Prénom : Fantine
Surnoms : Fanfan, Fanchon
Âge : 19 ans
Sexe : J'ai des seins et un çon
Rang : Rôturière, pécore


Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : carrière du paysan
End +1 Hab +2 Par +1
Compétences et objets choisis :
- Bas-fond
- Météorologie
- Volonté de fer
- Connaissance des végétaux (fruits, légumes, plantes comestibles)

Une dague, du matériel agricole, des tenues

« T'as pas d'yeux pour voir, t'sais ? Pfff
Suis ra d'plus normal moa. J'suis ti pas plus grande que l'grand oncle Jojo, ni petiote. Pis suis quand même un peu costaude. C'qu'il en faut pour le travail d'la terre. L'prêtre l'm'a dit t'sais c'que le Serus il aime mes hanches et qu'il y mettrait bien sa graine. Pis c'est qu'j'ai les miches pour le marmot, pas pratique pour le travail. 'core, sont pas si gros qu'ça, Moi jy ai rougit, pitetre Anur elle m'donnera un bon mari.
M'nant avec le bourbier là et l'tutti des créatures, chienne de vie s'fait core plus dur. S'peux même pô manger tous les jours alors les rondeurs...  »

C'est clair que la Fanchon elle a perdu pas mal de poids, au grand damne des quelques rares vieux pécores qui trainent encore leurs vieux os dans le coin et qui se plaisent à commenter son physique. Enfin, entre leur vue plus que limite et les épaisseurs de vêtements de la jeune femme, ils font surtout marcher leur imagination. Qu'ils ont fertiles. D'autant qu'elle est rousse.

Bien rousse, une magnifique chevelure chatoyante et bouclée. C'est ce qu'il y a de plus beau chez elle, et elle en prend soin autant qu'elle peu. Elle les aime d'autant plus qu'elle se sent à l’abri sous cette masse auburn. Ça cache son visage, ni beau ni laid et sa peau laiteuse parsemée de taches de rousseur dans elle a honte. Elle est plutôt quelconque dans l'ensemble.

Quand on regarde son visage, au premier abord il n'évoque rien de particulier. Il n'est pas spécialement plaisant, ni même repoussant et avec l'habitude, l'amour, qu'importe la sorte, elle pourrait même être jolie. Si seulement elle n'avait pas des manières aussi grossières, un manque de grâce flagrant et un accent à couper au couteau.

Mais y'a bien quelque chose d’impressionnant chez elle : la détermination dans son regard. Et il en faut pour vivre dans la merde comme ça.

« T'es cômme ton père ma Tine, à croire qu'm'a trompé avec la terre. Ou pt'ête bien que Serus m'a rendue une visite dans mon sommeil. J'me rappelle 'core d'un rêve avant ta naissance. Une sacrée suée que j'avais pris là. Pipi dans la couche que j'lui avais dit à l'Arlan. M'avait quand même battue pour m'apprendre à geindre dans mon sommeil et surtout à pas r'commencer. »
Mômôn

« Ah la Fantine ! Un sacré bout de femme. Je pourrais écrire un poème sur ses cheveux ou sur ses fesses, mais pas sur sa finesse d'esprit. Suffit de l'entendre parler, une faute à chaque mot. J'ai bien tenté de la séduire avec mes vers, elle n'a pas pipé mot, ni le reste. Pas qu'elle soit complètement idiote non plus, m'enfin. Puis quand je la côtoie, je prends son accent stupide, pour le bien de mon art, j'ai préféré arrêté. »
Daeron, un poète. Un jeune fou ué.

«  Fantine c'est une brave gamine, elle a la tête sur les épaules. Un peu rustre c'est sûr, mais il faut ce qu'il faut pour survivre. Et ça, elle est forte la petite, elle se laisse pas faire. Après la mort de ses parents, je ne pensais pas racheter un jour des légumes de leur petit lopin. Mais le lendemain, comme tous les autres jours elle est venue les bras bien chargés. Elle a les pouces verts celle là, elle me ramène toujours de la qualité.
Enfin, c'est de plus en plus dur maintenant, et je la vois de moins en moins. C'est bien dommage, c'est une brave petiote. Mais qu'est ce que je peux pour elle hein ? »
Raymond, petit négociant de fruits et légumes.

« Elle est fière celle-là, beaucoup trop fière, moi je vous le dis. Y'a autant de flammes dans ses yeux que dans ses cheveux. Désinvolte comme pas deux. Si j'la revois j'vais lui rappeler que c'est rien qu'une bouseuse, et une femme en plus de ça. J'vais lui montrer à cette garce le vrai ordre des choses. »
Charles, soldat de la Milice.

« Ma Chon c'li pu mionne d'ni-esse. Un vé keur, chili com un keur ossi. L'a tijou' y ptite saupette 'r'mi k'y'a pu d'chicon. »
Jojo.

Bébé Fantine est née dans un petit foyer de Marbrume, ni vraiment aimée, ni pour autant maltraitée. Son père était assez rustre, un homme de la terre. Il aimait que chaque chose soit à sa place et surtout qu'on ne l'emmerde pas. Sa mère regardait la lune et rêvait de beaux tissus et de célébrités.
Il était fermier, elle était actrice, enfin, saltimbanque.
Il descendait d'une longue famille de fermier qui avait l'honneur d'avoir un lopin de terre à l'intérieur même des remparts, de quoi cultiver en toute sécurité si guerre il y avait. Il aimait raconter partout qu'il faisait des légumes pour le Duc lui-même et qu'il lui avait même serré la main une fois.
Elle donnait des représentations dans de tous petits théâtres de rue, ou même dans la rue même avec une petite troupe qui était pour le moment fixée à Marbrume et avec laquelle elle était arrivée. De temps en temps elle couchait avec des hommes qu'elle pensait influent, espérant ainsi rejoindre une meilleure troupe. Et à chaque fois, son mari la battait quand elle revenait. Pour laver son honneur. Elle n'était pas assez maligne pour le lui cacher.

Fantine se prenait quelques torgnoles elle aussi, de temps en temps, mais son père savait aussi se montrer patient et même fière de voir que sa fille s'intéressait à la terre et à ce qu'il y cultivait. En grandissant elle se mit à l'aider, puis à l'assister jusqu'à enfin le remplacer.

Dés que Fantine sut marcher, sa mère abandonna toute idée d'en faire une artiste, elle n'avait clairement pas ce qu'il fallait. Les gens ne payaient pas pour voir des paysans se trémousser sans la moindre sensualité.

Elle grandit ainsi dans le labourg, faisant les quatre cents coups en se faisant passer pour un garçon dans les bas-fonds de la ville. Mais c'était bien différent à l'époque. Ça ne pullulait pas comme ça et ça puait moins ; il y avait de la place, et le labourg ressemblait plus à une mosaïque de vert et de jaune qu'à un camp de réfugiés. Encore que c'est pas le pire.

Et avec les années, la vie devenait de plus en plus difficile. Les taxes ne faisaient qu'augmenter pour les cultivateurs intra-muros. Ils durent vendre un peu de terrain et hésitèrent même à partir. Le Duc leur mettait une épée de Damoclès sur la tête. Oh non, il n'en disait plus tellement du bien.

A l'âge de quartoze an, sa mère repartit avec sa troupe, sans rien dire.

Juste avant l'arrivée des Fangeux, son père trouva la mort dans un accident de charrette.

Maintenant Fantine doit se battre pour sa survie et pour ses terres. Nombreux sont ceux qui lorgnent ce lopin qui ne fait que rétrécir. Il doit à peine faire quelques ares maintenant, à cause des fermiers voisins qui ne sont pas privés de labourer chez elle et de piquer rangée par rangée. Elle a eut beau se plaindre à la Milice, personne ne se soucis d'une paysanne, d'une femme.

Et depuis que les réfugiés envahissent la ville, ça va de mal en pis. Elle garde la tête hors de l'eau comme elle peut, alors qu'elle a de la boue jusqu'au coude. Ah ça la boue, ça y va. Ça ne fait que pleuvoir dans ce maudit pays. La ville n'a jamais été aussi sale, puante et marronnasse. Et v'l'à qu'en plus on pille ses champs et vole ses légumes ! Fantine elle les déteste tous ces étrangers, c'est pas de sa faute à elle s'ils ont énervé Anür. Elle dit toujours qu'il ne faut pas jouer avec les dieux. C'est une bonne pieuse, elle va souvent au temple. Pas pour ça qu'elle échappe au fléau.

Chienne de vie.

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