Marbrume


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 Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyDim 4 Aoû 2019 - 11:17
10 juin 1166
Marbrume – Le Goulot
Sept heures et trente deux minutes

La liberté ! Enfin la Liberté de marcher comme il le pouvait … sa jambe avait encore un peu de mal à suivre et il devait utiliser une canne pour pouvoir marcher mais il n’était plus obligé de rester allongée … il avait eu le malheur de bouger, cinq jours après sa blessure et il en avait subit les conséquences … de toute façon, les guérisseurs l'avaient dit, sa vie ne sera plus jamais pareil. La cuisse avait était endommagé, pas au point d'amputer ou autre mais les griffes de la créature l'avait considérablement affaibli et ce n'ETAIT PAS EN RESTANT ALLONGÉ QIE CA ALLAIT S’ARRANGER !

Depuis une semaine et demi, les ouvriers de l'Astre étaient revenu de leur chantier du Mur de Sombrebois avec le reste de l'argent que le gouverneur avait promis … d'ailleurs, ce dernier était encore à son manoir après son alitage* forcé suite à une blessure lors de l'invasion tout comme sa belle sœur, la belle Adélaïde … il devrait aller la voir pour voir comme elle allait surtout après la perte de son vassal et d’après les rumeurs , de son futur bébé, mais pour l'heure il y avait beaucoup plus important à faire que de rendre visite aux Sang Bleus … il devait aider à la reconstruction du Goulot et par la même occasion peut être que des nouveaux venus seraient intéressés pour intégrer l'Ordre … il devait faire en sorte d'avoir assez de main d'œuvre pour Marbrume et le Labret.

Il s’était dirigé vers les bas quartiers avec une vingtaine d'ouvriers, il ne voulait pas prendre son cheval, il devait faire fonctionner cette maudite jambe, et le matériel nécessaire pour un chantier moyen … il se mit à observer les pauvres hères qui avaient souffert de cette maudite invasion … bon sang ! Dès qu’il en aura l'occasion , il aidera le clergé à faire payer ces maudits hérétiques ou tout êtres qui avaient laissé entrer ces créatures démoniaques et qui avaient causé la mort de plus de quinze milles personnes. Il était là durant ce triste événement et il se rappellera chaque minute comme un échec, l’échec de l’humanité de contenir cette masse morte … de survivre face à cette épreuve des dieux.

Le Vicomte mit cette pensée dans un côté de sa tête, et décida qu’il était plutôt temps d'etre dans le présent que dans le passé. Ils étaient arrivés près du Chaudron, là où les bâtiments avaient le plus souffert … non, ils n'allaient pas rénover des habitations à la frontière du chaos mais à quelques centaines de mètres seulement … de toute façon les pauvres citoyens des bas quartiers avaient besoin d'un toit même si nous n’étions plus en hiver, ce n’était pas une raison … il faisait encore frais la nuit. Le Seigneur de Terresang observa ses quinze hommes d'armes qui seraient en charge de la sécurité du chantier.

« Sergent, comme la dernière fois. Un homme tous les dix mètres du chantier … et envoyez le tambour avertir qu'un chantier va avoir lieu et que nous recherchons toute la main d'œuvre apte à nous aider… repas et salaire compris. »

Oui, il était temps de dépenser la somme qu’ils avaient obtenu grâce au chantier de Sombrebois, avec cet argent l'Ordre allait pouvoir faire en sorte de mieux se développer et faire plus de chantier de rénovation à Marbrume mais également prochainement au Labret … les choses allaient enfin changer. Il fit un signe de tête au tambour qui partait dans les allées du Goulot pour annoncer le chantier et le besoin de main d'œuvre.

« L'Ordre à besoin de vous ! Boum l'Astre se lève pour le renouveau de ce quartier !Bouml'Azur a besoin de bras ! Repas et salaire pour tout le long du chantier !Boum l’Astre […]

Alexandre regarda alors l'annonceur partir au loin et il se détourna de ce dernier pour observer les premiers préparatifs du chantier.

Spoiler:
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Eurybia PyritForgeronne
Eurybia Pyrit



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyDim 25 Aoû 2019 - 17:00



Après l’Exode, on croyait que le pire était derrière nous. Après la première invasion aussi, et on se disait que ça n’arriverait plus, car on était prêts. Une fois encore, nous avions tort. Eurybia aussi s’était dit que le pire était derrière elle quand elle s’était décidé à faire face à son passé en Avril 1166, en retournant à Najac pour la première fois depuis l’arrivée de la fange. Elle n’avait pas été au bout de ses surprises. Tout ceux à qui elle se raccrochait, tout ceux qui l’aidaient à donner du sens à sa vie semblaient condamnés à souffrir à cause de ses actions. Ces deux semaines avaient été éreintantes. Au final, tout ce qu’elle s’était efforcé d’ignorer pendant ces deux dernières années, elle avait dû les assimiler, d’un coup, d’un seul. La vie au Labret n’avait rien de calme et paisible. La fange avait balayé les campagnes et les villages de ses griffes acérées, écorché des familles, des lignées entières parfois les faisant disparaître, tout simplement. Les gens joyeux et chaleureux étaient devenus silencieux, à l’affût du moindre bruit. Leur silence était l’assurance de leur survie. De sa vie d’avant, des traces de son enfance, du berceaux de son foyer où ses souvenirs embellis faisaient raisonner l’echo des rires et des chants, il ne restait rien.

Elle était revenue à Marbrume, elle avait ramené ses fantômes du passé et plus que jamais ses démons intérieurs la rongeaient. Le sommeil était devenu un concept vague, utopique. Seule dans sa grande bâtisse, elle écoutait les bruits des passants la nuit, le bois qui travaille. L’anxiété faisait glisser des ombres décharnées aux visages inhumains le long des murs. Elle s’allongeait dans son lit armée. Si elle semblait dormir, elle n’en ressentait aucun bienfait. Parfois au milieu de la nuit, elle se réveillait pour vérifier qu’elle avait verrouillé portes et fenêtres. Souvent, elle se réveillait en nage alors qu’une silhouette fragile se débattait, alors que la corde se resserrait sur son petit cou. Ces réveils-là, lui nouaient l’estomac pour une bonne partie de la journée, ne l’autorisant qu’à boire quelques gorgées d’eau tout au plus. Elle avait maigri, et ses pommettes haute était devenues anguleuse, et son corps ne s’encombrait plus des stocks juteux qu’il arboraient auparavant, une musculature dessinée tendait sa peau. Elle était revenue à Marbrume, et dans son sillage, les morts l’avaient suivie.

Quatre jours. Il s’était passé quatre jours quand une nouvelle vague de morts frappa la cité fortifiée. L’enceinte protectrice censér les protéger avait cédé, comment ? C’était une question que la forgeronne ne se posait pas, car elle savait. Elle savait très bien pourquoi, puisqu’elle avait ramené les démons ici, dans le dernier refuge de l’humanité. Les Trois l’avaient laissé faire pour mieux la punir. Voir le sang innocent couler, se laisser ronger par la paranoïa et la folie. La justice de la Trinité était incomparable à celle des mortels. Toujours elle survivait pour voir les conséquences de ses choix détruire tout ce qu’il restait à voir.

Pourtant. Pourtant l’être humain, sans poils, sans griffe sans crocs, est si faible. Sa peau est molle, ses os se brisent. Pourtant, l’humain est le cafard du monde. Il l’infecte, et l’infeste, il survit partout. Aux déserts, à la chaleur, au froid, sur l’eau. L’humain tombe à genou et se relève. Le temps soigne ses plaies et calme ses maux. Deux mois avaient passé, et Eurybia avait trouvé son apaisement dans la prière et la solitude. Ses visites à l’Albatros étaient moins fréquente, elle passait beaucoup plus de temps dans les faubourgs. Les marbrumiens se relevaient et pansaient leurs blessures. On s’habitue à tout, même au pire. On survit à tout, surtout au pire. On renaît de ses cendres, comme on dit. Des cendres, étaient dans le haut-fourneaux de L’Enclume de Pyrit. Pas de forge aujourd’hui ? Avec tout ce qu’il y avait à faire en ce moment ? On regarde par le petit écriteau : la croix rouge indique que le magasin est clos. Effectivement, la cheminée ne fume pas. Mais où est la blonde au regard ambré ?

Levée depuis l’aube, elle n’était pas allée cherché de l’eau ce matin. Habillée de sa tenue désormais emblématique, marteau de forgeron à la ceinture, cheveux tressés vers l’arrière. Il était temps de mettre la main à la pâte. Elle avait rempli sa charrette de plusieurs outils basiques, de clous, d’affixe et d’autres matériaux qu’elle jugeait nécessaires. Son pas ferme battait le pavé, direction le goulot. Dans les rues, les tambours commençaient à recruter de la main d’oeuvre. Lorsqu’elle arriva à destination, les ouvriers de fortune commençaient à grouiller. Elle s’arrêta un instant et balaya le chantier des yeux. Un homme à la jambe raide n’échappa pas à son regard, son visage lui disait quelque chose et son allure indiquait son sang bleu. S’il y avait quelqu’un en charge du chantier, ce devait certainement être lui. La tatouée délaissa sa charrette pour venir à sa rencontre, tendit une main ferme.

« Salutations Monseigneur. Eurybia Pyrit, maître forgeron de la Grande Rue des Hytres. J’entends que tous les services sont les bienvenus, vous ne refuseriez pas les miens j’espère ? » enchaîna-t-elle avec un sourire un tantinet provocateur. Se proposer en tant que femme pouvait paraître prétentieux pour les esprits les plus conservateurs, mais elle espérait que l’urgence de la situation et sa carrure imposante feraient pencher la balance en sa faveur. Elle poursuivit néanmoins : « Le travail du bois ne m’est pas étranger, j’ai rénové ma forge, et j’ai assisté un artisan à changer la charpente. J’ai tout de même amené du matériel qui peut vous être utile. » Elle tapota sur sa charrette pour illustrer ses propos.


Dernière édition par Eurybia Pyrit le Jeu 29 Aoû 2019 - 17:06, édité 1 fois
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Marjolaine VaughainProstituée
Marjolaine Vaughain



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 14:07
Un peu plus d’un mois s’était écoulé. Depuis ce jour, Marjolaine était errante, encore plus que d’habitude. Elle ne parlait plus ou peu. Qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir à dire, et à qui ? Même sa harpe semblait émettre des sons désaccordés, et ne lui permettait plus d’évacuer amplement. Qu’est-ce qu’elle faisait encore en vie ? Encore aujourd’hui, ses souvenirs du couronnement étaient nimbés d’un voile sombre, il était même de plus en plus difficile de les remettre en place, comme si quelque part, il valait mieux tout oublier. Ils la hantaient pourtant. Ses « clients » lui donnaient au moins du répit, d’avoir sans doute mieux à faire de leur argent. Malgré cela, il n’y avait pas matière à profiter de ce repos. Depuis combien de temps maintenant, n’était-elle pas sortie de chez elle ? Depuis combien de temps se tapissait-elle dans l’obscurité de son boudoir, frottant frénétiquement le bois de son instrument déjà rutilant ? Son visage était à peine effleuré par un pauvre filet de lumière diaphane, qui passait à travers le volet. On aurait dit une bête terrifiée, recroquevillée dans son terrier, et lorsque l’on voulait bien regarder son visage, l’on ne pouvait plus voir que la fatigue, et tous ces cauchemars se dessiner sur la profondeur de ses cernes.

L’éreintement était puissant, et la faiblesse visible. La nourriture n’était plus suffisante pour les dons, mais quand bien même elle aurait été abondante, l’appétit n’était pas là. Parfois elle mangeait. Il fallait bien. Alors que le chiffon abîmait plus le vernis qu’autre chose, ses yeux se perdaient, semblaient encore revoir sans cesse l’amas de cheveux, de dos et de bras, le mouvement paniqué de la foule qui s’écrasait sur elle. Elle voyait parfois dans son miroir, ses yeux, et elle y voyait l’ultime regard que lui avait accordé son père. Cela l’horrifiait encore plus. Parfois, elle pensait à ce fléau, au jour où il était tombé sur la maison de ses aïeux. Elle pouvait l’imaginer clairement maintenant.

Depuis quelle heure était-elle levée, lorsqu’elle se décida à sortir ? Le temps devait être beau dehors. De toute manière, il fallait sortir. Trop de temps s’étaient écoulés depuis sa dernière visite au Temple. Elle ne pourrait pas rester ainsi indéfiniment. Elle ne savait plus pour qui, mais il fallait tenter de sauver les apparences. Au moins un minimum. Marjolaine se rendit dans la salle d’eau, et se débarbouilla. Elle faisait peur à voir. Elle fit quelques grimaces, pour dénouer son visage confit par l’effroi, et retrouva son sourire, qui perdait quand même un peu de sa douceur dans l’épuisement. L’arrangement fut vite et bien fait, et il y eut ensuite le moment de sortir, cet horrible moment, celui où, derrière la porte, on ne sait pas ce qu’il se trouve.

Une fois dans la rue, les sens sont aux aguets, et l’on découvre, effaré, que le monde tourne encore. L’on a cette impression, que rien ne s’est passé, que tout le monde s’en remet, alors que nous, non. Les oiseaux chantent, et les plantes continuent de pousser. Les marbrumiens s’affairent, reprennent leur petit train-train. Ils ont raison, il faut avancer. Elle aurait évité le Goulot, si ce n’était pour un tambour, sur sa route. L’annonce qu’il criait l’éveilla. Elle se rappela que le malheur, si l’on en fait rien, il fait pourrir : le malheur, ça se dépense. Il fallait en user pour s’investir dans autre chose, dans quelque chose qui permettait de l’oublier. Et Marjolaine avait besoin de ça. Elle avait besoin de ne plus penser, elle avait besoin d’être utile. Elle changea alors sa destination, et pris soin de ne pas y réfléchir. Si elle y avait réfléchi, jamais elle ne se serait rendue aussi près du Chaudron.

Elle osait à peine, en pénétrant les bas-quartiers, regarder autour d’elle. On entendait toujours les plus atroces des histoires sur ce qu’il pouvait bien se passer dans ce quartier. Elle se rassurait comme elle pouvait, s’imaginant que la Milice devait quadriller cet endroit plus que tous les autres, maintenant, et que cela lui accordait une certaine sécurité. De pauvres âmes sans doute appâtées par le repas offert, se dirigeait vers ce qu’elle devinait être le chantier. Il y avait quelque chose d’anxiogène, dans cet endroit, et il était visible dans la hâte de ses coups d’œil, dans sa démarche un peu tendue, qu’elle ne se sentait pas à sa place. Devant elle, elle vit passer… une femme ? Une femme, aux longs cheveux tressés, à la stature puissante, poussant une charrette remplie de matériel. Marjolaine n’avait jamais vue un tel personnage auparavant. Les femmes qu’elle avait côtoyées étaient toujours au moins aussi fragile qu’elle. D’ailleurs, il était impensable qu’une femme puisse faire un travail assez dur pour développer une musculature si imposante. Sa marche en fut stoppée d’admiration. Jamais, elle, de ses pauvres petits bras maigrelets, elle ne pouvait espérer ne serait-ce que soulever cette charrette.

Devinant que tous ces outils devaient être pour le chantier, et ne sachant à qui elle pouvait s’adresser pour demander à participer à l’effort, elle décida de suivre cette impressionnante personne. L’assurance avec laquelle elle était allée tendre sa main à un homme qui, à ses vêtements, devait être d’un tout autre rang, était étonnante. Marjolaine cru comprendre à ce qu’elle entendait, qu’il fallait donc s’adresser à ce monsieur. Elle préféra rester en retrait, pour l’instant, ne s’imaginant pas interrompre l’un ou l’autre dans leur conversation, et attendit, en profitant pour observer un peu distraitement les alentours, faisant mine de ne rien entendre de ce qu’il se disait.


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Esméra de SibranBaronne
Esméra de Sibran



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyMer 4 Sep 2019 - 15:28
[PNJ - Garde d'Esméra]

Un homme se présente alors, surgissant derrière les deux femmes, attendant son tour. De haute taille, les bras croisés sur sa large poitrine, il observe les alentours avec la plus grande des attentions, posant son regard d'aigle sur le moindre détail. Il n'a de toute façon rien de mieux à faire pour le moment. Les ouvriers s'agitent à quelques endroits, il a tôt fait de remarquer la fièvre étrange qui les domine. Une fièvre qu'il ne peut que comprendre, lui qui a fui tout ce qui lui appartenait pour protéger une Dame de toute cette Fange. Il lui semblait reconnaître, dans les gestes nerveux et les regards fuyants des personnes présentes, toute la crainte de voir surgir ces ignobles créatures tout autant que le désir de se procurer à manger. L'annonce ne lui avait pas échappé non plus, il était difficile de ne pas y prêter attention d'ailleurs, on n'entendait qu'elle dans toutes les rues. Ce n'est pourtant pas cette perspective qui justifie sa présence. Non il est ici parce qu'il est dépêché sur place par cette même Dame qu'il protège comme un dragon gardant jalousement ses pièces d'or. Il est ici pour faire ce qui semblait juste à sa maîtresse : apporter une aide, autant que possible, à cette cité qui les a accueillis alors qu'ils venaient de tout perdre. Esméra n'a pas de cohortes de serviteurs mais ils lui sont fidèles et ils comprennent parfaitement le fragile équilibre de leur situation. En pensant à cette femme qu'il suit depuis si longtemps, un bref sourire étira ses lèvres alors qu'il portait sa large main à son nez, inconsciemment. Esméra, toute délicate et fragile en apparence, n'avait pas hésité un jour à lui faire part de son opinion avec un argument plutôt...percutant. Il avait dès cet instant développé un profond respect et une secrète admiration pour elle qui ne se sont jamais démentis.

Il finit par dénouer les bras, jetant à nouveau un regard sur les personnes qui le précédent. Ça parle. Beaucoup. Le plus tranquillement du monde, sans plus guère prêter attention à ceux qui discutaient devant lui, il releva alors chacune de ses manches de chemise jusqu'à ses biceps, découvrant des avant-bras musculeux et teintés par le soleil, le visage un instant dissimulé par des boucles brunes striées de quelques fils d'argent. Il déteste l'inaction et rester là à faire le pied de grue l'exaspère quelque peu. Il est là pour prêter ses bras, pas pour des discussions à rallonge, d'autant plus qu'il avait annoncé son retour au manoir pour le soir même. Son temps sur place est donc compté.

Cela étant, il ne put qu’admirer secrètement le courage de ces deux femmes si différentes qui se présentaient afin d'apporter leur aide. Il avait déconseillé à Esméra de se rendre en ces lieux troubles pour plusieurs raisons, la principale étant sa sécurité. Le Goulot est un des pires endroits de la cité et sa maîtresse, aussi brave et courageuse qu'elle soit, ne serait certainement pas à sa place ici. Trop de danger. L'autre raison, bien moins noble, est qu'il sait parfaitement que sa maîtresse est bien trop jolie pour qu'on la laisse en paix, surtout en un endroit pareil rempli d'hommes de tous poils. Il n'avait tout simplement pas envie de devoir surveiller chacun de ses pas et chaque homme présent ici. C'est déjà bien assez de devoir sans aucun doute se protéger lui-même, que ce soit d'un coup de poignard, d'une bagarre ou d'un stupide accident. Elle avait soupiré avant de se ranger à son avis, lui ordonnant simplement de revenir avec des détails et des anecdotes qui lui donneraient un aperçu de ce quartier qu'elle ne connaissait pas. Il l'avait laissée au manoir en compagnie d'un élève.

Se redressant de toute sa taille, il croisa un instant le regard de la demoiselle qui le précède et la salue d'un bref hochement de la tête avant de se diriger vers des outils posés contre un muret et saisit une lourde pioche qu'il posa sur son épaule. Il s'éloigna de quelques pas et rejoignit deux ouvriers occupés à déblayer des gravats. Il était différent d'eux deux à bien des égards. Grand, vêtu d'habits propres et de très bonnes factures, on devine l'homme habitué à une relative aisance. On perçoit des muscles puissants sous le cuir marron de son pantalon comme sous la chemise de lin qu'il porte, signes d'activités physiques régulières et d'une santé de fer. Sur bien des points, c'est un homme plaisant à regarder, et il le serait plus encore s'il souriait de temps en temps. Tout différent qu'il soit, cela ne l'empêche pas de mettre toute son ardeur à l'ouvrage, abattant son outil sur les plus gros gravats avec force afin de dégager un passage encombré.

Son visage:

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptySam 7 Sep 2019 - 15:28
L'envoie du tambour avait eu l'effet escompté … contrairement à la dernière fois qu’il avait effectué un chantier pour rénover le rempart Nord … on avait dû promettre monts et merveilles pour que des citoyens aient l'obligeance de venir aider les ouvriers pour le mortier. Quelques mois étaient passé et là, il avait suffit d'un rapide passage par l'homme pour qu’une dizaine de citoyens s'approchent et demandent à recevoir des instructions … peut être que c’était la faute à l'invasion Fangueuse qu'avait subit la Cité il y a quelques temps … on cherchait à consolider le peu de défense que les Humains avaient encore et cela donnait un brin de courage ! Et en parlant de courage ! Alors que le Vicomte aidait les ouvriers à consolider les échafaudages et autres échelles pour tenter de reconstruire charpente et toiture … faut dire que le groupe de défense avait pas fait les choses à moitié pour barricader le Chaudron, il se tourna alors à l’arrivée d'une femme aux muscles saillants … oh, une forgeronne ! Ah ! Oh !

Il se mit à sourire et de mit à rire doucement :

« Eh puis quoi encore ? Vous croyez que vous allez rester sur le bas côté et regarder les hommes faire ! Au boulot, maître forgeronne ! Les gars faites de la place à Maître Pyrit et aider au déchargement de la charrette ! »

Il observa alors derrière la forgeronne, une demi douzaine de personnes qui ne semblaient pas motivé à aider aux rénovations … il eut un demi sourire.

« Pour ceux n'ayant aucune compétence en construction vous pouvez nous aider autrement ! D'ici quelques heures, nous servirons la soupe aux ouvriers et nous avons besoin de mains ! Vous pouvez également aider au soutien moral en chantant ! Je suis sûr que vous ferez passer le temps à ces pauvres hommes et femmes ! »

Il frappa sa canne sur le sol et haussa le ton :

« plus nous serons nombreux, plus nous mettrons moins de temps et plus vite de nouveaux logements verront le jour pour ceux qui habitent à même le sol ! Courage et dites vous que rien n'est plus fort que la Lumière de l'Espoir ! Hommes , femmes, nains, cul-de-jatte, manchot, paysan, prostitué, vous êtes tous les bienvenus pour donner une once d'espoir à l’humanité ! »
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Eurybia PyritForgeronne
Eurybia Pyrit



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptySam 7 Sep 2019 - 18:47

Ce n’est que lorsqu’il lui fit face, qu’elle crut comprendre l’identité de son interlocuteur. Ce devait sans doute être le Vicomte Terresang. Si son crâne partiellement brûlé lui avait mis la puce à l’oreille, la main métallique était un chef d’oeuvre d’ouvrage. Eurybia aurait aimé pouvoir observer la prothèse, mais, sans parler de bonnes manières, ni les circonstances, ni l’endroit ne s’y prêtait. Elle fut surprise néanmoins de l’accueil que le noble lui fit, acceptant immédiatement son statut sans remettre en cause ni ses compétences ni l’aide qu’elle apportait. Sur les ordres du sang-bleus qui avait un comportement plus modeste que la plus part de ses congénères, une poignée d’ouvrier s’exécuta pour décharger les outils. Marteaux, truelles, pelles, des affixes pour les poutres endommagées, des clous, des renforts coudées… Il y avait un peu de tout.

Elle se retourna pour se mettre au travail et manqua de heurter une femme juste derrière elle. Son visage fatigué et son air inquiet teintaient sa beauté d’une angoisse qui avait dû durer plusieurs nuits. Ses mains fines et son teint pâle laisser imaginer qu’elle n’était pas de l’extérieur. Mais qu’en savait-elle ? Tout ce qu’elle savait, c’était que sa chevelure d’or et ces yeux verts lui rappelaient une autre personne, une tendre amie à la peau douce et au regard triste.

« Pardon ma dame, je ne vous avais pas vu. » s’excusa-t-elle surprise. Il fallait avouer que même amaigrie, la najacienne arborait une carrure qui contrastait avec l’ossature fragile de la plus part des demoiselles et une stature qui culminait autour des 1m70. Elle contourna la blonde pour s’emparer d’une scie et d’un sac de clous dans lequel elle jeta quelques affixes. Un peu plus loin, un tas de planches à couper attendaient pour être recoupées avant de consolider ou de recréer des parties de bâtiments. Se dirigea vers eux, regardant distraitement la populace s’activer. Son regard ambré croisa celui d’un homme qui restait attentif à ce qui l’entourait alors qu’il s’affairait avec sa pioche. L’homme ne semblait pas souffrir de la famine, il n’était pas habillé en guenilles non plus. Pourtant, le soleil avait grillé sa peau, il devait être souvent à l’extérieur. Milicien peut-être ? Elle ne l’avait pas vu à la forge celui-là. Et ce n’était pas en le dévisageant qu’elle allait l’inciter à l’y rendre visite, elle reporta son attention sur les hommes près des poutres et déposa de quoi faire près d’eux. Son visage n'était pas totalement inconnu d'eux, certains habitués de l'Albatros la saluèrent en lui faisant remarqué qu'ils ne l'avaient pas vu depuis un bon bout de temps.

« C'est que j'avais pas votre soif haha ! Alors mes braves, dites-moi sur quoi on planche ! »

Ils essayaient de déterminer la longueur de bois qui leur été nécessaire pour remplacer une pièce détruire. Eurybia désigna l’un d’entre eux pour aller chercher une échelle et une corde. Cette dernière leur permettrait de reporter les mesures exactes sur les poutres qu’ils possédaient déjà. L’idée sembla faire l’unanimité, pas forcément parce que personne n’y avait pensé mais plutôt parce qu’en l’énonçant à voix haute, elle portait la responsabilité de cette décision qu’elle soit bonne ou mauvaise. Pourtant, ils n’avaient pas l’air bêtes les bougres, pas fainéants non plus. S’il leur fallait des directions, ils étaient tombés sur la bonne personne. Son côté autoritaire et perfectionniste n’avait pas eu l’occasion de s’exprimer ces dernières semaines. Etre en charge de quelque chose pour le bien de tous étaient comme une bouffée d’air frais pour la labrétienne qui n’avait que trop étouffé lors de ses nuits emplies de cauchemars.
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Esméra de SibranBaronne
Esméra de Sibran



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyJeu 19 Sep 2019 - 22:03
[PNJ – Garde d’Esméra]

Croisant le regard de la forgeronne, il se contenta d’incliner très brièvement la tête afin de la saluer. Une femme forgeronne… Par les Trois, que voilà un fait qu’il plaira à Esméra d’entendre. Sa noble maîtresse aime tout ce qui sort des conventions et des cadres permis, même si elle-même s’y plie par pure convenance de rang. Impétueuse, espiègle et malicieuse, la veuve du baron de Sibran ne pouvait qu’apprécier cette dame si solidement bâtie, il ne le savait que trop bien. Savoir qu’une femme peut créer, réparer et soulever des armes, rien que cela, cela lui donnera l’envie d’en savoir plus et il eut alors un étrange sourire. Il est certain qu’elle ne le laissera pas tranquille avant d’avoir tous les détails. Et il en a déjà mal à la tête d’avance.

Toutefois, il n’y a pas que la forgeronne qui semble digne d’intérêt. Il y a également cet homme là-bas, celui qui donne les ordres et qui semble gérer ce chantier d’une main de maître. Etienne ne put s’empêcher d’arrêter quelques instants son travail, le front en sueur et la chemise trempée, pour écouter ce qu’il avait à dire. Il s’agit d’un homme de commandement, à n’en point douter, il suffit d’entendre sa façon nette et précise d’attribuer les tâches à chacun. Plissant les yeux pour mieux l’observer, il détailla celui qui donnait les ordres sans aucune gêne. Non. Il ne le connaissait pas. Pas encore, en tout cas. Se tournant vers ses camarades de peine, il demanda, d’une voix neutre :

- Qui est cet homme qui donne les ordres ?


L’un des deux ouvriers s’arrêta, essuya son front du revers de sa main et regarda le vicomte avant de hausser les épaules comme si le garde venait de poser une question stupide.

- Bah…c’est l’vicomte. L’vicomte de Terresang.


Terresang. Un nom qui ne lui est pas étranger. Il a entendu parler de cet homme dans les rues et ruelles. Et, visiblement, il semble très apprécié. Il écouta encore et se permit un sourire poli. Un philanthrope qui n’a pas peur de se salir. Il hocha la tête et reporta son attention sur le tas de gravats qu’il peinait à dégager. Ses deux autres comparses transpiraient comme des grottes et avaient du mal à reprendre leurs souffles. A peine plus âgés que le garde, on devinait à leurs membres fins et leur peau blanche qu’ils n’étaient en rien habitués au travail extérieur. Etienne se frotta le menton un bref instant avant d’abattre sa pioche sur un tas de pierres plus gros que les autres, tout en fredonnant une vieille rengaine cadencée, une chanson visiblement connue par ses deux comparses car ils finirent par la reprendre en chœur tout en martelant le tas de pierres. Ce dernier céda sous les assauts des pioches et s’écroula enfin, pour dégager un large passage à d’autres convois et d’autres artisans. Un fin sourire de satisfaction se dessina sur les lèvres d’Etienne alors que les deux ouvriers le tapaient amicalement dans le dos. Il posa sa pioche au sol, cherchant de quoi boire d’un coup d’œil circulaire, avant de se remettre au travail, peut -être ailleurs.

- Hola quelqu’un ! Nous avons soif !


Ce n’était rien de le dire. L’effort a été rude après tout.


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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptySam 5 Oct 2019 - 14:44
Alexandre observa alors la scène qui se déroulait devant ses yeux de vieillard, il se mit à sourire, par tous les temps de l'Histoire de Langres, on avait vu ses habitants collaborer malgré leur différence et là en ce moment même c'était un bel exemple ! Alexandre était fier de ce que l'Ordre était entrain d'accomplir ! Fier de voir un tel rassemblement alors que la Cité venait d'être attaquée, alors que la plupart de ces pauvres hères avaient décidé de fuir laissant certains à leur mort mais pouvait-on les blâmer ? Bien sûr que non ! Le Vicomte de Terresang avait également était tenté de fuir à plusieurs occasion mais il y aurait-il eu pareil rassemblement si il avait fait cela ? Il se dit que non … il fut sortie de ses pensées par l'architecte en charge du chantier et détourna ses pensées vers le projet en cours plutôt que vers le passé.

Alors que le Vicomte avait entre sa paluche les plans du chantier, les travailleurs étaient en plein office, plusieurs d'entre eux étaient des vétérans de l'Ordre. L'un s'appelait Hubert, un grand gaillard aux mains calleuses, ancien fermier de Ars-en-Ré, il avait la mine sérieuse mais le regard plein de joie … ce qui contrastait avec son visage couvert de cicatrice et son crâne chauve mais orné d'une couronne chevelu blonde.
il était accompagné d'un jeunot dont les premiers poils sur le menton apparaissaient, il s'appelait Verdier … un gamin qui avait intégré l'Ordre depuis quelque mois, il était de la Cité et n'avait plus rien à perdre … le rouquin avait besoin de faire quelque chose de sa vie et gagner de quoi faire survivre la petite fille qu'il avait eu mais dont la mère avait périt lors de l'invasion.
Les deux autres étaient des jumeaux, les frères Tic et Tac … diminutif de Ticren et Tacred (oui, les parents étaient vachement inspiré), deux grandes armoires à glace aux cheveux noirs jais qui avaient l'air plus cons que les pierres qu'ils dégageaient pour permettre à deux autres bonhommes de faire en sorte de pouvoir utiliser les planches.

Chacun s'étaient retourné vers la forgeronne et alors que la demoiselle vantait la panse à bière de chacun, elle proposait une solution qui ne nécessitait pas de déterminer la longueur de la pièce en utilisant Verdier … ce dernier partit alors faire en sorte de trouver une échelle et une corde en compagnie de Tacred.

Alexandre fit un signe à la forgeronne mais avant qu'elle ne fasse un pas, il donna le parchemin à son architecte et se dirigea vers elle d'un pas clopinant.

 « Maître Forgeronne, j'apprécie les gens qui prennent les choses en main … vous êtes en charge de la reconstruction de ce bâtiment … si vous finissez dans les temps, une prime sera offerte à votre équipe et vous même. »

Il se retourna vers les autres et haussa la voix … si il continuait comme ça sa voix serait aussi basse que l’honnêteté de Victor de Rougelac.

 [b] « Si le chantier se finit dans les temps, c'est à dire avant la mi-juillet vous aurez tous une prime de 5 pistoles ! »

Le Vicomte de Terresang avait finit sa phrase quand il entendit la réclamation et surtout le fracas ambiant d'un tas de pierre qui gênait le passage … les hommes voulaient de quoi boire … ils l'avait mérité en n'en point douté, le noble remarqua que celui qui avait demandé cela n'était pas comme les bonshommes qui se trouvaient ici … il avait l'air plus en bonne santé et mieux habillés que l'ensemble des ouvriers … hm… un chevalier ? Un noble mondain venu aider ? Ou un bourgeois mais … là, il ne fallait pas rêver. Il intercepta la cruche en étain et ses gobelets tenus par un gamin qui devait avoir une dizaine d'année et prit l'ensemble puis se dirigea tout en clopinant vers les ouvriers qui avaient accompli un petit exploit.

Il donna un récipient à chacun et commença à verser lorsqu'il regarda dans les yeux le jeune homme.

 « Vous n'êtes pas un homme de ce côté de la barrière n'est ce pas ? Je n'ai pas vu beaucoup de personnes sur un de nos chantiers, ayant de quoi nourrir toute une famille pendant un mois sur son dos,… qui êtes vous ? »
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Eurybia PyritForgeronne
Eurybia Pyrit



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyVen 1 Nov 2019 - 11:52

Le Vicomte l’alpagua pour lui signifier qu’il appréciait son sens de l’initiative et encourager son équipe à maintenir un bon rythme en agitant une carotte généreuse sous leurs yeux. Ils avaient moins d’un mois pour finir leur chantier et ramasser leur récompense. En voyant tout ce qu’il y avait à faire, un mois ne serait pas de trop, ils n’avaient pas une minute à perdre !

« Nous serons dans les temps, Monseigneur ! Pas vrai les gars ! » haragua-t-elle pour remotiver ses troupes. Des approbations rugirent, l’esprit d’équipe commençait à se faire sentir. Qu’il était bon de se trouver sur un chantier à nouveau ! Appartenir à un groupe de travailleurs qui œuvraient ensemble sur un même projet chacun à leur manière. Bien sûr, c’était très différent du travail solitaire de l’artisan – une solitude qu’elle appréciait grandement – mais c’était une tout autre ambiance. Il fallait alors être vigilant aux faits de chacun pour s’accorder parfaitement. Meser avait l’œil pour cela, il faisait ce métier depuis de nombreuses années et savait diriger ses hommes en fonction de ce qu’il voyait ou leur faire confiance sur une tâche qu’ils savaient faire. Être chef de chantier, ça ne s’inventait pas du jour au lendemain, mais avec de la bonne volonté et en travaillant ensemble, ils y arriveraient. Eurybia n’avait pas pris les commandes pour se donner de la hauteur par rapport aux plus modestes qui se trouvaient à ses côtés, mais parce qu’elle considérait ses connaissances particulièrement utile pour coordonnées la tâches des autres. Néanmoins, elle fit le tour de ses compatriotes pour faire le point et leur trouver une tâche susceptible de tirer les compétences de chacun à partie. D’une oreille attentive, elle écoutait les suggestions les plus pertinentes et d’une voix ferme elle portait la responsabilité de ses décisions. Les mesures furent prisent puis deux hommes qui travaillaient à la scierie se portèrent volontaire pour trancher la poutre avec leurs outils. Avant de la placer, il fallut dégageait les gravas et d’autres bonhommes s’en chargèrent. Il fallut user de ruse et de stratégie pour imaginer par quel mécanisme ils hisseraient la pièce de bois, on se mit d’accord sur un système de poulies qu’il fallut mettre en place. Cette tâche fut confiée à un groupe d’homme du port : les cordages n’avaient pas de secret pour eux, en outre réparer un bateau demandait souvent beaucoup d’ingéniosité, surtout en mer. Le manque de moyen et la coque déjà sur l’eau, il fallait souvent utiliser des stratagèmes improbables. Avant midi, les cordages et les poulies étaient prêts mais avant de se lancer dans la mise en place de la structure en bois, mieux valait se remplir la panse. La ferronnière ordonna à tout le monde de vérifier les détails, tandis qu’elle se dirigeait vers le Vicomte.

« Vicomte Terresang ? Nos poulies sont en place pour hisser la poutre à l’endroit prévue, mais peut-être serait-il plus sage d’accorder une pause à nos gaillards. Le soleil tape à la perpendiculaire, il vaut mieux leur accorder une pause pour éviter les erreurs dues à la fatigue, la faim ou la chaleur... » suggéra-t-elle prudemment. Elle ne pensait pas que le noble s’offusque de cette nouvelle initiative, il avait l’air d’un homme qui mettait l’intérêt de chacun avant sa dignité de titre. En outre, il ne se sentirait sans doute pas humilié ou pris de haut par cette recommandation. D’ailleurs il avait sans doute déjà demandé aux femmes et aux vieux d’apprêter le service pour les travailleurs.

La Joueuse a écrit:
HRP : Je suis vraiment désolée du retard ! Embarassed
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Esméra de SibranBaronne
Esméra de Sibran



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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] EmptyVen 15 Nov 2019 - 22:10
Etienne n’avait pas manqué une seule miette de l’échange survenu entre le vicomte et la forgeronne. Il avait cessé son labeur et avait posé l’outil de métal sur le sol, tout en restant debout, se servant du manche de sa pioche comme support pour ses bras malmenés par l’effort. Il avait quelques mèches collées contre son front en sueur et ne disait plus un mot. Il observait, patiemment, tout ce qui se trouvait autour de lui, en pensant à sa jeune maîtresse. Il ne fait aucun doute qu’elle demandera un rapport plus que complet et détaillé de ce qu’il a pu voir, faire ou entendre en ces lieux qui sont totalement inconnus d’Esméra et qu’elle ne le laissera en repos que lorsqu’elle sera satisfaite. Il secoua la tête tout en esquissant un fin sourire. Quel diable de femme, par les Trois…Si douce et si avenante quand on la rencontre, un doux ruisseau chantant, une jolie fleur au parfum délicat qui se transforment, quand on la contrarie ou quand on lui manque de respect, en feu dévorant, un torrent inarrêtable, une brassée de ronces prêtes à vous écorcher sans état d’âme. L’ennui qu’elle entretient dans cette cité ne fait qu’exacerber cette attitude étrange. Il est temps qu’elle reprenne ses exercices, il en est certain, même s’il répugne à le reconnaître. Elle tourne comme un lion en cage, une cage qui ne parvient plus vraiment à contenir cette passion qu’il connait et qu’il redoute. Il sait parfaitement de quoi elle est capable, il se frotta d’ailleurs le menton en songeant à un souvenir percutant, il lui faut absolument se divertir l’esprit et délier quelque peu, à l’abri des regards, ce corps corseté. Mais comment ? Il n’a pas vraiment le temps de prolonger ses pensées. Le Vicomte vient à sa rencontre, avec une cruche et des gobelets.

Il laisse d’abord le noble seigneur remplir les tasses de ses compagnons avant de tendre le sien et de prendre son temps pour répondre, quelque peu intrigué par la remarque du seigneur de Terresang. Des habits si riches ? Vraiment ? Il regarda sa tenue, un peu surpris, avant de se redresser et de planter un regard droit et honnête dans celui du noble pour répondre :

- Je ne vis pas ici, en effet, Monseigneur. Je réside à l’Esplanade, je suis au service de la baronne de Sibran. Et je ne pense pas porter une tenue si dispendieuse…Elle est même dans un sale état.

Il n’est d’ailleurs pas impossible que sa maîtresse ne décide de l’emmener un jour prochain chez le tailleur. Il frémit à cette perspective avant de reprendre.

- Je suis ici parce qu’elle me l’a ordonné. Elle a à cœur d’apporter sa modeste contribution à la reconstruction de cette cité qui nous a accueilli alors que nous étions en plein désarroi et à bout de souffle. Tout comme moi.

Il but une gorgée avant d’essuyer son front et de terminer enfin d’un trait sa boisson.

- Je m’appelle Etienne Beauchêne, Monseigneur.

Il reporta un instant son regard sur cette femme impressionnante là bas avant de revenir au vicomte.

- Nous avons fini ici. Que pouvons-nous faire ensuite, Monsieur le Vicomte ?
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MessageSujet: Re: Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun]   Au boulot, mes gaillards ! Le Goulot à besoin de vous ! [Acte II] [RP commun] Empty
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