intérieure. Amoureux



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MessageSujet: Re: Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée]   Elise Lodrok - Prêtresse funéraire [Validée] Empty
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