Une légende est née (RP Solo)

C’est Florence, qui semble avoir quelques connaissances en soins, même si elle doit être plus habitué à recoudre des porcs que des êtres humains, qui me recouds à vif avec une grosse aiguille. Ça me fait un mal de chien, mais le saignement s’arrête, c’est le principal. Elle y met une mystérieuse pommade qui sent très mauvais et en profite pour me nettoyer le torse, n’ayant que mon pantalon et le combat ayant été particulièrement sanglant, je suis maculé de liquide rougeâtre.

Elle prend plus de temps que prévu, s’attardant avec son éponge sur mes pectoraux musclés, comme si elle voulait en profiter un maximum. Jasmine, voyant le manège de sa sœur, nous lance un regard noir, mais je ne peux que hausser les épaules, car je n’ai rien demandé et c’est bien agréable de se faire pomponner. Cela me rappelle Ombeline et les bains que je prenais au Balsamine, avant mon renvoi de la capitale.

Encore une chose que je regrette et qui me motive encore plus à récupérer mon statut. Une fois le volet en bois réparé, les maisons du Labret ayant toujours du matériel pour effectuer ce genre de tâche, je me débarrasse du cadavre et du bras que j’ai coupé à l’extérieur, prenant bien sûr mes précautions pour être certain qu’un Fangeux n’est pas à proximité. Je rajoute juste un vieux drap sur le corps pour ne pas choquer les gens et je retourne voir l’adversaire que j’ai assommé.

Florence s’occupe déjà de lui, mais cela m’étonnerait qu’il se réveille immédiatement, il a plusieurs côtes enfoncées, et je ne sais pas s’il survivra bien longtemps. Le principal est qu’il dure assez longtemps pour raconter tout ce qu’il sait à la Milice, je le vieille donc jusqu’à la fin de la nuit, et l’aube arrive, me trouvant bien fatigué, je n’arrête pas de bâiller.

Pourtant, la journée est encore loin d’être terminée et je pars en compagnie des trois jeunes et de Milas en direction de la ville d'Usson. Notre équipage ne passe pas inaperçu, car son mon cheval se trouve l’assassin ligoté qui a repris connaissance, mais qui est encore très faible. C’est le même jeune milicien qui nous voit débarquer dans le bâtiment et à qui je dis, déposant le malandrin à ses pieds :

Voilà un autre goujat qui s’est introduit avec son complice dans la demeure des Andrés. J’ai abattu premier, mais j’ai gardé le second en vie pour que vous puissiez l’interroger.

Je vois la mâchoire de mon interlocuteur s’affaisser et il m’indique d’une petite voix :

Le sergent n’est pas encore arrivé.

Évidemment, le garde face à moi ne va prendre aucune initiative, alors j’indique aux jeunes femmes de sortir et je leur emboite le pas. Mais alors que je pensais que nous allions revenir directement à la ferme, Jasmine et Florence me prenne chacun par un bras et m’indique :

Puisque nous sommes là, autant en profiter pour faire quelques courses.

C’est ainsi que je suis transformé en bête de somme, les accompagnants dans chaque commerce pour leurs petites emplettes. Elles semblent avoir complètement oublié que j’ai été blessé tout récemment et s’amusent beaucoup à me surcharger de paquets. C’est au bout des deux plus longues heures de ma vie que je peux enfin souffler.