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 Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson

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Alban Laforge



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MessageSujet: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptySam 17 Avr 2021 - 22:09
Suite du sujet 10 mars 1167 - Destination Salers : qui part à la chasse perd sa place

Lorsqu’Alban avait frappé à la porte de la ferme où résidait Desmond, il n’était pas certain que le noble accepterait de l’accompagner, mais surtout il n’avait pas imaginé que ce voyage les amènerait à rendre justice et gagner une soirée de beuverie à l’auberge de Salers. Alban avait pu faire affaire avec le commerçant qu’il souhaitait et Desmond revenait accompagné de Jeannot, le paysan qu’il avait promis de reloger tant que celui-ci travaillait et de son frère Jean, mercenaire qui avait accepté d’intégrer la future guilde du chevalier. Le forgeron avait même trouvé l’amour en la personne de Jeanne, la très jolie prostituée qui souhaitait regagner Marbrume…



Au moment d’entrer dans la cour intérieure de la ferme de Jasmine, Florence et Ramona, Desmond de Rochemond posa une main amicale sur l’épaule de son compagnon forgeron tout en le rassurant sur une potentielle diminution de son nombre de clients et surtout sur ses chances avec la belle brune qui dormait encore dans sa charrette. L’arrivée à Usson finit par tirer la prostituée de son sommeil, grâce aux exclamations de joie des trois femmes qui semblaient inquiète pour le chevalier.
Ah qu’il devait être doux d’être accueillit par trois regards inquiets et heureux de savoir l’être apprécié sain et sauf. Les jeunes femmes se présentent chaleureusement à Jeannot et Jean, puis une fois que Desmond eut précisé qui était qui et surtout qui resterait, envers Jeanne que le voyage semble avoir vraiment fatiguée. Les quatre jeunes femmes rentrent ensemble dans la ferme tandis que le noble indiquait à chacun ce qu’ils pouvaient faire avant le repas du soir.

Alban espèrait que les jeunes femmes avaient prévu suffisamment, car elles ne s’attendaient certainement pas à passer de trois personnes à huit convives. Cependant cela ne lui faisait pas peur, enfant le forgeron avait l’habitude de devoir défendre sa portion de nourriture vis-à-vis de ses parents et de sa fratrie. Il savait donc ce qu’il lui restait à faire : ne surtout pas arriver dernier à la table.
Or, il lui fallait aller déposer son chargement à l’écurie, desseller sa monture, s’en occuper et veiller à ce qu’elle ait suffisamment à manger et à boire. Il prit aussi le temps de s’arrêter au puits, pour se rafraichir un peu et paraitre à son avantage devant Jeanne et les hôtes qui acceptaient si généreusement de les recevoir et de les nourrir au pied levé.
Décidant qu’il avait perdu suffisamment de temps, et que s’il voulait espérer trouver quelque chose à manger il devait se hâter, Laforge se dépêcha de revenir à l’entrée de la ferme pour s’installer à table, tirant une chaise pour prendre place.

« J’ai manqué quelque chose ? »

En tout cas Alban espérait trouver le temps et l’occasion de se raser dans les prochains jours pour paraitre un peu plus présentable, sauf si Jeanne donnait le moindre signe indiquant qu’elle préférait les barbes fournies. Il aurait peut-être aussi le temps de faire le tour de la ville et de rencontrer le forgeron du coin ? Une fois assit il murmura quelques paroles et prières de remerciements envers les cuisinières et les Trois.


Dernière édition par Alban Laforge le Sam 24 Avr 2021 - 1:09, édité 1 fois
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyDim 18 Avr 2021 - 14:38


Je rentre dans la cuisine quelques secondes avant Alban et je vois avec plaisir que la table est déjà dressée, avec des bons produits du terroir, lorsque ce dernier demande s’il a raté quelque chose, je lui réponds en souriant :

Je viens juste d’arriver également.

Jean et Jeannot arrivent un peu après moi et la dernière à s’installer est Jeanne, qui a maintenant une nouvelle coiffure, plus élaborée ainsi qu’une nouvelle robe, sans doute un cadeau des trois sœurs qui n’arrête pas de glousser entre elles, tout en regardant Alban.

Pour ma part, je ne dis rien, content de ne pas être au centre de l’attention, pour une fois. Le repas est constitué d’un ragoût de lapin et de carotte et il est très bon. C’est Florence, qui habituellement fais la cuisine et elle a un véritable talent dans ce domaine. Le début du repas est chaleureux, les jeunes femmes n’arrêtant pas de poser des questions à tout le monde et j’en apprends un peu plus sur la famille qui vivait avant à Salers.
Leur histoire est tout à fait classique, la fange est arrivée, ils ont fui avec un groupe de survivant dont très peu, on réussit à joindre la sécurité des murs de Marbrume. Ils ont réussi à survivre à la période de la famine et heureusement pour eux ils n’étaient pas au chaudron lors de l’attaque des goules.

C’est donc sur une note un peu triste que tout le monde se lève pour aller se coucher, j’indique d’ailleurs aux trois sœurs :

Jeanne va dormir dans mon lit ce soir.


Aussitôt, les trois jeunes femmes s’arrêtent de parler et Jasmine me demande d’un ton glacial :

Je croyais que vous n’étiez pas ensemble, je me suis trompé ?

Je la rassure immédiatement, car elle semble prête à me crever les yeux :

Tu n’es pas trompé, je vais prendre une autre chambre.

Aussitôt, le regard de mon interlocutrice s’adoucit et elle me dit en rougissant:

Tu peux dormir dans la mienne ce soir, je peux mettre un lit d’appoint.

C’est au tour de Florence et de Ramona de regardé méchamment leur sœur et ne voulant pas poser de problème, je leur indique :

C’est gentil, mais je ne veux pas déranger. Je vais dormir dans la pièce principale.


Je vois bien que les jeunes femmes boudent, mais aucune ne voulant céder, la discussion s’arrête là. En montant l’escalier, Jeanne me prend à part et m’indique :

Concernant Alban, je peux l’inviter alors ?

Je lui souris, la brune semblant finalement apprécier le jeune homme et je lui réponds simplement :

Fais comme tu le souhaites, tant que tu es gentille avec lui, je tiendrais ma part du marché.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyJeu 22 Avr 2021 - 23:24
Le forgeron fut soulagé d’apprendre que Desmond venait aussi d’arriver à table et qu’il n’avait donc rien manqué. Dès qu’il était entré dans la pièce, il avait été submergé par l’odeur du dîner. L’odeur des petites carottes, du pain, du lapin qui avait été sacrifié pour les huit convives… Cela faisait longtemps que personne n’avait cuisiné pour lui, et il se sentit reconnaissant envers ces trois jeunes femmes qui avaient fait de leur mieux pour les sustenter. Elles avaient pris le temps de travailler chaque ingrédient pour l’élever et en faire un vrai plat. Desmond devait bien vivre ici. Il risquait même de s’empâter dans le confort de cette petite ville, peut-être était ce aussi une des raisons qui le décidait à prendre les devants et à constituer sa propre guilde, se mettant en danger pour regagner en réputation.
Lorsque Jeanne vint s’installer à la table, après ses deux frères, elle rayonnait de beauté : elle avait enfilé une nouvelle robe, sa coiffure avait été retravaillée et Alban était prêt à jurer qu’elle sentait un doux parfum sucré. Impossible de la quitter des yeux tandis qu’elle prenait place telle une reine près du forgeron, chacun de ses gestes gracieux et délicats. Il souffla à la jeune femme, en essayant d’être discret vis-à-vis de Jean et Jeannot.

« Vous êtes magnifiques Jeanne… »

Alban fut attentif aux discussions, qui permit à la fratrie d’en raconter un peu plus sur leur histoire. Mais Alban en profite surtout pour admirer la jeune femme qui occupe toutes ses pensées.

A la fin du repas, chacun se sépara et Jean questionna Alban concernant son arme dont il aurait besoin pour leur retour sur Marbrume, le forgeron prit quelques minutes pour l’examiner et en discuter avec le jeune homme. Lorsqu’il voulu souhaite une bonne nuit à Desmond et Jeanne, ceux-ci s’étaient déjà dispersés dans la maisonnette. Alors qu’il allait sortir pour rejoindre les deux frères dans l’annexe servant de dortoir, il fut surpris de voir Jeanne poser la main sur son bras pour l’arrêter.

« Le chevalier Desmond me laisse sa chambre, cependant j’ai… un peu peur de dormir seule. »

Bien que très tenté, le forgeron hésitait tout de même d’un côté, c’était très tentant de repasser une nuit avec la belle femme, sans être endormi toute la nuit, surtout si c’est elle qui proposait ; néanmoins il restait cette pression de la religion qui n’approuvait pas les relations hors mariage (ne pouvait-il pas l’épouser sans la minute ? Si cela avait été possible il aurait dit oui tout de suite), et aussi la gêne de « voler » le lit d’un noble.

« Je… je peux appeler un de vos frères si vous le souhaitez mais… monseigneur de Rochemont vous a proposé à vous uniquement son lit, je ne peux pas accepter. »

Elle déclina l’offre en secouant ses belles boucles de cheveux de gauche à droite avec un sourire triste. Une fois installé pour dormir Alban passa une bonne partie de la nuit à réfléchir pour savoir comment il pourrait se faire pardonner et gagner son cœur.
Le lendemain, il se leva de bonheur et alla trouver les trois sœurs pour leur proposer sa maigre aide, précisant bien que ses talents de maître de maison étaient très limités, mais qu’il aurait besoin de quelques conseils féminins concernant Jeanne. Les trois jeunes femmes lui prodiguèrent des conseils et demandèrent en compensation quelques tâches simples à réaliser.

Lorsque Jeanne se présenta en bas, Alban lui proposa d’aller découvrir la ville en sa compagnie. Laforge s’arrangea pour qu’ils passent le plus de temps possible tous les deux, et surtout pour éviter tout danger. Il craignait pour la sécurité de Jeanne, loin des murs de Marbrume et sa priorité était qu’elle ne se retrouve jamais en danger. Malheureusement il ne pouvait pas faire autant qu’il le souhaitait. Ils évoquèrent Marbrume et le forgeron invita la jeune femme à séjourner chez lui si elle le désirait, au moins le temps qu’elle trouve un endroit à elle. Même s’il n’était pas très doué pour les mots doux, il tenta de la charmer et de lui faire miroiter la vie qu’elle pourrait avoir à ses côtés si elle se décidait à se marier avec lui.
Quand ils regagnèrent la ferme pour déjeuner, Jeannot s’était déjà attelé à la tâche qu’on lui avait assigné et Alban se proposa de l’aider le lendemain pour payer son hébergement.
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptySam 24 Avr 2021 - 0:51
Alors que je m’apprêtais à rentrer dans la pièce principale, et j’entends la conversation entre Jeanne et Alban et je lève les yeux au ciel quand il refuse d’accompagner la jeune femme dans sa chambre ! Il est idiot ou il le fait exprès ? C’était là une occasion unique de se rapprocher d'elle. Pour ma part, je dors mal sur le sol, malgré les couvertures que Jasmine m’a apportées, et je me réveille très fatigué.

Heureusement le bon petit déjeuner, préparé par les trois sœurs me remet d’aplomb et laissant les deux amoureux transis roucouler dans leur coin, puisqu'ils n'ont pas besoin de mon aide pour les protéger car ils restent, très intelligemment, dans le village, je fais le tour des commerçant de la bourgade. J’ai de la chance dans mon démarchage, car après quelques tractations, j’en trouve neuf et j’arrête donc mes recherches.
Comme demandé, il n’y aura pas de charrette à bras et notre convoi contiendra une dizaine de marchands désireux de faire des affaires à Marbrume et voyageant à pied et sept charrettes contenant divers produits comme des pots de confiture ou d’autre consommable que l’on pourrait considérer comme du luxe, on m'a même parler d'un pot de miel !

Au déjeuner, je rejoins tout ce petit monde et je leur annonce très fier de moi :

Nous partirons demain matin à l’aube, Jean tu seras en queue de la caravane, je serais devant. La consigne est de ne faire aucun bruit et si tu es confronté à forte partie, tu imite deux fois le cri du hibou, j’en ferai de même.


C’est une vieille ruse d’imiter le bruit d’animaux, pour ne pas attirer les fangeux et elle ne fonctionne pas toujours, mais c’est toujours mieux que rien. Je vois bien que toutes les jeunes femmes présentes sont inquiètes et j’essaie de les rassurer du mieux que je peux :

J’ai déjà fait le trajet des dizaines de fois, tout va bien se passer.

Ce que je dis est vrai, mais je n’ajoute pas que je ne l’ai jamais fait en convoi. Je ne sais pas si je les ai rassurés, mais j’ai fait de mon mieux et le repas se termine sur une note assez pesante. Le soir, j’entends à nouveau Jeanne proposer à mon compagnon d’aventure :

Cette nuit est peut-être la dernière de mon existence et je ne souhaite pas la passer seule, je vous en prie, tenez-moi compagnie.


J’espère que cette fois-ci, il va accepter, ce serait quand même dommage de mourir puceau.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyDim 25 Avr 2021 - 1:28
Lors du déjeuner le chevalier Desmond de Rochemont annonça la « bonne nouvelle », il avait déjà réussi à réunir un groupe suffisamment important pour leur permettre de partir dès le lendemain matin. Malgré ces paroles qui cherchent à rassurer tout le monde, les regards échangés autour de la table étaient inquiets et tristes. Jeannot allait se retrouver seul avec les trois hôtes à attendre le retour de Desmond et Jean, le paysan devrait dire adieu à sa sœur, sans savoir s’il la reverra un jour. Jeanne quant à elle, allait pouvoir retrouver le confort de Marbrume mais une nouvelle fois se battre pour se reconstruire une nouvelle vie. La sororie craignait de voir partir à nouveau le noble si rapidement, elles savent qu’il allait encore risquer sa vie, cependant c’était aussi l’espoir de le voir réussir son projet de guilde qui gonflaient leurs cœurs. Peut-être leur reviendrait-t-il victorieux et engagé dans une voie avec un dénouement positif. Si son entreprise se développait suffisamment il améliorerait les échanges entre Mabrume et le Labret. C’était aussi une chance pour Jean de faire le lien entre le paysan et la prostituée, s’il naviguait entre Usson et la cité royale.

L’après-midi, Alban décida de laisser Jeannot, Jeanne et Jean se dire adieu tranquillement et s’éclipsa pour aller au temple ainsi que voir le forgeron de la ville avec qui il négocia. Une fois l’accord conclu, il revint trouver Jeannot à qui il avait promis son aide dans les champs. Ce n’était pas un travail auquel il était habitué, mais il fit de son mieux pour ne pas partir endetté auprès de Jasmine, Florence et Ramona. Lorsqu’à la fin de la journée, ils franchirent le pas de la porte, les trois frangines coincèrent le forgeron dans une pièce pour lui tirer les oreilles et l’inciter à agir un peu plus, faisant rougir Alban et bégayer que c’était bien son intention et qu’il avait une surprise pour sa douce.
A la fin du repas, Jeanne et Alban s’éclipsèrent. La jeune femme agrippa le bras du forgeron en lui demandant de rester avec elle cette nuit-là. Plongeant sa main droite dans sa poche, il en ressortit un anneau assez simple et le tendit à Jeanne en lui murmurant.

« Je sais qu’on ne se connait pas depuis très longtemps, mais le destin nous a poussé l’un vers l’autre et je m’en voudrais de rater une opportunité pareille. Jeanne, acceptes-tu d’être ma fiancée ?
Je te laisse le temps d’y réfléchir, tu n'es pas obligée d’y répondre ce soir… »


La bague était très simple, dans un métal peu précieux et elle aurait pu paraître totalement banale si à l’intérieur n’était pas gravé, de manière très maladroite mais touchante, deux initiales : J et A. Depuis le 4 janvier de cette année, Alban prenait des cours au temple pour tenter d’apprendre à lire, écrire mais surtout compter. Cela lui avait coûté beaucoup en termes de ressources et de temps de travail. Voilà pourquoi la rumeur d’un généreux échange à Salers l’avait poussé à risquer sa sécurité. Malgré son assiduité et ses efforts, il progressait de façon extrêmement lente et avait été obligé de pousser les portes du temple pour s’assurer auprès du prêtre-enseignant que les initiales étaient les bonnes et qu’il pourrait les tracer à nouveau lorsqu’il se rendrait chez le forgeron d’Usson.

« Cette lettre c’est la première de ton prénom, et celle-ci c’est la mienne. »

Alban n’était pas exactement certain de quelle réaction il attendait de l’élue de son cœur, néanmoins il fut ravi lorsqu’elle posa d’abord délicatement sa bouche contre la sienne, puis ayant passé une main derrière sa nuque amplifia le baiser en y insérant la langue.
Il ne fallu pas longtemps aux deux amoureux pour se retrouver derrière la porte close de la chambre. Les vêtements furent écartés rapidement, même si Alban prit le temps d’embrasser chaque partie du corps de Jeanne qui était mise à nue. Sa barbe râpait contre la douce peau et déclenchait les rires de la jeune femme qui était chatouilleuse. Quand ils passèrent dans le lit, Alban tenta de passer au-dessus de sa compagne mais visiblement, soit il s’y prenait mal, soit ses mains de travailleur semblaient trop rugueuses à Jeanne. Quoi qu’il en soit, elle prit la situation en main et bascula le forgeron sur le dos pour passer à cheval sur lui.

Leur nuit de sommeil fut courte mais intense. Lorsqu’ils se levèrent le lendemain matin Alban était bien content que Desmond ne compte pas uniquement sur sa vigilance pour le trajet du jour.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyDim 25 Avr 2021 - 23:37
Pour une fois, je dors fort bien, sans doute, car j’ai l’esprit au repos puisque j’ai mené à bien mes objectifs et que je me suis préparé à ce qui va suivre. J’ai souvent remarqué que c’est l’incertitude qui me perturbe mon sommeil, mais une fois que tout est mis en place, cela va bien. C’est sans doute pour cela que je suis toujours calme les veilles de bataille, car je sais exactement ce que je vais devoir faire.

Pour aujourd’hui, c’est la même chose, mais je constate que ce n’est pas le cas de tout le monde, car Alban, lui semble encore endormis quand il arrive en même temps que Jeanne. Cette dernière a le sourire jusqu’aux oreilles, ce qui ne lui ressemble guère, j’en conclut donc qu’elle est contente de rentrer à Marbrume. Je me demande d’ailleurs si cela va marcher entre les deux, mais je ne pense pas qu’une prostituée de classe comme elle, s’intéresse à un petit forgeron comme lui et je suppose que je vais devoir écouter le jeune homme dans une taverne des faubourgs afin de l’aider à surmonter son chagrin.

La vie est parfois pleine de surprise, mais je pense avoir le nez fin et je sens ce genre de chose. Déjà, elle s’est montrée sympa avec lui et c’est bien, il ne faut sans doute pas trop lui en demandé. Une fois le repas terminé, je sors dehors où je suis rapidement rejoint par Jasmine, suivit de près par ses deux autres sœurs qui me demandent d’être prudent, je leur réponds en souriant :

Je le suis toujours.

Elles me regardent toutes d’un air dubitatif, comme si elles ne croyaient pas en mes paroles, mais prenant leur partie, elles me font toutes un bisou sur la joue, soi-disant pour me souhaiter bonne chance et après les avoir remerciées, j’indique à Alban :

J’ai donné rendez-vous à tous les marchands ici, vous devriez préparer votre carriole, dès qu’ils seront là, je donnerai le signal du départ.

A peine ai-je fini ma phrase que je les vois tout arrivé, les uns après les autres, piles à l’heure, car j’ai devant moi de véritables professionnels qui espèrent tous faire fortune grâce à ce voyage. Je fais comme d’habitude, mettant un des sacs du chariot d’Alban pour laisser suffisamment de place à Jeanne, puis après un dernier regard à nos hôtesses, je leur indique un simple:

En avant !

En direction de Sarrant, la première étape de notre épopée. Je ne m’attends pas à de réelles difficultés sur cette partie, mais on sait jamais et c’est pourquoi j’indique par signe à Jean d’être prudent et de rester sur ces gardes, les bandits, les bannis, les bêtes féroces et les fangeux peuvent apparaitre à tout moments.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyLun 26 Avr 2021 - 20:35
Dès la fin du petit-déjeuner, c’est le moment des adieux. Desmond avec les trois sœurs et pour la fratrie entre Jeanne et Jeannot. Pas de larmes de versées de ce côté, même si on sent que le paysan est visiblement attristé de voir sa sœur partir seule. Alban est interpellé par le chevalier, qui l’incite à sortir rapidement sa charrette et à sa préparer pour le départ. Le forgeron se focalisa sur son chargement, vérifiant que tout était en parfait état jusqu’à l’arrivée des neufs marchands. Il s’inséra dans le convoi en essayant de se positionner au milieu pour soutenir les deux membres de la guilde qui s’étaient positionnés devant et derrière. Le noble prit sur son cheval un des sacs du chariot pour laisser suffisamment de place à Jeanne qui s’installa confortablement. Dès que le groupe se mit en marche, un des membres de la file vint se positionner près de lui et engagea la discussion.

« Bien l’bonjour à vous. Qu’es’ce que vous transportez d’beau ? C’est un beau brin de femme ça, Hahahahaha. Mon hommages m’dame ! »


Jeanne préféra l’ignorer et se concentrer sur les paysages qui défilaient. Le forgeron répondit à l’autre homme, espérant que cela calme ses questions.

« Bonjour, que les Trois soient avec vous. Je suis forgeron et je rentre chez moi à Marbrume. »

Malheureusement ledit marchand était lourd et ne comptait pas lâcher l’affaire.

« C’est vot’ petite femme, hein ? »

La réponse fut sèche et brève, et n’appelait aucune discussion.

« Oui. »

L’homme finit par s’éloigner en diminuant son allure de marche pour aller ennuyer d’autres pauvres âmes.

Si le ciel matinal semblait clément, au fur et à mesure des heures apparurent d’abord de duveteux nuages blancs, qui s’assombrirent petit à petit jusqu’à sembler menaçant. Le vent se leva et ébouriffa les cheveux de tous les voyageurs. Jeanne s’était recroquevillée dans la charrette et semblait bien moins absorbée par le paysage. De temps en temps elle maudissait le Duché du Morguestanc et promettait de ne plus jamais mettre un pied dehors. Le forgeron était d’accord si cela lui permettait de passer le reste de sa vie auprès de sa belle. On entendait des murmures de prières ça et là au cœur du convoi de ceux qui craignaient les averses et le temps qu’il leur ferait perdre. Alban se joignit aux pieuses pensées espérant ainsi attirer la pitié d’Anür ou de Serus.
Il n’en fut rien et peu de temps après, les premières gouttes, froides et démoralisantes s’abattirent sur la troupe. Jeanne tourna son visage implorant vers son amant de la veille et réussit à le convaincre de lui abandonner son manteau pour qu’elle puisse être suffisamment protégée de l’averse.
Alban se retrouva donc en chemise et braies, réchauffé uniquement par la marche forcée. Les premiers chevaux commençaient à déraper dans la boue et le forgeron se félicita de n’être pas parmi les derniers du convoi. En effet tous ceux qui passaient sur le chemin rendaient la terre glissante et dangereuse et plus on était à la traine plus la route serait difficile.

Soudain un hululement venu de l’arrière fit stopper le mouvement du convoi. Que cherchait à signaler Jean ? Jeanne se dressa dans la charrette arrêtée pour tenter de percer le flux des gouttes et apercevoir son frère qui était pourtant bien trop loin sous ce déluge.

Lancé de dés pour les aventures en chemin:

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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyMar 27 Avr 2021 - 23:54
Par les Trois, pourquoi cela m’arrive à moi ? J’avais pourtant fait une offrande aux Dieux la veille et pourtant, cela n’a pas suffi, car il se met à pleuvoir alors que nous sommes encore loin de notre objectif. Je fais presser le pas espérant arriver au village de Sarrant avant l'averse, mais c’est peine perdue, et c’est bientôt une grosse pluie qui nous tombe dessus comme la misère sur le pauvre monde.

Heureusement que j’ai refusé de prendre de lourds chariots dans le convoi et je vois les marchands peinés, mais avancés quand même, surtout que le chemin s’améliore un peu juste après, grâce à un terrain plus rocailleux, mais il faut d’abord réussir à sortir de cette boue. Alors que je pensais que nous allions réussir, j’entends le signal d’alerte en fond de convoi, signe que Jean à des ennuis.

Je réfléchis quelques secondes, mais de toute façon, je n’ai guère le choix et je quitte donc la tête du convoi, indiquant simplement aux camelots :

Continuez d’avancer.


C’est la seule chose à faire, vu la situation et lorsque je croise le chariot de forgeron, je ne peux m’empêcher de sourire en voyant un spectacle bien singulier, Alban est en chemise, complètement trempé pendant que Jeanne, toujours confortablement installé sur sa charrette, fais en sorte que ses cheveux ne soit pas mouillé en se protégeant de la pluie grâce à la cape du jeune homme. Je ne fais bien sûr aucun commentaire, d’une part, car je n’ai pas le temps et d’autre part, car cela fera partie de l’apprentissage de mon compagnon de voyage.
J’arrive ainsi en queue de convoi et je vois immédiatement le problème, un des chariots est pris dans une ornière et avec la boue, mon associé et le propriétaire de l’attelage n’arrive pas à le bouger. Je les aide donc et à trois, nous réussissons. Je peux ainsi dire au mercenaire :

Prends la tête du convoi, nous ne sommes pas loin.

Je reste pour ma part à la fin de la caravane et j’aide pendant ce qui me semble être une éternité, les différents membres du convoi à avancer, un pas après l’autre. Alors que la nuit allait tomber et que je commençais à désespérer, je voie la palissade de notre objectif à l’horizon. Encore un dernier effort et les portes du village se referment derrière nous. Tout le monde est complètement crevé et on se retrouve bien vite tous à l’auberge après une toilette sommaire.

Je m’assieds à la même table que celle déjà occupé par Jeanne et Alban et je leur demande d’une voix lasse :

Alors, tout va bien ?
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyMer 28 Avr 2021 - 21:07
Le bruit de chouette venant de l’arrière fige un instant Alban, toutefois le passage rassurant de Desmond qui remonte vers le problème le rassure. Un sourire du noble en passant les encourage à continuer la route, en suivant les marchands qui mènent le convoi et continuent d’avancer malgré les conditions, tous semblent espérer arriver le plus vite possible jusqu’à la prochaine ville pour s’abriter et souffler enfin.

« On continue ? »
« Euh… oui, oui allons-y. »

Alban reprit la route, bon an, mal an tout en jetant régulièrement des regards vers l’arrière, s’inquiétant. Jeanne quant à elle commençait à se plaindre du vent qui l’obligeait à maintenir la cape qui tentait de s’envoler. Si cela n’avait tenu qu’à elle, la jeune brune aurait préféré voyager dans un transport plus confortable et surtout où elle n’aurait pas eu à se mouiller. Elle semblait reprocher à Desmond et Alban leur manque de prévoyance.
Quand elle aperçu son frère remonter la caravane des chariots, elle l’interpella jusqu’à ce qu’il s’approche enfin.

« Que se passe-t-il à l’arrière ? »
« Rien de grave, juste un attelage qui nous a retardé car il s’était embourbé. »

Grave, elle se plaignit à nouveau.

« Ils nous ont fait perdre du temps… »

Le mercenaire préféra ne pas répondre et continua son trajet pour remonter jusqu’au premier marchand qui bravait les éléments.
La petite troupe n’était pas au bout de ses efforts et petit à petit le forgeron commença à sentir la pluie faire son effet. Il avait froid et son nez coulait. Impossible de se moucher car tout ce qu’il portait était dégoulinant d’eau. Il ne fallut que quelques heures pour qu’il commence à tousser régulièrement.
Jeanne commençait à s’ennuyer et tenta d’engager la conversation avec celui qui l’accompagnait, avec peu de succès, Laforge tentant de se concentrer pour avancer à allure régulière et de garder son souffle pour les efforts qu’il déployait. Le noble semblait avoir décidé de rester à l’arrière du convoi, ils ne le virent pas repasser devant eux.
Le soleil déclinait rapidement à l’horizon et la pluie continuait de les arroser, variant en intensité mais toujours aussi épuisante pour le moral. Lorsqu’enfin la palissade de Sarrant apparait, donnant un regain d’énergie aux plus désespérés. Enfin ils arrivent à leur première destination et peuvent se réfugier sous un toit après s’être nettoyés sommairement.

Une fois passées les portes de l’auberge, Alban ne s’assoit pas, mais s’effondre pitoyablement sur la chaise disponible. Il ne rêve que de se réfugier dans un lit pour dormir tout son saoul, cependant son estomac crie trop famine. Lorsque le noble vint prendre de leurs nouvelles, c’est Jeanne qui se permet de répondre pour eux deux.

« J’aurais espéré que cela se déroule mieux, mais nous sommes contents d’être arrivés jusqu’à Sarrant sans avoir croisé de danger. »

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyVen 30 Avr 2021 - 19:32
La prostituée répond d’un ton neutre à ma question et j’ai du mal à savoir si elle est satisfaite de son voyage ou pas, en tout cas ses cheveux sont impeccables. Quant à Alban, il a l’air aussi fatigué que moi, c’est pourquoi avisant la serveuse, je lui demande :

J’ai vu que vous aviez du poulet avec des carottes, on va vous prendre trois plats et pour moi et mon ami, deux grogs.

Une fois les plats et les boissons arrivés, je dis à mon compagnon de voyage :

C’est le meilleur remède contre la pluie !

Sur ce trait d’humour, je commence à littéralement dévorer ma pitance, puis dès que j’ai fini, j’indique à Jeanne :

Comme prévu, je t’ai réservé un bon lit, moi et Alban seront dans la chambre à côté en cas de problème.


J’ai réservé en effet pour tous les marchands, grâce à mon page que j’ai envoyé plus tôt dans la journée, il a de l’avance par rapport à nous et son unique but est de s’assurer que tout soit prêt à notre arrivée dans les différents villages.

Je baille à m’en décrocher la mâchoire, en mettant ma main devant ma bouche, car je suis un noble qui connaît les bonnes manières et je conclus :

Je vais maintenant me coucher, je suis complètement épuisé, à demain.

Je monte jusqu’à ma couche où j’enlève mon armure, puis je m’allonge et dix secondes après, je dors à poings fermé. L’aube me réveille et je me sens bien reposé, même si j’ai maintenant mal aux mollets à force d’avoir poussé les chariots, mais en me levant, je suis satisfait, la température a bien baisser pendant la nuit et la terre est maintenant gelé, nous allons pouvoir bien avancer, du moins si le soleil ne fait pas trop vite son apparition.

Remettant ma carapace de métal, je descends et je vois arriver un à un tous les marchands. Faisant le même procédé que la vieille en libérant de la place dans le chariot pour la jeune femme, je peux, après un dernier regard à Jean qui a pris sa place en queue de convoi, donner le signal de départ, direction Conques.

Il faudra s’arrêter en chemin, mais j’ai l’habitude et j’ai déjà repéré, à mi-chemin, une grotte où nous pourrons être en sécurité. Bien sûr, nous ne pourrons pas faire de feu, mais au moins, nous serons à l’abri des éléments et c’est le principal, du moins depuis l’arrivée de la Fange.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptyVen 30 Avr 2021 - 20:37
Quand le chevalier interpella la serveuse pour commander de quoi boire et manger, Alban releva la tête, tel un chiot malheureux à qui on vient de lancer une balle. Ses yeux pleins d’amour se posèrent sur le visage barbu du chevalier. Heureusement que de Rochemont veillait au grain pour le moral des troupes. Il ferait un très bon chef de guilde, car il arrivait à gagner le respect de ses pairs et de ceux qui le servaient en étant juste et généreux.

« Merci, merci beaucoup. »

C’est ce qui manquait à Alban, une gentille petite femme qui pourrait tenir la maison et le choyer après une longue journée de travail, avec de petits plats et un bon massage du dos. Tout comme Desmond pouvait compter sur Jasmine, Florence et Ramona. Est-ce que Jeanne serait celle-là ? Pour l’instant la brunette semblait hésiter, en tout cas elle n’avait pas répondu particulièrement positivement à la proposition du forgeron. Mais sans le rejeter non plus.
Dès que les plats furent posés sur la table, Laforge se jeta sur l’assiette. C’était un peu moins bon qu’à Usson, néanmoins la faim qui le tenaillait permettait de tout faire passer. La pluie fut vite oubliée dans le grog d’alcool. Il dit une nouvelle, mais la bouche pleine cette fois-ci.

« Vraiment… merchi ! »

Jeanne quant à elle mangeait de façon plus modérée, découpant délicatement chaque tranche avant de les porter à sa bouche délicate. Elle s’essuyait régulièrement la bouche et fut la dernière à poser sa fourchette. Desmond s’esquiva dès la fin du diner, tandis qu’Alban tint compagnie à Jeanne jusqu’à ce qu’elle eût fini et souhaite se retirer dans sa chambre personnelle.

« Je te souhaite une bonne nuit, à demain. »
« Merci Alban, bonne nuit. »

Exténué, il rejoignit rapidement la chambre où Desmond dormait déjà en ronflant tranquillement. Alban s’installa et rejoignit bien vite la montagne de muscles au pays des rêves. Le réveil fut plus difficile, les muscles douloureux se plaignaient de la journée de marche forcée de la veille et le cerveau de Laforge protestait d’avance de savoir que le calvaire perdurerait ce jour-ci encore. Cependant il ne souhaitait pas faire attendre Desmond et se força à se secouer pour rejoindre les autres marchands et ne pas faire perdre de temps à la troupe.
Heureusement la nuit avait fait geler toutes les flaques d’eau, ce qui permit aux chariots de rouler sans encombre. Cependant cette fois-ci Jeanne se plaignit du froid et le forgeron hésita un instant avant de lui remettre sa cape qui avait à peine eu le temps de sécher pendant la nuit. Malade pour malade, autant qu’un seul des deux en souffre. Alban éternuait toujours régulièrement et son nez coulait encore, cependant le grog de la veille avait permis d’éviter le pire. De plus, la marche le réchauffe et c’était une chance, la douleur de ses muscles lui faisait penser à autre chose qu’à son mal de gorge. Serait-t-il en état de reprendre le travail directement à son retour ? Il l’espèrait car c’était pourtant nécessaire après tant de jours d’absences. Ce matin il avait passé deux chemises l’une sur l’autre pour conserver sa chaleur corporelle, peut-être cela serait-t-il suffisant pour le protéger des rigueurs de l’hiver.
La matinée s’avancait tranquillement sans soucis particulier, néanmoins le soleil qui montait dans le ciel menaçait peu à peu de faire fondre la glace qui les protégeait temporairement. C’était sans doute pourquoi Desmond forçait l’allure, pour faire le plus gros du chemin avant que les ennuis ne reviennent. Toutefois les places avaient changé dans le convoi et la charrette d’Alban se trouvait plus à l’arrière cette fois-ci, ce qui permit à Jeanne et Jean d’échanger de temps à autre.
Seulement voilà qu’au environs de midi, un des chevaux glissa sur une mare de boue – à moins que ce ne soit sur un caillou ? – et se tordit la cheville, il se retrouva immobilisé ainsi que le reste du convoi. Très vite Jean se rendit compte que quelque chose clochait car la troupe stoppa, il remonta rapidement pour trouver l’origine du problème et envoya le signal d’alerte au groupe de tête. Le chemin était pourtant encore long jusqu’à Marbrume et ils avaient désormais une bête de moins…
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptySam 1 Mai 2021 - 11:52
Je regarde régulièrement le ciel, espérant que la température ne va pas remonter durant la journée, mais le soleil est bien présent et je fais donc presser le pas, impatient d’atteindre notre point d’étape. Le problème, c’est que Jean vient me voir et m’indique qu’un des chevaux, c’est blessé, ce qui ne m’arrange guère.
Je lui donne donc mes instructions :

Continu en tête de convoi, je règle ce problème et je reprends ma place, nous ne devons pas perdre de temps.

Je le vois hocher la tête et je parcours donc la colonne sur mon cheval pour remarquer, en effet qu’un chariot est à l’arrêt, avec un équidé qui boite, je m’arrête donc à la hauteur du marchand qui semble complètement dépassé par les évènements et je lui dis simplement :

Pas de chance l’ami, tu as maintenant deux choix, soit tu prends une partie de ta cargaison sur ton dos, tu laisse le reste sur place et tu continues avec nous jusqu’à Marbrume, soit je te t’aide à camoufler ta charrette et tu rentres avec ton cheval à Sarrant et tu n’auras plus qu’à l’échanger contre une nouvelle monture là-bas, et continuer seul le jour d’après.

Je le vois me regarder d’un air tout penaud et me demander d’une petite voix :

Mais nous pouvons peut-être demander aux autres s’ils peuvent m’aider, en répartissant la cargaison dans leurs chariots et alors…

Je l’interromps et je lui d’un ton beaucoup moins sympathique :

On ne perd pas de temps à perdre, je t’ai donné les deux options possibles, alors choisi.

Il hésite quelques secondes et me dit :

Je vais rentrer à Sarrant, je ferais ensuite la route tout seul et vous rejoindrais à Marbrume.

Je suis rassuré par sa décision et je l’aide donc à pousser son chariot hors du chemin, puis nous le recouvrons de branche. Cet incident nous a quand même fait perdre de longues minutes et je vais donc rejoindre la queue de la colonne, tout en demandant à chacun :

Il faut presser le pas si nous voulons arriver avant la nuit.


Tous les camelots me comprennent et j’arrive ainsi devant le chariot du forgeron qui ne me semble pas aller bien, je lui jette donc une couverture que j’avais gardé sur mon cheval et je lui indique, d’une voix amicale :

Désolé de te demander ça, mais il va falloir mettre les bouchées doubles.

J’écoute sa réponse, puis je rejoins la tête du convoi et Jean lui reprend sa place. Heureusement, le reste de la journée se passe bien et nous arrivons ensuite devant notre abri une grotte profonde et assez large pour que deux hommes rentrent de front. J’indique à tout le monde d’attacher les bêtes avec une longe assez grande pour qu’ils puissent manger à leur faim et je les fais tous entrer dans ce qui va nous servir de maison pour la nuit.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptySam 1 Mai 2021 - 13:18
La poisse s’acharnait sur le petit groupe, après la pluie, c’était l’un des chariots qui dû être mis de côté pour ne pas retarder le reste de la troupe. Bien plus loin vers l’avant, Jeanne pu observer la montagne de muscles qu’était le chevalier aider le marchand concerné à déplacer son chargement sur le bas-côté et déposer des branchages pour camoufler au mieux ce trésor qui pourrait être convoité par des bannis ou n’importe quel voyageur qui emprunterait la route. Curieuse, elle s’était même prudemment levée sur la charrette pour tenter d’observer ce qui se passait et elle décrivit la scène à Alban, qui lui restait aveugle de sa position.

Le forgeron regretta de ne pas pouvoir contribuer d’une quelconque manière. Si cela avait été lui, il aurait risqué la ruine. Malheureusement sa charrette était pleine et il n’avait aucune solution viable à proposer. En 1167, le monde était difficile et on appliquait la politique du « marche ou crève ». Être sur les chemins, en dehors de la protection d’une ville, c’était déjà risquer sa vie. Desmond était dur, toutefois il était objectif, ne pouvant pas se permettre de rater ce premier voyage entre Usson et Marbrume, la réussite de sa guilde en dépendait. Il n’y avait pas la place de faire du sentiment et après tout, mieux valait perdre toute sa cargaison mais rester en vie. Quand la guilde de Desmond serait plus importante, ils ne s’hasarderaient sûrement plus seulement à deux pour veiller sur un groupe aussi nombreux. Et chemin faisant, ils apprendraient quels étaient les pièges et pourraient améliorer leurs alternatives pour se reposer.

Le noble finit par arriver au niveau du forgeron et de sa compagne. La jeune femme tenta d’interroger le chevalier en multipliant les questions, sollicitant des détails. Néanmoins l’homme à cheval semblait pressé et il ne s’adressa qu’à Alban, lui donnant une chaude couverture et l’incitant à doubler la cadence de pas. Le forgeron répondit avant de s’enrouler dans le tissu qui l’aiderait à conserver sa chaleur corporelle.

« Oui monseigneur, vous pouvez compter sur moi. »


Peut-être était-ce l’attention du chevalier qui était venu pour s’assurer qu’Alban tienne le rythme de marche, à moins que ce soit par simple ennui mais Jeanna passa la fin du trajet à encourager le forgeron qui était en bien piètre état : petits mots doux, compliments, murmures rassurants. Elle usa de tous ses atouts pour que son compagnon accélère le pas et ne ralentisse personne. Peut-être avait-elle tout simplement peur d’être elle aussi abandonnée sur le bord de la route ?
Durant l’après-midi, il ne faiblit pas et dépassa même un ou deux autres marchands, tentant ainsi de les motiver à rester à une cadence plus élevée de marche. Si seulement ils avaient eu un barde, pour leur changer les idées, ou une belle chanson qui les aidait à mettre un pied devant l’autre…

Arrivés le soir à la grotte, Alban s’occupa de son cheval en demandant à Jeanne d’aller leur réserver une place suffisamment confortable pour qu’ils puissent bien dormir. La journée suivante serait la plus difficile, et il se devait d’être reposé. Une fois la monture attachée, il alla voir Desmond et questionna.

« Souhaitez-vous récupérer la couverture ? Merci monseigneur de votre générosité, elle m’aura été bien utile. »


Il aurait souhaité pouvoir discuter un peu plus avec le noble, lui demander comment s’était passé sa journée, s’il était confiant pour le lendemain, mais entre les oreilles qui trainaient et empêchaient toute confidentialité et le sommeil qui le gagnait, ce n’était même pas envisageable.
Une fois l’échange terminé, il alla se réfugier rapidement dans le coin de grotte qu’avait choisi Jeanne et il s’effondra de sommeil, la tête posée sur les genoux de la jeune femme.
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptySam 1 Mai 2021 - 18:02
Une fois ses bêtes attachées, Alban vient me voir et m’indique que je peux récupérer la couverture, mais il me fait tellement pitié, à fois épuisé, trempé et frigorifié que je lui indique d’un ton bienveillant :

C’est un cadeau, tu peux la garder.

C’est le moins que je puis faire, car depuis que l’on se connaît, j’ai pu mettre en application cette idée de guilde qui me trottait dans la tête depuis longtemps.

Nous allons nous cacher dans la grotte, étant tous les deux morts de fatigue, Alban lui s’endort sur les genoux de la jeune femme et je vois avec plaisir qu’ils se sont bien rapprochés. Pour ma part, j’indique à Jean de faire le premier tour de garde, ne pouvant rester sans protection dans cet endroit non sécurisé.

Le mercenaire me réveille au milieu de la nuit et c’est en baillant à m’en décrocher la mâchoire que je prends ma place à l’entrée de la grotte. Mais à peine installé, je vois une silhouette qui se rapproche et instinctivement, je retiens ma respiration, car je découvre que c’est un fangeux. D’après ce que je peux distinguer, grâce à la lumière de la lune, il est à une centaine de mètres et soit c’était un nain, soit un enfant avant sa transformation, car il ne dépasse pas les un mètre de haut.

Je le vois errer pendants quelques minutes et je ne bouge pas un cil pour ne pas attirer son attention. Vu sa taille, je suppose que je pourrais en venir à bout, mais notre combat pourrait en rameuter d’autre et nous finirions submerger comme je l’ai vu lors de l’attaque de mon propre domaine. Finalement il s’éloigne et je peux respirer à nouveau, remerciant les Trois à l’aide d’une longue prière pour nous avoir protégés.

Je reste ainsi aux aguets jusqu’à ce que le soleil se lève et je décide de ne pas parler de ce que j’ai vu à mes compagnons de voyage pour ne pas les inquiéter. Je les réveille tous sans trop faire de bruit et après une rapide toilette, nous reprenons la route, à seulement neuf charriots maintenant. D’après mon expérience, nous arriverons en fin de journée au village de Conques, il faut juste que les Dieux nous protègent.

Je vois Alban se préparer et je lui indique :

C’est la partie la plus dangereuse du voyage, car quoi qu’il arrive, nous en pourrons plus faire demi-tour, soit bien aux aguets et signale à Jean tout ce qui te paraîtra suspect.

Je compte sur le jeune homme pour nous aider sur ce coup-là, il s’est révélé être un très bon exemple pour tous les marchands et j’espère que cela va continuer. Je vois Jeanne me faire un petit coucou, et je hoche sobrement la tête, car j’ai actuellement bien d’autre souci en tête, en plus j’ai peur qu’elle se plaigne du confort de la grotte.

Finalement, tout le monde est prêt et je donne le signal du départ une nouvelle fois, la journée vient à peine de commencer.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson EmptySam 1 Mai 2021 - 19:34
Lorsque Desmond de Rochemont offrit la couverture, Alban n’eut que la force d’esquisser un sourire et d’hocher la tête. Encore une fois le chevalier faisait un geste généreux et Laforge ne pouvait que lui en être reconnaissait, mais la fatigue l’écrasait trop pour qu’il dise le moindre mot. Quelques minutes plus tard il dormait déjà.

Contrairement à Jean ou à Desmond, il eut la chance de faire une nuit complète, dont il avait bien besoin. Le réveil fut tout de même difficile. Tous semblent inquiet de partir avec un compagnon de route de moins, mais ils avarient simplement joué de malchance avec ce cheval boiteux. Si un prêtre avait fait partie du convoi, il aurait pu leur insuffler à nouveau du courage en proposant une prière de groupe, mais là seuls des marchands avaient fait la route, chacun veillant jalousement sur sa précieuse cargaison.

Le chevalier avertit Alban d’être sur ses gardes et le forgeron tint le même discours auprès de Jeanne, il se plaça stratégiquement au milieu de la file pour qu’à trois ils couvrent le plus de terrain possible sous leur surveillance et ainsi diviser le travail. La nuit semblait avoir permis à Laforge de récupérer quelques forces, car le matin, il discuta avec Jeanne qui, elle, faisait pâle figure.

« Comment as-tu dormi cette nuit ? »

« Fort mal, vous étiez nombreux à ronfler et la pierre fait un bien mauvais matelas. »

Ainsi s’ensuivit quelques échanges et même quelques rires complices. Alban avait récupéré sa cape et Jeanne avait gardé sur ses genoux la couverture donnée par Desmond. C’était finalement bien plus pratique pour chacun des deux.
Ce fut en priant silencieusement que le marcheur blond fit passer la matinée, invoquant tantôt Anür, tantôt Serus et tantôt Rikni. Ensemble ils leur permettraient peut-être d’arriver tous sain et sauf jusqu’à leur destination. Lorsque le soleil fut à son apogée un nuage de poussière sembla apparaître à l’horizon. Ce fut Jeanne qui le repéra la première, elle était bien plus douée que le forgeron pour observer et commérer. Inquiet ce dernier lui demanda de remonter le convoi pour prévenir Desmond, ce qu’elle fit de bonne grâce, s’imaginant sûrement moins en danger auprès du chevalier qu’en plein milieu de marchands.

« Monseigneur, avez-vous vu au loin ? »

Le nuage avait déjà pris de l’ampleur et il finit par révéler trois cavaliers qui galopaient jusqu’à eux. Lorsqu’elle fut sûre que l’affaire était réglée et qu’il n’y avait plus de danger, Jeanne attendit sur le bord de la route qu’Alban arrive à son niveau. Elle en profita pour ramasser un joli bouquet de fleurs qu’elle déposa dans le chariot.

« Qu’il est agréable de pouvoir profiter de la nature lorsque celle-ci ne décide pas de nous noyer sous la pluie… »


L’après-midi fut plus monotone que sa consœur de la veille, et le seul événement notable résida en l’annonce excitée de Jeanne qui lança tout d’un coup alors qu’ils passaient près d’un bois.

« J’ai vu un cerf ! J’en suis sûre, j’ai vu un cerf ! »

Les murmures enflammés arrivèrent jusqu’à la tête et à la queue du convoi. C’était un bon présage que d’apercevoir le représentant de Serus. Peut-être même Jeanne aurait-elle un enfant dans l’année. Le plus important pour le moment c’est que leur trajet était béni. On n’apercevait pas encore les premières maisons mais un regain d’espoir animait les pas de tous les marcheurs.
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MessageSujet: Re: Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson   Mars 1167 - Voyage de retour vers Marbrume: étape Usson Empty
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