Nom : /

Prénom : Edmur

Age : 28 ans

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire marié à la voie des armes

Rang : Milicien de l'extérieur rang 1
Lieu de vie : les Faubourgs

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Compétences et objets choisis :

Endurance : +2 Force : +1 Parade : +1

Voie du milicien

Compétences : Anticipation ; Arme de prédilection (Estramaçon) ; Coup Puissant ; Coriace

Veste de cuir

Gants en cuir usé

Tenue / Pantalon en lin

Des bottes de cuir usagées.

Baudrier + Estramaçon.

Une maison dans les Faubourgs.

Mh, tu veux savoir à quoi je ressemble, hein? Alors fermes les yeux, et figure toi le mec.

Les Trois m'ont taillés à l'image du cheval de trait. Un crénom de baraqué. C'pas d'ma faute, les dieux ont voulus que je sois grand. Et puis l'entrainement quotidien en plus de la bouffe du réfectoire... bah ça donne ça.

Je mesure près d'un mètre quatre vingt et je joue avec la barre des cent kilos. Et je ne compte pas l'armure! Arrêtes tout de suite, c'est loin de n'y avoir que du muscle ! J'ai un p'tit ventre à bière quand même ! Faut entendre ma sœur se foutre de ma gueule avec ça...

Par contre, oui, j'ai des bras et des épaules qui font peur. Mais j'y peux rien moi ! Et je n'en tire aucune gloire. J'en joue, je ne dis pas, mais je n'en tire pas de mérite. Serus et Rikni sont à louer pour cela.
Au bout de mes solides avants bras, on termine par des grosses mains épaisses.
Bref, on continue?

Je suis massif du haut ! Et pour porter tout cela, bah il faut des poutres à la place des mollets et des cuissots. Pas très velu comme bonhomme, j'ai toujours envié ceux qui avaient des forêts de poils sur le torse ou les avants bras.
Mh...

J'ai des longs cheveux. C'est normal, je ne les coupes plus depuis que j'suis sortis d'l'enfance. Ils tombent dans mon dos en queue de cheval haute. Mes tempes sont rasées au plus ras possible. C'est une coupe de guerrier, il ne faut pas avoir les ch'veux d'vant les yeux au combat.

Pour aller avec tout ça, ma mâchoire plutôt carrée est parée d'une barbe fournie. Je n'ai pas le temps de la tailler régulièrement. En mission à l'extérieur, je n'ai pas que ça à faire. Alors pourquoi j'ai le temps pour mes cheveux? Bah parce que c'est important ! Téh! Une coiffure d'adulte guerrier ! Hé ! Ho!

Sous une arcade sourcilière basse aux sourcils très souvent froncés, on peut voir mes yeux. Ceux qui me valent tant de méfiance au quotidien. Mon œil gauche est bleu canard. Mais il n'est pas pigmenté comme le droit, qui lui est gris lac gelé en hiver. Cette différence d'un œil à l'autre me donne un regard très expressif, mais qui attise la défiance, comme la curiosité, dépendamment de si vous me prenez pour un magicien. Si c'est le cas, gare à toi!
Ça peut d'autant plus provoquer des sentiments que j'ai un regard assez fixe. Qui se plante dans vos yeux et qui ne scille pas. Un regard pénétrant comme on dit.

Et cet autre point qui en plus de me yeux aggrave mon cas : mes tatouages qui ressortent en bleu myrtille sur ma peau.

L'un est des prières de vie longue et heureuse réparties en deux colonnes et entourés de traits esthétiques remontant de mes omoplates, vers l'arrière de mes oreilles. C'était taillé à la pointe de couteau dans la peau, enduit de sève végétale pour provoquer une coloration de la cicatrice.
'Ô Anûr, veille sur moi comme l'un des Tiens. Accorde moi une vie heureuse mais toujours dédiée à la recherche de Tes messages. Fais de moi Ton serviteur dévoué et permets moi d'accomplir Ta volonté'.

L'autre est le Blason de Marbrume et des Trois liés sur l'épaule gauche. Une lame croise derrière le blason une plume. C'est pour bien afficher mon attachement aux Trois, à la ville. Et pour toujours rappeler qu'un homme capable travail autant son esprit que ses armes.

Enfin, tout mon bras gauche, et jusqu'aux phalanges, un tatouage mange tout mon bras. On retrouve plusieurs entailles de plusieurs longueurs pour les types battus en duel, les gars cognés à la taverne, les deux fangeux tués hors de Marbrume quand on était dix dessus.
On y retrouve aussi une autre prière : 'Ô Rikni, guide mon bras à la victoire. Veilles sur mes songes comme sur mes combats. Fais de moi Ton serviteur dévoué et permets moi d'accomplir Ta volonté'.
Le tout est taillé en spiral descendant de l'épaule, entouré de lignes esthétiques. Et le dessin de serpent qui s'entortille et s'entrelace en sens inverse de la spirale de la prière.

En plus de ces marques, on peut voir quelques trois anciennes cicatrices de morsures ou d’entaillage des omoplates vers le bas du dos. Elles n'ont pas une jolie tête, mais témoignent de ma vaine tentative de me porter en avant des fangeux.

En service, on peut me voir en gilet de cuir sans manches surmonté aux épaules d'épaulières de plate, cadeaux de la milice quand j'ai pris mon service. Quand Marbrume avait encore les moyens d'équiper tout le monde. J'ai des gants en cuir et des bracelets de force en cuir aux deux avant bras.
Un simple pantalon en lin beige me couvre les jambe, retenu par une ceinture en toile verte d'où descend un tabard avec le blason de Marbrume. Enfin des bottes de cuir remontent sur les bas du pantalon.
Avec évidemment le baudrier de mon épée longue appuyée contre mon dos. Et non, ce n'est pas pratique à tirer de sa gaine, mais mise à la taille, la pointe de ma lame traine par terre.Et c'est nul.
Donc le dos reste la moins mauvaise option.

Enfin, deux bande de tissu, l'un vert et l'autre bleu sont mêlés et noués autour de mon biceps gauche, au dessus du coude. Ce sont les prières de ma mère et de ma sœur qui m'accompagnent partout, tout le temps.

Voilà pour te figurer à quoi je ressemble. Et si tu as d'autres questions, vient faire un tour à la taverne, on en parle !

Voilà pour l'apparence. Plutôt pas mal, nan? Moi, j'aime bien. Un homme un vrai ! Pas un cornichon!

Mais évoquons aussi la gestuelle, hein? Ça aussi partie d'la description physique! Hé hé!
Et ouaip, j'suis une pipelette aussi ! Bon courage pour m'écouter jusqu'au bout !

Comme je suis tantinet massif, tu en conviendras , j'ai une démarche plutôt gaillarde. Les épaules roules suivant le balancement des bras. Ce n'est pas que je me la raconte, certainement pas ! Mais bon, toute la viande de mes membres, elle prend de la place! ' Faut bien en faire quelque chose. Ouaip.
Donc je marche gaillardement. Un pas tranquille. J'ai une démarche lente, mais régulière. Je marche en tenue civile comme je marche tout bardé pour sortir de la ville, équipé et arnaché.

Sinon, en infos utiles, je dors sur le dos, je suis gaucher, ma jambe forte est la droite, j'ai les yeux rieurs et ça se voit très vite quand j'ai envie de rigoler. L'odeur de ma peau mélange fragrance légère d'abricot, de vanille, et de fougère. Ouaip.

Et voici la dégaine de mon estramaçon :

Fureur:

Comment j'suis, moi ? Dans ma tête? Mh... Laisse moi réfléchir.... Bien et pas bien, j'dirais.

Bien parce que j'suis en vie. Déjà. En soi, je mène une vie d'arme, comme je le voulais. Je brûle simplement de faire mes preuves. Je suis plutôt impatient d'être au cœur de l'action. Pas du tout par ambition, mais plutôt pour suivre mon mentor dans ses pas... Et aussi pour que les gens cessent de me voir moi ou ma famille comme des magiciens, des gens bizarres, ou je ne sais quelle autre connerie.
Bourrin? Hin hin, ouaip !

On ne peut être plus intègre que dans la milice! Du moins en apparence ! Ce n'est vraiment plus ce que c'était, c'moi qui vous le dit ! Des unijambistes, des poivrots de taverne, des femmes... N'importe quoi !
Moi, je n'en vois qu'un, preux, qui soit à la hauteur de la tâche confiée par les dieux. Je ne l'ai vu que de loin, mais je sais qu'il est aussi bon qu'il n'a de prestance: Clovis Legrand !
Lui, c'est un homme, un vrai ! Qui me parait briller d'intelligence, d'ardeur et de puissance ! Un rival comme je n'en aurais jamais ! Je brûle de me confronter à lui, de faire une passe d'arme, et en même temps, je le respecte. Un homme d'honneur, assurément !

Bref, je veux que ma gloire au combat honore les Trois, que je leur montre que je suis digne de leur regard. Que l'épreuve de la Fange ne mettra pas à bas le genre humain. Qu'ils ont eu raison de nous donner la vie. Et qu'on foute la paix aux miens.

Plutôt bon vivant, j'aime rire, trinquer, me confronter ter aux autres dès que l'occasion se présente. Dés, force, lutte, énigmes. Je suis un compétiteur et tout défis ou jeu est l'occasion de m'amuser et mesurer mes forces et mes faiblesses.

Car je le sais, tout homme est faillible. Et rien ne vaut l'apprentissage pour cerner exactement les points que je ne maitrise pas. Pour les améliorer. Car je demeure un éternel insatisfait de mes compétences. Je veux pouvoir repousser mes limites toujours plus loin. En tout. Tout le temps.

Je suis aussi curieux et irrévérencieux. Je peux poser toutes les questions sans tabou, et la gêne pudique ou l'image publique des autres ne constituent pas pour moi une barrière. De ce fait, je suis familier avec beaucoup, explorant tout ce qui m'intéresse sans prendre de gants.

Pas renfermé pour un sou, je peux parler de tout et n'importe quoi, mais gare à ne pas m'échauffer les oreilles ! Ce qui peut arriver plus vite qu'on ne le croit. Car j'ai un tempérament explosif et je monte bien vite en pression si ça tourne au vinaigre. Et je ne préviens qu'une fois. Après, c'est ma patte dans la gueule !

D'une certaine manière, je prends la plupart des gens que je croise de haut. Non pas que je crois supérieur, 'fin... si un peu ! Mais disons que la force de ma foi est concrètement plus prononcée chez moi que le commun des mortels ! Désolé, mais c'est vrai, hein? C'est bien d'ailleurs pour ça qu'on nous taxe de magicien, avec la famille, alors...
Du vent tout ça ! Que des p*tes jalousent de ma dévotion exemplaire ! Ils ne sont juste pas capable de faire mieux ! Je les hais tous ces gens qui sont trop faible pour faire, donc ils préfèrent médire !
Lâches et inutiles. Connards !

Oui, ais-je mentionné que j'aime jurer aussi? C'est un style de vie comme un autre. Et j'en suis fier ! Oui, je suis un gars fier. Fier de son système de valeurs, de son éducation, de sa famille , de sa patrie et de sa foi. Quiconque s'attaque à l'un de ces piliers de ma fierté se prend immédiatement ma patte dans la gueule ! Ouaip.

Je suis le premier à juger sur les apparences, mais je déteste qu'on me juge sur mon apparence. Toutes les petites b¨tes qui n'aiment pas mes yeux, ou mes tatouages, qui me jugent sur ces éléments sans me connaitre, je les méprise. Fumiers.
j'ai d'autres choses à songer plutôt que de perdre du temps et de l'énergie avec ceux là !

Non, la vérité, c'est que miraculeusement vivant après une confrontation face aux fangeux, je m'en suis tiré avec des morsures. Et ça, c'est emmerdant. J'y pense avant d'aller me coucher. Je déteste l'heure du sommeil. C'est ma plus grande hantise dans le monde. Avec la mort de ma sœur ou de ma mère.
Dormir. Car je ne sais pas si je me réveillerais le lendemain. Béqueté par des fangeux quoi? Le mal peut me prendre à tout moment ! Dès que je perds conscience. Et cette possibilité m'effraie.

D'ailleurs, quand je dors aux côtés de gens que j'aime, je m’attache un pieds à quelque chose de lourd, ou qui ne bougera pas. Pour ne pas les tuer si je change dans mon sommeil.

Dans mon système d'affection, ma mère et ma sœur sont tout en haut de ma liste. Et la plus grande preuve de confiance ou d'affection de ma part serait de présenter quelqu'un à ma mère. Ou lui dire que je la considère comme ma famille.

Frère? Sœur? Copine? Femme? A partir de là, si je considère quelqu'un à ce point, je pourrais tout faire pour. Défier le soleil et la lune s'il le faut. Mais bon, il faut y aller pour me plaire à ce point, hein?

Et pour finir, je vénère presque mon épée. Il n'y a de Dieux que les Trois. Mais je considère que mon épée est douée d'une volonté propre. C'est une autre forme d'être. Et j'en prends grand soin, la nettoyant et l’inspectant avant et après chaque utilisation. C'est mon outil de travail, elle a perforée deux fangeux, me sauvant la vie. Chaque grand soldat manie une arme qui possède un nom. Mon estramaçon s'appelle Fureur. Elle est l'incarnation de la colère et l'indignation de l'humain face au fangeux. Elle est l'incarnation de la justice du Roi. Elle est la lame qui punie les injustes, les non-croyants, et les monstres.

C'est mon amie. Le symbole de mon honneur. Mon arme. Mon outil.

Moi? Ma vie? Pourquoi tu veux savoir ça? Je ne te connais pas, raconte moi la tienne d'abord.
Bon. Bon. J'y vais. Hop, petit retour en arrière, alors !
Visualises. Pour bien s'y voir, tout va bien sur le duché du Morguestanc en l'an 1138. Le ciel est bleu, et les oiseaux chantent. Temps parfait pour qu'je naisse.

Ma moman, Adrianelle, vivait à l'ouest des terres du Royaume. Dans un village pécheur. Une existence simple.

Et il y a eu une descente. Des espèces d'enflures voguant sur les mers. Des mercenaires, des tocards des grands ch'mins. Je ne sais pas trop. Mère ne me parle pas de cette période.

Tout ce que je sais, c'est que sur les berges mêmes de son village, ils l'ont un peu chahuté. Histoire d'amuser l'équipage quoi... Je ne sais pas grand chose de tout ça, tout ce que je sais, c'est que pendant toutes ces merdes, il y a eu une violente tempête totalement imprévue. Ils ont dû rembarquer à toute berzingue et filer dard dard, laissant là ma mère, seule dans un village sinistré.

Mais j'en reviens à moi, hein? Ma mère venue d'ailleurs accouche. Elle ne meurt pas en couche, et le lardon a une bonne tête de vainqueur. C'est normal, c'est moi. Maman me dit toujours que je ne tiens pas du tout d'mon père. Faut croire que c'était un branquignole.

Pendant quelques jours elle vécu chez celui qui l'avait trouvé pissant l'eau salé par tous les orifices. Il s'appelait Edmond. Edmond le paysan. Il était tout de suite tombé sous le charme. Un projet de mariage fut mis en branle à la va-vite. Une femme venue de la mer, ça ne pouvait qu'être un signe...
P'is quand elle a eu la force de bosser, elle a buché aux champs pour avoir une petite solde. De là, on a pu lui attribuer une terre cultivable appartenant au duc. Et là Edmond revint. Comme ma mère ne voulait pas vivre sous son toit, Il l'aida à faire sa maison.Condition absolue pour qu'elle accepte le mariage. Il aurait bien voulu la r'tourner un peu partout, mais que nenni !

Monsieur le paysan ne m'a pas parlé avant longtemps. Déjà parce que je n'étais pas son fils. Mais aussi à cause de mes yeux qu'il n'aimait pas.

On vécut des jours heureux, Edmond mis de côté. Il était chiant à la maison, était de plus en plus pressant envers mère, et il savait me punir quand je faisais l'idiot ! Le mariage fut contracté, mais avant d'être consommé, un inconnu arriva de nul part. Virgile entra alors dans la vie de maman. Un garde de Marbrume. Un type qui avait bien bourlingué.

J'avais alors cinq ans. Le gars était rattaché à la protection d'un type souvent sur les routes. Et il se trouva que la maison d'ma mère était souvent sur son chemin. Alors que les festivités du mariage battaient leur plein, le garde fit une entrée brusque, portant un prêtre à moitié mort et plein de sang.
Il fallut dépêcher des gens chercher des guérisseurs et autres prêtres pour venir en aide au malheureux.
L'homme du temple fut sauvé mais dû rester alité quelques temps. Hors il n'était pas transportable donc resta à la maison. Malgré la grande colère d’Edmond.

Du coup Virgile, le prêtre et ma mère firent connaissance. Il sembla que leur destin était lié à présent.
Lorsque le serviteur des Trois fut à nouveau sur pied, le duo repartit sur les routes, mais on les revit souvent, surtout Virgile. Il passait souvent, mais ne restait pas trop. Il ne me faisait pas remarquer comme Edmond que j'avais un regard anormal. Elle l'aimait bien et moi aussi. Ils ont fait un tas de trucs cochons pendant qu'je jouais dehors, et qu’Edmond était aux champsça ouaip !
Hé hé.

Il avait les ch'veux longs le Virgile. Et des tatouages ! Il avait un ami euh... du Temple, qui faisait ça. Un homme très instruit en Textes Sacrés et qui n'allait plus faire ses offices. A la place, il allait directement au contact des bonnes gens et prêchait. Il a montré à ma mère comment lui faire passer un message si elle désirait se faire tatouer, ou si je voulais obtenir mes premiers tatouages. Écrire les prières aux Trois sur la peau. Pour que les prières prennent de la force.

Et comme avec ces dessins, on ressemblait aux écailles du serpent. C'était une belle façon de se rapprocher de Rikni. Il nous a montré combien Serus avait les cheveux longs sur les effigies. Et qu'il fallait faire comme lui. Ne plus se couper les cheveux. Quand à Anür, il faut lui faire des offrandes directement sur l'eau. Aller à la mer et libérer des paniers d'offrandes dériver au large jusqu'à elle.
Les autres prêtres n'enseignaient pas ça. Voir trouvaient mes interrogations étonnantes quand j'en parlais, lorsque j'allais demander conseil, ou pour le repentir.

Virgiles et sont copain, eux, étaient très intéressés par les récits de mère. Surtout sur la tempête. Ils lui ont dit qu'elle était choisit d'Anür. Qu'elle était importante. Qu'est-ce qu'ils ont parlé de théologie ensemble ! Et moi, ça me plaisait bien que ma mère soit une bénie d'Anür. Ouaip.

Et ma sœur, Maria est née. Pendant plusieurs années, Virgile ne réapparut plus. Par contre, Edmond, ne s'améliora pas. Il aurait voulu un garçon. Pas une fille. Son humeur n'était pas bonne. Ça non!
C'te banane commençait à se disputer avec mère. Il a commencé à la diffamer. A dire qu'elle avait des pouvoirs, car sa fille était née trop tôt, ou je ne sais pas quoi. Comme c'était un ignorant, il mettait en avant les tatouages que mère avait commencé à se faire faire. Le fait qu'elle sorte régulièrement la nuit pour aller porter les offrandes à la mer le troublait tout autant.

Comme on ne vivait pas dans Marbrume, ça n'était pas trop dérangeant, mais le voisinage à commencé à franchement devenir chiant. Toujours à jacter sur moi, et les pratiques soi disant magiques de ma mère.
Quelle bande de cons!

A la nuit, des inconnus venaient prier avec nous, profitant du fait qu’Edmond n'était pas tous les jours chez nous, mais chez lui. Des gens qui pensaient comme Virgile et son prêtre. Ils n'étaient pas tous tatoués, ou en tous cas, pas à des endroits que je pouvais voir. Mais ils partageaient souvent le métier de gens d'armes. Tous sur les routes, avec des récits d’échauffourées, de combats en tout genre.
Moi, je voulais devenir comme Virgil. Je ne me coupais plus les cheveux. J'avais hâte de faire mon premier tatouage aussi. En attendant, je me frittais avec les types du coin. Tout ceux qui insultaient ma mère, je voulais leur refaire la tronche ! Mais bon, je n'avais pas toujours la carrure. Le prêtre revint régulièrement à la nuit tombée pour inculquer à ma mère les Textes. Lui apprendre oralement des passages ciblés. Ceux qu'il jugeait les plus important. Virgil ne réapparaissait toujours pas.

A quatorze ans, j'suis passé de la coupe d'enfant à la coupe d'adulte. Mère m'a rasé les cotés du crane. C'était un moment fort. Il y avait d'autres gens de passages. Des passeurs de la foi qui assistèrent à la cérémonie. Et je pus boire ma première bière! Qu'est-ce que j'étais fier ! Mes débuts de guerrier d'exception!
Je voulais alors partir à la recherche du prêtre et de Virgile. Les accompagner là où ils allaient. C'était forcément des aventures incroyables au nom des Trois !

Maria grandissait. Et je m'en suis occupé. Fallait la voir la petit bichoute ! Trop meugnon!
!
A la ville, personne ne connaissait de Virgile ou de prêtre qui conseillait des tatouages. De retour à la maison, mère m'expliqua son avis sur le Temple de Marbrume. On y enseignait une science des Textes bien trop laxiste, selon elle. Trop vague. Ce ne serait pas pour nous. Non pas que le Temple était dans le faux. Certainement pas ! Juste que leur application de la théologie était trop faible. Seulement le strict minimum. Nous, on devait aller plus loin. Être plus fidèles aux Trois. Et ça m'a plu.

Maintenant, c'était elle qui recevait des voyageurs de la foi. Elle officiait pour eux.
Quand j'ai eu seize ans, j'ai voulu entrer dans la garde de Marbrume. Laver l'honneur de ma mère. Faire taire les histoires de magie à son sujet.

Donc j'suis entré dans la garde, mais ce fut bien difficile. J'avais beau me sentir fort avec mon travail au champs, porter l'arme et la manier était foutrement exigeant ! On n'a pas fait de port de l'armure tout de suite ! Il fallait la mériter. D'abord apprendre les lois, servir un garde, apprendre à son contact ! Le mien s'est révélé un pur connard ! Un enfoiré qui me giflait toujours si je croisais son regard. Il n'aimait pas mes yeux. Un trou du c*l de la pire espèce qui me considérait comme d'la merde et qui trempait dans des histories louches pour quelques sous.
Pendant un an, je n'ai pu qu'apprendre, observer, et supporter les brimades.

Et le temps passait, passait, et je ne sortais plus de mon apprentissage ! Du cirages des pompes, aux corvées de nettoyage de casque, d'épée, des latrines, le planton à la porte de la caserne, les rondes de nuit... Les tâches ingrates se succédaient et n'en finissaient plus.

Mais je gagnais en force, et à chaque combat, je me sentais devenir plus fort. Là où chez ma mère, on ne mangeait pas toujours à notre faim, à la caserne, les repas étaient suffisant. Sans êtres copieux non plus.
Je rentrais souvent voir ma mère, m'assurant qu'elle ne subissait pas de problèmes en mon absence. Il y en avait toujours, mais jamais trop graves.

Et à dix-huit ans passées, ma mère est venue à la caserne. Quelqu'un avait mit le feu. Volontairement. Mon chef fut placé sur ce dossier. Quelques pots d'vin et quelques jours ensuite, il déclara que ma mère avait causé l'incident sans le vouloir. Et que pour obtenir un gain de réparation de tiers personnes, elle avait monté toute l'histoire. Conneries, moi j'ai dis!

Ma propre enquête remonta jusqu'à Edmond. Malgré toute ma bonne volonté et mon sens du devoir des terres et du citoyen du duché de Morguestanc, j'ai monté une opération de représailles contre lui. Maria à tenue à venir aussi. On a bien rigolé ce soir là. Un feu inconnu et inexplicable à ravagé ses enclos à bêtes, et ses barrières. Les animaux ont été hors de contrôle pendant des jours !

Après cette épisode, et des mois plus tard, j'ai pu devenir un garde de Marbrume ! A cette occasion, ma mère, à sa nouvelle demeure me fit faire faire mon premier tatouage ! Des prières de vie longue et heureuse réparties en deux colonnes remontant de mes omoplates, vers l'arrière de mes oreilles/
'Ô Anûr, veille sur moi comme l'un des Tiens. Accorde moi une vie heureuse mais toujours dédiée à la recherche de Tes messages. Fais de moi Ton serviteur dévoué et permets moi d'accomplir Ta volonté'.

Si je crus que ma vie allait devenir trépidante, rien, n'en fut. Les missions et assignations étaient toujours les mêmes. Le planton, la garde, retrouver un chat perdu, s'assurer de la rentrée des taxes...

Des années d'ennui indescriptible. Ma seule joie était de voir ma mère poursuivre sa vie, toujours plus dans les lois qu'on lui avait apprise. Poursuivre cet enseignement et le prodiguer à d'autres. Et Maria qui grandissait, qui poussait si vite ! Avec un vrai tempérament d'homme, en plus. Et un tout beau minois. De même que moi à son âge, elle désirait ses tatouages. Elle voulait être utile au dieux et à la cité.

Puis, tout doucement, des nouvelles impensables arrivèrent jusqu'à Marbrume. On parlait d'choses tellement aberrantes que je n'y ai pas cru du tout pendant longtemps. Mais j'fus bien obligé de reconsidérer ma position quand le Roi appela aux armes et fut défait avec son armée en Octobre 1164.

Ce fut une grande douche froide. Un délire total! Une boucherie infâme !
Le moral de tous fondait comme neige au soleil. Des vagues de réfugiés refluaient, et avec eux, des récits qu'aucun esprit sensé n'pouvait concevoir.
Ma mère voyait les fidèles de passage se diriger vers zones supposées des combats pour défendre les terres sacrées des Trois.
Et je m'y rendais aussi. Ma mère et ma sœur vivaient hors de Marbrume. Je les conjurais d'aller vivre sous la protection des remparts. Mais mère ne voulu rien entendre.

Quand à mon expédition, elle tourna court. Avec quelque volontaires, nous arrivâmes sur les chemins pour ralentir les mystérieuses forces fangeuses. le but, briser leurs lignes, ralentir leur expansion par des actions de harcèlement puis de retrait et donner du temps aux réfugiés.

Contre un ennemi classique cela aurait sans doute marché. Mais la fange ne connait nul moral, ou nul faiblesse. L'assaut vira au fiasco, à la débâcle. Moi-même, je n'eus la vie sauve que parce que d'autres attiraient l'attention et se faisaient écharper à ma place. J'en ai bien découpé un ou deux de ces enfoirés puants, mais pour chaque coup qui touchait son but, deux autres connards arrivaient. Dans le tas, je pourrais juré avoir vu Virgile! Sur ma tête! Par le crane de Serus, je dis vrai !

Sur la petite cinquantaine partis, on a dû camper à moins de dix après la débâcle. La nuit fut horrible. Au petit matin, on était plus que trois vivants et en fuite.

Avec des marques de crocs sur les épaules et les bras, on a pas été bien vu du tout à Marbrume ! Déjà que je ne faisais pas le fier après le cuisant échec... Ça non. Traités de lâches ! Des couards ! Pourquoi tous les autres étaient-ils morts et pas nous? Isolation dans les oubliettes ! L'un d'entre nous y a viré fangeux d'ailleurs. Alors on a failli être exécuté. Mais après un temps incalculable de taule, on a pu sortir. Et on nous a bien fait comprendre à quelle point on a eu de la chance de ne pas passer par la case décapitation. Double peine. Défaite ET haine des hommes. La cité nous reprochait d'être en vie.
J'vous baise ! J'vous baise tous ! Vous étiez où quand on allait s'battre? Au chaud dans vos pieux, hein bande de cons?!

Du coup, dès que j'ai pu réunir assez d'argent avec ma maigre solde, j'ai acheté des gants de cuir qui remontaient un peu sur les avants-bras, pour masquer au mieux les cicatrices de morsures, rappels de ma défaite, et objet de défiance des autres.

Encore un signe de l'amour d'Anür pour ma mère. Elle n'a pas souffert. Ses terres ont été détruite, mais elle a réchappé à la mort avec ma sœur. Les caves ont tenu bon. Elle vit maintenant chez moi dans les Faubourgs avec frangine. Magnifique !

La milice se constitua après la destruction de l'armée.
Elle semblait avoir un but, et un commandement différent! Je m'y suis engagé dès que j'ai pu, ralenti par ma réputation de déserteur qui s'était ébruité. Je voulais servir ma ville. Être utile. Sauver le genre humain! Un homme magnanime fini par accepter mon profil. Il y avait juste cruellement besoin de bras.

Les dieux nous testent par l'intermédiaire de la fange. Ils veulent voir qui relèvera le défit. Qui se montrera digne d'eux.
Et j'y arriverais. Ça ne fait aucun doute. Et j’envoie chier tous les enfants de p*tain qui en doute !

(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? [.....]
Oui.

Comment avez-vous trouvé le forum ? [.....]
En y mourant déjà une première fois.

Vos premières impressions ? [.....]
Mes impressions sont toujours très bonnes concernant Marbrume.

Des questions ou des suggestions ? [.....]
Qu'est-ce que LA VIE?

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? [.....]
Hé hé, ouaip.