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 Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptyLun 5 Aoû 2019 - 17:06
~ Manoir Rougelac
2 Juin 1166, au petit matin
dans le salon bordant le jardin ~


Trente et un jour d'alitement, pas un de plus pas un de moins, voila ce qu'endura le Comte de Rougelac pour avoir porté assistance a son épouse lors du tragique événement durant les festivités qui avaient vu couronner Roi, le Duc de Marbrume. Trente et un jours où le quadragénaire avait pu ressasser dans son esprit les événements entre deux maux. Mais lesquelles ? De quelles natures ? Il y avait les maux du corps tels que la fièvre, les douleurs musculaires natives de ses deux plaies mais aussi les maux de l'esprit tel que l'incompréhension d'avoir été abandonné par son épouse au chevet d'une mort probable mais aussi à cette souffrance intérieure, du cœur, de savoir sa fille illégitime mordue par la Fange et qui changerait le cours de son destin tout comme celui de sa mère et amante du Comte en la personne de Kristina de la Broye, poussée à fuir la capitale pour le Labret.

Que de maux donc... pour un seul homme, un homme jusqu'à peut objet de moquerie pour ses piètres aptitudes à se battre, a rentrer dans ce moule d'homme viriles qui ne juraient que par la lame et la sang versé. Le prêtre qui avait depuis plusieurs semaines prit la relève de sa maîtresse, lui avait donc donné enfin l'autorisation de se lever de son lit, une forme de délivrance pour Victor qui durant cette période, n'avait même pas eut le plaisir de jouir de la visite de sa femme... Pourquoi une telle absence ? N'auraient ils pas dû se soutenir durant cette terrible épreuve, comme ils en avaient fait le serment devant les Trois le jour de leur mariage ?

Finalement, cela n'avait que peu d'importance, Adélaïde devait avoir ses raisons et la première d'entre elle était sans nul doute la perte de son deuxième enfant. Le sort s'était acharné sur ce petit bout de femme qui pourtant démontrait une force d'esprit insoupçonnée. Elle avait traversée bien des épreuves et s'était montrée à la hauteur d'une réputation d’intrigante et femme d'affaire en devenir. S'était donc muni d'une canne que le Comte de Rougelac quitta son lit à baldaquin. Le pas tremblant, il n'avait pas la possibilité d'obtenir assistance de la "Muraille" qui s'était rendu à Sombrebois pour contrôler que le nouvel "homme de confiance" du mondain, en la personne de son maître d'arme, Bérard, supervisait convenablement les travaux sur le mur qui touchaient à sa fin.

Les nouvelles allaient donc très vite se répandre comme une traînée de poudre au sein de la domesticité et qui sait s'il s'agissait de Bathilde ou peut-être même Robin ou un autre et plus discret domestique, mais on alla porter a l'oreille de la maîtresse des lieux que son époux venait de poser pied à terre et déambulait dans les couloirs pour prendre quelques secondes l'air sur la terrasse intérieure qui donnait sur les jardins fleuris et lumineux du Manoir.

Observant sans mots dire la faune et la flore en pleine essor, sujet encore à quelques lancées de douleurs, Victor resta ainsi, interdit, une longue heure durant avant que le soleil ne commence à se diriger vers son zénith, puis il interpella la Gouvernante.

- Où est ma femme ? Sa discrétion et son silence m'inquiète. N'a-t-elle point envie de voir son mari a la sortie de son lit qu'il occupe depuis maintenant un mois ?

La rondelette femme qui était au service du Comte depuis de longue années, déposa un rafraîchissement avant de s'incliner puis d'un léger raclement de gorge, éclaircir sa voix.

- Madame la Comtesse est cloîtrée dans ses appartements depuis un mois. Elle n'accepte la visite que de Bathilde et Robin... elle semble en proie à des maux de l'esprit...

Victor leva un bras, comme si peu étonné par cette révélation.

- Elle déprime ! Rien d'étonnant ! Au moins, ne s'est elle pas passé la corde au coup ! Elle avait de quoi se sentir responsable pour tel geste incosncient !

Railla-t-il dans sa barbe, un goût amer entre les lèvres. Apres tout, n'avait elle pas agit avec insouciance le jour où Victor avait dû être l'auteur du meurtre d'une milicienne. Le Comte en voulait à son épouse, aveuglé qu'il était. Attrapant le gobelet de boisson, il le vida cul sec avec une maladresse certaine qui lui valu de voir sa barbe semencée de perles de mousse. Se cramponnant alors difficilement sur les accoudoir de son fauteuil, il fit tomber son gobelet de cuivre à terre et faillit s'affaler sur le tapis si la Gouvernante ne l'avait pas attraper sous une aisselle.

- Ôtez vos sales pattes boursouflées et graisseuses de moi !

La pauvre Gouvernante recula d'instinct, étrangement peut surprise par ce saut d'humeur de la part de son employeur. Peut désireux de se montrer faible, le quadragénaire en voie de guérison attrapa sa canne et chassa de son espace environnant la Gouvernante séance tenante avant de rétorquer de vive voix pour que l'un des petit espion de sa femme puisse l'entendre.

- Ahhhh elle ne veut pas se montrer !? Je vais aller la tirer de sa couche ! Il est temps qu'elle se ressaisisse cette petite !

Ainsi, seul, d'un pas lent et maladroit, Victor prit la direction des appartements de son épouse. De la chambre de cette dernière, l'on pouvait entendre le bois de la canne taper le sol de plus en plus distinctement avant que l'objet ne vienne frapper le bois de la porte.

- Vous laisserez tout de même votre époux passer cette porte !? Celui là même dont que vous n'avez pas eut l'occasion de visiter durant sa convalescence et pourtant à quelques mètres d'ici à peine. Celui qui vous a porter assistance ! Dite à votre sbire, cette chère Balthilde, de m'ouvrir cette porte ou je frapperais de ma canne nuit et pour jusqu'à l'enfoncer!
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptySam 31 Aoû 2019 - 21:12
La haine, l’aigreur, l’amertume et la rancune sont plus meurtrières que le venin d’un cobra. Plus meurtrière que les griffes d’un fangeux. Y’a-t-il réellement un remède efficace pour la noirceur qui envahit votre cœur? Pour cette force qui écrase ce dernier, qui vous étouffe… Il y a des larmes qui ne cessent jamais de couler, des vides qui ne se comblent pas, des souvenirs que rien n’efface et des personnes que l’on ne remplace jamais…


Assise, là, devant cette fenêtre, la Comtesse regardait à l’extérieur, le regard perdu. Elle n’avait plus envie de vivre. Plus envie de se battre contre cette existence qui ne lui apportait absolument rien. Tenant le pendentif de son amant perdu, elle se remémorait leur rencontre à son mariage. Ce souffle nouveau qu’il lui avait donné, cette confiante qu’il l’avait aidé à bâtir…et maintenant qu’en restait-il? Absolument rien… La jeune femme avait l’impression que les dieux l’avaient puni. Non – seulement, il lui avait enlevé leur enfant, mais aussi l’homme de sa vie… Définitivement, cette incartade lui avait couté cher et elle avait réellement l’impression que Serus l’avait abandonné… À quoi bon essayer encore? À quoi bon se battre quand la vie ne fait que vous barrer le chemin? À quoi bon quand vous n’avez plus aucun espoir? Adelaïde baissa doucement son regard et ferma les yeux. Cela faisait des semaines qu’elle s’était cloitrée dans ses appartements, elle n’était pas sortie, n’avait pas bronché quand la milice avait fouillé le manoir de fond en comble. Plus rien ne la dérangeait, et plus rien ne lui donnait envie de vivre… Soudainement une voix forte ainsi que des coups sur la porte vint détruire le silence pesant qui régnait dans la pièce plongée dans une semi-pénombre.


«Vous laisserez tout de même votre époux passer cette porte !? Celui-là même dont que vous n'avez pas eu l'occasion de visiter durant sa convalescence et pourtant à quelques mètres d'ici à peine. Celui qui vous a porté assistance ! Dite à votre sbire, cette chère Balthilde, de m'ouvrir cette porte ou je frapperais de ma canne nuit et pour jusqu'à l'enfoncer!»


Bathilde regarda sa maîtresse, hagarde, hésitante. Que pouvait-elle faire pour aider sa maîtresse? Chasser l’invité disgracieux qui venait cogner comme un cinglé à sa porte? Son regard cendré se porta sur la porte avant de se retourner vers la Comtesse qui venait tout juste de changer de position. Leurs regards se croisèrent et la Dame de Compagnie eut le cœur brisé lorsqu’elle croisa le regard de son amie. Comment aider une âme qui était si triste? Une âme qui semblait prête à sauter dans le gouffre à la moindre occasion… Adelaïde pencha légèrement la tête, avant de la relever. Puis retourna son regard bleuté sur la fenêtre, avant de retrousser ses jambes, pour les ramener contre son torse. La dame de compagnie ouvrit finalement la porte, pour laisser le maître des lieux entrés dans la pièce plongé dans une semi-pénombre. Là, il aurait tout le plaisir de voir son trophée, ou du moins ce qui en restait. Bathilde sortit rapidement de la pièce, refermant la porte derrière elle.


Une fois que la Comtesse put entendre le son de la porte qui se refermait. Elle poussa un léger soupir. Un soupir las, ennuyé, la dernière personne qu’elle avait envie de voir à ce moment précis était bien Victor… «Que voulez-vous, Victor? » Sans même retourner son regard azuré de la fenêtre, elle ne put s’empêcher de continuer; «Vous voulez que je m’excuse de ne pas être une épouse éplorée à vos côtés? D’avoir perdu notre enfant? Je n’ai aucune envie d’entendre votre mécontentement au sujet de mes soi-disant devoirs d’épouse. Alors, soyez gentil et foutez-moi la paix. » C’était bien la première fois que la jeune femme avait utilisé un tel langage. Adelaïde venait tout juste d’avoir vingt-six ans, et pour le moment, le reste de sa vie ne lui réservait rien de bon…
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptyDim 1 Sep 2019 - 8:10





Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir 2 Juin 1166

Le Comte de Rougelac laissa un court silence s'installer après avoir vivement manifester de sa présence et de ses intentions aux portes des appartements de son épouse. Sans même savoir se qui pouvait bien se tramer dans la chambre, il était en tour cas convaincu qu'Adelaide s'y trouvait en compagnie de Bathilde, sa dame de compagnie. Peu désireux de se montrer patient, il leva alors son poing droit afin de réitérer son geste lorsque soudainement le grincement de la porte retenu son geste.

Ajustant ses étoffes, il s'introduisit dans la pièce baignée dans une semi-pénombre, avisant successivement de la présence des deux femmes pour rapidement jouir d'un huit-clos avec son épouse qui lui tournait le dos, les jambes repliées contre son torse, son attention rivée vers la fenêtre. Tout portait évidemment à croire que sa présence était indésirable, mais la Dame de Rougesoleil lui avait tout de même accorder le droit de sa visite. Adélaïde prit alors la parole, ne machant nullement ses mots à l'egare de son mari, refusant toute espoir d'excuses. Leur relation était-elle si désastreuse malgré quelques épisodes où la Comtesse avait pu tirer son épingle du jeu et avait de fait commencé à prendre une forme d'ascendance sur Victor ?

En proie à la dépression, la jeune femme vivait des heures sombres et Victor brillait en ce jour une fois encore d'une maladresse déconcertante, se montrant égoïste et imbu de sa personne. Non, Adélaïde réagissait finalement comme toute femme l'aurait été à sa place et ses maux étaient sûrement bien plus profond et douloureux que ceux du Comte de Rougelac. Etait ce le fait de la voir dans une telle détresse, dans ce lieu qui paraissait si lugubre ? En tout état de cause, Victor ravala son égo et sa fierté, prenant soin de ne s'approcher qu'à distance respectable de son trophée ternie par une succession d'événements.

- Les Trois ne vous punissent pas ma chère, cessez donc de vous morfondre sur votre sort.

Le ton semblait plus doux, bien moins inquisiteur alors qu'il avançait avec peine, boitant et se tenant à sa canne. Reportant lui aussi son attention vers l'encadré de la fenêtre, il rajouta alors.

- Soyez sûre que je vous "foutrais la paix" lorsque je serais autorisé à quitter le Manoir, d'ici à un mois celon le guérisseur. Et qui sait ! Peut-être que votre souhait le plus cher s’exhaussera au détour d'un sentier me menant à Sombrebois...

Il resta évidemment flou sur un éventuel espoir que la Comtesse veuille voir son époux six pieds sous terres après les épreuves qu'il lui avait fait endurer. Si elle le pu, un simple mouvement sur sa droit et la Baronne de Nerra pouvait voir son fielon mari se tenir les deux mains sur le pommeau de sa canne de riche facture en bois d'acajou, l'homme évitant toujours son regard si tant est qu'elle daigne le poser sur lui.

- Je crois que... vous avez là l'occasion de me suppléer dans mes affaires ainsi que de pérenniser les vôtres. Je tiens promesse et lorsque vous serez prête à quitter vos tourments, vous n'aurez qu'à venir me voir ou envoyer Bathilde pour récupérer votre mandat visant la manufacture d'arbalètes. Bien évidemment, vous aurez droit de réquisitionner mes hommes à votre convenance.

Victor semblait vouloir éluder la sombre histoire qui les avaient frapper durant les tragiques évènements lors du couronnement. Indésirable, il voulait pourtant voir son oiseau redéployer les ailes et offrir ses plus beaux atours avant de la voir s'envoler, ainsi mieux valait ne pas rentrer dans une nouvelle dispute de couple et se rappeler aux souhaits et exigences que la Comtesse avait pu le notifier lors du retour d'un de ces bâtards.

- ... Bien... dois-je disposer votre Grandeur ?


Volontairement, Victor se montrait en position d'infériorité, afin que son épouse retrouve de sa superbe et puisse voir par cette fameuse fenêtre qu'un horizon moins morne s'y dessinait. Devait on appeler cela de la manipulation de la part du sang bleu ? Il y voyait plutôt un moyen de rédemption et d'espoir que la femme qu'il avait prise pour épouse continue à jouer le rôle qui était sien, un rôle qui tendait à devenir majeur si Adelaide saurait un jour s'en saisir. Lentement, méthodiquement, Rougelac tourna les talons, de quoi pouvoir réagir aux dires et gestes de son épouse.

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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptySam 5 Oct 2019 - 21:59

«Les Trois ne vous punissent pas ma chère, cessez donc de vous morfondre sur votre sort.»


Si le mal ne l’avait pas autant rongé, cela aurait été un sourire aigri, amusé qui aurait orné son visage pendant une courte seconde. Vraiment? C’était la seule chose qui trouvait à lui dire? La seule chose qu’elle avait envie a ce moment précis était de revoir Logan, de pouvoir sentir a nouveau ce bout de vie qui avait prit son ventre comme refuge. Ces trois pertes avaient laissé un vide immense, un vide qui serait probablement impossible à combler. C’était peut-être cela le deuil, accepter que le monde continu, inchangé, alors même qu’un être essentiel a sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses alors que tout ce que l’on voit est le noir autour de nous. Accepter l’évidence de sa propre survie, alors que vous avez tout perdu… Adelaïde put entendre les claquements de la canne de son soi-disant mari alors qu’il s’approchait un peu plus d’elle, la jeune femme agrippa un peu plus ses jambes, et plongeant son front contre ses genoux. Comme une enfant qui tentait tant bien que mal de se protéger de ses cauchemars pendant la nuit. «Si les trois ne m’ont pas puni, ils ont un bien curieux sens de l’humour. » Interdite, sans bouger sa tête, elle ajouta; «Ou ils m’ont tout simplement abandonné…» Mais le Comte semblait loin d’abandonner l’idée de la laisser tranquille.


«Soyez sûre que je vous "foutrais la paix" lorsque je serais autorisé à quitter le Manoir, d'ici à un mois selon le guérisseur. Et qui sait ! Peut-être que votre souhait le plus cher s’exhaussera au détour d'un sentier me menant à Sombrebois... Je crois que... vous avez là l'occasion de me suppléer dans mes affaires ainsi que de pérenniser les vôtres. Je tiens promesse et lorsque vous serez prête à quitter vos tourments, vous n'aurez qu'à venir me voir ou envoyer Bathilde pour récupérer votre mandat visant la manufacture d'arbalètes. Bien évidemment, vous aurez droit de réquisitionner mes hommes à votre convenance.»



Elle n’en avait rien à faire de ce que Victor pouvait penser. Adelaïde savait parfaitement ce que son mari essayait de faire. Était-il réellement autant attaché a elle? Non… elle en doutait, il l’avait trop parader autour. Il voulait retrouver sa gloire, montrer cet oiseau qu’il avait réussi à mettre en cage, et ce malgré tous les efforts qu’elle avait faits pour conserver sa liberté… Souhaitait réellement la mort de son mari? À ce moment précis, elle n’en avait rien à faire. C’était sa vie qui la déranger…Elle ne voyait pas de lumière au bout du tunnel, qu’un océan de noirceur lugubre… Ce nuage noir qui était la force de ceux qui ne croient plus. Et tout ce qu’elle voulait a ce moment précis était disparaitre. Disparaitre loin de Marbrume, loin de ce mari qui l’étouffait. Elle devait sortir de cette espace, avait besoin de se ressourcer… et si jamais elle ne s’en sortira pas… Il y avait toujours d’autres façons de sortir de ses tourments…


«... Bien... dois-je disposer votre Grandeur ?»


Adelaïde releva doucement la tête, pour poser finalement son regard vers son mari. Combien de temps était-il resté derrière elle à l’observer? Est-ce que ses yeux fatigués, cernés, sa maigreur et son air anéanti le feraient fuir? Adelaïde le regarda quelques instants interdite, avant de retourner son regard vers la fenêtre. Les images défilaient devant elle. Le corps de Logan qu’on brulait, la douleur qu’elle avait ressentie dans sa poitrine a ce moment-là, comme si un coup de couteau lui aurait transpercé le cœur… et ce qui devait arriver arriva finalement. Les larmes finirent par couler, et un sanglot se saisit de sa gorge; «Je ne peux pas continuer… Je n’ai pas la force… Pas la volonté de continuer…»


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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptyDim 6 Oct 2019 - 10:59





Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir 2 Juin 1166

Loin d'abandonner l'idée de laisser en paix l'âme tourmentée de son épouse, Victor semblait avoir la ferme intention de pousser cette dernière à se livrer quand à sa profonde peine qui lui rongeait l'esprit. S'il ne l'exprimait nullement, le mondain était au fond de lui malheureux de voir ce qui était advenu de cette femme qu'il avait prit pour épouse. Il contenant en son fort intérieur une certaine forme de rage face à la tournure des événements. La vision de sa femme, plus fragile que jamais lui était insupportable et en un sens, il était pleinement conscient qu'il avait été d',une certaine façon l'outils de sa déchéance. Et si... et si Adelaïde était dans le vrai ? Si... les Trois les avaient tout deux puni pour leurs actes, leur jeu perfide, leur complaisance dans une forme de manipulation ?

Victor aurait voulu hurler, balayer tout objet sur son passage afin d'extérioriser sa propre souffrance. Au lieu de cela, il resta derrière sa femme, interdit, à l'observer et l'écouter et attendre qu'elle le congédie. Mais cela ne se produisa point et au lieu de cela, pour la première fois depuis deux mois, il put croiser son regard. Le sang bleu constatait alors des affres de sa vie maritale. Adelaïde affichait de profond cernes, ses joues étaient légèrement creusées et sa silhouette trahissait une maigreur naissante. Son air semblait anéanti... qu'avait-il fait d'elle ? Alors qu'elle reporta son attention vers l'encadré de la fenêtre, le Comte de Rougelac senti un frisson d'effroi lui parcourir l'échine et il trembla de tout ses membres, vacillant l'espace d'un instant, manquant de chuter s'il ne s'était pas fermement cramponné à sa canne.

C'est alors qu'elle se livra... ne pouvant plus retenir ses larmes qui roulèrent sur ses joues dans un sanglot qui déchira l'âme de Victor, ne pouvant que constater impuissant la profonde détresse de son épouse, la Dame de Rougesoleil.

« Je ne peux pas continuer… Je n’ai pas la force… Pas la volonté de continuer…»

Face à ce constat, cette vérité, le maître intriguant déglutit difficilement, sa gorge se nouant et sa mâchoire se contractant. Ses yeux s'humidifièrent soudainement sans pourtant qu'aucune larme ne s'en échappe. Finalement, ce n'était pas de la compassion, pas même de la pitié qui le forcèrent à s'asseoir sur le lit tout à côté de la Comtesse. Non... rien de cela... Il s'osa alors à l'étreindre après cette douloureuse confession, cherchant du bout d'un index à sécher ses larmes avant de se saisir délicatement de son visage pour qu'elle croise à nouveau son regard. Mais biensure si elle le rejetait, prendrait il la distance qu'elle lui intimerait de prendre derechef.

- Je suis coupable de tout vos maux. Le temps n'effacera peut peut-être jamais ma conduite et mes actes, mais j'ai prêté serment devant les Trois et je ne me déroberais pas à mes obligations. Je ne vous rendrais sans doute jamais heureuse, mais je nourris l'espoir de vous rendre votre pleine dignité.

Il se tut un instant, la détaillant avec humilité. Ces épreuves depuis ces dernières semaines, ces derniers mois semblaient l'avoir profondément changé. Sa vision de sa propre vie semblait prendre un virage totalement inattendu et ce même si son épouse n'en était pas encore consciente.

- Contrairement à ce que vous pouvez penser, je sais qu'au fond de vous, vous avez la force et la volonté nécessaire pour continuer et surmonter ces épreuves. Je ne vous accorde point toutes ses faveurs dans quelques sournois desseins, mais je puis comprendre que mes paroles peuvent vous semblez "poison". Il est temps pour moi de me repentir et de vous accorder la place qui vous revient de droit. Accordez moi votre grâce pour tout le mal que je vous ai fait et laissez moi vous aider et partager vos fardeaux.

Il caressa du bout des doigts les joues de la Comtesse avant de baisser le regard et se relever pour venir masquer de sa silhouette toute vue en direction de la fenêtre.

- Prenez tout le temps qu'il vous faudra... je ne réclame aucune réponse séance tenante. Je ne pourrais défaire et refaire le passé mais l'avenir nous appartient et plus encore, VOUS appartient. Il poussa un long soupir, noyant son regard par-delà l'horizon. C'est dans l'adversité et la douleur que l'on se remet en cause et quoi que vous en pensiez, vous êtes l'avenir de cette Maison Adelaïde, Comtesse de Rougelac, Baronne de Nerra, Dame de Rougesoleil...

Son timbre de voix se voulait, une fois n'était pas coutume, sincère. Mais pour autant, il semblait quelque peu résigné, comme si ces mots pouvaient ne pas trouver échos chez son épouse. Son visage affichait un tumulte de remords alors qu'il se trouvait dos à la Comtesse. Pouvait il encore sauver les apparences ? Il n'en était plus si sûre... il ne maîtrisait plus cet échiquier et était ce d'ailleurs encore un terme approprié ? Non, indéniablement non.

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Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptySam 19 Oct 2019 - 16:08

Il fallait croire que ses paroles avaient touché une corde sensible, car le Comte s’avança pour donner un ultime geste d’affection à son épouse. Après avoir constaté la détresse qui habitait son épouse, Victor s’avança d’un pas chancelant pour s’installer près de son épouse. Là, il l’a pris dans ses bras, allant même jusqu’à essuyer du bout des doigts les larmes qui coulaient doucement sur les joues creuses d’Adelaïde. La jeune femme ne put s’empêcher de se crisper au contact de son mari. C’était bel et bien la première fois qu’il lui montrait un semblant d’affection. C’était bel et bien la première fois qu’il tentait de la réconforter ainsi après lui avoir fait endurer d’innombrables épreuves…


«Je suis coupable de tous vos maux. Le temps n'effacera peu peut-être jamais ma conduite et mes actes, mais j'ai prêté serment devant les Trois et je ne me déroberais pas à mes obligations. Je ne vous rendrais sans doute jamais heureuse, mais je nourris l'espoir de vous rendre votre pleine dignité. Contrairement à ce que vous pouvez penser, je sais qu'au fond de vous, vous avez la force et la volonté nécessaires pour continuer et surmonter ces épreuves. Je ne vous accorde point toutes ses faveurs dans quelques sournois desseins, mais je puis comprendre que mes paroles peuvent vous sembler "poison". Il est temps pour moi de me repentir et de vous accorder la place qui vous revient de droit. Accordez-moi votre grâce pour tout le mal que je vous ai fait et laissez-moi vous aider et partager vos fardeaux.»


Euh… quoi?


La comtesse fronça rapidement les sourcils, sous le choc. Depuis quand Victor était aussi affectueux? Aussi conciliant? On parlait de l’homme qui l’avait forcé à se marier avec lui, qui n’hésitait pas a lui forcer la main pour son bien-être et voilà que maintenant il changeait d’idée? Certes il avait été grièvement blessé lors du couronnement du roi, mais avait-il réellement changé? Ou était-ce encore une de ses innombrables manières de la manipuler pour qu’elle puisse revenir comme avant? Après tout, elle faisait un bien horrible trophée à ce moment précis… «Comment pourrais-je vous croire Victor? Avez-vous une seule idée du nombre d’épreuves que j’ai dû traverser? » Elle sentit doucement les doigts de son mari caresser sa joue. Le changement d’attitude du Comte était déconcertant. À croire que faire face au mal qui grugeait son épouse venait de lui faire réaliser la chance qu’il avait eue. «Vous parlez de m’accorder la place qui me revient… mais quelle est cette place? Celle de trophée que vous avez si bien apprécié dans les derniers mois? Ou celle de compagne devant non seulement la ville tout entière, mais aussi devant les dieux?» Adelaïde observa le Comte alors que ce dernier se levait pour aller à la fenêtre.


«Je vous ai déjà mentionné ce que j’attendais de vous avant le couronnement, quand votre bâtard à traverser la porte de notre manoir pour nous menacer. Avez-vous une seule idée de l’humiliation qui m’accable à chaque fois qu’une rumeur traverse cette porte? De quelle façon aurait vous réagit si la ville tout entière était au courant de la relation que j’ai eue avec Logan? » Murmura-t-elle avant que sa voix craque en mentionnant le nom de feu son bien-aimé. Adelaïde ferma doucement les yeux, tentant de retenir une nouvelle fois les larmes qui s’accumulaient derrière ses paupières closes. Elle avait trop mal pour être en colère… au contraire, son ton semblait de plus en plus désespérée, comment pouvait-elle accorder une chance à cet homme? Comment pouvait-elle aller de l’avant alors que tout lui semblait noir? Est-ce que le bonheur pouvait réellement trouver dans les moments les plus sombres? Restant silencieuse quelques secondes, pour reprendre un ton de voix un tant soit peu normal, la jeune femme reprit la parole; «Vous parlez de m’accorder la place qui me revient… mais quelle est cette place? Celle de trophée que vous avez si bien apprécié dans les derniers mois? Ou celle de compagne devant non seulement la ville tout entière, mais aussi devant les dieux?» Adelaïde suivit du regard son mari des yeux alors que ce dernier se plaçait devant elle, bloquant la faible lumière qui osait entrer dans la macabre pièce. « Vous dites vouloir partager mes fardeaux, alors que vous êtes l’un d’eux. » Murmura-t-elle pour elle-même, peu importe que Victor entende sa réplique ou non, de toute façon elle n’avait plus envie de se battre, plus envie d’affronter les épreuves qui se dressaient sur son chemin. Elle avait l’impression qu’une barrière invisible la séparait du reste du monde.


«Prenez tout le temps qu'il vous faudra... je ne réclame aucune réponse séance tenante. Je ne pourrais défaire et refaire le passé, mais l'avenir nous appartient et plus encore, VOUS appartient. C'est dans l'adversité et la douleur que l'on se remet en cause et quoique vous en pensiez, vous êtes l'avenir de cette Maison Adelaïde, Comtesse de Rougelac, Baronne de Nerra, Dame de Rougesoleil...»


La comtesse ramena doucement ses jambes contre elle, se recroquevillant telle qu’une enfant. Que répondre à cela? Adelaïde soupira en murmurant; « Des temps sombres nous attendent, Victor. Il a des moments où nous devrons choisir entre ce qui est facile ou ce qui est juste. Malheureusement, pour le moment je n’ai aucune idée quel chemin est juste ou facile… Je ne vois qu’un chemin beaucoup trop sombre.»


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptySam 19 Oct 2019 - 17:14
Que dire... quoi faire... Victor se trouvait totalement désemparé face à l'attitude de son épouse. Se pouvait-il qu'elle se joue de lui ? Apres tout, il l'avait choisi pour sa capacité à l'égaler dans bien des domaines dont ceux des intrigues et de la manipulation. Et maintenant... la constatation d'un être faible et vulnérable semblait contredire plus que des impressions de départ, mais bien la réalité d'une femme de cours aux talents qu'elle avait pu à de nombreuses reprises prouver. Mais voilà, prouvait on éluder de l équation, la perte en quelques semaines a peine de son bien aimé ainsi que des deux enfants qui auraient dû voir le jour ? Non... cela impacterait forcément le cours des choses.

Évidemment, évidemment, comment pouvait elle croire les nobles intentions de son époux ? Une réaction d'auto-défense et de préservation de soit somme toute naturelle, pouvait il lui en tenir rigueur ? Que nenni. Pour autant, pouvait il la convaincre par les mots, non, il ne servirait à rien d'épiloguer sur le sujet. Adelaide s'interrogeait sur sa place et ne semblait pouvoir supporter plus encore les rumeurs à l'endroit de sa personne et de son couple. Mais que faire, quoi dire face a l'absence, face à la non réaction ? Adelaide avait elle un jour, prit le taureau par les cornes ?

Sans mot dire, il écoutait religieusement la Dame de Rougesoleil et prit sur lui lorsqu'elle céda a la mention de son défunt bien bien-aimé. Sa mâchoire se serra et bien heureusement, il lui tournait le dos et ne pouvait sentir son agacement. Etait il nécessaire de deviser sur cet épineux et douloureux point ? A nouveau, le Comte de Rougelac décida de garder lèvres closes. Puis vint le Coup de Glas, celui si facile à penser qu'à prononcer. Victor incarnait donc un fardeau aux yeux de la Baronne de Nerra. Ce murmure le fit réagir d'une subtile inclinaison de tête sur le coté et vers le bas alors qu'il se trouvait toujours dos à elle.

Ce fut comme s'il venait d'entendre un jugement qu'il n'aurait jamais pu croire prononcer par cette femme qui durant des semaines et des mois, s'était volontiers pourtant preter au jeu de l'influence et de la manipulation. Finalement, que restait-il d'Adélaïde de Rougesoleil ? Elle transpirait résignation ce qui ne lui correspondait pas et pourtant.

- Que vous dire de plus... Vais-je dire et répéter à n'en plus finir que je ne vous considère point tel un trophée ? Si c'était cela, croyez bien que je me satisferais de votre détresse, ne serait-ce pas évident ? Non et vous le savez alors cessez d'évoquer encore cela.

Il se décida finalement à se retourner, la voyant recroquevillé en position fœtal. Rien ne semblait pouvoir changer le cours des choses et cela révoltait intérieurement le Comte de Rougelac.

- Il est certain qu'en continuant de vous apitoyer sur votre sort, vous ne trouverez que le sentier menant vers ténèbres. Je m'offre à vous comme guide sincère et désintéressé. Si vous refusez mon aide c'est que vous n'accordez que peu de valeur à la vie ? Je serais alors désemparé. Notre existence suit son cours, nos obligations également.

Victor se décida, légèrement résigné à reprendre la direction de la porte. Apres tout, il ne pouvait forcer Adelaïde à quoi que ce soit. Elle était libre de décider. Il s'arrête pourtant à sa hauteur, levant un index avant d'ajouter une remarque.

- Oh et pour votre gouverne, je ne crois pas qu'aucune rumeur n'ai pu vous humilier. Et en matière de discrétion, je crois que vous n'avez que peu de leçon à me donner.

Il posa brièvement une main sur l'épaule d'Adélaïde, finissant par rajouter.

- Quand au bâtard, j'ai veillé à ma façon à régler la situation. Je vous l'ai dit, il fallait du temps et une façon, une méthode qui ne nous porterait point préjudice. C'est chose faite.

Retirant sa main de l'épaule de son épouse, Victor laissa à nouveau le son de sa canne envahir les appartements de la Comtesse, se dirigeant vers la porte non san rajouter.

- J'ai de tout facon le sentiment que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne changera les choses. Aurais-je au moins essayer, les Trois en sont témoins.

Si Adelaïde ne l'interpellait pas, Victor quitterais la chambre sans autre forme de procès.
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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptySam 19 Oct 2019 - 20:45

«Oh et pour votre gouverne, je ne crois pas qu'aucune rumeur n'ai pu vous humilier. Et en matière de discrétion, je crois que vous n'avez que peu de leçons à me donner.»


Adelaïde sentit la main de son mari sur son épaule, mais n’eut aucune réaction. Les paroles de Victor n’eurent aucun effet sur la Comtesse. Il pouvait s’expliquer comment il voulait, son soudain changement d’attitude n’aidait aucunement la confiance de la Comtesse. Non, elle n’avait pas essayé de se rapprocher de ce dernier. Pourquoi l’aurait-elle fait? Elle lui en voulait, certes certains échanges s’étaient montrés prometteurs, mais les événements qui s’étaient déroulés lors du couronnement avaient brisé la Comtesse. Comment survivre alors que l’on ne voit pas la lumière? Certes, Adelaïde ne devait pas être la seule personne dans cette situation, mais elle avait besoin de temps pour trouver son chemin. Quant à la vanne de son mari… Personne n’avait été au courant de ses ébats avec Logan. Si Victor n’avait pas cherché, jamais il ne l’aurait su. Il pouvait penser ce qu’il voulait. Adelaïde n’avait pas la réputation de femme facile elle. Elle, ne s’adonnait pas a quelconques opérations de charme dans toutes les auberges de Marbrume! Puis vint la goutte d’eau qui fit déborder le vase;


«Quant au bâtard, j'ai veillé à ma façon à régler la situation. Je vous l'ai dit, il fallait du temps et une façon, une méthode qui ne nous porterait point préjudice. C'est chose faite.»


Adelaïde put sentir ses poings se serrer alors qu’elle entendit les villes paroles de son mari. Elle était de feu et de glace, un regard qui brûlant qui devint froid, avant de danser une nouvelle fois d’une flamme des plus dangereuses. Soudainement le désespoir laissa place à une vile colère. Cette insupportable colère qui étouffe le chagrin au point que le souvenir de l’être aimé n’est plus qu’un poison dans tes veines. La jeune femme se redressa avant alors qu’elle sentit Victor enlever la main de son épaule. Comme s’il avait compris que l’effet que ses paroles auraient sur sa femme. Adelaïde sentit son souffle s’accélérer alors qu’elle tentait tant bien que mal de contrôler la rage qui commençait à l’envahir. Puis, Victor décida de reprendre la parole, comme pour se convaincre qu’il n’était en aucun cas responsable des malheurs qui l’accablaient.


«J'ai de toute façon le sentiment que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne changera les choses. Aurais-je au moins essayé, les Trois en sont témoins.»


Adelaïde se redressa et se releva d’un bond alors que Victor s’apprêtait à partir. D’une voix forte, la Comtesse prit la parole, un changement total d’attitude; « Vous ne comprenez donc rien? C’est bien pour cela que les Trois nous punissent… Vous avez tué un enfant innocent. Un enfant que vous auriez bien pu élever comme le vôtre. Vous n’avez aucun scrupule, et ce, même en sachant que j’ai failli moi-même y laisser la peau…» Adelaïde se retourna vers son mari qui avait pu sembler si conciliant et même presque aimant au début de la conversation. Son regard s’était durci, on pouvait y voir cette dangereuse tempête, signe de la fureur de la Comtesse. Elle n’avait jamais été aussi en colère contre son mari. Jamais aurait-elle pu penser qu’il était si – comment dire? Si négligent… Était-ce une nouvelle entourloupe qu’il avait tentée? Avait-il tenté de la manipulé en lui montrant un côté soi-disant plus serein, plus aimant? «Vous pouvez vous rassurer dans vos paroles illogique et cupide Victor… Vous pouvez continuer à agir comme vous le faites sans vous soucier de rien, mais un jour le Karma vous rattrapera. Vous n'êtes pas au dessus de tout. » La comtesse croisa ses bras sur sa poitrine, observant silencieusement son mari. «Inutile de me répondre quoi que se soit, j’imagine très bien que cela serait quelques choses de narquois. La porte est là. Bonne soirée.» Dit-elle en pointant la porte derrière son mari.



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Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac)   Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir (PV Adelaide de Rougelac) EmptyDim 20 Oct 2019 - 7:26
Ce ne fut qu'après la dernière réplique du Comte, invoquant les Trois pour témoin que la faible et frêle Adelaïde quitta son lit d'un bon presque aussi inattendu que surprenant. Tête basse, Victor était à l'écoute et même si son épouse mélangeait bien des sujets, faute peut-être aux maux de l'esprit qui la hantait, il y avait du vrai dans certaines choses que ne pouvait réfuter le mondain.

- Je le regrette et vous demande pardon pour cet act. Mais encore une fois, vous ne croyez en ma sincérité, alors à quoi bon. Mais a vous entendre, suis-je le seul à blâmer, alors pensez ce qui vous plaisir pour vous tenir exempt de quelques responsabilités. Apres tout, pourquoi les Trois NOUS punissent plutôt que ME punir. Ne dit on pas que je jugement des Trois est juste ?

Légèrement exaspérer par l'attitude de son épouse bien qu'elle ait pu trouver na force de se redresser avec une vivacité déconcertante à la vue de son état, Victor fit quelque pas de plus vers la sortie lorsque sa femme l'interpella une fois de plus. Ces mots n'étaient qu'une longue plainte de critiques qu'il n'approuvait pas et le lui fit savoir non sans se montrer plutôt humble, malgré un hoquet de rire au départ face à tant de propos aveugles.

- Mes mots sont illogiques et cupides ? Je ne me soucis de rien ? Je me prétend au dessus de tout ? Comtesse, continuez à croire de telles inepties. Loin de moi quelques attitudes narquoises. Je crois juste qu'il est préférable en effet que je prenne congé. Vous continuerez certainement à me haïr, et bien soit, si tel sera mon fardeau et la décision des Trois. Je vous ferais suivre nos précédents accords par écrit et signé. Faite couler ou prospérer nos affaires, cela vous engage à présent.

Victor ne se faisait plus d'illusion quant à la suite de leur relation. Il avait fait bien des choses ses dernières semaines pour se faire aimer de son épouse, mais rien n'avait semblé altérer le jugement d'Adélaïde. L'avenir entre eux semblait des plus sombre oui. Il décida alors de quitter les appartements de la Comtesse, ampli de regrets et d'une pointe de tristesse. Il ne gagnerait jamais son cœur ni même sa confiance, elle lui en exprimait un fois de plus la preuve aujourd'hui. Jamais n'avait elle eut la bonne conscience de voir le bien en son époux, preuve en avait été durant le couronnement et pourtant ce n'était que reproche et haine qu'elle préférait cultiver alors à quoi bon se battre pour une cause perdue ?
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