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 Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde)

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Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



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MessageSujet: Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde)   Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde) EmptyLun 14 Déc 2020 - 0:24

L'esplanade
Résidence de Rivefière
Le 11 août 1166

Les engueulades, il aime po ça, le Clo' et depuis qu'il est coutilier et même avant, il avait évité, car il faisait du bon boulot. Surtout comme trouffion. Comme coutilier, il essaie et il avait l'impression que ça tournait à peu près rond. C'est qu'outre les missions qu'une coutillerie elle a, comme le service d'ordre, les patrouilles et s'assurer que les voleurs ils arrêtent de voler et tout ça, il y a le boulot à la Caserne. L'entraînement, ça y va, mais faut dire que l'Clo', il aime bien. Bon, l'arc, l'est vraiment pas doué, il en a pété deux. Mais le combat rapproché ou à l'épée, où qu'c'est qu'il est bon, et la lutte, où que c'est même parfois lui qui entraîne, ça y va. Puis ils bossent dans la Caserne. Avec la sorcière, ils remplacent deux box à ch'val pour en faire un chenil pour les chiots à venir. Et là, c'est Ansgarde, 'fin la sorcière, qui donne les ordres et le Clo' qui porte et qui cloue. L'est pas chien pour ça, le Clo', quand qu'il faut bosser, il bosse et si quelqu'un, il sait mieux que lui, ça lui pose aucun problème de redev'nir trouffion, même si dans les faits il est chef.

Alors, quand qu'il a été appelé par la Sergenterie, il a couru voir le Sergent d'eau vraie, qui est son chef. Mais c'est l'autre sergent, de Rivefière, son ancienne coutilière qui s'appelait d'Algrange, qui l'a appelé. L'a toujours pas compris pourquoi qu'elle avait changé de nom en étant promue Sergent et il a vit compris que c'était pas le bon moment pour poser la question. Alors qu'il s'attendait à des félicitations, il a pris une volée de bois vert. Oui, sa coutillerie travaille. Oui, ça s'entraîne. Oui le chenil, oui la chienne qui va mettre bas, tout ça. Mais il a oublié un truc important. Tout ça, ça coûte et c'est lui qui doit trouver des financements, et des entraîneurs et des tas d'trucs qu'un trouffion fait pas mais qu'un coutilier, il fait. Pas tous les coutiliers, mais ceux qui ont la responsabilité d'un projet comme la Brigade canine, oui. Alors, elle lui a demandé où il en était des démarches et à la tête du Clo', elle a compris qu'il n'avait probablement même pas compris de quoi il s'agissait.

Mais la Sergent, qui n'est pas Sergente car la Sergente est la femme du Sergent et elle est Sergent, pas épouse de Sergent, bref la Sydonnie n'a pas mauvais coeur et lui explique qu'elle a parlé de son projet avec un gars beau qui est le frère mais il sait pas de qui et qui est un Comte qui en prime porte le même nom qu'elle. Comte Jacob de Rivefière qu'il s'appelle. Elle lui a parlé un peu de la Brigade et il pourrait ptet bin aidé dans ce merdier. Bon, elle l'a pas dit comme ça mais c'est ça que l'Clo il a compris. Alors, le Comte qui a un nom de Sergent, il peut recevoir le Clo' pour que le Clo' il explique c'est quoi la Brigade. Mais faut que l'Clo, il reste poli et tout, parce que le Comte, c'est un Comte, et qu'on lui parle pas comme on parle à un milicien.

Alors Clovis il a songé à emmener le Rudy, qui a été noble avant de devenir milicien et qui sait comment qu'on parle dans ce monde, mais il se fait soigner au Temple. L'Ancien et l'Archère sont de corvée chenil, faut surveiller la chienne qui fatigue à quelques jours de mettre bas et la soigneuse a ses cours de soigneuse. Bref, reste que la sorcière, mais bon, une rousse, ça porte chance aussi.

- Ansgarde, tenue briquée, coiffée et tu viens avec moué, on va aller voir du sang bleu !

Il brosse Noulouk, qui adore ça, au contraire des bains, puis brique son bouclier et quand Ansgarde le rejoint, ils partent au pas de course vers l'Esplanade. Autant faire un ptit entraînement Un laisser passer à l'entrée de l'esplanade pour qu'on les laisse passer, puis il suit les indications pour trouver le manoir Rivefière et enfin il frappe à la porte. Et à l'ouverture, il se présente correctement :

- Coutilier Clovis. Brigade canine. Lui c'est Noulouk, mon chien. Et elle, c'est la milicienne Corvin, qui a aussi un chien mais qu'a pas pu v'nir. On est là pour parler au Comte et répondre à ses questions sur ...

Sur quoi, en fait ? Ca s'interroge à propos de quoi, un Comte ? Quand on a une baraque pareille qu'on pourrait y loger une bonne partie de la milice, on en a quoi à foutre d'un coutilier et de ses chiens, hein ?

- euh, sur des trucs qui intéressent les Comtes et qui moi m'dépassent un peu, mais on a été invité par l'Comte et donc on est là.

La montagne de muscle adolescente fait un sourire qu'il espère rassurant et sourit aussi à Ansgarde. C'est important qu'elle voit comment qu'on s'comporte avec les prout prout, qu'il faut rester bin poli et tout l'merdier. Y'a toujours des occasions d'apprendre et elle a pas souvent dû causer à du sang bleu. Lui, ça fait son troisième. Autant dire qu'il se spécialise presque. Et c'est ça qui le rend heureux.
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Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



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MessageSujet: Re: Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde)   Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde) EmptyDim 24 Jan 2021 - 21:27
Le combat touchait à sa fin et la milicienne se préparait à rejoindre le reste de sa coutillerie au chenil lorsque P… , une collègue avec laquelle elle avait l’habitude de s’entraîner, déboula sur la place d’entraînement pour la prévenir que Clovis la cherchait. La jeune fille salua ses adversaires sans plus tarder et se mit en route pour le rejoindre. Est-ce que Canelle allait bien ? Ou bien les plans qu’elle avait imaginés pour le chenil ne lui plaisaient plus ?
Grmmmbl s’il lui annonçait qu’il fallait tout recommencer elle aurait du mal à cacher sa mauvaise humeur…

***


“Rivefière.”

Elle n’avait rien laissé paraître lorsqu’il lui avait annoncé vouloir “voir du sang bleu, comme il disait, mais en son for intérieur la jeune rousse avait poussé un immense soupir de soulagement. Si elle avait su…
Parce qu’à l’annonce de leur destination au point de contrôle de l’entrée de l’Esplanade, la fière milicienne avait tressailli légèrement. Un léger frisson pour un trouble bien plus grand. Quelque part, elle avait espéré avoir un peu plus de temps pour assimiler -oublier- ce qu’il s’était passé la dernière fois que sa route avait croisé celle du nouveau comte de Rivefière.
D’une soirée qui se présentait sous le signe du devoir, elle ne gardait pour tout souvenir que la dernière phrase qu’il avait eue à son égard, terrible, affreuse.


La mâchoire crispée, elle avait hâté le pas et dépassé Clovis sans mot dire. Dans sa belle et brave logique elle ne reculerait pas devant ce qui serait un mauvais moment à passer : supporter son regard désormais éteint, ou pire, savoir qu’il ne lui en accorderait plus aucun. Avait-il manigancé cette entrevue avec son coutillier pour se repaître de sa douleur ? Quel imbécile, il n’avait décidément jamais su ce qu’elle était vraiment..
Ou... Peut-être était-elle la plus imbécile des deux à s’imaginer qu’il n’avait pas déjà oublié son nom et jusqu’à son existence, lui qui n’avait désormais qu’à se baisser pour ramasser les plus riches femmes de Marbrume.

La jeune fille eut un sourire amer et releva le menton devant l’imposant manoir. Clovis prit les devants et les annonça à la servante qui vint leur ouvrir et les mener à l’intérieur. Les présentations faites, auxquelles Ansie ne participa que d’un signe de tête des plus raides, on les mena à travers les couloirs décorés des restes d’un faste passé, derniers témoins d’un monde qui n’était plus. C’était donc dans ce décor que Jacob avait dû faire face à l’ouragan qui avait emporté les personnes qu’il chérissait entre tous... Entre ces tentures rares et ces ors vieillis, partout le blason au cygne rappelait leur rôle aux occupants.
Inconsciemment, elle avait ralenti. La jeune âme pieuse ressentait elle aussi ce poids constant, noble et lourd, sur ses épaules et sur sa conscience. La gravité du devoir, omniprésente, n’avait pas pu réconforter l’homme brisé qui sortait à peine de l’adolescence, oh non... Elle devinait petit à petit tout ce qui avait pu se jouer entre ces murs. Et dans un grognement tout de douleur et de rage contenue elle songea que désormais elle ne pourrait plus lui offrir son aide. Il le lui avait clairement interdit. Le dos de la servante devant eux, silencieuse et légèrement voûtée, lui révéla à son tour un peu de la solitude qui avait dû tenailler son ancien compagnon d’armes.
Ô Anür….
Un regain de fierté stoppa net le flot de compassion. Il avait été odieux et l’avait blessée sciemment. Après tout il en avait parfaitement le droit non ? Il avait tous les droits, cet être qui n’avait fait que lui mentir, et elle n‘avait plus que celui d’encaisser en silence.

Après un chemin qui lui avait semblé labyrinthique tant elle avait envie que toute cette scène se termine pour retrouver la liberté du dehors, leur guide s’arrêta devant une porte qu’elle fit résonner de deux coups discrets. La réponse, brève et directe, marqua le début d’une longue apnée pour la jeune fille.
Elle s’avança à la suite de Clovis et soigna son maintien, ne trouvant pas le courage nécessaire à regarder ce comte. Murée dans un silence taciturne, elle attendit. Avec un peu de chance elle n’aurait pas à desserrer les lèvres.
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Jacob de RivefièreComte
Jacob de Rivefière



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MessageSujet: Re: Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde)   Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde) EmptyVen 29 Jan 2021 - 17:32
La missive que lui avait adressée la Sergente était plutôt brève. Sydonnie ne s'y étalait que peu sur ce projet qu'elle présentait pourtant comme essentiel et novateur. L'idée, en effet, tenait de l'inédit. Élever et entraîner des chiens pour qu'ils accompagnent des miliciens sur le terrain avait assurément de quoi surprendre. Il y avait d'ailleurs fort à parier que tous n'avaient pas accueilli cette originale proposition avec enthousiasme. Il était déjà compliqué de convenablement nourrir les soldats et la population marbrumienne. Alors partager des denrées considérées comme précieuses avec des animaux que beaucoup n'auraient pas hésité à cuisiner... Hmm.

Il arqua un sourcil et laissa son regard filer vers les jardins aux parterres fleuris. La haute fenêtre du bureau autrefois occupé par son père donnait sur un trop vaste patio qu'Éloïse s'échinait à entretenir. Un passe-temps, presque une passion qui devait certainement l'aider à garder un quelconque lien avec son passé. La douairière avait un don avec les plantes. Une expérience et une connaissance qu'elle avait entrepris de transmettre à sa plus jeune fille, Alys, mais qu'elle cultivait à présent pour son seul plaisir.

Il baissa les yeux sur l'anneau comtal aujourd'hui glissé à son index. La Fange n'en avait pas fini de dévorer le monde. Les temps à venir s'annonçaient difficiles. Plus rudes encore maintenant que le Fléau avait entrepris de gangréner l'esprit d'hommes et de femmes visiblement prêts à tout. Qui pouvait être assez fou pour ouvrir un passage aux abominations nées de l'horreur ? Comment justifiaient-ils le massacre d'innocents ? Qu'avaient-ils espéré de leur abominables desseins ? Quel était leur but ?

Passant une main sur son visage fatigué et creusé, il soupira. Derrière lui, Éloïse releva la tête. La douairière s'était installée un peu plus loin, dans un fauteuil ornementé autrefois dévolu à Roland. Elle avait prétendu vouloir s'assurer de sa bonne santé et l'assister dans ce rendez-vous jugé "non essentiel". Il avait fini par se plier à ses arguments, conscient de ce qu'ils cachaient d'inquiétude. L'incident de la veille l'avait tout particulièrement éprouvée. Lui n'avait pas immédiatement pris conscience de sa chance. Pourtant et il devait bien l'admettre à présent, Adeilhac n'y avait pas été de main morte. Le coup hors les règles qu'il lui avait porté aurait bien pu s'accompagner de terribles conséquences. Il s'en sortait finalement bien, malgré son bras en écharpe, les quelques points de suture à l'arrière de son crâne et le vilain bleu qui noircissait son front.

« À quelle heure est prévue cette rencontre ?
- Le Coutillier Legrand ne devrait plus tarder.
- J'espère qu'il n'abusera pas de votre temps. Ce dernier est devenu précieux. »

Tournant la tête pour jeter un regard par-dessus son épaule en direction de sa mère, Jacob esquissa un sourire presque amusé. Éloïse de Rivefière possédait comme indéniable talent, l'art subtil de vous dire votre insignifiance passée, tout en flattant votre réussite inattendue et imméritée. Une manière de vous rappeler votre place - dans l'ordre du succession notamment - et de vous dire vos obligations sans en avoir l'air.

« Vous avez raison mère, mon temps est aujourd'hui presque aussi précieux que celui d'un gradé de la milice. »

La douairière avait été sur le point de lui répondre que son nouveau statut le plaçait au-dessus d'un quelconque milicien, fusse t-il coutillier, mais deux coups discrets frappés à la porte du bureau l'en empêchèrent. Pinçant les lèvres, elle se contenta donc de redresser le menton pour afficher un air réprobateur, tandis que son fils invitait les visiteurs à entrer.
C'était une brève victoire, mais il la savoura avec bonheur tout en quittant son point d'observation devant la fenêtre. Il s'avança vers le large bureau marqueté, sans pourtant y prendre place - il ne pouvait pas encore s'y résoudre - et d'un geste élégant proposa à Clovis de le rejoindre dans la pièce.

Ses yeux se portèrent sur sa haute silhouette et détaillèrent sa carrure sans s'armer de jugement. Il avait vu des chevaliers, des soldats et des miliciens taillés pour la guerre, mais convenait que peu d'entre eux étaient aussi solidement bâtis. L'air affable et le ton enjoué, il entreprit toutefois de le saluer sans pédanterie, avant que son regard ne se porte sur la jeune femme qui l'accompagnait.

« Coutillier Legrand, je vous en prie, entr... »

Sa phrase demeura en suspend alors que ses yeux, rivés sur la rouquine, se voilèrent de givre. Était-ce une plaisanterie ? L'espace d'un instant il songea à une mauvaise farce, avant de réaliser tout l'absurde de cette pensée. Serrant finalement dents et mâchoire, il balaya le silence qui voulait s'installer dans un presque grognement.

« Venez. »
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MessageSujet: Re: Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde)   Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde) EmptyMar 2 Fév 2021 - 23:28

Décidement, que ça soit quelqu'un d'autre qui ouvre, le Clo' a déjà du mal, puis la marche pour trouver l'interlocuteur qui dure aussi longtemps que le déplacement de la Caserne à l'Esplanade, ça l'épate aussi. C'est joli, y'a plein des trucs que le Clo' il a jamais eu dans la vie, des trucs jolis qui servent à rien, enfin il présume. C'est joli, c'est cossu, tu sens que ça a son prix même si qu't'y connais rien. Et la plupart du temps, et cela, Clovis est apte à en juger, tu sens que c'est du boulot fait par un maître artisan. Lui avait pas le temps pour finasser comme ça, quand qu'il était encore forgeron, enfin, fils de forgeron. Il faisait du solide, du fonctionnel, mais il avait po l'temps de foutre des dessins de serpents avec les écailles et tout, si les serpents en ont. Ici, s'il se perd sur les détails, il en oublie l'oeuvre, alors il préfère éviter. Mais qu'elle marche lentement, cte domestique. Même Noulouk marque des signes d'impatience. Bon les deux ados (le coutilier et le chien) ont un surplus d'énergie et les blablas, c'est pas leur domaine. Aussi, quand le Comte les accueille enfin, avec sa tronche en biais, le coutilier ne peut s'empêcher de dire, ravi :

- Chouette, un combattant !

Car pour lui, c'est une bonne nouvelle. Les proutprouts, même quand qu'il veut bien faire, il peut point, c'est pas son monde. Mais un gars qui s'fait démonter la tronche, il peut le comprendre et se faire comprendre de lui. Il y a un langage propre aux guerriers et même si t'es po du même monde, quand qu'tu combats un ennemi commun, tu t'fous que l'autre cause bizarre ou soit né le cul dans l'fumier, t'es content d'l'avoir à tes côtés pour taper sur le méchant en face. Et forcément, affronter la mort ensemble, ça crée des liens. C'est un combattant et pas un mondain, et ça, c'est une super nouvelle. Noulouk n'attend pas l'invitation du Comte pour investir la pièce où la discussion va avoir lieu et hume l'air, sentant qu'ils vont y rester un moment, pour trouver ses marques. Clovis d'ordinaire attentif aux actions de son chien est surpris par la froideur affichée par le Comte puis constate que c'est en observant Ansgarde. Si au début il ne comprend pas, le lien se fait par la suite.

- J'pensions pas qu'avec une sergente dans vot' famille, le fait de croiser une milicienne vous cause souci, m'sieur l'Comte. Mais bon, à la Milice aussi, y'en a qui aiment po. J'avoue qu'j'comprenions point.

Il se tourne vers Ansgarde en haussant les épaules, comme pour s'excuser à la place de Jacob, puis ajoute à son intention.

- Ptet parc'que t'es rousse aussi. Les sorcières, ça fait peur à certains. Mais une fois qu'on t'connait, ça va. Moi, j'avions jamais eu peur des sorcières, pis tu bosses bin et c'est quoi qui compte, hein !

En voyant Noulouk qui renifle vers la douairière, il fait un bruit de bouche et le chien revient illico vers son maître pour s'asseoir à ses pieds. L'intervention, discrète, aurait pu éviter tout souci d'étiquette, sauf que Clovis n'est pas fait pour l'étiquette... entre autres choses

- Devez avoir utilisé de la crème ou un savon qui sent. Les d'la haute et les madames prêtres, elles en ont souvent. Surtout les herborivistes ou un truc comme ça. C'est super fémnin et tout, mais mon chien, comme il a po l'habitude, car moi les crèmes et les savons qui puent, on s'entend pas super, ben ça perturbe son flair. Faut po lui en vouloir, c'est qu'un chien et donc ça réfléchit comme un chien. Il a po grogné, c'est qu'il vous aime bien. Ou qu'il s'en fout, d'ailleurs.

Et il fait une tape amicale à son chien, qui semble apprécier l'attention. Et dit à l'intention du Comte, car après tout il est venu pour ça.

- Lui, c'est Noulouk. C'est pas un milichien, c'est mon chien. Mais c'est grâce à sa moman que l'sergent d'eau vraie, il a voulu créer une brigade canine. Pour ça, on a été cherché une super chienne, aussi douée que Noulouk, à Najac. Elle, c'est une milichienne. Elle attend des chiots, que j'va élever avec mes miliciens. La milicienne Corvin ici présente, c'est elle qui est le maître de Cannelle, la milichienne et future maman des milichiots. On a pas emmené Cannelle car elle a un gros ventre et qu'on évite de la fatiguer. Une fois né, on va entraîner les chiots comme que j'ai entraîné Noulouk et sa maman avant lui, histoire qu'ils soient utiles.

Il sourit, il a tout dit. Car pour Clovis, c'est évident qu'un chien a son utilité, puis il a déjà expliqué en quoi lorsqu'il a recruté les miliciens de sa coutillerie. Alors, il ne voit pas de nécessité à le réexpliquer. Si c'est clair pour lui qui comprend lentement, c'est clair pour tout le monde, non ? Il sourit au Comte, puis réalise qu'il oublie un truc important et ajoute :

- Y'a juste un truc que j'savions point, c'est comment qu'vous comptez nous aider. Si c'est avec un financement, quoi qu'avec Corvin on a bien avancé sur le chenil, l'est douée pour l'ébénisterie, mais y'aura forcément des frais. Ou pour entraîner mes miliciens, mais faut savoir que Corvin n'est pas ma seule milicienne, apparemment le projet bottait pas mal les madames de la Milice, ce qui m'arrange bin, j'm'entends mieux avec les madames. Ou pour d'autres choses comme aider à expliquer un peu not' travail et le fait que ça prend du temps de faire d'un chiot un milichien, trouver un peu d'nourriture si besoin, pour le cas où les rats manqueraient. Pour tout dire, monsieur l'Comte, madame, j'connaissions pas trop vot' monde et j'sais po trop quoi que vous pouvez faire pour aider la brigade. Mais si la Sergent elle pense que vous pouvez aider, moi j'la crois. J'ai totale confiance en elle, c'est elle qui m'a appris l'métier, même si c'est le sergent qui m'a promu.

Et vu la grimace qu'il fait, cette promotion, il la vit toujours comme une punition.
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Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



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MessageSujet: Re: Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde)   Le messire et mon chien (PV Clovis, Jacob et Ansgarde) EmptyDim 11 Avr 2021 - 21:45
S’il était plutôt facile d’ignorer la présence physique de ce sinistre imbécile -la pièce ne manquait pas d’agréments, il lui fut malheureusement impossible de ne pas percevoir le léger étranglement qui ponctua la phrase de bienvenue du noble. Quoiqu’en termes de bienvenue, elle avait connu mieux que ce froid perceptible même pour un sourd.
Un pic d’énervement la traversa, amenant ses sourcils à se froncer. Mais bien vite elle se félicita de l’agacement que sa présence provoquait visiblement chez le comte.
Alors comme ça, il lui déplaisait de la revoir ? Parfait ! Elle s’en lavait les mains et en était persuadée, finirait par apprécier une situation qui lui permettrait de se railler de lui ce soir dans le premier bouge qui croiserait son chemin d’après service. Il y avait justement cette charmante chanson composée par ses soins qui faisait rimer “couillon” avec “embrocher par le trognon”... Un vrai succès à chaque fois, surtout quand elle se mettait à mimer. Un soir elle s’était même fait (un peu) prier pour remettre le couvert ! Ce soir serait magique, pour sûr. Aaaah...

Bon, pour l’instant elle en était à écouter d’une oreille pas aussi attentive qu’elle aurait dû l’être les digressions de son coutillier Clovis. Tiens, il la traitait de sorcière pour la première fois en face à face. Jusqu’à présent elle n’avait eu droit qu’à des on-dit.
La milicienne lui renvoya un regard calme, bien qu’un peu froid. Les faibles d’esprits faisaient preuve d’un cruel manque d’empathie, c’était là tout ce qu’elle leur reprochait. Mais si elle arrivait à retrouver un jour un peu de sa patience d’avant, elle trouverait comment s’y prendre pour lui parler. A cause de “lui”, elle se sentait étreinte d’une immense colère dès qu’elle ouvrait les yeux dans le noir. Elle avait beau cogner à s’en éclater les phalanges, fracasser des boucliers, se répandre en imprécations le soir, rien ne la soulageait. Mais aujourd’hui, peut-être…
Déjà, peut-être que le voir s’infliger le discours décousu d’un Clovis motivé mais si peu assorti au décor serait un début de consolation. Pourtant quand il en vint à frôler l’insulte envers la douairière, la jeune fille ne put s’empêcher de compatir. Pour la Rivefière, de se voir ainsi traiter dans sa propre demeure après les grands malheurs subis, et pour son chef, de tendre le bâton pour se faire salement battre s’ils le décidaient.

Ansie soupira intérieurement. S’il le fallait elle interviendrait sans qu’on lui accorde la parole. Et se faisant elle s’exposerait tout autant, mais bon… Par la force des choses, et sûrement aussi par un peu de conviction personnelle, elle se rangerait de son côté.
En attendant, elle tâcha de rendre discret le sourire moqueur qui commençait à lui étirer la commissure des lèvres, le regard toujours fixé sur un tableau pour éviter de le confronter.
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