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 Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]

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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptyMer 17 Juin 2020 - 17:24
2 Août 1166.

Un parfum nauséabond chatouille mes narines, j'ouvre les yeux dans une pièce qui m'est totalement inconnue. Une douleur vive à l'arrière du crâne brouille mes derniers souvenirs, incapable de me remémorer la dernière fois que mes yeux se sont fermé j'observe ce qui m'entoure. Le cadavre d'un rat à moitié dévoré dans un coin, des volets en bois entre ouvert laissant les faibles rayons de lumière pénétrée la pièce. Le soleil se lève ou se couche reste impossible à distinguer, mon estomac gronde pour réclamer de la nourriture et ma gorge sèche m'indique que je suis surement inconscient depuis plusieurs heures. Une perle de sueur due à la chaleur étouffante glisse sur le flanc de mon faciès.

J'essaye de me mouvoir, néanmoins cela reste impossible à cause d'un lien qui relie mes deux mains l'une à l'autre autour d'une poutre. Je distingue une paire de main entraver par une corde épaisse sous mon nez, une femme encore inconsciente en apparence se trouve de l'autre côté de la poutre. Je penche la tête pour apercevoir son visage, je fixe le moindre de ses traits pour la reconnaître. Je suis incapable de mettre un nom sur sa frimousse, un souvenir vague me revient soudainement de l'avoir croisé dans le quartier du temple. Je ferme les yeux pour me concentrer sur cette vague piste d'une bride de mémoire oublié.

Je me vois sortir du temple, marchant pour rejoindre comme à mon habitude la caserne. Nous sommes encore en pleins milieu de l'après-midi et ma patrouille sans encombre m'a permis de faire mes hommages à la trinité bien plutôt qu'a mon habitude. Une femme attire mon regard, à peine eus-je le temps de comprendre les ennuis qui la guettent que quelqu'un me frappe dans le dos, un genou à terre je tourne la tête pour voir le visage de mon agresseur mais j'aperçus seulement un mouvement flou d'un morceau de bois avant de perdre connaissance.

Nous sommes encore en vie, mais l'ambiance inquiétante de la pièce ne me rassure pas que ce fait reste d'actualité encore très longtemps. J'entends des voix derrière une porte, trop faible pour être compréhensible, le ton monte parfois et des bruits de lutte résonnent dans ma tête. Mon regard balaye à nouveau la pièce à l’éventuelle recherche d'un moyen de sortir, j'en oublie presque la femme qui m'accompagne quand je dépose toute mon attention sur une dague plantée sur une table malheureusement trop éloignée pour l'atteindre.

La maison en piteux état est à notre avantage, la poutre qui nous ancre est fissuré en son haut. Ma grande taille peut me permettre de l'atteindre si j'arrive à prendre un peu d'hauteur avec un bond. Malheureusement la chance n'est pas de mon côté, l'entrave de la femme qui m'accompagne est par-dessus la mienne ce qui limite grandement mes mouvements. Ce détail n'est pas le seul problème, qui sait le raffut que cela peut provoquer si je m'amuse à bondir à plusieurs reprises tout en espérant que les personnes dans la pièce à côté n'en remarquent rien.

Elle était toujours inconsciente ? Peut-être avait-elle repris connaissance pendant que j'inspectais la pièce une nouvelle fois et je n'avais pas entendu une quelconque parole à mon égard. L'idée qu'elle simule sa condition ne me traverse pas l'esprit, observant ainsi ma réaction à la situation avant d'agir.
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Alienor E. Von ElrichBaronne
Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptyJeu 18 Juin 2020 - 2:11
Les liens qui nous unissent
Trapped

Une Baronne, un milicien et un kidnapping consectetur adipiscing elit

Les mains jointes, le visage profondément incliné et les lèvres fébriles. Alienor, agenouillée modestement devant l'imposante statue de marbre représentant la déesse Rikni, murmurait ses prières. Ses cauchemars de plus en plus violents, ont depuis plusieurs jours étirés son visage et creuser des poches sombres sous ses yeux, certaine qu'il s'agit d'une mise en garde quant à ses "égarements ", la baronne tâchait de regagner un semblant de repos en redoublant de ferveur à l'égard de la divinité.

La chaleur caniculaire de ce début de mois d'Août avait vidée la place du Temple, mais aussi les ruelles avoisinantes trop exposées au soleil et dont la pierre polie recouvrant les dédales et marches brûlait à la manière d'un brasero. Regrettant amèrement de ne point avoir prit sa litière, la noble balaya du regard l'étendue noyée d'une accablante lumière blanche avant de s'extirper non sans paresse du portique de l'imposante bâtisse.

*
* *

Les narines irritées par la drogue lui ayant fait perdre connaissance, Alienor peinait à relever la tête sans gémir de douleur, étendue dans une immobilité involontaire sur un parquet crasseux et poussiéreux, elle portait un regard hagard sur la pièce et tâchait dont définir les contours : murs gorgés d'humidité et fissurés, poutre altérée, sacs de jute, cordages à l'embout coupés à la hâte, table massive piquée d'une dague et tonneaux vraisemblablement vides en vue des temps de disette et de la pauvresse du lieu et ou trônait une lampe à l'huile.

" Argh … "

L'odeur poisseuse et le goût âpre du sang frais perlant d'une grossière entaille à sa lèvre inférieur, la fit grimacer.

On ne saurait dire si des restes de l'anesthésiant des malfrats ou de l'intelligence de la baronne qui eut pour effet de lui faire réprimer son tempérament volcanique -ce dernier aurait naturellement conduit à un cri retentissant et une déferlante de menaces- du reste cela empêcha d'alerter les truands qui marmonnaient un discours intelligible dans la pièce voisine. Lamentable asticot se tortillant, la baronne tâcha de ramper –non sans ruminer et maugréer- vers la silhouette massive de son compagnon d'infortune.

" Hey … Vous … Reveillez… Rev.. Revei… "

Un éclair de douleur la fit de nouveau perdre connaissance.

Elle ne saurait déterminer le temps qu'elle passa de nouveau inconsciente, lorsque ses yeux s'entre-ouvrirent pour la seconde fois. Ce fut non sans surprise qu'elle retrouva le même établi miteux, à exception prêt : un rat mort jonché sur le sol à quelques mètres de son corps la fit si violemment sursauter, qu'il eut pour effet de parfaitement la réveiller, elle avait développé une phobie aigue depuis sa lecture adolescente d'un ouvrage détaillant des pandémies ayant décimées des villes entières. Les dessins détaillant les corps profondément altérés par la maladie lui firent craindre plus que tout pareil sort.

" Par les trois c'est … répugnant … "

Appuyé sur ses avants bras, la toilette froissée, la bouche davantage charnue par sa petite blessure et la coiffure désordonnée tombante en d'éparses ondulations sur son visage salit par la terre acculée au sol et sur ses épaules partiellement dénudée par la coupe de sa robe. Alienor jeta un coup d'œil sur l'homme à ses côtés qu'elle surprit entrain de la dévisager : Grand, admirablement bâti probablement milicien par l'habit, le visage d'un charme saisissant. Il était inéluctablement du goût de la baronne ; en d'autres circonstances elle se serait certainement plut à déployer toute sa coquetterie de femme pour le tourmenter et se délecter des voluptés de la galanterie, mais à cet instant précis il était la personnification de sa frustration et la cause de cette situation – bien qu'il n'en était logiquement rien-

" Ah enfin debout ! " Elle le toisa d'un air sévère.

" J'espère que vous serez plus efficace à nous sortir de ce traquenard que vous ne l'avez étiez à le prévenir ! Aie … " Décidément la moindre bousculade l'indisposait, les yeux plissés et les sourcils froncés de douleur, elle inspira profondément avant de poursuivre.

" Approchez-vous que diantre, ils vont nous entendre ! " Inclinant son visage, elle tenta de désigner la longue épingle à cheveux en ivoire qui s'apparentait presque à stylet et qui tantôt agrémenter son chignon.

" Je ne sais pas si c'est d'une quelconque utilité, si ça peut couper ses cordages ou non. Vous êtes le milicien. " Un bruit sourd provenant de derrière la porte lui fit écarquiller les yeux " Ils se disputent …? "










Dernière édition par Alienor E. Von Elrich le Sam 20 Juin 2020 - 23:06, édité 2 fois
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptySam 20 Juin 2020 - 17:23
Mon regard croise finalement celui de la femme qui m'accompagne, la belle au bois dormant me fait une remarque sur ma responsabilité de notre situation sur un ton déplaisant. Je l'observe un instant sans dire un mot, une belle robe ne laisse aucun doute sur son statut social et l'idée d'être avec une femme de la noblesse capricieuse ne m'enchante guère malgré son joli minois. "Vous semblez savoir garder votre sang-froid dans une telle situation." Dis-je un peu perplexe, une noble trop hautaine pour transmettre de la peur sur son visage ou l'assurance que sa famille sera lui venir en aide à temps et punir les responsables de cet affront.

La femme souhaite réduire notre écart pour rendre notre conversation la moins audible possible, je me rapproche suffisamment pour que la proximité de nos visages nous permet de murmurer nos paroles tout en restant compréhensible. Elle propose de se servir de son épingle à cheveux pour nous défaire de nos entraves, tendant la tête pour que je puisse la saisir nous sommes momentanément interrompues par un nouveau bruit sourd. "Il semble que ma présence n'était pas prévue, ils doivent débattre de notre sort. Du moins le mien, le vôtre est assurément déjà décidé, vous étiez leur cible après tout. Une chance pour vous que j'ai retardé leur projet involontairement." Dis-je en lui chuchotant à l'oreille pour répondre à sa question avant que je m'élance pour saisir l'objet emmêlé dans sa chevelure.

La faible proximité m'a permis de prendre conscience de ses formes arrondis, effectivement la rançon est le scénario le moins terrifiant dans cette histoire. Je ne connais pas les raisons de cette rapine humaine, l'argent est devenu rare et le troque ainsi les bien alimentaires ont pris une plus grosse importance dans notre quotidien. Je me restreins à lui avouer que des hommes sans scrupules peuvent l'avoir amené ici pour assouvir des fantasmes qu'ils n'ont pas les moyens de s'offrir auprès du bordel du coin. Ou que la faim est devenue si insupportable que dévoré un être humain ne semble pas être si désagréable. Il n'est pas pour l'instant nécessaire qu'elle soit prise d'une crise d'angoisse. Du moins sauf si sa curiosité la démange au point de le savoir à tout prix.

Je pince avec mes lèvres l'épingle pour l'extraire, j’exécute le mouvement dans la plus grande précaution pour ne pas lui arracher des cheveux par la même occasion. Le moindre bruit de douleur est un risque à prendre en compte, surtout maintenant que le silence semble régné dans la pièce d'a côté. Néanmoins je doute qu'être réputé pour ma délicatesse, autant qu'elle soit préparée à en perdre certain dans le processus.

"Ne bougez plus." Incapable de scier mes liens je commence par les siens, la tâche est difficile alors que je répète les mouvements en continue laissant ma barbe la picoter à chaque aller-retour sur ses mains. Le résultat après plusieurs minutes n'est pas concluant, agacé de m'épuiser pour à rien je laisse une remarque m'échapper alors que je relâche l'épingle. "Je n'arrive à rien avec cette camelote." Dis-je sans connaitre la valeur de l'objet.

Le silence qui jusqu’à présent semble durée est perturbé par un nouveau bruit, des paroles très perceptibles cette fois-ci. "Espèce d'abruti ! C'est ta faute d'avoir amené ce milicien ici ! Tu devais simplement ramener la femme, maintenant laisse-moi réfléchir deux secondes !" Le temps presse, qui sait combien de temps leur dispute va encore durée. Je dépose mon regard sur ses mirettes pour avoir toute son attention, je penche la tête dans sa direction pour lui murmurer une idée qui me trotte dans la tête. "Vous pensez avoir la force de me grimper dessus ?" Dis-je sans me rendre compte de mes propos ambiguë je lui fais signe de la tête pour apercevoir la poutre sectionnée d'une large fissure.

Mes genoux pouvant servir d'appuis pour l'atteindre, de l'allonge de mes bras pour agripper sa robe pour l'aider à se maintenir et espérant qu'un tel effort soit possible pour la jeune femme.
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Alienor E. Von ElrichBaronne
Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptySam 20 Juin 2020 - 23:01
Les liens qui nous unissent
Trapped

Une noble, un milicien et un kidnapping, consectetur adipiscing elit

" Oh ? Vous préfériez peut-être que je pousse un cri d'hystérie pour ameuter ces truands ? " Le ton de sa phrase se traduisit par le regard froid et dédaigneux qui illuminait ses pupilles bondi, ses lèvres charnues enflées par l'entaille toutefois accueillirent un large sourire narquois " Ou peut-être que vous préféreriez que je sanglote en me blottissant dans vos bras ? Humpf "


Oui, il était parfaitement ridicule de tenir comme responsable ce milicien de ce traquenard, le fait est qu'il soit lui-même ligoté à ses côtés témoigne clairement qu'il eut probablement été témoin de la scène et qu'il eut peut-être même tenté de prévenir la chose. Aussi, arborer un tel air hautain constituait un profond et sérieux handicap quant à une éventuelle coopération, s'ils voulaient tout deux organiser leur fuite il fallait s'accorder de concert et faire place au dialogue. Qui plus ai, il pourrait très bien essayer de négocier et s'en tirer à son compte si elle lui était insupportable et les dieux seuls savent ô combien elle peut l'être… Alienor n'était plus trop sûr quant au noble cœur des hommes peuplant la cité. La Fange semblait faire ressortir tout ce qu'il y'avait de plus primitif en eux, et qui pourrait les blâmer ? La Faim, la misère, le deuil, l'incertitude du lendemain tout entre en jeu pour tirailler les nerfs des plus imperturbables et chasser les sentiments les plus chevalresques.

Si la baronne n'avait point porté l'épée et ne savait guère à quoi ressemblait les bêtes qui rôdent au-dehors, elle avait vu dans les rues, au sein même du Temple et des demeures de l'Esplanade, des scènes d'une rare brutalité lui ayant à jamais fait changer sa perception de l'humain, et malgré la lourde migraine encore bourdonnante elle pouvait clairement deviner le panel peu charmant de possibilités qu'avaient probablement en tête ses ravisseurs : Demande de rançon ? Etant donné qu'ils ne peuvent la dépouiller de grand-chose si ce n'est des broderies de sa toilette vu qu'elle n'arbore aucune joaillerie aujourd'hui – et heureusement d'ailleurs, elle ne peut souffrir la perte de ne serait-ce une perle et son camarade d'infortune n'aurait certainement pas pris en considération de récupérer quoique ce soit s'ils arrivaient à se délier à temps ! -, Viol puis Demande de rançon ? Qui sait, lesdits ravisseurs sont peut-être de ceux excités au fait de pouvoir abuser d'une noble comme d'une vengeance envers la hiérarchie qui s'imposait d'elle-même sur leur vie ? Ces quelques énumérations mentales lui arrachèrent un frisson, quelque part la présence du milicien avait retardé son funeste sort. Rikni ne l'avait pas entièrement abandonnée.

Ce même frisson s'intensifia, lorsqu'elle sentit l'haleine chaude du jeune homme souffler à son oreille et s'échouer sur sa nuque, il y'avait dans cette proximité nouvelle une intimité involontaire et dans le danger imminent une hausse d'adrénaline et d'excitation qui lui étaient inconnus " Clairement vous n'êtes qu'un dommage collatérale." Puis dans un élan presque surhumain elle articula les molaires serrées " Je suis consciente que … Vous avez probablement tâché de me venir en aide si vous êtes ici ... Enfin vous me comprenez ! Ce n'est guère le moment de se confondre en des discours vains." Voilà, qui était fait au moins se consolait-elle avec l'illusion d'avoir fait un pas envers le milicien.

" Des badauds comme eux ne peuvent pas savoir qui je suis ni de quelle famille j'appartiens." Les effets du narcotiques se dissipant peu à peu, le stress la gagnait progressivement et unique moyen d'y échapper : parler, bien qu'Alienor trouvait la situation absolument grotesque d'avoir un homme farfouiller des dents dans son épaisse tignasse –elle était consciente que ce n'était pas une mince à faire, tant ses ondulations se sont torsadés par la chute- mais elle ne serait pas la cinglante baronne si elle n'affichait pas pareil tempérament, non ? " Par tous les dieux ! … argh ! Faîtes attention ! " Elle grimaça violement et éloigna par un reflexe instinctif sa tête, ce qui n'eut pour effet que de faire arracher brutalement l'épingle et dénouer entièrement sa crinière.

La migraine lui était impitoyable.

Immobile, respirant en un rythme saccadé qui soulevait sa lourde poitrine et crispait sa mâchoire, le visage de la Von Elrich trahissait un cocktail explosif d'émotions : anxiété, frustration, crainte. Le tout accompagné par son incapacité à supporter une quelconque douleur physique, qui la poussait docilement au bord de la crise de nerfs.

" Je ne bouge pas." Siffla-t-elle entre ses dents. Les picotements que provoquaient les aller et venu de la barbe du milicien sur ses mains la firent rire et adoucir l'expression tendue de son visage. Il est malheureux qu'il n'eut le loisir d'en profiter, car a peine l'épingle heurtant le sol qu'Alienor s'emporta. " Camelote ? Pardon ?! " Elle avait haussée la voix, et se rendant compte de sa bêtise écarquilla ses yeux en fixant son interlocuteur l'espace d'une demi seconde, avant de jeter un coup d'œil précipité par-dessus son épaule en direction de la porte close. Ils n'avaient forte heureusement rien entendu. " Vous n'avez jamais vu d'ivoire de votre vie ?! "

Il s'écoula un petit moment durant lequel le duo d'infortune s'était muré dans un profond silence et une profonde contemplation de leur environnement, Alienor lorgnait la dague comme un malheureux lorgnerait du pain sur la devanture d'une boulangerie, elle s'apprêtait à s'adresser à son compagnon quand la voix rauque de l'un des ravisseurs s'éleva : "Espèce d'abruti ! C'est ta faute d'avoir amené ce milicien ici ! Tu devais simplement ramener la femme, maintenant laisse-moi réfléchir deux secondes !"

Déglutissant, les yeux rivés sur la porte elle en oublia la dague et fut rappeler à l'ordre par la voix du milicien. " Vous grimpez dessus ? " Elle fronça les sourcils, ayant articulé chaque syllabe pour bien lui faire comprendre l'ambigüité de ce qu'il venait de dire " Vous n'avez aucune décen…" Les joues violement coloriés de pivoine, elle suivit les yeux d'un délicat vert d'eau du milicien et comprit ce qu'il tâchait de sous entendre ce qui ne la rassura guère " Vous êtes complètement fou. Moi ? Monter sur vous ? Pour faire basculer ça ? Vous m'avez vu ?! Je suis une Baronne Monsieur, pas une lavandière ou une fermière ! " Et ce n'était par vanité qu'elle voulait s'extirper d'un pareil effort physique, elle se croyait réellement incapable d'effectuer quelque chose qui s'apparente à cela, elle évitait même de se percher sur un escabeau et solliciter un valet lorsqu'elle désirait un livre ranger sur une étagère trop haute. L'air sérieux et impassible du jeune homme qui semblait tout simplement attendre que ses tirades se terminent la fit profondément soupirer et céder : " Vous n'avez point intérêt à porter un seul regard sur le dessous de ma robe."

Par un effort acrobatique saugrenu, Von Elrich appuya de tout son poids sur les solides épaules du chevalier servant, presque boudeuse elle se tortilla à force de gestes inutiles ne sachant que faire concrètement pour accomplir le dessein du milicien " Aidez-moi un peu ! Plus haut ! Aie ! Pas si haut, vous m'avez fait mal."

" Bon je vais me prendre du bon temps si vous voyez ou je veux en venir ! J'en ai marre de rester cloué sur cette chaise ! "

" Tu ne bouges pas d'ici, elle n'est pas à toi."


Lancé de deux Dés 'D20', double réussite #1 : 05 #2 : 02

La voix grasse qui lui parvenait aux oreilles, eut l'effet d'un boost inattendu, gesticulant au détriment de savoir si elle labourait ou non le milicien. Alienor réussit ce qu'elle n'aurait jamais espérer voir arriver, faire tanguer la poutre. Un premier craquement suivi d'un épais nuage de poussière et d'échardes la fit tousser, et cogner du mollet celui qui la soutenait : " Mais … Tu vas tomber oui ! " et comme encouragée par cette première lueur d'espoirs, elle donna une série désespérée de coup d'épaules à la structure, la frêle demoiselle rudement endolorie gémissait en malaxant le haut de son bras tout en s'apprêtant à un nouvel élan quand brutalement et sans crier gare un craquement semblable à mugissement fit trembler la pièce. La poutre céda, s'écrasant dans un bruit de ténor et baignant la pièce dans une temporaire brume de saleté soulevait par le violent impact.

" BORDEL QUE CE QUI SE PASSE ? "

" C'EST CETTE GARCE ET CE MILICIEN "


Ils martelèrent la porte violemment, en vain. Alienor et son compagnon avaient réussis leurs coups, la poutre condamnée la porte.

" Vous allez bien ?! " S'enquit-elle sincère " Ou est-ce que vous êtes ? "

" Hey ! C'est quoi ce raffut ?! Les gars ! "

" Oh non ! Un quatrième ?! C'est une plaisanterie ! " La noble essaya de se relever, mais rien n'y fasse, elle ne bougeait pas. Le tissu en soie de sa robe était coincé sous l'épais cylindre de bois, et avait déjà grossièrement déchiré le vêtement, un mouvement trop brusque et elle aurait une partie des jambes à l'air.

Le pas lourd de l'homme comme encouragé par les violents coups que ses camarades portaient à la porte de leur cellule incongrue, se fit nettement entendre.

" Je ne peux pas bouger ! "



Dernière édition par Alienor E. Von Elrich le Ven 26 Juin 2020 - 4:34, édité 1 fois
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptyMer 24 Juin 2020 - 16:56
Un cri d'hystérie n'est effectivement pas quelque chose à faire dans une telle situation, j'en remercie la femme d'avoir un minimum de sang-froid pour le contenir. Son sourire suivi de sa réflexion que je puisse profiter de ma posture pour la réconforter me fait comprendre en partie le caractère de la personne devant moi. Je me rend compte de la proposition malicieuse, incapable de rétorquer après de telles paroles je ne peux que lui sourire en retour pour avoir plaisanté de la sorte quand bien même notre situation est délicate.

La tâche ardue de lui retirer l'épingle sans dommage est un fiasco quand celle-ci décide de prendre dû recule alors que ma bouche pince encore quelques cheveux. Le tempérament de la noble est assez irritant alors qu'elle me grogne dessus à cause de la douleur provoquée par son mouvement brusque. Cette facette refait surface quand j'insinue que son épingle n'est qu'une camelote, l'envie de lui faire comprendre que dans mon milieu ce genre d'objet n'est effectivement pas courant et donc je n'ai aucune idée de sa valeur. Néanmoins je retiens mes paroles, la cohésion dans les prochaines minutes étant décidant pour notre évasion je ne souhaite pas me mettre à dos la seule personne qui peut éventuellement m'aider.

Elle articule chacun de ses mots quand de ma demande de façon étrange. Je pense tout d'abord que son caractère lui fait prendre des airs hautains que je puisse commander sa personne pour effectuer une action. Malheureusement je me rend compte quand sa phrase coupée sur ce qui s’apparente à de l'indécente me fait comprendre mon erreur. Il est étrange d'avoir eu une idée si incongrue dans une telle situation, du moins j'admets dans le fil de mes pensées que ma phrase doit surement être la cause. Ma mauvaise habitude associée à la réputation des miliciens peut reluisant à ce sujet ne m'aide pas vraiment.

La femme n'est pas convaincue d'être à la hauteur de la tâche, laissant quelques exemples pour comparer sa force à d'autres corps de métier plus physiques que celui de baronne. "Vous pourriez essayer avant d'abandonner madame la baronne." Dis-je pour la contraindre à effectuer sa tâche. Il est difficile de savoir si mes paroles ont joué un rôle mais elle se décide finalement à tenter sa chance, une nouvelle remarque fait son apparition et je commence à douter de la façon qu'elle puisse me voir maintenant. Un homme en rut au point d'abuser d'une telle situation pour admirer ses dessous, c'est fort probable que cette idée lui traverse l'esprit. "Je n'ai pas le loisir d'avoir ce genre d'idée quand des hommes dans la pièce d'à côté peuvent faire interruption à tout moment si cela peut vous rassurer." Je n'ai jamais eu ce genre d'initiative douteuse, néanmoins par expérience dans la caserne être trop pudique sur ce genre de chose est souvent le point de départ de diverses rumeurs. Il est préférable de jouer le jeu du milicien sans vergogne pour l'instant.

Je suis les indicative un peu hasardeuse de la femme, notre coordination est loin d'être parfaite et c'est sans réelle surprise qu'à plusieurs reprises nos mouvements ne sont pas en accord frôlant la catastrophe de céder sous ses remues incessant. Je suis tellement concentré à la maintenir en équilibre qu'un coup de hanche me frappe en plein visage, la tête pivote d'elle-même sous l'impact du coup. "Doucement en haut." Dis-je sans savoir si le son de ma voix est pu l'atteindre ou même si elle remarque que je dois m'appliquer à l'esquiver de temps en temps pour ne pas reprendre un autre coup involontaire de sa part.

Dans un ultime effort la poutre s'écroule, le bruit peut rassurant du craquement du bois résonne dans la pièce. Un amas de poussière recouvre toute la pièce limitant grandement le champ de vision. Je me suis souvenu de l'emplacement de la dague, j'en profite pour me diriger tâtonnant la table pour la trouver afin de me défaire des liens qui m'entravent. J'entends la noble qui cherche à savoir si je n'ai pas fini aplati sous la poutre, cherchant ma position dans la pièce ma bouche s'ouvre mais je ne laisse aucun son sortir à cause du nouvelle arrivant dans la pièce.

"Les gars ! Le milicien s'est enfuis mais cette greluche est encore là !" Dit-il à ses compères qui frappent encore contre la porte pour tenter de l'ouvrir en vain. "Ce n'est pas vrai ! Il risque de revenir avec ses copains la caserne. On doit partir d'ici, dégage ce qui coince la porte et vite !" La réponse qui suivit reste inattendu, étant persuadé qu'ils agissent telle une fratrie pouvant compter l'un sur les autres je n'arrive pas à croire ce que j'entends. "Désolé les gars, je vais prendre la minette et filez sans vous. Bon courage !" Dit-il en s'approchant de la noble. "Debout, tu vas venir avec moi." Sa main agrippe ses cheveux, tirant pour la forcer à se lever où la traîner sur le sol sans comprendre que celle-ci est bloquée par ses habits sous l’énorme morceau de bois.

Deux jet dès, double échec. 17 et 20.
Je tente une approche, le sol grince ce qui trahit mes intentions de le surprendre par-derrière. Je reste confiant, malgré la faible visibilité due à la poussière qui vole dans la pièce je le charge pour lui rentrer dedans. Il oppose de la résistance, je le rue de coup sans réel succès et la situation m'échappe assez rapidement quand je me prends les pieds dans un débris qui résulte probablement de l’effondrement de la poutre. Notre lutte acharnée ce passe sous les yeux de la femme encore coincé, la proximité étant faible ma main cherche n'importe quoi pour lui porter un coup à la tête pendant que l'autre se dépose sur son visage pour lui restreindre la vue. Les mains du gaillard se déposent sur ma gorge, dans l'espoir d'atteindre un morceau de bois au sol ou n'importe quoi pour me sortir de cette situation je balaye autour de moi pour en saisir un. Dans le feu de l'action ma main buté sur une jambe recouvert de tissu, la femme est heureusement à porter de main. Va-t-elle réussir à me tendre un objet pour me sortir de ce pétrin ou elle-même assommer celui qui tente de me rendre à Rikni dans un sommeil temporaire.
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Alienor E. Von ElrichBaronne
Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptySam 27 Juin 2020 - 1:11
Les liens qui nous unissent
Trapped

Une noble, un milicien et un kidnapping, consectetur adipiscing elit

" Répondez-moi ! "

Sa voix réprimait difficilement un craquement, celui d'une peur tangible d'abandon et de trahison. Sa proximité avec la porte de la pièce adjacente à celle ou ils étaient retenus captifs, la faisait tressaillir tant chaque tambourinement résonnait creux contre la lourde poutre de bois faisandai bloquant les truands et qui accessoirement l'empêchait de se relever.

Les yeux plissés, rougis et bouffis par la poussière ainsi que la saleté ambiante qui formaient un semblant de cumulus opaque autour d'eux, elle tâchait de deviner dans la semi-pénombre la silhouette massive du milicien, et crut l'apercevoir le dos arcbouté sur la table, rompant ses liens à force de frictions contre la lame de la dague qu'ils avaient tantôt remarqués.

" Dépêchez-vous ! " Supplia-t-elle presque entre ses dents serrés, tandis que son dos se faisait laborieusement marteler par les coups répétés des assaillants qui s'étaient joints à trois pour se dégager de leur prison et qui arrivaient à faire tanguer superficiellement la charpente.

"Les gars ! Le milicien s'est enfuis mais cette greluche est encore là !"

Un homme d'un bon mètre quatre-vingt immergea précipitamment d'un angle obscurci par l'absence de lumière, excitant davantage ses compares qui s'étaient remis de plus belle à pilonner la porte comme pour signaler leur position et leur situation, difficilement saisissable dans ce véritable capharnaüm et ajoutant par la même occasion davantage de bleu au dos marmoréen de la noble dame, qui grimaçait de douleurs, le visage congestionné entre peur et anticipation. L'arrivée de ce nouveau personnage, lui fit perdre de vue son compagnon ce qui accrut son stress, elle n'arrivait pas à croire qu'il a pu déjà prendre la poudre d'escampette et comme chaque humain vulnérable en situation de crise croyait ardemment à ce qu'il se soit simplement mis à couvert pour mieux surprendre l'indigent.

"Ce n'est pas vrai ! Il risque de revenir avec ses copains la caserne. On doit partir d'ici, dégage ce qui coince la porte et vite !"

La voix grasse qui lui répondit semblait cracher une haine sans vergogne appuyé par l'accent du patois rural des gens du peuple. Alienor davantage tétanisée n'avait ni les compétences ni les réflexes pour se sortir d'une situation semblable, et c'est en tâchant d'amasser le peu de bon sens que son cerveau manquant drastiquement d'oxygène par le début de tachycardie qui la faisait paniquer, qu'elle se décida tout simplement à abandonner ce qui restait comme tissu de sa jupe à la structure de bois et se précipiter vers le table en espérant y trouver la dague.

"Désolé les gars, je vais prendre la minette et filez sans vous. Bon courage !"

Naturellement, l'homme fut plus rapide saisissant à bout portant la longue chevelure dénouée de la noble, il la tira sans ménagement se moquant bien qu'elle se lève ou qu'elle soit traînée à même le sol. La force jointe à la violence du bougre, fit larmoyer la baronne qui hurla telle une damnée en se tortillant à la manière d'une anguille hors de l'eau. " LACHEZ MOI !! MAUDIT ! AARRGH ! " Son visage allait de droite à gauche pour tenter de faire lâcher prise à son bourreau, rien n'y fit. Les larmes faisaient deux longues traces distinctes sur ses joues pivoines alors que le tissu commençait à craquer et que la coupure s'élargissait de la cheville au mollet.

" TU VAS TE CALMER OUI ! " Perdant patience il lui asséna un coup ferme du flanc de la main sur le visage, ce qui n'eut que pour effet de faire hurler davantage la colérique jeune femme, elle ouvrit sa bouche entailla et mordit de toute la force de sa mâchoire le poignet de son agresseur, il gémit d'un gémissement proche au grognement d'une bête, reculant d'un pas et lâchant un instant les longues ondulations éparses qu'il avait si fermement agrippé afin de masser les traces de dents.


" ARGH SALO…"
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que déboulant dans une charge presque rustre, le milicien fendit sur lui. Le sol d'armature et de matériaux anciens, grinça distinctement ce qui le trahit et prépara quelque peu son adversaire qui se ressaisit bien assez tôt de la petite attaque de la Von Elrich. Cette dernière fixa interdite, le combat qui se déroulait sous ses yeux, le cuir chevelu endolori et le visage éclopé, ses jambes n'arrivaient guère à la porter et chaque coup de poing, chaque morsure lui faisait rater un battement. Cette déferlante de violence, de sueurs et de sang lui était totalement inconnu, son souffle court, son esprit brouillé et paniqué faisaient couler des larmes silencieuses.

" JE VAIS TE FAIRE LA PEAU ! "

Le milicien était en difficulté, au dessous de son adversaire il tâtonnait péniblement dans des mouvements précipités le sol à la recherche d'un quelconque débris à user comme une arme, il effleura l'une des jambes de sa compagne d'infortune ce qui indirectement eut pour effet de la sortir de son inaction. Amassant sa fougue, sa hargne elle se releva en tirant brutalement sur sa toilette, se moquant bien à cet instant précis si ses jambes étaient nues à la vue de tous. Pour se ruer sur la dague qui brillait d'un éclat distinct grâce à la faible lueur jaunâtre de la lampe à l'huile, son habilité grandement altérer par l'épaisse corde qui tordait ses fins poignets et dont la matière rugueuse avait à cause des frottements creusait des entailles à la douleur vive.

" TENEZ ! "

Alienor fit volte-face, la dague tenant fébrilement entre ses doigts, la pièce semblait tanguer sous ses yeux, sa tête lui faisait atrocement mal.

" BOUGEZ VOUS ON DOIT CASSER CETTE PORTE PUTAIN ! "


Son lancé était calamiteux, l'arme était trop loin pour que le milicien la saisit dans sa position, elle savait qu'elle devait lui venir en aide et chercha à tâtons quelque chose, n'importe quoi pour se jeter dans la lutte, c'est là qu'elle repéra le gourdin, pièce de bois rudimentaire grossièrement taillé et dont le poids la fit chanceler ainsi que davantage distordre ses mains encore liées. Vacillante, mal à l'aise elle s'approcha des deux hommes et leva péniblement l'arme, le coup qu'elle asséna était superficiel et eut plus l'effet d'une pichenette qu'autre chose, le scélérat tourna un visage distordu de colère, rouge et quelque peu enflé par les quelques coups du milicien.

" Tu aurais pas du bouger de ta place."

Probablement échauffé par l'adrénaline du combat, frustré et piqué dans sa vanité de male par l'attaque de front d'une femme. Il souleva par les épaules son actuelle prise pour lui cogner violement la tête au parquet, avant de se diriger d'un pas volontairement lent vers la noble qui reculait tremblante en jetant des œillades au corps inanimé du milicien.

" REVEILLEZ VOUS ! Je vous en prie ! "


" Tu veux jouer ? On va jouer." Il l'a prit par la gorge et claqua violement son corps contre l'un des murs, vulgaire poupée de chiffon elle agitait péniblement ses jambes en s'étranglant, les yeux dilatés et la peau virant dangereusement vers une couleur rouge-violacé, elle sentait une violente bouffée de chaleur semblable à des fourmillements qui gagnaient son front, alors qu'un voile couvraient progressivement sa vue.


" C'est dommage j'avais envie de toi, beauté … "
Sa main sale et ensanglanté glissa sur la cuisse galbée d'Aliénor qui frissonnait de dégout, incapable d'émettre d'autres sons que des bruits plaintifs.


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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptyMar 30 Juin 2020 - 17:46
Les heures d’entraînement dans la caserne ne portent pas leur fruit, que ce soit à cause des blessures dues à l'enlèvement ou le craquement du sol ayant trahi mes intentions je me sens pitoyable de perdre un échange contre quelqu'un avec une condition physique déplorable. D'un geste paniqué je cherche n'importe quel objet pouvant servir d'arme, même un minuscule bout de bois pouvant servir à lui perforer la peau, les yeux ou la gorge me convient mais sans succès.

La voix de la baronne résonne à mes oreilles, l'espoir d'une aide extérieure étant ma meilleure chance de ne pas finir avec le cou rompu sous les mains de mon opposant. Malheureusement le lancé de la femme est imprécis, l'instant présent me donne envie de soupirer mais l'air dans mes poumons étant presque vide je ne peux me permettre une telle fantaisie.

Les secondes se transforment en minutes, les mains qui se resserrent sur ma trachée me paraissent une éternité. Ma vision commence à devenir trouble, je tente en vain dans mes derniers retranchements de placer des coups dans son foie sans parvenir à lui faire relâcher sa prise. Je ne comprends pas pourquoi soudainement alors que je suis à quelques secondes de perdre connaissance l'homme abandonne l'idée de me faire rejoindre Rikni dans un sommeil forcé. Il est remonté envers quelqu'un, la baronne a peut-être agi pour me venir en aide au point lui déplaire. Je peine à réfléchir correctement, j'entends des voix autour de moi et je ne fais qu’interpréter la scène dans ma tête. "...Pas du bouger, réveillez-vous, on va jouer..."

Jet D20 : 17.
Les premières inspirations sont suivies d'une toux violente, je me penche sur le côté pour amoindrir la douleur qui me traverse actuellement les poumons. Les faibles résidus de poussière encore volatile dans la pièce ne sont pas en ma faveur. Je masse ma gorge comme si je cherche à lui faire reprendre sa forme initiale, incapable de tenir debout mon regard se dépose sur la brute profitant de la situation pour parcourir le corps de la baronne. J'ignore comment la situation a pu si soudaine basculer, étant surement pour lui hors d'état de nuire à ses intentions, ses camarades bloqués de l'autre côté à cause de la poutre imposant il pense pouvoir prendre un peu de plaisir. Néanmoins ma réactivé reste assez lente, laissant le temps au vil personnage d'accomplir quelque attouchement sur les cuisses de la femme impuissante. Enivré par le plaisir que cela lui procure il se laisse prendre au jeu, sa langue rape la joue de la baronne. Un rire peu agréable s'échappe de sa bouche, ses agissements changent soudainement pour devenir plus violent afin de tenter d'allers encore plus loin dans son idée initiale. Ses mains appuyant sur les épaules de la femme pour la forcer à glisser le long du mur il ne semble plus rien remarquer autour de lui hormis le bout de viande sous son joug.

Un pas rapide qui m'épuise sous l'effort je parviens à les rejoindre, il a réussi à la faire s'asseoir sur le sol poussiéreux. Pour calmer ses hardeurs mon pied rencontre ses parties intimes, le gémissement de mon coup bien placé le fait lâché prise et quand il tourne la tête pour comprendre l'origine de la douleur mes mains jointes pour faire office d'une masse percute sa tête sans retenue. Je pense qu'il perd connaissance avant même de s'écrouler sur le sol, suite à cet effort je tombe à mon tour devant la baronne dont j'aperçois les larmes sur le visage.

Je la saisis par la main, serrant sans user de force dans un premier temps pour ne pas lui faire peur de ce geste soudain. Puis je la tire dans ma direction pour l'éloigner du malfrat qui l'a retenue prisonnière le temps de mon intervention. La poutre me soutient le bas du dos, alors que la femme que j'ai extirpée est à quelque centimètre de moi. "Je suis là, c'est fini." Dis-je sens vraiment savoir quoi dire d'autre pour tenter de la rassurer, les bruits derrière la porte encombrée continuent d'être martelé de coup dans l'espoir qu'elle puisse céder. Ma respiration est forte, essoufflée d'avoir agi si peu de temps après avoir pu reprendre mon souffle. "Vous n'avez rien de cassé ?" Dis-je sincèrement inquiet de son état physique, néanmoins je pense que le problème est autre part.
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Alienor E. Von ElrichBaronne
Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Re: Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor]   Les liens qui nous unissent. [Feat Alienor] EmptyVen 3 Juil 2020 - 20:44
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Une noble, un milicien et un kidnapping, consectetur adipiscing elit

Le corps s'écroulant à la manière d'un pantin dont a coupé prestement les fils qui le maintenaient en suspends. Alienor tomba dans un bruit sourd sur le parquet grinçant, portant une main tremblante sur son cou marqué de rouge, elle était prise d'une toux violente ou elle manquait presque de s'étrangler tant elle était secouée de petits spasmes doublés de tremblements. Des larmes solitaires dues à la douleur lui rougissaient ses pupilles, dont le bleu particulier se trouvait davantage rehaussés. Le nez rose et les joues pivoines elle tourna sa frimousse humide vers le corps inanimé de son agresseur et plissa les narines dans un mouvement de dégout, un dégoût si évidé qu'elle voulu se saisir du premier débris à porter de main pour marteler le crâne de l'homme en question. C'est donc encore suffocant qu'elle balaya le périmètre à la recherche d'un moyen afin de compléter son dessein étonnamment morbide pour une demoiselle si peu exposé à la violence des hommes.

" P.. Plait-il ? "

Elle fut surprise du mouvement presque doucereux du milicien qui tâchait de l'éloigner du muret ou elle s'était faite si violemment malmenée. Lui-même essoufflé le corps soumis à de rudes épreuves physiques, il inspirait tout de même un mélange attendrissant d'égard maladroit et de sincère inquiétude qui fit momentanément amoindrir ses ardeurs meurtrières. Ereintée, la tête lourde et trouble, le corps au bord de l'effondrement elle s'agrippa à la chemise du jeune homme, l'étroite proximité entre les deux précédents captifs aidant, avant de tout bonnement se réfugier contre son torse ou l'on devinait sous les vêtements des muscles saillants. Silencieuse, Alienor commençait à sentir s'acculer tout le stress et l'anxiété jusqu'alors mis sous trappe afin de ne pas rendre plus ardue leur évasion, elle ne répondit à aucune des phrases qui lui étaient adressés et se contenter d'inspirer et d'expirer au début de manière saccadée puis de plus en plus calmement. La dernière fois qu'elle s'était blottie dans les bras d'un homme datait du décès de son père ou elle s'était jetée contre son frère et complice de toujours Henry, elle n'aurait pas cru ce jour-là que ce simple contact physique pouvait l'apaiser plus efficacement que des mots, comme bon nombres d'enfants issues de familles nobles, les démonstrations non nécessaires de tendresses étaient à proscrire. Sa main se posa un instant sur le pectoral gauche du jeune homme, y palpant un pouls rapide, plus petite que lui son visage parvenait presque au niveau de son cou, elle s'enquit d'une voix éthérée ;

" Est-ce que vous vous allez bien ? "

Alors qu'elle leva un regard préoccupé vers le milicien, les coups sur la porte se firent de plus en plus désespéré mais aussi de plus en plus violents, un grincement aigu la fit se retourner et s'éloigna prestement de son compagnon.

" PUTAIN ! Il l'a achevé ! "

" Pousse-toi ! Que ce que tu racontes ?! OH ! Il n'a eu que ce qu'il mérite ! "
Cracha la seconde voix.

Les trois truands restants avaient réussis à s'offrir une très fine ouverte qui leur permettaient tout juste de glisser une œillade sur la pièce, ils y virent donc le corps au sol de leur camarade/traître et le couple debout exténués. Il ne fallut pas plus pour que la jeune baronne soit prise d'un soubresaut d'appréhension, de nouveau dure, ayant mal digéré les échecs cuisants qu'ils avaient essuyés elle commenta cinglante :

" Il aura fallu que je manque de me faire étrangler et mon cadavre violé, pour que vous réagissez ? Je vous remercie Monsieur."

" BOUGEZ VOUS ! Il faut qu'on sorte de là avant qu'ils ne décampent."

Se précipitant mais à petits pas, car embarrassé de l'état de sa robe dont la jupe déchirée dénudait sa jambe gauche jusqu'au mollet et le côté droit qui avait été pris en premier lieu sous la poutre et qui avait par conséquent le plus souffert de la déchirure jusqu'à la mi-cuisse. Elle se saisit de la lampe à l'huile, tantôt repérée sur le tonneau ornant un pan du mur, avant de la jeter sans consulter son compagnon contre l'amas de toiles de jutes, l'effet incandescent fut plus rapide que ne l'aurait songeait l'inexpérimentée noble. Reculant de quelques pas, elle accourue et ne ralentit que pour tirer du poignet le grand brun.


" Partons ! Vite ! "


Le crépitement des flammes et l'odeur chaude et mièvre du feu gagnant les charpentes, fit hurler les hommes qui s'activèrent de plus belle à défoncer la porte. Le désespoir réussit bien des miracles, car cette dernière se mit à grincer de manière bien plus encourageante que durant toute la période ou ils tenter de s'extirper.

" JE VAIS LES CREVER ! "

Des deux mains, car ayant une force physique inexistante, elle tira sur le battant de la porte en toussant.

" Aidez-moi ! "

A deux ils arrivèrent à ouvrir la porte, la différence de pression nourrit le feu, les hommes dans le fond commencèrent à essayer de s'extirper malgré l'étroitesse de la fente qu'ils avaient réussis à créer. C'est sans se faire prier, que la jeune femme sortit de la maison des horreurs pour débouler sur une rue plongée dans une pénombre dense. Rien ne lui était familier, aussi elle resta figée.

" Vous savez ou on est ? "


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