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 Le goût des notes ft. Idalie&Cérène

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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyLun 8 Avr 2019 - 0:00
La nuit avait été stressante, un stupide marchand qui avait à tout prix voulu rencontrer son époux pour vanter les mérites de son commerce et espérer se faire bien voir, Louise et elle avait passé des heures à trouver une faille dans ses comptes et à rédiger une lettre acerbe pour le remettre à sa place, sous mot couvert d’un sympathique conseil bien entendu.
Les choses était plus simple depuis que la lettrée allégeait sa charge administrative, mais parfois, comme à ce moment-là, un vilain grain de sable venait se loger dans l’engrenage et parvenait à le mettre en péril. Car ce marchand avait beaucoup d’amis, et si elles n’étaient pas parvenue à calmer son entrain, il aurait très bien pu éveiller cette curiosité chez d’autres.

Elle avait tranché la tige pourrie, mais elle arracherait la racine si cela devait être nécessaire. Juste avant l’aube elle avait congédié l’érudite et avait fait parvenir le message par un coursier avant de grappiller deux heures de sommeil. Le message de retour avait débordé de tellement d’excuses et de mièvre que le peu de tension qu’elle avait réussi à évacuer avec son sommeil revint de plus belle. Elle sentait un point douloureux entre ses omoplates, et aboyait ses consignes dans toutes la maisonnée. C’est en voyant le visage rond de sa bonne Alice au bord des larmes qu’elle comprit qu’elle devait se détendre au lieu de se décharger sur les autres. Elle s’était excusée auprès de sa gouvernante et avait libéré sa journée au grand soulagement de tous. Elle avait fait prévenir le temple de lui réserver une alcôve privée dans ses bains chauds, avec une belle bourse et des remerciements pieux.

Jehan était partit sur son ordre dans les quartiers populaires afin de lui trouver un compagnon musical, il y avait des lustres qu’elle ne s’était accordée du temps pour pratiquer la lyre ou écouter simplement la voix et les notes d’un artiste valable. Une femme avait précisé la comtesse à voix haute alors que son Capitaine quittait la pièce. Elle voulait se détendre et se baigner, hors de question de devoir négocier sa pudeur avec le regard gêné d’un homme. Ou de devoir entendre son jeu à travers une porte close.
Le temps d’un repas et l’homme était revenu tout sourire comme d’habitude, en lui assurant d’avoir trouvé pile ce qu’il fallait pour la détendre. Il avait transmis l’heure et le nom à annoncer à la personne une fois parvenue au temple, et avait donné une pièce de bonne foi. Irène avait expiré longuement de satisfaction, et Jehan avait partagé avec elle une bouteille de vin qu’ils entamèrent un peu trop selon elle, et juste assez pour qu’elle soit bien selon lui. La légère euphorie qu’elle ressentait en cet instant alors qu’on la menait en calèche au temple, équipée en tout et pour tout d’une bouteille de moretum et de sa lyre lui fit croire qu’il avait au moins partiellement raison.

Elle fut humblement accueillie par une prêtresse qui l’accompagna dans la zone des bains réservé à une certaine catégorie de la population et où elle avait en plus pris un petit bassin rien qu’à elle. Elle ne doutait pas que le temple accumulait une certaine fortune grâce à ce genre de procédait. La noblesse aimait rarement se mêler au peuple. Elle-même n’avait pas du tout l’intention de voir du monde. Du moins c’est ce qu’elle s’était dit jusqu’à apercevoir la chevelure châtain qui entrait dans une pièce dans un couloir perpendiculaire au sien.

-Dame d’Auvray ? Appela-t-elle surprise de trouver la jeune femme ici. Elle s’approcha à grand pas et lui saisit les mains entre les siennes. Quel plaisir de vous revoir, nous avions à peine eu l’occasion de nous croiser à ma soirée au début de ce mois ! Êtes-vous venues profiter un peu de la chaleur des bains ? J’ai eu une mauvaise nuit et j’ai grand besoin de me détendre. Mais peut-être vous venue seule ? Pourquoi ne viendriez-vous pas partager mon alcôve privée ? Elle se trouve au bout de ce couloir, indiqua-t-elle avec un mouvement délicat de la tête. Nous aurions enfin l’occasion de faire plus connaissances, et entre femme nous pourrons quand même profiter de l’eau sans gêne. Elle lui pressa encore les mains.

-Vraiment, prenez vos affaires, je vous y attends. En plus une barde va nous rejoindre pour mettre un peu d’ambiance. Elle la salua d’une courte révérence et repris sa besace en regagnant son trajet sans oublier de lui lancer un sourire.

Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle l’avait invitée. Un mélange. Une jeunesse partagée trop rare avec les autres nobliautes qu’elle avait l’occasion de croisé ? Le rappel de son sourire doux et agréable à la soirée ? Elle avait pensé à les rencontrer elle et son frère dans un cadre plus intime, afin d’avoir l’occasion de mieux apprécier leur personnalité trop succinctement approchée. Mais elle devait admettre qu’elle n’avait pas envisagé aussi intime qu’un bain. Elle eut un sourire un peu gêné pour elle-même, elle allait probablement se retrouver avec deux femmes dans un espace clos et sans doute en petite tenue. Ses joues rosirent. Voilà ce qui arrive quand on veut profiter sans réfléchir.
Elle secoua la tête ! Oh tant pis, elle était venue pour se détendre, elle assumerait sans se poser de question, pas aujourd’hui ! Et puis si elles étaient vraiment inintéressantes, elle boirait.
Un plan que Jehan aurait grandement approuvé !

Elle pénétra dans une pièce spacieuse mais basse de plafond dont la majeure partie était occupée par un bain circulaire fumant taillé dans la pierre à même le sol. Des pétales de fleurs avait était dispersé dans l’eau et émettait une agréable odeur. La vapeur l’enveloppa comme une couverture rassurante. Une couverture dans laquelle elle étoufferait bientôt si elle restait aussi couverte !
Elle se dirigea droit vers les petits casiers d’osier disposés le long d’un mur, conçu pour déposer ses affaires. Au fond de chacun de trouvait des chemises et nuisette de bains qui laissaient peu de place à l’imagination tout de même, mais elle opta tout de même pour la fine nuisette, elle voulait profiter au mieux des bien fait du bain, et trouvait très désagréable la sensation du tissu humide sur ses bras. Elle quitta sa robe qui glissa le long de son corps nu pour s’affaler au sol. Elle n’avait pas mis dessous, après tout c’était un bain ! Elle enfila le petit vêtement qui descendit jusqu’à ses cuisses, juste assez bas songea-t-elle. C’était forcément un homme qui avait dû décider de ce style pensa-t-elle en riant toute seule dans la pièce. Elle dénoua les broches de ses cheveux les laissant tomber en cascade jusque sous ses omoplates. Elle les lâchait rarement, le protocole exigeait une tenue impeccable, mais pas aujourd’hui. Elle aimait les sentir caresser ses épaules.

Elle se retourna et s’avança droit vers le bain. Juste au bord, elle tendit sa jambe nue et trempa la pointe d’un orteil dans l’eau fumante. La différence de température lui arracha un frisson agréable qu’elle évacua en roulant des épaules avant d’enfoncer son pied dans l’eau pour trouver la marche immergée qui servait aussi de banc en faisant tout le tour du bassin. Son autre jambe fit le même mouvement pour trouver le fond. L’eau vint jusqu’à sa taille, et elle gémit de plaisir de sentir son corps se réchauffer et se détendre. Elle se laissa aller doucement jusqu’à disparaitre lentement sous la surface. De longue seconde passèrent tandis qu’elle laissait la chaleur s’insinuer dans son être. Ce que c’était bon…
Elle ressortit en avalant une grande goulée d’air et écarta les cheveux collé à son visage d’une main. Un son répéter à la porte la sortie temporairement de cet instant de grâce.

-Oui ? Dit-elle, invitant la personne à entrer.

Petite image d'ambiance:
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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyMar 9 Avr 2019 - 17:13
« Vous devriez profiter des Thermes, Dame d’Auvray. Cela vous ferait du bien d’y passer un peu de temps dans les Bains. Vous nous avez énormément aidé depuis que vous êtes arrivée à Marbrume. Prenez un peu de temps pour profiter de vous-mêmes. » J’arrêtais de prier la Trinité pour regarder dans les yeux d’une des Prêtresses. Ma bouche forma un « O », mais aucun son ne put sortir de ma gorge. C’était la première fois qu’on me proposait d’aller aux Thermes. Je ne savais que dire de cette proposition. Je savais très bien le Temple possédait des Thermes, ouverts à tous, avec différents bassins en fonction des rangs. Les nobles ne se mélangeaient pas avec le peuple. Cela pouvait se comprendre facilement.

Je souris à la Prêtresse pour lui comprendre que j’acceptais cette proposition de me relaxer un peu. Je me relevais du sol où j’étais en train de prier. Je ramassais mes affaires et je me dirigeais vers les Thermes avec une petite appréhension. Et si je n’étais pas seule dans le bassin ? S’il y avait d’autres personnes, d’autres femmes avec moi, que ferais-je ? Je n’étais pas timide, je n’avais pas peur, mais je ne connaissais pas les personnes qui pourraient y avoir dans ces Thermes privés entre Nobles. Je pourrais rencontrer de bonnes personnes comme des mauvaises. Je serrais mes affaires contre ma poitrine et j’y allais un peu à reculons. Cependant, je devais lutter contre ces préjugés, contre ces peurs des autres. Je respirais fortement et j’avançais en direction de la pièce donnée par la Prêtresse.

Alors que j’allais entrer à l’intérieur, une voix féminine retentit derrière moi. Je me retournais et vis Dame Valis. Elle était toujours aussi belle et agréable à lui parler. J’avais été invitée dans sa réception qu’il y avait quelque temps. J’avais passé une bonne soirée, même si je n’avais pas pu lui parler réellement. Je m’étais senti un regain d’énergie après avoir passé une soirée avec de nouvelles personnes. J’avais bien fait d’y venir et de soutenir mon frère, durant ces heures. « Dame Valis » Je lui fis une révérence pour la saluer poliment et respectueusement. Je devais bien cela. Du respect et de la politesse en tout point. Je me relevais doucement et je lui souris avant de reprendre la parole avec calme. « C’est avec plaisir de vous revoir en ce jour. Je dois vous avouer que j’aurais voulu venir vous rendre visite plus tôt, après votre réception. Nous n’avons pas eu le temps de parler afin de faire connaissance. J’en suis vraiment désolée. Oui, je suis venue pour me prélasser, pour me détendre après avoir passé quelques heures à prier dans le Temple. Je pense que cela me ferait grand bien de profiter de l’eau chaude. Et c’est avec plaisir de venir vous rejoindre, dans votre pièce privée, car je suis bien seule en ce jour. » Je lui souris chaleureusement.

Je me sentais vraiment bien en sa présence, malgré le peu de temps que nous avions passé ensemble. C’était bizarre et agréable d’être à l’aise avec une personne qui m’était peu connu. « Je prends mes affaires et je me rends dans votre alcôve de suite. Oh une barde ? J’ai toujours rêvé de rencontrer une personne jouant de la musique et sachant chanter. J’ai hâte de la rencontrer ! » Je partis rejoindre la jeune femme avec le sourire aux lèvres. Cela faisait combien de temps que ce sentiment de bonheur et de plaisir ne m’étaient pas arrivés. Hum… Au moins quelques années… Après la mort de Gracienne et de mon père. Cela me faisait du bien de penser à autre chose, de fréquenter de nouvelles personnes et avoir un peu de compagnie. Oui, j’étais bien en ce moment même.

Puis, j’arrivais dans la pièce privée de Dame Valis en toquant à la porte en bois : « C’est Idalie, madame… Je me permets d’entrer ! » J’entrais alors avec précaution. La pièce était magnifiquement bien décorée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu une salle d’eau aussi belle. Je pris le temps de regarder autour de moi, de regarder l’architecture, des accessoires et de la disposition du bassin. J’étais émerveillée et mon cœur battit à la folie. Je me déshabillais tranquillement. J’enlevais ma robe crème, mes sous-vêtements, mes ornements dans mes cheveux ainsi que mes bijoux. Je posais tout cela dans un coin de la pièce pour ne pas les faire mouiller. « J’arrive dans l’eau à mon tour. » Je trempais les pieds puis ma jambe et enfin, je tombais dans l’eau sans faire de vagues. L’eau était si chaude que je manquais de m’évanouir dedans. Mais d’un autre côté, cela me fit du bien au bout de quelques minutes. « Mes Dieux, qu’est que cela fait du bien ! La dernière fois que je suis allée dans des Thermes, remonte à des années maintenant. Je ne me souviens plus de ce souvenir, mais trop loin. Je suis heureuse de m’avoir laissé venir avec vous dans ce bain. Quand est-ce que la Barde arrive-t-elle ? Je suis curieuse de la découvrir et de la connaître en personne. Sinon, comment allez-vous depuis la réception ? »
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyMar 9 Avr 2019 - 21:43
-Entrez, entrez ! dit-elle tout sourire en s’égayant dans l’eau. Elle détourna les yeux quand la jeune femme ôta sa tenue et ses bijoux pour lui ouvrir un tant soit peu d’intimité dans cet espace ouvert. Elle ramena ses yeux et son sourire vers elle quand elle annonça son arrivée dans l’eau. Et fut éblouie par sa totale nudité et ses gestes assumés. Elle ne put se priver de détailler sa toison pubienne, ses hanches douces aux rondeurs exquises. Sa taille joliment courbée comme un huit, et la poitrine bien plus pleine que la sienne. Elle finit sur les traits finement ciselé de son visage. A tout juste dix-huit printemps, Idalie d’Auvray était une véritable beauté. Et chanceux serait la première personne à pouvoir toucher son corps splendide.
Elle lui saisit la main pour l’accueillir au centre du bassin près d’elle en la faisant doucement tourner autour de son axe. Visiblement la jeune femme ne fréquentait pas souvent les bains, et ses joues s’empourprèrent bien vite de chaleur. Tant mieux, au moins pourrait-elle présenter la même excuse pour ses propres joues rosissant sans aucun rapport avec la chaleur. Elle lui sourit sans cesser de la faire tourner.

-Je ne viens pas assez souvent non plus, bien que cela se compte plus en moi qu’en années pour ma part. C’est si bon de pouvoir pleinement savourer l’eau jusqu’aux épaules. Le mouvement finit par cesser, peut-être qu’Idalie avait posé le pied au sol, ou que l’impulsion de son arrivée s’était tarie. Elle ne saurait tardée ma chère, Jehan, le capitaine de ma garde ma garantie sa venue peu après mon arrivée. Mais pour tout vous avouer, ce sera une découverte pour moi comme pour vous. J’étais tellement pressée de venir me reposer un peu dans l’eau que je ne me suis point renseignée sur sa personne. Espérons qu’elle soit talentueuse ! dit-elle la voix teintée d’excitation.

Elle libéra doucement les doigts de la jeune femme qu’elle tenait toujours.

-Je me porte bien, même si comme je vous l’ai dit, mes nuits sont bien courtes en cette période. N.. Mon époux travaille énormément, et je tente autant que je le peux d’être à ses côtés pour le soutenir dans ses efforts en m’occupant de menu détails de ses affaires. Elle regarda un instant flotter l’étrange pierre bleue du pendentif qu’elle ne quittait jamais. Un mensonge bien évidemment. Quand bien même Idalie lui était agréable, elle ne pouvait se permettre de lui confier ses secrets si inopportunément. Bien que l’idée de former un conglomérat de femme de pouvoir au sein de la cité avait quelque chose d’alléchant dans son esprit. Elle s’efforça de regarder la jeune noble dans les yeux. C’était bien sa chance que de tomber sur celle qui assumait le plus son corps dans les thermes, surtout dans cette période étrange qu’elle vivait où son désir pour cet interdit du temple croissait sans cesse. Elle se déplaça un peu dans le bassin pour se donner contenance

-Vous étiez donc venu partager votre temps dans la prière ? Que voilà une occupation bien pieuse pour une fille de votre âge. Je vous aurais cru plus occupée à repousser les prétendants les plus enclins à louer vôtre beauté. Elle se rapprocha d’une brasse, s’arrêtant en posant doucement sa main sur le bras de jeune femme tandis qu’elle lui jetait un regard espiègle. Ou peut-être avez-vous déjà jeté votre dévolu sur quelqu’un et priez-vous à ce sujet ?

Elle pencha la tête sur le coté, ses longs cheveux d’argent basculant de même.

-Je vous connais si peu, et me voilà à présumer de vos faits et gestes. Parlez-moi donc un peu de vous. Comment se passe votre vie dans la cité ? J’ai conscience que votre famille n’a pas eu l’occasion de choisir d’habiter ici. N’est-ce pas trop compliqué de s’acclimater ?

Elle claqua de ses doigts humides, comme pour signaler une idée.

-Oh mais ! Buvez-vous Idalie ? Elle s’élança vers le rebord et s’étira par-dessus lui pour s’emparer de la bouteille qu’elle avait laissée non loin. Sa nuisette ne devait pas cacher grand-chose dans cette position, mais après le spectacle de la jeune femme, c’était bien peu. Elle se retourna pour lui présenter sa prise. Une bouteille de moretum, un mélange de vin, de mûre et de miel fermenté. Avez-vous déjà gouté ? Elle but une longue gorgée au goulot et le gout amer mais diablement sucré lui réchauffa la gorge. Elle tendit la bouteille à sa cadette comme une invitation.
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Cérène BoiserelSaltimbanque
Cérène Boiserel



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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyDim 14 Avr 2019 - 23:54
Ses doigts pincent habilement les cordes du luth immortalisé par l’empreinte sur son bois « Boiserel », désormais seul héritage de sa famille décimée. Etrangement nostalgique, émue aussi, se rappelant ô combien elle avait retroussé les lèvres, montrer les dents d’un air menaçant, sifflant comme un chat sauvage lorsque l’on avait essayé de le lui dérober. Il est rare de la voir jouer du Luth, du moins en public, se réservant le luxe de ne se le partager qu’avec elle-même.
Ce Luth est le seul vestige qui la relie aux Boiserel.
Assise sur un muret, une jambe repliée en angle sous sa cuisse, l’autre se balançant mollement dans le vide, accompagnant les notes douces produites par le luth d’un léger sifflement. Emportée par la mélodie charnelle et farouche, la cadence de ses mains embrasse des notes sauvages et poignantes, d’une douleur présente et pourtant martelé de sensualité, comme l’étreinte d’une mâchoire de loup se resserrant autour d’une gorge.
Redressant soudainement son regard clair, elle remarque Théophile face à elle.
La musique s’étrangle brutalement lorsque ses doigts se freinent brutalement dans leurs élans.
Empourprée de gêne, presque honteuse de l’exposition de sa vulnérabilité, Cérène l’observe, mortellement interdite, comme si elle était mise à nue devant lui.

Théo ? La manière dont ses mots caressent son prénom laisse sous-entendre sa surprise, ses sourcils se froncent, perplexe. Tout va bien ?
Je, euh… O-oui. Oui !... Sa tête se secoue pour se remettre les idées en place. Tu es impressionnante, souffle-t-il, visiblement troublé et admiratif. Je suis désolé de te déranger, Cérène, mais quelqu’un veut te voir après avoir entendu ta manière de jouer. Se décalant sur le côté, un inconnu s’avance vers elle.



D’une allure féline et gracieuse, Cérène se dirige au temple pour rejoindre la Dame de Valis, son Luth enroulé d’un tissu sous le bras pour le protéger. L’homme étant venu à sa rencontre, Jehan, conquis par ses mélodies férocement lascives lui avait donné toutes les informations nécessaires. Se trouvant désormais face à la porte après avoir été escortée par une prêtresse, Cérène lève son poing et toque à la porte avec douceur, attendant avec patience qu’on lui accorde la permission d’entrer. Se glissant souplement à l’intérieur, la moiteur de la chaleur l’embrasse d’un délicieux frisson lui parcourant l’échine. S’approchant du bassin où les deux nobles se baignent, l’une d’entre elles exposant totalement sa nudité. Le regard de Cérène se visse sur Irène pour ne pas offenser ou gêner la nymphe dénudée d’un regard qu’elle aurait pu condamner d’inapproprié. Ayant capté leur attention, Cérène se courbe d’une légère révérence polie pour marquer sa présence sans pour autant s’imposer ou que ses manières paraissent impolies.

Mesdames, commence-t-elle d’une voix chantante et rieuse pour les saluer tandis qu’elle se redresse, posant une main délicate juste au-dessus de son sein pour se présenter, je suis la saltimbanque qui vous portera compagnie, je vous en prie, appelez-moi Cérène. Si vous le permettez, je vais me changer pour vous rejoindre.

Se reculant de quelques pas adroits pour s’éloigner de leurs regards après avoir reçu leur approbation pour pouvoir se changer, Cérène se dénude en laissant ses doigts experts défaire le corsage de sa robe avec aisance. La robe s’ouvre sur ses épaules arrondies, dévoilant sa poitrine menue, caressant le long de ses formes, effleurant la courbe de ses hanches pour terminer sa course en glissant souplement à ses pieds. Rehaussant sa chevelure en un chignon légèrement désordonné dégageant son cou fin et délicat, quelques mèches dissidentes encadrant son visage. Déposant ses affaires, enfilant la légère tenue de bain, en parfait contraste avec sa peau ambrée, Cérène se saisit de son luth et vient siéger près du bord du bassin, laissant ses jambes s’immerger jusqu’à mi-genoux, ronronnant presque. Déposant son luth sur l’une de ses cuisses, elle laisse filer quelques notes pour tester la résonance de la pièce et adapter son jeu en fonction.

La portée des notes va être parfaite. Songe-t-elle à voix haute, ses yeux se dressent à nouveau vers les nobles.

Elle laisse glisser sourire enjôleur, c’est plus fort qu’elle, ses yeux chauds jonglent entre Irène et Idalie. Bien que l’une d’entre elles soit complétement dénudée ne gêne aucunement Cérène. D’un sourire pour elle-même, elle se vante le mérite secret de ne pas être un homme puisqu’elle aurait certainement été plus… affamée.
Reprenant ses esprits, elle poursuit sur sa lancée.

Avez-vous une envie particulière, mesdames ? Elle s’humecte discrètement les lèvres d’un coup de langue, marquant une légère pause. Ou préfèreriez-vous vous laisser guider par mes notes ?

Là où son bras repose sur son luth, son poignet s’enroule délicatement sur lui-même dans une valse reptilienne, comme pour l’échauffer en attendant la réponse de ces demoiselles.


Dernière édition par Cérène Boiserel le Sam 6 Juil 2019 - 9:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyLun 15 Avr 2019 - 11:46
Le bassin privé de Dame Valis était absolument radieux. Je n’avais jamais vu de bassins de telles sortes. J’étais vraiment admirative devant toute cette décoration, de ces accessoires et tout ce qu’il avait avec. Mes yeux pétillaient de mille feux en observant cette pièce. Je m’étais déshabillée pour rejoindre la jeune Comtesse dans l’eau brûlante. La température de l’eau était délicieuse et cela ne me dérangeait aucunement. Justement, j’aimais lorsque l’eau était brûlante, mais cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu de bouffée de chaleur aussi intense. Ma tête tournait un peu avant de se stabiliser avant de répondre aux interrogations de Dame Valis. Elle m’aida à entrer dans le bassin en me prenant ma main délicatement. Ce qui me fit rougir aussitôt ! Je n’avais pas l’habitude qu’une femme m’aide avec autant de délicatesse. Mon cœur battait encore plus fort. « Oh, je vois bien ! C’était toujours un délice de prendre de l’eau saine et chaude. Cela me permettait d’oublier les tracas du quotidien, et de prendre un peu de plaisir, qu’on ne pourrait se permettre dans notre vie. Au moins, personne ne nous regarde et nous surveillance constamment. » J’inclinais la tête doucement avec un sourire.

Il était vrai que nous étions fortement surveillées et que tout le monde pouvait savoir ce que nous faisions chaque minute de notre vie. Toutes personnes connaissaient les moindres gestes, et mouvements, même si nous faisons tout notre maximum pour éviter cela. Il était bon de se reposer et de penser à autre chose pendant quelques heures, afin de profiter de la vie. « J’espère que cette personne sera, nous rendre notre après-midi plus passionnante. J’ai hâte de la rencontrer et de faire connaissance avec elle, de plus. Cependant, vous savez quand elle arrivera ? J’ai peur qu’elle soit perdue dans ce dédale de couloirs du Temple. » Je regardais la porte en espérant qu’elle nous trouvera bien, et qu’elle ne se trompera pas de salle. J’aurais aimé apprendre un instrument, comme le piano ou de la harpe. Concernant le chant, nous allons dire que je n’étais pas une perle, et que je n’avais pas une voix faite pour le chant. En fait, je chantais très mal et je n’avais jamais appris de leçons, enfin, si lorsque j’étais bien plus jeune. Je restais au milieu du bassin pour profiter de l’eau, mais aussi car je ne voulais pas bouger d’un centimètre. « Oh ! J’espère que votre époux reviendrait prochainement à la Cité. J’espère que vous ne vous sentez pas trop seule en ce moment. Je vous soutiens dans votre activité et je croisais les doigts qu’elle sera gratifiante un jour ou l’autre. Oui ! Je viens beaucoup au temple ces derniers mois. Je prie beaucoup pour mon frère, Zephyr, qui semblait être pris par ses obligations. Et donc, je ne peux point le voir autant que je le voudrais, malheureusement. Il me manque fortement. Mais je ne peux pas être égoïste pour autant. Il a tant de choses à régler en ce moment. Moi des prétendants ? » Je la regardais dans les yeux, avec un air surpris. Je réfléchissais. « Malheureusement, comme je ne sors pas beaucoup dans la société, je n’ai pas autant de prétendants que vous le supposez. J’aimerais me trouver un homme, j’aimerais me marier, mais je ne suis pas confiante. Je sais me lier facilement avec autrui, mais je n’arrivais jamais à savoir si elle est faite pour moi ou non. Comme je vous le dis, je n’ai pas personne en vue, même si j’aurais bien aimé. Peut-être dans quelques mois, je trouverais une personne à mon pied, mais pour le moment, c’est le brouillard. » Ce n’était pas la première personne qui me posait ce genre de question. Je savais très bien que je devais me marier pour assurer un héritier dans notre maison, dans notre famille, ainsi que de ne pas devenir une vieille fille aux yeux de la société.

Mon frère ne m’était absolument pas la pression. Cependant, les Nobles commençaient à discuter de ma position et ce que je devais faire pour avancer. Je secouais la tête légèrement pour oublier tout cela. Je voulais juste me poser quelques heures et oublier ce que je devais être et comment me comporter. La jeune femme me proposa de boire ainsi que de parler de ma vie privée. « Je ne bois pas souvent, mais avec plaisir que de goûter avec votre bouteille. Cela me ferait grand bien même. » Je me rapprochais du bord pour prendre un verre. « Hum que puis-je dire ? Tout va bien, nous sommes arrivés y a à peine 1 an et demi dans la Cité. Je m’adapte rapidement, même si cela ne fait que très peu de temps que j’arrive à sortir dans la Cité. J’essayais de faire des efforts pour créer de liens et avoir un peu de conversation avec la Noblesse. C’est pour cela que j’étais vraiment heureuse de venir à votre réception, malgré mon retard. Non, malheureusement, nous n’avons pas eu le choix. Ma mère et moi, nous voulions rester dans l’Ouest, mais les Fangeux étaient plus nombreux et ils nous avaient fortement envahies. Ma sœur, ma mère ont péri en restant dans l’Ouest. Nous sommes que tous les deux maintenant. J’ai encore du mal à croire que notre famille ait péri aussi vite à cause d’eux. » Je décidais d’arrêter de parler, car mon cœur et mon esprit n’étaient pas prêt à raconter toute l’histoire. Je ne me sentais pas très bien. Cela me faisait horriblement mal.

Puis, la barde arriva. C’était une belle créature, au corps féline et gracieuse. Elle était très belle à regarder. La jeune femme se nomma Cérène : « Bonjour, et ravie de vous rencontrer Cérène. Je suis Idalie D’Auvray, c’est la première fois que nous rencontrons, je pense ! » Je lui souris chaleureusement, car j’avais hâte de l’entendre jouer. Un peu de musique, nous ferons grand bien. Je me tournais vers Dame Valis : « Je n’ai pas d’envie particulière, j’aime la musique en tout genre. Et vous ? »
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyLun 15 Avr 2019 - 14:39
Comme elle s’y était attendue, Idalie avait tout de la jeune femme qui se cherchait encore dans le monde tel qu’il était devenu. Mariage, famille, avenir, situation. Tout cela lui paraissait à la fois si proche et si loin. Des nécessités au gout de cendre dans sa bouche. N’aurait-elle pas dû avoir le temps de conter fleurette à de beaux jeunes hommes et sortir trop s’enivrer à toutes sortes de soirées tout en passant ses journées à écrire quelques poèmes sur l’amour ou la nature ?
Au lieu de quoi elle devait vivre et survivre en portant le poids de trop de responsabilité sans même savoir quelle était sa place dans cet immense schéma aux ramifications complexes.

Sans parler de sa peine récente qu’elle dissimulait bien, mais qui glissait sur sa peau comme des larmes invisibles. La jeune femme était courageuse, fort courageuse même. Mais elle n’aurait pas dû l’être. Tant de famille étaient mortes inutilement pour les péchés de l’humanité. Elle aurait aimé lui dire de ne pas s’inquiéter, que tout cela serait bientôt finit, et qu’elle pourrait se reposer.
Mais bien entendu elle garda cela secret et s’ébroua pour faire fuir ces pensées. Elle leur servit à chacune un verre, et pressa doucement la main de la jeune femme pour partager avec elle un peu de compréhension et de soutien dans ses épreuves muettes.

-Pardonnez –moi, je ne voulais pas réveiller de souvenir douloureux, libérez votre esprit Idalie. Je peux vous appeler Idalie n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie d’être bêtement formelle alors que nous voulons nous détendre.

On frappa à la porte, et la comtesse fut rassurée de savoir sa musicienne suffisamment débrouillarde pour trouver son chemin dans les bains. Les inquiétudes de la cadette d’Auvray avaient finie par teinter son attente, elle soupira donc pour se rassurer. Elle invita bien entendu la barde à entrer. L’arrivante la fixe avec intensité, et elle lui rend bien, détaillant les traits de son visage. Jehan n’a pas mentit sur la beauté sensuelle et particulière de celle-ci.

-Soyez la bienvenue, Cérène, je suis Irène de Valis, merci de nous accorder un peu de temps et de talent. Faites donc, l’invita-t-elle en lui indiquant les tenues de bains.

La comtesse assista à tout le spectacle de son changement de tenue, ne pouvant s’empêcher de porter attention aux courbes qu’elle dévoilait, forte d’une féminité époustouflante. Sa peau rappelant la teinte du caramel tranchait profondément avec le blanc laiteux qu’Idalie et elle-même partagée plus volontiers, pour autant cela n’enlevait rien à ses charmes, bien au contraire. Elle était plus sauvage, plus exotique, comme un félin de l’ouest.
Un mélange de déception et de reconnaissance remua son ressenti qu’en elle enfila une tenue de bain identique à la sienne. Elle n’aurait sans doute pas su où se mettre entourée de ces deux créatures magnifiques et parfaitement nues. Mais d’un autre côté, elle ne pouvait totalement repousser ce sentiment étrange, quelque peu corrompu, de vouloir admirer totalement son corps.
Ces désirs récents mais violemment présent s’agitaient en elle et elle ne parvenait pas à en étouffer pleinement le son, quelques soit ces efforts. La température de la pièce n’avait-elle pas grimpé quelque peu ?

-Je crois aussi que la musique sera agréable. Je vous serre aussi un verre demande-t-elle en indiquant la bouteille.

Elle se rapproche ensuite d’une brasse et vient coller son dos à la paroi, tout près de la barde. Elle sent d’ailleurs le contact de son mollet contre son épaule nue et ne peut qu’admirer sa douceur évidente malgré la chaleur de l’eau. Cérène est parfaite maîtresse de ses gestes et regards, et elle lui fait plus penser à un prédateur en chasse qu’à une humaine. Cette comparaison la fait sourire tandis qu’elle répond.

-Rien de trop triste, j’aimerais oublier mes soucis sur vos notes Cérène. Mais sentez-vous libre de vos choix.
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Ancien prédéfini IdalieBanneret
Ancien prédéfini Idalie



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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptyJeu 25 Avr 2019 - 16:28
La barde venait d'arriver dans notre bassin privé. J'avais hâte de savoir ce qu'elle allait nous jouer, pour nous amuser et profiter de ce moment de solitude, coupée du monde. C'était le moment de se ressourcer avant de se confronter à nouveau aux personnes dangereuses et voulant votre perte. Je n'avais pas envie rencontrée ce genre de personnes, ou alors, j'étais bien aveugle. J'avais raconté rapidement mon histoire avant que j'arrive dans la Cité de Marbrume. J'avais encore dû mal à parler de mon passé et de ma famille disparu par les Fangeux. Je n'avais pas réussi à me dire que ma mère ainsi que ma grande soeur avaient péri à cause de ces monstres. Dame Valis s'excusa du fait qu'elle m'avait fait revivre des souvenirs malheureux sans le vouloir :"Ma Dame. Ne vous excusez pas. Il faut bien que j'arrive à raconter cette partie de ma vie, sans verser de larmes et sans m'écrouler à cause de la douleur de la perte. Je pensais qu'avec le temps, j'y arriverais. Mais au final, cela fait déjà deux ans et j'avais l'impression que je les avais perdues hier. J'ai l'impression que je n'y arriverais jamais, à supporter ces événements." Je souris tristement. Mon coeur me faisait toujours aussi mal, lorsque je parlais d'eux.

Cependant, il fallait bien que j'arrive à surmonter cette épreuve que la Trinité m'avait fait subir. Il le fallait pour que j'avance dans ma vie et que je devienne plus sage, plus adulte. Je soupirais doucement avant de reprendre la parole avec une voix un peu plus vive et joyeuse pour ne pas rendre l'atmosphère plus sombre et triste. "Mais bien sur, Dame Valis. Vous pouvez m'appeler par mon prénom, cela ne me pose aucun problème. Je pense que cela fait plus familier entre nous, si cela ne vous dérange pas, bien sûr !" A la venue de Dame Cérène, elle lui versa un verre pour l'accueillir et lui souhaiter la bienvenue parmi nous. La jeune barbe semblait de bonne humeur et apportait quelque chose en plus dans notre réunion entre femmes. C'était impression de voir qu'une personne pouvait changer l'ambiance aussi facilement. Peut-être que c'était ça, le pouvoir de la musique et du chant. Elle n'avait pas encore commencé à réaliser sa performance, mais je sentais ça que cela allait me plaire fortement. "Vous savez, Cérène, que vous avez de la chance de savoir chanter et de manipuler un instrument de musique. J'ai toujours rêvé de savoir jouer du violon ou encore une harpe. Je n'ai pas eu la chance de pouvoir instruire et d'avoir ce talent. Et je vous assure que j'en rêve d'en pouvoir jouer, un jour." Je lui souris avec un grand sourire, pour exprimer mon admiration de cette compétence. Cependant, entre vouloir et prendre en main cette volonté, c'étaient deux choses différentes pour ma part.

Soudain, j'eus une idée :"Dame Valis, connaissez-vous une personne pouvant m'apprendre à jouer un instrument de musique ? Ou bien pouvant me donner des leçons ?" Ai-je dit prenant le verre que Dame Valis m'avait donné. Je le bus doucement avant de reprendre la parole : "De plus, Ma Dame, racontez moi votre vie ensemble ! Que faites vous à l'heure actuelle ? Avez-vous des projets pour le futur ?" Je lui souris en continuant de boire mon verre. Puis, je posais mon verre pour me rafraîchir la tête. Je plongeais ma tête sous l'eau pendant quelques secondes avant de remonter à la surface. J'enlevais l'eau sur mon visage et dans mes yeux afin d'y voir plus clair. Cela faisait du bien de mouiller le visage ainsi que les cheveux, même si l'eau était toujours aussi chaude qu'auparavant." Désolé, j'avais envie de plonger ma tête sous l'eau. Une envie ! Sinon Dame Valis, je trouve que votre alcool est fort bon, dis donc ! C'est la première fois que je goutte à ce breuvage. Il est vraiment excellent !"
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Cérène BoiserelSaltimbanque
Cérène Boiserel



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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptySam 6 Juil 2019 - 9:58
Elégance, charisme, prestance.
Tels sont les mots qui fauchent Cérène lorsqu’elle attarde un peu plus son regard sur Irène. De sa délicatesse lorsqu’elle lui sert un verre, la Sirène en dénote des gestes tranchants de grâce, sa douceur est telle qu’elle en devient saisissante et n’a d’égal que sa belle beau laiteuse. Reprenant ses esprits, Cérène saisit le breuvage qu’elle lui tend, leurs doigts s’effleurent un instant. Ne perdant son éternel sourire coquin et son air de panthère arrogante, elle lui murmure tout en se penchant habilement vers elle :

Je vous remercie, c’est très aimable, portant le breuvage à ses lèvres, elle se redresse et lui adresse un sourire de circonstance, Il est succulent, je n’avais jamais goûté ça. Sa condition de danseuse des rues n’aidant guère, elle en savoure la sensation doucement chaude descendre jusqu’au fond de son ventre. Ses yeux félins et sauvages se détournent d’Irène pour se déposer instinctivement sur Idalie, qu’elle devine comme étant la plus jeune. Déposant le verre à côté de sa cuisse, elle poursuit presque tendrement, flattée que la jeune noble s’intéresse à l’art. Ma dame, je vous conseille d’apprendre la musique si cela vous plaît. Cela vous procure un sentiment d’apaisement, je ne peux que vous en assurer. Hélas, mes talents ne s’arrêtent qu’à la pratique du Luth.

S’arrêtant dans sa tirade, d’un coup d’œil vif, presque coupant, elle reporte son attention sur l’épaule nue d’Irène frôlant son mollet, comme une lionne remarquant qu’une autre s’immisce sur son territoire. Un très léger sourire étire ses lèvres tandis qu’elle reporte son attention à nouveau sur Idalie.

Je pourrais vous faire essayer après si le cœur vous en dit. Posant nonchalamment ses doigts sur les cordes, l’instrument fredonne des myriades de notes onctueuses, alléchantes de douceur pour chasser les maux intérieurs. Cérène scelle les paupières un instant pour se concentrer, sa tête se secoue discrètement au rythme.

Puis sa voix glisse comme le soleil qui pousse sur l’aube, éructant ses rayons majestueux au travers de ses lèvres. Prise d’une puissance lascive, Cérène se laisse guider au travers des notes apaisantes de son Luth gémissant sous l’habilité de ses doigts. Sa voix s’adoucit crescendo comme lorsque le soleil moment décline derrière la crête des montagnes de Marbrume. Ses notes chaudes tombent dans le crépuscule et remonte tragiquement dans les étoiles. Cérène délaisse sa voix au profit des chants de son luth, rouvrant les paupières, son regard enjoué passe d’Irène à Idalie.
A nouveau, ses doigts caressent les cordes et le luth en ronronne quelques notes langoureuses. Sa voix s’éveille à nouveau, comme une puissante marée torride et montante, les happant et les projetant dans son monde. Cérène, en face d’elles, a presque quelque chose de mystique, semblable à une sirène trônant sur son rocher dans un océan poisseux, seules ses notes embrasées tracent un chemin de feu dans l’esprit pour y déposer les stigmates d'une brûlure.
Et ses gestes sont empreints de cette énergie flamboyante, puissante et sensuelle à la fois.
Elle brûle, la Sirène, se consume, elle envoûte et elle aime ça.
Elle ne porte que trop bien son nom.
Sa musique s'éteint lentement, laissant encore quelques notes se contorsionner dans l'air, après les avoir transportées au fil de ses notes, Cérène les jauge attentivement comme une panthère pour évaluer si elles sont satisfaites.

Est-ce que ce genre de musique vous sied, Mesdames ? Demande-t-elle d’un demi-sourire, comme la moitié croissant de lune espiègle. Faisant une légère pause, elle s’octroie le luxe d’extraire à nouveau quelques gorgées du breuvage. J’ai appris cette musique plus jeune, il s’agit de l’héritage de mon père. Son doigt caresse à nouveau et le luth en ronronne quelques notes langoureuses. Elle en boit à nouveau une lampée. C’est qu’elle deviendrait presque dépendante à cette douce chaleur qui envahi son ventre. S’humectant les lèvres, elle reprend de son luth. Elle leur sourit à nouveau d’un air étrange. Vous m’inspirez beaucoup, mes dames. Je pourrais chanter pour vous toute la journée.

Ne voulant point les brusquer, Cérène fait des légers cercles circulaires machinalement dans l’eau en attendant leur réponse. Laissant quelques notes de temps à autres s’échapper de l’instrument pour laisser le temps aux deux jeunes nobles de se divertir, de discuter sans qu'elle ne s’impose.
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HypothermieMaître du jeu
Hypothermie



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MessageSujet: Re: Le goût des notes ft. Idalie&Cérène   Le goût des notes ft. Idalie&Cérène EmptySam 7 Sep 2019 - 17:37
Au milieu de ce temple dédié à la gloire des Trois, une nouvelle sorte d'homélie, rarement entendue en ces lieux de prière et de pénitence, venait de prendre son envol, de voir le jour. Son instigatrice, Cérène Boiserel, étalait avec brio tout son talent, faisant résonner son instrument dans cette alcôve à l'acoustique creux, alors que le doux pincement des cordes de son luth se réverbérait sur les parois en pierre. Doux et apaisant, le son semblait suffisant pour apporter quiétude et sérénité aux deux nobles en présence. Même la jeune Idalie, qui tantôt était aussi volubile que mobile dans l'eau, s'arrêta un instant, contemplant l'artiste et son outil performer et déployer l'ensemble de son jeu. L'épaule aguicheuse de la comtesse, traînant par mégarde au contact de la jambe de la barde, ne bougea plus, alors que sa propriétaire était aspirée et toute focalisée sur le morceau qui laissait présager les prémices d'une ode en tout point sublime.

Et de fait, tout aurait pu se terminer ainsi. Le spectacle en était assez grandiose, alors que le lieu en était pour beaucoup et que le luth remplissait ses fonctions avec brio sous les doigts habiles de la Boiserel. Et pourtant, Cérène elle-même ne s'était pas fait entendre. Lorsqu'elle le fit, toutes furent transportées. Aussi bien l'artiste que les spectatrices.

Semblant ne faire qu'un, jouant pour l'un et l'autre, jouée par l'une de l'autre, la saltimbanque accompagnait son instrument dans la continuité de cette mélodie qui avait fait de cet endroit son repère, l'exutoire de son talent. En nette infériorité de rang face aux deux représentantes de la noblesse, la jeune femme provenant du peuple, membre inconnue d'une marre de badauds quelconques, semblait se hisser infiniment plus haut l'espace d'un instant, transporté par la musique et le chant qu'elle créait. Or, comme la magie s'était créée, elle retomba, sapée par la femme à la peau ambrée qui creva l'instant d'un flot de paroles.

À être une autre personne, un individu plus simple et du commun, probablement que la comtesse aurait souligné à grand renfort de mots l'engouement qui l'habitait pour la musique de la saltimbanque. Or, n'oubliant aucunement son rang, celle-ci conserva l'apparat adéquat à son titre. Ne se montrant pour autant pas avare en reconnaissance, Irène de Valis se retourna, levant un regard pétillant d'intérêt -tout autant pour la musicienne que pour sa musique- pour répondre dans un sourire. " C'était en tout point parfait. Qu'en pensez-vous Idalie ?" Termina-t-elle en penchant sa tête en direction de la plus jeune du groupuscule.

-"Oh, j'ai adoré ! C'était sublime, Cérène !" S'exclama la banneret en se rapprochant du duo qui trônait près du rebord du bain. "Il est évident que je vais vouloir essayer un peu plus tard !" Fredonnant les bribes éparses de la mélodie qui se trouvait encore dans son esprit, la jeune d'Auvray tentait de rebâtir ce bref mirage, ce court moment où elle avait été transportée par l'artiste.

-" Serions-nous en quelque sorte vos muses, Cérène ?" Le regard pétillant de malice, Irène plongea au plus profond des yeux émeraude de son interlocutrice." Toujours est-il que je vous prends au mot." Se passant une main lente et lasse sur la nuque, la comtesse laissa perdurer un moment le silence, entrecoupé seulement par le pincement des cordes du luth." Vous pouvez être fier de votre héritage. J'ai déjà hâte d'en entendre plus, d'en voir plus." Termina Irène, celle qui venait prendre goût aux notes de la saltimbanque. Loin d'être en désaccord avec cette idée de voir la barde rester toute la journée durant, ou du moins le plus longtemps possible, Idalie ponctua les dires de sa compagne d'un sourire à destination de l'ensemble de la petite assemblée, ainsi que d'un hochement de tête satisfaite à l'idée de perdurer ce fugace instant en si bonne compagnie.

Par ses mots, Cérène de Boiserel venait de s'attacher aux deux femmes de noble lignée pour une durée indéterminée. La journée avança ainsi, ponctuée de conversations loin d'être formelle, mais sous le couvert de la convenance, et de musiques envoûtantes. Passant un moment à meubler le silence de sa voix et de son luth, la barde fut finalement invitée à rejoindre l'eau chaude des bains et les deux femmes l'attendant déjà. Restant longtemps ainsi, ce fut la comtesse qui brisa cette période de sérénité et de quiétude, son esprit rattrapé par les considérations et les impératifs de la vie courante. Sortant de l'eau la première, remerciant ses deux charmantes camarades, la jeune femme leur fit part de son intérêt de les revoir, notamment la Boiserel qui avait démontré tout son talent. S'éclipsant finalement l'esprit plus en paix qu'à son arrivée, De Valis s'en retourna avec seulement un bref regard en arrière.

Peu de temps après, ce fut au tour d'Idalie de prendre congé, affirmant l'impératif de retrouver son frère. Sur un dernier sourire, une dernière exclamation, la jeune femme disparue, laissant Cérène seule dans cette salle qui avait été le lieu où elle avait déployé son art. Salle de spectacle sans auditoire, plus rien ne retenait désormais la saltimbanque dans cette alcôve qui venait de retrouvé sa morne quiétude.

Le silence redevenait maître des lieux, alors que tous avaient quitté les thermes. Pour autant, dans leurs esprits, les notes résonnaient encore...

Mj::
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