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 Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]

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MessageSujet: Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]   Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith] EmptyDim 17 Mar 2019 - 13:14
Le sang frappe encore contre tes tempes, l’excitation est à son comble, c’est sûrement à cause de l’adrénaline que tu ne ressens pas la douleur de tes blessures. Tout s’est passé si vite, à l’heure actuelle tu serais déjà sur le bûcher, pour être sûr que tu ne te relèves pas. Tu soupires longuement, assis sur ce lit de la guilde. Ses locaux sont quasiment déserts, ces quelques mois de captivités ont coûté cher à ton association de voleurs. Tu soupires encore, cette fois de douleur, celle-ci s’éveille lentement que le calme est revenu. Tu fais le point, du moins, tu aimerais, que s’est-il passé ces quelques mois en ton absence ? Qui pourrait le dire, Célestine, Denea, Grâce, Théodore, Satine, Gondemar et bien d’autres noms oubliés ? Sont-ils tous portés disparus ou toujours en vie ? L’annonce de ton évasion va faire couler de l’encre et de la salive, tu n’oses imaginer tous les efforts qui vont être mis en place dans les jours qui suivent pour te retrouver et te tuer.

Tu fais brièvement l’état de tes blessures alors que tu envoies quelques hommes chercher une guérisseuse, Denea de préférence, même si tu penses bien que ce ne sera pas elle qui viendra penser tes blessures, comme toujours. Entailles au niveau du bras, tu as du te brûler à la cuisse en chutant et glissant sur le tissus qui t’habillais, tu auras besoin d’aide pour ta toilette, mais tu laisseras la guérisseuse t’aider, de toute façon elles sont rarement troublées à la vue d’un corps nu. Il faut croire que ce lieu t’avait particulièrement manqué, dire qu’après que ta tête fus mise à prix, bon nombre de jeunes voleurs vinrent au contact de la guilde pour suivre une formation sous ton égide ou celle des anciens. Durant quelques mois, la guilde avait connu un âge d’or, richesses, tableaux faussés, le marcher noir se portait à merveille, puis on t’avait capturé lors d’une descente de grande ampleur et aucun de tes hauts contacts n’avaient pu te sauver.

Pendant ce temps, deux hommes étaient partis écumer les rues des quartiers populaires de Marbrume, il y avait quelques contacts assez bien placés dans le domaine médical, on ne parle pas de pointes de la chirurgie médiévale ou autre, mais des gens qui savent manipuler quelques plantes. Les deux voleurs entrent donc dans plusieurs bâtisses, mais tous refusent, ils savent ce que ça implique et ne souhaitent pas vraiment s’en mêler, les rues sont bondées de miliciens qui cherchent Bôdan Mercuro l’évadé. Mais c’est finalement dans une dernière échoppe que les deux hommes trouvent une guérisseuse, sûrement leur dernier espoir.

-On a un patient alité pour toi, blessures à l’arme blanche et brûlures, c’est dans tes cordes ?

Les autres guérisseurs avaient fait le lien avec Bôdan, vu l’excitation dans les rues, mais bon, peut-être à croire que celle-ci avait trop besoin d’argent ? Ils l’escortèrent jusqu’à la planque, passant par des chemins étriqués et quelques détours. Ils croisèrent beaucoup de miliciens, essayèrent de la perdre un peu dans ses repères pour éviter qu’elle ne puisse tracer parfaitement leur chemin. En arrivant à la planque ils avisèrent que personne n’était proche et ils fermèrent l’entrée. La demoiselle fut conduite à ta piaule. Tu étais le visage découvert, tes cheveux avaient bien poussé, arrivant au bas de la nuque, la barbe avait poussée depuis plusieurs semaines, le bras entaillé et la cuisse brûlé, tes vêtements étaient dans un sale état. De lourdes cernes se sont installées sous tes yeux noirs ébène.

-Laissez-nous, lâches-tu à tes deux hommes qui ferment la porte derrière eux. Je te remercie, lâches-tu, je me doute que peu de gens accepteraient de soigner un homme recherché. Quel est ton nom jeune femme ?
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MessageSujet: Re: Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]   Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith] EmptyLun 18 Mar 2019 - 0:05
C'était pas son genre pourtant les états d'âme. Qu'est-ce qu'elle foutait à suivre ces types ? Pire idée du monde, ça puait la mouise à plein nez, et bien que la crasse lui embourbe déjà le bas du jupon, elle était pas plus motivée que ça pour foncer dedans métaphoriquement la Judith. Et pourtant, voilà qu'elle se retrouvait fichée avec ces deux loustics sans bien savoir où ils l'amenaient. "Blessures à l'arme blanche", rien que ça, ça clignotait "suspect" comme un feu follet fou. Elle avait hésité, et puis elle avait haussé les épaules, embarqué ses maigres provisions d'herbe dans sa besace râpée avant de leur emboîter le pas.

Sans doute que ce n'était pas que de la bonté d'âme, et que ça lui ferait du bien de gagner deux-trois piécettes, il n'y avait pas besoin d'être bien malin pour s'en douter. Mais il y avait malgré tout dans cette histoire quelque chose qui l'intriguait, le genre de curiosité dont elle devrait se passer mais qui l'avait toujours attirée dans des situations foireuses -et parfois fructueuses. Au fond, hors-la-loi ou milicien, pourri ou saint, qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Aux yeux de tout le monde, elle jouait à la frontière de la sorcellerie, juste à côté de l'indécence, et flirtait joyeusement avec l'hérésie au quotidien. Alors ça ne faisait pas de mal de manger à tous les râteliers. Quelques amis dans un coin, et quelques noms de l'autre. Juste histoire qu'on la regrette à défaut de l'aider, si elle venait à se faire choper par un prêtre un peu trop fanatique.

Enfin, après de nombreuses allées et venues dans un coin miséreux des quartiers déjà peu reluisants, ils arrivèrent à destination. Une vieille bicoque moisie, qu'ils traversèrent en un éclair, avant de vérifier que la voie restait libre. Arrivée devant le blessé, Judith croisa les bras d'un air peu convaincue. Pas une bonne idée de traîner dans le coin, ça ne lui disait rien qui vaille. Au moins était-il honnête sur sa malhonnêteté.
A peine eut-il prononcé ces mots qu'elle lui fit doucement signe de se taire.

- Je m'appelle Judith Lafey. Je ne peux pas parler de ce que j'ignore, et cela vaut mieux pour tout le monde. Pour moi, tu seras qu'un pauvre du coin qui n'a pas eu de chance. Comment je peux t'appeler ?

Peu importe qu'il lui donne son vrai nom ou pas. Il fallait être fou pour faire confiance à une inconnue appâtée par le gain, une désespérée chronique, ou une simple idiote. Ou une sorcière. Et il fallait bien qu'elle soit l'une de ces choses là pour être venue en personne. Elle-même avait ses propres raisons pour éviter d'être vue en pareille compagnie.

- J'ai mes raisons pour filer un coup de main. Je demande pas grand-chose comme salaire mais je veux être nourrie et avoir un coin où dormir s'il y a besoin de moi plusieurs jours. Hors de question que je me trimbale avec tes deux gaillards tous les jours, ça serait louche.

Tandis qu'elle disait cela, elle passa un regard rapide sur les blessures qu'elle pouvait apercevoir. C'était pas bien joli, mais pas dramatique non plus. Elle n'était pas la plus douée des guérisseurs de la ville, loin de là, mais nettoyer des plaies et vérifier qu'elles restent saines ne devrait pas être un problème. Elle leva les sourcils, le ton toujours aussi assuré avant d'ajouter :

- Il va me falloir de l'eau et de quoi la faire bouillir, pour laver correctement tout ça.




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MessageSujet: Re: Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]   Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith] EmptyLun 18 Mar 2019 - 2:20
Il y avait quelques chose dans le regard de cette femme qui interpellait ton attention. Était-ce cette lumière particulière dans son regard ? La douceur de ses gestes ? Tu ne t’imagines pas une si jeune personne venir à ton chevet pour te soigner, d’une certaine façon, elle te rappelle Célestine, la fougue en moins. Tu souris doucement en faisant le silence, de toute évidence tu n’as pas intérêt à moufter. Elle répond au prénom de Judith, mais sa logique fait sens, un pauvre du coin n’est-ce pas ? Un petit rire franchit brièvement tes fines lèvres pâles alors que tu la regardes. Décidément un pauvre oui.

-Appel moi Bôdan Mercuro, avec cette identité, tu en sais déjà trop.

Ton regard s’enfonce dans le sien, ton nom n’est pas inconnu, peut-être l’a-t-elle entendu, qui sait, après tout on prévoit un bûcher pour toi aujourd’hui. Tu te demandes ce qu’elle va utiliser, ce qu’elle va réclamer comme paiement, sûrement que le prix serait assez lourd. Mais non, elle est raisonnable et humble, comme toi. Une bonne raison pour lui donner plus que ce qu’elle demande. Tu passes une main dans cette barbe de clochard qu’est la tienne et viens alors te frotter les yeux dans un profond soupire.

-J’aurai besoin de toi sur 5 jours, nettoyé les plaies, cautériser, vérifier qu’il n’y est pas d’infections et surveiller. Tu repasseras dans une semaine pour vérifier qu’il n’y a pas de problème concernant la guérison. La plaie à l’arme blanche devrait demander deux ou trois jours de soin, mais pour une brûlure, il faudra laver deux fois par jour la plaie.Tu t’arrêtes en te rendant compte que tu commences à donner des directives, mais tu te tais de toi-même en concluant avec cette phrase. Du moins, je pense que c’est ce qu’il faut faire, mais je n’ai pas l’habilité requise, je m’en remets à ton jugement.

Elle avait raison, elle ne pouvait pas se trimbaler avec les deux hommes de la guilde, un milicien ou un habitant pourrait se douter que cette routine cache quelque chose. Elle aura un lit, dans la même pièce que toi. Mais un détail qui peu attendre, plus vite les blessures seront cautérisées, mieux tu te porteras.

-Mes deux hommes sont à toi si besoin. Mais pour l’eau, tu en trouveras dans la pièce à côté, dans une cuve. Pour la faire chauffer, il doit y avoir un feu dans la cuisine.

Si cette maison ne payait pas de mine, elle disposait d’un certain confort, elle avait l’air abandonné et condamné, mais disposait d’un « luxe » relatif et d’un accès à de nombreuses nécessités. Les poutrelles étaient renforcées, les portes avaient toutes une double serrure, pour retarder autant que possible les intrusions et les fenêtres ne s’ouvraient que de l’intérieur en étant barricadées de l’intérieur. Quelques chandelles dans la pièce permettaient de garder une lumière agréable à l’heure, mais en laissant une légère pénombre.

-Puisque tu seras amené à être ici durant plusieurs jours, dis-moi, que penses-tu de toi-même. Te considères-tu comme quelqu’un de fréquentable ? Penses-tu valoir plus que quelqu’un d’autre dans cette ville surpeuplée ?
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MessageSujet: Re: Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]   Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith] EmptyLun 18 Mar 2019 - 18:16
Son regard ne tique pas quand il annonce son nom. Si elle l'a entendu ailleurs, elle ne le laisse pas paraître. Au fond, il sonne familier, mais elle n'est pas sûre d'elle, et qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire d'une telle information ? C'est si facile de prétendre oublier un visage ou un prénom quand on se concentre sur une plaie, sur un mal. Elle a le parfait alibi.

Elle croise les bras d'un air vaguement moqueur quand Bôdan se lance dans sa tirade. C'est pas un œil méchant, mais ça la fait rire de le voir se faire un programme détaillé de remise en forme. Mon larron, si tu fais appel à elle, ça sera à sa manière et sa manière seulement. De toute façon même si t'as raison, elle ne te le dira pas. Judith ne fait aucun reproche pour autant, elle a l'habitude, elle le trouve juste drôle à s'exprimer de la sorte.

Elle acquiesce lorsqu'il termine.

- Ça sera quelque chose du genre oui. Il faut que je jette un œil de plus près, dégage donc les plaies, je vais chercher l'eau.

Elle disparaît sans plus attendre de l'autre côté. Là, fait chauffer une partie du mélange sur le feu, y ajoutant une pincée d'herbe sèche qu'elle sort de son sac. Ça n'a pas d'odeur, mais c'était toujours comme ça que faisait sa tante. Sans se lever, elle hausse la voix pour se faire entendre :


- Il y a des linges que je peux utiliser ?

Elle emmène une bassine d'eau froide avec elle en attendant la réponse et tandis qu'elle reparaît dans la pièce principale, le blessé lance la conversation avec une drôle de question. Elle hausse les épaules. Ce n'est pas le genre de question auquel elle a l'habitude de réfléchir.


- Je ne sais pas si je suis fréquentable. Certains te diront que non, et ils n'ont peut-être pas tort, après tout, je suis venue ici.

Elle se tait un moment tout en remuant l'eau. C'est pour un premier nettoyage et rafraîchir les brûlures. Elle affiche un sourire en coin en poursuivant :


- Je ne suis toutefois pas certaine que les gens fréquentables valent plus que les autres. C'est ce qui m'amène là. Pourquoi ces questions ?





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MessageSujet: Re: Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]   Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith] EmptyJeu 21 Mar 2019 - 16:17
Tu secoues doucement la tête lorsqu’elle te répond. Après ces mois à l’ombre, il fait bon de voir quelqu’un d’aussi radieux, même si tu ne la connais pas, tu le perçois, qu’elle n’a rien d’une mauvaise personne, simplement opportuniste, mais qui ne l’est pas ? Alors que tu te retrouves seul, tu passes une autre main dans ta barbe et tu te dis qu’il faut vraiment que tu te rases très vite, ainsi qu’une douche. Ton regard noir glisse sur l’encablure de la porte, tu te penches un peu en grimaçant, comme pour avoir de plus amples informations sur ce qu’elle était en train de faire, mais puisqu’elle t’a demandé de dégager les plaies, tu commences à te déshabiller lentement, dévoilant une peau noircis par la saleté, abîmée par les morsures de l’hiver. Concernant ton pantalon, en raison de la douleur, tu préfères simplement saisir ta dague et ouvrir le pantalon pour libérer la zone, de toute façon, tu sais coudre, te refaire des vêtements n’a rien de difficile. Entendant sa nouvelle réplique, tu rétorques aussi subitement.

-Certainement ceux qui sont dans les chambres.

Elle a le chic pour des avoir des réponses qui te plaisent, loin d’être stupide, elle alimente la conversation. Tu réfléchis longuement à ta propre condition, peut-on te considérer fréquentable ? Tu voles sans blesser, tu redistribues les richesses volées, arnaques, faux et usage de faux. Aux yeux de la noblesse et de la milice, tu devrais mourir, d’autant plus que tu viens de t’évader en faisant plusieurs blessés. Mais tu n’as pas envie de repenser à ta tête encordée, les pieds dans le vide, le regard pointant le ciel nuageux de cette ville perdue. Tu soupires à nouveau alors qu’on te retourne la question, un sourire perle sur tes lèvres, puis tu te redresses.

-Simple curiosité, je dois bien avouer que la milice n’avait pas vraiment l’intelligence d’entretenir ces conversations, ni la patience d’ailleurs. Je pense que ce que l’on fait pour survivre ne nous définis pas en temps que personne, sinon j’imagine difficilement les « dieux » pardonner au peuple de défigurer ainsi la nature qu’ils ont offerte à l’espèce humaine.

Tu avises la guérisseuse, te doutant qu’elle allât commencer son œuvre, il est bien dommage qu’il n’existe aucun moyen d’atténuer la douleur des soins. Tes yeux coulent sur la plaie au bras gauche, dommage, c’est celui que tu utilises compte tenu du fait que tu sois gaucher, tu ne pourras pas couper de viande, grimper, te raser, et même écrire pendant au moins une dizaine de jours.

- Tu accepterais de me raser le visage ? Je ne pense pas que tu m’autorises à me servir de mon bras endolori si tôt, surtout avec une lame et le simple de m’imaginer avec cette barbe m’horripile. Tu marques une courte pause. Qu’est ce que vous pensez de la ville ? Ces nobles enrichit, bien égoïstes et ces bourgeois qui tendent de plus en plus à leur ressembler en oublier d’où ils viennent ?

Tu as bien entendu une idée derrière la tête. Depuis que tu n’as aucune nouvelle de Denea, tu ne veux pas rester sans guérisseur pour la guilde. Cette petite est intelligente, peut-être que vos intérêts pourraient se croiser ? Si elle est méticuleuse, appliquée et compétente dans son domaine, elle pourrait vous sauver de blessures gênantes en plus d’assurer des stocks d’herbes médicinales. Mais en échange ? Ce détail sera à voir lorsque la question viendra à être posée si elle a lieu d’être.

-Vas-y franco, s’il te faut une lame pour cautériser, j’ai une dague dans le tiroir de la commode à côté du lit.
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MessageSujet: Re: Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith]   Si les regards pouvaient panser les blessures [Bôdan / Judith] EmptyDim 24 Mar 2019 - 22:54
Tandis que la conversation se poursuit, Judith se promène d'une pièce à l'autre, récupérant linge, eau ou autre matériel qu'elle estime utile. Elle ne s'inquiète pas outre mesure de dépasser son bon droit, sûrement qu'on l'arrêtera avant que ça soit le cas.

Le discours de Bôdan ne lui déplaît pas, voilà qui était inattendu. Non pas qu'elle craigne les opinions des hors-la-loi ou autres rebuts de la société, mais ceux qu'elle a croisé jusqu'à présent tiennent plus des lourdauds fatigués de suivre les règles et ne s'aventurent pas à ce genre de réflexions. Elle ne cache pas un rictus quand il mentionne la milice. Ah eux, elle ne les adore pas, c'est le moindre qu'on puisse dire.

Elle hausse un sourcil à son discours sur la religion. Il ne mâche pas ses mots. Ça ne la choque pas, mais elle a tellement l'habitude de devoir prouver qu'elle est une bonne croyante et pas quelque hérétique que la remarque la fait tiquer. Au fond, elle se moque de ce que disent les prêtres et la populace, elle prie par habitude, et quand le besoin se fait sentir. C'est-à-dire assez peu souvent, il faut l'avouer, Judith a toujours eu tendance à compter plus sur elle-même que sur l'intervention d'un des Trois.

Elle nettoie déjà la plaie du bras quand Bôdan lui demande si elle peut le raser. Elle acquiesce, qu'est-ce que ça lui coûte ?

- Je peux le faire, mais je te préviens, je n'ai pas l'habitude.

Enfin elle sait magner une lame sans couper, c'est le minimum pour une guérisseuse digne de ce nom, mais elle ne garantit pas l'esthétique. Elle ne retient pas un petit ricanement à sa deuxième question. A ce stade de la conversation, ce n'est pas comme si elle avait vraiment besoin de se surveiller.

- Je ne respecte pas grand-monde dans cette fichue ville si tu tiens à le savoir. Les hauts se terrent dans leur coin et laissent crever le reste dans la rue. Pas que ça change vraiment d'autrefois, mais tout ce bazar de la Fange a l'air de faire ressortir le pire aspect de chacun.

Elle continue d'ôter la crasse des plaies. C'est pas beaucoup plus joli à voir mais au moins c'est propre et net. Elle ne peut cacher un éclat de curiosité dans ses yeux lorsqu'elle se demande ce qu'il a bien pu faire pour se retrouver planqué dans cet état.
Elle se lève pour récupérer la lame qu'il mentionne avant de s'arrêter devant lui, la dague dans la main.

- Je ne sais pas si le bas-peuple vaut mieux que les autres, en tous cas pour ce que j'en ai fréquenté. Quelque soit le niveau, il semble que personne n'aime voir une bonne femme se promener seule avec ses herbes. Il parait que ça fait sorcière.

Judith se fend d'un sourire, jugeant la réaction. Bien sûr qu'elle-même ne se considère pas comme tel, mais il l'intrigue avec ses beaux discours. Elle veut voir s'il change de ton après cela. Sans plus attendre, elle pose le couteau sur la flamme. Il en faut plus que tout cela pour la secouer. Tandis que le métal chauffe, elle fouille dans son sac, sortant quelques racines sèches avant de les tendre au blessé.

- Tiens. Mords-là dedans, ça peut aider. Et si jamais ça atténue pas la douleur, au moins t'auras quelque chose sur quoi serrer les dents.

Même s'il n'a pas l'air d'avoir peur de souffrir, ça risque de ne pas être une partie de plaisir. Comme pour lui donner de quoi se changer les idées, elle lance, juste avant de cautériser :

- Tu les portes pas dans ton cœur les hauts placés du coin dis moi. Mauvaise expérience ou joli principe moral ?

H-RP:
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