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 L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)

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Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



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MessageSujet: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyMar 6 Oct 2020 - 2:40
Une file d’une quinzaine de croyants se pressait aux pieds du Temple. De sombre vêtus, tous attendaient leur tour pour recevoir la tunique rituelle et déposer leurs biens, courbant l’échine pour affronter le froid de ce début de soirée. Seul un oriflamme inhabituel dardait ses couleurs audacieuses au vent sifflant : une jeune fille ne s’était pas aperçu que la bise s’était amusée à tordre tant et si bien ses cheveux échappés de la capuche de son habit qu’elle en avait défait le lien pour jouer à les faire claquer sous son emprise espiègle. Non car malgré un visage très sérieux pour une si jeune personne, elle semblait perdue dans ses pensées. Lorsqu’une bourrasque plus aventureuse que les autres lui plaqua la tresse défaite en plein visage elle sembla sortir de sa torpeur pour la chasser avec un froncement de sourcils. Moue qui perdura lorsque son pied rencontra un obstacle. Abaissant les yeux vers le sol elle aperçut un petit paquet qui se révéla être une bourse bien garnie lorsqu’elle la soupesa entre ses mains. Au vu de la mise plutôt pauvre de la personne derrière elle, il allait de soi qu’un tel bien ne pouvait lui appartenir. De l’autre côté peut-être, à cet homme enveloppé d’une cape qui s'engouffrait dans le bâtiment ?

« Monsieur ! »

Elle voulut s’élancer pour le rattraper mais le prêtre à l’entrée la retint d’un bras, en douceur.

« Mon père, cet homme a laissé sa... »

« Oui oui. mais attendez votre tour quand même. Je vous garantis qu’il sera encore à l’intérieur quand vous y entrerez. »

« Mais... » L’air débonnaire -un peu simplet ?- de l’homme la dissuada de débattre plus longtemps. Après tout elle ne s’était jamais opposée par le geste ou par la parole à un représentant du clergé et elle ne voyait aucune raison à commencer aujourd’hui. Ansie hocha donc la tête avec déférence et retourna dans le rang.
Ce qui venait de se passer, là… Etait-ce une réponse à la raison de sa venue au Temple ?

Car une fois de plus la jeune fille avait laissé le doute s’introduire dans son esprit. A nouveau, elle était en proie au doute sur ses capacités et à la colère contre elle-même et contre le sort qui l’avait fait naître d’un sexe si faible.
Tout en ôtant son armure et ses vêtements elle éprouvait cette sensation désagréable de n’être rien sans cette carapace de cuir et de métal. Rien d’utile à son prochain. La rouquine contempla d’un air pensif le tas d’étoffe à ses pieds, léger et dérisoire rempart, puis la bourse dans sa main. L’ordre du prêtre lui avait paru incongru, il lui aurait suffi de lui confier pour qu’il le remette à cet homme, il venait de le voir donc il devait bien se rappeler de son visage. Et pourtant il lui avait d’attendre. Hmmm… Comme s’il avait voulu lui donner une leçon de patience, et au-delà, peut-être lui dire qu’il était important de garder un certain ordre dans le chaos. Surtout en ce qui la concernait puisqu’elle portait un uniforme qui disait aux autres son appartenance à une faction supposément garante du dernier ordre sur Terre.
La fin avait beau être plus proche que jamais, les loups hurler chaque nuit à leur porte et la folie menacer chaque nouvelle aube, se plier aux règles de toujours, garder un rythme de vie comme si tout était normal était peut-être la seule façon de résister à un cataclysme annoncé.
Elle avait toujours été une fidèle croyante, et à chaque fois qu’elle venait dans ce lieu sacré elle savait qu’elle n’était plus seule. Les Trois lui envoyaient des signes qu’elle s’efforçait de déchiffrer, et la réaction du prêtre en était un, c’était certain !
Ou alors il était tout simplement un peu simplet…

Tout d’abord honteuse d’avoir eu une pensée aussi méchante, la jeune fille ne put s’empêcher de glousser et dut étouffer un rire entre ses doigts fins. La morosité n’était pas sa tasse de thé. Les épaules secouées de son hilarité silencieuse elle enfila la tunique blanche rituelle et noua la ceinture de corde à sa taille. Ainsi vêtue elle n’avait plus rien de l’épaisse milicienne occultée dans son gambison informe. Les Dieux la voyaient telle qu’elle était, légère et intense à la fois, le rouge de ses cheveux rehaussé par la pâleur d’une peau à nu comme jamais il n’était donné de la voir. Et elle s’en moquait bien. Les brimades et les oeillades indécentes n’avaient pas leur place ici.
Faisant sauter la bourse dans sa main, elle pénétra dans la salle des thermes en chantonnant.

L’air était saturé de vapeurs chaudes et les braseros le long des murs exhalaient des parfums propices à la méditation. Elle avait toujours aimé ce moment où les volutes ouatées frôlaient sa peau comme pour l’inciter à l’apaisement, mais cette fois elle n’aurait pas le loisir d’en profiter.
Bigre, à quoi ressemblait-il déjà ? Elle ne l’avait vu qu’une fraction de seconde avant qu’il ne disparaisse et les vêtements qu’il portait alors ne lui étaient d’aucune utilité ici puisqu’il serait vêtu comme elle.
Elle parcourut les salles de long en large d’un pas rapide, croyant parfois le reconnaître dans une ou l’autre des grandes silhouettes masculines, se méprenant à chaque fois et repartant de plus en plus désespérée, lorsqu’enfin elle l’aperçut. Si c’était bien lui cette fois, il se tenait devant cette sorte de mur que les prêtres avaient érigé il y avait plusieurs mois de cela pour que les fidèles puissent y réaliser des fresques.
Tiens…

« Monsieur ? »

Elle s’était glissée à côté de lui pour lui laisser le loisir de la voir arriver. Après tout ce temps dans la milice elle savait que cela pouvait induire en confiance plutôt que de surprendre les gens en surgissant de nulle part comme un diable de sa boîte.

« N’auriez-vous pas perdu quelque chose tout à l’heure à l’entrée ? »

Encore méfiante et avant de s’être assurée qu’il s’agissait bien de son homme, elle ne parlerait pas de la bourse qu’elle tenait cachée dans son dos. Si elle se trompait et la lui remettait, il était peu sûr qu’il la lui rende...
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyMar 13 Oct 2020 - 9:56
Peut-être ne le saviez-vous pas, mais le Comte de Rougelac était un grand amateur d'art et ce dans toutes les définitions que l'on pouvait attitrer à ce terme. Il aimait certes la chair, cela n'était un secret pour personne, il appréciait les objets de riche facture, il n'y avait qu'à errer dans les couloirs de son Manoir pour s'en rendre compte, mais son intérêt se portait sur des choses plus futile, plus abstraite, d'une valeur fluctuante et versatile : la peinture. Ainsi, lorsque l'illustre Comte eut vent que le Temple mettait à disposition ces murs pour laisser la populace exprimer son talent sur le thème du souvenir et de l'hommage, l'individu, fort curieux, s'était donc offert une courte promenade jusqu'à ce lieu de culte.

Sur place, certains protocoles vestimentaires se devait d'être respecté par tous, quelque soit le niveau sociale et Victor s'y plia volontiers, se rendant alors compte qu'il venait de perdre la bourse qu'il avait emmener avec lui dans le revers de son veston. Un voleur ? Une simple maladresse ? Finalement, Victor ne se formalisa pas sur le sujet, reportant cet évènement à la marge de ces préoccupation du jour, car après tout, ce n'était pas une si grande perte pour un homme aussi riche que Rougelac.

C'est donc vêtu d'une toge blanche de rituel que le mondain pénétra dans le lieu ouvert à l'expression du grand public. L'atmosphère était, comme il fut dit justement, "saturé de vapeurs chaudes et les braseros le long des murs exhalaient des parfums propices à la méditation". Un cocktail détonnant qui dressait un cadre engageant donc. Victor était tout ce qu'il y avait d'un individu apaisé qui rapidement portait son regard "expert" sur les fresques à portée de vue. Il s'apprêtait à en déchiffrer toute l'essence quand quelqu'un osa l'interpeler dans ce début de méditation artistique.

Le Comte de Rougelac tourna alors la tête sur son flanc, détaillant la jeune femme qui venait de l'interpeler. Mon Dieu que son teint était pâle ! Il se demandait d'ailleurs si elle n'était pas malade ou touché d'une sorte de fléau qui rongeait sa chair, mais à en voir sa tignasse flamboyante, Victor su qu'il se trompait, ces couleurs bien opposées semblaient alors dans son esprit, refléter un intéressant équilibre. Il la toisa alors qu'elle venait lui demander s'il n'avait pas perdu sa bourse et son azur brilla soudainement.

- Une bourse. Auriez-vous vu le voleur en question, madame ? Sinon, rien de grave, je ne vais pas me formaliser sur quelques pièces perdues. Après tout, il y a bien meilleur préoccupation. Mais... qui etes-vous au juste ?

Il reporta instinctivement son attention sur la fresque, ne portant qu'un intérêt pour l'heure sommaire à la jeune femme, milicienne de fonction, mais qu'il ne put reconnaître comme tel.
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Ansgarde CorvinMilicienne
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyMar 13 Oct 2020 - 12:33
Il se dégageait de cet homme une assurance naturelle que le port de la tunique rituelle, uniforme immaculé de tous les croyants souhaitant utiliser les thermes, ne suffisait pas à effacer. C’était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles la milicienne appréciait y venir pendant son temps libre. Observer et déduire étaient devenus une habitude nécessaire lorsqu'elle endossait son autre uniforme, celui de métal et d’instinct, et rien de tel que de s’exercer sur des personnes portant tous le même habit.
Celle qui se tenait devant elle était un homme bientôt dans la fleur de l’âge, mais chose étrange elle ne sut trouver sur son visage les habituelles rides et ridules d’expression qui dénonçaient l’humeur principale de leur porteur. Comme s’il était fait d’un masque neutre sur lequel il plaquait ses humeurs à l’envi. Ses propos la troublèrent d’autant plus qu’il ne sembla pas faire grand cas de la perte de son bien alors que tout autre, à l’heure où les espèces sonnantes et trébuchantes se faisaient rares, aurait affiché un minimum de dépit.

« Votre sauveuse, du moins je le pensais avant que vous n’affirmiez faire peu de cas de ceci », lui répondit-elle d’un ton exagérément boudeur tout en ramenant devant elle la main qui emprisonnait l’escarcelle.
Toutefois la jeune renarde ne la lui tendit pas directement.

« Je n’ai vu personne vous la prendre, j’ai juste marché dessus et failli m’étaler devant l’entrée. »
Ses doigts s’ouvrirent à hauteur d’yeux comme s’ils révélaient un trésor rare, puis elle le referma et balança la main comme pour le soupeser, l’air pensif, la tête penchée de côté.

« Je dirais qu’il doit y en avoir pour… Hmm… Deux bonnes semaines de nourriture en connaissant les bonnes adresses et en se rationnant un peu, par exemple. » Dixit l’économe -radine à ses yeux- qui s'exerçait constamment à l’art de la négociation. Même pour ses corvées, au grand dam de ses supérieurs.

«A moins de débarquer d’un autre monde vous savez bien que ce n’est pas rien, alors dites-moi, qu’est-ce qui peut être une meilleure préoccupation ? »

Les iris couleur tempête le regardaient avec un calme olympien, deux miroirs patients prêts à refléter ce qu’il voudrait bien lui donner à renvoyer. De son côté, elle ne s’était pas départie du léger sourire qui égayait son visage la plupart du temps. Même si elles ne lui appartenaient pas, il était toujours réjouissant de tenir dans sa main quelques pièces.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyJeu 15 Oct 2020 - 13:14
Un gloussement s'échappa de la gorge du mondain lorsque sa bienfaitrice déclara l'air boudeuse qu'il ne faisait pas grand cas de la perte de sa bourse. Silencieux, Victor laissa ensuite volontiers s'expliquer la jeune femme sans l'interrompre, appréciant la gestuelle de cette dernière qui semblait se plaire à jauger le contenu. Tout portait à croire que la rouquine était une jeune femme curieuse, un vilain défaut dirons certains, mais le Comte ne boudait finalement pas ce divertissement impromptu. Un léger sourire se dessina alors à la commissure de ses lèvres alors qu'il analysé de son regard azur le minois lui faisant face et qui ne semblait pas encore enclin à lui rendre son bien.

Arborait-elle un sourire mutin ? Victor ne savait trop quoi en penser pour l'heure, se montrant toujours prudent face aux inconnus. Il se décida alors à incliner légèrement la tète sur le coté avant de donner du grain à moudre à son interlocutrice bien bavarde et semble-t-il un tantinet joueuse.

- Vous êtes bien bavarde et bien avide de curiosité à mon endroit. Le commun des mortels se serait réjouie de s'approprier une telle somme d'argent, mais tout porte à croire que vous êtes différente... Ce qui me pousse à vous accorder mon attention.

Il reporta son regard en direction de la fresque, qu'il ne savait pas encore être l'œuvre de son interlocutrice.

- Voici ma préoccupation. je suis amateur d'art, dans toutes ces formes, voyez-vous. Bien des choses s'exprime par la peinture et je ne voulais pas manquer un tel évènement. Sauf votre respect, j'ai grande hâte de découvrir quel artiste a pu réalisé cette œuvre, cette bourse n'est que le cadet de mes soucis, même si à présent vous êtes dans l'obligation de la restitué à son propriétaire.

Il la fixa, appuyant sa requête en sortant de l'anonymat.

- Je suis certain que vous ne souhaitez pas avoir quelques problèmes avec un membre éminant de la noblesse marbrumienne ? Un certain Comte de Rougelac, si ce nom vous dit quelque chose, madame... ?

Echange de bon procédé, Victor réclamait de fait qu'elle décline son identité.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyLun 21 Déc 2020 - 16:50
La jeune rousse se dandina sur place en s’entendant qualifier de “bavarde”. Ciel non, jamais ! C’était juste qu’il fallait plus de mots pour traduire des pensées plus compliquées qu’une simple envie de dormir. c’est tout. Etait-ce illégal ? Non votre Honneur ? Déplacé ? …...Si peu !
Une moue amusée plissant le bout de son nez lui fit abandonner son calme exemplaire jusqu’à présent. Elle se pencha en avant, son corps souple plié presque à angle droit, le visage à quelques centimètres à peine de la chaux recouverte de couleurs chatoyantes. La main tenant la bourse se tenait dans le bas de son dos pour faire contrepoids tandis que du pouce et de l’index replié de l’autre elle soutenait son menton dans une pose de critique peu convaincu.
Un bref soupir ponctua ses conclusions et allait reprendre la parole lorsqu’il se présenta. A l’énoncé de ses nom et titre elle se redressa pour adopter une attitude plus formelle. Un réflexe de mercenaire qui avait déjà côtoyé la noblesse lors de missions d’escorte sans toutefois n’avoir jamais eu à tailler le bout de gras avec l’un de ses représentants les plus connus. Les rumeurs sur le comte de Rougelac allaient bon train, certaines trop loufoques pour être vraies, d’autres trop précises pour être entièrement fausses, en tout cas toutes teintées d’un mystère qui n’avait rien de rassurant.
Ansie glissa un œil nouveau sur l’homme face à elle et leva le menton, le dos droit. C’était une réaction normale de la part de tout milicien ne souhaitant pas risquer une réprimande pour avoir manqué d’égards à un noble. Ou pire, d’autant plus que celui-ci n’avait pas l’air de plaisanter.

« Votre Grandeur. Je ne vous avais pas reconnu. »

A vrai dire elle ne l’avait jamais vu que de loin, vaguement, sûrement sous la pluie et derrière un mur. Elle en oublia de répondre, si toutefois elle avait saisi l'allusion. Bon, il n’allait sûrement pas la manger sur place devant tout le monde, aussi après son salut elle reprit la pose au ras du mur quittée précédemment.

« Ce n’est pas entièrement mauvais, c’t’histoire, mais on sent tout de même une belle confusion dans le trait au niveau de ce bouillonnement bleu en bas ne trouvez-vous pas ? L’auteur aurait pu s’appliquer bien plus et cela n’aurait pas été aussi difficile d’identifier une armée en marche au lieu d’une... plâtrée de gruau. Notez, j’suis pas experte, mais je pense qu’il aurait dû tirer un meilleur parti des couleurs. Elles sont un peu trop pâles, il aurait dû penser que le mur les absorberait et les forcer beaucoup plus. »

Il était amusant pour qui était capable de le déceler de voir comme son langage plus soutenu du début de l’échange avait fini par pencher vers le commun relâché pour ces dernières répliques.

« Hmm, et si j’peux me permettre, vous lui voulez quoi au gribouillard ? Pour rien, c’est juste histoire de faire la conversation. » demanda-t-elle d’un air nonchalant tout en lui tendant la bourse à bras tendu. Comme s’il était homme à avoir besoin de la compagnie d’une milicienne pour se distraire.
Mais méfiance. Avant de décliner son identité elle voulait savoir ce qui lui passait par la tête. Par un changement de posture progressif et imperceptible à moins d’être un habile observateur, la jeune fille s’appliqua à modifier sa posture pour se tasser et rentrer les épaules afin de “gommer” les formes féminines qui auraient pu susciter la moindre convoitise. Elle ne pensait certainement pas correspondre aux goûts extravagants qu’on lui prêtait, mais la gent féminine qui le côtoyait avait, disait-on, une tendance fâcheuse à connaître un destin peu enviable.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyMar 22 Déc 2020 - 13:35
La nouvelle posture de la jeune femme dont le regard était rivé sur la fresque semblait amuser intérieurement le Comte de Rougelac, le dos de la donzelle à la perpendiculaire de ses jambes. Mais ce ne fut pas l'anecdote principale qui éveilla la curiosité de l'amateur d'art. Non, en réalité, après avoir décliner son identité, son œil aiguisé remarqua le changement radicale de langage et de posture que lui offrit l'inconnue. Tout laissait à penser que la jeune femme servait dans la milice ou tout autre corps d'arme qui pouvait exister dans le royaume du Morgenstanc. Dos soudainement droit, quelques mots mâchés, voilà quelques indices qui venait étayer sa thèse. Fini ce langage soutenu, ce fut comme si la rouquine s'en trouvait à son aise.

Mais de l'avis de Victor, cela ne venait sans doute pas du fait qu'elle côtoyait présentement un homme de noble lignée, non... Après une moue pensive, non sans se remémorer la teneur de propos que la jeune femme avait tenu, l'hypothèse de se relâchement semblait provenir de la peinture. Avait-il à faire à une femme du petit peuple érudite à ce art ? Cela l'interpelait suffisamment pour ne pas simplement reprendre sa bourse et tourner nonchalamment le dos à cette petite bécasse.

Lui offrant un franc sourire, Rougelac semblait appuyer plus que de raison son regard azur sur ce petit bout de femme avant de lui donner la réplique.

- Hmmm... vous semblez savoir de quoi vous parler. Aurais-je à faire à une femme d'art dont l'esprit critique s'en trouverait créditer par des talents qui surpasseraient ceux que nous contemplons ici même ?

Se frottant le menton, faussement perplexe, il se plaisait à mettre les gens mal à l'aise pour obtenir un certain ascendant psychologique et l'étude de ce cas du petit peuple semblait devenir un divertissement pour le mondain qui n'y allait pas dans la demi mesure, que ces déclarations soit ou non de l'intox.

- Je lui veux un chef d'œuvre à ce gribouillard voyez-vous. De quoi lui assurer quelques années hors du besoin.

Il s'attendait sans doute à voir pétiller les yeux de son interlocutrice, mais cela restait évidemment à confirmer. Alors, pour prêcher le vrai du faux chez cet étrange personnage, il déclara.

- Bien entendu si quelque autre artiste était sujet à taper dans mon œil d'amateur qui semble avoir besoin de quelques leçons pour apprécier les choses à leur juste valeur... qui sait si je ne me ferais point tenter par faire émerger quelques artistes en devenir et encore méconnu de la bonne société...

Voilà qui devrait peut être permettre au sang bleu d'en apprendre d'avantage sur ce bout de femme dont la rencontre avait été un concours de circonstance bien improbable.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyLun 18 Jan 2021 - 17:04
« Une femme d’art ? »

Est-ce que le comte s’essayait à l’humour ? Ou bien accordait-il vraiment du crédit à sa théorie ? L’infortunée n’en avait pas la moindre idée et plus elle essayait de le réprimer, plus le rire qu’elle contenait à grand-peine dans sa gorge menaçait de se faire entendre. Finalement au bord des larmes elle se laissa aller à son hilarité, les épaules et tout le haut du corps secoués tandis que sa bonne humeur ricochait sur les murs tièdes. Le brouhaha feutré ambiant couvrit l’essentiel de cette note originale de joie pure parmi le recueillement des fidèles. Un amusement tourné non pas contre son interlocuteur mais bien contre elle-même.
Ansie, une femme d’art ? En fait il y avait presque un soupçon de gêne que le rire exprimait, à ce qu’on la considère en tant que “femme” tout court et non plus comme “un milicien” parmi d’autres. Elle s’était appliquée à faire oublier ce qu’elle était depuis les premiers instants suivant la mort de son père avec l’acharnement qui la caractériserait par la suite. Et y avait si bien réussi qu’elle n’accordait plus la moindre indulgence à cette féminité qu’elle considérait plus comme un poids à oublier que comme une facette capitale et indissociable de sa personnalité.
Elle sentit toutefois qu’elle devait prendre la parole maintenant pour ne pas le vexer.


« Ahahah ! Aaah... » Un profond soupir ne fut pas de trop pour apaiser la tension de ses muscles abdominaux au bord de la crampe.

« Pardon, je… Non, je ne suis pas une femme d’art, quoi que cela puiss signifier. » Tiens, le retour de la diction plus calme et intelligible. « Que votre Grandeur ne se méprenne pas, je n’ai aucune prétention de ce genre. C’est mon bon sens qui s’exprimait. Hem… peut-être avec un peu trop de familiarité ? Je ne suis pas habituée à discourir avec le sang bleu. »

A dire vrai son langage n’était pas aussi familier ni rude qu’il aurait dû l’être, mais toute à son léger trouble elle ne s’en aperçut pas.
Le Rougelac venait de dévoiler ses plans, ce qui n’était pas pour rassurer la petiote. Elle hocha la tête tandis qu’il précisait sa pensée, songeuse, un brin inquiète. Devait-elle tirer la situation au clair tout de suite ? L’idée ne la réjouissait pas, la prudence lui recommandait de lui souhaiter une belle journée et de prendre congé. Pourtant l’attrait de la récompense n’était pas faible. On la disait radine dans le régiment, après tout. En fait c’était plus une habitude de gamine ayant beaucoup souffert du manque qu’un réel besoin, elle ne ménageait pas sa peine et cumulait les missions et autres chantiers où ses connaissances en charpenterie étaient appréciées pour parfois arriver à doubler sa solde.
La jeune fille se dandina un moment sur place les yeux rivés sur les couleurs de la fresque, puis se décida.

« D’accord. Voulez-vous rencontrer l’auteur de cette fresque ? Je peux faire en sorte qu’il soit à l’endroit et à l’heure qu’il vous plaira de convenir. Par contre il n’a pas de matériel ça j’en suis sûre, il vous faudrait d’abord pourvoir à cela. »

Elle n’avait proféré aucun mensonge, dans la maison des Trois cela aurait été un affront qu’elle ne se serait jamais permis. Tout au plus avait-elle nuancé la vérité, n’est-ce pas ?
L’adolescente leva brièvement les yeux vers la voûte immense loin au-dessus d’eux, histoire de quand même demander pardon aux Dieux.
On sait jamais.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyMar 19 Jan 2021 - 17:44
L'attitude de son interlocutrice devenait de plus en plus étrange et atypique et Victor était un homme bien plus observateur que le commun du mortel. Déjà plusieurs détails depuis le début de la conversation avaient conduit le Comte à faire attention aux moindre mots et aux moindre réaction physique chez cette parfaite inconnue qui avait un certain sens de l'honneur, preuve en était de cette bourse qui était revenue dans les mains de son propriétaire.

Répétant soudainement quelques mots "femme d'art", Ansgarde venait peut-être involontairement de rendre son interlocuteur bien plus intéressé encore pour sa personne. Les réactions de la jeune femme qui s'en suivirent commencèrent à forger dans l'esprit du mondain une opinion plus aiguisé. Chassant quelques pistes qui déferlaient en masse dans sa tête, il s'attarda sur la silhouette finement musclée de sa comparse puis nota qu'elle se tenait toujours le dos bien droit, un peu trop droit pour le commun, ce qui permettait à Victor de affiner son observation et le champs des possibles.

Ses manières, quelques peu familières écartèrent toutes possibilités que cette femme ait quelques atomes crochue que ce soit avec la noblesse ou la bourgeoisie. Finalement, il se rendait à l'évidence qu'elle possédait le profils spécifique d'un personnage que pourtant, Victor se plaisait à éviter, la milice. Par ailleurs, la jeune femme semblait mordre à l'hameçon d'une proposition bien généreuse et audacieuse, s'empressant d'affirmer qu'elle trouverait chaussure au pied du Comte. Une telle vantardise, sous couvert de franches conditions, qui en frisait presque l'insolence, amenait donc Victor à croire que cette femme portait deux passions en son coeur.

Un mince sourire se dessina alors sur les lèvres du Gouverneur de Sombrebois qui subitement ce désintéressait de la fresque pour alors toiser d'un regard perçant la donzelle.

- Bien, bien... dite à ce personnage hors du commun de se rendre à ma résidence, d'ici deux jours, pour le dîner. Je ne fais généralement pas confiance aux inconnus, mais je sais quelques fois flairer de bonnes opportunités voyez-vous. Par contre, toute déception me contrariera au point de réclamer dédommagement.

Il s'exécuta à un discret geste de salutation pour ainsi informer sa comparse qu'il prendrait congé, mais alors qu'il la contourna, il se tourna un instant pour ponctuer sa sortie de scène par une remarque à la fois révélatrice et déroutante pour ainsi emplir de toute l'esprit de cette opportuniste jeune femme.

- Je n'ai pas besoin de vous indiquer où se trouve mon Manoir, n'est-ce pas ?

Sans attendre de réponse, il lui tourna le dos pour disparaître dans la foule de curieux venu admirer les œuvres. Et deux jours plus tard, l'arrivée de la jeune femme semblait attendu au Manoir Rougelac, fusse-ce déjà par la domesticité qui invita la visiteuse à patienter dans un salon où était entreposer des affaires plus légère, en tout cas plus adaptée et étrangement au gabarie de la milicienne... Par la lucarne d'une fenêtre, les rayons du soleil perçaient encore le ciel, l'artiste pourrait jouir d'une luminosité encore naturelle, l'espace de quelques heures à peine si ce n'est moins et elle pouvait voir également du matériel entreposé un peu plus loin alors que le Comte se faisait encore absent.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyMer 27 Jan 2021 - 20:13
Les deux jours s’étaient écoulés à la vitesse de la lumière, entre les rondes pour la milice, son tour de corvées dans le dortoir et une maison rue des Hytres dont un mur menaçait de s’effondrer et qu’il fallait consolider en urgence avant de commencer à proposer une réparation en profondeur -autant qu’on le pouvait avec si peu de matériel.
Malgré un emploi du temps qui débordait, elle avait réfléchi à se trouver un endroit où pouvoir s’entraîner au dessin après avoir dû mobiliser son réseau pour se dégoter quelque matériel, basique, hors de prix mais nécessaire. Elle n’avait jamais reçu de leçon de dessin à proprement parler, plutôt passé de longues heures en compagnie d’un certain jeune homme qui l’avait encouragée à cultiver son goût pour l’observation des choses. Volumes, lumière, émotions, elle avait trouvé plaisantes les heures passées à les décomposer pour les restituer sur des chiffons, des vélins déjà utilisés, la poussière du bois ou même la buée déposée sur les fenêtres. Le goût de l’arrangement des traits ne l’avait jamais quittée, même aux heures les plus sombres, et même si elle n’avait pas un niveau exceptionnel elle savait mettre à profit son étonnante persévérance pour progresser.
Durant deux soirs elle avait joué les reines du silence en taverne, profitant du maigre éclairage pour renouer avec son petit talent. C’était le seul endroit où elle pouvait profiter d’un peu de lumière une fois la nuit tombée, car allumer une bougie dans la chambrée était impensable sans perturber le repos de ses camarades, qui de toute façon le lui auraient fait chèrement payer.

Motivée par l’attrait de la récompense et à la fois un peu effrayée à l’idée de se retrouver seule avec ce comte qu’on disait impulsif et sournois, surtout après avoir eu la lubie de cacher son identité, elle s’était accaparé une table et avait passé les heures suivantes à noircir le papier de mauvaise qualité du bout du seul morceau grossier de fusain qu’elle avait pu trouver et s’offrir. Gare à ceux qui venaient lui chercher des noises : on connaissait le caractère en apparence calme de la rouquine mais aussi sa capacité à mordre fort et efficacement si on la cherchait. D’habitude elle n’était pas des dernières à se quereller joyeusement avec ses semblables, mais cette fois ils en furent pour leurs frais. Plus d’un repartit perplexe à sa table après s’être fait vertement rembarrer pour l’avoir “un peu” trop taquinée. Autant dire que les bordées de jurons fusèrent ce soir-là.

***

Avec la discrétion qui la caractérisait quand elle devait côtoyer des personnages couronnés, la jeune fille suivit le serviteur qui l’accompagna jusqu’à un salon. Son silence ne l’empêcha pas de remarquer le décor, plus riche que tout ce qu’elle avait vu jusqu’à présent. Certes elle avait déjà été invitée chez Grégoire de Maisonfort, mais à la différence du comte ce dernier n’attachait aucune importance à l’agencement des belles choses. Il préférait mettre en évidence le coût et la rareté d’un objet plutôt que de se préoccuper s’il était joli ou bien mis en valeur, en gros.
Ansgarde quitta toutefois son masque olympien à la vue des vêtements disposés semblait-il, à son intention.

« Mais qu’est-ce qu… ?? »

Du bras le serviteur lui indiqua un paravent de tissu brodé qui se tenait dans un coin de la pièce.

«Monsieur le comte souhaite que vous vous sentiez le plus à votre aise possible. Il tient à ce que rien ne vienne perturber la réalisation de votre œuvre. »

Il marqua une pause respectueuse et un brin condescendante comme si malgré sa confiance envers le bon sens de son maître il ne comprenait pas ce qu’une milicienne y entendait à la peinture.

«Je dois vous avertir que monsieur le comte est exigeant. »

La jeune fille loucha sur sa tenue en faisant la moue. Elle qui avait fait l’effort rarissime d’ôter son gambison pour ne pas faire trop “milicienne dans un magasin de porcelaine”...

« Si Môssieur le Cômteuh est aussi généreux qu’il est exigeant, ça m’va moi, mon brave. »

Trop habitué à voir défiler en ces murs luxueux bien des oiseaux douteux du fait des goûts du comte, le serviteur qui en avait vu des pires se contenta de garder un maintien guindé pour toute réponse.


« Bon bah… Puisqu’il le faut hein. »

Sans faire de chichis elle attrapa les vêtements prévus pour elle et disparut derrière le paravent.
Dans ses mains se trouvaient une robe simple du commun, d’un tissu banal vert sombre mais bien taillé, et une blouse ample qui devait sûrement servir à lui éviter de se tacher.
Comment avait-il deviné que c’était elle qui se présenterait au manoir ? Ou alors il avait prévu une tenue féminine et une masculine et avait ordonné à un serviteur de guetter son arrivée par une fenêtre et de préparer la tenue adéquate vite vite avant qu’elle n’entre dans la pièce. Ainsi il entretenait son aura de mystère en se préparant à l’avance à toute éventualité. Mais du coup si ç’avait pas été elle, il aurait fallu qu’il prévoit des tenues de tailles différentes ! L’image des serviteurs affolés courant partout dans le manoir les bras chargés de tenues de toutes sortes et de toutes tailles la fit bien rire. Cette théorie fumeuse eut au moins le don de la détendre un peu en attendant son hôte.
Elle défit donc -à contrecœur quand même- les liens qui fermaient sa chemise.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyVen 29 Jan 2021 - 17:09
Il ne fallait pas être un fin limier pour savoir que cette petite rouquine était bien la personne que s'attendait à recevoir le Comte de Rougelac. Bon... certes, il avait un odorat particulièrement sensible pour détecter certaines choses, mais vous expliquer tout ceci pourrait à un moment ou à un autre nous conduire dans des dédales qui ne permettrait plus à nos chers lecteurs d'apprécier la plume de la milicienne en ce lieu. Toujours est-il que tout avait en effet été préparer pour la venue de ce petit bout de femme aussi espiègle, insolente qu'audacieux ! Et ce que ne savait pas cette chère Ansy, c'est que son hôte s'amusa volontiers à l'épier du regard lorsqu'elle se retrouva conduite jusqu'au salon où l'attendait du matériel de peinture mais aussi et surtout un paravent et une tenue presque parfaitement à sa taille.

Il aurait aimé saisir ce moment dans une oeuvre, oui ce moment où la rouquine eut presque la machoir qui lui tombait du visage alors qu'elle découvrait toute cette mise en scène. Ce : « Mais qu’est-ce qu… ?? » en était grisant, presque même jouissif d'une certaine façon. S'osant alors à prolonger son observation lubrique, le Comte de Rougelac prit plaisir à toiser la donzelle de ces yeux azur qui se pensait à l'abri des regards derrière son paravent. Non !!!!! n'allait pas croire qu'il s'offrait un petit plaisir solitaire bande de goujat ! Mais... tout de même, une milicienne sans sa tenue, cela révélait tout l'entretien d'un physique pas tant désagréable que le pensait le mondain. Voilà !! Dite vous qu'il ne s'agissait là que de curiosité, seulement savoir si une femme d'arme allait se trouver disgracieuse avec des muscles, mais non, ces derniers était plutôt ciselés, bref bien taillés et mettait finalement en lumière de beaux atouts ! Détail intéressant d'ailleurs, la donzelle possédait un tache de naissance au niveau de son sein gauche, relevant lubriquement le dessein de cette poitrine parfaitement engageante au regard du Comte.

Maintenant que la curiosité du Comte semblait assouvit, il se décida alors à quitter son lieu d'observation, sortant d'une pièce adjacente pour apparaître à la porte du salon et y pénétrer dans sa plus altière démarche. Hmmm... mais !! Il n'était également pas désagréable de voir la silhouette, une ombre faire reflet sur le tissu tendu en guise de paravent et dont les rayons du soleil venait offrir l'agréable de la silhouette d'Ansgarde Corvin.

- Vous voilà enfin !!! Je commençait à croire que vous aviez renoncer !

Plaisanta-t-il avant de s'avancer en direction du paravent.

- Avez-vous besoin d'aide, jeune femme ? Je vais vous appeler ainsi puisque je ne connais toujours pas votre identité. Ce que je sais par contre, c'est que votre personnalité est détonante ! Qui pourrait croire qu'une milicienne puisse passer son temps libre à peindre ! D'ailleurs, je me demande si vos revenu vous permettent de pouvoir exercer un tel art ? Mais... je vais rapidement être fixé sur votre sincérité après tout, puisque vous avez répondu à mon appel.

Voilà une entrée en matière bien contre nature pour le Comte de Rougelac, mais avec cette jeune femme rencontrée au Temple par le plus pur des hasards, il semblait dans une démarche bien moins soucieuse de ce dont il avait l'habitude comme personnage mondain. Ansgarde avait su éveiller un peu de légèreté au Temple par son attitude et c'est pourquoi, il prenait ce rendez-vous différemment qu'à l'accoutumé. Mais qu'on en s'y trompe pas et le domestique avait bien raison ! Victor était un homme exigeant. Si à un moment, il pouvait se rendre compte qu'il perdait de son temps et de son argent, Corvin irait au delà de quelques soucis. Toutefois nous étions loin de cela, alors ne pensons pas à quelque fâcheux scénario après tout !
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyDim 31 Jan 2021 - 21:43
22 v’là l’Comte !!
Derrière son paravent qu’elle pensait à l’épreuve du moindre regard la jeune fille se tenait vêtue de ses seules braies de coton de couleur sable clair. Elle sursauta à l’entrée tonitruante de son hôte tandis que ce dernier, tout à fait loquace, s’était empressé de l’accueillir comme si de rien n'était. Euuuuh ! C’était un comte, donc il fallait le saluer impérativement. Mais le haut de son corps dénudé ne lui permettait certainement pas de se risquer hors de la protection de tissu tendu. Totalement décontenancée elle esquissa une révérence à la hâte là où elle se trouvait.

Mais que tu es bête ma fille, il risque pas de voir à travers ce panneau, là…

Pourtant comme s’il avait deviné sa situation le Rougelac poursuivait joyeusement son entrée en scène, lui proposant même son aide pour…
Quoi !?
Parcourue d’un frisson de terreur à l’idée qu’il puisse avoir envie de lui parler de plus près elle se releva d’un bond et s’emmêla les jambes avec tout le talent que possèdent les gens timides ne souhait pas attirer l’attention et qui finissent par se ridiculiser tout seuls, trahis par leurs propres membres. Lâcheurs…
Ce faux pas la déséquilibra et son épaule vint heurter le paravent qui faillit tomber en avant, rattrapé in extremis par les réflexes de lynx de la pauvrette. Le cœur battant à tout rompre, n’osant qu’à peine respirer, elle remit le meuble en place à gestes mesurés.

Bon maintenant va falloir trouver une idée avant de frôler l’incident diplomatique ! S’coue-toi !

Une petite main jaillit par-dessus le paravent, tendue et se voulant avenante.

« Salut ! Euuh… J’arrive. J’arrive j’arrive. »

Ah ouais. D’accord. Non mais parfait.
Je…. Non, rien.


Et la milicienne paniquée d’enfiler à la hâte et de travers la robe tout en tâchant de prêter une oreille aussi attentive que possible à ce que disait le comte.
Elle se révéla donc à lui vêtue de la tenue qu’il avait prévue pour elle, très simple, sage, sans aucune fioriture mais plutôt ample avec une encolure ouverte qui laissait voir la naissance de l’arrondi des épaules. La blouse qui s’enfilait par l’avant n’avait été boutonnée que jusqu’à la moitié du dos, Ansie n’ayant pu se contorsionner suffisamment pour fermer le haut. Aussitôt apparue elle refit -un peu mieux- la révérence due au rang de son interlocuteur. Le bas de l’étoffe verte légèrement relevé laissa apparaître un bout de pied nu.

« Ansgarde, votre Grandeur. Je me nomme Ansgarde, fille de Maî… de feu Maître Corvin.
Je vous demande pardon pour mon comportement au Temple, je n’ai jamais souhaité jouer les coquettes en vous cachant quoi que ce soit. Je crois.. Hum, que vous m’avez simplement fait un peu peur. »


Elle haussa légèrement les épaules avant de le regarder avec franchise et lui sourire du même.

« Vous avez vu juste, je suis milicienne depuis que sa Majesté Sylvrur a permis aux femmes d’embrasser cette carrière ! Mais… oui, il m’arrivait de peindre, “avant”, et il se disait que je n’étais pas mauvaise. Oh je n’ai guère eu l’occasion de m’entraîner aussi souvent que je le voulais depuis, faute de temps et de moyens. C’est pourquoi j’ai sauté sur l’occasion et sur les pinceaux mis à disposition par le clergé pour cet événement… C’était agréable… »

Son sourire avait pris un je-ne-sais-quoi de douceur un peu absente, toujours accordés à ceux du comte. Elle finit par hocher la tête avec conviction.

« Vous voyez, j’avais peur l’autre jour mais je suis tout de même venue, ce n’est pas pour reculer au dernier moment ! La fuite n’est pas dans ma nature. Alors si votre Grandeur me le permet, je lui donnerai satisfaction. »

Elle n’avait même pas songé à une tournure telle que "s'efforcer de” ou “faire de son mieux”, non. Elle réussirait et c’est tout.
Son regard fut alors attiré par une desserte sculptée vers laquelle elle se dirigea aussitôt, les yeux pétillants, un “Oooh” admiratif exhalé avec ravissement. En effet, dessus se tenait disposée une bonne vingtaine de pinceaux de tous poils et au moins le double de petits pots de pigments colorés et de pâtes diverses, bref, tout le matériel nécessaire à la panoplie du parfait petit peintre. La jeune rouquine en prit un dans ses mains qu’elle leva à hauteur de regard.

« C’est du poil d’écureuiiiillll… !!! » souffla-t-elle à Victor dans un chuchotement surexcité comme si cela leur faisait partager le plus grand secret du monde.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyLun 1 Fév 2021 - 12:12
Oulala !!! Quelle catastrophe ambulante que cette Ansgarde Corvin ! Victor espérait que la jeune femme n'était pas aussi maladroite dans l'exercice de ces fonctions qu'elle ne l'était en son Manoir. Sa prestation était tout simplement burlesque et le Comte du se retenir de ne pas se retrouver hilare face à tant de maladresse et ce afin d'éviter de retrouver la jeune femme plus embarrassée qu'elle ne l'était déjà. D'ailleurs, il ne lui fit également aucune remarque quant à sa familiarité à son endroit. Même s'ils n'avaient pas élevé les cochons ensemble, la milicienne aurait pu faire un effort dans sa verbe car Rougelac n'acceptait cela d'une personne du petit peuple que lorsqu'il s'agissait de parties de jambes en l'air.

Soit, passons, le Comte ne se formalisa pas sur la chose et préféra garder le silence jusqu'à ce que l'artiste reprenne un peu de constance. Mais, vu les antécédant, Victor ne se faisait pas d'illusion, il serait sans doute amené à sourire et plus si affinité. Finalement, face à ces excuses, il balaya l'air d'un revers de main come pour indiquer qu'il ne tenait ombrage des évènements survenue quelques jours plus tôt au temple. Et de fils en aiguille, la donzelle s'offrit quelques aveux aux oreilles attentive de son hôte du jour. Celons ces dires, elle était artiste bien avant de s'engager dans la milice et elle avait donc profiter de l'évènement au Temple pour laisser libres cours à ces talents au pinceau.

Souvent le Comte devisait avec autrui sur des sujets sérieux mais là, il y avait quelque chose de différent, l'atmosphère était légère et sujette à laisser de coté son costume de mondain. En auditeur intéressé, il écouta la jeune femme tout du long avant de reprendre son costume de spectateur de théâtre burlesque dès lors qu'Ansgarde fut piquer d'intérêt par le matériel qui lui était mit à disposition. Ce petit bout de femme avait quelque chose de touchant dans cette spontanéité que beaucoup de sang bleu auraient fustigé. Il avait bien l'intention qu'elle le satisfasse mais déjà, dans un sens, elle le faisait sans s'en rendre compte, rien que par le naturel qui revenait sans cesse au galop.

Surexcité comme l'aurait été un enfant devant un joué qu'on lui aurait tout juste offert, Ansgarde reconnue la matière utiliser pour confectionner les pinceaux et dans l'esprit lubrique du Comte, ce dernier aurait volontiers répliquer que ce poil d'écureuil devait être cousin de ceux que la jeune femme pouvait dissimuler entre ces cuisses. Mais, il ne voulu pousser la plaisanterie jusqu'à ce stade, préférent simplement acquiescer d'un hochement de tête avant de se placer dans le dos de la rouquine pour s'oser à boutonner le tissu de peintre dont elle s'était maladroitement recouverte. D'ailleurs, c'était là l'occasion de contempler la chute de rein que possédait la donzelle, laissant légèrement rêveur ce mondain toujours friand de tout ce qui touchait l'expression de la chair.

Mais ce fut sage qu'il referma le cotume de peintre de son invité non sans se montrer totalement bienveillant à son endroit.

- Je me permet ma chère. Pas que votre dos ne soit l'objet de désagréable visions, bien au contraire, mais vous serez plus à l'aise dans votre œuvre si vous porter la robe correctement. De même, prenez tout votre temps pour vous familiariser à votre équipement. Et qui sait, si vous me contentez, serais-je éventuellement enclin à vous emprunter ce matériel dont il faudra prendre grand soin !

Dit-il en appuyant son regard sur elle d'un air entendu. Il recula alors de quelques pas, se retournant enfin pour aller quérir dans une commode deux coupe ainsi qu'une bouteille d'hyporas. Oui, il ne fallait pas non plus abusé ! Il réservait les bonnes bouteilles aux palais délicat de la haute, telle qu'Apolline de Pessan ou encore Jacob de Rivefière, des personne qui saurait apprécier le corps délicat d'un vin de réserve. *toussote*
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyDim 7 Fév 2021 - 18:13
De la pulpe du doigt passée avec amour sur l’extrémité touffue de l’ustensile, Ansie renouait avec les plaisirs simples d’une vie passée. Son père autrefois lui ramenait quelque matériel pour satisfaire à ce passe-temps rare, encourageant par là même un talent qu’elle mettait dès qu’elle le pouvait à son service en dessinant sur le bois prêt à être sculpté de certains ouvrages raffinés. Mais la qualité du matériel qu’aujourd’hui elle effleurait rêveusement allait au-delà de ce qu’elle avait connu. Les poils d’une finesse rare provenaient de ce petit animal si difficile à attraper (elle le savait pour avoir déjà essayé, vous le pensez bien), et un seul individu était bien loin de suffire pour fournir la matière première suffisante pour un pinceau. La longueur du manche devait également être prise en compte. Plus elle était importante plus elle occasionnait une amplitude de mouvement qui permettait de beaux aplats, quant à l’inverse il était idéal pour des touches précises. Ce pinceau à lui seul était un petit bijou ! Elle l’utiliserait sûrement à la fin, pour les détails du visage ou l’éclairage des surfaces.
A cet instant son sixième sens la prévint d'un danger imminent.

Quelque chose avait bougé dans ce décor d’opulence, cherchait à s’approcher. A entrer dans ce cercle étroit derrière les murs qu’elle avait érigés autour d’elle,sans y avoir été convié.
Les muscles de la jeune fille se tendirent, sa respiration ralentit pour ne pas perturber son écoute. Elle sentit d’abord un effleurement qui la tétanisa. Furtif, trop intime.
Le comte s’était glissé derrière elle et de ses mains habiles refermait sans hâte ce que sa précipitation avait laissé offert à sa vue. Un geste en apparence bien anodin. Pourtant exécuté avec la délicatesse d’un amant…
A cet instant elle se mit à analyser toutes les possibilités quant à l’issue de l’entrevue. Mais rapidement son cerveau dépassé abdiqua et elle ne fit plus que ressentir.
Le hérissement de chacun de ses cheveux.
Le souffle tiède de l’homme sur sa nuque laissée à nu.
Le picotement à l’arrière de son cou.
La tension de ses épaules, presque douloureuse.
Le poli parfait du manche du pinceau qu’elle serrait à s’en blanchir les articulations.
L’impression de s’être laissée prendre à un piège inéluctable.
Elle devinait presque le torse de l’homme si près derrière elle sans avoir besoin de se retourner, et jusqu’à la chaleur qui en émanait. Jamais un homme ne l’avait approchée de cette façon, encore moins depuis son engagement. S’il voulait… D’invitée elle deviendrait la proie. Et plutôt que subir l’outrage ultime elle savait qu’elle préférerait mourir. Mourir, ou… Donner la mort. Même sans en arriver là, les conséquences d'un refus seraient funestes pour elle. Surtout si elle devait l’assommer pour le signifier correctement.
Tout ça pour une promesse de belle récompense.
Bref, la vie défilait devant les yeux d’Ansie qui estima que ce serait pire que dommage si elle devait s’arrêter là ou se poursuivre parmi les bannis. Pour un peu elle se serait giflée d’avoir été aussi inconsciente, mais soyons honnêtes, il était probable que si elle s’en sortait indemne elle s’empresserait d’oublier pour recommencer.

Loin des considérations funestes de la rouquine, le noble s’était risqué à un compliment à demi voilé qu’elle manqua totalement. Seule l’arrivée de deux coupes de vin aux épices la rasserena quelque peu : à ce jeu-là elle savait tenir la dragée haute à bien des bonshommes. S’il comptait l’enivrer, il serait bien déçu. Et en attendant elle ne dirait pas non à quelques coupes.
Son corps entier exhala un soupir salvateur tandis qu’elle se retournait pour prendre la coupe qu’il lui tendait. Toujours debout, elle l’observa pour attendre que lui-même boive à son calice. Par déférence, on ne l’avait pas élevée chez les cochons, mais également car ainsi elle serait certaine qu’il ne contenait rien de trop dangereux.

« Je vous remercie de vos attentions. »

C’est vrai, c’était agréable qu’on pense à son confort et ce n’était plus arrivé depuis un long moment déjà. Certes il y trouvait son intérêt, mais tout de même.

« Pourriez-vous me dire plus sur cette tâche que vous me confiez ?
Il me faudrait avant tout savoir quel sera le but de ce tableau, où il sera disposé par exemple, et adressé à qui, pour quelle raison. Ainsi je saurai mieux cerner ce que je peux vous proposer. Je vois plusieurs toiles vierges parmi ce matériel, mais toutes n’ont pas le même format et je devrai choisir avec votre accord. »


Voilà qu’elle recentrait la conversation sur le travail, bien. Après tout elle n’était pas une invitée là pour profiter du vin du Maître, mais se trouvait bel et bien là pour mériter son salaire.
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MessageSujet: Re: L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde)   L'encre sauvage, l'ancre (Victor & Ansgarde) EmptyDim 4 Avr 2021 - 13:53
Le temps aussi fugace soit-il du fantasme de la milicienne à la crinière flamme et la la peau pêche maculée de tâches de rousseurs était révolu. Il appartenait à présent au Comte de Rougelac de se montrer un hôte bienveillant, attentionné et attentif. Il ne connaissait que trop bien ces petites gens qu'on apprivoisait sans peine avec quelques présents et acte de sollicitude, cela avait souvent pour résultat d'attendrir la chair et l'esprit. Dès lors qu'il céda la coupe de vin après avoir reboutonné la chemise dans le dos de cette dernière, le Comte de Rougelac donna un peu d'oxygène à son invitée qui d'ailleurs n'était pas là sans une raison suffisante pour que Victor prenne ou perde (celons votre point de vue) de son temps si précieux.

Ansgarde avait une tâche à accomplir et si le mondain était généreux au point de lui prêter ce matériel rare et couteux, il fallait donc un résultat à la hauteur de ses attentes. Le travail et le plaisir pouvait certes se mélanger mais là, il avait face à lui une femme qui n'allait sans doute pas l'entendre d'une telle oreille, c'est pourquoi Rougelac joua la carte de l'humilité et de la bienveillance désintéressée.

Consciente que sa présence n'était pas à but de divertir le noble par quelques pirouette, jonglerie ou chant, l'artiste peintre (tout du moins qui se prétendait l'être), se concentra finalement sur la nature même de sa présence au manoir et questionna alors le quadragénaire afin de sans doute lui permettre de mettre une certaine émotion sur sa future œuvre. En sage client, le Gouverneur de Sombrebois s'éclaircit la voix après une gorgée de vin pour répondre aux attentes de la jeune femme.

- Ce tableau me sera adressé et sera affiché dans la plus symbolique des pièces du manoir, le salon, là même où je reçois, fais et défais intrigues comme affaires. Il doit révéler toute ma personnalité, ma réputation et mon charme. Il doit aussi laisser apprécier d'un seul regard mon histoire, mon passé et qui sait, peut être mon avenir venant de votre oeil innocent ? L'on dit que certains grands artistes sont avangardistes, l'êtes-vous peut etre sans le savoir.

Il jeta un bref regard en direction des différents format de tableau et roula furtivement des yeux comme pour indiqué que cela n'était que broutille à ses yeux.

- Comme je vous l'ai dis, vous n'avez plus besoin de mon accord. Faîtes votre travail et bien. Si je m'en trouve satisfait, ce genre de question sera le cadet de vos soucis. Dit-il amusé avant de reprendre le cours de la discussion initialement engagé par la milicienne. Avez-vous besoin que je change d'apparat ou ma tenue sierra à votre œil avisé d'artiste ?
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