Marbrume


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 Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]

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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptySam 21 Déc 2019 - 13:11


-- 6 Mai 1166 -–

- « J’aime la couleur pourpre »
- « Mais ma dame, la ville est en deuil… »

Le regard de la comtesse se déposa sur sa domestique, laissant cette étincelle de rancœur noyer le fond de son regard. Aurait-elle put prononcer à cet instant le fond de sa pensée, dévoiler cette irrésistible phrase, n’avait-elle pas eu ce qu’elle mérite cette ville ? Celle qui veut croire en un homme qui la regarde mourir à petit feu ? Celle qui veut croire en celui qui est prêt à tous les sacrifices pour monter en pouvoir et protéger les siens, uniquement les siens. Son regard se détourna de celle qui était innocente finalement, mais bien consciente que la dame de Pessan n’était aucunement en deuil. Elle n’avait plus la force pour ça, plus l’envie, trop de larmes avaient coulés à une époque qui lui semblait si lointaine et pourtant encore si proche. Se redressant, la dame avait fini par opiner, laissant la petite main lui enfiler cet ensemble de noir profond qui ne lui ressemblait guère. Fallait-il jouer sur les apparences, fallait-il accepter de jouer cette comédie de tristesses : pauvres Marbrume, pauvres gens, pauvre Roi. Il ne fallait cependant pas s’y méprendre, celle qui s’enfonçait dans une noirceur maîtrisée restait touchée par ceux de sa proximité, ceux qui n’avaient rien demandé et qui finalement étaient particulièrement affectés. Dans le fond, n’était-ce pas une bonne sanction également, les observateurs d’hier se retrouvaient les malheureux d’aujourd’hui. Avait-il fait quelque chose quand le Duc avait ordonné la fermeture des portes ? Non.

- « Je ne suis pas certaine que votre visite sera bien perçue… » murmura Aimée en glissant ses mains dans la chevelure brune de sa maîtresse « Le comte est un homme pudique, être ainsi vu en état de faiblesse par une inconnue et comtesse… »
- « Au contraire » souffla-t-elle « On murmure que même sa femme ne lui rend pas visite. C’est le moment parfait. »

Aimée resta silencieuse, se contentant de venir enfiler ses doigts entre les mèches pour réaliser cette coiffure parfaite et appréciée par la dame. Néanmoins, son regard s’était voilé de tristesse, observait-elle la comtesse s’enfoncer toujours plus dans cette rancœur. La compagnie de la famille d’Auvray l’avait adouci dernièrement, mais les événements, le massacre et l’affichage public de la comtesse prenant la défense d’un simple milicien l’avaient rendu davantage amer. Le comte lui-même avait sermonné sa fille un long moment, la menaçant de reprendre les choses en mains entre plusieurs quintes de toux, ne l’avait-elle pas pris au sérieux et le payerait-elle sans aucun doute. Consciente qu’elle devait désormais faire profil bas, la dame de Pessan s’appliquait à se fondre dans la norme, à s’adoucir extérieurement, bien que les rumeurs concernant son comportement de femme tenant tête à un chevalier durant une sanction était loin de passer inaperçue. Une défaite pour celle qui jusque-là était parvenue à faire remonter sa réputation.

- « Je vais donc passer un peu de temps au manoir Rougelac » fit-elle en se redressant et laissant Aimée placer la e cape sur ses épaules « As-tu fais préparer ce que je t’ai demandé ? »
- « Oui madame, un plat chaud, ainsi qu’une gravure des Trois »
- « Bien tout est en bas ? »

Un hochement de tête et la dame avait fini par passer la porte et descendre les nombreuses marches pour arriver dans le grand Hall, là, elle récupéra simplement le panier sans trop se questionner, ni même vérifier, glissa sa capuche tout aussi sombre sur sa tête pour éviter la fine pluie qui commençait à dégringoler. Plus que jamais la dame De Pessan avait conscience que la noblesse devait cesser de se diviser, plus que jamais, elle souhaitait jouer habillement ses pions pour confirmer une place qu’elle s’essayait à obtenir. L’argent n’était pas un problème, était-elle encore une des rares à pouvoir en obtenir, en avoir, même si beaucoup payait désormais en échange, en troc ne manquait-elle cependant de rien.

Quittant sa priorité, la petite dame ne put que glisser un sourire rassurant à Aimée, dont le visage particulièrement fermé indiquait son inquiétude. Un geste de la main plus loin et constatait-elle déjà l’impact de l’attaque de la fange sur Marbrume. Même l’esplanade, pourtant épargné par les créatures semblaient sans vie, aucun n’était de sortie, les volets restaient clos et bon nombre de sanglots était perceptible au travers les murs des demeures. N’en faisant fit, la dame avait pris la direction de la résidence tout aussi fermée de Rougelac, avisant bien malgré elle avec cette hésitation légère. Traversant le portique, pour rentrer dans le domaine, elle ne put que faire quelques pas avant de s’immobiliser devant la lourde porte d’entrée, frappant ou venant faire entendre la petite cloche, elle attendit sagement que l’ensemble s’ouvre. Ceci fait, elle prit la parole :


- « Je suis la comtesse de Pessan, je ne suis pas prévue, inutile d’y réfléchir, je viens apporter un peu de soutien au comte de Rougelac » elle tendit le panier « Faites réchauffer l’ensemble, il devrait y avoir suffisamment pour les domestiques, le comte et la comtesse » ajouta-t-elle « Prévenez-le de ma venue, mais ne le laissez pas chercher d’excuse, j’entends parfaitement que monsieur est souffrant et c’est la raison de ma présence ici, la noblesse ne doit-elle pas se soutenir après tout dans les moments, complexes. »

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptyVen 27 Déc 2019 - 12:05
Le Manoir Rougelac baignait dans une atmosphère étrangement calme et lugubre depuis les tragiques événements causés par la Fange. Les deux hôtes des lieux étaient prostrés dans leur appartements respectifs, l'un par obligation, pansant ses plaies physiques tandis que l'autre se terrait pour tenter de soigner ses maux de l'esprit. Bref, il ne faisait pas vraiment bon vivre au domaine de Rougelac, quoi que... l'absence des principaux protagonistes laissait au petit personne un souffle infime de liberté dans cette cage dorée.

Ainsi, lorsque pour la seconde fois de la journée l'on frappa à la porte, l'anneau de fer qui fit raisonner le bois tétanisèrent la Gouvernante qui passait dans le hall d'entrée. Il n'avait été prévu que le passage du prêtre pour les soin quotidien du Comte et cet événement venait perturber la routine de la maisonnée. Entre ouvrant la porte, la Gouvernante avisa la dame qui portait un panier. Apolline se montrait très convainquante face à la domesticité. Nul hésitation, une verbe sans faille, la Comtesse se fit rapidement ouvrir la porte et invitée à rentrer.

Remportant un sourire chez la Gouvernante fort intéressée par le panier et l'espoir de ne pas être dérangé de la journée par le bougeon convalescent, Apolline fut invité à retirer sa cape et délaissé de son panier.

- Attendez ici Comtesse. Béni soyez-vous. Je vais de ce pas l'avertir de votre présence.

Une courbette d'usage et la gouvernant disparut non sans charger l'une des domestique qui passait dans le couloir d'entreposer les effets de la Dame de Pessan en lieu sûre. Quelques minutes plus tard, la Comtesse pu entendre quelques râles tout autant de mécontentement que de douleurs avant que le calme ne se réinstalle en demeure. Puis le grincement du bois pu l'avertir que la Gouverneur emprunterait l'escalier afin de redescendre à sa rencontre.

- Madame, si vous voulez bien me suivre. Mon maître n'est guère de non humeur, mais ne vous formalisez pas là-dessus.

Il l'accompagna à l'étage, traversant le boudoir qui donnait jusqu'à la porte des appartements du Comte. Elle frappa alors et les deux femmes purent entendre par-delà le bois.

- Laissez entrer la Comtesse et retournez à vos tâches.

La Gouvernante échangea avec la Comte un sourire entendu et clencha la porte avant de laisser cette dernière s'introduire dans la chambre du mondain. Dans la pièce, la pénombre faisait sa Loi, seule quelques bougies permettaient de discerner la silhouette alitée de Victor, gémissant et ronchonnant.

- Je ne vous attendez pas Comtesse... Mais serais-je un piètre noble que de vous refuser visite, malgré que je ne sois point présentable.

Il avouait à demi mot ne pas apprécier qu'on le vois dans cet état de faiblesse. D'ordinaire, il misait beaucoup sur son apparence et son intellecte à défaut de pouvoir miser sur sa force. La demoiselle de Pessan le prenait au dépourvu.

- Je puis espérer que le personnel de maison vous a fait bon accueil. Mais...

Il fut peut d'un soudaine crampe de douleur, sa couverture glissant d'un de ses épaules, dévoilant alors la présence d'un large bandages qui semblait couvrir une parti de son flanc encore dissimulé sous les draps.

- Que me vaut votre présence, aussi appréciable soit-elle ?

Il la fixa un instant craintif avant que son visage ne se crispe de douleur. C'est alors qu'il chercha à légèrement se redresser et tendre un bras pour chercher à récupérer sur une table de chevet un gobelet contenant du lait de pavot. Il lui aurait été beaucoup plus simple de demander à la dame de l'aider mais cela aurait été lui offrir un autre signe de faiblesse, ah quand l'orgueil vous gagne !
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptyDim 5 Jan 2020 - 22:18


- « Merci bien » fit une comtesse en effectuant ses premiers pas dans le hall de la demeure « Je ne le dérangerais guère longtemps » affirma-t-elle entre un mélange de fermeté et de douceur.

La dame de Pessan, par réflexe, ne put s’empêcher de laisser son regard vagabonder sur le lieu, alors que sa main délaisse le panier en direction de la domestique. Ses doigts viennent effleurer le nœud nouant sa cape à la fois à ses épaules, mais également à son cou, la défaisant avec une certaine rapidité digne de l’habitude. Lentement, elle abandonne là aussi ses effets, avant de réaliser quelques nouveaux pas dans le lieu, observant cette fois-ci les tapis sous ses pieds, les tableaux et les divers objets de décoration. Ne pouvait-elle que constater le certain bon goût du comte, sans réellement tout approuver, l’ensemble manquait cruellement d’une douche féminine, ce qui sembla la surprendre de premier abord. Était-il marié après tout, depuis quelque temps maintenant, non ? La jeune Rougelac n’avait-elle pas eu encore le temps de prendre ses aises, à moins que le couple ne soit fait que d’apparence plutôt que d’une quelconque et réelle alchimie. Avisant un autre domestique passant, elle ne put que lui offrir un très bref mouvement de temps, ses propres petites mains lui avaient laissé entendre que la Dame de la demeure ne rendait guère visite à son époux. L’ensemble de ses constatons allaient donc tout droit en direction de sa supposition. Apparence trompeuse, entente pas forcement si limpide que cela. Relevant le nez vers celle qui venait de revenir, rapidement d’ailleurs la fit abandonner ses suppositions et joindre ses mains devant elle. Un léger hochement de tête, un brin hésitant et la comtesse avait suivi plutôt sagement celle qui lui faisait office de guide.

- « Suis-je surprise de la rapidité de la réponse, m’attendais-je à un refus en premier et une négociation. Comment se porte-t-il ? Vous qui devez sans aucun doute vous occuper de lui et son épouse ? J’ai cru entendre qu’elle était blessée elle aussi, quel tragique événement. »

Non sans un certain questionnement parfaitement aiguillé dans le sens qui l’intéressait, la dame de Pessan faisait mine de se soucier du plus grand nombre, toujours avec cette réserve qui lui était propre et cette absence de véritable expression. Sa neutralité légendaire était une nouvelle fois parfaitement mise en valeur, même si c’était fait de manière bien involontaire cette fois. Relevant les quelques plis de sa robe pour mieux pouvoir se déplacer et monter les quelques marches. Une fois devant la porte, la voix, plutôt faiblarde du comte se fit entendre et après un échange avec la petite main Apolline entra, refermant derrière elle la porte de la chambre. Prenant une légère inspiration, son regard ne put que traîner un instant sur la lueur des bougies, avant de relever le nez vers le comte installé dans son lit. Écartant les plis de sa robe sur sa droite, du bout des doigts, la dame effectua une révérence digne de son rang, avant d’offrir un regard à son interlocuteur.

- « Comte de Rougelac, vous ne m’en voudrez pas de me contenter de ce titre pour vous saluer » murmura-t-elle « Puis-je emprunter votre fauteuil ? » demanda-t-elle par politesse avant de l’approcher du lit « Rassurez-vous êtes-vous tout à fait présentable vis-à-vis de votre situation. » elle fit une pause, s’installant et replaçant parfaitement les plis de sa robe « Serais-je une piètre noble si je ne prends pas le temps de venir m’enquérir de l’état de mes voisins, le relationnel de nos rangs se perd… »

Il serait mentir que de laisser entendre que la dame n’avait pas compris le sous-entendu, en tirait-elle sans aucun doute une forme de satisfaction. Avoir l’ascension sur son interlocuteur était un avantage qu’il ne fallait guère sous-estimer, avoir un avantage sur son interlocuteur-ci en particulier n’était pas non plus à prendre à la légère. Laissant ses doigts courir sur sa robe afin de replacer les moindres plis, elle détaillait sagement celui qui semblait souffrant, prenant le temps d’observer, d’analyser, avant de daigner offrir une réponse à cette interpellation suivie de son questionnement.

- « Vous pouvez vous satisfaire d’avoir du bon personnel, c’est rare de nos jours, il est efficace et agréable » fit-elle « Eh bien pour être tout à fait transparente avec vous… » elle fut coupée par l’élan de douleur du comte, qui la pousse au silence le temps que l’ensemble passe.

Soucieuse de son paraître, mais également de sa qualité de femme dans la noblesse, la dame s’était redressée, relevée pour venir replacer à la fois la couverture, mais aussi remettre entre les mains du responsable des lieux le godet de lait de pavot. Reprenant sa position initiale, sur le fauteuil précédemment déplacé, elle refit la même manœuvre du bout des doigts pour replacer sagement l’ensemble du tissu de sa tenue vestimentaire. Prenant une inspiration, elle reprit la parole :

- « N’est-ce pas le rôle de tout voisin de venir s’enquérir de l’état de ses propres voisins, nous avions échangés par lettre dois-je vous le rappeler et je craignais simplement que les rumeurs concernant votre état soit véritables. », elle termina sa gestuelle de replacement de tissu, joignant simplement ses mains sur ses cuisses « j’ai cru bon de venir apporter pour vous, votre épouse et vos gens de quoi vous restaurez, il n’est jamais simple de maintenir son domaine lorsque les deux propriétaires sont souffrants. » ajouta-t-elle « Je souhaitais simplement vous apporter ma sympathie et guérir quelques informations, pourrais-je ainsi répondre aux murmures vous concernant que vous allez bien. » elle replaça une mèche de cheveux « De nos jours on enterre bien trop vite nos compères, n’est-ce pas, et les premiers opportunistes n’auraient guère tardé à venir frapper à votre porte, ou pire aux jupons de votre si jolie femme. »

Elle se contenta de laisser un silence avant de se relever très légèrement pour venir étirer les rideaux du bout des doigts, laissant ainsi davantage de luminosité s’infiltrer dans la pièce, par respect elle n’ira guère jusqu’à toucher au volet, sauf sous la demande du comte. Cela n’est cependant à ses yeux pas particuliers bons de rester ainsi dans l’obscurité.

- « Savez-vous qu’il n’est guère bon pour le teint de rester ainsi cloitrer » questionna-t-elle « Mais, je ne vous apprends rien je suppose. » poursuivit-elle simplement, avisant l’extérieur au travers les quelques ouvertures des volets « Je vous ai ramené le document qui a dû attiser votre curiosité, en réalité étais-je surprise d’apprendre qu’une personne comme vous à réellement pu échanger une relation si... Comment pourrais-je, oserai-je dire, sulfureuse avec une noble ayant perdu tout titre » avoua-t-elle « L’étais-je davantage de savoir qu’un comte l’a épousé par la suite. » elle lassa un petit silence « Quoiqu’il en soit, je vous ai rapporté vos échanges, vous m’en excuserez, n’ai-je guère pu m’empêcher d’en survoler certaine. » elle se rapproche une nouvelle fois du fauteuil « J’ai également cru bon de vous rapporter ceci » elle sorti d’une de ses poches une bague aux armoiries de la famille Rougelac « Nul doute qu’elle doit partir à votre famille durant des générations multiples, était-ce triste qu’elle se retrouve au feu, ou pire revendues à n’importe qui non pas ? »

Ouvrant ses doigts, s’approchant de l’homme alité, elle le laissa volontiers récupérer le bijou, sans opter pour la moindre résistance, avant de prendre place sur le fauteuil, réaffectant pour la troisième fois ses petites maniaqueries.

- « Je me suis également dit qu’un peu de compagnies pour parler de l’extérieur, et simplement échanger pourrait vous faire du bien, me trompais-je peut-être ? Puis-je vous abandonner là si vous le souhaitez, ai-je simplement fait ce que ma conscience et mon titre me dictaient. »


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptyLun 6 Jan 2020 - 15:43
- « Suis-je surprise de la rapidité de la réponse, m’attendais-je à un refus en premier et une négociation. Comment se porte-t-il ? Vous qui devez sans aucun doute vous occuper de lui et son épouse ? J’ai cru entendre qu’elle était blessée elle aussi, quel tragique événement. »

La Gouvernante semblait un peu mal à l'aise aux mots de la Comtesse de Pessan. Jetant un regard de gauche à droit afin de vérifier qu'aucune oreille baladeuse n'épiait leur discussion, elle se décida finalement à quelques confidences murmurées tout bas.

- Monsieur le Comte n'est pas facile à vivre... il supporte mal être cloué au lit. Quand à Madame... son cas s'avère plus complexe. Elle n'autorise que sa Dame de Compagnie en ses appartements, seulement certains domestiques racontent qu'elle souffre de troubles... mentaux. Bien entendu cela reste à prouver, mais je dois vous avouer que son état m'inquiète Madame, mais n'aller pas le raconter... je serais mise à la porte sur le champs.

Il semblait évident que la Gouvernante en avait lourd sur le coeur et qu'elle voyait en Apolline une confidente de circonstance. Se faisant, elle conduisit donc la noble jusqu'au chevet du Comte avant de laisser les deux mondain dans la plus strict intimité. Naturellement, Victor laissa son invitée de marque emprunter son fauteuil et fut quelque peu soulager de recevoir toute l'indulgence à son égare vu son état. Evidemment, le convalescent ne prenait nullement pour argent comptant les marques d'attention de l'héritière de la Maison Pessan, mais force est de constater que sa bienveillance sincère ou non rendait grâce à son rang, ce qui n'était pas le cas de tout le monde.

Complimentant le personnel de maison, Apolline jouait une parfaite partition, allant même jusqu'à subvenir aux besoins pressant de l'homme alité qui souffrait bel et bien le martyr. Il se sentait indéniablement en position de faiblesse, mais que pouvait-il faire sinon se résigner à tenter de faire bonne figure aussi paradoxale que son état le faisait paraître. Il grimaça légèrement après avoir bu l'horrible breuvage, attendant que l'inévitable ne se produise. Car oui, il se doutait que les faux semblants n'étaient pas dénuer d'intérêts personnels pour la Comtesse.

Sous couvert de nobles intentions, la demoiselle de Pessan semblait bel et bien présente à son chevet pour honorer les prémisses d'un accord suites aux échanges initier il y a de cela quelques semaines. Elle s'employait d'ailleurs de manière fort admirable et subtile à dresser un cadre et lâcher quelques piques de telle sorte qu'elle ne pouvait recevoir le moindre courroux de son hôte de circonstance.

- Votre générosité vous honore.

Fut-il contraint de lâcher par la force des choses avant d'enregistrer mentalement chaque information digne d'intérêt. Les rumeurs, toujours les rumeurs, cela faisait parti de son univers, de leur univers et Victor ne pu que lâcher un sourire grinçant à l'évocation d'opportuniste pouvant chercher à s'offrir les jupons de son épouse. Dans le fond, Apolline avait loin d'avoir tord et il était à chacune de ses paroles, difficile pour le Comte de la contredire sans paraître être de mauvaise fois, ainsi la laissa-t-il contre son gré, mener les échanges. Mais pas que ! Signe de son emprise, du contrôle éphémère qu'elle possédait face au noble alité, elle se permit de laisser entrer un peu de clarté dans la pièce, agissant ainsi comme si elle était en terrain conquis, dans son propre domaine.

Elle se montra à la fois Mère et Inquisitrice. Pire, elle ne cachait nullement d'avoir prit connaissance de certains "échanges" qui sommes toutes, devaient forcement avoir un lien avec son ancienne amante. A mesure de sa prestation Victor semblait se fonder de nouvelles convictions à l'endroit de la demoiselle de Pessan... ce ne pouvait être qu'une femme intelligente et des plus dangereuse. Forçant méfiance et respect, Victor ne l'interrompit à aucun moment, posant finalement son regard sur la bague aux armoiries de la famille Rougelac qu'elle venait lui remettre en réduisant significativement leur proximité d'usage, déjà bien mise à mal un peu plus tôt lorsqu'elle avait prit soin de le recouvrir de ses draps. Il s'empara du précieux objet qu'il avait tant recherché et avisa la demoiselle qui reprenait place dans le fauteuil d'un regard gratifiant non sans alors poser son attention sur ces maniaqueries. La prestation d'Apolline prit finalement fin de la plus brillante de manière qui ne pouvait que contraindre le Comte de Rougelac a accepté sa présence. Et après tout ! Après tout, même s'il se montrait extrêmement méfiant face aux intentions de la demoiselle, sa présence lui était agréable et rompait une solitude de plus en plus pesante sachant pertinemment qu'il ne pourrait quitter sa couche avant de longues semaines.

- Serais-je un piètre menteur que d'affirmer l'indésirable de votre présence. Vos efforts marquent vraisemblablement un tournant dans nos relations. Même si, soyons honnête, votre prestation ne m'est point étrangère.

Entre deux lancés de douleurs, il afficha un sourire sincère, prenant alors le temps de mesurer les mots qu'il allait adresser à la jeune femme à la verbe on ne peu plus aiguisée et préparée avec soin.

- Aurais-je obtenu le même traitement de faveur si nous n'avions pas échangé il y a de cela quelques temps ? A la réflexion cela n'a pas la moindre importance.

Se saisissant du document qu'il avait laissé de coté, Victor le chiffonna alors sans même en prendre connaissance, sachant de quoi il devait en retourner et le laissa alors choir au pied du lit.

- De l'histoire ancienne que cela, un passé révolu depuis fort longtemps. Il avisa Apolline du coin de l'oeil. Je suis certain que vous non plus de vous raccrochez pas à votre passé n'est-ce pas ?

S'il se montrait bien habile de ne pas évoquer ouvertement l'affaire Sarosse, Apolline comprendrait sans nul doute le parallèle, elle était bien trop averti et érudite pour cela.

- Quant à cette bague, vous avez été bien avisée de la retourner à son propriétaire.

Il l'a fixa alors intensément non sans afficher quelques crispations de douleurs, puis il reprit sans rompre ce contact visuel.

- Vous avez finalement admirablement bien résumer les choses : Conscience et titre qui dictent vos agissements. Il est de plus en plus rare de déceler les qualités qui en découlent chez nos semblables. Je ne dirais point trop hâtivement que vous êtes remarquables dans certains traits de votre personnalité, mais...

Il leva les bras difficiles en guise d'aveux.

- Vous me faites fort bonne impression, cela va s'en dire. Vous semblez être une intrigante et je le suis également, ce faisant, nous savons tout deux à quoi nous en tenir. De faite, votre présence est d'autant appréciée qu'elle n'est intriguant...

Fini-t-il en adressant un sourire à la commissure de ses lèvres, entendu, à l'endroit de la demoiselle de Pessan.

- Quelles sont donc les nouvelles de l'extérieurs ? Que vous inspire mon piètre état ? Ohhhh croyez-bien, mes petites mains sont à l'oeuvre, mes intérêts sont préservés à l'heure où nous parlons. Je suis peut être bien mal en point mais je peux encore compter sur la fidélité de mes hommes de mains. Si certains opportunistes pouvaient en douter, il serait bien avisé de les prévenir.

Il s'étouffa alors presque de rire, prit de crampes avant de ménager ses réactions physique au risque de voir ses bandages virer au rouge. Il avait été suturé mais encore en phase de cicatrisation, la prudence était de mise.
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptyDim 19 Jan 2020 - 13:39


- « Ne vous en faites pas, je ne suis pas là pour venir quérir la moindre rumeur, la situation est suffisamment dramatique pour ne pas venir l’empirer » avait-elle tenté à destination de la domestique.

Ce n’était pas complètement vrai, ni complètement faux, si il était évident pour une noble de sa valeur de l’importance d’être au courant du moindre fait, il l’était tout autant qu’elle avait parfaitement conscience qu’il était inutile de raviver des flammes brûlantes encore. Quoi qu’il en soit, c’est dans un sourire entendu qu’elle avait abandonné la domestique, sans s’autoriser une quelconque et autre demande, ou opinion. L’information était néanmoins soit inquiétude, soit particulièrement intéressante en fonction de la posture souhaitée. Quoi qu’il en soit la dame avait fini par entrer dans la chambre, se faisant une place somme toute trouvée, approchant le fauteuil, ouvrant les volets ainsi que les rideaux. Elle l’avait aidé naturellement pour boire ainsi que pour se réinstaller, mais cela s’arrêtait là pour le reste Apolline restait attentive, vigilante afin de mener convenablement cette entrevue un brin particulièrement. Il était difficile de savoir pourquoi elle était là, réellement là, sans pour autant pouvoir effacer ou éloigner la possibilité qu’elle ne soit véritablement présence, uniquement pour s’enquérir du bien-être du Rougelac et de s’assurer de sa survie. La dame ne put que hausser un léger sourcil à l’évocation du mot prestation, sans véritablement relever. Les intrigues de cours ne lui étaient guère étrangères et n’était-elle aucunement surprise que Rougelac s’imagine une quelconque manœuvre en venant ici.

- « Pour vous répondre en toute franchise, non, puisque je n’aurais sans doute pas eu la moindre réflexion en entendant votre nom vis-à-vis des nombreux blessés de l’évènement » répondit-elle sincère « Beaucoup de membres de la noblesse ont perdus, l’avis tout comme ceux du peuple et sans offense ou absence de la réalité, il est difficile de pouvoir connaître tout le monde. N’y voyait aucune forme de préférence non plus monsieur le comte, simplement des événements favorables à ma présence ici. Et si celle-ci ne vous ai pas déplaisante, alors tant mieux. »

Le document ainsi remis ne semblait guère avoir le moindre intérêt pour lui, ce qui dans le fond était une chose plutôt positive, en tout cas dans le regard de la Comtesse. Le comte de Rougelac avait eu bien des déboires et sa réputation n’avait pas toujours été au plus juste, coureur de jupons, relations sans aboutissement, perte et mauvais arrangement, l’homme n’avait pas toujours fait les bons choix et s’il était fort peu probable qu’il change, cela n’était pas improbable non plus, après tout avait-il changé sa ligne directrice.

- « En effet » fit-elle en joignant ses mains sur ses cuisses « Bien que le passé n’est jamais aussi loin qu’il le faudrait, nous avons chacun nos mauvaises pensées, influence-t-il ce passé toujours notre présent. »

Elle n’a pas besoin de chercher bien loin pour identifier le passé en question, la concernant le sien hante en permanence ses nuits, ses jours et ses pensées. Elle n’en montre jamais rien, sembles-en parfaite maîtriser ses pensées, les rumeurs, mais il est difficile de ne pas être influencé par le drame de sa vie. La bague de nouveau entre les mains de son propriétaire sembla lui tirer un bref sourire, l’héritage était une valeur importante pour la comtesse, qui loin de s’en gager, vivait encore dans les traditions anciennes, bien que très légèrement améliorées par sa condition de femme héritière.

- « La fidélité est une chose sur laquelle je ne mise plus depuis longtemps, serait-ce sans aucun doute notre premier point non commun. » souffla-t-elle « L’extérieur, tout du moins, au niveau de Marbrume, tout est compliqué vous vous en doutez, les maisons nobles et du peuple sont retournées, fouillées afin de trouver d’éventuel traître, d’éventuel sectaire. Le peuple est en souffrance, davantage encore, chacun aide à son niveau pour brûler les morts et rendre à la ville un peu plus propre… Du moins essayer. Vous vous doutez bien que c’est complexe. Un couvre-feu est installé, mais vous ne devez pas l’ignorer, je ne serais pas surprise que votre demeure soit aussi fouillée dans les jours à venir. Mais si vous me disiez plutôt ce que vous savez, cela me permettrait de compléter. »

Elle s’était relevée lentement, venant écarter très délicatement les rideaux pour observer à l’extérieur, l’esplanade, elle aurait pu lui proposer de sortir un peu, de s’aérer l’esprit, mais les nombreuses quintes de doux et expressions lui laissait entendre qu’il n’était pas en mesure de le faire. Elle prit une inspiration, osant s’adosser contre la fenêtre, croisant ses bras sous sa poitrine pour détailler le compte, elle aurait pu être prise pour une ancienne amie, la conversation était fluide, fallait-il avouer qu’elle ne le regardait pas négativement ou ne dénigrer pas non plus l’ensemble de ses agissements.

- « Je crois que votre ami n’est pas mort, Sombrebois. » elle fit une pause « Il est blessé cependant, il me semble en tout cas. Difficile d’avoir des informations le temple est débordé, pour le reste je n’ai pas reconnu d’autres noms significatifs il me semble, mais peut-être que là aussi vos petits oiseaux m’ont devancé. Et votre épouse, supporte-t-elle convenablement les événements ? »


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptyMer 29 Jan 2020 - 10:41
L'érudite demoiselle de Pessan continuait à manier habilement la verbe, allant et venant de formules de courtoisie à propos aussi réaliste que non dénué de sens. La Maison de Pessan allait-elle profiter de ce bouleversement dans la classe mondaine de Marbrume ? Victor en joueur invétéré, aurait volontiers miser une conséquente bourse d'or sur cette perspective. A la fois audacieuse et avertie, Apolline semblait presque avec une stupéfiante aisance, marquer de son emprunte ce lieu qu'elle foulait pour la première fois, cet homme qu'elle voyait pour la première fois en chair et en os, cet entretien insolite qu'elle imposait et menait avec une efficacité certaine. Pourtant, Victor restait méfiant et en soit cela n'était pas un mal, mais tout le contraire car la méfiance était un gage de respect chez le Comte de Rougelac. Il écoutait, observait religieusement cette jeune femme venu à son chevet, prenant le temps de la réflexion entre chacune de ses paroles non sans devoir gérer ses propres maux du corps et de l'esprit.

Apolline avait choisit le moment opportun, il en était indéniable et s'offrait le luxe de quelques nobles gages de confiance en venant informer le sang bleu de la situation hors de sa geôle dorée. La société marbrumienne était donc bouleversé après ses tragiques événements et aucune states n'était épargné par la naissance nécessaire d'une purge qui créerait sans doute le renouveau de cette communauté qui cherchait coûte que coûte à survivre face au terrible fléau que représentait la Fange.

- Si je comprend bien, nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle ? A dire vrai je ne sais que trop peu de chose... j'ai passé les deux premiers jours presque inconscient... d'après le prêtre qui me dispense mes soins. Après quoi, j'ai passé deux jours à mander mes hommes de confiance pour s'assurer de la pérénité de mes affaires.

Il lâcha un sourire aussi douloureux que sincère.

- Mis à part le couvre feu, vous êtes la première personne à m'informer de la situation.

S'en suivi une information ô combien capitale, celle de la survie du Baron de Sombrebois, un partenaire d'affaire de premier ordre. Et si la lumière que se permettait de diffuser dans la chambre l'héritière de la Maison Pessan lui déplaisait, il n'en releva aucune remarque, préférant se concentrer sur les échanges et cette main tendue par cette intrigante demoiselle, conscient toutefois de ne pas trop se confier à elle au risque de perdre certains de ses atouts qui le caractérisait depuis bien des années sur la scène mondaine.

- Mes oiseaux viennent à peine de prendre leur envole, ils me confirmerons vraisemblablement vos dires. C'est une bonne chose que le Baron soit en vie, cela préserve certains de mes intérêts, des intérêts qui de file en aiguilles, vous ont amené a me contacter missive. Je tiens d'ailleurs à vous renouveler mes remerciements quand à aptitude certaine à la discrétion sur certains aspects de nos échanges.

Il semblait alors un peu plus réticent à s'ouvrir sur le dernier point abordé par la demoiselle de Pessan.

- Mon épouse ? Sauf votre respect, j'aimerais que nous ne nous étalions pas sur ce sujet. Elle est en vie et là aussi, c'est la seule chose qui importe. Je ne voudrais point m'avancer sur des paroles erronées ou tronquées. Après tout, ma convalescence est récente et il en va de même pour elle.
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor]   Lorsque le mal demeure, une visite s'impose [Victor] EmptyDim 2 Fév 2020 - 19:12


- « J’en suis ravie, mieux vaut apprendre rapidement les dernières nouvelles afin de ne pas être pris en traître » souffla la brune en croisant ses bras sous sa poitrine « Ne soyez pas surpris de voir la milice venir fouiller des pieds à la tête votre demeure » ajouta-t-elle « Les premières fouilles ont déjà commencé et les nobles s’offusquant de l’ensemble ce sont retrouvés interrogés dans les geôles de la caserne »

La sang bleu avait fini par se relever, laissant ses pas la mener une nouvelle fois vers la fenêtre de la chambre. Jugeait-elle convenablement les différents faits, sans montrer la moindre satisfaction. Marbrume connaissait un nouveau chamboulement, nouveau chamboulement qui n’allait globalement pas dans le sens des nobles en général. La femme d’intrigue ne s’en inquiétait pour autant pas réellement, avait-elle su placer les bons pions au bon endroit pour ne pas craindre une éventuelle chute, néanmoins, par habitude savait-elle déjà que sa propre demeure serait dans les premières à être retournée. Ne fallait-il jamais trop s’éloigner des anciennes rumeurs de trahissant lui collant véritablement et visiblement toujours à la peau, la perte d’enfants et mari n’avait pas suffi à faire taire l’ensemble. L’humain était d’un cruel. Pivotant légèrement vers celui qui semblait toujours souffrant, mais dont l’esprit semblait encore parfaitement fonctionner et bien tourner, elle l’écouta évoquer ses petits oiseaux, un sourire au coin des lèvres. Évoquait-il par la suite sa relation avec Sombrebois sans trop en dire, supposant par la maladresse que s’était cette opportunité en particulier qui avait amené la De Pessan à prendre contact. Nullement.

- « Rassurez-vous, nos échanges ont déjà disparu de mon bureau et mon esprit, bien que dois-je l’admettre volontiers certain m’ont beaucoup amusé » elle releva le nez en direction du comte « j’espère que vous apprécierez mon potage, mes domestiques ont des doigts de fées en ce qui concerne la préparation des repas. » affirma-t-elle « Aucun doute que vous n’en trouverez aucun d’aussi bon dans les marais » tenta-t-elle de plaisanter « Bien que si vous voulez mon avis de non-guérisseuse, au vu de vos mimiques vous allez encore devoir vous reposer quelque temps. Rassurez-vous cela ne fait nullement de vous quelqu’un de faible »

La jeune femme avait affiché un sourire discret, en avisant le lointain au travers les quelques rayons qui parvenaient à s’infiltrer. La réponse au sujet de l’épouse du noble ne faisait que confirmer des soupçons déjà bien présents. L’idylle du couple n’était qu’un faux semblant, rien de sérieux, ce qui laissait bien des opportunités pour toutes maîtresses domestiques ou autres voulant se glisser dans son lit et souhaitant lui soutirer des informations.

- « La priorité va bien évidemment à votre guérison comte de Rougelac et serais-je bien malhabile de m’aventurer dans des conversations que vous ne souhaitez pas avoir. Y voyez là simplement une maladresse de ma part et une inquiétude sincère pour votre tendre épouse. » pivotant légèrement elle fut consciente qu’il n’était plus le temps au bavardage « Bien, je ne voudrais guère ralentir votre repos bien mérité. Sachez que si vous avez besoin de converser n’hésitez pas à me faire mander, rester ainsi enfermer n’est pas la solution croyez moi. » affirma-t-elle avec lenteur avant de s’approcher pour lui tendre une main « Rassurez-vous, nos conversations resteront entre bonnes oreilles et puissiez-vous rapidement vous rétablir. A Bientôt messire Rougelac.»

Une légère révérence non loin de la porte, avant de lui offrir un dernier sourire et de disparaître simplement. Pour retrouver la domestique et se faire simplement raccompagner.

- « Suis-je certaine que votre comte va rapidement se remettre, il ne supportera pas de rester ainsi immobilisé. »


[Merciiii pour le rp !!]

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