Najac est un village paysan. Sa position au coeur des divers champs et terres cultivées du plateau en ont fait le centre de l'activité agricole du Labret. Si auparavant, la seule ville réellement habitée était Usson, la reconquête a permis de réinvestir les lieux, de consolider les habitations et d'en profiter pour en bâtir de nouvelles.
- Carte de Najac:
Ce n'est pas un village fortifié, et en dehors de l'effectif milicien obligatoire dans toutes les places habitées, l'on ne compte que très peu d'hommes armés. Tous les vivants ou presque possèdent quelque compétence à travailler le sol ou les bêtes. Ainsi, en dehors du bâtiment principal du village qui abrite les soldats et leurs supérieurs, ce groupements d'habitations aux vastes rues pour laisser circuler les charrettes se divise en quelques cabanons sommaires pour manger et dormir, puis l'on retrouve des granges, des silos, et des enclos à bestiaux.
Depuis la reconquête cependant, Najac a un peu repris du poil de la bête. Des commerçants sont venus s'y installer, et on peut même trouver aujourd'hui un marché aux grains, une boucherie, et divers étals de fruits, de légumes, pour les habitants du plateau. Il faut simplement aimer l'odeur de fumier et de sueur un peu rance.
Malgré l'absence de barricades – qui sont cependant en cours de construction – il est assez difficile de surprendre les Najaciens, en ce qui concerne la fange. Ils possèdent de nombreux chiens de troupeaux, et depuis l'arrivée du fléau, sont également dressés à détecter des fangeux. Même lorsque ceux-ci se cachent dans les champs, ce qui arrive assez souvent, ils sont repérés, sans même être vus, par le fin odorat canin. Lorsque cela arrive, la milice n'a plus qu'à intervenir, prudemment.
L'homme en charge de ce village en expansion est Louis Auvignac, un sergent âgé, presque inutile une épée en main, mais extrait d'une famille paysanne ; il connaît fort les travaux de la terre et sait gérer cet endroit avec une maîtrise que beaucoup de bureaucrates lui envieraient.