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 Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]

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Léandre Le RougePirate
Léandre Le Rouge



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MessageSujet: Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]   Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure] EmptyMar 28 Avr 2020 - 8:44
    17 Juillet 1166
    Plages situés à l'est de Sombrebois


    La proue de la caraque fendait les eaux, exploitant le vent arrière avec toute la voilure disponible. Les vagues venaient taper sur la coque, perturbant le roulis régulier mais aucun des hommes à bord ne semblait s'en émouvoir. Ils avaient le pied marins. Après tout c'était des pirates. Tout l'équipage de « La Sterne » était aux aboies. Une quarantaine d'homme. Des va-nu-pieds, des laissés pour compte, fils de putains pour la plupart. Tous menaient d'une main de faire par Le Capitaine. Un homme d'expérience, véritable marin, ancien second du Séraphin. Il était aujourd'hui un des capitaines de sa flotte. Le second du Capitaine, se tenait à ses côtés, accoudés au bastingage, tandis que le reste de l'équipage était à son poste.

    « Ils vont s'échouer sur la plage... On arrivera pas à les rattraper à temps ! Ramène moi les. »

    Le Rouge acquiesça et se tourna vers les matelots pour cracher ses ordres. Léandre était nouvellement promu, depuis peu second de « La Sterne », depuis le décès de son ancien second, tué par le scorbut. Il prenait sa nouvelle position très à cœur, c'est pour cela qu'il gueula plus que de raisons afin de faire bouger ses compagnons ! Néanmoins cela porta ses fruits et à peine l'ancre jeté la chaloupe était déjà à l'eau.

    « Hé Le Rouge, rappel toi ! Pas de mort si on peut l'éviter. C'est juste des pêcheurs. »

    Le second acquiesça une nouvelle fois. Il n'était pas du genre à tuer à tour de bras de toute manière, surtout contre des pêcheurs armés d'un croc tout au plus. Léandre prit cinq hommes avec lui et il descendit l'échelle de corde pour se laisser tomber dans la chaloupe.

    « Vous aux rames, l'Vérolé, tiens ton arc prêt ! C'pas quatre pêcheurs qu'vont être le problème mais oubliez pas l's'loperie qui traînasse dans le coin ! Si jamais y a un d'ces monstres qu'sort, tous sur l'chaloupe ! Jusqu'à preuv' d'contraire, savent pas encore nager ! »

    Le Rouge regardait la plage fixement, mais la seule chose qu'il voyait, c'était les quatre pêcheurs qui tiraient leur bateau sur le sable, à part ça, nul trace de quelques fangeux où quoi que ce soit d'autre. Si, il y avait bien un huîtrier qui se promenait un peu plus loin sur la plage et bien que ce soit un volatile assez agressif il ne représentait pas une menace direct. Léandre avait sa main posé sur le pommeau de son épée courte, tandis que l'autre caressait le tranchant de sa hache de jet d'un geste distrait. Il espérait ne pas avoir à s'en servir mais il était tout de même content de les avoir avec lui. Accoster ainsi sur la plage, à la porté des fangeux n'était pas quelque chose qui lui plaisait beaucoup, mais il allait pas reculer. Ils avaient besoin de ce bateau de pêche, en ce moment le bois valait pas mal d'argent, bien que le Labret réapprovisionne, la demande restait soutenue. Ce bateau de pêche, une fois démonté, vaudrait trois à quatre fois son prix initiale.
    Malgré tout, cela laissait un goût amer. Léandre n'aimait guère s'en prendre aux pêcheurs, certes, mais c'est surtout qu'avant la Fange, ils pratiquaient une vraie piraterie, jamais ils n'auraient donnés la chasse à un si petit bateau, encore moins pour le démonter. Cela restait une source de revenue non-négligeable, ils ne pouvaient pas se permettre de faire la fine bouche en ces temps compliqués. Il était compliqué de maintenir l'équipage actif et surtout de subvenir à ces besoins. Tout était bon à prendre.

    La chaloupe n'était plus qu'à une courte distance de la plage maintenant, les pêcheurs avaient disparus dans la forêt, emportant les rames avec eux, histoire de ne pas leur faciliter la tâche. C'était mesquin, mais de bonne guerre. Léandre sauta à terre, pieds joint dans l'eau et s'avança sur la plage.
    Il distribua une nouvelle série d'ordre. Le Vérolé, une flèche encoché se tenait à l'avant scrutant les alentours à la recherche d'un quelconque signe d'activité. De son côté Léandre jeta un coup d'oeil au bateau de pêche. Il restait quelques poissons qui continuaient de se débattre vaillamment mais la plupart avaient été rejetés à l'eau, une fois encore, pour ne pas faciliter la vie des pirates. Il y avait un filet de pêche, quelques caisses, rien de bien intéressant mais c'est le bois qui l'intéressait surtout.

    « Ah bordel, les fils de putain... »


    En poussant une caisse d'un coup de pied, il dévoila un trou au fond de la coque. À voir les marques, c'était un trou récent, ils avaient sabordés leur propre bateau. Léandre cracha un glaviot et son regard se perdit sur la forêt.

    « Bon, l'gars, le soleil est encore haut, on a d'temps d'vant nous mais pas l'peine d'en perdre ! Sortez les haches et d'bitez moi ça ! »

    Aussitôt la clique se mit à démonter le bateau, cela prendrait un peu de temps mais ce serait toujours plus rapide que d'aller débiter un arbre par eux-même.
    Léandre sortit sa hache de jet et se rapprocha de la lisière de la forêt, le Vérolé sur ses pas. Il avançait pas là où les pêcheurs avaient disparus. Il tendit l'oreille mais c'était relativement calme !

    « Hé l'gars ! J'sais qu'vous êtes là ! C'est vot' barque qu'on veut, as vot'peau ! Revenez, et on vous r'posera dans un coin sûr, z'allez faire bouffer si vous restez là ! »

    Il avait parlé d'une voix forte, n'osant pas crier à pleins poumons. Il était à l'aise en mer, pas dans les forêts, le danger pouvait surgir de partout, de derrière un arbre, de derrière un buisson... Et des arbres et des buissons il y en avait pleins dans le coin. Il sembla voir quelque chose bouger et il raffermit sa prise sur sa hache mais il se dit qu'il avait mal vu, où alors, c'était les pêcheurs et ils refusaient de sortir de leur cachettes. Bah, au moins, il avait tenté.
    Le Rouge tourna les talons pour revenir à la chaloupe quand un bruit de branche qui craque se fit entendre, il se retourna d'un bond.

    « T'vus un truc L'Vérolé ? »
    « Qu'dalle, mais pour sûr, y a qu'que chose ! »



Dernière édition par Léandre Le Rouge le Lun 11 Mai 2020 - 2:50, édité 1 fois
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]   Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure] EmptyMar 5 Mai 2020 - 14:03


- « Qu’est-ce que tu fous bordel »
- « Je te dis qu’ils devraient déjà être revenus, ce bateau il a plus de valeur que la vie de tous ceux qui se trouvent dedans, si jamais ils l’ont fait couler, je te jure que… »

Je l’avais observé un instant, silencieuse, les lèvres pincées. Quelque chose ne tournait pas dans le bon sens, j’en avais cette étrange certitude. Le contrat était pourtant simple, j’avais fourni de quoi réparer le bateau, le bois se faisant rare, en échange, les pêcheurs pouvaient continuer de se nourrir et m’offrait de temps en temps des poissons, coquillages pour moi et quelques autres du Labret. Pat me regardait avec de grands yeux, comme si j’étais inconsciente de craindre le pire, comme si tout ceci n’avait pas la moindre importance. Il pouvait parler pour lui, car s’il faisait encore chaud, le froid ne tarderait pas à arriver et là… Là, les poissons seraient sans aucun doute une valeur plus que certaine. Je n’ai pas réagi devant l’indignation de Pat’, se bouger les fesses était de toute façon un effort considérable pour lui, qui tremblotait simplement à l’idée même de tomber nez à nez avec un fangeux. Pourtant Pat ce n’était pas un mauvais archer, pas aussi bon que Jocelyn, mais pas mauvais non plus, il ne ratait pas souvent sa cible, de quoi donner le change quand une négociation tourne mal.

- « Avance Pat… Tu traînes » grognais-je simplement en me hissant en haut d’un arbre, lui étant encore en bas « Tiens regarde le bateau est encore là… » fis-je avant de plisser les yeux, constatant de ce fait la présence d’un navire étrange et pas forcément le bienvenu « Fais chier ! »
- « Quoi quoi ? » questionna-t-il soudainement inquiet à mi-chemin entre le sol et les hauteurs de mon perchoir
- « Des fumiers de pirates ! »

Aucun doute que même les dieux eux-mêmes avaient dû percevoir le soupir de soulagement de mon idiot de partenaire. Avait-il sans doute cru à l’alerte au fangeux et aucun doute que si cela avait été le cas, lui-même aurait pris ses jambes à son cou pour retourner au village, abandonnant notre pauvre négociation de pêcheur, laissant couler à pic mes nombreuses heures de perdues pour obtenir rien que quelques poissons et éviter la grosse vague de famine du village. Idiot de peureux. Redescendant de ma hauteur, non sans faire attention à la moindre brindille pouvant venir irriter ou arracher les tissus de mauvaise qualité qui venaient couvrir ma peau. Pied à terre, j’avais pressé le pas, alors que la trompe de pêcheur venait de nous dépasser, tremblant comme une feuille malmenée par le vent, glissant mes doigts sur mes lèvres, j’insiste sur le silence, alors que je leur indique une petite cache plus loin, d’un geste de la main.

- « Tiens-toi prêt Pat, c’est maintenant qu’on s’amuse… » roucoulais-je les yeux pétillants de malice que je ne me connais pas « Monte là reste en hauteur, cache-toi bien, c’est moi qui fait l’appât tu veux bien ? »

Tu parles qu’il veut bien… Dès qu’il s’agit de rester planqué et de tirer de loin pour ne pas se mettre en danger, le Pat c’est le premier volontaire. J’étais même surprise de ne pas l’entendre gémir de plaisir ou roucouler de satisfaction à l’idée de ne pas être la fameuse biche devant attirer les vilains pirates. Fallait bien admettre aussi que j’aurais sans doute été un brin suicidaire en acceptant de le mettre en avant… Autant à distance, Pat est un monstre, autant au corps à corps… C’est un peu comme espérer voir une tortue se remettre toute seule sur le ventre alors qu’elle est sur sa carapace depuis une heure déjà. Quoi qu’il en soit, si j’ai bien vue, ils sont deux à être dans l’entrée de la forêt, alors que le reste démonte MON bateau que je me suis fait chier à réparer, tout du moins, à rapporter ce qu’il faut pour le réparer. Idiot de pirates. L’idée est simple, peut-être trop. C’est juste le bateau qu’ils veulent, mais bien sûr… Quoi qu’il en soit c’est à moi de jouer et je dois dire que j’ai toujours apprécié ce petit frisson qui vient remuer le ventre, chaque fois que je me mets en danger.

- « N’attaquez pas » fis-je de ma voix la plus mielleuse et plus douloureuse possible en levant les bras et sortant du buisson, boitillant comme la pauvre petite femme faiblarde que je n’étais aucunement « Les salauds… Ils sont partis sans moi… J’suis tombée, m’faite pas de mal… j’ai vu… J’ai vu un fangeux là-bas… S’il vous plaît chuuuuuuut » murmurais-je en glissant un doigt sur mes lèvres « Vous allez m’aider ? » murmurais-je en m’approchant main levé, la dague bien camouflée dans ma botte, une autre dans ma manche alors que mes deux prunelles vertes s’animent gentiment « Mon mari est mort… J’ai faim.. On m’avait dit que la pêche, ça ne craignait rien, j’aurais dû me méfier qu’elle idiote… » fis-je en pivotant légèrement ma main en l’air sur elle-même. « Vous m’aidez hein… j’veux pas mourir ici… » soufflais-je dans cette voix tremblante.

Ooooh pauvre petite chose fragile, regardez-moi dans mes fringues décousues en tous sens, pauvrette que je suis… Abandonné par les vilains pêcheurs qui ont préféré sauver leur vie plutôt que celle d’une misérable femme… Et là… Le meilleur pour la fin, on mime une douleur fulgurante et on s’écroule sur le sol, juste là, en se tenant fortement la cheville. Approchez mes petits lapins, approchez….

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Léandre Le RougePirate
Léandre Le Rouge



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MessageSujet: Re: Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]   Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure] EmptyLun 11 Mai 2020 - 3:23
    Et le quelque chose ne tarda pas à apparaître. À quoi s'attendaient les deux pirates ? À beaucoup de chose, mais certainement pas à ça. Une femme sortit de la forêt.
    Les deux pirates restèrent interdits, toujours aux aguets, l'emprise sur leurs armes s'étant renforcés. Le compagnon de Léandre avait bandé son arc, tandis que lui, recula imperceptiblement, regardant la femme de haut en bas. Elle parlait, expliquait sa situation, posaient des questions, elle semblait véritablement affolé.
    En tout cas, elle était en mauvaise état, sans nul doute. Ses frusques étaient dans un état lamentable, dévoilant trop de chair au goût de Léandre, elle n'était pas totalement nu mais après tant de jours sans voir autre chose que des hommes, ce peu était beaucoup. En tout cas, il relâcha sa vigilance lorsqu'elle s'écroula au sol, une cheville visiblement douloureuse.
    Il détourna la tête et jeta un regard au Vérolé, qui avait toujours sa flèche prête à partir, il lui fit signe d'abaisser son arc. Après tout, ils n'étaient pas là pour tuer et cette frêle jeune femme ne semblait pas être une menace immédiate.

    Le pirate regarda la forêt alentours. Était-elle vraiment seule ? Les pêcheurs l'avaient vraiment abandonné ? Il n'était guère étonnant que le malheur s'abattent sur eux s'ils amenaient une femme en mer. En tout cas lui, ne risquait pas de faire cette erreur. Il était bien trop superstitieux pour ça. Il jeta un regard en arrière, ses autres compagnons avaient vu la scène, visiblement perturbé par la présence de cette femme, ils en oubliaient de démonter le bateau !
    Il voulut vociférer un coup, leur promettre le fouet s'ils ne se bougeaient pas mais il n'oubliait pas la présence des fangeux et selon les dires de la femme, il y en avait un pas loin. Et pourtant elle était là. Il ne s'y connaissait guère en fangeux, il tenait juste à s'en tenir éloigné, pourtant, il croyait que c'était de véritable radars à humains. Peut-être se trompait-il ou peut-être mentait-elle ? À la voir ainsi il se demandait si elle était bien ce qu'elle disait être. Ne serait-elle pas une quelconque putain qui passaient d'un pêcheur à l'autre en échange de protection et de nourriture ? Ce genre d'accord n'était pas rare et cela expliquerait qu'ils l'aient abandonnés sans scrupule.
    Il savait que le domaine de Sombrebois se situait non loin de là, peut-être tentaient-ils d'y rejoindre la protectiobn du baron.

    « Où qu'sont partit tes compagnons ? Même si y t'ont 'bandonné, t'ont bien dit où qui v'laient aller non ? »


    Tout en parlant, il s'approchait doucement, ses yeux allant de la forêt à la femme toujours écroulé au sol. Il ne se déplaçait pas en ligne droite, plutôt en faisant un mouvement circulaire, lui permettant ainsi de se rapprocher de la forêt et d'examiner la femme sous toutes ses coutures.
    Il ne voyait pas d'arme dissimulé, mais il ne pouvait en être certains, un stylet était quelque chose appréciait des femmes et qui se dissimulait particulièrement bien. Même si elle ne semblait pas être un danger – puis c'était une femme qui devait pas peser bien lourd, il en avait déjà maté des plus fortes sans soucis – le danger pouvait venir de la forêt.
    Finalement il s'arrêta à trois mètres de la femme. De plus prés il devinait qu'elles avaient de jolies formes, un jolie visage, une femme très plaisante à regarder et pas que. L'idée folle de la ramener à St-Vespate le traversa un court instant avant de repousser l'idée. Hors de question de prendre la mer avec une femme, aussi charmante soit-elle. C'était certes du gâchis de l'abandonner ici mais il ne voulait pas s'attirer le mauvais œil.

    « On peut rien pour toi rombière ! Mais toi t'peux sûrement quelque chose pour nous. »

    Bah autant passer le temps en attendant de démonter le bateau. Il avança alors vers elle, levant sa hache dans l'intention de l’étourdir un peu avec le fer.
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]   Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure] EmptyLun 25 Mai 2020 - 18:00


- « Je ne sais pas, par là-bas » fis-je d’un bref signe de tête

Par habitude je laissais mes prunelles analyser l’ensemble, sans bouger. Maintenant ma cheville, sentant ma lame à travers le tissu il aurait été simple de s’amuser avec mes armes de jet ou mes dagues. Néanmoins, je préfère rester dans cette idée, dans ce personnage de femme fragile que je ne suis plus depuis bien trop longtemps. Mes doigts s’enroulent autour de la pauvrette non blessée, mon visage se tord dans une grimace plus que convaincante. Je n’ai pas besoin de surveiller Pat, il sait très bien ce qu’il doit faire, on a l’habitude de travailler ensemble. J’ai eu le temps d’aviser celui avec l’arc, celui proche et le petit groupe qui s’était immobilisé dans le démontage de mon bateau. Bordel à quoi bon risquer son cul pour trouver du bois si c’est pour voir l’ensemble partir en miette. Ça m’agace clairement et je commence à regretter cette idée de manipuler plutôt que d’attaquer. Jocelyn aurait sans aucun doute été de ce second envie, on tue et on parlemente après, à quoi bon. Quoi qu’il en soit je laisse ma respiration que j’ai forcée à s’accélérer se calmer, alors qu’une main libre vient essuyer mon front. Tout est toujours une question d’agir au bon moment, au bon instant. Il était à quelques pas de moi, juste là, proposant de cette manière presque prévisible que je pouvais certainement quelque chose pour eux.

- « M…moi… ? Non, je.. je ne crois pas… je n’ai rien » soufflais-je dans cette voix tremblotante en faisant mine d’essayer de me redresser « Vous n’allez pas ! N’approchez pas ! » grognais-je avec plus de conviction paume vers l’avant ouvert « Je vais crier »

Puis je me suis mise à tousser, une fois, deux fois, trois fois. Le signal. J’ai pris un élan, j’ai sauté directement sur celui qui était proche, dégainant une lame j’avais dû rouler sur une distance contre lui alors que son compère hurlait à gorge déployée de la flèche qui venait se planter dans sa cuisse. On a roulé sur une longue distance, chacun luttant pour avoir le dessus de l’autre. Nos corps s’entrechoquaient et la terre encore humide venait refroidir les corps, un coup étais-je sur le dos, un coup était-il au-dessus, c’était juste nous : lui et moi. Rien de plus rien de moins et sous la surprise et de loin aucun doute que le reste de l’équipage préférait vérifier que celui qui semblait prendre les décisions n’était pas un lâche ou un faible.

Rien n’y faisait, on n’arrivait pas à prendre le dessus l’un de l’autre je sentais les branchages venir mordre mes côtes, puis mordre les siens et ce fut finalement un drame… La pente qui n’était pas loin fut prise à témoin, nous emportant dans une chute qu’on ne parvenait pas à ralentir, la priorité n’était plus d’anéantir l’autre, mais de ralentir la course et ce fut finalement un saut dans le vide qui provoqua l’arrêt total de notre bagarre. Ce fut dans cette espèce de trou étrange, dans cette grotte que je ne connais même pas, mon corps me semblait lourd endolori par le choc, je pousse sur mes avant-bras pour me redresser, avise au-dessus de moi la distance qui me sépare de la terre. Merde. Ma lame est plus loin, la sienne aussi et un instant j’hésite de ma précipiter dessus. Au lieu de ça je me redresse avec lenteur, dépoussiérant mes affaires et vérifiant par instinct l’ensemble de mon corps, rien de cassé, pas de sang, pas de blessure hormis quelques griffures, petite tâche bleutée sur ma peau, je n’ai rien à signaler.


- « Tu fais chier » grognais-je « Connard de pirate » crachais-je avec plus de violence, plus de masque de facette « La prochaine fois, je vous tue directement je perdrais moins de temps et ça m’évitera de me retrouver dans un trou de rat avec la pire des crevures. » je lâche un soupir « On fait comment maintenant pour sortir ?! » un bref coup d’œil, il n’y a pas trente-six solutions « Bon. J’te propose un combat, si je gagne tu te barres et tu me laisses mon bateau, si je perds, je te donne le bateau sans faire d’histoire et j’évite que mes petits amis viennent rameuter la fange sur vos jolis petits culs. »

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Léandre Le RougePirate
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MessageSujet: Re: Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]   Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure] EmptyVen 5 Juin 2020 - 11:33
    Tout ce passa vite. Trop vite. Lui qui se targuait pourtant d'être relativement vif fut complètement prit au dépourvu par cette frêle femme. Qui était loin d'être frêle en vérité. Elle était très rapide et aussi bien plus forte qu'elle n'en avait l'air. Il avait été stupide et maintenant, il payait son inattention. Il aurait dû savoir qu'ici, il fallait ce méfier de tout le monde.
    Elle bondit sur lui de manière féline, n'ayant juste le temps de lui immobiliser le poignet pour éviter de ce faire éventrer. La suite fut un enchaînement d’événement confus. Lui et son assaillante roulèrent au sol, Léandre ne parvenait pas se dégager pour pouvoir donner un coup de hache vaillant, alors il laissa tomber l'idée et lâcha sa hache pour essayer d'étrangler cette furie, mais ils prirent de la vitesse, ils étaient dans une pente. Ils accélérèrent, racines et roc vinrent labourer son dos, un coup à la tempe le sonna quelque peu, puis, ce fut l'envolée. Il ce sentit aspirer par le bas.

    Puis vint la rencontre avec le sol.

    Il tomba sur le dos. Le bruit sourd de l'impact fut impressionnant et Léandre, eu le souffle complètement coupé. Il ouvrit la bouche en grand, à la recherche d'air alors que ses poumons refusaient de fonctionner normalement. Le temps lui parut incroyablement long, puis finalement, l'air revint. Il reprit une grande bouffée d'air qui lui brûla les poumons et il ce mit à tousser, cracher du sang. Il mit un moment à reprendre ses esprits, à quatre pattes sur le sol, son souffle reprenant petit à petit une cadence normale.
    Il s'occupa alors de son assaillante qui était déjà sur ses pieds. Elle était bien plus vigoureuse que lui aussi. Cette vision de la voir elle, une femme, debout, alors que lui était toujours en train de cracher ses poumons, fut comme un électrochoc et il se redressa, d'un équilibre qu'il mit quelques secondes à stabiliser, mais il était debout.
    Il se surprit même à comprendre l'intégralité des paroles de la femme. Ok, s'il était physiquement à la ramasse, la tête ça allait à peu près, à part cette douleur qui le lançait suite à sa très longue roulade.
    Bien qu'il comprenait, il lui fallut quelques secondes pour analyser. Et aussi pour savoir où était son arme. Loin, trop loin. S'il faisait mine de s'en approcher, il devrait forcément se rapprocher de cette furie et elle était bien plus apte que lui à se battre, ce qui refréna son envie de lui coller sa hache dans le crâne.

    Comment faire pour sortir, c'était son souci premier. En effet, parler bateau c'était bien, mais si c'est pour s’entre-tuer et finir à crever au fond de cette grotte c'était complètement stupide, même pour lui.

    « Ton bateau tu dis ? Qu'est-ce t'y connais en navigation ribaude ? »

    Il cracha un énième glaviot au sol et se tenant les côtes il regarda encore une fois au-dessus, tout en surveillant la femme du coin de l'oeil. S'il arrivait à gagner quelques minutes pour ce remettre parfaitement d'aplomb, il pourrait tenter de la tuer. Mais là encore, c'était une idée stupide, car il ne savait pas comment sortir. Et il ne voyait qu'un seul moyen dans l'immédiat et ça ne lui plaisait vraiment pas.

    « J'te propose aut'chose. T'me fais la courte, je sors de là, je t'aide à sortir et j'te laisse ton rafiot pourri, c'est l'bois qu'm'intéresse 'çon. »

    Il n'était pas dupe, il connaissait la réponse de la femme, mais là était le problème. À moins de crier pour appeler du secours, au risque de rameuter les fangeux, ils allaient devoir collaborer pour sortir du trou. Mais qui en sortirait en premier ?
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure]   Là où il n'y pas de lois, il y a des forbans! [PV Isaure] EmptyDim 7 Juin 2020 - 1:00


Il était là un peu plus loin se tenant les côtes, gardant sa distance, je faisais de même, immobile, alors que mes doigts longeaient ma silhouette à la recherche des zones douloureuses. Je devais bien l’admettre après une telle chute, j’étais chanceuse, lui aussi sans doute, même si j’aurais préféré que ce soit le contraire le concernant. Son regard s’était déposé sur sa hache et je n’avais pu faire que de même. Il était simple en observant un peu de déterminer les idées qui pouvaient passer par la tête d’un homme, ou d’une femme d’ailleurs. Il crachait régulièrement par terre, détaillait l’environnement et chaque fois que son attention n’était pas posée sur moi, je faisais de même. Ma respiration avait fini par ralentir, alors qu’une multitude de questions venaient s’entasser dans mon esprit. La terre était venue se coller à mes vêtements déjà bien trop usés pour être encore portés et mes jambes, mes bras me faisaient mal, signe que j’allais encore me retrouver avec des petites marques un peu partout. Putain de pirate. J’avais fini par haïr ceux qui avaient soudainement semblé exister de nouveau, j’aurais voulu prier pour voir une fange maritime débarquer sur les mers afin de couler les rafiots qui nous empêchent de commercer convenablement. Il me parle de l’aider et j’éclate de rire. Lui il a cru à sa bonne étoile, il n’a pas conscience que le ciel va lui tomber sur la tête. Moi aider un pirate ? Plutôt crever et dévorer par un fangeux.


- « V’la pas qu’il fait de l’humour le navigateur des fonds marins. » fit-je en le dévisageant de haut en bas « Quoi, t’étais sérieux ? T’pense vraiment que moi, je vais t’aider toi…qui vient d’ordonner à tes idiots de copains pirates de démonter MON bateau, ma barque ou peu importe le p’tit nom que tu lui donnes, alors que c’est MOI qui est risqué mon cul pour offrir de quoi l’offrir à ses connards de pêcheurs contre un peu de poisson ? Regarde comme tu es mignon… J’savais que les pirates étaient cons, mais à c’point là quand même. »

J’avance en longeant les bords, sans jamais lui tourner le dos, la distance entre le rebord et le sol, ça fait bien quoi… Deux fois, trois ma taille, j’ai beau être petite ça me semble tout de suite plus complexe. Le vent c’est levé en plus et les nuages semblent gorger le ciel, provoquant cette obscurité passagère, j’avais encore un espoir de voir mon binôme de mission arriver, mais si il se met à pleuvoir c’est simple je serais seule avec lui. La pluie, elle n’avait pas tardé à arriver d’ailleurs, soudaine et violente se déversant comme des grêlons enragés sur l’ensemble du lieu, de notre trou, sur ma peau, me faisant frissonner, sur mes cheveux les humidifiant et provoquant presque immédiatement de légères ondulations. Je grognais, comme un animal sauvage, comme un animal soudainement agressif, putain, de merde, je ne savais que trop bien ce que la pluie allait entraîner avec elle. Cela n’allait clairement pas être la fête à la grenouille, mais la fête aux monstres et moi j’étais là, coincée dans un gigantesque gouffre, sans aucune possibilité de remonter.

- « Bon, bon, bon » fis-je en m’approchant lentement de lui « Pourquoi vous n’allez pas chercher vote bois avec vos p’tits mains de marins hein ? Quoi, m’dites pas que vous avez peur de la fange ? Vous, les terreurs des mers ? Bande de feignants. » Grognais-je en me hissant une nouvelle fois la pointe des pieds.

La suite, elle fut plus douloureuse alors que le tissu commençait à se faire humide, alors que je sentais mes vêtements coller doucement à ma peau, alors que j’avais froid et que je sentais une légère anxiété monter. En haut plus loin, des cris, le début, il était simple de comprendre de quoi il retournait, simple de comprendre que lui et moi on était désormais seul, sous une pluie battante, dans un trou. Le silence avait fini par s’installer presque étouffant, omniprésent, un frisson était remonté le long de mon dos alors qu’un grognement non loin me fit réaliser que seul, nous ne l’étions plus forcément. Je l’imaginais déjà bouger, parler, cracher, alors je lui ai foncé dessus pour le plaquer contre le rebord, me plaquant contre lui et glissant un doigt sur ses lèvres, murmurant un chuuuuuut discret alors qu’au-dessus de nous, les bruits de pas se faisaient entendre, que le bruit des flaques d’eau malmenée par les pas de ce qui semblait être des monstres était si proche. Je sentais mon souffle s’accélérer, ma poitrine se gonfler et se dégonfler bruyamment, je sentais l’ensemble approcher alors qu’on était juste fait comme des rats et qu’on n’allait pas tarder à déterminer si un rat mort pouvait se faire chier.

- « Pas un bruit, pas une respiration » articulais-je avec lenteur, de cette manière presque inaudible, alors que je glissais ma main libre sur mes lèvres et mon nez, que je tentais de retenir mon souffle.

Au-dessus de nous j’entendais déjà les gémissements des monstres, je fermais les yeux convaincus que d’ici peu on était mort et puis ce fut presque salvateur, un cri, des bruits de courses, des supplications qui se faisait de plus en plus loin, seuls nous l’étions de nouveau, je crois, mais pour combien de temps ?

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