Duo d'exploration [Feat. Barral Trell]

08 juin 1166

20h

Nouvelle mission d'exploration pour Rosalie et ses collègues. Le site se situe pas loin du village d'Usson, point de relai et de pause pour les miliciens en route. Le chemin fut long et assez éprouvant, mais par miracle, aucune attaque n'a touché directement la brigade en déplacement. Le trajet s'est donc plus ou moins bien passé, si on en oublie les taquineries misogynes, les remarques lourdes et tout autre harcèlement que la jeune femme a l'habitude de subir que ce soit en mission ou à Marbrume.

L'équipe chargée de cette mission d'exploration arriva à Usson. Tous se mettent au travail rapidement pour déplacer les réserves, les armements et autres choses utiles à leur déplacement aux endroits respectifs. Finalement, après quelques minutes de discussion, la brigade se retrouve à héberger dans une auberge à l’extrémité du centre ville afin de se reposer un minimum avant de reprendre la route le lendemain matin.

Rosalie ne prit le temps de se poser boire quelque chose qu'elle se précipita dans sa chambre, au calme et loin de toutes personnes pouvant briser son moment de tranquillité et de solitude précieux avant de lentement se laisser plonger dans les bras de Morphée, apaisée, malgré la nuit mouvementée habituelle qui l'attend.

•~•

09 juin 1166

7h

Les rayons du soleil viennent titiller les récepteurs de la brune, laissant ses paupières lourdes doucement cligner pour s'ouvrir au nouveau jour. Un soupir en guise d'accueil, et la voilà debout après quelques minutes d'adaptation, se préparant à cette future journée.

Elle arrive dans la pièce centrale de l'auberge une demie-heure après son réveil, prenant le temps de boire un verre d'eau et grignoter un bout avant d'aller s'occuper de son équipement. Elle ne prit pas la peine d'aller saluer ses collègues, qu'elle ne considère pas, plutôt solitaire et préférant retarder l'instant de la première remarque machiste qui brisera le peu de bonne humeur qu'elle peut avoir.

Elle arriva au point de rendez vous pour enfin commencer la mission une heure plus tard, à l'heure demandée: 8h30. Le coutilier expliqua les détails de la mission comme d'habitude mais une présence semble titiller la curiosité de la milicienne : un visage lui est inconnu parmi les membres de la brigade. Finalement, après quelques minutes de patience, le coutilier vint rapidement expliquer qu'il remplacera un des membres qui n'est pas en état pour réaliser son devoir. Ok. Peu importe. Cela ne l'intéresse pas spécialement, elle n'est pas là pour faire des rencontres. La brigade part donc en direction du point de mission après le monologue du supérieur, tandis que la brune resta à l'écart comme à son habitude, silencieuse tout le long du trajet. En réalité, elle ne sait même pas si le nouveau se fait bien accueillir ou non, ni même les discussions en cours... rien. Elle ignore, observe le paysage et reste à l'affût du moindre signe de danger, sans prêter attention à ses collègues autour d'elle.

Arrivés à destination, le coutilier reprit la parole avant le début de mission.

- Bien. Vous formerez des duos pour cette exploration. Toi,...

Le coutilier forma donc les duos à sa guise, sans doute grâce à des critères complémentaires. Elle soupira intérieurement en voyant les duos se former : le nouveau venu n'est pas assigné pour le moment, elle non plus. Elle ne sait pas vraiment si elle préfère être avec un inconnu ou un des abrutis qui lui sert de collègue, mais rien ne lui dit que cet inconnu n'est pas également un abrutis, alors...

- ... Trell, avec Lowens.

Elle aura la réponse prochainement, visiblement.

Allez allez...

Pas le choix, la jeune femme se dirigea vers le concerné, avant d'écouter les derniers conseils de sécurité et autres bricoles habituels du coutilier.

La mission commença enfin. Une direction est assignée à chaque duo et ils héritèrent du Nord-Est. Rosalie commença à s'y diriger, sans prendre la peine de se présenter. Il connait son nom de famille, c'est suffisant. Et puis, ce n'est pas vraiment le moment de faire la causette : ils sont en terrain ennemi. Elle resta donc silencieuse, engageant le pas vers le nord-est, jetant malgré tout un coup d’œil vers son binôme pour voir s'il la suit bien ou s'il en décide autrement. Elle garda son regard appuyé quelques instants, prenant le temps d'analyser sa démarche, son arme, afin de savoir un minimum à qui elle a affaire. Elle semble distante, méfiante, bien que la situation l'exige, elle ne semble pas vraiment faire confiance à son partenaire.

Bien qu'en y réfléchissant, elle ne fait pas confiance à grand monde non plus...

Petite légende:

Blanc : Chronologie/PNJ

Violet clair: Pensées de Rosalie

Le milicien aux yeux vairons et au visage marqué faisait à présent parti intégrante de la petite communauté d'Usson. On ne savait que peu de chose sur sa vie privée mais il donnait toujours un coup de main pour aider à agrandir une maison, à faire des travaux divers et bien entendu, et ce avant tout ses missions pour la milice. S'il avait toujours su qu'il ne serait jamais un grand duelliste, il avait bien d'autres atouts à sa disposition. Il était déterminé dans sa lutte contre la Fange.

Ce matin-là, le sergent Langlois lui demanda de se rendre disponible pour le groupe d'exploration qui était arrivé la veille au soir. Bien que les groupes fonctionnent de manière autonome, il fallait aussi se montrer solidaire les uns des autres, n'étaient-ils tous pas milicien après tout ? Mais ça c'était une vision bien peu réaliste. C'était évident que certains d'entre-eux étaient mieux lotis que d'autres. Le brun ne faisait pas parti de ces gens-là, il avait choisi de devenir milicien, par nécessité, non par vocation et il n'aspirait à rien d'autre que de faire le travail qui était le sien.

Barral assista à la répartition des rôles, à la création des binômes et aux explications. Une mission pas bien compliqué à première vue mais qui pouvait se révéler pleines de surprises. Bref, c'était typiquement la mission piège. On l'avait appairé avec une femme qui ne semblait pas du tout ravie.

- Tu n'as qu'à demander à changer si ça ne te convient pas...moi j'suis juste là pour faire le nombre. Que ça soit toi ou un autre, ça ne changera pas ma façon de faire...

Une façon de lui dire qu'il se moquait éperdument qu'elle soit une femme. Il savait ce que les femmes enduraient. Mais il fallait bien prendre les bras où ils étaient ... et si elles en étaient capable alors pourquoi devrait-on s'en priver ?

- Je crois qu'on va être amené à se côtoyer un peu plus longtemps...tes "collègues" sont déjà partis. Je suis si repoussant que ça ?

Totalement décomplexé, le brun essayait maladroitement de plaisanter. Ce n'était pas encore vraiment naturel chez lui mais il tentait d'être moins fermé qu'il ne l'avait pu l'être jusqu'à pas si longtemps. Si la méfiance était toujours de la partie, il avait fini par comprendre que la parole permettait de lever quelques mauvais préjugés, à moins bien sur que la personne en face soit une menteuse expérimentée...

Le brun avait vérifié son paquetage : outre d'eau, quelques bandages, du pain enveloppé dans un torchon,un peu de viande, une corde. Une des chemise que sa cousine lui avait faite completait l'ensemble de cuir qu'il portait. Une épée pendait à son côté, ainsi qu'un couteau de pêche, dans une petite bourse à sa ceinture il possédait un petit nécessaire à feu.

- Allez fait pas cette tronche, ça se passera bien ... la première partie du chemin va se passer dans les bois. Dès la sortie de la palissade, on entrera dans la forêt. Je ne dis pas que c'est sans risque mais si tu ouvres l’œil on pourra trouver quelques bosquets à baie pour grignoter en chemin. Ca fait longtemps que tu es dans la milice ?

L'atmosphère est pesante. Ces missions sous le signe de la "simplicité" sont pourtant celles qui sacrifient le plus grand nombre de vies. Combien d'entre eux vont revenir au point de départ, sains et saufs? Combien de vie vont être pleurer à leur retour? L'exploration est et reste sous le symbole de l'angoisse chez la jeune femme, malgré sa volonté ferme concernant son engagement et sa mission personnelle.

La première prise de parole de Trell lui fait comprendre qu'il n'est pas aussi idiots que ses collègues. Du moins, il ne semble pas misogyne. Il a l'air de plutôt bien prendre le fait d'être en binôme avec une femme et sait ce qu'il doit faire, ne prenant pas en compte le genre de la demoiselle pour changer ses plans.

La méfiance s'abaisse doucement. Après tout, le danger est déjà bien présent autour d'eux, rajouter cette contrainte n'est peut-être pas une bonne idée. Mais elle ne peut pas s'empêcher de l'être un minimum malgré tout. Après tout, qu'a-t-il en tête? Est-il honnête? N'est-il pas déranger de travailler avec une femme parce qu'il estime qu'elle a sa place elle aussi dans la Milice ou a-t-il des idées en tête, beaucoup moins honorables et pourtant si habituelles au sein des brigades? Ils ne seront que deux, qui sait ce qu'il a en tête? Qui sait si, finalement, le danger n'est pas autour d'elle mais à ses côtés?

- Je crois qu'on va être amené à se côtoyer un peu plus longtemps...tes "collègues" sont déjà partis. Je suis si repoussant que ça ?

Aucune idée de si ces paroles et si cette tentative d'humour réussit à le défendre contre la méfiance maladive de Rosalie, mais ça a le don de la faire soupirer. Malgré tout, elle accepte l'humour engagée et vient lentement hausser les épaules pour répondre à sa remarque. Ca a le mérite d'améliorer l'atmosphère pesante, et il soulève un point important: ses collègues sont en effet parti, ce qui est positif. Enfin, plus ou moins. Est-ce positif de se retrouver seule avec un inconnu? Toutes personnes sensées hurleraient que non. Mais soit.

En ce qui concerne la fin de sa phrase...

... non. Peu importe.

- Allez fait pas cette tronche, ça se passera bien ...

Ca, ca a le don de lui faire tirer encore plus la tronche ! Elle vient lui jeter un bref coup d'oeil, en fronçant les sourcils. C'est aussi suspect que désagréable, comme phrase.

Comment ça, je tire la tronche ?!

- ... la première partie du chemin va se passer dans les bois. Dès la sortie de la palissade, on entrera dans la forêt. Je ne dis pas que c'est sans risque mais si tu ouvres l’œil on pourra trouver quelques bosquets à baie pour grignoter en chemin. Ca fait longtemps que tu es dans la milice ?

Les traits de son visage s'effacent lentement. Elle entend les informations, acquiesce d'un simple signe de tête. Son attention est légèrement coupée lorsque la question lui est posée. Elle détourne le regard, quittant celui de son binôme pour le déposer sur les paysages qui les entourent. Un œil avisé, essayant de prêter oreille attentive à la nature afin de détecter le moindre danger aux environs. Elle laisse un temps de silence avant de répondre, d'une voix plutôt monotone, comme à son habitude, aussi lasse que les traits de son visage, finalement... plutôt vides.

- Depuis mars 1166.

A nouveau quelques secondes silencieuses.
...
...

- Et toi ? Je ne t'ai jamais vu auparavant.

Elle garde son regard observateur autour d'elle, principalement à l'opposé de Barrall. Fuite ou simple inspection des lieux ? Peut-être les deux. La situation est particulière: mélange de méfiance, d'inconnu, de stress et d'angoisse... et comme à son habitude lorsqu'elle est en mission à l'extérieur, une petite brise d'espoir, cachée au fond d'elle, concernant les réponses qu'elle recherche. Néanmoins, beaucoup de choses la font se mettre sur ses gardes, n'étant finalement pas spécialement à son aise.

Petite légende:

Violet clair : Pensée de Rosalie

Violet : Rosalie

Vert : Barrall

Le brun n'aimait pas avoir les mains encombrés, ni même partir avec trop de chose sur lui. Pour lui, il était essentiel de pouvoir rester mobile. Il ne prétendait pas semer un fangeux à la course, mais il se voyait bien mal esquivé à la dernière minute avec une armure de plate complète. Pour ce que ça servait en plus...Attentif, le milicien connaissait plutôt bien les environs immédiat du village mais une surprise pouvait toujours arrivée. Ainsi, la jeune femme était une toute jeune recrue. Et il n'était pas vraiment étonné qu'elle ne le connaisse pas. Il s'était fait bien discret ses derniers temps.

- Ça fait presque un an et demi. Peu après la reconquête du plateau...

En y repensant, c'était presque un miracle. Etre milicien était sans doute l'emploi le plus risqué à présent à marbrume et si on ne montrait pas attentif on se retrouvait de l'autre côté avant d'avoir pu s'en rendre compte.

- Et l'année dernière, suite au grand orage, j'ai décidé de rester à Usson.

Dans un premier temps, on ne lui avait pas laissé le choix. Il avait été grièvement blessé. Pourquoi lui disait-il tout ça ? Il l'ignorait. Le brun ne racontait d'ordinaire pas grand chose de sa vie. C'était un signe du changement qui s'était opéré en lui.

- Oh! c'est tout récent alors ... ce n'est pas trop compliqué ?

Quelque chose bougea un peu plus loin dans son champ de vision. Ami, ennemi ? Fangeux ou animal ?Il posa son index sur ses lèvres, la discrétion était de mise.

La jeune milicienne écoutait les réponses de son binôme d'une oreille attentive. Son regard allait et venait à droite et à gauche de la forêt. Il a donc beaucoup plus d'expériences qu'elle, est sans doute beaucoup plus entrainé, a sans doute vécu plus de choses. Elle comprit alors pourquoi elle ne l'avait pas reconnu : il réside en dehors des murs de la ville. Du moins, c'est ce qu'elle suppose lorsqu'il parle de "rester à Usson".

En tout cas, il en dévoile plus qu'elle n'a demandé. Est-il de nature bavard et ouvert ? Cherche t-il a alléger l'atmosphère? Elle n'en sait rien. Peut-être lui fait-il confiance? Ce serait plus ou moins naturel entre collègues. Ou peut-être qu'il n'y a aucune raison derrière son bavardage. Trève de questionnements inutiles.

- Je vois.

Rosalie est sans conteste beaucoup moins bavarde que l'homme qui l'accompagne. Mais sa méfiance semble s'être abaissé. Elle le tient beaucoup moins à l’œil, se préoccupe plus des alentours que de lui.

- Oh! c'est tout récent alors ... ce n'est pas trop compliqué ?

Une petite seconde de réflexion et lorsqu'elle voulut prendre la parole, un bruit attira son attention au loin. Un regard à Barral, qui lui fait signe d'être discrète. Sa main se dépose sur la garde de son épée dans un long soupir interne. L'angoisse monte. La sensation désagréable de ne pas savoir ce qui se cache au loin : un simple animal ou bien le prédateur de l'Homme. La soudaine peur de mourir qui refait surface, leur rappelant qu'ils sont dans une terre totalement insécure.

C'est après quelques secondes d'hésitation que la jeune femme débuta les premiers pas vers le potentiel danger. Elle avance lentement, fortement sur ses gardes, le regard inquisiteur.

Arrivée à quelques mètres de l'endroit concerné, la jeune femme dégaine discrètement. Un coup d'oeil à Barral avant un signe de tête. Aucune idée de s'il veut la suivre ou la couvrir. Dans les deux cas, Rosalie s'avance à nouveau. La pression monte à chaque pas, sa gorge se resserre. Incapable de savoir si quelque chose va bondir de derrière les feuillages...

Un arrêt lorsque le feuillage bouge à nouveau, pour finalement découvrir de simples corbeaux s'enfuirent à l'approche de la brune.

Allez allez...

Rosalie laisse retomber ses épaules sous un lourd soupir. Elle ne range cependant pas son épée au cas où et s'avance vers l'endroit où les quelques corbeaux se concentraient. Elle y découvre une carcasse animalière. Du moins, elle pense. La carcasse est sincèrement méconnaissable. Un petit animal ou un plus grand fortement dévoré? Aucune idée. En tout cas, le bruit provenait simplement des volatiles.

La jeune milicienne s'abaisse lentement pour observer le sol à la recherche d'une quelconque trace pouvait l'aider sur ce qui a bien pu tuer l'animal. La loi du plus fort avec un simple prédateur, ou un prédateur beaucoup plus craint... Dans son investigation, la jeune femme reprit doucement la parole, d'une voix plus basse que précédemment.

- Quels types de prédateurs y a t-il dans cette forêt?

Dans sa supposition, s'il habite près d'ici, il doit sans doute connaître la nature qui l'entoure. Ou peut-être pas. En tout cas, si c'est le cas, ça les aidera sûrement grandement à savoir s'ils continuent leurs recherches ou s'ils font demi-tour avant de tomber né à né sur le fameux prédateur qui, visiblement, a décidé que son terrain de chasse serait là où les deux miliciens sont actuellement.

En ce qui concerne la question précédente provenant de Barral... visiblement, elle semble être passé à la trappe. Involontairement... ou pas.

Petite légende:

Violet clair : Pensée de Rosalie

Violet : Rosalie

Vert : Barral

C'était vraiment pas de chance. A présent qu'il était décidé à faire un peu de conversation, le brun était tombé sur quelqu'un d'encore moins causant que lui. Se méfierait-elle de lui ? Après tout, on ne pouvait pas dire qu'ils se connaissaient vraiment. Ils n'étaient que binôme de circonstance. Mais la conversation pouvait attendre car derrière le fourré il y avait quelque chose à découvrir...

Barral suivit sa binôme. A bonne distance pour être à même de réagir si la situation l'exigeait. Il approchait la cible légèrement de biais, histoire de ne pas fournir un seul point de mire à un éventuel assaillant. Ses sens étaient à l’affût du moindre changement. Ses muscles étaient prêts à réagir.

De simples corbeaux.

Soulagement pour le milicien. Pas de fangeux en vue, c'était déjà ça. Enfin, il ne fallait pas relaché la vigilance. Avec prudence, il s'approcha pour découvrir une carcasse en état avancé de décomposition. Bref, il n'y avait plus grand chose à en tirer.

- De ce qu'on en sait : les animaux évitent les fangeux. Mais ici j'ai déjà croisé du sanglier. Assez impressionnant quand on en a jamais vu. On ne peut pas dire que c'est réellement un prédateur mais ça cause pas mal de dégats dans les cultures.

Ca fou bien grimpé aux arbres aussi se garda-t-il de lui dire. Il était évident que le souvenir du tête à tête avec môman sanglier était encore présent dans l'esprit du brun.

- Des rongeurs en nombre, des renards, des loups, des serpents...et il doit surement y avoir dans des coins reculés quelques ours. Après bien entendu, il ne faut pas négligé les bannis. Eux, on ne sait jamais où ils sont mais il vaut mieux évité de les croisés...

Pas très rassurant le brun mais bon c'était comme ça ici. Le labret était une espèce de garde-manger dans tous les sens du terme.

- Il vaut mieux ne pas toucher à la carcasse...

Sujet: Re: Duo d'exploration [Feat. Barral Trell] Jeu 3 Sep 2020 - 2:11

La jeune milicienne observe la carcasse tandis que son binôme semble répondre à sa question.

- De ce qu'on en sait : les animaux évitent les fangeux. Mais ici j'ai déjà croisé du sanglier. Assez impressionnant quand on en a jamais vu. On ne peut pas dire que c'est réellement un prédateur mais ça cause pas mal de dégâts dans les cultures.

Des sangliers donc... Ça devrait all...

- ... Des rongeurs en nombre, des renards, des loups, des serpents...et il doit surement y avoir dans des coins reculés quelques ours....

Attend... quoi ?

Rosalie quitte lentement la carcasse du regard pour le déposer sur Barral.

- ... Après bien entendu, il ne faut pas négligé les bannis. Eux, on ne sait jamais où ils sont mais il vaut mieux évité de les croiser.

La jeune femme continue de le fixer silencieusement. Il vient donc de lister un nombre élevé d'animaux sauvages pouvant les rendre aussi méconnaissable que la carcasse à leur pied, sans aucune pression quelconque ?

...

Soit.

- Il vaut mieux ne pas toucher à la carcasse...

Rosalie finit par laisser échapper un soupir. Elle se redresse lentement, jetant un dernier coup d’œil aux ossements avant de ranger son épée dans son fourreau.

- Avançons encore un peu. Si ça te va.

En fonction de la réponse du milicien, elle continuera soit sa route vers la direction initiale, soit elle fera marche arrière vers l'entrée de la forêt. Dans tous les cas, elle suivra la décision du milicien, ne souhaitant - malgré son envie de solitude habituelle - pas être séparé en plein milieu d'un terrain de chasse animalier.

Les quelques minutes qui suivent sont silencieuses du côté de la brune. Elle continue d'observer les alentours, attentive... plus ou moins. En réalité, dans sa tête, de nombreuses questions tournent en rond pour tenter d'engager la conversation.

C'est après plusieurs minutes de galère interne qu'elle finit par abandonner et enfin répondre à la question posée avant la découverte de la carcasse.

"Oh! c'est tout récent alors ... ce n'est pas trop compliqué ?"

Par où commencer...

- ... Si. C'est compliqué.

Développe bon sang !

- Disons... que je ne suis pas très bien accueillie. Ou trop bien. Vu que je suis une femme.

Elle hausse doucement les épaules avant de déposer son regard sur l'homme à ses côtés...

- Pourquoi es-tu rester à Usson ?

... avant de détourner son regard, se rattrapant tout aussitôt dans une voix moins assurée que précédemment.

- ... Excuse moi, c'était indiscret comme question.

Idiote.

Petite légende:

Violet clair : Pensée de Rosalie

Violet : Rosalie

Vert : Barral