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 Vivre avec l'imprévisible | Victor

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Kristina de la BroyePrêtresse
Kristina de la Broye



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MessageSujet: Vivre avec l'imprévisible | Victor   Vivre avec l'imprévisible | Victor EmptyDim 22 Sep 2019 - 11:12


Peu de chose avait réellement changé au sein de la cité et pourtant l’atmosphère était désormais si différente. Plus sombre, plus livide, plus dangereuse. Même le Grand Temple n’avait su être épargné par la peur qui rongeait alors bien des esprits. Une angoisse ô combien compréhensible tant que les derniers événements avaient marqué l’histoire et avait failli mettre à nouveau en péril toute l’humanité. Tant bien même, la vie se devait de continuer. Ainsi de retour en ville après y avoir été chassée par la marque que portait sa fille aînée, Kristina avait bien des choses à régler.

L’une d’en elle concernait un homme en particulier.

Le temps de se dire adieux ne leur avait malheureusement guère été accordé. Les souvenirs de ce jour infernal étaient particulièrement chaotiques. Mais était-ce simplement dû par le désordre général ou par la panique qui l’avait envahi mainte fois ? Kristina n’en savait trop. Néanmoins, elle se souvenait avoir accueilli un Comte gravement blessé et avoir dû prendre la vie pour sauver la sienne. Étrangement, ce n’était pas un souvenir désagréable. Au contraire, la sensation de la vie arrachée au creux de ses mains était… une sensation que jamais elle ne pourrait oublier.

Droite et humblement vêtue d’un ensemble religieux, la femme se tenait face à l’immense bâtisse du Comte de Rougelac. Guère invitée, guère annoncée, elle hésita un instant avant de s’avancer avec assurance jusqu’à la porte bien gardée. Sourire solennel aux lèvres, elle attendit que les domestiques fassent leur devoir et lui ouvre finalement sa porte.

Combien de temps s’était donc écoulé depuis la dernière fois que ses pas avaient franchi cette demeure ? Combien de temps s’était écoulé depuis que ses yeux s’étaient posés sur..

« Ma mère. »

Tête inclinée avec respect, Kristina salua la domestique qui daigna alors la guider à travers les longs couloirs du domaine. Peu osait s’aventurer ainsi dans l’antre de la bête, mais pouvait-être prétendre ne ressentir aucune inquiétude ? Non. Il était dangereux pour elle, comme pour d’autres, de traverser ses murs. En alerte, la prêtresse restait particulièrement attentive à son environnement, observant sans mal les regards curieux, indiscrets de certains membres de la maison. L’un devait déjà être en train d’avertir la maîtresse des lieux. Mais chaque chose en son temps, pour l’heure son attention était dirigée sur une seule personne.

« Mon Comte. »

Courtoise et distante, la prêtresse se contenta encore de maintenir quelques apparences dès lors qu’ils n’étaient pas seuls. Pour autant, un sourire, plus doux envahi son visage lorsqu’elle put enfin le voir encore parmi les vivants. Restait encore à connaître réellement son état de santé, mais là n’était évidemment pas la seule raison de sa venue ici.

« Que les Trois vous accompagnent, vous semblez encore en avoir besoin. »

Avait-elle poursuivi en osant finalement s'approcher pour mieux le détailler.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Vivre avec l'imprévisible | Victor   Vivre avec l'imprévisible | Victor EmptyDim 22 Sep 2019 - 13:23





Vivre avec l'imprévisible 13 Juin 1166

L'imprévu, voilà un mot dont le Comte de Rougelac avait une sainte horreur. Et ses derniers temps, il semblait pourtant en être accoutumé. Cloué au lit un mois durant, Victor avait dû se montrer "passif" en bien des domaines, offrant pour la première fois de sa vie une facette des plus fragile, vulnérable de sa personne. Cela faisait treize jours qu'il avait quitté sa couche, déambulant au cœur de son antre muni d'une canne de riche facture, mais cela l'enlevait en rien le fait qu'il n'était pas totalement rétabli des funestes événements qui s'étaient déroulés durant le couronnement du Roi.

Il avait renoué contact avec son épouse, mais cela restait épisodique, et les tenants et aboutissants restaient encore bien mystérieuses à cette heure, mari et femme s'évitant encore au sein même de leur foyer commun. Errant dans sa luxueuse geôle qui s'était pourtant agrandit au périmètre moins restreint de ses appartements, le mondain passait le plus clair de son temps à préparer ses prochaines sorties à l'extérieur de Marbrume, entre coupé des visites de son guérisseur attitré qui venaient changer ses pansements et vérifier que la cicatrisation se déroulait proprement.

Soudain, alors que rien ne s'y prêtait, rien ne l'augurait ni ne le présageait, un domestique vint l'avertir de la présence inattendue d'un personnage ô combien important dans l'entourage du sang-bleu : la prêtresse de la Broye. Sa gorge se noua, ses jambes tremblèrent légèrement. Sa maîtresse était donc toujours en vie ce qui le soulageait. Seulement... elle n'avait point prévenu de sa visite alors que son épouse était également en ce jour en ce lieu ce qui tracassait bien malgré lui un Victor heureux de jouir de ses trouvailles.

La situation était donc des plus délicate et connaissant le petit personnel, Adelaïde était déjà informé de cette présence ce qui pouvait causer quelques dommage collatéraux. Soupirant, il indiqua finalement au domestique de laisser la jeune femme se rendre au petit salon où il se tenait à ce moment précis. Rougelac n'eut guère le loisir d'attendre et de réfléchir à sa posture que la représentante des Trois fit irruption dans la pièce au charme et à la décoration certaine. Se tenant contre l'une des poutre de la cheminée dont l'âtre ne s'était plus réveillé depuis plusieurs semaines déjà.

« Mon Comte. »

A ces mots, à la voix qui les prononça, Victor se retourna, fixant sa délicieuse intruse qu'il fallait aborder avec une distance et une convention certaine.

- Ma Mère.

Dit-il simplement avant de se mettre à avancer dans sa direction. Son pas été lent et le pied de la canne qui frappait le parquet raisonnait ostensiblement dans la pièce. S'il était vêtu d'un riche apparat, plus ample qu'à son habitude, fallait il le relever, Kristina pouvait se douter qu'il gardait encore de lourde séquelles sur son flanc droit, là même où elle lui avait prodigué les premiers soins sans que se dernier ne puisse se douter une seule seconde que sa vie avait dû dépendre de la mort d'un autre blessé ce jour là.

Boitant donc mais sans qu'il ne possède aucune lésion à la jambe, il réduisit finalement la distance avec la Prêtresse qu'il ne cessait d'admirer pour sa beauté intérieur et extérieure. Mais son regard semblait interloqué alors qu'il se figea, pas assez fort encore pour réaliser des distances de plus d'une demi-douzaine de mètres sans devoir s'arrêter, la faute à sa santé encore fébrile. C'est là qu'il vit Kristina s'approcher et s'oser à une remarque somme toute réaliste. Opinant du chef, il la laissa le détailler avant de répliquer, se gardant de s'offrir une proximité plus intime même s'il en mourrait d'envie.

- Béni soyez-vous ma Mère. Je puis toutefois vous affirmer que le plus dur est derrière moi. Sauf votre respect, je ne vous attendez pas. Vous auriez dû me prévenir de votre visite, je me serais montré plus présentable et vous aurez offert une meilleur hospitalité. Voulez-vous que je mande l'un de mes sujet pour vous offrir le rafraîchissement de votre choix ?

Passé la surprise de cette visite inattendue, Victor semblait reprendre du poils de la bête, le regard redevenu énigmatique. Si le Loup était blessé, il semblait régner toujours en maître dans sa tanière. Il reprit alors sa marche, s'appuyant sur sa canne pour faire le tour de la petit table trônant au beau milieu de la pièce.

- Vous êtes de retour à la capitale ? Votre Ordre doit s'en réjouir. Puis-je espérer que les vôtres se portent bien. Sous entendu fair sur ses enfants, cela allait de soit. Que me vaut donc cette présence aussi inattendue que bienveillante ? Ô ma Mère.

Il s'arrêta un instant, puis reprit le sens de la marche, laissant toujours ce brut de canne briser le silence et le léger craquement du bois. Son esprit était en proie à deux sentiments contraire, la joie et le doute... Pourquoi Kristina s'était montré si entreprenante et n'avait pas contacté de manière plus discrète son amant ? Cette question restait en suspend... et son regard légèrement plissé le laissait bien sous entendre. Quelque chose ne semblait guère clair dans cette équation, mais il aurait tout le temps de comprendre la démarche de la Veuve de La Broye... L'imprévu, il n'aimait décidément pas celui, surtout que son épouse avait quelques suspicions face a cette prêtresse, un peut trop proche à son gout du Comte son époux, alors une telle visite (dans un cadre publique) n'allait pas arranger les choses.

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