Marbrume


Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

 

 On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptySam 24 Aoû 2019 - 10:53
~ Manoir Rougelac ~
~ Un soir de couvre-feu ~


Les terribles événements durant le couronnement du Roi étaient encore frais dans les esprits des Marbrumiens et encore reveillaient-ils des douleurs physiques chez certains d'entre eux qui avaient prit part à leur façon à la lutte contre la Fange. Le Comte de Rougelac était de ceux là, même si on ne pouvait lui offrir les meme éloges qu'à certains héros de cette invasion réduite finalement à néant. Cela faisait déjà des jours et des jours que le sang-bleu était alité au Manoir de l'Esplanade au cœur même de ses appartements privés situés à l'étage de la bâtisse. Il pansait ses plaies du corps et de l'esprit, non sans recevoir quotidiennement la visite d'un guérisseur du Temple. Durant sa longue convalescence, nulle présence de ses êtres chers, son épouse Adélaïde tout comme son amante Kristina qui avait fuit la capitale pour se réfugier au Labret apres que sa fille se fasse bannir ou en prévision de cela.

Le quadragénaire n'était plus de première jeunesse et sa sortie du lit n'était prévu qu'en fin de mois. Dans ce contexte, comment gérer ses affaires ? Vaste problématique qui obligeait le mondain à prendre des décisions et le mettre dans une position plus précaire. Ses hommes de confiances devaient indéniablement le remplacer et n'eut il d'autre choix que d'envoyer Berard d'Ergueil son maître d'arme ainsi que Ser Rochemont dit "La Muraille" veiller au bon déroulement des travaux qu'il avait lancé sur le domaine de Sombrebois à coup de sonnantes et trébuchantes. Hans Wriggel, son second couteau avait lui aussi eut pour directive de veiller à ses affaires au cœur de la capitale ce qui rendait de fait Victor vulnérable au cœur même de son antre. Sur qui pouvait il compter au sein de la domesticité ? Surtout depuis la présence de son épouse et de son défilé de fidèles serviteurs ? Pire encore... il logeait dans une chambre de bonne sa plus dangereuse alliée et ennemie en la personne de Lyanne surnommé Rubis dans le milieu du larcin.

Seulement voilà, l'agitation, les impératifs et sa faible santé lui avait fait oublier ce dernier point : Si Lyanna était employée sous couvert d'une mission à la solde du Comte, cette dernière vouait toujours une haine intarissable à l'endroit du sang-bleu. Étrangement, la noble demeure etait plongée dans une atmosphère particulièrement angoissante car les deux maîtres des lieux étaient reclus dans leur chambre respectives, l'un comme l'autre pansant les plaies du corps et de l'esprit. Si la Comtesse était quand à elle capable de se lever, la perte de son second enfant qui murissait encore il y a peu dans son ventre l'avait plongée dans une profonde dépression. Ainsi, s'il faisait encore bon vivre au Manoir, un parfum funeste y planait toutefois dans l'air. Si la Gouvernante tenait les rennes du logis, il y avait pourtant fort à parier que les petites mains s'enhardissait discrètement pour certains de cette situation qui leur permettait une liberté d'action plus grande.

On murmurait par ci en pliant le linge, on ragotait par là en préparant la pitance, on ricanait là haut en balayant. Bref, jamais la dizaine de domestique n'avait eut autant à marcher et parler sans que l'ombre de leurs seigneurs ne planent dans leur dos. Lyanna avait même pu entendre la rumeur d'un possible empoisonnement alors que Ser Desmond de Richemont terminait de faire son baluchon pour quitter provisoirement ses services de protecteur auprès du Comte pour rejoindre Sombrebois. Ses pas lourds se faisaient entendre dans le hall alors que soudain il croisa le chemin de Rubis. Victor ne l'avait évidemment pas mit au fait de sa couverture donc de sa double vie, mais pourtant l'homme lui adressa un regard mauvais avant de quitter la demeure, comme si ce dernier sentait que cette femme n'était pas ce qu'elle prétendait incarner.

Seule une jeune sentinelle restait au Manoir pour protéger le Comte, un faible rempart face à quelques discrète et éventuelles menaces. L'atmosphère était pesante et le jeune homme manquait d'expérience pour restait constamment en alerte, il oubliait d'ailleurs de respecter certaines consignes de son suzerain par moment rendant vulnérable ce dernier et ce soir, l'une des domestique lui tournait d'ailleurs autour comme une abeille... tandis qu'on préparait la soupe du Comte en cuisine au huit coup de vingt heure.

*ding* ... *ding* ... *ding* ... *ding* ... *ding* ... *ding* ... *ding* ... *ding*


Un tendre baisé déposé sur les lèvres de la recrue et une certaine Déborah, quitta les bras de ce dernier, se sauvant en cuisine pour récupérer le précieux potable. La jeune femme fut alors introuvable l'espace de quelques secondes sur le parcours reliant les cuisines à la chambre du Comte, interrompant son chemin en venant frapper à la porte de la chambre de bonne de Lyanna, ouvrant prestement sans en être invité.

- Hey toi Lanna, Liane... Lyéna, enfin bon, toi quoi, rapporte le soupé au Comte, j'ai oublié quelque chose en bas et faut pas faire attendre notre bon seigneur qui nous protège de la Fange, hein !

Sans attendre de réponse elle déposa le plateau et fila, rejoindre le jeune homme qu'elle avait invité à rejoindre au cellier, le jeune homme forcé de quitter son poste et ses obligations... d'avant repas. Une aubaine pour Lyanna donc qui s'offrait à elle... peut-être même une trop belle chance de se venger de son employeur, ne trouvez vous pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyMer 4 Sep 2019 - 0:00
Marbrume semblait comme plongée dans une mélancolie et une angoisse perpétuelle depuis l'attaque de la Fange sur la place des Pendus. On avait beau lutter contre ce sentiment général, tenter de reprendre la main sur la vie qui s'était assombrie en ce terrible jour de massacre, c'était avec difficulté que les citoyens se défaisaient de leurs peurs, de cette espèce de paranoïa récurrente, des vilains cauchemars qui entachaient leurs rêves et leurs nuits.
Lyanna ne faisait pas exception. Loin de là.

D'abord, il y avait ces souvenirs sanglants... Les rues jonchées de corps – démembrés, déchirés -, les pavés tâchés d'un torrent de liquide visqueux d'un carmin sombre... L'odeur de la mort flottant dans l'air. Les cris, les pleurs, les plaintes... Cet affolement, ces expressions sur les visages... Le choc, la terreur, la douleur, le désarrois...
Puis, cette sensation d'étouffer. Elle sentait encore ces mains autours de son cou, serrant sa gorge jusqu'à lui faire presque perdre conscience. Des yeux et des sourires malsains, tous tournés vers elle, lui criaient "Mort aux sorcières". La lutte acharnée qu'elle livrait alors se révélait perdue d'avance, à chaque fois. Et c'était sans un regret de personne, dans cette taverne pourtant bondée, qu'elle quittait ce monde... Sans personne pour la pleurer... Sans personne pour se souvenir... Ce sentiment de solitude qui l'assaillait pour la toute première fois de son existence était pour elle le plus grand fléau, le plus grand fardeau qu'elle n'avait jamais eu à porter. Il lui brisait le cœur, la faisait sombrer dans une triste mélancolie... La menait aux portes de la souffrance qu'une vie de solitaire seule pouvait apporter...
Le tout hantait ses nuits, perturbait son sommeil. Elle se réveillait en sueur, pâle comme un linge, et il lui était impossible de se rendormir par la suite. Les terreurs nocturnes étaient devenus de son lot quotidien et c'était avec appréhension qu'elle regagnait son lit, chaque soir.
Lit qui, d'ailleurs, avait lui aussi changé.

Depuis le début de son double emploi, Lyanna avait éviter de vivre avec Madame et Monsieur de Rougelac.
D'abord, pour éviter de compromettre sa couverture de gentille et discrète domestique au près de la Baronne de Nerra. Mieux valait qu'elle ne sache jamais qu'elle était une espionne, envoyée par son "cher et tendre" mari pour surveiller chacun de ses faits et gestes. Ensuite, pour garder une certaine liberté, une autonomie nécessaire pour que Rubis reste en service, en oeuvre, et qu'elle puisse continuer de jouir de la renommée que ses précédents contrats lui avaient offert.
Mais enfin et surtout, pour rester le plus éloignée que faire se peut du Comte de Rougelac qu'elle avait en sainte horreur. Si celui-ci se montrait généreux dans ses versements, s'il avait contribué à la réputation qu'elle s'était faite dans son métier de voleuse, il n'en restait pas moins un monstre qui la gardait captive sous son joug. Il l'avait piégé et restait une menace pour son anonymat, et cela en lui seul pouvait être une raison suffisante pour le haïr. Mais à cela c'était ajouté des échanges houleux, des désaccords violents, des mains baladeuses qui se permettaient de l’assujettir tant physiquement que verbalement. La rousse préférait se tenir à l'écart du désagréable personnage pour deux raisons : d'abord, pour ne plus avoir à subir ses petites lubies d'homme en position de force ; ensuite, car à chaque fois qu'elle le croisait, son regard perçant et son sourire mesquin lui donnait de folles envies de massacre.
Mais depuis le couronnement du Roi, toutes ces raisons qui lui semblaient jusqu'ici parfaitement valables semblaient avoir volées en éclats. Un sentiment d'insécurité, une peur maladive, une solitude pesante... Lyanna avait fini par se persuader que tout serait pour le mieux, si elle acceptait en fin de compte la chambre de bonne que lui avait généreusement offert la Baronne. Après tout, les nobles ne sont ils pas mieux protégés que les pauvres gens de son espèce?
C'est ainsi que lorsqu'elle était retournée à la demeure des Rougelac – près d'une semaine suivant le désastre -, elle avait demandé sa permission à la gouvernante pour emménager dans la maison de ses employeurs. Celle-ci ne chercha pas à savoir la raison de son absence, ni le pourquoi de cette décision. Le couvre-feu désormais instauré semblait être un excellent prétexte pour tout le monde. Lyanna quitta donc son grenier pour intégrer la minuscule chambre sous les toits que lui avait assigné sa supérieure.
Si la voleuse retournait dans son vrai chez elle dès qu'un jour de repos lui était accordée, elle restait la majeure partie du temps entre les murs de la triste mais néanmoins sublime maison des Rougelac.

Il régnait dans la demeure une ambiance des plus maussades. Il fallait dire que depuis la terrible attaque, plus personne n'avait cœur à fanfaronner. De plus, les maîtres de maison s'étaient déjà trouver dans de meilleures conditions. On ne voyait plus ni Madame ni Monsieur arpenter les luxueuses salles du manoir. Tout deux restaient cloîtrés dans leurs chambres respectives.
La Baronne de Nerra avait été victime d'une fausse couche. Peu de temps avant le couronnement du Roi, la rousse avait en effet deviné que quelque chose se tramait chez sa patronne. Ou plutôt, dans le ventre de sa patronne. Mais le choc de l'attaque, combiné à un violent coup qui lui avait été asséné, avait chassé toute possibilité d'enfant à naître pour les mois à venir. La Dame en restait proscrite, enfermée dans sa chambre. Elle parlait peu, mangeait peu... Mais il était de l'avis de la voleuse que la perte de son bébé n'était pas la seule raison qui avait conduit Adelaïde à se retirer du monde. Il apparaissait, dans la liste des morts par la Fange, le nom de Logan de Sylcastel...
Victor, quant à lui, était rentré depuis quelques temps de sa convalescence au Temple. Il avait grièvement été blessé sur le champ de bataille. Une drôle de rumeur courait aussi sur sa stabilité, d'ordre plus mental que physique, car l'on racontait qu'il aurait quelque peu perdu la tête lors de la défense de la ville et aurait tué à mains nues le fautif de la mort de son enfant à naître. Légitime, en soit... Si ça n'avait pas vraiment étonné dans les faits la voleuse, elle demeurait surprise par deux choses : d'abord, parce qu'il s'était lui même sali les mains dans cette affaires, et ensuite parce qu'elle ignorait cette facette sentimentale chez son bourreau. En tout cas, seuls quelques domestiques étaient autorisés dans les appartements du maître des lieux – et elle n'était pas de ceux là, faisant partie de la suite de Madame -, ainsi qu'un prêtre et ses hommes de mains.
D'ailleurs, Lyanna avait remarqué du changement de ce côté là aussi. Si le pouvoir de Monsieur de Rougelac était loin d'avoir vraiment disparu, il semblait mis à mal, ébranlé par son absence au front de ses affaires. Il régnait une ambiance électrique chez ses sbires. Il n'avait d'ailleurs pas échappé à l'espionne qu'elle était le départ de Ser Desmond de Richemont, qui semblait bien furibond en partant pour Sombrebois. Celui-ci, la croisant, lui avait jeté un regard des plus noirs, plein de mépris et de suspicion. Lyanna avait craint un moment que Victor l'eut dénoncé... Mais en l'absence d'arrestation, elle avait finit par chassé ce vilain souvenir de sa mémoire, se concentrant sur ses problèmes actuels. Car oui, elle sentait quelques choses de mauvais se tramer... Et aussi surprenant cela pouvait il être, ce n'était pas de la maison que semblait provenir la menace.
Mais c'était une autre histoire...
Pour l'heure, Lyanna coulait des jours paisibles dans la demeure des Rougelac. S'il y avait du travail et que l'ambiance restait pesante, elle avait échappé à son rendez-vous forcé avec Victor et Adelaïde la sollicitait moins, depuis qu'elle restait alitée dans sa propre chambre. Aussi, à part un peu de ménage et d'entretien, ainsi que quelques tâches ingrates de femme de chambre, c'était relativement sereinement qu'elle restait vivre dans cette maison qu'elle avait pourtant quelques temps avant en sainte horreur.

Pourtant, ce soir-là, alors que la jeune femme s'apprêtait à se coucher de bonne heure, exténuée par sa journée de travail ainsi que par plusieurs nuits de cauchemars ininterrompues, quelqu'un frappa vivement à sa porte, d'une main ferme et décidée. Contrariée, la rousse se redressa et bougonnant alla ouvrir la porte. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant le visage de Déborah, comme pressée d'en finir.
Celle-ci jeta un regard peu sympathique à la rousse. Allez savoir pourquoi, elle n'avait pas l'air de beaucoup apprécier Lyanna... Et ce depuis le tout début. En plus, elle n'était même pas fichu de se souvenir de son prénom.


- Hey toi Lanna, Liane... Lyéna, enfin bon, toi quoi, rapporte le soupé au Comte, j'ai oublié quelque chose en bas et faut pas faire attendre notre bon seigneur qui nous protège de la Fange, hein !
- Que... Quoi? Non, attends !

Mais déjà, elle tournait les talons et disparaissait à l'angle du couloir.
Ben ça ! Elle ne manquait pas de toupet, cette garce !
Lyanna baissa les yeux sur le plateau généreusement servi, dont le fumet délicieux était en mesure d'ouvrir l'appétit à n'importe qui. Un œuf à la coque... Des tartines de pains beurrées... Une soupe, avec des dès de lard à l'intérieur... Eh bien... Il était soigné, le "bon Seigneur" !
La voleuse hésita un instant à chaparder le plateau pour elle, et laisser son andouille de collègue se faire enguirlander ensuite pour l'absence de repas au près de Monsieur. Mais concluant que cela finirait sans aucun doute par lui retomber dessus, elle soupira, irritée par milles et une choses dans cette histoire, et ramassa le plateau.
Lyanna ne s'était pas changé encore. Heureusement, sans quoi, elle aurait servi une soupe froide à son employeur. C'est donc dans son uniforme de domestique, cheveux ramassés en chignon, qu'elle prit la direction de la chambre de Monsieur de Rougelac, à son plus grand mécontentement.


- Notre bon seigneur qui nous protège de la Fange...Tsss... Qu'est ce qu'il faut pas entendre... Elle perd rien pour attendre celle-là...

Elle parlait à voix basse, pour elle même, d'un air grognon sur le chemin qui la séparait de la chambre de son bourreau.
Son plan initial était de refourguer le plateau au jeune – et Ô combien dadet – homme qui servait désormais de garde à Victor. Mauvaise surprise, encore une fois... Cet imbécile aussi avait disparu sans crier gare.
A tout les coups, ces deux là se retrouvaient dans les petits coins sombres pour se cajoler...
Un nouveau soupire... Lyanna commençait à perdre patience. Fallait il vraiment qu'elle aille voir cet homme qu'elle haïssait dans sa chambre? Et pour lui servir le souper au lit, en plus de cela?
Si encore elle avait eu son poignard... Si encore ce n'était pas Déborah qui l'avait envoyé, et qu'elle s'était glissée d'elle-même dans la chambrée, profitant de l'absence du garde... Elle aurait alors pu mettre fin à son calvaire et se venger des vilains outrages que le Comte lui avait fait subir...
Mais là, c'était prendre bien trop de risques...
Tout en serrant les dents, Lyanna se résigna. Donnant trois coups retenus sur la porte, elle maudissait tout et tout le monde dans son fort intérieur. Elle ne s'annonça pas, elle n'avait en vérité qu'une seule envie : qu'il la chasse, refuse de recevoir son repas. Or, il n'y eut aucune réponse. Sans doute avait elle été trop discrète... Ou peut être dormait il...
Lyanna, dans tout les cas, commençait à sérieusement perdre patience. Elle rêvait d'aller se coucher et de se perdre dans les limbes de son sommeil, avant d'attaquer une nouvelle journée de labeur au levé du jour.
N'attendant pas plus longtemps, elle abaissa la poignée de la porte, tenant le plateau en équilibre d'une main, avant de pénétrée dans la chambre.
Elle n'y était venu qu'une fois, par le passé. Et ce souvenir n'était franchement pas des plus agréable. Il s'agissait du jour de leur rencontre... Le jour où il lui avait volé sa liberté, comme une vulgaire sucette arrachée à un enfant.
Comme cette nuit là, la chambre était plongée dans le noir. Cette fois-ci, en revanche, aucun feu ne brûlait dans l'âtre de la cheminée. Seule une bougie, à la flamme vacillante, éclairait le décor, posée sur la table de chevet du Comte. Une forme de corps se dessinait sous les couvertures du lit. Elle devinait que c'était Victor, peut être endormi.
Même en convalescence dans sa couche, il était capable d'une véritable mise en scène, celui-là...
Lyanna leva les yeux au ciel.
Bah voyons...


- Hmm Hmm...

Elle toussota pour signaler son intrusion dans la chambre. Pas de réponse. Même si néanmoins, il lui sembla qu'on bougeait, dans le lit.
Elle s'approcha, de sa démarche féline, discrète par habitude. Son pas était décidé. Plus vite elle lui livrait son repas, plus vite s'en serait fini de cette corvée. Brisant toutes les convenances qui voulaient qu'elle attende qu'on l'invite à servir son soupé à Monsieur, la rousse ne ménagea pas le Comte et à peine fut il redressé, elle lui flanqua le plateau sur les genoux, un regard méprisant posé sur son employeur qu'elle ne discernait pas encore.


- Monsieur est servi !

Sa voix était cassante, narquoise.
Mais lorsque ses yeux se furent enfin habitués au noir, son regard suffisant sembla retombé finalement pour laisser place à une certaine stupéfaction...
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyMer 4 Sep 2019 - 12:45
"Même en convalescence dans sa couche, il était capable d'une véritable mise en scène" :Cela n'était que trop vrai, n'ayons pas peur de dire la vérité, aussi mesquine soit-elle. Victor était comme un comédien, interprète et compositeur et ce même au plus bas de sa forme, surtout dans un cadre qui s'y prêtait à la perfection : une chambre nimbée d'une faible lumière que seule quelques bougies maintenaient dans cette semi-pénombre. Sous ses couvertures, le Comte patientait donc, rongeant son frein et surtout, bataillant âprement contre les douleurs qui lui rongeaient le corps. Que pouvait-il bien faire d'autre que de tourmenter son petit personnel ? Rien de rien ! Il avait passé ses directives à ses plus proches sbirs et le voilà à fulminer intérieurement sur son triste sort. Victor était un malade dont on n'aimerait guère s'occuper. Certes, il avait été gravement blessé mais sa personnalité, théâtrale, l'incitait à décupler l'image qu'on pouvait se faire de lui en pleine phase de convalescence. Si la domestique avait volontairement déléguer le fardeau d'apporter sa pitance au Comte, c'était certes pour flirter avec l'unique sentinelle qui demeurait au Manoir, mais c'était également pour éviter de devoir subir la simple présence d'un Victor bougon.

De fait, Lyanna avait donc hérité de cette tâche qu'on pouvait qualifié d’ingrate, n'ayons pas peur des mots et lorsqu'elle manifesta sa présence, l'ouïe fine du mondain capta immédiatement qu'il n'avait pas à faire à Déborah et très vite, comprit-il que cette présence féminine n'était autre que sa pire alliée de circonstance : Ruby. Un douloureux sourire aux lèvres, le sang-bleu se redressa d'une lenteur... presque "consternante", gémissant, sifflant des plaintes à n'en plus finir. Mais voilà, Lyanna ne semblait pas désireuse de prendre de pincette, brisant les codes de bonne conduite et ce fut presque outré qu'il senti le plateau alourdir ses genoux. La voix cassante et narquoise de la rouquine acheva de poser l'ambiance dans les appartements privés du Comte.

A quoi bon tuer son temps à la provoquer d'avantage se murmura intérieurement de Rougelac. cela n'en valait pas la peine, surtout que l'attitude des plus brusque de la jeune femme venait raviver la morsure des lames qui lui avait laissé des trace indélébiles sur son ventre dont la peau était presque recouverte de bandages.

- Hmpff!!! Je n'ai pas le coeur ni la force à répondre à tes... insul...argghhh !!

Il se plia en deux, manquant de faire choir le plateau sur le parquet. Bien qu'il en rajoutait à bonne dose, la douleur était réelle et son teint était plus que pâlot, sur certains aspect, Victor ne pouvait tricher indéniablement.

- Où est Débo... et ma sentinelle ? Humpf... qu'importe...

L'espace d'un instant, une sueur froide le traversa de part en part. Il avait toujours eut l'ascendant sur la rouquine, la tenant sous son influence par quelques menaces dont elle ne pouvait se défaire, mais Victor prenait conscience de se trouver dans une situation des plus précaire. Elle voulait sa mort, sa déchéance, il le savait mieux que quiconque et cette pensée l'angoissa soudainement. Reposant sa tête sur son oreiller, il observa du coin de l’œil la panthère et fixa plus attentivement ses hanches et ses mains, comme s'il s'attendait à voir une lame apparaître.

- ... Tu es là pour... pour... Il se tordit de douleur une nouvelle fois avant de reprendre. ... Te venger ? Qu'on en finisse alors, mais... fait ça proprement et en silence.

Une lame planté dans plantée dans son coeur l'aurait fait crier, Lyanna aurait bien eut raison de l'étouffer sous un coussin, alors... il fallait jouer son va-tout et prendre son espionne par les sentiments pour espérer trouver un échappatoire si les intentions de cette dernier étaient bien de lui nuire ce qui restait à confirmer, seulement, mieux valait prévoir le pire des scénarios.

- Du lait de pavot, donne moi du lait de pavot... je souffre le martyr. Et pourquoi ça ? Pour une femme que j'ai secouru et qui se terre dans sa chambre à présent... Les Trois doivent me maudirent.

Serait-ce suffisant pour attendrir Lyanne ? Pas sûre.

- Et... donne moi la becquet... après quoi... fait ce que tu as a faire, mais comme je l'ai dis, fait cela proprement. Mais... ne te fait pas prendre par la Milice... elle grouille avec ce couvre-feu. Arghh...

Il se cambra, cette fois-ci, cela venait de son dos, de se son omoplate droite et il ne semblait pas le moins du monde tricher.
Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptySam 21 Sep 2019 - 0:05
Lyanna ne s'était pas préparée à l'état dans lequel elle trouva finalement Victor.
Alors que ses pas résonnaient sur le sol de la chambre, s'approchant du lit avec colère et agacement, elle lui jeta presque le plateau sur les genoux alors qu'il se redressait avec force de gémissements. Pas un instant elle ne pensa alors qu'il s'agissait de plaintes de douleur, mais plutôt d'expressions de paresse, dû à un réveil trop brusque. Or, lorsqu'elle eut cligné plusieurs fois des yeux, plaçant un poing sur sa hanche dans un signe absolu de rébellion, ce ne fut pas un Comte endormie qu'elle trouva à demi redressé dans sa couche. Mais un homme fébrile, malade et blême, dont le visage se trouvait marqué par la douleur. Elle se raidit quelque peu, prise par surprise de cette vision. Il lui jeta un petit regard courroucé, surement indigné de son manque de manière et de respect à son égard, alors qu'il était en convalescence, blessé, et qu'il était de surcroît son maître, de plusieurs manières possibles.
Lorsqu'il répliqua, ce ne fut pas de cette voix habituelle et familière, caressante, vicieuse, et pleine de confiance. On sentait la souffrance dans ses mots, la fatigue mal dissimulée sous sa colère. Colère d'ailleurs qu'elle ne lui avait encore jamais connu. Jamais encore Victor ne s'était retrouvé en position de faiblesse face à elle. Il avait toujours plusieurs coups d'avance d'habitude. Là, il avait lui même été pris de surprise par son irruption et se trouvait dans l'incapacité totale de répliquer.
Certes, il semblait être en piteux état. Mais Lyanna n'était pas femme à s’apitoyer sur le sort de ses bourreaux. Forte de cette idée, elle tourna les talons sans même le laisser finir, prête à partir. Ce fut le petit cri déchirant qu'il poussa, ainsi que le tintement du verre de jus de fruit, qui la stoppèrent dans sa course. Se retournant pour l'observer, elle réagit plus vite que n'étaient aller ses pensées. Se précipitant vers le bord du lit, elle retint de justesse le plateau qui partait pour glisser jusqu'au sol. Là, le plateau dans les bras, elle releva les yeux vers Rougelac qui se tenait plier en deux, les mains serrant ses multiples bandages couvrant son ventre, visibles puisqu'il se trouvait être en vérité torse nu. Lyanna resta muette face à cet étrange spectacle. Immobile, elle ne laissait rien paraître de ses émotions à son employeur.
Alors qu'il se laissait à nouveau aller dans ses oreillers, la crise de douleur visiblement passée, il jetait sur elle un regard inquisiteur. Ses yeux allaient de ses hanches à ses mains, comme s'il s'attendait à y trouver quelque chose. L'objet de ses recherches, elle le compris bientôt, était le poignard dont elle ne se séparait normalement jamais et qui aurait pu, en d'autres circonstances, lui servir à mettre fin à son calvaire sur l'heure. Or, la dîtes dague n'était plus en sa possession. Elle l'avait perdu à la Choppe, lors de ses affrontements de la chasse aux sorcières... Allez savoir où elle se trouvait, à présent...
Lyanna ne prit pas la peine de répondre et ne bougea pas d'un cil. Il semblait résolu, cette fois, à ce qu'elle mette fin à son existence. Mais pourquoi? Pourquoi soudain tout abandonné? Lui qui avait toujours fait preuve de tant et tant de démonstration de pouvoir, d'où lui venait cette envie soudaine de renoncer à vivre?
Il réclama du lait de pavot... Affirma souffrir... Elle, elle cherchait à savoir si tout ceci était réel ou du flan. Mais le Comte semblait réellement en état de détresse. Désespéré, il évoquait sa femme, Adelaïde, qui se terrait dans ses appartements sans lui rendre aucune visite. Quelque chose effleura l'esprit de Lyanna, une constatation qu'elle ne s'était pas faite avant cela. Victor... Aimait il la belle Dame de Nerra? Serait ce pour cela qu'il s'évertuait à la garder rien que pour lui? Qu'il avait piégé Rubis pour en faire son espionne? Un doute... Ce pouvait-il, finalement, que Le Rougelac ne soit en vérité rien de plus qu'un homme?
Lyanna fronça très légèrement les sourcils. Difficile de savoir si c'était de suspicion ou d'attendrissement. Elle-même se sentait bien incapable de le dire.
La rousse serra pourtant les dents lorsqu'il lui ordonna de lui donner la becquet. Pour qui il l'a prenait, lui? Elle n'était en aucun cas dans l'obligation d'obéir à ça... Un dernier petit sursaut d'envie de meurtre. Et pourtant...
Pourtant la suite se montra plus surprenante encore. Lui faisait il des recommandations pour mieux fuir après son meurtre? Après tout... Ce serait si facile... Un coup du couteau posé sur le plateau, lui trancher la gorge pour qu'il rende son dernier soupir sans un bruit. Ou l'étouffer avec un oreiller, jusqu'à ce que son corps, affaiblit, cesse tout à faire de se débattre... Ou enfin, tout bêtement, le ruer de coup, expulser toute sa haine, rouvrir ses plaies pas encore remises et le laisser agoniser dans la souffrance, un bout de tissu enfoncé dans la gorge...
Mais elle ne bougeait pas pourtant... Elle réalisait seulement à quel point il était démuni, désarmé face à elle pour l'heure... Au lieu de jouer le fanfaron, il acceptait sa sentence sans chercher à se défendre. Il semblait malheureux et en aussi piteux état physiquement que moralement. Elle ne pouvait se résoudre à le détester en l'instant...
Après un long silence où elle l'observait tousser, gémir, se tortionner pour soulager son mal, la voleuse poussa un profond soupir. Puis elle s'approcha du lit, à pas lents et silencieux, par habitude, et reposa le plateau sur ses genoux avec bien plus de douceur et délicatesse.


- Ton heure n'est pas venue, Victor. Je ne m'acharnerai pas sur un homme déjà à terre.

Sa voix semblait étrangement neutre. Ni agressive, ni cassante, ni pour autant sympathique. Ses yeux azurs portaient le même mystère lorsqu'elle les posa sur ceux du noble.
Et puis... Lyanna n'était pas une meurtrière... Enfin, pas par nature...
La jeune femme traversa la pièce, trouvant sur un guéridon une carafe laissée par le soin du prêtre en charge du rétablissement de Victor. Elle la désigna à son employeur pour confirmer qu'il s'agissait bien là du lait de pavot. Elle fit le chemin inverse, bouteille en main, et s'assit sur le bord du lit. Dé-bouchonnant la carafe, elle la tendit vers le noble.


- Je n'ai aucun intérêt à te tuer maintenant, de toute manière. Bois, si ça te soulage...

Il semblait surpris... Ou peut être que ses blessures l'empêchaient de lever le bras et se saisir de la cruche de lait de pavot? Toujours était il qu'il ne bronchait pas et qu'après quelques secondes de suspens, la jeune femme soupira, un peu agacée, et approcha le goulot des lèvres du Comte pour qu'il en avale une petite quantité.

- Ça va, j'ai compris... Mais ne compte pas sur moi pour te nourrir à la petite cuillère ! Débrouille toi.

Une fois qu'il eut terminé, elle rebouchonna la bouteille et se pencha pour la poser sur la table de chevet à côté du lit de Victor.
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptySam 21 Sep 2019 - 10:53





On ne sait pas de quoi demain sera fait 15 Mai 1166

L'espionne a la solde du Comte s'était-elle prit d'affection face à son geôlier ? Non, certainement pas, tout au plus de la compassion face à ce personnage qui s'offrait à ces yeux sous un autre jour... plus humain... plus fragile qu'il ne l'avait jamais montrer. Par la force des choses, Lyanna ne semblait pas désireuse de se venger de lui, tout du moins pas dans ces circonstances. Elle était ce qu'elle était, une voleuse, une espionne, un assassin, seulement elle avait des convection et un certain sens de l'honneur. Abattre un homme affaibli ne faisait pas parti de ces préceptes mais pour autant, elle ne manqua pas de lui affirmer que son heure reviendrait un jour à rejoindre les Trois.

Un répit, loué soient les Trois. Victor lui confirma alors d'un hochement de tête que cette cruche qu'elle désigna contenant le fameux lait de pavot avant de la suivre du regard se rapprocher de lui. Paradoxalement, Rougelac se détendit, ne prenant ombrage outre mesure du langage familier qu'utilisait Lyanna a son endroit. Entre-deux lancées de douleurs, il la détailla puis ouvrit la bouche lorsqu'elle porta à ses lèvres le remède éphémère à ses maux. Silencieux, il ne put toutefois masquer sa surprise quand au comportement de l'usurpatrice domestique qui se portait à son chevet non pas pour lui prendre la vie mais bien pour l'aider à tenir sa vie.

C'était une sensation étrange, déroutante que de se trouver à proximité de Rubis dans des circonstances qui se seraient si aisément preter à l'exécution, à la vengeance dans sa plus simple forme. Il bu quelques gorgées de cette infâme mixture avant de reposer son attention sur la rouquine.

- Tu es... particulièrement insolente... il toussa, grimaçant de douleur avant de se tenir le ventre avant de rajouter. Et pourtant je ne t'en veux pas. J'aurais été à ta place... je me serais vengé. Il lui adressa un sourire presque bienveillant, comme si tout ceci était presque surréaliste. Tu... n'auras plus une telle opportunité, t'en rends-tu bien compte ?

Desroses lui adressa une pique qui le fit à nouveau sourire. Elle n'avait rien perdu de sa verbe et... par tous les Trois ! ... elle n'avait rien perdu de sa poitrine, put-il en attester lorsqu'elle se pencha pour déposer la carafe sur le meuble de chevet. Légèrement fiévreux, il préféra alors s'effondrer, la tête sur son épais et douiller oreiller.

- Ne t'avise pas pour autant de fouiller dans mes affaires. D'ailleurs... où a bien pu passer cet imbécile de garde ! Va me le retrouver et retourne à tes obligations. Oh... et... comment se porte ma femme d'ailleurs ? N'oubli pas ton rôle... c'est ce pourquoi tu joui de ma protection entre ses murs. Il ne fait sans doute pas bon vivre à l'extérieur.

Il se redressa à nouveau faiblement, tremblant et porta son attention sur sa maigre pitance qu'il s'évertua à engloutir non sans naturellement salir sa couette. On ne pouvait lui demander des miracle après tout ? Deux lames lui avaient mordu la chair et ce n'était pas rien.



Info mjitage a écrit:

Si Lyanna quitte la pièce, réfère toi au plan du Manoir et indique moi son futur déplacement. Sinon ce sera sans doute au prochain tour Wink

Situation actuelle du Manoir :

On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Aw3r

Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyJeu 3 Oct 2019 - 21:22
Le Comte sembla surpris qu'elle ne chercha pas à se débarrasser une bonne fois pour toute de lui. On ne pouvait pas lui en tenir rigueur : elle-même ne comprenait pas pourquoi elle ne sautait pas sur cette occasion, qui semblait comme toute servi sur un plateau doré.
Tout deux prirent sur eux pour ne pas faire étalage de l'étrange sensation qui régnait sur cette scène. L'esclave, la piégée, la vilaine proie persécutée, la sauvageonne privée de sa liberté et gardée en laisse, se trouvait à aider de son plein gré son bourreau qui avait frôlé la mort peu de temps plus tôt, au lieu de saisir sa chance de se défaire de son emprise sur elle, l'arme pourtant tout à sa portée. Victor semblait se détendre, comprenant qu'elle avait plus de cœur que ce qu'elle voulait bien faire croire et que ce qu'elle se persuadait elle-même. Pourtant, une petite voix dans la tête de la rousse continuait de lui crier "Mais qu'est-ce que tu attends ?! Vas-y ! Fais-le !"...
C'est ainsi qu'il la laissa faire lorsqu'elle tendit la cruche à ses lèvres pour lui faire boire quelques gorgées de lait de pavot. Le regard azuré de la voleuse restait dur sur son employeur forcé, pourtant, ses gestes étaient doux, calmes, presque amicaux. Une personne étrangère à leur intrigue se serait sans doute dit que tout deux étaient proches, parents ou peut-être amants. Pourtant, les Trois savaient que c'était bien loin d'être le cas et que c'était une haine féroce et musclée que se vouaient les deux protagonistes dans cette pièce.
Le noble rompit ce nouveau silence qui planait sur eux, tâchant de reprendre un peu de prestance face à sa double employée qui s'accordait sans doute bien trop de libertés à son égard. Mais en soit, Lyanna devinait chez l'homme un certain trouble face à cette gentillesse inattendue. Sa voix était plus douce, son sourire moins mesquin. Il y avait une forme de gratitude et de bienveillance à ses yeux. Lyanna, elle, restait parfaitement calme. Lentement, son regard passait des bandages qui dissimulaient ses blessures aux yeux de son bourreau qui n'était plus tant un prédateur que ça. Elle le laissa finir, tant par politesse que pour garder le côté sérieux de la situation, faire monter le suspens et le doute chez son geôlier qui comprenait pertinemment qu'en cet instant elle était la seule et unique maître du jeu. Puis, c'est d'une voix aussi détachée que possible qu'elle répondit d'une voix étrangement neutre.


- J'en ai parfaitement conscience. Mais je sais aussi que te tuer serait une erreur qui me coûterait cher. Et j'ose espérer que tu te souviendras que je n'ai pas participé à ta déchéance, lorsque tu étais au fond du trou.

Malgré cela, elle accentua le : "au fond du trou". Une nouvelle petite pique. Impertinente, certes, elle l'était. Mais en soit, ne valait-il pas mieux le tranchant d'une verbe que celui d'une lame?
La question était : serait il capable de remonter la pente? Réussirait il à récupérer ce trop plein de pouvoir qui était jusqu'alors sien? Suite à l'attaque, sa réputation, sa santé, sa fortune et son influence en avaient prit un sale coup. Peut être assistait elle à la fin du doux règne de l'effronté manipulateur... Ce qui la ravirait sans doute, mais la mettrait aussi dans l'embarras en d'autres façons.
Lyanna se pencha pour reposer la cruche. Son regard aiguisé capta le coup d’œil que le Comte jetait alors sur son décolté. Le bleu de ses yeux semblèrent noircir, le défiant d'oser encore la toucher. Il se laissa alors retomber sur ses oreillers, reposant son intérêt sur son visage et non sur ses formes.
Mais très vite, l'agaçante habitude de contrôle qu'avait Victor reprit le dessus. La voleuse leva les yeux au ciel, sifflant entre les dents. Avec une certaine brusquerie, elle se releva et prit la direction de la porte de son pas félin, ne masquant rien de son agacement et du mépris qui refaisait tout soudain surface. Elle ne prenait même pas la peine de regarder son interlocuteur, jetant ses mots isolants et volontairement blessants par-dessus son épaule comme si elle s'adressait à une vermine qui ne méritait pas même son attention.


- Madame se porte comme un charme depuis que son bourreau n'est plus en mesure de faire son office ! Et c'est d'ailleurs à elle que je répond, et non à vous, mon cher Comte. Je suis peut-être votre espionne, mais certainement pas votre bonne !

Sur ces mots, elle quitta la chambre, sans attendre son accord, sans une révérence, sans même un regard pour l'homme affaibli qui demeurait seul dans sa couche.

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-

Lyanna marchait à pas rapide, descendant les escaliers et prenant la direction des cuisine avec un empressement certain.
Le Comte lui avait prié de ne pas fouiller dans ses affaires... Si lui n'y voyait qu'une mise en garde, elle, elle y trouvait un indice. S'il craignait qu'elle ne fouine, c'était bien parce qu'il y avait quelque chose à chercher... et à découvrir.
L'espionne ne savait pas lire. Elle n'avait jamais reçu d'autres enseignements que ce que les bas-quartiers avaient eu à lui offrir. C'était un handicape dans ses recherches. Il lui fallait compenser, trouver l'aide d'une personne bienveillante qui serait capable de tenir sa langue... Et justement, elle savait pertinemment qui aller voir.
La rousse déboucha dans les cuisines et fut heureuse d'y trouver Flavie qui, toute seule, finissait de ranger quelques denrées livrées tardivement. La jeune femme, affublée du même costume de domestique, jeta sur elle un regard surpris mais néanmoins amical.
Elle était jeune, plus jeune que Lyanna ne l'était. Guère plus grande qu'elle, elle possédait une très jolie chevelure blonde qu'on devinait frisée. Son visage angélique était éclairé par deux jolies pupilles noisettes et des pommettes d'un rose adorable. La voleuse s'était toujours fait la remarque qu'on eut dit une de ces belles poupées de porcelaine que seuls les plus riches pouvaient s'offrir.
Outre cela, les deux domestiques étaient devenus amies assez rapidement. Si Lyanna la trouvait parfois bien naïve et maladroite, elle la trouvait bien trop joviale et potentiellement utile pour qu'elle ne se prive de son amitié.
La blonde, en effet, avait quant à elle reçu une meilleure éducation. Son père, qui avait été copiste, lui avait enseigner les arts de l'écriture et de la lecture. Elle devait sa présence dans le personnel de maison uniquement à la terrible maladie dont le malheureux homme était affublé, et elle s'efforçait de gagner de quoi lui offrir les meilleurs soins pour contrer le mal.
Lyanna traversa la pièce avec empressement. Trois jours plus tôt, alors qu'elle était en congé, Flavie l'avait supplié de bien vouloir lui venir en aide en se rendant au marché pour acheter un nouveau jeu de boutons pour une robe d'Adelaïde qu'elle avait abîmer sans le faire exprès. La rousse, attendrie par ses yeux larmoyants, avait été contrainte d'accepter. Passons l'intrigue incongrue qui s'en était suivi, la contraignant à crapahuter dans toute la ville en compagnie d'un milicien aux yeux des plus singuliers... Toujours était il qu'elle lui devait une fière chandelle.
Elle lui saisit le bras pour lui signifier que ce qu'elle avait à lui dire était de la plus grande importance et que, qui plus est, le temps pressait.


- Flavie, tu te souviens que je te suis venu en aide l'autre jour?
- Bien sûr ! Comment je pourrais l'oublier? Je te suis redevable !
- Eh bien... Voilà l'occasion de t’acquitter de ta dette. J'ai vraiment besoin de ton aide... Mais aussi de ta discrétion.


Si elle parut surprise, ressentant la gravité de sa collègue, la blondinette finit néanmoins par accepter et jurer de rester muette comme une carpe sur tout ce qu'elles s'apprêtaient à faire.

Fort heureusement, le garde était encore tout occupé à satisfaire Déborah lorsqu'elles passèrent par le couloir. La blonde ne pipait mot, se laissant guider par Lyanna qui avait tout son petit plan en tête.
Ce n'est qu'arriver aux portes du bureau de Victor que Flavie se risqua à nouveau à parler, d'autant que sa compagne s'était désormais muni d'un crochet qu'elle était passé récupérer dans sa chambre au préalable, et qu'elle s'afférait déjà à essayer de forcer la serrure qui maintenait le passage interdit.


- Mais Lyanna... Qu'est-ce que tu fais avec ce truc? Et... D'ailleurs... Qu'est-ce qu'on vient faire, ici?
- Un petit conseil... Ne pose pas de question dont tu connais déjà la réponse. Et sache que moins tu en sais, mieux ça sera. Je ne veux pas que tu sois tenu pour responsable... Tu sauras ce qu'il te faut savoir quand on sera entrées...
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyVen 4 Oct 2019 - 14:47





On ne sait pas de quoi demain sera fait Mai 1166

Les mots de son espionne raisonnèrent dans l'esprit tourmenté et affaibli du Comte de Rougelac. Pour la première fois de sa vie, Victor était incapable de trouver la moindre répartie pour contredire la rouquine. S'il aurait été une erreur de lui ôter la vie, il était certain qu'il se souviendrait d'une certaine forme de "pitié" que lui avait concéder la jeune femme. Mais ce qui affecta profondément l'âme du mondain était indéniablement la seconde réplique que lui lâcha la voleuse au sujet de son épouse, le comparant ni plus ni moins à un "bourreau". Alors qu'elle quitta la pièce sans aucune manière protocolaire, le regard de Victor fixait le néant, comme s'il s'en retrouvait soudainement sonné, emprisonné dans une bulle de remords, ne remarquant même pas l'absence de manières de Lyanna pour prendre congé. C'est ainsi qu'il resta un long, très long moment à cogiter sur son passé et sa relation avec Adélaïde qu'il avait tant mit à l'épreuve.

Pendant ce temps, Lyanna s'éclipsa et forte de quelques concessions et craintes de la part de son riche geôlier, la jeune femme semblait bien décidé à entreprendre quelques fouilles dans l'intimité des affaires du Comte de Rougelac. Et pour se faire, la voleuse avait prit judicieusement la peine de s'entourée d'une complice qui n'avait guère d'autre chose que de s’acquitter d'une dette. Flavie, l'innocente et douce jeune femme toute droit sortie de l'adolescence, une aubaine pour Lyanna qui pouvait garder le contrôle de la situation et maintenir une forme d’ascendance sur cette domestique. L'espionne se décida alors à investir ni plus ni moins que le bureau de ce cher Comte et pour l'heure la quiétude apparente au sein du Manoir lui laissait un large champs d'action. Comme elle s'y était attendue, le mondain verrouillait certains lieux ce qui portait à croire qu'il ne désirait pas que son petit personnel ne vienne fouiller dans ses affaires. Avait-il des choses à cacher ? Très certainement, mais quel sang bleu pouvait se targuer d'être blanc comme neige?


Victor de Rougelac a écrit:


Jet d' HABILETÉ pour savoir si Lyanna Desroses réussit à crocheter la serrure de la porte de l'office de Victor:

Habileté : 12 (bonus +1 compétence crochetage)
Résultat :
13 ou moins > Réussite
14 et plus > Échec

Résultat 10


L'initiative de la fausse domestique porta ses fruits. Son crochet, aussitôt enfoncé dans la serrure, n'eut guère prit longtemps à résister à ce dernier et le crochetage de la porte se soldant par un succès, provoqua un léger grincement de la porte qui s’entrebâilla de quelques centimètres. Pour les deux jeunes femmes, nul danger ne se profilait pour l'heure à l'horizon et le duo pour pénétrer l'antre de leur hôte. Là, purent-ils observer un lieu parfaitement rangé à l'exception d'une large malle laissée entre-ouverte. Au beau milieu de ce lieu trônait le fameux bureau du Comte en chêne massif, derrière lequel se trouvait une longue étagère en angle et face au plan de travail du Comte s'érige une vaste bibliothèque qui habillait presque un intégralité le mur de pierre. On y trouvait des ouvrages pour la plus grand partie de ce qui y était entreposé, mais Lyanna était dans un angle qui faisait qu'on ne pouvait tout y discerner. Pour finir, on pouvait remarquer la présence d'une commode ou d'un buffet, difficile d'être extrêmement précis sur ce sujet et derrière ce dernier, masqué par une tenture, un modeste chevet comportant une porte.

Restait à savoir par où commencer ses investigations ? L’ampleur de la fouille n'était pas des moindre et rien ne disait que le silence ne serait pas tôt ou tard brisé par le son de voix ou le bruit de pas. Il y avait donc au deux jeunes femmes à s'organiser, mais aussi pour Lyanna a persuader sa complice de l'aider, à moins qu'elle n'ai d'autre desseins pour elle.

Info mjitage a écrit:


Le post est court mais c'est parceque tu va devoir prendre des décisions dont chacune d'elle peut avoir son importance. Vas-tu maximiser la fouille en utilisant l'aide de Flavie ? La laissera-tu à l'entrée ?Si tu décide de l'envoyer fouiller un endroit, considère que tu peux donc choisir 2 cibles dans cette liste :

- bureau
- commode
- malle entre-ouverte
- bibliothèque
- Chevet

Attention, celons ton ou tes choix, je te donnerais le nombre de tours de jeu pour expertiser ta ou tes cibles dans son (leurs)intégralité(s).

Pour le moment, pas de bruit, pas de mouvement ni de présence autre que le Comte dans sa chambre à l'étage.




Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyMer 9 Oct 2019 - 18:21
Lyanna eut un petit sourire. A peine son crochet enfoncé dans la serrure, elle trouva rapidement le mécanisme à l'intérieur qui maintenait la porte close. Un petit mouvement expert du poignet, un cliquetis aussi léger que discret, et c'est avec une satisfaction non dissimulée qu'elle tourna la poignée de la porte qui s'ouvrit sans résistance. Un peu facile, ce système de sécurité, non? Le Comte aurait du anticiper son coup et se munir d'une meilleure défense. Celui-ci n'avait pas fait le poids face à la main exercée de la voleuse. Ça avait été un véritable jeu d'enfant d'en venir à bout !
Les yeux de la jeune femme balayèrent la pièce avec vivacité alors qu'elle introduisait en hâte sa complice dans le bureau avant de refermer discrètement la porte sur elles. Un coup d’œil rapide suffit à lui apprendre l'essentiel : d'abord, que la pièce était vide et non gardée; ensuite, les points essentiels pour leur fouille. Elle en discernait au moins cinq : le bureau – évidemment -, une commode, la gigantesque bibliothèque de livres en tout genre, une petite table de chevet et un malle dont le sommet n'était pas tout à fait clos. Très vite, son esprit jugea le plus urgent au moins urgent, le plus utile, potentiellement prometteur, à ce qui l'était le moins. Pour elle, la table de chevet avait moins de chance de refermer de lourds secrets. La bibliothèque, quant à elle, lui semblait bien trop grande et vaste pour qu'elles aient une chance d'en venir à bout avant qu'on ne remarqua leur absence – ou leur présence en ces lieux -. Le plan de marche à suivre lui semblait évident, mais il fallait tout de même se hâter, prendre des décisions, procéder avec minutie, et filer aussi vite que possible.
Mais encore fallait il que Flavie soit d'accord de l'aider dans son entreprise.
La voleuse lui fit signe de parler à voix basse, suivant son propre conseil. Elle lui tenait les épaules, créant un contact physique intime, comme pour la persuader d'adhérer à ses projets.


- Ecoute, je sais que je vais t'en demander beaucoup... Mais j'ai vraiment besoin que tu m'aides, là, Flavie. Le temps presse, alors je ne vais pas pouvoir tout t'expliquer maintenant. Sache juste que je dois absolument trouver des choses compromettantes au sujet du Comte... Ou au moins sur ses projets avenirs et passés. N'importe quoi, d'accord?

La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure, pas bien convaincue par la rousse qui la sollicitait. Il fallait qu'elle soit sure. Il fallait qu'elle agisse. Un soupir de la part de la voleuse... Elle n'avait d'autre choix que de mentir. Experte en la matière, elle plongea l'azure de ses yeux dans le noisette de ceux de son interlocutrice.

- Ne va pas croire n'importe quoi... C'est Madame qui m’envoie.

Aucune raison qu'elle ne le croit pas... Flavie n'était pas rattachée au service personnel d'Adelaïde. Lyanna, si. Nul dans la maison n'ignorait la tension existant entre le mari et la femme, ni la fourberie dont pouvait être capable leur Maître à tous. Il eut été parfaitement légitime que la Comtesse fit appel à quelqu'un pour fouiller un peu dans les affaires de son bourreau, histoire de reprendre un peu l'ascendant sur l'homme de la maison et œuvrer avec stratégie pour tourner les choses en sa faveur. Et il aurait été malin de sa part de placer cette responsabilité dans les mains de quelqu'un déjà présent dans la maison...
C'était une situation tout de même amusante. Engagée par Victor pour espionner sa femme, c'était au nom de celle-ci qu'elle enquêtait sur son employeur.
Lyanna observa autour d'elle, cherchant des points de repli stratégique. Si Flavie n'avait pas encore donné sa réponse, la rousse, elle, estimait qu'il n'y avait pas plus de temps à perdre. Faisant comme si sa complice allait marché dans l'affaire, elle poursuivit à voix basse.


- Tu commenceras par le bureau, pendant que je fouille cette malle. Je ne sais pas lire, mais toi si. Met de côté tout ce qui peut te sembler intéressant, nous regarderons ensemble tout à l'heure.

Se détournant de sa comparse espionne, la jeune femme s'approcha de son propre lieu de fouille d'un pas léger et discret.

- Ne fais pas de bruit et tend l'oreille. Si tu entends ou vois quelque chose, ou alors que je te fais signe, je veux que tu ailles te cacher immédiatement et dans le silence le plus absolu derrière ce grand rideau, là-bas, et que tu n'en bouges sous aucun prétexte. Compris?

Il fallait surtout prêter aux bruits de pas qui viendraient éventuellement dans leur direction.
Quant à Lyanna, elle aviserait alors elle-même une cachette en temps voulu. Un autre rideau? Un recoin entre le mur et la bibliothèque? Derrière un meuble, ou sous un meuble? Ou alors elle sortirait par la fenêtre? Peut être se mettrait elle dans la malle, si celle-ci s'avérait vide? Allez savoir... Elle irait au plus rapide, au plus pratique, selon ce que lui dicterait son instinct sur le moment...
Mais il était désormais temps pour elle de découvrir ce que renfermait cette malle, laissée négligemment entre-ouverte... Elle gardait pourtant l'oreille tendue, attentive au moindre son suspect provenant du couloir... Ou de la pièce elle-même.
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyJeu 10 Oct 2019 - 12:52





On ne sait pas de quoi demain sera fait Mai 1166



Citation :

~Jet de persuasion réussi, Flavie obtempère et aide Lyanna à fouiller le bureau.
~Jet de discrétion échec, Flavie renverse une statuette en Bronze qui tombe lourdement au sol

Lyanna avait su convaincre sa partenaire de larcin d'un soir. Grâce à ses mots, son regard et cette main qu'elle avait posé sur l'épaule de la domestique, la voleuse pouvait donc compter sur l'aide de la jeune femme à peine sortie de l’adolescence. Seulement, allait-elle se montrer précieuse ou conduire le duo à quelques déconvenues ? Au départ hésitante, Flavie adressa finalement un léger sourire en direction de sa comparse.

- Si c'est Madame la Comtesse qui t'envoie... alors d'accord, je veux bien t'apporter mon soutien. Mais ne met pas en péril le Manoir, noter survie en dépend...

Sur ces mots, elle se dirigea vers le bureau où officiait le Comte lorsqu'il cherchait le calme et la solitude pour traiter ses affaires. Contournant le plan de travail, elle semblait absorbé par l'importance de sa mission, son attente rivée sur l'un des tiroir lorsqu'elle sursauta légèrement au moment où Lyanna l'averti sur les démarches à suivre en cas de bruit suspect. Elle reporta alors son attention sur Rubis, acquiesçant avant de se retourner et là... Pourquoi son coude heurta une statuette en Bronze représentant un cerf ? Qui l'aurait su ? Mais, malgré un geste pour rattraper le lourd objet, ce qui devait arriver arriva à le précieux et lourd objet tomba au sol, laissant planer dans le silence ambiant un son qui sembla presque raisonner dans la pièce.

Flavie se figea alors, comme tétanisé, son regard fixant le sol, une main sur sa bouche. Consciente d'avoir commis une énorme imprudence, elle semblait perdre ses moyens, incapable de bouger.

- Je... désolé...


Bredouilla-t-elle tandis que Lyanna avait pu commencer à fouiller la malle entre ouverte.

Citation :

Pour fouiller la malle, 2 tours son nécessaires.
1er tour : Tu y découvre pour le moment un châle, une ceinture ainsi qu'un poignard de riche facture où s'entremêle 2 serpents sur son pommeau.
2eme tour : à voir celons tes choix


La rouquine y déniche pour l'heure quelques vêtements, accessoires ainsi qu'une arme d'environ 20 cm de longs. C'est après cette découverte que la voleuse put entendre le fracas d'un objet envahir la pièce puis le son de la voix fébrile de sa maladroite comparse. Avant de relever la tête, Lyanna peut toutefois constater que la malle comporte d'autres effets, seulement s'en saisir lui fera perdre du temps suite à cet événement impromptue qui pouvait compromettre ses méfaits. L'épaisseur de plafond entre le rez de chaussée et l'étage n'est évidemment pas suffisant pour que la maladresse de Flavie ne passe inaperçu et Lyanna peut alors entendre un murmure venant de la pièce se situation en dessous de l'office du Comte, une voix plutôt masculin.

Citation :

Tes choix vont être cruciaux pour la suite. Tu as 2 tours devant toi pour réagir avant d'entendre des pas dans les escaliers. A toi pour ce prochain tour de réagir à bon escient, soit continuer ta fouille en passant des directives (avec les risques que cela comporte vu l'état de Flavie), soit jouer la sécurité selon de la manière que tu souhaite. bref, tu es libre de tes réactions Wink



Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyLun 14 Oct 2019 - 16:34
La jolie blondinette sembla réfléchir un court instant. Lyanna appréhenda d'un seul coup que, trop professionnelle, Flavie ne décide de rebrousser chemin, et peut être même d'alerter la maisonnée de ses étranges intentions. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Allez savoir si la rousse était bonne menteuse, si c'était l'amitié qui les liait qui aveuglait sa compagne, ou encore si c'était cette main posée sur l'épaule de la jeune fille, - sans doute un peu les trois -, mais toujours était il que la domestique accepta de lui venir en aide, au plus grand soulagement de la voleuse qui lui adressa un sourire reconnaissant.
Elle le regretterait bien vite. Car alors que toutes deux prenaient la direction de leur objectif, à peine les recommandations de l'experte données et qu'elle s'était penchée pour ouvrir la grosse malle, que déjà, Flavie commettait sa première erreur. Et quelle erreur ! Elle n'avait pas éternué ou fait tomber une pile de documents. Non non, pour le coup, c'était un échec critique absolument prodigieux qu'elle lui offrait, alors que leur fouille commençait tout juste.
La belle statuette de bronze, heurtant le sol, arracha à Lyanna un terrible sursaut, et elle du se retenir de ne pas émettre un cri en entendant le bruit résonner dans le pièce, du plancher aux murs, sans qu'elle n'y eut été préparée. Ses yeux azurés allèrent de l'objet étendu sur le sol à la petite jeunette qui s'excusait platement, horrifiée du boucan qu'elle avait provoqué. La voleuse posa sur elle un regard sévère, sourcils froncés, et tendit l'oreille pour s'assurer que ce bruit fracassant n'avait pas mit en péril sa mission. Hélas, comment passé à côté... En bas, on entendait des voix inquiètes, et déjà une sorte de remu-ménage s'organisait à l'étage inférieur.
Sans perdre de temps, Lyanna se releva elle alla chercher sa compagne par le bras.


- Okay, bon, on va devoir faire avec. Voilà ce que tu vas faire, Flavie... Tu vas sortir d'ici, et tu vas aller à la rencontre de celui ou celle qui est entrain de monter pour venir ici. Tu dois absolument me gagner du temps...
- Que... Quoi? Mais comment je suis censée faire ça, moi?
- Je ne sais pas, invente... Détourne l'attention ! Par exemple, si c'est Bathilde, dis lui... Dis lui que tu es inquiète au sujet de Madame, qu'elle a l'air déprimée, ou alors demande lui de t'expliquer quelque chose à propos de ses affaires, je ne sais pas... Eloigne là, change lui les idées... Mais surtout, ne la laisse pas venir ici !
- Mais... Et si c'est le garde de Monsieur qui revient? Que dois-je faire?
- Ah... Si c'est le garde...


Lyanna réfléchit un instant, détournant le regard de sa comparse. Mais la tactique à employer lui semblait bien évidente. Le joli minois de Flavie serait un bon atout, si c'était bien le jeune homme qui remontait de sa petite pause récréative avec cette idiote de Barbara... Posant sur la blondinette un regard mystérieux, mélange de malice et de gravité, elle prit des pincettes pour lui expliquer sa démarche.

- Si c'est lui... Eh bien... Tu n'auras cas... Tu sais... Lui faire les yeux doux...
- Les... Les yeux doux? Lyanna, tu n'es quand même pas entrain de me demander de...
- Non non ! Seulement de le charmer un peu... Lui faire la conversation... Un petit jeu de séduction sans retombés... Histoire qu'il se focalise sur autre chose que ce bureau.


La jeune fille écarquillait les yeux. De toute évidence, elle était nerveuse à cette idée. Mais Lyanna lui donna une gentille petite tape dans le dos, histoire de l'encouragée.

- Tu vas très bien t'en sortir, Flavie. J'en suis sûre ! Je compte sur toi...
- D'a... D'accord... Je vais faire de mon mieux...
- Ne reviens que si tu es bien sûr que la voix est libre. Et surtout, ne te fais pas prendre.


La jolie petite domestique acquiesça et Lyanna lui accorda une brève étreinte histoire de la rassurer. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire cela, mais la demoiselle était attendrissante, et la situation exigeait qu'elle soit bien consciente de l'importance de sa tâche. Ceci fait, elle passa la porte qu'elle referma soigneusement derrière elle, et ses pas discrets disparurent dans le couloir.
Lyanna était désormais seule dans ses fouilles. Sans quelqu'un capable de lire, il serait nettement plus complexe d'enquêter. Mais elle aviserait alors, lorsqu'elle tomberait sur un document lui semblant officiel, ou qui lui laisserait supposer qu'il renfermait quelque chose d'intéressant, et elle le mettrait de côté pour l'emporter avec elle en repartant. Elle l'étudierait plus tard, en compagnie de Flavie. Ou si elle revenait, Lyanna aurait au moins prémâché ses fouilles, limitant les risques qu'elle ne comète un nouveau faux pas alarmant, en bonne maladroite qu'elle était.
Elle commença par ramasser avec précaution la statuette de bronze qui, heureusement, ne lui parut pas amochée. Elle était terriblement lourde, mais en mobilisant ses efforts, elle parvint à la replacer sur le bureau. Si jamais l'on devait venir ici, on ne verrait alors pas que c'était cet objet à l'origine de tout ce boucan.
La rousse s'intéressa de nouveau à la malle, dans laquelle elle avait découvert dans un premier temps trois bricoles qui ne lui semblèrent pas d'un grand intérêt immédiat.
Un châle, et c'était étrange. Il ne lui semblait pas avoir déjà vu le Comte avec celui-ci. Il appartenait peut être à Adelaïde? Ou à quelqu'un d'autre... Un cadeau? En bref, s'il pouvait être significatif, pour l'heure, il n'avait pas de grande valeur pour la voleuse. Après avoir néanmoins approché son nez pour voir si une odeur particulière restait sur le tissu, elle le reposa soigneusement.
La ceinture, aucun intérêt pour elle.
Le poignard, en revanche, lui semblait bien plus intéressant. Il était de riche facture, magnifique. Pour peu, elle fut tentée de l'emporter avec elle et de se l'approprier. D'autant qu'elle n'avait plus aucune arme, à présent. Mais elle supposa que le Comte se rendrait bien vite compte de son absence, et qu'il ne lui faudrait pas plus de quelques secondes pour faire le lien avec elle. Outre cela, s'il était magnifique, il ne représentait pas grand chose pour l'entreprise de la demoiselle qui cherchait davantage des preuves incriminantes qu'autre chose. Elle prit malgré tout le temps de l'observer de près, des fois qu'il y ait sur sa lame quelques résidus de sang ou autres pouvant laisser penser que l'objet n'avait pas eu pour seul intérêt à être joli.
Une fois ces premières trouvailles repérées, Lyanna se fit que quitte à rechercher, autant être méticuleux. Elle finirait d'observer tout le contenu de la malle avant de passer à autre chose, histoire d'être bien sûr de ne rien manquer. Ainsi, si elle devait s'y prendre à plusieurs fois pour fouiller la totalité du bureau, elle saurait que la malle était faite en sa totalité, et elle pourrait ainsi se concentrer sur autre chose.
Dans le fond, tout dépendait de Flavie... La voleuse espérait sincèrement qu'elle s'en sortait, avec son ou ses interlocuteur(s)...


Actions:
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyMar 15 Oct 2019 - 9:27





On ne sait pas de quoi demain sera fait Mai 1166



Citation :

~Jet de présence d'un pnj se trouvant au manoir : C'est le garde qui entend l'objet tombé en revenant de ses petites affaires avec Barbabra.
~Jet de séduction de Flavie sur le garde > échec, Flavie n'arrive pas retenir bien longtemps le garde, mais permet à Lyanna de gagner 1 tour sur ses fouilles

La chance ne souriait pas vraiment à la voleuse. Flavie était certes de bonne volonté, seulement sa maladresse risquait fort de mettre les plans de Lyanna à défaut. Fort de son expérience, la rouquine semblait garder tout son sang froid et donna rapidement de nouvelles directives à son acolyte qui ne pouvait évidemment que suivre les conseilles de cette dernière. La domestique quitta donc la pièce pendant que la voleuse replaça sur le bureau la statuette en bronze. Une action fort judicieuse d'ailleurs car mieux valait se prémunir d'une seconde déconvenue. S'en retournant à sa malle, Lyanna put alors entendre quelques murmures s'échapper du haut de l'escalier. A cet instant, en effet, Flavie se retrouva nez à nez avec la sentinelle qui semblait donc être revenue de ses petites galipettes avec une autre domestique du Manoir.

Flavie n'étant pas une grande experte de la duperie, elle tenta pourtant de faire bonne figure en venant s'appuyer légèrement contre le torse de l'homme d'arme au sourcils froncé de suspicion. Flavie qui cherchait à gagner du temps, s’empourpra d'un minou désolé, comme l'aurait fait une enfant qui venait de faire une bêtise, se pinçant les lèvres pour accentuer sa duperie. Les propos qu'elle échangea avec le garde ne parvint bien évidemment pas aux oreilles de Lyanna qui eut le temps de finir de fouiller la malle. Si elle ne s'attarda pas sur la ceinture ni le poignard, elle usa de son odorat sur le châle.

info sur l'objet a écrit:

Lyanna peut clairement détecter que l'odeur qui émane du tissu n'est pas celle d'Adélaïde de Rougelac, mais bien d'une autre femme qui n'appartient pas à quelqu'un résident dans le Manoir.

Face à cette constatation, la rouquine allait-elle dérober l'objet suspect ? Ce choix lui appartenait. Toujours est-il qu'en raclant le fond du conteneur, elle ne trouva nul parchemin, seulement une petite fiole vide avec les traces d'un liquide translucide. Nulle odeur ne s'en échappait. Etait-ce un nouvel élément à prendre en considération ? Lyanna devait en tout cas prendre rapidement une décision car derrière la porte, le bruit de pas reprit et se faisait de plus en plus distinct jusqu'à ce qu'elle puisse voir la clenche bouger.

Flavie avait fait du mieux qu'elle pouvait, hélas, elle n'avait pu retenir bien longtemps la jeune sentinelle du Comte qui semblait bien décidé à vérifier l'office de son seigneur. Malgré de veine tentative de détourner l'attention de ce dernier, la domestique dissimula son inquiétude, restant en alerte dans le couloir, hésitante sur ses prochaines intentions.

infos a écrit:


- Objets trouvés par Lyanna : une fiole et un châle suspect ; une dague et une ceinture.
- Tu as la possibilité de te cacher sans te faire surprendre puisque tu avais 2 tours de répits (1 pour la fin de la fouille et le prochain). Tu peux également surprendre le garde à ta guise. Si c'est ton intention, tu obtiendra un bonus d’initiative. A toi de jouer :)





Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyMer 16 Oct 2019 - 20:24
Lyanna reposa la ceinture et la dague qui, en fin de compte, ne représentaient pas plus d'intérêt l'un que l'autre. Elle s'intéressa plus longuement au châle... Et bien lui en prit ! Approchant le vêtement de son visage, elle sentit très distinctement un parfum... Un parfum de femme. Et plus passionnant encore, elle n'en reconnut pas la détentrice. Car ce qu'il fallait savoir, c'était que la voleuse avait du flair... Et pas qu'en matière d'instinct. Humant une nouvelle fois l’ode se dégageant du châle, elle en fut bien certaine. Il ne s'agissait pas de l'odeur d'Adelaïde.
Hin hin... Ce cher coquin de Victor ! Ainsi, on se permettait d'engager quelqu'un pour surveiller Madame et s'assurer qu'elle ne batifolait pas ailleurs, et pendant ce temps on profitait des plaisirs charnels avec des demoiselles qui n'avaient pas plus à faire dans sa couche? Voilà qui était fort intéressant... Ce pourrait être une preuve utile, un argument de choix pour d'éventuelles négociations ou pour faire un peu pression sur le Comte.
Analysant vite, ce qu'il était important de noter là-dedans n'était pas tant que l'homme eut des maîtresses... Mais plutôt qu'il eut conservé l'objet incriminant. Il y avait quelque chose de très sentimental, dans le fait qu'il l'ait caché dans cette malle, dans son bureau, comme d'un trésor dont on ne voulait révélé l'existence à personne et ne perdre sous aucun prétexte.
Mettant le châle de côté, Lyanna poursuivit son exploration. Rien de très intéressant... Si ce n'était cette étrange petite fiole, dans laquelle il restait quelques résidus d'un liquide qu'elle ne reconnaissait nullement. Le contenu du petit récipient avait déjà servi... Pourquoi l'avoir conservé dans ce cas? Hésitante, elle renifla l'intérieur. Aucune odeur... Étrange... Pourquoi le Comte conservait cette fiole de manière si précieuse? Pourquoi ne pas l'avoir nettoyée ou jetée? Et surtout, qu'avait contenu cette fiole? Il lui faudrait sans doute faire des pieds et des mains pour obtenir une réponse... Elle trouverait sans doute quelqu'un capable de lui venir en aide dans la taverne des Eaux Troubles, repère de bandits et malfrats en tout genre où elle avait instauré son propre commerce.
Décidant que le châle et la fiole pouvaient tout deux être d'une importance capitale, elle referma soigneusement le coffre, le remettant dans sa position initiale d'avant fouille. Il fallait mettre les précieux objets à un endroit où l'on ne risquait pas de revenir les chercher. Les dissimuler là où elle même pourrait les récupérer sans risquer de se faire prendre. Et aucun endroit dans cette pièce ne convenait à ces conditions.
De plus, la grosse voix montant de l'escalier ne laissait aucun doute sur l'identité de la personne venant vérifier les lieux : c'était le garde. Flavie s'en sortirait elle, dans un jeu de séduction? Certes, elle était jeunette et d'une grande beauté... Mais elle était aussi très maladroite, timide et craintive, et il semblait que mentir et jouer la comédie n'étaient pas non plus son fort. Instinctivement, Lyanna calcula ses chances que le plan réussisse : elles étaient maigres. Mieux valait partir du principe que la demoiselle échouerait dans sa tâche et qu'elle lui gagnerait, tout au plus, que quelques précieuses minutes.
Ça serait suffisant. La voleuse traversa la pièce et choisit une fenêtre, plus au fond, qui donnait sur les jardins. L'heure était tardive, la nuit tombante assombrissait le paysage d'instant en instant. D'un premier coup d’œil, les arrières de la demeure lui semblèrent vide de monde. Et en bas de la battisse, sous la fenêtre, il se trouvait des buissons et des rosiers, qui s'ils étaient correctement taillés, offriraient sans doute une cachette suffisante de par leur épais feuillage à son trésor chapardé. Elle enroula la fiole dans le châle, essayant de son mieux de protéger le fragile objet. Puis, lâcha son petit paquetage pour qu'il atterrisse en bas du mur, tâchant de viser pour qu'il se glisse entre l'édifice et les bosquets.
Des bruits de pas arrivaient par le couloir. Flavie n'avait donc pas réussi... Monsieur était il trop rassasié pour s'intéresser à la petite domestique? Ou celle-ci avait elle encore essuyé un échec cuisant?
Plus le temps de se cacher... Les prunelles vives d'un bleu profond de la jeune femme se posèrent sur un vase rempli de jolies fleurs aux multiples couleurs, trônant sur un guéridon juste à côté de la fenêtre. Elle ne put retenir un léger sourire...
Lorsque le garde tourna la poignée pour pénétrer dans la pièce, quelle ne fut pas sa surprise en découvrant... Lyanna, accroupie par terre à côté de la fenêtre grande ouverte. Elle ramassait une à une les fleurs coupées qui jonchaient le sol, à côté du vase intact qui semblait être tombé de son support. La domestique leva sur le jeune homme un regard innocent, presque surpris :


- Gontrand? Je ne pensais pas que le bruit vous alerterait aussi...

Se redressant avec grâce, lentement, de sa manière féline, elle ne quittait pas de ses yeux azurés le sentinelle qui était entré dans la pièce. Fleurs toujours en main, elle papillonnait légèrement des cils, pour accentuer son air de pauvre jeune femme faible et sans histoire, et mettre en valeur le charme qu'elle se connaissait. Sa voix avait ce petit quelque chose de suave, comme elle aimait en user d'ordinaire.

- Je passais dans le couloir lorsque j'ai entendu quelque chose tomber. Comme je ne vous trouvais pas, j'ai voulu m'assurer qu'aucun voleur ne s'était introduit dans le manoir et pillait le bureau de Monsieur le Comte. La porte était ouverte et la fenêtre aussi. Je pense que la personne en charge de l'entretient de la pièce a du oublier de les refermer toutes deux...

En désignant le vase étalé parterre, les fleurs renversées, et l'eau qui ruisselait sur le plancher, la demoiselle poursuivit :

- Un courant d'air a sans doute ébranlé la table et le vase en est tombé. Je ferais sans doute mieux de ramasser et nettoyer un peu... Ne pensez vous pas?

La jeune femme adressa alors un sourire aimable au dénommé Gontrand, ses yeux cherchant sans doute à charmer quelque peu le garçon pour mieux l'endormir.
Prions pour que cette fois, elle ait plus de succès que sa comparse !



Actions:
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyVen 18 Oct 2019 - 15:01





On ne sait pas de quoi demain sera fait Mai 1166



Citation :

Jet de séduction et baratin (combo) sur Gontrand :
CHA : 10 + 1 + 1 = 12
Résultat : 5 Réussite

Lyanna était loin de se retrouver démunie et sans ressources et ce malgré cette situation des plus embarrassante. Malgré l'échec de sa comparse, cette dernière lui avait pourtant laisser de précieuses minutes pour réagir et son opportunisme et sa vivacité d'esprit semblait lui être favorable. Si le commun des mortel aurait pu paniquer, Rubis, elle, chercha immédiatement une raison plausible à l'éveil du doute chez la sentinelle de son employeur. Elle décida donc de réaliser une mise en scène pour faire croire qu'un courant d'air passant par la fenêtre aurait fait tombé un vase, à l'origine du bruit. C'était peut être risqué, osé mais finalement c'était peut-être une option qui pouvait s'avérer la plus efficace pour camoufler ses desseins. Gontrand allait-il n'y voir que du feu ? C'était fort probable tant la voleuse semblait briller dans son rôle. L'usurpatrice offrait tout autant l'art que la manière, poussant son oeuvre dans les moindre détails, preuve en était de ce vase qui venait justifier de cette mise en scène bien assez plausible pour convaincre tout en partie Gontrand.

L'homme qui arborait une moue méfiante jusqu'alors, balaya la pièce du regard, reposant par moment son attention sur Lyanna qui pour chercher à capter toute forme de trahison. Mais il n'en fut rien, au plus grand bonheur de la voleuse.

- Mouai, bon... remet un peu d'ordre ici et tout de suite. Je n'aimerais pas que le Comte puisse avoir vent de ce fâcheux incident. Heureusement que je porte un double des clés sur moi. Allez, pressons, pressons, j'ai d'autres choses à faire moi.

Il ne semblait pas que le jeune homme d'arme soit enclin à laisser Lyanna seule dans l'office. Il savait ô combien son maître n'aimait pas que l'on foule son antre. D'ailleurs, il semblait tout aussi agacé que nerveux, sursautant presque lorsque Flavie se décida enfin à revenir sur les lieux de sa maladresse, se frottant timidement un avant bras.

- Je... heuuum... Laisse moi t'aider Lyly...

Si les charmes juvéniles de la domestique semblaient laisser totalement indifférent Gontrand, ce dernier, même repus de quelques folles galipettes, ne resta pas insensible aux charmes de la rouquine. Il fallait croire que Lyanna possédait de véritable pouvoir pour ensorceler les gens. Convaincante, son sens de séduction venait de faire mouche pour la seconde fois aujourd'hui. Seulement voilà, pouvait-elle en user plus encore en cet instant et parallèlement à cela refaire confiance à une complice jusque là d'une maladresse saisissante ? Une chose était sûre, Gontrand était accaparé par Lyanna, ne prêtant que peut d'intérêt à le revenante qui se portait alors à la hauteur de Lyanna pour lui murmurer en faignant de s'accroupir pour ramasser les éléments de cette mise en scène.

- Dit moi ce que je peux faire pour me racheter...


Dilemme, dilemme. Etait-il trop risqué de continuer sa quête en ce lieu ? Valait-il mieux jouer la sécurité et éviter de ce faire démasquer ? Ou l'opportunisme et la gourmandise de Lyanna l'inciterait à trouver un nouveau plan pour continuer à découvrir certains secret dans le bureau du Comte de Rougelac ?

infos a écrit:


Vénarde ! Lyanna réussit tout ce qu'elle entreprend. Si Gontrand ne la quitte pas des yeux et préfère rester dans le bureau avant de personnellement refermer l'office du Comte, Lyanna peut compter sur le retour de Flavie. Mais Flavie... sera-t-elle devenir un pion utile pour la voleuse ?

Tu as encore a te confronter à de nouveaux choix ! Dont chacuns d'entre eux en découlera des conséquences, mais pour l'heure tu te débrouille comme une chef. Reste donc à savoir ce que tu va initier ce tour. La chance est de ton coté mais pour combien de temps Wink





Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyMer 23 Oct 2019 - 21:51
Le garde méfiant jeta sur la scène un regard indéchiffrable avant de retourner son attention sur la domestique qui, malgré un sourire mi-charmeur mi-innocent, était rongée par l'anxiété. Les maladresses de sa comparse risquaient de lui coûter cher... Il ne serait pas facile de les rattraper et d'endormir la sentinelle qui devait veiller sur les lieux où elle tâchait de commettre son crime. Lyanna devait jouer de tout son panel de talents pour réussir à redresser le cap...
Fort heureusement, il semblait qu'elle était sous une bonne étoile, elle au moins. Gontrand , en plus de n'y voir que du feu, ne semblait pas désireux de faire part de ce qui venait de se passer à son employeur. C'était mieux encore que ce qu'elle espérait. Il lui ordonna de remettre le tout en place. Petite contrariété néanmoins, il restait, quant à lui, aussi dans la pièce, ne lui laissant pas le loisir de reprendre ses fouilles comme elle l'aurait souhaité. Mais tâchant de dissimuler ce contre-temps qui n'avait rien pour lui plaire, la voleuse adressa un charmant sourire à l'homme en guise de réponse. Il ne se montrait pas tendre dans ses mots, mais il lui semblait que le garde n'était pas tout à fait indifférent à son égard. En plus de cela – et sans qu'il ne s'en rende compte -, il venait de lui donner une information des plus intéressantes : il possédait un double des clefs du bureau de Monsieur le Comte.
Lyanna ne s'était jamais chargée de l'entretien de cette pièce. Déjà, parce que c'était au service d'Adelaïde qu'elle était rattachée. Ensuite, parce qu'évidemment Victor aurait mis son droit de veto pour s'assurer que sa voleuse ne viendrait pas mettre dans ses affaires. Bathilde devait être la seule à posséder les clefs, pensait alors la rousse. Ou alors, celles-ci étaient stockées dans son office. Dans tout les cas, il était risqué de ses les approprier. Sur le garde, en revanche...
Ca restait une option.
Le jeune homme semblait nerveux. Il sursauta presque lorsque la jolie – mais néanmoins pas à son goût – Flavie passa le pas de la porte, s'étonnant elle aussi de la drôle de mise en scène qui avait été faite. Elle n'hésita pourtant pas bien longtemps et vint rejoindre la rouquine qui se baissait à nouveau sur le vase. Si elle jouait de mouvements délicats pour garder le garde sous contrôle, Lyanna en vérité réfléchissait à tout vitesse aux options qu'elle avait. Peu, très peu, pour pouvoir poursuivre sa quête... Elle devrait sans doute y renoncer, pour l'instant, et tenter sa chance plus tard...
La blondinette, en se penchant pour ramasser la cruche, glissa à voix si basse que Lyanna ne put que deviner sa proposition de l'aider, et de se racheter de ces vilains contre-temps. La voleuse releva sur elle ses yeux bleus azures, la jugeant l'espace de quelques frêles secondes où elle hésita encore entre plusieurs choix. Puis, en enfin, elle se décida. La pari qu'elle s'apprêtait à faire était risqué... Mais il lui offrirait peut être des résultats étonnants. Si les Trois le voulaient, Flavie pourrait peut être se montrer finalement utile, voir brillante, et lui assurer d'y voir un peu plus clair dans les sombres secrets du Comte.
Sans la prévenir nullement, Lyanna approcha rapidement sa main du vase, comme si elle voulait y glisser les fleurs coupées qu'elle venait de ramasser. Or, la petite maligne avait déjà remarqué que le vase était ébréché d'un côté... En glissant sa main sans hésitation sur la fente, l'inévitable...


- Ah ! Aïe... !

Lyanna retira vivement sa main, lâchant les fleurs qui retombèrent pele-mêle sur le sol. Ruisselant du bout de son doigt entaillé, un filet de sang rouge jurait sur sa peau blême.
Flavie, choquée, se mit à blanchir et sursauta à son exclamation de douleur.


- Oh non, Lyanna... Pardon, pardon ! Ce que je peux être empôtée...
- Ne dis pas ça... Tu ne l'as pas fait exprès...


Se redressant, Lyanna feint la douleur. Le liquide rouge ruisselait en assez bonne quantité : pas assez pour qu'elle ne perde conscience ou s'en inquiète vraiment, mais assez pour rendre la blessure relativement impressionnante. Elle se félicitait de son coup, et ne prêtant que très peu d'attention à la douleur sur le bout de son doigt.
Comme le sang commençait à goûter, Lyanna mis son autre main en dessous, en coupelle, pour le recueillir et éviter de tâcher le sol du bureau de son bourreau. S'approchant de Gontrand d'un air faussement embarrassé, comme une jeune femme timide qui viendrait de commettre une bêtise, elle s'efforça de jouant son rôle de la manière la plus parfaite possible. Battement de cils, démarche féline, sourire si léger qu'on le devinait à peine... Elle usa de sa voix suave et charmeuse, se donnant un air de demoiselle intimidée et en admiration pour la sentinelle.


- Serait il possible d'aller passer ma blessure sous l'eau? Je crains de salir le paquet... Et... Peut être pourriez vous m'accompagner?

Sa voix prit une note légèrement plus aiguë, sur la fin de sa phrase, alors qu'elle baissait d'un ton comme pour donner un sous-entendu intime à ses mots. Ses yeux saphirs plongés dans ceux de Gontrand, la jeune femme approcha doucement son doigt de ses propres lèvres, venant doucement lécher la plaie pour empêcher la sang de couleur plus encore.
Misère... Que ne fallait il pas faire pour le bien d'une enquête !
Un très bref silence pour laisser l'imaginaire de Monsieur faire son oeuvre, puis elle reprit :


- Dans l'éventualité où je viendrais à me sentir mal, bien entendu...

Elle lui adressa un petit sourire, avant de se retourner vers sa complice qui semblait un peu hébétée. Comprenait elle la situation? Voyait elle que la rousse faisait exprès de séduire le garde? Si elle n'était pas complètement sotte, normalement oui. Flavie restait debout, la regardant avec une surprise non feinte. Était-elle sous le choc que tout ceci ne soit encore qu'une mise en scène, et non un réel faux pas de la voleuse? Ou était elle révoltée de l'attitude de cette dernière? Ou enfin, était-ce une forme d'admiration pour le talent dont faisait peut être preuve la domestique à la chevelure carmin qui flambait dans ses yeux? L'avenir le lui dirait...
Adressant un petit sourire malicieux à la blondinette, elle reprit la parole d'un ton plus sec qui collait mal à son expression – fort heureusement, elle tournait le dos au garde tout en ce faisant, celui-ci ne pouvant donc rien voir de son expression satisfaite -.


- Pendant ce temps, tu finiras de ramasser les débris... N'oublie pas le sang sur le vase, ni d'essuyer l'eau qui est par-terre...

Ses yeux allèrent de la jeune fille au bureau, puis du bureau à la jeune fille. Son regard était insistant : elle voulait qu'elle comprenne le message.

- Tu n'auras qu'à te servir de ton tablier.

Là encore, une indication importante. Flavie comprendrait elle que Lyanna la poussait à poursuivre ses recherches? Comprendrait elle qu'elle lui indiquait son tablier comme cachette pour toutes choses ayant un intérêt à ce qu'elles cherchaient? La poche? Rouler les preuves dans son tablier? Elle ne pouvait être plus clair, entre son regard et ses mots, sans paraître suspecte aux yeux du sentinelle dans son dos. Elle employait d'ailleurs un ton quelque peu réprobateur, comme si elle grondait sa comparse, pour bien lui indiquer que ce qu'elle venait de dire – et de sous-entendre – était parfaitement crucial.
Ceci fait, elle leva les sourcils, cherchant à voir si sa collègue avait bien tout compris. Puis elle pivota sur ses talons, faisant face à nouveau à Gontrand, usant encore d'un regard qui se voulait captivant et désireux.


- Est ce que cela vous irait, Messire?



Actions:
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) EmptyJeu 24 Oct 2019 - 8:39





On ne sait pas de quoi demain sera fait Mai 1166



Sous ses airs innocents, la voleuse semblait vouloir donner une dernière chance à sa complice. Convaincue que le Comte cachait encore bien des secrets en son office, Lyanna élabora alors un stratagème qu'elle espérait fructueux. Consciente que la sentinelle lui céderait quelques caprice, elle se décida à faire diversion, se blessant volontairement avec le vase avant de jouer la "princesse en détresse". Formulant ses consignes à la petite Flavie, cette dernière semblait comprendre les sous-entendus de la rouquine qui incita Gontrand à lui porter assistance pendant que sa complice nettoyait l'objet du faux délit. Après une légère moue agacée, l'homme de main du Comte, qui ne pouvait se défaire de l'attrait physique et psychologique de l'usurpatrice, empoigna cette dernière avant de prendre la direction de la porte.

- Bien, bien, faisons ainsi.

Il se retourna ensuite vers Flavie pour lui adresser un regard inquisiteur.

- Et toi, dépêche toi. On en aura pas pour longtemps.

Se faisant, il guida la blessée hors de la pièce et se dirigea vers le rez-de-chaussée pour ensuite se rendre en cuisine où se trouvait un point d'eau ou plutôt un baquet d'eau. La pièce était calme, sans la moindre âme qui vive, mais alors qu'il venait de traverser le hall pour emprunter le couloir menant aux cuisines, une ombre passa derrière eux...

A l'étage, Flavie prit quelques secondes pour souffler et reprendre ses esprits. S'afférant rapidement à nettoyer le sol, elle semblait bien décidée à fouiller ce maudit bureau qui comportait deux tiroirs. L'un était malheureusement verrouillé tandis que le second s'ouvrit non sans légèrement grincer. Le contenant regorgeait de parchemins indéchiffrable pour la domestique. Consciente de devoir se hâter, Flavie tomba finalement sur une petite boîte d'orfèvre, pas plus grande qu'une main d'homme où s'entremêlaient des dorures à une gemme couleur ambre.

Sans réfléchir, la blondinette récupéra l'objet avant de le dissimuler dans son tablier. Un léger craquement de bois la mit soudainement en alerte et l'incita à refermer le tiroir à la hâte, s'y coinçant une phalange (on ne faisait pas d'un âne un cheval de course non ?). Se mordant la lèvre inférieure pour étouffer un cri de douleur, elle fila alors comme le vent en dehors du bureau non sans fermer la porte derrière elle. Dans le sombre couloir... une ombre tamisa plus encore le peu de clarté qui se diffusait des bougies. A pas de velours, la pauvre Flavie hésita alors à emprunter l'escalier, comme si le pressentiment d'un danger la guettait. Elle choisit alors de rejoindre le boudoir qui jouxtait la chambre du Comte...

◇◇◇

En cuisine, la sentinelle portait donc assistance à Lyanna, finissant de panser comme il le pouvait la main de la rouquine, non sans finir par lui poser une main sur ses hanches.

- Ca fait longtemps que je pensais à toi Lyanna... j'ai le sentiment que c'est réciproque. Nous avons la cuisine pour nous... mais pas un mot à Déborah... elle est jalouse.


L'homme semblait pressé et commençait à se de moins en moins d'espace à Lyanna. Que devait elle faire ? Et oui! A force d'user de ses charmes, il fallait bien s'attendre à quelques avances ! Cela pouvait donner bien plus de temps à sa complice certes, mais Rubis était-elle enclin à donner de sa personne ? Le temps s'écoulait d'ailleurs et nul ne pouvait savoir ce qui se tramait à l'étage.


infos a écrit:


Pas de jet sur ce tour ci. Mais tu l'auras comprit, une menace est tapis dans l'Ombre du Manoir. Ton personnage ne le sait pas encore. Lyanna va t elle répondre aux avances du garde ? Cinq voir dix bonnes minutes se sont écouler entre ses deux tours.





Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
MessageSujet: Re: On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)   On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
On ne sait pas de quoi demain sera fait (PV Lyanna Desroses)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - L'Esplanade ⚜ :: Quartier noble :: Résidences de la noblesse :: Manoir Rougelac-
Sauter vers: