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 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyLun 5 Avr 2021 - 16:56
Je reçois les compliments de mon compagnon de voyage avec modestie, après tout, j’ai géré pendant des années mes terres, c’était un petit village avec un fortin, mais j’ai appris à parler à mes gens. Le milicien qui nous a chargées de cette mission semblant aussi satisfait, il ne nous reste plus qu’à finir nos petites affaires et lorsqu’Alban me demande ce que je vais faire, je lui réponds simplement :

Aller voir les deux parties et me poser à la taverne. Vous pouvez bien sûr y aller, si vous avez besoin de moi, je serais dans l’établissement.


J’attends l’éventuelle réponse de mon acolyte avant de faire signe à la famille Tuemouche de s’approcher. Le chef de famille arrive tout content et prenant mes mains dans les siennes, il les secoue vigoureusement avant de me dire avec un grand sourire :

Vous l’avez bien mouché, le Mangefeuille, n’est-ce pas la Marie ?

Sa femme, les larmes aux yeux hoche la tête pour manifester son accord et je profite de leurs bonnes dispositions à tous les deux pour les informer :

J’attends votre fille à Usson, elle n’aura qu’à demander au village principal où loge Desmond, tout le monde me connaît là-bas, je l’attends dans une semaine.

Je vois l’incompréhension sur le visage de mes interlocuteurs et le paysan me demande d’une voix faible :

Mais, vous avez bien dit que…


Je l’interromps d’un geste en lui expliquant :

Il suffit, un accord est un accord, alors faites votre part du marché comme j’ai fait la mienne. Elle sera nourrie et loger et dans un an, elle reviendra chez vous.


Je vois les deux habitants de ce village baisser la tête, toutes leurs joies envolées, comme s’ils avaient vraiment cru que je n’allais pas profiter de la situation, ils sont vraiment idiots ces gens du peuple ! Une fois, cette première tâche réalisée, je vais voir les grands perdants de cette journée et je leur dis :

Nous partons demain matin, à l’aube. Je viendrais vous chercher au Temple, alors ne soyez pas en retard !

Je vois de la colère dans les yeux de mon vis-à-vis et il me demande d’une voix sèche :

Pourquoi avoir pris le parti de mon adversaire, le Roi n’en aurait jamais rien su !

Je souris à ces paroles et je décide de prendre un peu de temps pour lui expliquer la situation :

Tu as raison, mais cette décision aurait été connue tôt ou tard à Marbrume et des dizaines de familles dans la même situation que toi auraient quitté la capitale, pour récupérer leurs biens enclenchant autant de conflits dans tout le Labret, et c’est le genre de chose qui remonte directement aux oreilles du gouvernement, tu peux en être sûr.

Sur ces derniers mots, je leur tourne le dos et je pars en direction de l’auberge, parlé autant m’a donné soif !
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Alban LaforgeForgeron
Alban Laforge



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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyMar 6 Avr 2021 - 0:50
Voilà comment l’histoire fut réglée sans plus d’insulte ou de bagarres. Tous les éléments du conflit avaient été pris en compte et la décision s'était révélée évidente selon l'application des lois en vigueur, il ne pouvait donc pas y avoir la moindre contestation. D’ailleurs Desmond s’était montré très honorable, il n’avait accepté aucun des pots de vin qu’on lui avait proposé. Cependant, vu ce qui avait été mis sur la table, il n’avait sûrement été tenté par aucune des propositions. Le chevalier avait pour projet de discuter un peu plus avec les deux parties avant de prendre un repos bien mérité à la taverne où la bière coulerait bientôt à flots.

« Merci monseigneur, j’essayerai d’être rapide. »

Alban reprit sa calèche avec son chargement d’épées. Durant la journée, il avait eu le temps de se renseigner sur le mystérieux client qui souhaitait échanger du fer contre des épées, et les habitants du village avaient fini par lui expliquer avec moult détails comment trouver exactement la bonne maison et comment s’appelait l’homme. On le disait fin négociateur cependant personne n’avait détrompé la rumeur concernant un échange possible.
La maison qu’il cherchait possédait une belle porte en bois avec une épaisse serrure en fer ainsi que d’un heurtoir ornementé. Le forgeron frappa à la porte à l’aide du butoir à sa disposition et patienta. La porte finit par s’ouvrir sur un homme de taille moyenne et ventripotent.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous ? »
« Bonjour, je m’appelle Alban Laforge et j’apporte des épées pour l’échange contre du fer. »
« Oh, oh… bonne nouvelle, entrez donc. »

Les échanges furent tendus entre les deux hommes, chacun cherchant à tirer le meilleur parti de ses possessions et doutant de l’autre puisque c’était la première fois qu’ils se rencontraient et faisaient affaire. Alban exigea de pouvoir analyser le fer, tandis que le salersien voulu scruter chaque épée pour y déceler d’éventuels défauts. L’hôte trouvait qu’Alban avait fait des gardes trop lourdes pour tricher sur le poids des armes, tandis que Laforge sollicitait qu’on lui fournisse le fer dans des caisses fermées pour qu’il puisse les rapporter à Marbrume sans encombre. Le forgeron fit valoir qu’il venait de loin et qu’il avait prit tous les risques. Le marchant en profita donc pour tenter d’appuyer sa négociation, espérant que Laforge ne pourrait pas se permettre de repartir avec son chargement. Néanmoins Alban n’avait pas fait si long voyage pour se laisser marcher sur les pieds. Certes il espérait établir une relation solide pour avoir une raison de revenir régulièrement à Salers et pour profiter de la bière gratuite à la taverne, néanmoins il ne souhaitait pas négocier sa marchandise au rabais. Il était fier de sa production alors que l’homme en face ne proposait que des produits bruts. A un moment, le ton monta entre les deux commerçants et le forgeron faillit claquer la porte. Le marchand s’adoucit et il finit par se montrer plus souple et à reconnaître le travail de forge qu’avait effectué Alban sur les diverses lames. De l’alcool fut servit et il fut question de travail du fer, d’extraction des minéraux et de se revoir rapidement pour conclure de plus amples affaires. Les deux hommes se séparèrent sur une poignée de main chaleureuse après avoir échangés leurs marchandises. Alban repartait non pas avec uniquement du fer, même si cela restait le métal le plus important, mais aussi avec une petite variété d’autres métaux qui lui seraient utile dans son travail.
Laforge prit encore une bonne demi-heure pour charger son attelage de ses nouveaux produits et reconduit sa charrette jusqu’aux écuries de la ville. Il cacha son précieux chargement sous une couverture et recommanda au garçon d’écurie d’être extrêmement vigilant pendant la nuit, en lui promettant une récompense supplémentaire au matin. Puis, il prit enfin la direction de l’auberge, plusieurs heures après avoir laissé Desmond sur la place du village. La nuit menaçait déjà de poindre lorsqu’Alban poussa enfin la porte de la taverne dans laquelle résonnait déjà les cris de joie et les éclats de rire. Il était certainement le dernier à arriver. Tant pis, il avait lui aussi commencé chez le marchand et il se rattraperait en buvant deux fois plus. Aujourd’hui méritait d’être célébré triplement : un conflit avait été résolu, Alban avait sûrement trouvé sa future épouse (si les Dieux lui accordaient ce privilège) et enfin il avait conclu une bonne affaire qui l’aiderait à améliorer son commerce pendant un bon moment. Il y avait de quoi lever le coude de manière répétées sans tomber dans l’alcool triste.
D’ailleurs il fallait qu’il demander une nouvelle fois son aide au chevalier, lui aurait certainement des conseils à lui donner sur comment charmer une belle femme… à condition qu’il ait encore l’esprit suffisamment clair pour lui donner quelques conseils à appliquer sur la demi-journée de route qu’ils auraient à faire tous les cinq ensembles. Alban se glissa entre les différentes tables occupées et les habitants debout qui chaviraient sur leurs deux jambes jusqu’à la table de Desmond.

« Me revoici monseigneur. J’ai réussi ma négociation, il faut fêter cela ! Encore merci pour votre aide. »
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyMar 6 Avr 2021 - 11:06
Voilà, c’est le moment de vérité, toute ma vie a été dirigé dans cet unique but. C’est maintenant que je vais savoir si mes efforts de ces derniers jours ont été payants ou si j’ai été honteusement trahi par le monde entier. Prenant mon courage et ma chope de bière à deux mains, j’avale une gorgée, appréhendant le goût.

Finalement, c’est une bonne surprise, ce n’est pas bien sûr la meilleure que j’ai gouté, mais elle est pas mal du tout. Je la fini donc avec grand plaisir et fais signe à l’aubergiste d’en servir une autre, en lui précisant bien :
C’est la Milice qui paye !

Boire à l’œil, c’est quand même formidable, parfois, je me dis que si je n’étais pas né dans une famille de noble, je serais sûrement devenu aubergiste. Je me détends enfin depuis mon arrivée dans le village, savourant l’instant présent et j’enchaîne ainsi jusqu’à l’arrivée d’Alban qui m’annonce que sa négociation s'est bien passé, je lui réponds donc en lui souriant :

C’est formidable, asseyez-vous, la bière est bonne !

À peine mon compagnon de voyage confortablement installé, je vois le mercenaire et la prostituée entrés également, il ne manque que le paysan pour que la famille soit au complet. Ils doivent être venus pour moi, car ils se dirigent directement vers notre table, puis s’assoient sans même être invités. Je les sens énervées par cette situation et la jeune femme prend la parole, d’une voix sèche :

Pourquoi avoir monté la population contre nous ? Nous avons failli être lynchés !

Je lui souris et je réponds d’une voix calme, en la regardant droit dans les yeux :

Je ne voulais pas que la famille Tuemouche meure dans la nuit à cause de votre frère, maintenant, vous n’avez pas d’autres choix qu’aller de l’avant, c'est pourquoi je vous ai proposé une nouvelle vie.

Elle se calme un peu et m’indique d’une voix plus douce :

Nous ne vous accompagnerons pas à votre ferme, contrairement à mon frère ainé, nous ne sommes plus des paysans, Jean est un mercenaire et il va prospecter pour trouver un travail, quant à moi, je vais continuer ma profession à Marbrume, je suppose que mon frère a du vous en parler.


Je hoche la tête pour lui indiquer que je le sais en effet, et je lui explique mon plan, tout d’abord en m’adressant à Jean :

Je compte monter ma guilde de mercenaire et je vais avoir besoin d’homme, je t’embauche si tu le souhaites.


Puis je me tourne vers la jeune femme :

C’est ton choix, fait ce que tu veux.

Je n'en ai en effet pas grand-chose à faire de la vie d’une prostituée, n'ayant aucune envie d'ouvrir une maison de passe.
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyMar 6 Avr 2021 - 12:23
Nouvelle annonce positive : le chevalier jugeait la bière de Salers bonne ! Ils allaient donc réellement pouvoir en profiter. Dès le moment où il fut assis, Alban commanda une bière, cependant à peine avait-il finit sa commande que la fratrie Mangefeuille entra à son tour. D’abord joyeux de les voir se diriger vers eux, le forgeron déchanta vite en voyant leurs mines fermées et les sourcils froncés du frère. Visiblement, soit ils avaient une mauvaise nouvelle, soit ils étaient mécontents d’avoir été lésé dans l’histoire. La jeune femme apostropha Desmond en l’accusant de les avoir mis en danger. Manifestement, elle avait plus de caractère et de répondant que son frère, pourtant mercenaire. Mais le noble garda son sang-froid et leur répondit d’un ton calme et posé qui se voulait apaisant. Le joli minois de la jeune femme envoutait Alban qui écoutait à peine ses propos intempestifs et virulent. Il n’entendait que sa voix douce et chaleureuse. Un instant plus tard ce fut la douche froide : ils ne viendraient pas jusqu’à Usson ?! C’en était donc déjà finis de ses chances de passer un moment avec cette beauté ? Heureusement qu’une choppe d’alcool arriverait bientôt sur la table pour le réconforter...
Elle rappela qu’elle et son frère n’étaient plus des paysans… D’ailleurs qu’avait dit Mangefeuille à ce propos ? Ah oui elle était une femme de mœurs légères. Alban n’était plus un enfant à rougir rien que d’y penser, néanmoins cela le troublait profondément et il en avait le ventre noué. Il fut incapable de réagir jusqu’à ce que Desmond propose un poste à Jean tout en laissant la jeune femme se débrouiller seule pour la suite de sa vie.

« Madame, je retourne pour ma part à Marbrume, si vous souhaitez faire le chemin avec moi, cela vous éviterait la marche ou de devoir louer une monture. Ma charrette est suffisamment grande pour deux. »


C’est à ce moment-là qu’il reçut sa chope de bière d’une serveuse qui passait entre les tables, certainement habituée à l’ambiance des soirées de fête.

« Hors de question ! Ni moi, ni Jean n’allons accepter de votre fausse pitié. C’est de votre faute si nous sommes dans cette situation, ne l’oubliez pas.
Allez, viens Jean. »


Elle se leva en premier et son frère suivit le mouvement même s’il semblait moins empressé de décliner l’offre. C’était certainement une réaction uniquement dictée par la fierté prise par une femme emportée par ses hormones. Alban était persuadé qu’une bonne nuit de réflexion lui permettrait de peser le pour et le contre. Une fois tous les éléments mis dans la balance, ils reviendraient sûrement sur ces dures paroles pour changer d’avis et accepter l’aide qui leur était offerte. La porte de l’auberge claque derrière eux.
D’un ton joyeux Alban annonça.

« Quel tempérament de feu ! Ça me plait bien. »


Puis il avala une bonne gorgée de bière avant de se poser contre le dossier de sa chaise.

« Parfaite, elle est parfaite…
Euh… je veux dire la bière : bien fraîche, agréable comme vous me l’aviez promise… »


Il avait l’air béat d’un homme amoureux, ou déjà un peu saoul de l’alcool engloutit dans l’après-midi sans manger.

« Mais j’en oublie mes manières monseigneur, excusez-moi !
Trinquons à la réussite de votre projet d’ouvrir une guilde de mercenaires et à celle de mon commerce »


Il tendit sa pinte de bière vers le chevalier en souriant. Rien ne pourrait le contrarier ce soir.
Un peu plus tard, il osa enfin demander.

« Monseigneur, vous qui devez avoir l’habitude, comment vous y prenez-vous pour séduire une personne du sexe faible ? »

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyMar 6 Avr 2021 - 23:33
Comme d’habitude Alban fait le gars gentil, proposant même à notre interlocutrice de la raccompagner à Marbrume, mais elle refuse avec mépris, mon acolyte vient donc de se faire preuve un râteau par une prostituée, ce qui est assez peu commun. Alors que j’allais me moquer de lui, la jeune femme fait preuve d’une mauvaise fois absolue en indiquant que c’est à cause de nous que tout est arrivé !

C’est vraiment de la mauvaise foi à l’état pur, elle me rappelle également une certaine baronne de Sombrebois, dit tête de cochon, qui adore m’attaquer gratuitement, alors que je ne fais que lui venir en aide. Je lui ai quand même proposé un travail honnête pour la sortir de la prostitution et voilà qu’elle me renvoies ma bonté en pleine face. Son frère la suit, mais il semble le faire à contre-cœur et j’espère qu’il changera d’avis.

Je les regarde quitter l’établissement, réfléchissant à comment convaincre Jean, je suis interrompu dans ma rêverie par le forgeron qui semble être épris de ce jolie petit lot et qui parait même apprécier son comportement. Pour moi, elle devrait être corrigée de nombreuses fois pour lui apprendre le respect que l’on doit aux hommes et surtout aux chevaliers, mais ce n’est que mon avis personnel, c’est donc de bon cœur que je trinque avec Alban :

Que les Trois nous soient favorables !


Je bois avec grande satisfaction ma chope de bière et lorsque mon vis-à-vis me demande des conseils, je lui réponds en souriant :

Je ne sais pas trop, j’ai toujours courtisé des femmes du monde de la noblesse, jamais des roturières. Lui faire des poèmes me semble difficile, puisque ni vous, ni elle ne sait lire. Pour les cadeaux, vous pouvez oublier, car elle va penser que vous essayer de lui acheter ses faveurs. Le mieux, je pense est de rester prêt d’elle et de lui proposer une balade.

Bon, ça c’est la version lente, il y a une autre version plus rapide où tu la prends de force, mais je ne suis pas sûre qu’Alban en soit capable. Je pourrais aussi lui faire subir mon traitement « spécial » et après elle sera contente que n’importe quel homme s’intéresse à elle, mais je ne pense que l’artisan sera reconnaissant si je fais çà à l’élu de son cœur. Je lui indique donc simplement :

Quoi qu’il arrive, je serais devant le temple pour prendre le frère aîné afin de l’emmener à Usson, nous verrons si la nuit leur aura porter conseil.
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyMer 7 Avr 2021 - 19:51
De beaux projets attendaient les deux hommes qui trinquaient. Et si les Trois étaient avec eux d’ici un an, ils pourraient avoir amélioré grandement leurs situations tout en continuant de travailler en coopération. Ils auraient bien le temps de faire le point d’ici là, et d’adresser moult prières aux trois divinités.
Mais l’heure n’était plus aux discussions commerciales. Il était temps d’aborder les choses importantes de l’amour et du badinage. D’ailleurs Desmond était même prêt à partager son expérience et à apporter son point de vue. Des poèmes, c’était donc ainsi que l’on faisait dans la noblesse ? Alban n’était déjà pas très familier des nombres, alors manier les mots et leurs sonorités. Que pourrait-il lui déclamer ?
« Oh belle dame.
Vous me plaisez, quel drame !
Quand je croise vos yeux…
Je suis amoureux !
Quand j’entends votre voix… »

Non pas assez bien. Mieux valait abandonner l’idée du poème même à déclamer, cela ne fonctionnerait pas. Effectivement, comme le faisait justement remarquer le chevalier, les cadeaux risquaient de sembler comme une volonté de payer ses faveurs et de la vexer. Il pourrait la couvrir de cadeaux plus tard, cependant il fallait être plus subtil sur la première approche.
Alban hochait la tête aux conseils reçu. Oui, rester près d’elle c’était bien son intention en lui proposant de faire le chemin jusqu’à Marbrume. Il pourrait aussi lui proposer une balade au clair de lune, lui cueillir des fleurs, lui prêter son manteau si elle avait froid et grelottait au vent…
Le forgeron prit une nouvelle rasade de bière pour se donner du courage. Il se devait de préparer les circonstances pour mettre toutes les chances de son côté. De toute façon il avait encore un peu de temps car la jeune femme n’allait pas rester à Salers si tous les habitants la regardaient de travers…

« Oui vous avez raison monseigneur. Je serai aussi là demain matin. Ma forge a besoin de moi, je ne peux pas rester absent plus longtemps… »

Il soupira de désespoir. S’il devait choisir entre la gente dame et sa forge… Il lui faudrait favoriser son commerce. Sans lui, il n’avait plus de métier et aucun moyen de survivre, ni même de maison puisque l’un n’allait pas sans l’autre. Sa vie était définitivement à Marbrume et tant pis s’il devait avoir le cœur brisé…

« Ah… j’ai même oublié de lui demander son nom… »

Appelant à nouveau la serveuse, il demande une nouvelle bière, la première choppe ayant été intégralement vidée. Il était temps d’attaquer les choses sérieuses.

« Vous avez pu manger monseigneur ? »

Hors de questions qu’ils supportent à nouveau la bouillasse servie chez les Tuemouche, ils risquaient d’être affamés sur le chemin du retour. Le danger rodait partout, il fallait donc être suffisamment en forme pour ne faire courir aucun risque au chargement… et bien sûr à la beauté qu’Alban espérait ramener jusqu’à sa ville.
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 11:13
Alban semble m’écouter avec attention et lorsque j’ai fini mes conseils sur l’art de séduire, il a l’air dépité. Pourtant, il a toutes ses chances, la jeune femme étant une prostituée, cela ne devrait pas être compliqué de la mettre dans son lit, en plus, il est inutile pour ce genrede chose de connaître son nom, personnellement, je n’ai pas retenu le prénom de la très grande majorité des femmes avec qui j’ai eu des rapports et cela me convient très bien.

Lorsqu’il me demande si j’ai mangé, je lui réponds en souriant :

Pas encore, je t’attendais, je n’aime guère me sustenter seul.

Je commande donc du poulet avec des légumes et le plat est très bon, l’un des avantages de vivre au Labret est que vous avez accès à des produits frais. Le dîner se passe bien, l’alcool permettant de délier les langues et je parle longuement à l’artisan de mes différents projets.

Je pars ensuite me coucher et grâce aux Trois, aucune tentative d’intrusion de Fangeux n’est à déclarer, je peux donc dormir d’une traite, ce qui me fait du bien et c’est donc de très bonne humeur que je descends prendre le gruau matinal habituel. Une fois, ceci fait, je me prépare au voyage en troquant quelques provisions de la taverne contre une peau de lapin et je mets mon armure de plaque.

Une fois mes préparatifs terminés, je sors de la bâtisse, à l’aube, remplissant ma gourde d’eau au puits du village et récupère mon cheval, échangeant quelques produits manufacturés de Marbrume contre toutes les prestations dont j'ai pu bénéficier lors de mon court séjour. Pour le moment, je reste à pieds et après m’être assuré qu’Alban est prêt également, je prends la direction de l’église où trois personnes semblent nous attendre.

En me rapprochant je vois la famille Mangefeuille au grand complet devant l'église et l’ainé me rejoint, son frère et sa sœur sur ses talons. Tout ce petit monde est bien chargé et prêt à prendre la route, d’ailleurs le paysan m’indique :

Nous sommes prêts à prendre la route, Jean et Jeanne nous accompagne jusqu’à Usson et partirons à la capitale car...

Il est brutalement interrompu par le mercenaire, dont j’entends la voix pour la première fois :

Jeannot, j’ai bien réfléchi et je vais accepter la décision de sir de Rochemont. J’en ai assez de passer mon temps à crever de faim et à risquer la mort à chaque pas pour des idiots.

Voilà une excellente nouvelle pour moi, mais cela ne semble pas faire plaisir à sa jeune sœur qui lui crie dessus :

Comment tu peux faire ça ! Tu ne te rends pas compte de ce qu’il essaye de faire ? Il veut nous diviser pour nous employer comme des serviteurs !


Je lui réponds d’une voix calme :

Pas comme des serviteurs mais comme manœuvre agricole et garde de convois, avec un salaire assuré, un toit au-dessus de vos têtes et une garantit d’avoir deux repas par jour.

Je pense qu’elle est jalouse de ne pas avoir de travail stable, c’est pourquoi, pour la rassurer, je lui indique :

J’ai quelques contacts avec la propriétaire de la Balsamine, si tu veux, je peux faire en sorte de t’y faire entrer.

Je vois la jeune femme serrer les poings et partir sans un mot. Nous lui emboîtons le pas, vers notre prochaine destination, le village de Najac.


Dernière édition par Desmond de Rochemont le Ven 9 Avr 2021 - 22:31, édité 1 fois
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Alban Laforge



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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 14:06
La fin de soirée fut très agréable entre le diner succulent et l’alcool gratuit. Desmond se montra même un peu plus loquace que d’habitude, tout comme Alban qui était aidé par la bière. Le retour jusqu’à la chambre qui leur était dédié fut un peu titubant pour le forgeron. Heureusement il n’était pas seul pour retrouver son chemin dans cette ville qu’il connaissait peu.
La nuit de Laforge fut agitée, peuplée de rêves où sa belle inconnue évoluait. Et s’il dormit, son esprit eut peu de repos, incité à imaginer tous les scénarios possibles du plus tragique – ou elle ne lui accordait pas un regard – au plus désiré - où ils se mariaient et avaient une dizaine d’enfants. Dans certaines scènes elle dansait lascivement tandis que dans d'autres scénarios ils se baladaient main dans la main au clair de lune. Ignorant son prénom, il l’appelait tout simplement « mon amour » ou bien « mon cœur ». Le matin vint trop vite. En se réveillant après avoir déjeuné, Alban profita du temps qui lui restait pour se laver des fantasmes nocturnes, puis il mit sa chemise la plus propre. Puis il rejoignit Desmond qui semblait déjà prêt.

En apercevant le temple le cœur d’Alban fit un bond en comptant trois silhouettes qui attendaient paisiblement. Elle avait donc changé d’avis ? Le paysan s’avança pour s’expliquer, dévoilant le prénom de sa sœur : Jeanne. Le forgeron se demanda un instant si Jean et Jeanne étaient jumeaux pour que leurs parents aient choisi deux prénoms si similaires. Le mystère fut vite résolu puisque le troisième de la fratrie s’appelait Jeannot; c’est simplement que ni le père, ni la mère n’étaient très inventifs.
Le mercenaire semblait s’être décidé dans la nuit, malgré l’opposition avec son frère et sa sœur. D’ailleurs dans sa grande générosité, voilà que Desmond fit une proposition supplémentaire à Jeanne, lui offrant ainsi une échappatoire à la vie à Marbrume loin de sa famille. Jeanne… c’était un dérivé du prénom de son père Jehan. Pourquoi donc ce nom de baptême le suivait-il ainsi ? En tout cas la jeune femme semblait vouloir s’enfuir, partant devant tout le monde. Alban sauta dans sa charrette suivit en essayant de rattraper la jeune femme. Il n’allait pas la laisser marcher jusqu’à Usson tout de même. Cependant le chargement était encore plus lourd qu’à l’aller donc il ne se déplaçait pas aisément.
Une fois qu’il réussit à remonter presque jusqu’à Jeanne il la héla.

« Mademoiselle, si vous souhaitez vous reposer un moment, je réitère ma proposition de vous laisser monter pour faire le chemin. »

Il n’eut pour réponse que le silence et le dédain. Il ralentit donc le rythme pour se retrouver à la hauteur de Desmond. Toutefois ce dernier était près de Jean, le forgeron ne voulut par interrompre une quelconque discussion ou négociation entre les deux hommes, il se contenta d’écouter sachant qu’une première recrue pour la guilde de Rochemont signifierait beaucoup pour lui.
Le début du chemin se déroula sans aucune accroche. Il faisait encore bon, le froid était compensé par l’effort de marche des Tuemouche. Alban restait attentif à détecter le moindre danger environnant mais ils eurent de la chance jusqu’à Najac. Cependant on voyait bien que l’effort dû à la marche commençait à fatiguer Jeanne qui ralentit l’allure et s’arrêta même pour tenter de retirer un caillou qui s’était logé dans sa chaussure, s’appuyant sur son frère Jean pour garder l’équilibre sans s’asseoir. S’inquiétant Alban interrogea Desmond.

« Est-ce que nous pourrons faire une pause à Najac ? »

La ville ne devait plus être très loin. Mais soudain les chevaux semblèrent paniquer, oreilles plaquées en arrière, ils hennissaient de terreur.

« Qu’est ce qui se passe ? »
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 21:22
Décidément, mon jeune compagnon de voyage semble avoir reçu en plein cœur la flèche d’Anür, car il s’élance de toute la vitesse de sa charrette tirée par la mule derrière la jeune femme. Quant à moi, confortablement installé sur ma monture je le suis, ne voulant pas marcher comme le dernier des gueux, en plus avec mon armure de plaque, je fatiguerai vite.

Je parle un peu avec Jean, qui me raconte son expérience et comment il est passé de paysan à mercenaire. Il me parait sympathique et je le vois sous un autre jour, le fait est que cette affaire où sa sœur et son frère l’ont entraîné lui pesais beaucoup et le faisais paraître plus renfrogné que d’habitude.

Nous sommes rejoints par Alban qui ne semble pas avoir eu beaucoup de chance avec sa douce. J’hésite à lui adresser quelques mots d’encouragement, car je ne sais pas comment ceux-ci vont être compris par mon nouvel employé, je préfère jouer la prudence et je reste donc silencieux.

La demoiselle nous ralentit un peu à cause d’un problème technique et le forgeron, toujours au petit soin pour elle, me demande si on va pouvoir faire une pause à Najac, je lui réponds bien volontiers :

C’est même une nécessité, nous ne sommes pas aussi rapides qu’à l’aller, puisque nous allons au pas, il va falloir dormir sur place. Je sais qu’il est possible de loger chez les habitants contre quelques menus services et c’est ce que nous ferons.


Il s’agit, le plus souvent, de couper du bois, repriser du linge ou autre activité manuel, mais je n’ai pas le temps de détailler par le menu les choses qui sont possibles, que mon étalon semble très inquiet et je vois rapidement la raison de sa peur quand cinq loups apparaissent sur le chemin. C’est Jeannot qui est le plus en avant et au lieu de rester calme, il se précipite vers nous en criant :

Des loups !


C’est vraiment un sacré boulet celui-là. Je distingue rapidement qu’il ne s‘agis que d’une petite meute, le plus gros, l’alpha est à sa tête et derrière se trouve les femelles et les jeunes. Ils traversaient juste la route et sans l’intervention de l’énergumène, ils auraient continué leur chemin sans même nous accorder une seconde d’attention. À la place, leur chef grogne en observant toute cette agitation et aussitôt le reste de la meute fait de même, comme un seul homme, ou un seul loup dans le cas qui nous intéresse.

Afin de ne pas déclencher d’attaque, j’indique aux personnes autour de moi, à voix basse :

Pas de geste brusque, si nous ne les énervons pas, ils ne nous attaqueront pas.


Nous sommes, en effet, trop nombreux pour eux, ils ne vont pas prendre un tel risque, surtout qu’ils ont l'air bien nourris, c’est à chaque fois surprenant de voir la vitesse à laquelle les animaux sauvages se sont développés depuis que la race humaine est en déclin. Je prends quand la tête de notre petit groupe, Jean se mettant naturellement derrière moi, tandis que les membres restant de la fratrie, vont se cacher derrière le chariot.
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyVen 9 Avr 2021 - 18:26
Laforge qui n’a pas l’habitude de voyager n’avait pas anticipé qu’il leur faudrait sûrement le double du temps pour faire le trajet car ils étaient accompagnés de personnes à pied. De toute façon, même sa charrette était plus lente qu’à l’aller. Cependant la solution proposée : loger chez l’habitant en échange de quelques services lui convenait tout à fait. Il imaginait que Desmond de Rochemont connaissait quelqu’un à Najac et que cela se négocierait facilement. Et arrivés à Usson, peut-être accepterait-il de les abriter pour une nuit… avec les trois nymphes qui vivaient avec lui. Cependant il n’eut pas l’opportunité de tromper Jeanne en pensées car le danger rodait. Les montures furent les premières à s’en rendre compte puisque toute la troupe discutait et avait relâché leur attention.
Ils avaient de la chance car finalement ce n’était que des loups et non pas une menace plus importante. Si des fangeux s’étaient précipité sur eux, il aurait fallu tout abandonner, tenter de monter sur un arbre et prier les Trois pour qu’une partie d’eux s’en sorte. Néanmoins ils ne réagirent pas de la meilleure des façons : Jeannot d’abord s’affola et se mit à crier pour avertir du danger.
Certes la meute était impressionnante, surtout celui qui menait la marche. C’était un gros loup qui devait avoir autant de cicatrices que le chevalier qui les accompagnait. Si un conflit éclatait ce serait sûrement ces deux-là qui s’affronteraient pour décider du groupe vainqueur qui suivait leurs directives.
Respectant les ordres de Desmond, Alban sortit très doucement son marteau, espérant ne pas avoir à s’en servir. Le chevalier s’avança, profita de sa carrure pour tenter d’impressionner les loups. Il était suivi de Jean, le jeune homme faisait preuve de bravoure, il ferait certainement un très bon élément dans la guilde du noble. Tandis que les deux derniers se cachaient à l’arrière en tremblant, c’était bien normal pour un paysan et une femme, on ne pouvait pas attendre d’eux qu’ils sachent se battre. La meute s’avance sur la route, et le mâle alpha s’arrête pour les fixer tandis que les plus faibles et les louveteaux se dépêchent de le rejoindre. La tension monta d’un cran alors que le danger n’est pas si important.

D’après les récits du noble et les rumeurs face à un fangeux aucun homme ne peut faire face, même pas une montagne de muscles comme Desmond de Rochemont. Alban se revit le 1er mai 1166 lorsque la fange avait envahi Marbrume, les humains étaient pourtant en terrain connu, ils étaient armés et pourtant les dégâts avaient été monstrueux… Laforge avait l’impression que sa vision semblait se modifier sous l’effet du stress. Il était tellement concentré sur la meute qui était située en face de lui que sa vue périphérique se brouillait. Il n’avait pourtant pas l’impression d’être sur le point de s’évanouir, il était simplement uniquement focalisé sur la menace la plus visible, celle qu’il avait identifié. Comme ce jour de folie où il avait perdu sa sœur et son beau-frère.
Tendu, il n’osait plus bouger le moindre muscle depuis qu’il avait prit en main son marteau de forge. Son rythme cardiaque s'était accéléré et il transpirait abondamment des aisselles, tant pis pour la chemise propre et la toilette du matin.
Aussi soudainement qu’ils étaient apparus, l’énorme loup se décida à les ignorer et reprit son chemin tranquillement, reprenant la tête de sa meute. La tension redescendit doucement chez les voyageurs et Alban poussa un long soupir de soulagement. A l’arrière Jeanna pleurait en tapant du pied et en s’exclamant.

« Rien de tout cela ne serait arrivé si on n’avait pas quitté Marbrume ou Salers ! »


Elle ressemblait plus à une petite fille capricieuse qu’à une femme adulte, craquant sûrement sous l’effet du stress qui les avait tous gagné.
Le forgeron essaya d’apporter quelques paroles réconfortantes.

« Ne vous inquiétez pas, nous sommes bientôt à Najac où nous serons à sécurité, et vous pouvez faire la fin du trajet avec moi… »


Si ça n’avait pas fonctionné la première fois, cela pourrait fonctionner à la millième fois où il demandait, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptyVen 9 Avr 2021 - 22:30
Comme je l’avais prévu, la meute bien nourrie ne faisait que passer et après une minute à se regarder dans le blanc des yeux, le mâle alpha décide de continuer son chemin et quitte les lieux avec le reste de ses congénères. Je peux enfin me détendre, ayant serré inconsciemment le manche de mon épée à deux mains depuis le début.

Plutôt que remercier les dieux, la jeune femme s’emporte et commence à chialer ce qui me fait lever les yeux aux ciels, les femelles ne savent vraiment pas gérer leurs émotions, une petite peur et elles fondent en larmes. Alban essaye de la consoler comme il peut, car ses propres frères, sûrement habitué à son sale caractère l’ignore totalement. Cela semble marcher, car au bout de quelques secondes elle se calme, puis repousse l’artisan, mais moins fort que cela aurait pu être si elle était vraiment fâchée et indique :

Je peux me débrouiller toute seule, je n’ai besoin de personne.

Lorsque nous reprenons la marche, elle se tait quelques minutes, puis demande à Alban :

Lors de notre dernier voyage, nous avons dû dormir dans une écurie à Najac. J’ai entendu Desmond parler tout à l’heure d’être hébergé par l’habitant contre quelques menus services, mais il n’a pas précisé lesquelles.

Je les entends discuter et je ne peux m’empêcher de sourire à sa question, elle doit craindre qu’on lui demande des faveurs sexuelles et ma foi, ce sera peut-être le cas si on laisse faire les choses. Mais j’ai décidé d’aider mon compagnon d’aventure dans sa conquête du cœur de la jeune femme et je réponds donc à sa question, me tournant dans leur direction :

Pas d’inquiétude à avoir, Alban est un forgeron et c’est très demandé comme profession. Il pourra sûrement payer en quelques heures de travail, votre coucher à tous. Moi, je vais couper du bois, c’est ma grande spécialité, n’est-ce pas ?

Je souris à l’artisan, car lors de notre première rencontre, il m’a fabriqué l’épée que je porte toujours à mes côtés et pour l’essayer, j’avais tranché en deux une bûche assez imposante. C’est un bon souvenir, les gens du quartier étaient assez impressionnés et cela avait fait une bonne pub pour le jeune homme.

Au bout de quelques heures de marche, je tends à chacun mon sac contenant quelques rations, Jean et Jeannot pioche volontiers dedans, mais Jeanne continue à faire sa forte tête et déclare :

Je ne veux rien accepter qui vient de vous.


Je me contente de hausser les épaules, prenant une carotte et tends le sac à Alban, à charge d’essayer s’il le souhaite. Nous continuons notre marche, afin de ne pas perdre de temps et en fin d’après-midi, nous arrivons à notre destination.

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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptySam 10 Avr 2021 - 0:36
Encore une fois, la chance sourit à Alban et celui-ci remercia silencieusement les Dieux et Desmond. Il avait l’impression qu’en compagnie du chevalier, qui avait appris comment réagir et répondre au mieux au danger, il s’en sortait mieux. La peur de croiser un fangeux, et d’y rester, existait toujours, silencieuse et intraitable. Il n’y avait pas encore de solution à ce poison. Néanmoins Desmond restait un bouclier bien rassurant pour se promener sur les routes de Labret.

Les propos rassurants du forgeron eurent peu d’effets sur Jeanne, si ce n’était de l’énerver encore plus, puisqu’elle le repoussa. Ses deux frères quant à eux restaient bien silencieux, sûrement heureux d’avoir échappé si facilement au danger. Lorsque la marche reprit, chacun avait repris sa place dans le convoi. Toutefois la dynamique avait peut-être changé, puisque c’est la jeune femme qui finit par interroger ses compagnons sur les modalités de leur séjour de cette nuit. Alban était encore en train de se creuser la tête pour savoir comment répondre lorsque le chevalier vint à son secours en vantant leurs mérites à tous deux en rappelant un souvenir commun.

« Ah ça oui messire ! Mes voisins m’en parlent encore souvent, surtout les enfants, vous aviez été spectaculaire ! »

Alban espérait que le noble ai dit vrai et que Najac possédait une forge où il lui serait possible de travailler temporairement, qui leur permettrait de monnayer leur nuit facilement, car il ignorait tout de ce village.
De Rochemont savait comment remonter le moral de ses troupes. Alors que la fatigue semblait se faire ressentir parmi ceux qui avaient effectué le chemin en marchant, Desmond sortit le remède magique qui consistait en un sac plein de victuaille leurs permettant de reprendre des forces. Jeannot et Jean ne se firent pas prier et sortirent de la besace de quoi se sustenter. La seule qui résistait et qui affirmait ne rien vouloir manger c’était encore et toujours Jeanne. Le forgeron récupéra les quelques fruits et légumes qui constituaient la fin du sac. Observant ce qui restait, Alban tenta d’amadouer la prostituée.

« Mademoiselle Jeanne, il y a ici une belle pomme, une jolie carotte mais aussi une branche de céleris. Et sinon laissez-moi au moins vous offrir un peu d’eau ? »


Il avait dégainé son outre qu’il tendait dans l’espoir que la jeune femme se laisse tenter. Et si elle lance un regard dédaigneux au sac de nourriture, elle finit par se laisser convaincre par l’eau.

« Laissez-moi monter alors. »

Dès qu’Alban s’arrêta, elle monta dans la charrette et avala goulument l’eau qui lui était proposée. Heureusement qu’ils s’étaient réapprovisionnés au puits avant de partir. Et comme la marche forcée ne semblait plus trop l’intéresser, elle sortit le céleri pour le grignoter lentement, trouvant ainsi un prétexte pour rester un peu plus dans le chariot cahotant. Alban, lui, était fier comme un paon qui fait la roue, il avait réussi sur tous les tableaux : elle avait bu, mangé et ses pauvres petits pieds n’étaient plus obligés d’affronter la dure route. Pour un peu il lui aurait proposé un massage, cependant il se doutait bien que cela risquait d’être mal interprété et il ne tenait pas à voir fondre au soleil ses maigres victoires. Il demeura donc silencieux, attendant qu’elle engage à nouveau la discussion, ce qui n’arriva pas.

Ce qui frappait en premier en arrivant à Najac, outre les multiples champs qui entouraient la ville, c’était l’odeur de fumier et de sueur. Les habitants étaient de vrais travailleurs, pour sûr. Et contrairement à d’autres villes, la palissade n’était pas encore finalisée. En effet, entre le travail des paysans qui leur prenait un temps considérable et les attaques de la fange, il restait peu de temps pour construire une défense solide. Heureusement la milice veillait, tout comme les nombreux chiens dressés à détecter les odeurs suspectes.
Dès leur arrivée en ville, leur premier arrêt fut aux écuries où le prix de leur nuit fut négocié, car Alban avait besoin de garder le cheval, qu’il avait loué, en sécurité, ainsi que son lourd chargement. La forge locale était quasiment collée aux écuries, et en quelques mots, il fut décidé que le forgeron najacien pouvait bénéficier de l’aide d’un autre forgeron expérimenté et ils se mirent au travail sans attendre. Bientôt un bruit de martellement continu se fit entendre car les deux hommes travaillaient le métal en coordonnant leurs efforts pour diminuer les allers-retours dans le foyer. Alban, qui avait passé la journée assit, était bien content de pouvoir se dégourdir les jambes et de reprendre, même si temporairement, une activité normale. De plus, il était agréable de travailler avec un collègue compétent. Il était convenu qu’il rejoindrait ses compagnons de route dès que possible, lorsque sa part des tâches serait effectuée.
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptySam 10 Avr 2021 - 15:12
Comme d’habitude, Alban est efficace et après avoir mis sa monture à l’abri, il trouve immédiatement du travail. Pour ma part, je laisse également mon étalon à l’écurie et je pars auprès de la demeure chez qui j’avais coupé du bois lors de ma précédente visite, mais je suis arrêté sur le chemin par Louis Auvignac, l’homme en charge de ce village qui me reconnaît et me demande :

Chevalier de Rochemont, je suis bien aise de vous voir !

Je n’ai pas le cœur à le détromper, ne voulant que les gens ici connaissent ma disgrâce. Je préfère donc hocher la tête et lui demander :

Que puis-je faire pour vous ?

Évidemment, il veut quelque chose, les gens m’interpellent d’ailleurs rarement pour me parler de la pluie et du beau temps et encore une fois, cette entrée en matière ne fait pas exception car il me demande :

Notre guérisseur doit se rendre dans la forêt pour récolter quelques herbes afin de faire de bonnes potions mais je n’ai personne en ce moment pour l’accompagner, pouvez-vous le faire ?


Je le regarde et comprends, vu son âge qu’il ne puisse pas le faire lui-même, c’est pourquoi je lui indique :

C’est d’accord, mais vous trouvez quelqu’un qui puisse nous héberger pendant la nuit. Un de mes compagnons de voyage est en train de travailler avec votre forgeron, et pour le prix de son travail, nous voulons un repas et des provisions pour une journée.

Je vois un large sourire sur le visage de mon interlocuteur qui me réponds :

Bien sûr, pas de problème !

C’est vrai que pour lui, ce genre de service ne lui coûte rien. De plus avoir deux personnes capables de manier l’épée est plutôt une bonne nouvelle, l’enceinte n’étant toujours pas terminé. Je fais donc signe à Jean de m’accompagner et nous partons voir le fameux soigneur qui semble soulagé de ne pas à faire la route tout seul.
Passant à travers champs, nous arrivons dans la forêt où je le vois cueillir différentes plantes. Je ne m’intéresse guère à ce qu’il ramasse, concentré sur les environs, car craignant qu’un fangeux ne nous saute dessus à tout moment, mais finalement aucune menace à l’horizon et le voyage du retour se passe bien également, les Dieux ayant décidé d’être clément aujourd’hui.

Arrive donc le soir où je fais signe à l’ensemble de la petite troupe, Alban nous ayant rejoins après avoir fini sa tâche :

Le chef du village nous a laissé dormir dans une petite maison dont le propriétaire est parti quelques jours à Usson. Nous ne serons pas à l’étroit pour une fois et la soupe nous sera amenée dans une heure.

Nous avons beaucoup de chance, il y a trois chambres, dont une équipé d’un grand lit, je me la réserve donc immédiatement !
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptySam 10 Avr 2021 - 16:14
Difficile de parler en travaillant lorsque l’on forge, les seules informations qui étaient transmises furent celles essentielles qui servaient directement pour la création en cours. Impossible de demander comment se portait le village et s’il y faisait bon vivre. Le travail était épuisant, et au bout de quelques heures les épaules et les muscles du forgeron de Marbrume commencèrent à lui faire ressentir qu’il fatiguait. D’ailleurs son compagnon de travail aussi était transpirant et il finit par signifier qu’il était temps d’arrêter. Les « BAM, BAM » stoppèrent, pour le plus grand bonheur des oreilles alentours. Après s’être réhydratés, ils discutèrent encore un peu, se conseillant l’un l’autre sur la suite d’une réparation. En quelques heures de travail Alban sentait désormais comme la ville : une bonne sueur rance. Le najacien proposa donc à son partenaire de travail d’aller se rafraichir au puit avant de se quitter. La belle chemise portée le matin devrait être changée pour que Laforge n’empeste pas plus que nécessaire.
Pendant ce temps-là, la fratrie en avait profité pour déambuler dans le village, sans pouvoir vraiment apporter de l’aide à d’autres habitants. Exception faites du moment où Jean et Jeannot avaient aidé un najacien à déplacer un lourd chargement sous les conseils – pas toujours très avisés- de Jeanne.

Après sa toilette, Alban rejoignit le petit groupe et Desmond leur annonça la bonne nouvelle : ils auraient droit à une maison et de quoi souper. Les deux frères avaient pu discuter durant la fin de journée et le paysan semblait désormais convaincu par l’ambition de son frère de travailler avec de Rochemont. Pour passer le temps, Jean et Jeannot jouèrent aux cartes tranquillement en proposant à Desmond et Alban de les rejoindre. Desmond qui avait annoncé la couleur d’emblée s’était réservé la meilleure chambre. Ce privilège fut remis en cause pendant la partie entre les quatre hommes. La sœur quant à elle, fit le tour de la maison en se plaignant de l’inconfort et du manque de lits sans s’occuper des hommes. Plutôt que d’être reconnaissante de ce qui lui était proposé, elle avait fouillé dans les placards pour changer les draps du seul grand lit de l’habitation, arguant qu’elle avait la peau délicate et ne souhaitait pas tomber malade, ne connaissant pas les habitants. N’ayant pas à faire la cuisine, elle s’était installée près d’une fenêtre sur une chaise en bois et la journée ayant été fatigante, elle avait fini par sombrer dans le sommeil la tête appuyée contre sa main, convaincue qu’on lui laisserait la meilleure place. Elle rata donc la victoire magistrale de Desmond qui gagna triplement son droit de dormir dans la meilleure chambre : il était le seul noble, il les avait protégés et leur avait trouvé la maison et même il venait de gagner coup sur coup trois parties de cartes.
Il restait donc aux trois autres voyageurs à se répartir les deux dernières chambres et surtout à l’annoncer à Jeanne qui somnolait encore.

« Je peux dormir par terre, cela ne me dérange pas, prenez un lit et laissez le dernier pour Jeanne. »
« Tu ne comprends pas, elle va mal le prendre… »
« Je ne veux pas qu’elle se fâche et qu’elle sorte d’ici en trombe. Elle en serait capable, sauf que c’est dangereux, on n’est pas à Marbrume… »
« Où on la laisse dormir sur la chaise ? »
« Mais il faut bien qu’elle mange quelque chose ce soir. »
« Allez Jean, c’est toi qui lui annonceras »
« Pas question, c’est toi le grand frère Jeannot ! »

Les trois hommes se glacèrent lorsque la voix de Jeanne questionna.
« M’annoncer quoi ? »

Le silence devint pesant, jusqu’à ce qu’Alban tente.

« Nous sommes allés tester les lits et il s’avère que le meilleur est celui de la chambre de droite, nous allons donc vous le laisser. »
« Je veux le grand lit »
« Il est déjà réservé par le chevalier, Jeanne… »
« Je veux le GRAND lit »
« Voyons, soit raisonnable… C’est un noble et… »
« Et je suis votre sœur, n’est-ce pas ? »

On frappa à la porte et une femme bien enrobée et souriante poussa la porte et vint déposer une casserole de soupe au milieu de la table en annonçant.

« Bon appétit et encore merci chevalier de Rochemont. Vous m’en donnerez des nouvelles, j’ai même pu mettre des navets dedans ! » Annonçait-elle fièrement.

La discussion fut ainsi interrompue momentanément, cependant les yeux de la prostituée continuaient de lancer des éclairs en dévisageant chacun des hommes. Etonnamment Jeanne commençait à rappeler à Alban une autre femme… Rosen de Sombrebois qui avait aussi un caractère bien trempé.

HRP:


Dernière édition par Alban Laforge le Sam 10 Avr 2021 - 16:18, édité 1 fois (Raison : Rajout du spoiler HRP pour les couleurs)
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond]   10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place [PV Desmond] - Page 2 EmptySam 10 Avr 2021 - 18:05
Une fois entrés dans la maison, les deux frères me proposent une partie de cartes, ignorant de toute évidence que je suis un grand joueur. Alban aussi est invité et je me fais un grand plaisir de les ratiboiser tous les trois, jouant diverses choses, y compris la chambre, que je gagne naturellement, étant comme d’habitude sans pitié envers mes adversaires.

J’aurais également volontiers joué les faveurs de leur sœur, mais je ne pense pas que le forgeron aurait été d’accord, je me contente donc du grand lit. Je vois d’ailleurs la prostituée continuer à se plaindre, comme si avoir cette grande maison n’est pas déjà un énorme luxe, alors qu’à son précédent voyage, elle avait dû dormir par terre. C’est donc avec soulagement que je la vois s’endormir, mais peu de temps après, j’assiste à une conversation surréaliste entre les trois hommes sur les lits restants, mon compagnon d’aventure est même prêt à dormir par terre !

Leurs disputes réveillent la dragonne qui réclame le grand lit jusqu’à ce que le repas soit enfin apporté. Je me dépêche de servir tout le monde, car j’ai très faim, puis une fois que tout le monde à la bouche pleine, j’annonce à la cantonade en souriant :

Je suis prêt à partager mon lit avec Jeanne.

Je vois les trois membres de la fratrie tousser, car ils ont avalé de travers et une fois qu’ils ont pu avaler un peu d’eau, la jeune femme me réponds d’une voix sèche, ses yeux lançant des éclairs :

Et pourquoi pensez-vous que j’accepterai une telle chose ?

Je lui réponds d’une voix douce :

Alban est prêt à te donner son lit, quitte à s’endormir sur le sol, ce que je ne peux pas accepter, de nous tous, c’est celui qui a travaillé le plus dur aujourd’hui, pour vous offrir ce lieu que tu ne cesses de critiquer et cette bonne soupe.


Je vois la prostituée ouvrir de grands yeux et regarder le jeune homme, complètement surprise par mes paroles, alors j’enfonce le clou :

Et oui, alors fais-toi une raison, je ne lâcherai pas mon lit et quoi qu’il arrive mon compagnon de voyage dormira dans un endroit confortable.

Sur ces derniers mots, je finis ma soupe, puis je pars me coucher, épuisé par cette longue journée, juste avant de fermer la porte, je lâche un simple :

Bonne nuit à tous.


Les laissant ainsi se débrouiller entre eux, ce n’est plus mon problème. Comme à mon habitude, je me mets entièrement nu, mon épée à deux mains tout près de moi et je m’endors comme une bûche.
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