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 Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]

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Bôdan MercuroVoleur
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MessageSujet: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMar 5 Jan 2016 - 21:56
 Une journée presque normale dans ce trou de misère. Bôdan n'avait rien à faire de jour, les tavernes qu'il cotoyait habituellement étaient fermées le jour. De toute façon le seul moyen de distinguer le jour de la nuit en cette période de l'année c'était l'état des torches, si elles étaient allumées ou non. Il y avait quelques déchets dans les rues annexes du Goulot, certains décuvaient lamentablement leurs excès d'alcool. Quelques putes se remettaient difficilement de leur nuit ou là lune avait été très blanche pour elles. Ce quartier de dépravé remplissait bien son rôle. Le voleur cherchait de quoi s'occuper, il n'y avait même pas un marchant de nourriture, pas de pommes en cette saison. De toute évidence les stocks de nourriture étaient au plus bas. Il y avait presque une famine générale dans ce quartier, personne ou presque n'osait sortir volontairement dehors. Ces fangeux guettaient tout. Absolument tout.

C'était triste à dire, mais Bôdan s'ennuyait, il n'avait absolument rien à faire, rien, le néant même de l'amusement, les tavernes étaient vides, les gens faisaient tous la gueule. Il n'y avait qu'un ou deux prêtres de la trinité qui en faisaient l'apologie. Quoi de plus morose. Le sol était boueux et chaque pas du voleur faisait un clapotis différent, la mousse poussait sur les murs comme la population de cette ville il y a quelques mois. Il ruminait, oui les affaires de faussaire se portaient de moins en moins bien, mais les vols étaient toujours aussi efficaces eux. À nouveau il soupira, pour une énième fois. Si seulement il y avait quelque chose à faire pensait-il.

-Toi là-bas ! Bôdan ! Ne bouge plus !

Lui qui voulait de l'action, en voilà. Machinalement le voleur se retourna et scruta le groupe qui l'avait interpellé. Vu l'accoutrement c'était soit la milice qui venait le chercher, soit des mercenaires privés. Bôdan resta planté, il attendait que le groupe se rapproche pour pouvoir les identifier. Voyant qu'il ne bougeait plus, le groupe avança, toujours avec les arcs bandés. Tu parles d'une confiance se disait le faussaire. Il soupira encore et attendit que les maraudeurs arrivent. Il ne fut qu'à moitié surpris en voyant ce visage encadré de long scheveux noirs et un regard gris presque livide. C'était lui, ce milicien qui le traquait depuis plusieurs mois. Il n'était pas du genre à abandonner dit donc. Maintenant qu'il savait à qui il avait à faire il détalla à l'angle de la rue en esquivant les flèches qui sifflèrent non loin de ses oreilles. Finalement cette journée promettait un peu d'ambiance. Il savait où se cacher, il y avait non loin d'ici cette herboriste qui savait toujours comment le remettre sur pied. Il courait aussi rapidement que possible esquivant comme il le pouvait les flaques d'eau qui faisaient beaucoup trop de bruit dans ces rues désertes, il y avait une vingtaine d'homme à ses trousses, il devait se cacher rapidement avant que le quartier ne soit bouclé.

-Attrapez le ! Il est parti dans cette direction !

Les bruits s'éloignaient à peine, merde alors, ils étaient de moins en moins simples à semer ces bougres. Heureusement sa planque n'était pas loin, il tourna une dernière fois à gauche et pour semer le doute il prit un de ses bolas pour le lancer dans la direction de la ruelle pour faire croire à ses poursuivants qu'il était tombé dans la course. Cela suffirait peu-être à diviser le groupe. Après quelques secondes il entendit.

-Vite, divisez-vous en deux groupes, vous avec moi part là !

Et merde, voilà qu'un groupe le suivait quand même, au moins l'autre moitié partait sur sa fausse piste. Il vit l'insigne de l'herboriste et entra avec fracas dans cet endroit paisible. Face à lui il y avait cette jeune femme qui le soignait tout le temps avec efficacité. Il referma la porte rapidement en faisant le moins de bruit possible alors que les pas se rapprochaient.

-Là dans cette rue ! Il est dans cette rue vite ! Elle mène qu'à deux autres rues ! Bouclez la zone !

Il était seul avec cette jolie jeune femme et lorsqu'elle comprit la situation il vint à elle poser un doit recouvert de son gant en cuir sur ses lèvres. Son regard en disait long sur sa détresse, il recula la seconde d'après posant son regard gris dans ses yeux verts, puis ses pupilles cherchèrent de quoi se cacher. Son cerveau se fixa sur une grosse bassine, quoi qu'un peu petite, mais ça fera très bien l'affaire pensait Bôdan. Il y entra se contorcsionnant un peu avant de prendre le couvercle et le poser sur la bassine alors qu'on frappait à la porte.

-Milice ouvrez immédiatement ! Ou j'enfonce la porte !

C'était le moment fatidique où il espérait que Denea le couvrirait, oui c'était le prénom de l'herboriste, il venait de s'en souvenir. Mais d'autres coups à la porte se faisait entendre dans ce lourd silence.

-Ouvez immédiatement ! Dernier avertissement !  


Dernière édition par Bôdan Mercuro le Ven 8 Jan 2016 - 18:37, édité 1 fois
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Denea AlberickHerboriste
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMar 5 Jan 2016 - 22:54
La journée avait à peine commencé et elle s’annonçait déjà longue. Le moral n’était pas au baux-fixe dans la cité, un mouvement d’abattement avait rendu morose sa population. Ce n’était ni bon pour les affaires, ni bon tout cour. Cela ressemblait à un présage assez funeste, les gens semblaient se résigner. Il n’y avait plus qu’à espérer que ce ne soit que passager.

Beth n’étais même pas venue aujourd’hui, surement trop occupée à nettoyer la gerbe des ivrognes dans la taverne de ses parents. Pauvre gamine, ce n’était pas toujours une lumière, mais elle méritait mieux que récuré des résidus de nourriture et de bibine, mêler à e la bile pas fraiche.

Pour s’occuper, Denea avait entrepris de refaire toute es étiquette un peu délavée de ses pots, jarre et autres fioles. Cela n’allait pas lui tenir bien longtemps, mais au moins s’était une bonne chose de faite. Elle aurait très bien pu aussi faire quelque préparation, cependant, celle qui était déjà en cours n’était pas du genre de nécessité sa présence constante, les macéras, ce n’était pas vraiment ce qui demandait le plus d’investissement personnel. Et le reste, elle n’avait pas assez de matière première pour le faire, il fallait vraiment qu’elle forme Beth pour sortir. Grâce à son arrangement avec quelque miliciens, elle pouvait sortir régulièrement, mais même avec cela, elle restait seule et le stock se vidaient bien plus vite qu’elle ne le remplissait. Si elle formait l’apprentie au moins, elle pouvait espérer diminuer encore un peu plus l’exorable diminution des réserves.

Elle plongea sa plume dans l’encrier et l’essuya soigneusement, toujours en préoccupée, lorsque la porte s’ouvrit brutalement lui faisant lâcher ce qu’elle avait en main et laissant une petite trace sur le bois du comptoir, qui n’était plus à cela près à vrai dire.

« Mais qu’est-ce qu… »

L’herboriste connaissait l’homme qui venait de faire irruption dans l’échoppe. Un client régulier, aucune idée de son activité précise. Elle n’avait guère de raison de se méfier de lui, il n’avait jamais monté une once d’agressivité lors de ces visites. Cependant, là il semblait un peu paniqué. Denea lui aurait bien fait passer l’envie de la faire taire ainsi, mais il avait déjà repéré la grande bassine qui traînait dans l’arrière-boutique, dont la porte était constamment ouverte.

La jeune femme le regarda se contorsionner pour se faire entrer dedans, non sans un certain scepticisme. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire pour en arriver là ?

Elle eut un premier élément de réponse lorsqu’on frappa fortement à la porte. La milice ? Une certaine appréhension naquit dans le cœur de l’herboriste. Appréhension qui ne fit que grandir lorsqu’elle vit que ce n’était pas milicien qu’elle connaissait. La dernière fois que cela s’était produit…

« Pas la peine de menacer de casser le matériel, j’étais seulement en train de remuer les macérât. Je voulais juste éviter d’en mettre partout. C’est pas vous qui nettoyez après … »

Bougonna Denea en ouvrant la porte. Le soldat, ne fit pas plus de cérémonie et s’engouffra dans l’officine. Il semblait chercher quelque chose.

« Personne n’est entré ? Aboya-t-il.

A part vous, non… »

Il fallait espérer que cela valait la peine de mentir à un milicien. Il allait l’entendre celui qu’elle était en train de couvrir. L’avantage de vivre dans quelque chose de petits, s’était que tout le monde s’imaginait qu’il n’y avait nul endroit où se cacher. Le second intrus, celui qui rendait la jeune femme assez nerveuse, prenant sur elle pour ne pas le lasser transparaître fit le tour du propriétaire. L’accompagnant Deana avait un air détaché, peut-être un peu contrarié qu’on s’intéresse d’un peu trop près à ses affaires. Il sembla vaguement s’intéresser au grand bac qui trônait dans un coin de l’arrière-boutique. Mais il était vrai qu’il semblait un peu petit pour accueillir quelqu’un quand soudain.

« Il est par là ?! »

Le cri venait de dehors, visiblement un pauvre bougre avait attiré leur attention. Le milicien s’excusa poliment avant de disparaître.

Poussant un long soupir, l’herboriste fit les quelques pas qu’il fallait pour aller fermer la porte de l’arrière-boutique avant de s’installer à côté de la bassine.

« Il est parti, mais toi, Bôdan, t’as intérêt à me dire pourquoi il te poursuivait. J’apprécie moyen qu’on fasse irruption chez moi comme ça. »

Elle était fâchée, du moins un petit peu et ça se sentait dans sa voix.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 1:05
Bôdan faisait un silence de mort, il restait dans sa petite bassine calmement dans un soupire retenu. Denea avait ouvert la porte à la milice sans plus attendre, la voix claire et posée de la jeune femme rendait crédible son mensonge. La milice entra, un peu brutalement malgré tout. De là où il était le faussaire pouvait tout entendre, chaque pas, chaque cliquetis, chaque respiration, plus la milice se rapprochait plus il sentait Denea tendue. Quant-à lui sa respiration devenait de plus en plus laborieuse, l'espace confiné et ses poumons contractés faisaient qu'il respirait difficilement, parfois même avec un même sifflement.

Fort heureusement un cri de milicien l'arverti qu'une victime ou fausse piste leur avait été donné, une aubaine pour lui. La milice se fit étrangement plus douce et polie avant de partir sur le champ après avoir tout inspecté. Lorsque la porte claqua et que les cliquetis furent indétectables à l'oreille, Bôdan releva le couvercle de la bassine avant de sortir lentement pour ne pas se faire mal et retrouver l'usage de ses muscles engourdis. Son regard brumeux croisa l'herboriste, elle avait un regard enflammé, il l'avait mis en colère, pas étonnant en même temps. Dans un frémissement il s'étira sous l'oeil de sa sauveuse. Enfin délivré il prit appuis sur une poutre face à la demoiselle.

-Bonjour Denea, pardon pour cette irruption, mais tu es le premier refuge que j'ai trouvé. Il marqua une pause pour reprendre. Je ne sais pas, depuis plusieurs semaines, voir mois, un milicien me traque comme une bête, je veux bien admettre que je ne fais pas dans la légalité, mais pas dans la violence. Quoi qu'il en soit ce type veux ma peau, vivante ou non je n'en sais rien, mais je préfère me tenir loin de lui. Puis mon herboriste favoris me manquait.

Il laissa un faible sourire s'étirer sur sa bouche masquée par du tissu manquant un plis significatif. Il se redressa marchant pour se délier les jambes. Il n'était pas rare qu'il se fasse courser, mais de là à faire ce qu'il venait de faire, jamais. Il soupira un instant avant de passer son doigt sur des verres vides et quelques étagères vides. Son regard se porta à nouveau sur elle, il frémit face à ce regard de braise, il venait de trouver un moyen rapide et efficace pour énerver l'herboriste.

-Je vois... tu veux savoir ce que je fais exactement c'est ça ? Bien bien... je dois le faire, si je veux continuer à profiter d'excellents soins quand je me fais attaquer. Je suis faussaire, en tout, vêtements, œuvre d'art, peinture, sculpture, ce genre de choses, jusqu'à l'arriver de ces saloperies ça marchait bien, là... j'ai du mal à gagner ma croûte. Je suis aussi voleur, uniquement voleur, pas assassin, j'ai jamais tué personne et ça commencera pas aujourd'hui. Voilà pourquoi on me recherche. J'aurais voulu qu'on me cherche car je suis né avec un talent formidable dans la reproduction... mais non, ils ne savent pas comprendre ô combien mes capacités leur serait utiles et je n'aurais pas envie qu'ils les utilisent. Alala... Comment vas-tu ? Les affaires doivent bien tourner avec ces choses là. D'ailleurs j'aurai besoin de quelques onguents si besoin, pour soulager mes articulations, j'avoue que je les ménages autant que possibles, mais j'aimerais avoir de quoi en prendre soin.

Pendant son discours il s'était lentement rapproché d'elle, laissant une marge de politesse tout de même, déjà qu'il avait énervé un dragon, si en plus il lui crachait dessus il ne ferait pas de vieux os. Il laissa un rictus pointer sur ses lèvres et abaissa le tissu de son visage laissant ses fines lèvres fines à la lumière filtrée des fenêtres.  

-Ho j'y pense, tu aurais de quoi soulager et favoriser la cicatrisation de plaies ? Je me suis fait quelques blessures, que j'ai pu soigner avec deux trois plantes, mais j'aimerai m'assurer qu'une experte comme toi me soigne réellement. J'ai bien sûr de quoi payer, un voleur sans argent c'est comme un fangeux intelligent ou un aristo courageux, ça n'existe pas.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 14:27
Denea écouta ce que l’homme lui disait, cela au moins avait le mérite de l’éclairer sur plusieurs points, dont son métier et le pourquoi du comment tout cela était arrivé ce matin. Mais elle n’était pas vraiment satisfaite de le savoir, maintenant qu’elle avait eu la vérité.
Peu importait de toute façon maintenant, il était impossible de revenir en arrière, il fallait juste espérer qu’aider un voleur, faussaire toute autre activité illicite, n’allait pas lui retomber dessus un jour. On ne savait jamais.

« Tu seras gentil de pas rapporter avec toi tes ennuis avec la milice, j’en ai déjà assez comme ça… »

Se rendant compte que cela pouvait amener à confusion, la jeune femme se sentit obliger de rajouter quelque chose.

« … Des soucis, je veux dire. »

Elle était visiblement mal à l’aise. Cacher ses émotions n’était avait jamais été sa plus grande qualité. Cependant, elle était surtout et assez étrangement gêner par la présence de Bôdan ici, dans cette petite pièce. Le fait qu’elle en avait appris plus sur lui ne changeait pas le fait qu’il avait toujours été plus que correcte avec elle, ce n’était pas ça…

Les yeux de l’herboriste se posèrent un instant sur la table au centre de la pièce. Certaines marques dessus semblaient tellement ressortir à ses yeux, alors qu’elles étaient finalement imperceptibles. S’était donc ça ? A cause de lui ?

La jeune femme s’emmitoufla un peu plus dans son étole, il ne faisait pas vraiment chaud dans l’échoppe. Attendant la demande du voleur, l’herboriste sembla réfléchir un instant. Es-ce qu’elle avait encore de quoi faire ça ?

« Je dois avoir ça, mais ça sera pas donné, j’ai de plus en plus de mal à trouver des produits corrects. »

Conclut-elle après un instant. Elle mit sur la table un pot vide dans lequel elle versa une poudre jaune sombre qu’elle sortit d’un placard, avant d’y ajouter quelques cuillères d’eau. Se mettant à remuer doucement ce mélange remettant encore un peu de fluide elle se dit qu’il était tan de répondre à la question qu’on lui avait posée sur comment elle se portait.

« A ton avis, comment je vais ? Aussi bien que tout le monde. Je me sens prise au piège dans cette ville, et j’ai un mal de chien à remplir tous mes pots. Sortir est devenu compliqué, et avec l’hiver qui arrive ça ne va pas vraiment s’arranger… »

Prise au piège était d’autant plus vraie, qu’elle avait toujours la crainte de le croiser, lui, au coin d’une rue. Rien de bon ne s’annonçait dans un futur plus ou moins proche.

Toujours mal à l’aise à cause de la présence de Bôdan et de la porte fermée, la jeune femme ne sut pas vraiment quoi répondre pour lui retourner la politesse. D’ailleurs, elle avait un peu de mal à regarder le jeune homme dans les yeux maintenant que le coup de colère était passé.

Semblant juger la consistance de ce qui se trouvait dans son pot correct, l’herboriste fouilla brièvement dans un meuble afin d’en sortir une jarre de taille moyenne renfermant une substance pâteuse et huileuse dont elle en préleva deux cuillères qu’elle ajouta à sa pâte qui avait désormais une couleur jaune vive.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 15:45
Aujourd'hui elle n'était pas comme d'habitude, elle avait quelque chose de... particulier habituellement elle supportait son regard, au lieu de ça, elle le fuyait, son regard brumeux n'avait pas changé et lui non plus. Il devait y avoir quelque chose, Bôdan était... inquiet de l'état de cette femme forte, mais il ne préféra rien dire. Il la laissa répondre, visiblement elle n'était vraiment pas dans son assiette, où était donc passé cette forte héboriste au caractère bien trempé, cette sorte de joie sur le visage ? Car elle avait l'air morose, c'était peu-être plus qu'une impression même et cela l'agaçait énormément. Quoi qu'il en soit il garda le silence, il ne voulait pas en rajoutait une couche, elle avait ses ennuis comme tout le monde et trop s'immiscer dans les affaires des autres n'était pas une bonne chose.

-C'était un cas de force majeur, mes excuses les plus sincères Denea. Ça ne se reproduira plus sache le.

Un lourd silence s'installa malgré lui et il ressenti encore plus la gêne de l'herboriste. Une étrange atmosphère s'installa et il se surprit à la regarder droit dans les yeux sans qu'elle ne s'en rendre compte, par une curiosité mal placée il suivit son regard jusqu'à une table totalement banale. Elle devait se perdre dans une pensée quelconque conclut le voleur. Pour la sortir de ses pensées il lui fit quelques requêtes avant de prendre de ses nouvelles. Sa réponses le surprit un peu, ce sarcasme dans la question rhétorique n'était pas bon signe. Elle n'allait pas bien et il en avait la preuve. Souvent lorsque les gens commençaient à perdre leur duel rhétorique ou lorsqu'ils ne vont pas bien commencent beaucoup de leurs répliques par ce genre de phrases.

En même temps elle s'était mise à préparer de qu'il voulait, il ne disait rien, il restait silencieux sans alourdir l'ambiance, en fait c'était surtout de la curiosité. Il aimait voir les artisans travailler, c'était admirable ces gens qui avec leurs mains arrivaient à faire des miracles, les yeux brillants comme les étoiles, il observait la préparation jaune se faire avec un petit rictus sur la bouche. Lorsque la préparation changea de couleur il lâcha un petit souffle admiratif.

-Tu m'avais caché tes talents de magicienne. Comment est-ce que ça à put changer de couleur ainsi ? Devenir aussi vif tout à coup ? Il fit une petite pause. Maintenant que j'y pense, je me souviens avoir lu dans un livre que l'asservissement se renverse toujours. Le dominant fini par devenir le dominé car il se repose sur ses lauriers. Je sais que c'est passer du coq à l'âne, mais un jour la milice sera tellement certaine de son autorité et de sa force de frappe sur des gens comme nous qu'elle en perdra toute crédibilité et c'est à ce moment précis qu'un soulève général se lèvera pour établir une société plus juste dans cette ville. C'est comme les oppresseurs et les oppressés, cette ville en est pleine, on pense que ces choses dehors sont pires que tout, mais non, c'est les habitants de cette ville qui sont affreux...

Il se mit à la regarder guettant quelques réactions, mouvements du visage, il essayait discrètement de savoir si jamais ses problèmes venaient d'une personne extérieure lui voulant du mal, ou lui ayant fait du mal, il était voleur, mais la violence le faisait vomir, il ne la supportait pas. Les fangeux étaient la seule exception, ils n'avaient pas d'âme, ils se contentaient de tuer comme un pantin de bois. Mais il eut partiellement une réponse, mais il fit mine de n'avoir rien vu, ses yeux fixaient le plafond quelques instants, il se laissait presque bercer par le bruit de l'ustencil en bois dans le bocal.

Puis il remarqua la tache jaune sur la joue de Denea, machinalement, par élan de galanterie il se leva doucement et retira le gant en cuir qui voudrait sa main d'un geste sec pour le poser sur la table. Il arriva à hauteur de la jeune femme en silence, voleur qu'il était, puis sa main se dirigea sur sa joue alors que l'herboriste semblait absorbée.

-Attends...

Il posa sa main sur sa joue doucement et laissa son pouce effectuer un arc de cercle contre celle-ci pour retirer la tache jaune. Cependant la réaction de Denea fût tout autre, elle réussit à prendre Bôdan au dépourvu alors qu'il aussi un sourcil sans comprendre ce qui se passait. Mais une chose était sûr, c'était pas un bon signe.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 18:35
Une mèche s’échappa de la coiffure improvisée de la jeune femme, elle la remit derrière son oreille, cependant, sans s’en rendre compte, elle s’était mise de la poudre réhydratée sur le visage faisant une petite traînée jaune.

La petite remarque du jeune homme lui avait tiré un sourire un peu timide.

« Ce n’est pas de la magie, c’est juste que de l’eau ça lui redonne toute la couleur de la fleur fraiche. Pas besoin de magie, la nature fait suffisamment de jolies choses toute seule.»

Mais son sourire disparu aussitôt qu’il eut enchainé.

S’était bien compréhensible qu’il lui parle de la milice, après tout, si effectivement, il le traquait, ça devait l’inquiéter, mais il aurait vraiment pu s’abstenir. La Milice, à part les quelques personnes avec qui elle traitait et en qui elle avait une relative confiance, elle préférait les voir de loin de très loin.
En plus le sujet qu’il avait abordé en parallèle n’était pas vraiment très joyeux : l’oppression. Ce n’était pas quelque chose dont il était aisé de parler sans prendre parti.

« Un jour peut-être, mais le climat semble être plus à l’abattement en ce moment. »

Le constat était sombre et fait sur un ton blasé, presque résigné. Elle aussi ne pouvait prétendre à quoi que ce soit contre le milicien, il restait toujours plus fort, mieux entouré, elle n’avait aucune carte en mais, aucune. Mais au moins, elle avait Grim, qui l’avait écouté avec toute la compassion du monde. Quelle bêtise cette soirée, Denea s’en voulait terriblement d’avoir mis le saltimbanque dans la confidence.

Ce soir-là elle aurait mieux fait de rester se perdre dans le goulot, mais les relents âcres d’air marin mêlé à la crasse du quartier lui avaient donné les hauts le cœur. La Hanse lui avait paru un choix plus agréable, plus riche, le quartier était mieux entretenu.

Les deux parties de la pommade commençaient à se mêler donnant une crème jaune clair qui sentait assez fortement la fleur. Encore quelque tours avant qu’elle ne soit complètement homogène. Elle essuya ce qui restait sur sa cuillère et referma le pot.

« Ça, c’est pour tes plaies. T’appliques dessus, tu mets une compresse et une bande et tu gardes ça le plus longtemps possible. »

Elle posait le couvercle sur le récipient contenant la poudre lorsque quelque chose la dérangea.

Le contact de cette main étrangère, et surtout cette main d’homme sur sa joue, sans son consentement, fit perdre momentanément le contrôle à Denea. Après avoir enlevé d’un geste vif cette chose qui venait la toucher, une claque aussi bruyante que violente vint s’abattre sur la joue du porteur de la dite chose. Les yeux dans les yeux, elle lâcha quelques mots.

« Jamais, plus jamais tu fais ça. »

On sentait une colère froide et une certaine forme de dégoût dans ses dires. Puis l’instant une fois passé, la jeune femme réalisa ce qui venait de se passer.

« Je … euh … pardon… »

Si elle fuyait un peu son regard avant, maintenant elle n’allait même plus oser regarder ne serait-ce que dans sa direction maintenant. Comment expliquer ça ? Il n’y avait aucune raison apparente à son geste. Un vent de panique souffla chez l’herboriste.

« Attends-moi ici, la reine des près, L’herbe pour les articulations, est dans l’autre pièce, je vais te la chercher. »

A peine annoncer déjà en train de fuir.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 19:17
Il n'était pas prêt à ce qui suivit. Lui qui ne pensait pas à mal voilà qu'il se retrouvait la joue d'un rouge écarlate pour constater avec sa peau blanche. Il n'avait pas eut le temps de réagir tant il avait été prit au dépourvu par Denea. Il restait muet quelques instants avant de portée sa main légèrement jaune à sa joue maintenant la caressant pour essayer d'apaiser la douleur. Il la regarda dans les yeux durant les instants où elle osa supporter son regard, il cherchait une réponse, ou du moins un élément de réponse. Avec ses années de vies dans le Goulot il avait souvent vu ce genre de réactions. C'était la réaction d'une femme meurtrie dans sa fierté, son indépendance. Il ne savait pas qui, que, quoi, quand, comment, il ne voulait pas attiser cette plaie au fer chaud. Aussi répondit-il simplement après ses excuses.

-J'espère juste que cette personne, peut importe ce qu'elle t'as fais, mourra dans d’atroces souffrances et que si tu peux la sauver dans ton tempérament d'infinie bonté que tu le laisses crever avec une lente agonie sans que tu te taches les mains. Voilà. Ne t'excuses pas, je comprends.

Sa voix était paniquée, ses gestes nerveux et son regard s'affolait pas ne pas croiser le siens. Elle regrettait son geste, Bôdan n'y était pour rien et il subissait les conséquences des actes d'un être humain qui avait fait du mal à son herboriste quoi de plus normal ? Le faussaire le regardait sans la moindre colère, reprocher à Denea ce qu'elle venait de faire c'était en quelque sorte lui refaire subir les maux qu'on lui avait infligé. Lentement il montra sa main jauni par la poudre alors qu'il répondait.

-Je voulais juste te retirer ceci. Tu as plus de charme quand tu as une peau sans poudre jaune.

Juste après elle lâcha un prétexte pour s'enfuir ailleurs, Bôdan ne la laissa pas faire, ses sens enfin réveillé il alla jusqu'à elle l'attrapant par la taille pour la stopper et laissa son bras filer à son épaule en esquivant sa poitrine pour qu'elle se retourne face à lui, en même temps il recula pour montrer qu'il ne représentait pas une menace pour elle.

-Denea. Soit tu me dis ce qui t'es arrivé. Soit on fait comme s'il n'y avait jamais eut cette claque. Mais on ne fait pas un mélange des deux comprit ? Je te laisse faire ton choix et je respecterai celui que tu feras. Même si je sais que je pourrai t'aider en échange de tout ce que tu as déjà fais sans moi.

Il s'adossa au mur, d'une part il lui bloquait la sortie et d'autre il venait de lui montrer qu'il était plus rapide, l'herboriste devait obligatoirement faire un choix, sans quoi ils resteraient tous les deux ici bloqué pendant de longues heures. Le faussaire regardait sa main jaunis remarquant qu'il avait les mains rugueuse, rien de bien commode pour caresser la joue d'une femme. Puis il se concentra à nouveau sur la demoiselle avec un soupire.

-Je ne suis pas une menace pour toi. Regarde moi dans les yeux quand tu me parle, même si c'est difficile. Je ne t'en veux pas pour la gifle tu comprends?.
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Denea Alberick



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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 22:06
Stupide, gênée, honteuse, et sale, toujours sale, cette souillure qui ne l’avait pas quitté depuis de jour-là. C’était ainsi que Denea se sentait à cet instant précis. Il avait juste voulu l’aider, rien de plus et elle, elle l’avait frappé, complètement injustement.

Ce n’était pas sa faute, ce n’était pas ses affaires, alors pourquoi ?
Il ne savait rien. Pourquoi il parlait de quelque chose dont il ignorait tous ?
Pourquoi il lui faisait ça ?

« Tu sais pas de quoi tu parles Bôdan. On ne peut pas toujours faire comme si rien ne s’était passé. »

Oublier, elle avait bien essayé, mais s’était trop tôt, trop frais, et trop douloureux. Cela ne s’effacerait jamais. Peut-être qu’un jour cela pourrait s’atténuer, mais elle n’en était pas encore là. Son sentiment d’impuissance qui refaisait surface amenait avec lui les braises d’une colère qui ne demandait qu’à s’embraser.

« Pas une menace ? »

Il y avait quelque chose d’amer dans sa voix, un sarcasme.
En ce moment elle ne se sentait pas du tout en sécurité, pourtant, elle savait que ce n’était logique, ou même justifier. Ais s’était plus fort qu’elle, il pouvait parfaitement faire ce qu’il voulait d’elle, la preuve, il avait réussi à la rattraper, la retourner, ce qui n’avait fait, finalement qu’accroitre le malaise de l’herboriste et faire poindre cette touche de colère qui grandissait encore et toujours.

Pourquoi il l’avait touché ? Pourquoi il avait fait ça alors qu’elle lui avait formellement interdit de ne pas le faire ?!
Il n’en fallu pas plus pour que le feu reprenne.

« Pour le moment, mais qui me dit pas qu’un jour, je vais pas te dire ou fait un truc qui va t’énerver et que, je sais pas tu saisiras l’opportunité d’une bassine, comme celle dans laquelle tu t’es caché, pleine, pour essayer de me faire taire en …. Je sais pas non plus mais disons essayant de me noyer, et pas qu’une fois pour être certaine que je sois bien faible et désespérée. »


Tout remontait bouillonnait, remontait, entrainée par cette colère qu’elle taisait depuis le garde, cette rage contre lui, elle-même, le monde entier. Finalement, elle ne se rendait même plus compte de ce qu’elle disait. Les mots sortaient de sa bouche sans avoir transité préalablement par son esprit.

Si jamais elle s’était entendue, elle se serait rendu compte de ce qu’elle était en en train de raconter. Elle lui disait tout ce qu’il ne fallait pas dire, tout ce qui souillait et meurtrissait son cœur et son âme, la rongeant petit à petit. Tour cela ne venait que cette part d’elle que le milicien avait brisé.

« Puis je sais pas après quand j’aurais abandonné tout espoir, tu ne voudrais pas me coincer là juste entre cette table et toi pour être certain que je pourrais rien faire, on sait jamais un élan de rébellion, un dernier espoir c’est si vite arrivé. Et quand je serais complètement soumise, tu pourrais en profiter pour me prendre comme ça de force, de toute façon je pourrais rien faire. »

Elle s’était approchée de la table, cette table. Le brasier qui la consumait ne s’était pas calmer. Si avec Grim s’était la fatigue, la dépression qui avait parlé, avec Bôdan, s’était l’aigreur qui avait pris le dessus.

« Puis comme si s’était pas suffisant, pris d’un élan étrange ou peut être de remords, tu me payerais, comme si j’étais une pute au rabais ! »

Elle maîtrisa un haut-le-cœur à cette idée. Le tintement des pièces tombant au sol après son supplice lui vrillait les tympans. Ces bouts de ferrailles auraient pu choir, ici et maintenant que leur bruit n’aurait pas été si net.

« C’est tellement facile de devenir une menace, n’importe qui de plus fort que moi peut en devenir une … et je suis tellement faible et stupide ! »


Toute cette hargne qu’elle ressentait à cet instant était surtout diriger contre elle, cette pauvre petite chose qui n’avait su se défendre.

Jamais elle n’avait consciemment regardé Bôdan, peut-être avait-elle, à l’occasion d’une phrase, lancé un regard incandescent sur lui.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyMer 6 Jan 2016 - 23:32
Si Bôdan c'était attendu à ça, en réalité il serait parti se cacher ailleurs, jamais il n'aurait imaginer entendre ce qu'il venait d'entendre. Toute cette rage que dégageait Denea, elle était méconaissable, où était passée cette tendre, douce et belle jeune herboriste qui soignait tout et n'importe quoi ? Chaque phrase de cette histoire sordide lui remuait un peu plus le cœur. Il y avait encore vraiment des gens capables de telles monstruosités ? Les principes pacifistes de Bôdan étaient mis à rude épreuve pour que sa conscience arrive à ce convaincre qu'il ne doit pas traquer ce type et le tuer. Il s'était assit sur le rebord d'un caisse et soufflait avec de grandes inspirations. C'était une situation cocasse, à mesure qu'elle parlait du viol tout devenait plus clair, il comprenait pourquoi sa main avait volée dans sa figure. Comment faire confiance à un homme quand on a perdu toute confiance en toute son espèce ? Difficile de le savoir. Bôdan avait pourtant cette réputation de pacifiste, qu'il était de ce genre d'hommes qui n'agissait jamais sous le coup de la violence, la rage, la rancune même s'il éprouvait parfois ces sentiments. Tous les êtes conscients ressentaient ces sentiments, s'en défaire serait perdre son humanité.

-Je..


Les mots ne venaient pas, il était choqué vraiment, il posait son regard dans celui de l'herboriste, il devit réfléchir, il devait la rassurer comme il le pouvait, il n'était pas un homme de compassion, mais il devra faire exception pour ce cas de force majeur. Lentement il sorti de sa ceinture sa main gauche, la seule arme qu'il utilisait en cas d'ultime défence. Il posa l'arme sur cette fameuse table doucement, puis il ouvrit les poches de sa veste en cuir pour en sortir tous les bolas, ceux cachés dans ses bottes, sa cape même, à se demandait ou il cachait tout ça. Puis il tendit un bolas à Denea en la regardant droit dans les yeux.

-Tiens, je n'ai plus d'armes sur moi et je te donne de quoi me tuer d'un coup de bras si tu touches ma gorge. Si tu te trouves faible c'est le premier pas pour être faible. Si tu trouves faible alors pourquoi n'es-tu pas morte comme tous les faibles dans ces temps sombres ? Dis moi hein Denea. Tu penses vraiment être faible ? En réalité tu sûrement la femme la plus forte que j'ai jamais vu. Si tu étais vraiment faible tu m'aurais virée du magasin ou même dénoncé. Si tu étais faibles tu te serasi éffrondrée en larmes. Voilà autant de raisons de dire que tu n'es pas faible.

Il baissa le bolas pour le poser sur la table avant de s'en éloigner et de se lever pour s'approchait d'elle. Il la regardait à nouveau dans les yeux, il était serein, il n'y avait pas une once de colère, haine, incompréhenssion dans son attitude. Je ne veux pas savoir qui a fait ça, de toute façon si je le savais je m'amuserai à lui pourrir la vie jusqu'à ce qu'il se jette aux fangeux. Dans son esprit germait une idée, suicidaire certe, surtout quand on sait qu'elle avait son poignar à portée de main et que lui non. Rapidement il l'enlaca de ses bras, une main passa autour de ses épaules et l'autre sur l'arrière du crâne, il posa son menton dans sa chevelure avant de presser la tête de la jeune femme contre son torse et son cœur.

-Ecoute moi... Shhh... silence Denea, écoute moi s'il te plait. Pourquoi penses-tu que mon cœur bat aussi vite ? Car tu as mon poignard à portée de main et moi pas ? Car j'ai pitié de toi ? Car je suis un voleur et donc hypocrite ? Car je suis un homme et sentir une femme contre moi m'excite ? Ce n'est rien de tout ça, c'est juste que je suis humain, autant que toi et que tu ne dois pas mettre tous les hommes ou femme dans le même sac comme tu es entrain de le faire. C'est là l'erreur qui va te replier sur toi même, te rendre de plus en plus parano, jusqu'au moment ou tu feras l'erreur de trop et qu'un fangeux t'emporteras sauvagement à une mort certaine. Apprendre à reconnaître les vrais personnes menaçante. Je n'ai jamais levé la main sur une personne sauf si ma vie était en jeu. Je n'ai jamais fais couler le sang pour le plaisir et je ne le ferai jamais. Des personnes comme moi il en existe, il y tout autant d'autres grandes catégories d'hommes, mais il n'y a pas que des psychopathes comme ce type là. D'accord Denea.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyJeu 7 Jan 2016 - 16:40
Denea regarda circonspecte Bôdan se désarmer, littéralement, il se délestait de tout ce qui pouvait être contendant sur lui et le déposait sur la maudite table. Toujours à prise avec sa colère, la jeune femme le regarda faire, méfiante. Elle l’écouta tout aussi soupçonneuse.

Survivre n’était pas un acte de force, seulement un peu d’intelligence et une bonne dose de frousse. Cachée derrière les remparts de Marbrume s’était tellement plus facile. Puis ne pas l’avoir dénoncé s’était une question de bon sens. Même si elle n’avait livré à la Milice, elle aurait eu des problèmes. Alors que, comme cela s’était passé, elle avait eu la chance que son « méfait » ne soit jamais découvert, et donc aucun différent avec les représentants de l’ordre.

Dans ce que je jeune homme disait, il n’y avait rien qui pouvait ses dires. Tout cela n’était pas de son fait, s’était seulement une question de chance de et contexte. Puis, pleurer, s’effondrer en larmes, elle l’avait déjà fait, plus d’une fois. Dont une avec Grim. La preuve était faite qu’elle était faible

Il posa ce qu’il avait gardé dans la main. Puis tenta quelque chose.

Qu’est-ce qu’il faisait ?!

L’herboriste se débattit quand il essaya de l’amener contre lui. Ce n’était pas possible, s’était trop proche, bien trop proche ! Elle n’était pas certainement pas d’accord pour tant de familiarité. La jeune femme paniquait, trop près, décidément beaucoup trop près.

« Lâche-moi Bôdan ! Lâche-moi ! »

Elle s’en moquait complètement de ce qu’el pouvait bien essayer de lui raconter, elle était obnubiler par se contact dont elle ne voulait pas. Cette pression inégale dans son dos lorsqu’elle essayait de se libérer lui rappelait tellement le poids du milicien lorsqu’il d’effondrs sur elle, une fois fini. Dans son esprit se battaient la raison, ses souvenirs et son traumatisme. Les deux derniers se liguant pour essayer d’anéantir la première. Gunof n’était plus seulement un bourreau, s’était devenu un monstre avide et brutal.

« Tu ne sais même pas de quoi tu parles. »


Lâcha-t-elle comme seul argument à un long monologue dont elle n’avait saisi aucun mot. À bout de force et de volonté, la jeune femme avait cessé de combattre, essayant tant bien qu’elle pouvait de laisser un peu d’espace entre eux.

« Tu peux pas débarquer ici, m’imposer de te cacher de la milice et après mettre le bordel dans le peu d’ordre que j’ai réussi à maintenir dans ma vie. Tu peux pas me faire ça, tu peux pas m’infliger de reste comme ça contre toi. T’as aucune foutue idée de ce que c’est, ni même de ce que ça peut provoquer en moi.
Non, toi tu vois juste ta belle morale. »


Si elle n’avait pas voulu le regarder pendant qu’elle lui assenait ses reproches. Denea pris sur elle pour le regarder dans les yeux pour être sûre que sa dernière phrase soit bien claire et comprise.

« Lâche-moi, maintenant ! »

La fureur n’était pas partie de son regard.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyVen 8 Jan 2016 - 0:34
Il a vraiment cru un instant qu'elle serait assez intelligente pour comprendre, réfléchir ou même se poser. Dire qu'il avait prit le temps de bien tourner ses phrases, lui faire comprendre qu'elle ne risquait rien, qu'il était pas de la même catégorie que celui qui l'avait pourri. Mais non, tout semblait vain. Intérrieurement Bôdan l'avait traîté de conne une bonne cinquante de fois, à peu prêt toutes les deux secondes. Bôdan c'était pas la morale incarnée, ni la justice ou la bonté, la preuve en est qu'il ne fait rien de moral, certain diront qu'il est juste de voler aux injustes il en est qu'on vole tout de même et ça n'a rien de moral dans une société. Ici c'était la patience de Bôdan qui volait en éclat. C'était pas un habitué de la compassion, il n'hésitait pas à aider les gens dans le besoin, mais il n'allait jamais contre leur volonté. Ils ne voulaient ? Et bien ils ne voulaient pas, tant pis pour eux et puisse le sort leur être favorable dans le solitude et leur souffrance.

Le faussaire était visiblement énervé. Car oui comme le disait il ne savait rien de tout ça, on ne l'avait jamais violé c'est sûr et il ne voulait pas en faire l'expérience. Mais lui reprocher d'être fauteur de trouvles était sûrement une réaction qu'il jugea égoïste, hypocrite, inhumaine. Il portait vraiment cette belle herboriste dans son cœur qui devait avoir son âge c'est certain. Mais à ce moment précis il ne l'appréciait pas du tout. Lorsqu'elle lui demanda une dernière fois la lâcher suivit de cette phrase qui vibra en lui comme une flèche dans la tempe il la relâcha. Non sans douceur, on sentait déjà un mépris croissant dans son regard. Ses yeux brumeux étaient presque innexpressif, mais les traits de son visage en disaient long. Il fit quelques pas en arrière.

-La morale ? Tu t'amuses à parler de morale à un voleur ? Tu te rends compte de l'hypocrisie de tes propos ? Ton état est tellement instable que tu ne sais même plus qui accuser pour justifier ton état. Puisque rejeter la faute sur ton agresseur n'est pas assez on la rejette aussi sur les gens qui veulent t'aider ? Très bien je t'ai tendu la main deux fois. Je le ferai pas une troisième fois, je ne suis pas un chien qu'on promène, encore moins un grand sauveur, je veux bien te tendre la main, mais fais des efforts de ton côté. Tu es égoïste Denea, tu ne vois même pas que les gens sont tous différents, la preuve en est, tu m'as déjà mis une étiquette de « danger potentiel » sur le front car j'ai fais l'affront d'aller au delà de tes limites. Regarde comme tu subis ta situation, tu dois avoir la boule au ventre dès qu'un homme te parle de peur qu'il ne cherche à ramoner tes entrailles comme l'autre l'a fait. Ouais.. les entrailles, voilà ce qu'il te manque, avec des tripes aussi, son membre te les as retirés quand il t'a visité ? Car t'es plus la même, l'herboriste que j'ai connu, celle qui me soignait n'était pas comme ça. C'était une femme forte. Et là regarde toi, on croirait voir une veille qui n'a plus rien à vivre..

Il avait bien reculé, à une bonne distance de sécurité te avait instauré un silence morbide. Il remettait tous ses bolas les uns après les autres à leur place d'origine avant de finir par cacher la main gauche à sa ceinture derrière la cape. Il était plus proche de la sortie qu'il n'était proche de l'herboriste. Il lui lança un dernier regard avant de dire le ton plus calme.

-T'es entrain de te perdre Denea, souffla-t-il. Regarde comment tu me vois, dire que toute ma réputation se base sur mon pacifisme. Et sans parler de moi, tous les hommes que connais tu leur as fais la même chose qu'à moi ? Tu as arrêté de leur adresser la parole avant ? Il soupira encore et la regarda. Reprends toi Denea, non de dieu, tu ressembles à un loque. Ou un cul-de-jatte qui fait de la course à pied. Tu ressembles plus à rien. Et si tu te laisses tomber il te reste pas deux mois à vivre Denea. Il ouvrit la porte en soupirant. Je vais partir, façon tu ne m'accordes plus aucune place ici. Quoi qu'il en soit tu sais où me trouver Denea, dans ce quartier il suffit de m'appeler pour que je rapplique.

Il commençait à passer la porte espérant qu'elle le retienne. À ce moment précis il donnerait tout pour qu'elle réalise un instant ce qu'elle a fait et ce qu'elle devient.
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MessageSujet: Re: Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé]   Visite de presque courtoisie. [Bôdan / Denea] [Terminé] EmptyVen 8 Jan 2016 - 13:28
Ce n’était ni l’expression colérique du jeune homme, la partie cohérente de son discours qui firent reprendre une certaine conscience du monde à Denea, mais bien ce bref passage de mauvaise foi surement motivée de par le déplaisir de s’être vu repoussé.

Si il y avait bien une chose dont il était difficile qualifié Denea, s’était d’égoïsme. Certes, son bon cœur était parfois camouflé sous un peu de rudesse, ou de mauvaise foi, mais il n’était pas si dur à déceler. D’ailleurs, l’état de sa boutique et sa réputation dans le quartier en étaient un très bon echo. Elle avait toujours préféré favoriser un les soins parfois au détriment de la rémunération. Troc, crédit, ou parfois cadeau, elle ne faisait pas son travail pour l’argent ou pour la reconnaissance, mais pour essayer de rendre la vie dans ces bas quartiers un peu plus confortable.

Elle ne se trouvait pas elle-même égoïste, comme elle ne se trouvait pas non plus modèle d’altruisme et de vertu. Certes, elle n’avait pas réfléchi aux conséquences de ces aveux, aussi bien sur Grim et que sur Bôdan. Mais dans un cas elle était fatiguée et à bout, est-ce qu’elle était vraiment consciente de ce qu’elle avait fait ? Cette fois s’était plus claire, complètement aveuglé par la colère, ses souvenirs troubles et ses sentiments elle avait parlé sans penser. Maintenant que tout retombait elle réalisait.
Malheureusement s’était trop tard.

Puis elle ne pouvait pas, pour l’instant passer outre ses choses qu’il avait dit sur elle. Il ne pouvait guère imaginer ce que s’était. S’était facile de dire ce qu’il fallait faire à quelqu’un, s’était plus dur d’essayer de se mettre à sa place pour comprendre comment il se sentait pour lui prodiguer de vrais conseils, l’accompagner et le soutenir réellement.

Ouvrant grand la porte de l’arrière-boutique, elle déchira un bout du parchemin sur lequel elle faisait ses étiquettes. Elle y inscrivit quelques mots, puis tendit le fragment au voleur.

« Elle est compétente pour les blessures, mais elle a tendance à couper les produits. »

Il s’agissait du nom d’une autre herboriste qui était tout à l’autre bout du quartier. Elle se revendiquait plus comme une sorcière, mais contre un peu d’or, elle pouvait très bien se transformer guérisseuse, elle en avait largement les compétences.

« Maintenant que tu as de quoi remplacer la pathétique petite chose égoïste que je suis, sort de chez-moi. »

Si son était calme, que la hargne et la rage s’étaient envolées, on pouvait encore sentir la dureté dans ses propos. Il avait vraiment cru que s’était en faisant n’importe quoi qu’il aurait pu amadouer ou calmer Denea.

« Essaye quand même d’éviter les gardes, ça doit encore grouiller. »

Un peu de sarcasme, pour faire croire qu’elle était plus détachée qu’elle ne l’était. Il avait voulu jouer au plus dur et il avait gagné, ce n’était pas pour autant que l’herboriste voulait le voir attraper par la milice et en enfermé, ou pire, banni.
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