Marbrume


Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

 

 Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
InvitéInvité
avatar



Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] Empty
MessageSujet: Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval]   Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] EmptyDim 16 Juin 2019 - 19:06
Poursuivie par des fangeux je courrais dans la forêt aussi vite que je pouvais. Le souffle commençait à me manquer et j'avais peur que je ne sois bientôt rattrapé. Mais c'est alors qu'il arriva, sortit de nul part et brandissant une épée aussi belle que tranchante: mon père. Bon c'est à ce moment-là que j'aurai savoir que ce n'était qu'un rêve, mais j'étais tellement heureuse de le voir que ce n'est pas ça qui m'a réveillé mais les secousses de mon oncle, Roland Oberel.

-Dépêche toi un peu petite idiote, tu crois que les clients vont attendre que tu te réveille et aille gentiment leur proposer tes services ? Allez va manger et va travailler si tu veux continuer d'avoir un toit et à manger.

J'avais pris l'habitude qu'il me parle ainsi et qu'il me fasse presque me sentir chanceuse d'avoir une maison et à manger tandis que les temps étaient aussi dur à Malbrume, mais je vous assure que l'envie de m'enfuir ou de le tuer ne me manquais pas. Seulement voilà il avait affirmé sa position de maître et m'avait appris à garder ma place qui était celle de son idiote nièce qui profite de jeunesse pour vendre son corps contre un peu plus de pain...

J'allai donc vite manger le minuscule bout de pain noir que m'avait laissé mon si gentil oncle et bu le fond de bouillon chaud qu'il y avait. Un vrai repas de roi je vous assure, avec la famine si présente je n'avais vraiment pas de quoi me plaindre je dois le reconnaître. Je m'habillai de ma chemise sans manche brunâtre et commençai à la lacer quand mon oncle revint et me lança un regard qui je compris vite signifiait que je devais me dépêcher. J'hochai la tête et m'activa donc docilement avant de sortir de la maison.

Le Goulot... si enfant j'avais su que j'habiterai là, avec tout ces brigands, ces cadavres et ces prostituées... Mais bon il fallait bien s'y faire non ? Je m'élançai donc dans les rues du Goulot à la recherche de potentiels clients. Mon oncle refusait que je fasse partie d'un bordel et préférais toucher lui-même l'argent en me faisant aborder les clients dans la rue. Au début il se chargeait de me donner à ces hommes en mal d'amour mais au fil du temps, son emprise sur moi augmentant il me laissa peu à peu y aller seule. Il savait que je lui étais si soumise que je rapporterai à chaque fois la totalité de l'argent et que je ferais ce qu'il faut auprès des clients pour que ces derniers soit satisfait de ce qu'ils payaient.

C'est là que, parmi un groupe d'homme en armure, l'un d'eux se détacha du groupe pour venir m'aborder. Je lui souris alors et commençai à jouer un peu de mes charmes, que voulez-vous il faut bien se nourrir. L'homme paraissait déjà bien ivre, la taverne n'étant pas loin cela ne m'étonnait qu'à moitié. Il ne me dit rien et posa simplement sa main sur mes fesses, je ne dis rien non plus, encore une fois j'avais l'habitude, mais après il commença à vouloir me déshabiller comme ça en pleine rue. Là en revanche, malgré une forme de soumission pendant quelques seconde je me permis au bout d'un moment de le repousser légèrement en lui disant:

-Désolé monsieur mais vous devez d'abord payer et puis nous sommes encore en pleine rue je ne....

Sur ce je pris une gifle de sa part qui me fit tomber au sol. J'avais l'habitude d'être violenté, par eux comme par mon oncle, mais là je dois reconnaître que cela faisait vraiment mal et que c'était des plus humiliant. Il me prit fortement par le bras et me releva sèchement avant de me dire, le visage proche du miens, si proche que j'en sentais son haleine alcoolisée.

-Ecoute moi bien petite traînée, si tu l'veux ton argent va falloir m'obéir d'accord ? J'suis pas con j'sais que t'es "la p'tite catin du Goulot", j'sais que si tu m'obéis pas ton maître te corrigera et j'suis sûr que t'en as pas envie, pas vrai ?

Voilà comment je pensais qu'une nouvelle journée merdique s'annonçait, voilà comment dès ce début de journée je me sentais si inférieur, si soumise, si minable et si petite face à ce monde.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar



Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] Empty
MessageSujet: Re: Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval]   Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] EmptyMer 19 Juin 2019 - 2:24
Le Goulot… Ce n’était pas un de ces quartiers préférés. La majeure partie de son enfance, celle qu’elle n’avait pas oublié, s’était définit en ces lieux, alors qu’elle devenait un petit garçon aux cheveux mal coupés, et aux pantalons mal taillé. “Enide” qu’il avait été nommé, par la Vieille Mendiante. Prénom qu’elle avait choisi de conserver, en plus d'un nom, qui lui resterait pourtant à jamais étranger. Femme masquée, par ce qu'une créature lui avait tout voler. Elle sentait toujours la cicatrice la brûler, comme promesse que jamais elle ne pourrait oublier, qu'elle les avait tous abandonné. "Enide", alors, bien que la consonance soit plus masculine que féminine. Bander sa poitrine était sans aucun doute un autre acte de rébellion, terriblement vain, envers la nature qui l’avait ainsi faite. Car alors que l’enfance lui permettait de cacher son existence, l’adolescence et l’évolution de son corps avaient impactés son monde entier. Alors qu’elle s’était entêtée à se faire passer pour un garçon des rues, la forme de ses hanches et sa poitrine, son visage trop doux, avaient fini par ne plus tromper, même avec les cheveux au carré, même si ses épaules et sa mâchoires étaient plus carrées que celles des autres femmes qu'elle pouvait croiser. Voler et travailler manuellement n’était plus une solution, pour survivre, elle avait eu recours à des moyens dont elle n’évoquaient plus aujourd’hui même le souvenir, tout était tapi quelques part au fond de son inconscient, sans doute à la même place où se trouvait la petite fille d’un village niché au bord d’une forêt de pins. Aujourd’hui, il ne restait que la Milicienne.

C’est en rentrant d’une mission d’exploration qu’elle et les autres Miliciens s’étaient naturellement rendus dans ces petites ruelles malfamées où il était possible de pouvoir se désaltérer et profiter du plaisir de la soif et de la chair pour une somme modique, quelques piécettes, qu'ils venaient juste de gagner. Enide avait elle même participé, avec un entrain certes très limité, à la petite beuverie, s’offrant du réconfort et de la chaleur dans une pinte de bière au goût amer, tellement que certains avaient chuchoté que de l’urine pourrait s’y trouver. Elle s’était cependant rapidement dirigée en dehors de l’auberge, car les Miliciens, une fois la boisson en main, avait tendance à s’approcher d’un peu trop près, alors que leur armure, soudainement, les dérangeait. Elle préférait encore lorsqu’ils étaient sobres et qu’ils s’en prenaient à elle lors des entraînements, ou même simplement en la poussant sur le côté, en la brutalisant pour la faire ployer. Cette manière qu’ils avaient là, maintenant, de la regarder, n’éveillait en elle qu’un sentiment de profond dégoût, que ces hommes ne sauraient toutefois pas tolérés. Il suffisait que l’un d’eux agisse, et elle était certaine que les autres suivraient. Enide n’était pas assez naïve pour croire que les miliciennes ne subissaient que des brimades physiques et psychologiques. Les hommes sont des animaux, à l'appétit sexuel débridé.

D’ailleurs, alors qu’elle s’avançait, d’autres miliciens repartaient en sens inverse, sans doute dans l’intention de rejoindre l’Auberge où se trouvaient leurs compagnons de fortune. L’un d’eux s’était cependant détaché du groupe, alors qu’Enide continuait d’avancer. Ses pas s’étaient fait plus lents et mesurés. La jeune femme qu’elle observait semblait à peine sorti de l’enfance, mais portait cependant déjà les stigmates d’une vie qui ne cessait de l’épuiser. Courbes enchantées, d’une fille qui avait sans doute cessé depuis longtemps de rêver. Enide s’apprêtait toutefois à continuer son chemin, car elle ne pourrait et n’avait rien à faire pour cette jeune fille, qui subissait ce que d’autres devaient supporter chaque jour. Sans doute devait-elle se rassurer en se levant tous les matins, car bien d’autres n’avaient plus cette chance et d’autres encore, à l’heure où elles respiraient, se faisait dévorer par de villes créatures à la forme humanoïde. Qui pouvait dire, combien d'enfants continuaient de fuir le doux foyer qui les avait bercé, simplement en croyant pouvoir être sauvé ? Pourtant, lorsqu’elle avait observer le Milicien la gifler et l’humilier, toutes ses pensées froides et pragmatiques s’étaient effacées. Elle ne pouvait pas simplement continuer d’avancer et l’abandonner, faire comme si rien ne s’était passé. Elle était devenue Milicienne pour ne plus avoir à reculer. Elle était prête à tout les sacrifices pour ne plus avoir à fuir au moindre danger. Elle empoigna l’épaule du milicien enivré, qui relâcha la jeune femme, cette dernière manquant alors de peu de s'effondrer.

- " … Votre femme ne vous attend-t-elle pas à la maison, Ser Roland ? "

Bien sur, la trempe n’avait pas tardé à arriver. Ils savaient tous les deux que sa femme était partie il y a bien longtemps, même s’il continuait d’affirmer le contraire à qui voulait encore l'entendre. Contrairement à ce qu’il avait fait subir à la jeune prostituée, le dénommé Roland ne s’était pas contenté de la gifler, le coup allant même jusqu’à la faire reculer, la lèvre tuméfiée. Par chance, il était trop enivré pour réellement la blessé, mais c'était suffisant pour voir la colère dans ses yeux délabrés. Bien. Son attention était désormais toute droit portée vers la jeune milicienne. S’il voulait se venger, ce qu'elle ne doutait pas qu'il ferait, ce ne serait plus contre la fille de joie, mais contre celle qui lui faisait, chaque jour, l’affront de porter la couleur verte de la milice. Enide ne tarda pas, à son tour, à porter un coup brutal sur la mâchoire de l’enivré, qui s’écroula sur le sol dans un râle de douleur. Elle aurait tôt fait de le payer, mais c'était déjà trop tard pour regretter. En effet, les autres miliciens allaient sans doute hésiter encore quelques secondes entre festoyer ou venir aider leur compagnon infortuné, ce qui laissa le temps à Enide, encore un peu sonnée, de tendre sa main vers la jeune prostituée, pour qu’elles puissent disparaître toutes les deux dans une ruelle adjacente. C’est seulement lorsqu’elles se sentirent en sécurité, sécurité relative vues les conditions dans lesquelles elles vivaient, qu’Enide la libéra de son emprise, alors qu’elle tenait jusqu’ici fermement son poignet.

Maintenant que la jeune femme pouvait prendre le temps d'observer celle qui était intervenu pour faire cesser des geste qui auraient rapidement pu dégénérés (même si elle devait y être habituée) elle pouvait constater sans peine que la milicienne avait un aspect masculinisé, une mâchoire et des épaules carrés, une musculature que l'on pouvait deviner. Cet aspect était d'ailleurs renforcé par l’équipement de cuir qu’elle portait et sa manière de se positionner. Ainsi, bien qu'elles soient de taille équivalente, Enide paraissait plus grande et imposante. Mais la supercherie ne tenait jamais éternellement, lorsque le regard se posait sur ses hanches et sa taille, courbe en sablier qu'elle ne pouvait aucunement cacher. Son visage, par ailleurs, était indéniablement celui d’une femme, quoique sa mâchoire était carrée, ses lèvres étaient charnues et son nez légèrement retroussé, alors que ses yeux verts la fixaient avec intensité. C’était sans doute sa voix qui la trahissait le plus, une voix douce et mesurée, où l’on dénotait toutefois cette assurance qui catégorisait chaque milicien.

- … Tu es blessé ?

Enide observa le corps de la jeune femme. Contrairement à tous ces hommes qui l’observaient avec voracité, les yeux d’Enide, ses gestes, étaient le fruit d’une bienveillance masquée derrière des airs calmes et mesurés. Elle semblait ne rien éprouver, sa voix ne trahissait aucun sentiment qu'elle pourrait partagé. Pourtant, elle n’avait pas hésité à la protéger. Mais pour Enide, c’était la fonction qu’elle s’était donnée : protéger l’humanité. Humanité qu'elle s'employait elle même à retrouver.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar



Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] Empty
MessageSujet: Re: Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval]   Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] EmptyVen 21 Juin 2019 - 19:01
Mais alors que tout autour de moi semblait s'effondrer peu à peu, comme si l'existence me mettait au visage la dure réalité des choses qui est que je suis une moins que rien, une simple paire de jambe qui ne sert qu'à s'ouvrir quand ces messieurs le veulent, elle intervint. Elle, c'était une femme que je pris au premier abord pour un homme. Elle c'est une milicienne qui a risquait de se prendre un coup pour moi. Quand elle apparut, elle s'adressa d'abord au milicien. Il s'appelait Roland comme mon oncle, comme quoi ce nom ne pouvait être attribué qu'à de très gentils hommes... Mais passons: l'homme en question se mit à frapper droit au visage ma sauveuse qui vacilla un peu avant d'elle-même rendre le coup. J'avais presque peur pour elle, je m'en serais voulu qu'elle se subisse les coups de ce porc en essayant de me venir en aide. J'aurai presque eu envie d'intervenir pour lui dire qu'elle n'avait pas à faire ça mais au plus profond de moi une petite voix me criait de rien faire. Et j'écoutai cette voix, il est vrai que j'avais pris l'habitude de tout ça mais cela faisait tellement de bien d'avoir quelqu'un qui prend soin de nous avec comme seul but de nous venir en aide.

Après le coup qu'elle lui porta l'homme tomba, j'en restai toujours bouche-bée quand elle m'attrapa fermement le poignet et se mit à courir avec moi. On finit par arriver dans une ruelle un peu plus loin, là où on ne nous trouverait pas tout de suite. Elle me lâcha donc et, tout en reprenant mon souffle et mes esprits après ce qu'il s'était passé, je la regardai plus attentivement. En effet si au début j'aurai pu croire à un homme, beaucoup trop d'éléments trahissaient sa féminité. Sa voix pour commencer était bien trop féminine, la première fois que je l'entendis quand elle s'adressa à l'homme qui m'avait agressé j'avais déjà deviné qu'elle était une femme, mais quand elle me demanda si j'allais bien cela confirma mes doutes. De plus on pouvait remarquer un peu ses hanches, plus marquées que celle d'un homme. Et son visage évoqué également, à l'exception de sa mâchoire peut-être, une féminité un peu cachée. Je mis quelques secondes à répondre, c'était la première fois que quelqu'un faisait cela pour moi depuis la mort de mon père. Mais je finis par dire de ma voix douce et encore légèrement essoufflée:

-Non je ne crois pas, enfin pas plus que d'habitude en tout cas. Toi en revanche on ne peut pas en dire autant...

Je souris de manière amusée et soufflai un peu du nez. Je ne voulais pas paraître impolie mais simplement détendre l'ambiance. Mais pour lui montrer ma reconnaissance j’enchaînai vite:

-Merci en tout cas, je veux dire... t'étais pas obligée de faire ça, tu risque d'avoir des ennuis tandis que moi je continuerai subir ce genre de chose quand même. Mais je te remercie quand même, j'ai pas l'habitude qu'on fasse ça pour moi.

Et un sourire sincère se dessina alors sur mes lèvres tandis que j'hochai doucement la tête en guise de gratitude. Ce qui me posait soucis était que comme je venais de dire cela n'allait pas changer grand chose pour moi, en revanche elle allait surement avoir des problèmes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] Empty
MessageSujet: Re: Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval]   Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Une femme peut en cacher une autre [PV Enide Clairval]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Bas-Quartiers :: Le Goulot-
Sauter vers: